haklyone
You do not have a soul. You are a soul, you have a body.
The Sleeping Beauty ❝ Libre - Page 3



 
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The Sleeping Beauty ❝ Libre
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Mer 1 Juin - 15:56
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Elle déguise l’embarras sous la joie sincère Esmée. La ballerine ne peut s’empêcher de rouler des yeux en voyant que sa pique est tombée manifestement à l’eau. Makto, il doit s’y cramponner aux barres de tractions à en avoir le corps luisant et … Elle claque la langue et lutte fermement contre un imaginaire enhardi de bulles. Il faut qu’elle se surveille. Heureusement, une issue de secours est déjà toute trouvée dans la narration excitée de ses exploits à venir. Elle a tout calculé, c’est une femme de prévision Caucase, ça la rassure d’avoir des fichiers dans des fichiers, et des cases numérotées pour insérer la couleur de la maille. A l’aurore de sa gloire, elle n’a pas pu renoncé encore à la mission du million et les félicitations d’Alastair teinte l’avenir d’optimisme.

La gazelle s’interrompt. C’est trop fluide, trop joyeux, toute sa haine émoussée de l’euphorie c’est trop facile. Le regard de Matkovic la rend nerveuse, elle tord les poignées pour échapper au trouble. Son visage grimace, les pieds de nouveau sur terre, elle rétorque avec aigreur.

_Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit Makto. Les dents grincent et elle est gênée par ces insinuations. Ca lui déplaît qu’il perçoive comme un égocentrique finie parce que ça a longtemps été le cas mais qu’elle a l’impression que c’est un travers qui s’arrange au contact d’Alexis. Peu importe. Il la voit comme la plus venimeuse des grenouilles ou le plus rebutant des concombres de mer. A ce stade, qu’il colle l’étiquette égoïste à côté de son prénom, ça ne devrait plus l’exaspère, si ? Alexis, oui évidemment, quoi d’autre.

Mais où est-elle bon sang ?
La brune jette des regards de droite à gauche, s’arrête un peu trop longtemps sur les coutures du blazer aux niveaux des épaules mais rien. Rien pour l’instant, même pas une touffe de cheveux vert ou une fleuriste de plus d’une mètre quatre-vingt. Le sort est moqueur est plutôt s’arracher la langue que de prononcer une malédiction telle que mettons nous à sa recherche. Le APS était une équipe de sauvetage risible et les conséquences sont encore bien trop tenaces dans les terminaisons nerveuses de la brune.

Dans le décor faste, il y a assez de musique pour échanger quelque pas, la valse à l’honneur pour pouvoir se raconter des contrats et interviews avec l’élégance de la bourgeoisie. Sans vraiment y penser et parce qu’il lui sera plus facile de fouiller la salle à la recherche de son ami, Esmée murmure.

_Tu sais danser la valse ?

C’est une danse guindée où personne ne se regarde plus depuis des lustres. Il n'y a que les comédies pour en faire vivre la fantaisie depuis qu'on peut danser le rock'nr'roll. Tout au fond d’elle ça ne la dérangerait pas de tenir les mains du blond pour savoir si c’était l’alcool qui la brûlait ou autre chose. Plutôt mourir que de le confesser. La musique précédente se termine comme une invitation et Esmée tend une paume stricte vers le milicien. Persuadée de tenir la chance d’échapper au ridicule de la conversation et parcourir cette réception définitivement trop grande si on y retrouve pas sa meilleure amie.


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07.05.2098 - Opéra, Babel

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Caspian Matkovic
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Des sourires crispés et une gêne dissimulée, ils n’en mènent pas plus large l’un que l’autre, les doigts tordus dans une promesse de guerre éternelle quand bien même les armes pèsent trop lourd sur leurs épaules aux amusements hésitants, tressaillements incessants. Si l’enjeu initial, à savoir le bien être d’Alexis passe de plus en plus dans l’oublie pour laisser les mains moites s’accrocher nerveusement face aux regards noisette, Caspian n’en oublie pas pour autant la nature perfide et égocentrique de son interlocutrice et ce n’est pas une garde-robe rosée cette fois-ci potable qui y lui retournera le cerveau. Le blond, il vaut mieux que ça, mieux que des mots qui butent sur la langue, mieux que des hésitations incessantes qui le font passer pour un idiot bien calé dans un costume trop cher pour son salaire.

