Un étoile finira toujours par briller. Solal y avait cru, il y aurait pu y parier son opéra au moment où il avait vu Esmée Caucase franchir le pas de sa porte pour la première fois. Les yeux posés sur la prestation.
Pour ceux qui le connaissent pas, il parait imperturbable. Pour les autres, ils savent, il est satisfait, il d e v o r e ces mouvements des yeux, il sait qu’elle a réussi sa prestation.
Le fin spectacle sonne trop vite a ses oreilles. Mais il n’y peut rien. Il doit s’y faire.
Se levant de son siège, il n’ira pas voir la star du moment de suite. Ou plutôt, il ne peut pas.
On vient rapidement l’aborder. Pour le féliciter d’avoir dénicher ce talent.
Il les connait ces regard-là, ces mimiques qu’on lui tend pour se rapprocher. Ca le démange de les envoyer valdinguer au loin. Mais il n’en fera rien.
Répondra poliment, de façon neutre. Il doit tenir son image dans ce bâtiment.
La musique sonne comme une délivrance, quand les valses se lance. Et il reste sur le côté pour observer.
Et a la fin de la danse, les yeux finissent par se poser à nouveau sur la star du moment. E n f i n le voilà libéré de ceux qui l’ont abordé. E n f i n il peut se montrer polis.
Ses pas se dirigèrent tout naturellement vers le groupe de Esmée. Il s’impose Solal, il fait face a la ballerine.
« Miss Caucase, permettez-moi de vous féliciter pour cette prestation, vous avez été grandiose, mais je n’en ai jamais douté. C’est un plaisir de vous revoir sur scène. »
Car en réalité, au moment où cette étoile a pris sa pause, le désarroi l’a abordé. Mais ce n’est plus prêt d’arriver, n’est-ce pas Esmée ?
Le regard fixe. Le regard qui la fixe droit dans les yeux en attendant une réaction.
Les épaules s'écorchent contre les silhouettes que Jules-Augustin percute sur son chemin, le buste se tord pour pouvoir s'excuser quoiqu'il n'a pas vraiment le temps, ni la patience. Au trot puis finalement au galop, c'est essoufflé et le coeur dans la gorge que la salle se dessine sous ses pieds, Jules glisse dans les places du fond et regarde le spectacle avec attention. Il aurait aimé avoir le rythme cardiaque moins lancinant, la poitrine qui se soulève moins vite et les souffles plus légers, qu'il a la sensation qu'on l'entend respirer trop fort jusque sur la scène.
Il y a les paillettes dans les cheveux puis les rubans qu'on noue autour des chevilles, comme ceux qu'on attache aux poignets pour les promesses qu'on oublie de réaliser, il y a Esmée et puis le monde, Jules se sent petit à côté de son amie aux allures enchanteresse. La poudre aux yeux, il s'y attache et les doigts tremblotent contre la cuisse, essaie de soutenir le poignet pour se concentrer pleinement sur la pièce.
Le rideau tombe à terre, les éclanches baisent la foule et les paumes réclament les applaudissements, Jules contient l'ardeur de se lever et de siffler les doigts entre les lèvres, de leur dire ça, c'est ma copine les gueux ! Bienséance oblige et retenue, Jules se fait happer par les têtes qu'il reconnait, celles à qui son père promet la lune et le soleil, alors il doit bien attendre avant de pouvoir approcher Esmée -lui qui a manqué la quasi-totalité des danses astrales.
Le doigt tendu il avait juré à Alexis de la retrouver dans la salle après la prestation, il ne lui a pas fallut longtemps pour remettre la tête sur les épaules de la brune sur qui il s'est jeté pour l'enlacer, n'a rien voulu goûter du buffet. Parce que ce soir il n'en a pas l'envie, de sentir les aliments glisser le long de la gorge, d'avoir l'estomac gonflé, le goût sur le palais. Il grimace, suit alors son amie avant de s'arrêter lorsqu'il aperçoit enfin Esmée.
Le sourire est large, la voix porte et Jules à son tour enlace Esmée, cale un baiser contre la tempe puis à son tour, lui attrape les paumes pour la faire valser quelques secondes.
Si on m'avait dis que j'avais une star dans mon jardin à huit ans, j'aurais crié à la calomnie. Jules s'esclaffe, se rapproche d'Alexis tout en glissant le bras autour de ses épaules, tripote le tissu encore nerveux. Il n'est même pas bien habillé, Jules, lorsqu'il remarque les belles robes et les beaux costumes. Lui n'a pu revêtir qu'une chemise et un jean marron avec ses baskets. La honte. Puis un homme s'immisce, Jules tend les lèvres et plisse les yeux, abaisse le regard vers Alexis tout en murmurant. C'est qui lui encore ? Il a une drôle de gueule, non ?
Il y a aussi Caspian vers qui il se dirige les bras grands ouverts, se dandine et se jette contre lui, lui tient le visage fermement en souriant bêtement, les dents qui se plantent dans les lèvres.