S’il hésite à engloutir lui aussi la totalité de sa boisson, l’idée d’avoir les idées embrouillées plus que nécessaire (plus qu’elles ne le sont déjà) le rendrait presque déjà nauséeux (car Esmée, il faut croire qu’elle a cette effet là).
Il lève les yeux au ciel, vient accrocher les obsidiennes au plafond plus longtemps que nécessaire. “Et je n’ai pas dis que tu l’avais dis.”
Cette conversation n’a aucun sens, aucun. Caspian, il s’enlise dans les sables mouvants d’une situation inconfortable, d’une fuite qu’il se refuse à prendre et d’un rythme cardiaque un peu trop rapide pour une simple réception d’Opéra. Caspian, il a la mâchoire serré et les poings crispés sur un verre qu’il se force à rendre au premier serveur passant par là sans un bonjour ni un merci. Le champagne à l’odeur de fleur d’oranger et ça lui retourne les entrailles.

Sursaut, grimace. Une valse ? Une seconde de silence pour s'imprégner du personnage, se demander si elle ne se ficherait pas de sa tête. Une valse et la harpie riera d’un pas de travers ; une valse et le démon lui croquera le bout des doigts. Mais malheureusement pour la ballerine, Caspian danse la valse comme il respire et ce sont bien là les seuls pas qu’il sait faire sur une piste de danse ; il peut se sentir chanceux, une gigue aurait fini de peindre ses joues de rouge écrevisse. A la mine sérieuse de l’autre, le blond hésite et finit par attraper sans réfléchir la main qu’on lui tend.
Oui, quitte à attendre, autant le faire plaisamment.
“Evidemment.” Et comme pour se donner raison, il s’approche rapidement de la gazelle pour poser une main légère sur sa taille, sans presque oser la toucher. Il détourne le regard, préfère se perdre dans l’observation de la table juste derrière. Passionnant. L’autre main serrée presque s’en l’être, il ne voudrait pas paraître insistant si la jeune femme venait à changer d’avis car lui, il n’est plus très sûr de vouloir entammer cette danse maintenant que le parfum d’oranger lui titille les narines et lui teint les pommettes.

“Marche moi sur les pieds et je renverse le vin sur ta robe.”

Rouge, le vin. Un peu sec un peu bancale, Caspian a pourtant l’habitude de danser avec de nombreuses partenaires, les bals, il connaît. Les bals, c’est l’odeur de son adolescence, les rires à se cacher sous la table et la tête baissée face au regard dépité de son paternel.

La musique douce lui donne le rythme et toujours sans oser croiser le regard de sa cavalière, le fennec se met en mouvement, les pas bien maîtrisés malgré les muscles hautement crispés qui il le sait, doivent se remarquer du bout de la salle. Aucun doute, les Matkovic se moqueraient bien de lui en ce moment même.
Mais Caspian le silence pesant, il déteste ça.

“Tu ne devrais pas avoir… une tonne d'admirateurs à qui signer des autographes ? Ou je ne sais pas… une interview de fin de ballet ?”

En fait, il n’y connait rien. Au lieu de danser avec lui comme s’ils étaient les meilleurs amis du monde ou pire, un peu plus que ça.

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Mer 1 Juin - 18:02
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Esmée loquace, c’est un peu de pétillant, saupoudré des paillettes du spectacle, avec un soupçon de nervosité. Nananère. Elle foudroie du regard le milicien dont la répartie est à la fois digne du jardin d’enfant et la fin de la discussion. La ballerine se sent ridicule d’avoir les yeux qui longent pour ne pas croiser ceux du garçon. Elle est risible à jongler entre un semblant de réplique et des remerciements maladroits. Faites que ça s’abrège et qu’on lui colle un autre interlocuteur sous le nez. Le minuteur du speed dating est terminé, partenaire suivant. La brune a mille autres visages à saluer. Des minois qu’elle ne détaillera pas à la dérobée, des silhouettes qui ne lui feront ni chaud ni froid et, par pitié, des individus qui fleure autre chose que le sorbet citron.

Oui. Vraiment, elle l’implore poliment à Haklyone, passons à autre chose.

L’exploration déguisée sous une valse, Esmée s’esquive sans regret et superstition de l’embarras de cette conversation agonisante. Elle en a fait mille des valses la danseuse, avec Jules, avec Dyo et toute la palanquée de frères et sœurs qu’elles se trimballent, et, bien sûr, à Noël, perchée sur les souliers de cuir d’Émile-René. Dans son cerveau, pas de confusion possible, il faut ajuster la distance au premier contact et les temps s’occupent du reste.

Elle est surprise par la délicatesse du milicien. De la part d’un rustre, elle s’était attendue à devoir desserrer la prise comme elle le fait presque systématiquement lorsque c’est JA à son bras. La brune repose sa coupe sur un plateau donner une contenance à l’écarquillement de ses prunelles et lâche un léger soupir à l’adresse de son élixir de courage disparu. Sans y penser, elle place sa paume sur l’épaule du blond et emmêle l’autre. La salive s’assèche rapidement de découvrir qu’en plus d’être tièdes, ses mains sont douces et que, même sans exubérance, la valse c’est d’une proximité inconfortable surtout quand on a un concert éméché dans le cœur.

Trop tard pour reculer. La Caucase rétorque avec le regard brûlant.

_Toi. Marche moi sur les pieds et je te renverse par terre.

Elle gronde avec la ferme conviction que des deux, le plus dangereux sur une piste de danse, ce n’est clairement pas elle. Dans son élément, Esmée suit les temps sans effort et l’alcool a même détendu son échine.  Le champs de vision est malheureusement encombré par son cavalier, elle a beau regarder aux angles de la salle, elle finit toujours revenir sur lui et, en fine connaisseuse, ne peut s’empêcher de détailler la posture.

_Tu es un peu raide Makto, c’est pour faire saillir les muscles que tu te gaines comme ça ? Elle presse le bout des phalanges sur l’épaule pour l’enjoindre à se détendre, pique un fard en constatant que l’épaisseur du tissus n’exagère rien. La gazelle entraîne la ronde dans la direction opposée à Alastair avec un petit rire d’effroi. Je crois qu’actuellement, je ne veux surtout pas rencontrer de journalistes en fait, toi non plus d’ailleurs. Le ricanement s’éteint parce que la seule vision de la scène la fait blêmir. Elle avale sa salive et cherche une excuse à leur association prolongée tout en continuant de glisser les yeux à droite et à gauche. Elle glousse en apercevant un fille jaune moutarde suspendue au cou de son cavalier à en briser les cervicales. C’est dégoûtant. Comment on a pu laisser entrer ça ? Avec le menton, elle indique au blond le spectacle écœurant de bave et se reconcentre sur sa question. Ah oui, pardon. Eh bien je voulais d’abord voir mes amis. Et tu es là donc… je suis un peu coincée … je ne vais pas t’abandonner non plus.

Esmée lui fait un sourire éblouissant, satisfaite d’une justification qui a les accents du champagne.



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Une paume délicatement posée sur son épaule comme une aile de papillon, Caspian peine à s’investir dans la danse, se plonger tout entier dans la douce musique qui bourdonne à ses oreilles comme une mélodie bien lointaine, étouffée par le souffle qui se bloque une seconde lors du premier pas, les battements de coeurs comme des sourdes basses. Désireux de ne pas se tourner en ridicule, le blond a les sourcils légèrement froncés, mâchoire crispée pour se concentrer sur les pas, le rythme et une danse qu’il maîtrise pourtant déjà parfaitement. Mais évidemment, pas autant que sa partenaire ballerine, il aurait dû s'en douter et se surprend à sourire à la provocation. Le pas léger et gracieux, La Caucase ne risque finalement pas de lui marcher sur le pied c’est vrai. Regard qui s’amuse une seconde car l’idée le fait rire un peu il l’avoue.

“J’aimerais bien voir ça !”

Vu les petits bras de l’autre, il n’a pas grand chose à craindre c’est certain.
Un peu raide oui, terriblement raide. Il se raidit encore un peu en sentant le doigt s’enfoncer dans son costume avant de se forcer à expirer, rétorquer dans un sourire crispé. “C’est pour faire plaisir aux dames au bord de la piste, technique masculine.”
Pas un regard au bord en question, Caspian à les yeux rivés sur l’épaule d’Esmée, faute de pouvoir la regarder dans les yeux ; les dames, il s’en fiche et les paroles sortent sans réfléchir. Hors de question d’avouer que dans cette toute nouvelle proximité, il n’est pas à son aise, rêverait de s’enfoncer dans le sol ou retrouver un compagnon amusant avec qui rire aux éclats, trouver une excuse pour s’éclipser de cette ronde qui tourne tourne tourne encore.