Ah le cabot, tu m'as même pas prévenu que tu viendrais ? C'est pas sympa.
Une promesse qui lui a été faite lors de leur première rencontre. Une personne qui lui a permis de dénicher l’un de ses plus grands clients réguliers. Jamais elle ne retournerait sur ses mots, elle l’a vu travaillé si dur, la voir venir avec des pieds usés, des talons et orteils ensanglantés. Au fil des mois, des bons et mauvais moments. Elle s’est perfectionnée. Aujourd’hui elle est enfin prête. La fleuriste lui avait dit qu’elle est déjà une si grande étoile et cela n’est rien de plus vrai. Quand Terra reçut, l’invitation, elle ne put que sourire. Ses problèmes s’étaient envolés face à la nouvelle. Il était temps pour elle de travailler sur les parures pour le tout premier spectacle son amie. Elle doit être parfaite, cette cérémonie peut changer toute une vie. Même si ses vêtements ne sont qu’accessoires, le talent d’Esmée est ce qui est mis en scène. Après plusieurs jours de travail acharnés, Terra offre de main propre la tenue de la gazelle.
Aujourd’hui le grand jour. L’Hortensia n’aime pas les foules, mais forcément surtout avec en echo la présence d’un maitre des maisons AKA Alastair, ce ne peut qu’être peupler. Elle se décide donc d’arriver à Babel avec un accoutrement un peu différent de son habitude. Elle se vêtit d’un grand pantalon blanc à pattes d’éléphants, d’un corset cropped top marron en chemise, les petites ficelles sur son buste. Afin d’accompagner le tout, un petit foulard en tissu blanc autour du cou, de grandes lunettes de stars, une capeline blanche et des chaussures espadrilles compensées de 15 cm de talon. Oui Terra mesure aujourd’hui 2 mètres. Accompagnée de ses quelques parures florales en accessoires sur son corps, elle est fin prête pou assistée ni vu ni connue pour la cérémonie d’Esmée.
Assise dans l’un de ses places de l’un des balcons du théâtre afin d’avoir une vue de dessus. La jeune femme est émerveillée par la performance de son amie. Tout son entrainement et ses souffrances ont enfin payés. Elle a fait preuve de détermination, et ça l’éléphant n’en est que fière. Lors de la grande fin, elle ne peut s’empêcher de se lever et applaudir. Sans un mot, elle quitte doucement le lieu. Dans la direction des coulisses bien trop bondés, après un petit passage aux toilettes pour se refaire une beauté. Il est temps de retrouver la vedette. Grâce à sa grande taille, il est simple pour elle d’observer le monde autour d’elle. Enfin la jeune femme la voit, entourée de bien beaucoup de monde mais de quelques têtes qu’elle reconnait. Elle s’approche telle une diva vers le groupe. Comme d’habitude une vrai Hortensia, sous ses airs froides et distantes. Son air intimidant et sa grandeur crée une allée pour elle. Enfin face au groupe, derrière Alexis, elle lui attire son attention via une tapette sur l’épaule accompagné d’un léger sourire. Ses yeux, derrières ses lunettes de soleil, observent Caspian, léger hochement de tête avant de les poser sur Esmée. Elle ne dit rien. Elle est nulle pour s’exprimer après tout. Afin d’éviter les blabla et compliments stupides, elle lui indique en geste un ok et un léger applaudissement. Elle est fière de sa protégée. Depuis le temps qu’elles se connaissent, elle doit bien réussir à lire la grande dame.
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Caspian Matkovic
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Dim 5 Juin - 17:06
The sleeping beauty
l'Opéra
mai 2098
Caspian a les mots grossiers, les compliments enchaînés. Esmée, elle est un peu trop éblouissante dans sa mousseline rose, un peu trop scintillante sous les paillettes de son maquillage. Caspian, il n'a pas les mots il a les piques toute prêtes, les critiques etablies car c'est plus simple ainsi. Il ouvre la bouche dans l'optique de reparer le méfait, retablir la vérité. C'est important pour elle, sa soirée sous le feu des projecteurs, l'instant irréel où tous devrait s'incliner.
Mais le blond n'a pas le temps d'ouvrir la bouche qu'Alexis deboule comme un ouragan pour lui oter ses compliments. Un peu gêné, le milicien se contente de hausser les epaules, baisser les yeux sur ses propres chaussures."Si si, on s'est croisé après." Et c'était beau jusqu'à ce qu'il se perde sur les mots.
Petit sourire un peu forcé en voyant tout ce beau monde arriver, Caspian n'a plus la tête aux festivités et tente d'attraper le regard de la gazelle, sans succès. Un hochement de tête pour le nouvel arrivant qu'il ne connait pas, de même pour Terra a qui il accorde un demi sourire. A Jules et ses manières collantes, il offre un éclat de rire et un sourire sincère, colle son front une seconde contre le sien. Une accolade sincère et il se degage doucement. "Décision de dernière minute, m'en veux pas !"