Les pas s’enchaînent et le fennec se force néanmoins à se détendre, les muscles un peu moins tendus, il est plus à l’aise après avoir pris le rythme, s’être habitué à cette odeur de fleur d’oranger qui lui chatouille les sens ; la main de la danseuse dans la sienne à peine effleurée. C’est idiot, Caspian n’a pas l’habitude d’être nerveux en dansant, pas l’habitude de laisser les rouages de son esprits s’emballer ainsi pour quelques pas de danse. Alors il souffle et raffermit un peu sa prise sur la hanche de sa partenaire, moins crispé car après tout, autant en profiter et imaginer n’importe qui d’autre à la place d’Esmée.

Une grimace, puis un rire amusé alors que les obsidiennes se dirigent vers Alastair entouré de ses admirateurs. “Si tu ne voulais pas de journaliste, il ne fallait pas m’inviter à danser, Caucase.” Quelle idée, mais le rictus amusé met un bon moment à quitter ses traits. Lui, il a l’habitude des journalistes, l’ayant poursuivis sans relâche 3 ans plus tôt à son départ du domicile familial. Mais le temps passe et l'intérêt se tasse, Caspian est tout simplement ravi que toute l’attention soit ce soir tournée vers la ballerine plutôt que lui. Un Matkovic en vadrouille se contentant de faire ses patrouilles, ça en aura lassé plus d’un.

Un regard vers le couple mal assorti, collé l’un à l’autre comme de la guimauve fondue et il grimace à son tour, désireux de ne pas faire ressurgir les flashbacks du Palais des Rois. “Beurk, je te proposerai bien de faire un faux pas et de les pousser hors de la piste mais je danse tellement bien que ça ne serait pas naturel…”
Sourire d’ange et les yeux qui pétillent, la nervosité un peu envolée un peu éclipsée ; se moquer des autres a son avantage.

Un sourire tout aussi hypocrite pour répondre à celui de l’autre. Caspian, il n’est pas naïf. “Esmée Caucase une hôte admirable. Tu peux m’abandonner sur le côté, je ne suis pas un foutu chiot.”

Le blond n’a pas besoin de la pitié d’une gazelle orgueilleuse, certainement pas.

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Jeu 2 Juin - 15:36
Une valse à vingt temps
C'est beaucoup plus troublant Mais beaucoup plus charmant

Un pas deux, deux pas, trois pas, la robe suit la mesure, le cœur d’Esmée comme un balancier. La danse ça la transforme. Le champagne ça l’émerveille. Le succès ça l’entraine. Esmée, sourire de jeune première, laisse le décor et la mélodie l’engloutir, oublie l’identité du cavalier pour se fondre dans le plaisir de tourner en rythme. Pas de faux pas, pas de désaccord, il est mystérieusement bon et elle est mauvaise à critiquer la raideur, les yeux espiègles. Elle se prend un peu pour la vieille peau qui tape sur ses doigts à chaque écart. Elle sermonne comme si disputer allait sortir de son crâne l’idée perfide qu’elle aime cette valse suspendue entre deux mondes.

_Oh oui. Je vois Monsieur cherche déjà sa prochaine cavalière. Ce n'est pas très poli quand même. Elle rit légèrement avec malice, le pied souple retombe, étire les silhouette dans une autre direction. Esmée qui aime mener depuis petite, à plus souvent jouer le gentleman que la princesse dans l’infini des rondes à deux. A son avantage, la miss oublie le trouble, met de côté les tambours de la poitrine, et parfois ose un regard sur la mine studieuse du terrible fennec. Moins moche que d’habitude mais c’est l’éclairage des lustres qui est trompeur. Moins antipathique que d’habitude mais c’est l’effet des bulles sur son humeur. Moins … Elle a un salto dans le cœur quand les doigts serrent sur la hanche, manque de bêler sa désapprobation mais les mots restent coincés dans la gorge sèche. Elle a les mirettes qui se jettent ailleurs. Le buffet est exceptionnel. Un arc en ciel de couleurs s’étend sur le minois et tous les mots butent sur les lèvres quand elle marmonne. Oh ça va… Toi non plus tu n’en pouvais plus qu’on se regarde comme deux pingouins, non ?

Impossible qu’elle soit la seule à percevoir le malaise de se sentir écrasée par les blancs et surtout au désespoir de mettre la main sur quelqu’un d’autre. L’angoisse de se faire face ça ne peut pas être son fardeau à elle seule, si ?

D'autant que pour la gazelle, c’est double peine, elle compose maladroitement avec le ronronnement dans son corps qui lance en pagaille des peurs et des envies. Sa faute, son inexpérience, ses tentations. Il faut croire que les désirs ce n’est pas comme les appétits, pas de compteur calorique pour réduire l’estomac, ni de balance pour trouver le juste équilibre entre mince et malade. Ils dorment toute la vie et un jour par la grâce d’une nuit de malheur, ils deviennent denses et avides.

Esmée cadenasse son attention ailleurs que sur le rictus doux de Caspian et les sensations des phalanges qui creusent sa taille. La ballerine éclate d’un rire clair avec la tête qui se jette en arrière spontanément. Elle aurait pu le dire.

_ Je n’aurais pas dit mieux ! Puis elle rougit, baisse les yeux et étouffe la cascade de joie dont les verres ont fait sauter toute la retenue. Enfin, je veux dire que c’est bien vu. Son regard dégringole sur les pieds qui épousent harmonieusement le marbre sans que ni l’un ni l’autre ne semble plus y prêter particulièrement d’attention. Elle est soulagée de voir le blond prendre la mouche, lui tend la perche pour gronder avec un regard mauvais, contredit pas le sourire joueur sur ses lèvres. Quel susceptible ! Je ne vais pas te laisser faire des cancans dans mon dos. Maman dirait, sois proche de tes amis et encore plus de tes ennemis.

La Caucase énonce fièrement. Sous son thorax, dont elle a depuis longtemps arrêté de vouloir contrôler les affolements, elle doute pouvoir de pouvoir supporter un pouce de rapprochement supplémentaire. On a pas idées d'avoir des ennemis, c'est plus éreintant pour les nerfs que le premier jour des soldes.


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Les pas enchaînées sous la mélodies des soupirs, regards nerveux parcourant les robes, les invités ; tous sauf les yeux bruns du démon féminin. Caspian n’a pas à réfléchir aux arabesques à suivre, l’autre a la danse dans la peau, le rythme bien posé ; plus qu’à suivre et espérer. Un pas devant un pas derrière, il est soulagé Caspian, qu’on ne leur propose pas un tango à perfectionner. L’idée des corps collés, sueurs froides sur l’épiderme, battement de coeur loupé et pensées dérivées. Il se reprend vite, un peu figé devant les choses à ne jamais jamais livrer à haute voix. Une pensée rapide, le blond se dit là qu’ils formeraient un bon duo de danse, que pas un pied ne vient marcher sur l’autre, qu’il n’y a que la mousseline rose pour venir lui effleurer le costume à chaque mouvement entreprenant. Et de plus loin, à quoi ressemblent-ils ? Il devrait tirer la langue, faire l’idiot et mal positionner ses jambes, ses mains, tout son corps un peu trop chaud. Tout pour crier au et fort qu’ils ne s’apprécient pas et puis c’est comme ça. Mais fierté comme une armure le fennec s’applique et refuse de se donner en spectacle et tant pis s’ils sont un peu beaux tous les deux à danser ensemble ; il n’aura qu’à partir aussi vite dès les dernières notes venues. Il n’aura qu’à filer plus loin et ne pas se retourner, retrouver une connaissance à qui parler.

“La jalousie ne te va pas au teint Caucase.”  Un petit air malicieux lui aussi, il ne doute pas un seul instant que sa partenaire de danse se fiche bien d’être sa prochaine cavalière. Quitte à choisir, il la verrait bien fuir exactement comme lui dans le sens opposé.

Un gazelle encore un peu gêné et ça ne le fait que retomber dans ses travers, fixer à nouveau quelques secondes un point dans le vide. “Je ne vois pas de quoi tu parles.”
Parce que le déni, c’est précieux c’est joli et que Caspian, il n’est pas prêt à avouer bégayer, avouer de pas savoir, hésiter. Caspian s’il ne sait pas, alors rien ne va plus. Caspian, il n’a pas envie de se laisser engloutir par les pensées naïves, dévastatrices, de laisser libre court à ses démons à ses passions, de trop réfléchir et de finir par ne plus pouvoir s’arrêter, déprimer.