Un peu déridé mais le coeur tout chamboulé, il a le sourire hypocrite de ceux qui paraissent bien, derivent en silence. "Je vais vous laisser, le buffet m'attend." Un oeil critique pour son adorable colocataire. "Toi ne t'eclipse pas sans moi ou je vais faire une crise cardiaque..." Pas même un regard pour la Caucase, il se contente de fixer un point devant lui, nervosité ensseveli sous un faux sourire. "J'etais juste venu dire à Esmée que sa représentation était spectaculaire et que j'adore le rose."
Sur ces mots et sans oser croiser les regards, il tourne le dos et s'enfuit en direction du buffet.
(c) opalescence
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Alexis Ross
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Jeu 7 Juil - 18:08
the spleeping beauty (mercredi 07 mai 2098 x camping)
elle pétille, esmée, son esmée. le visage qui s’illumine quand elle l'aperçoit et alexis qui lui rend son sourire. l’étreinte dure encore un peu, alexis qui sert de toutes ses forces, mais toujours très faiblement, comme pour lui déverser toutes ses émotions. elle la libère ensuite, joint son rire au sien, et contemple le visage heureux de sa meilleure amie.
“évidemment que je suis là !! je n’allais pas manquer ça quand même. je suis tellement contente pour toi, tu peux être fière de toi !”
il y a jules qui suit, la félicite à son tour. il faut, esmée mérite tous les applaudissement du monde. il y a terra aussi, silencieuse mais à l’imposante présence. alexis lui sourit en retour et lui fait signe de la main. caspian qui disparaît lui, alors que 4 personnes affluent autour d’esmée, le milicien s’en va au buffet. alexis rougit un peu à sa remarque avant de s’exclamer:
“promis, je disparaîtrai pas !! on se rejoint tout à l’heure, ok ?”
et puis alexis n’ose plus rien dire. la présence de monsieur abberline la rend un peu nerveuse. elle a l’impression d’être face à une personne très importante, trop importante, et ne se sent pas à l’aise. pire que ça, elle ne veut pas de par sa maladresse, gênée esmée ou lui porter préjudice. alors elle se contente simplement de saluer le gérant de l’opéra, qui lui, s’est bien gardé de poser les yeux sur eux, et de répondre à la négative concernant alastair.
@nébuleuse
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Alexis Ross
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Ven 8 Juil - 12:11
You would not believe your eyes inten million fireflies
Lit up the world as I fell asleep'Cause they'd fill the open air
La ballerine lance les bras en l’air. C’est son ovation à elle. A Alexis. A Jules. A Terra. Et le baiser mouillé claque près du front familièrement. Elle explose en gargouillis de rires enjoués. Les yeux sont fermés pour contenir l’humidité de l’émotion quand elle valse les phalanges nouées avec celles du Palatine. Elle se situe autour de six sacs CrocoChanel et une montre Perruci sur l’échelle du bonheur. Le succès remonte comme les bulles sous son crâne. Esmée, le sourire écoeurant de triomphe n’a pas fini de rire.
_Merci ! Merci ! Je vais tous vous faire des autographes et vous les vendrez très cher, comme ça, on se payera des vacances à Ithloreas.
La gazelle se marre à gorge déployée, fière de sa boutade et d’alléger un peu le ronronnement embarrassant des compliments. Elle ne sursaute même pas en sentant la pression chaleureuse de la géante sur son épaule. Le fleuriste dont les affaires sont, c’est le cas de dire, florissantes, a fait le déplacement exprès pour son spectacle. Si elle avait un bac elle aurait roucoulé d’avoir l’ego repu des mille attentions et flatteries qui pleuvent à présent sur ses oreilles et courent le long de ses veines.
Les épaules se crispent et les narines tressautent avec anxiété. Le long de sa colonne grimpe l’impression diffuse d’être à la merci de ses instincts de proie. Il est grand, peut-être autant que Jules, le visage mûre sculpté dans l’ivoire et l’éclat des yeux doit briller autant que ses crocs. Solal Abberline, directeur de l’Opéra, passe parfois dans les coulisses et les derniers entraînements avant représentation. Solal Abberline, a du croisé plus d’une fois, la plus excentrique des Caucase enfoncé toutes les portes, attaché-case en main, à des heures indues pour s’escrimer à la barre. Solal Abberline est un guépard et le minois de la brune pointe vers le sol avec pudeur, les oreilles écarlates d’admiration mêlée de peur.
_Je… Je suis très flattée Monsieur Abberline. Vraiment. La réception organisée est somptueuse. Elle pince les lèvres pour se donner du courage. Et votre confiance m’honore énormément. Elle expire un peu de trac et relève les yeux où bataillent détermination et gêne. Je serai à la hauteur. D’ailleurs je compte me consacrer à plein temps à ma carrière de ballerine désormais !
Foi de Caucase. Il va falloir investir en chaussons de danse pour soutenir la cadence où elle les use.