Un éclat de rire et le blond sourit aussi. Si Esmée rit, c’est bon signe n’est-ce pas ? Un peu cristallin un peu rêveur, c’est un beau son une belle symphonie… qu’il ne désire aucunement entendre à nouveau. Pas même si le coeur fait des saltos, pas même si l’épiderme s’hérisse un peu, affolé. Le couple plus loin est néanmoins vite oublié lorsque le milicien se vexe un peu.
“Je ne compte pas lancer des rumeurs enfin ! C’est sur moi que ça retomberait.” Il souffle, reprend d’un ton plus posé, continuant de valser sans plus s’en rendre compte. “Ta mère a parfaitement raison. Des ennemis, est-ce que ça veut dire que je peux critiquer ta robe et ton maquillage ?”
Sourire sournois qui montre les dents blanches, prêt à mordre car à lui aussi, on lui tend la perche.

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Ven 3 Juin - 11:50
Une valse à vingt temps
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D’la tête aux pieds,
dl’a perfection à l’aliénation,
s’emballe une valse, comme on susurre un émoi.
La plus charmante des potiches au bras du plus insupportable des galants donne le change la voix enrouée des paumes qui grésillent, le contact électrique de deux pôles contraires. Elle fait taire les charivaris parce que c’est un peu agréable, parce que ça fait une émulsion de sensations : les mains sur les hanches, les notes de l’ivresse et surtout, surtout, de mélanger l’aversion dans la panique d’un attrait révoltant.

Esmée pique un fard, qu’elle n’est pas envieuse, que c’est un peu effronté et vicieux de le dire tout haut, comme si c’était la vérité. Elle écraserait bien son pied pour le faire sentir si elle ne redoutait pas qu’on l’accuse d’être mauvaise cavalière, ou pire, que Makto jette une vengeance imparable maintenant que la distance est réduite et les mains bien emprisonnées entre elles.

_Jalouse … Tu rêves éveillé Makto, je les plains les petites choses que tu vas terroriser avec tes sales manières.

Les mirettes revêches pour ne pas avouer qu’elle a une petite flaque d’appréhension dans le ventre elle aussi, de ces façons de faire qui ont accroché une odeur agréable à ses souvenirs. La gazelle étouffe un marmonnement embarrassé de découvrir qu’elle est bien seule sur le bateau qui tangue. Il s’en fiche le milicien, comme de sa première paire de chaussettes, des filles il en a déjà enlacé, peut-être des dizaines, peut-être qu’il danse là juste pour en rendre jalouse certaines. Ca ne doit rien lui faire, elle a le cœur qui se serre, un peu humiliée d’être la seule aux prises avec des frissons qu’elle voudrait s’interdire. La brune toussote, les yeux vers le bas, c’est pour pas dire qu’elle est forcément un peu déçue de ne pas avoir gagné le jeu de qui s’en fout.

Esmée, un jour, c’est promis, elle aura le corps blindé.
Elle ne frémira plus, et elle pourra rouler des yeux en disant qu’elle n’avait pas prêté attention.

Il y a toujours un peu de distraction quand on plisse les yeux et Esmée pompette danse d’un sentiment à l’autre avec souplesse. Il ne faudrait pas qu’un orage contrarié l’empêche de profiter de son ballet. Le visage du blond prend ombrage et c’est tout pour son plaisir d’avoir, au moins quelques minutes, retrouvé l’ascendant.

_Humhum… je devrais en lancer des milliers alors, que je ne te croise plus nulle part et surtout pas par hasard. Elle glousse parce que ça ressemble plus à une fantaisie de petite fille qu’à une véritable menace. Honneur aux dames, Makto.

Elle tire la langue pour signifier son désaccord et cherche un peu de fiel. Il y en a moins que prévu. La Caucase dévisage les traits de la gueule d’ange, ça ne lui donne pas de l’inspiration mais des palpitations. Elle mord dans l’intérieur de ses joues et comprime un grognement rageur en regardant autre part.

_En fait, non, je suis d’excellente humeur pour mon premier ballet, si je décris tout ce que je déteste chez toi, ça va ruiner le mood.

Toc, pas besoin d’être pleine d'esprit quand on peut se draper dans des excuses faciles.


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Le rouge colore les joues, un peu lui un peu elle dans une valse mouvementée, pourtant si bien chorégraphiée. Pas de pieds écrasés et pas d’esclandre, petit nuage de gêne et de rougeurs, Caspian verrait presque là un miracle ; s’attendrait presque à ce que le ton monte finalement, que les colères explosent en firmament. Les cœurs ça bat, ça s’affole, ça dégringole ; le blond ne sait pas comment se positionner autrement que dans ses pas de danse pourtant précis, ne sais pas où situer les bredouillements de l’autre, les têtes qui se croisent sans oser attraper les regards. Esmée tout autoritaire toute fière, la tête relevée dans une démarche princière.

Si le milicien n’est d’ordinaire pas si timide ou maladroit que ça, les sourires élevés comme des soleils et les mains baladeuses comme des fourmis, il a ce soir beaucoup de mal à s’imaginer virevolter à droite à gauche. Ce n’est pourtant pas son genre et c’est vexant que l’on puisse le penser, s’imaginer de lui un prince terrorisant les petites choses. Ce ne sont pas des petites choses et Caspian, il ne terrorise certainement pas. Il souffle, lève les yeux au ciel.

“Personne n’a jamais eu à critiquer mes manières…”

Mais il sourit un peu, amusé de cette conversation qui ne mène à rien, n’a débuté de rien. Amusé de pouvoir discuter un peu sans les horribles prises de têtes auxquelles ils sont pourtant tous deux habitués. L’embarrassement de l’autre, il met ça sur l’alcool, la danse et les commérages qui pourraient suivre.

Ça glousse ça glousse et Caspian en fait tout autant, sourire charmeur sans pouvoir s’en empêcher. “Tu parles d’un hasard, je me souviens pourtant avoir reçu une invitation officielle… La prochaine fois, vérifie ta liste d’invités.”

La prochaine fois, il ne sait pas s’il viendra. La prochaine fois, il faudra qu’il trouve de meilleures insultes, de quoi raviver le feu, effacer la gêne entre eux. Revenir au point de départ et oublier les écarts.
Il attend, se mord la joue pour ne pas éclater de rire. Esmée prend la fuite, Esmée n’a plus de critiques en tête et ça la ravis un peu. “Bon, à moi j’imagine.”
Les dernières notes de musique s’élèvent, le prenant presque au dépourvu. Il n’a pas vu la danse passée, n’a pas vu tout le piétinement de leurs pieds sur le sol argenté. Les couples autour d’eux s’arrêtent, font des révérence ou rient entre eux, à la recherche de nouveaux partenaires ou quittent la piste. Lui, il n’a toujours pas lâché la ballerine, maintenant un peu trop conscient de leur proximité maintenant que leurs pas se sont arrêtés.
La critique à dire lui revient, il bredouille un peu, inspecte la gazelle de haut en bas à la recherche de quelque chose à dire, le rouge lui colorant les joues.

“Heu… eh bien… j’aime pas trop le rose.” Mais la robe est sublime. “Les paillettes te font une tête bizarre.” Un peu comme une princesse.  “Et tu danses moins bien que ce que je pensais.” En réalité, il demanderait bien une autre valse.

Un peu honteux de toutes ces demi-vérités et ces passions refoulées, il finit par la lâcher brusquement et reculer d’un pas, se passant une main moite dans les cheveux. Il n’a jamais fait pire critique, pire compliment et se déteste un peu en cet instant. Mais ne vient-elle pas de le qualifier d’ennemi quelques secondes plus tôt ? Les ennemis, ça n’applaudit pas les robes de l’autre, ça ne trouve pas les cheveux soyeux ou les formes glorieuses. Ça ne se perd pas dans les regards, ça ne tient pas doucement la taille.
Les ennemis, ça ne s’habitue pas aux senteurs de fleurs d’oranger.



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Caspian Matkovic
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Alexis Ross
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Ven 3 Juin - 14:55


the spleeping beauty
(mercredi 07 mai 2098 x camping)

à l’invitation d’esmée, alexis n’avait pas hésité une seule seconde. pour rien au monde elle n’aurait manqué la représentation de sa meilleure amie. elle lui avait promis. elle avait réussi à motiver caspian, qui, de toute façon, a bien du mal à lui dire non. et les voilà assis dans les sièges de l’opéra pour la première représentation de la gazelle.

et alexis, elle a les émotions au bord du coeur. alors voir son amie sur la scène, avec la musique qui résonne dans la salle avec intensité, et le feux des projecteurs sur esmée, elle n’a pas résisté. des larmes de joie sur ses joues roses, devant le spectacle  du soir.
esmée est resplendissante et bourrée de talent. et ça la soulage, alexis, de la voir aller mieux après son début de printemps terriblement sombre. elle est heureuse pour elle.

salve d'applaudissements à la fin de la représentation. alexis se lève de son siège, tant pis si ça ne suit pas. pour esmée, elle est prête à se lever seule. le rideau est tiré et la foule sort petit à petit de la salle. caspian qui annonce partir en direction du buffet, la laissant chercher la vedette de la soirée. en sortant, alexis retrouve jules-agustin. s’ils n’étaient pas assis côte à côte, elle savait qu’il était là puisqu’ils en avaient discuté avant et s'étaient promis de s’y retrouver.
après quelques longues minutes à chercher esmée dans la salle du buffet, alexis un peu intimidée par toute cette foule de gens bien habillés, aux soirées mondaines qui lui rappelle celles du palais des rois, elle finit par apercevoir la tignasse brune d’esmée entre les robes et les cavaliers.

elle est là ! je l’ai trouvé !

elle s’adresse à jules, toute contente d’avoir trouver sa copine. elle lui attrape la main pour le tirer avec elle à la rencontre d’esmée, désormais un peu excentrée de la piste de danse, caspian à ses côtés. tiens donc.

salut tout le monde ! elle se jette au cou d’esmée pour une longue embrassade. esmée, t’as été incroyable !! vraiment, t’étais sublime sur scène, c’était splendide. bravo bravo bravo.

l’étreinte qui dure un peu, mais pas trop longtemps, parce que depuis le temps elle a compris, alexis, qu’esmée n’était pas très tactile.

alors, comment tu te sens petite étoile ? contente ? soulagée ? grand sourire sur son visage. elle est tellement contente pour elle. elle se tourne vers caspian ensuite, étonnée de le voir là. bah alors, tu n’as pas trouvé le buffet ?

rit un peu, parce qu’elle est heureuse, au milieu de jules, esmée et caspian. toujours les gens qui comptent, toujours bien accompagné.
elle commence à avoir un peu faim cependant, migrer vers le buffet ne serait pas de refus.  

@nébuleuse
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Anonymous
Ven 3 Juin - 15:31
Une valse à vingt temps
C'est beaucoup plus troublant Mais beaucoup plus charmant

Le temps défile, les visages ridés par autre chose que la consternation réciproque et ça serait presque irréel, les deux ennemis jurés qui valsent. Esmée préfère se dire que de là où elle est, elle à l’œil sur tout, peut guetter où elle ira se projeter une fois la danse abrégée. Elle pourra mettre au placard un nouvel étendard d’émotions, reprendre la vie tranquille dont elle a éjecté la vision du fennec diabolique.

Elle sera parfaite dans le rôle de la prétendue indifférence.
Il n’y aura plus de mains douces pour la distraire, plus de parfum pour empoisonner le cours de ses pensées, elle redeviendra la fille qui court après le rêve et non l’amour. Les prunelles tracent un arc dans l’orbite. La ballerine n’y croit pas une seconde. Il est bien trop obtus pour s’en apercevoir qu’il fait courir de cavalcades, qu’il est beaucoup trop homme pour laisser imperturbable, que c’est impossible qu’elle, la plus Caucase des étoiles, se soit laissée interpeller si ce n’est pas le cas du reste de l’île - même si l’alcool a bon dos dans le fléchissement des défenses.

Il a les dents qui brillent et Esmée ne peut s’empêcher de trouver ça dommage que ça n’arrive pas plus souvent. Elle hausse les épaules, une moue boudeuse et la voix enjôleuse des gamines à qui on cède tous les caprices.

_Je ne vais pas arrêter de t’inviter alors débrouille toi pour ne pas perdre Alexis de vue quand tu te ramènes. Esmée, elle craque un peu, sa meilleure amie lui manque, ses nerfs ils sont tout abîmés d’être restée si longtemps dans l’abysse attirante de la valse et de la conversation presque normale. A ce rythme, le champagne aidant, elle ne sera même plus sûr de le détester de toute son âme. La musique se termine et il garde les mains dans les siennes, la gazelle le regarde interrogatrice, à quoi ça rime ? Elle n’a même pas dit de méchanceté. L’élégance voudrait que… Non. Grossier. Vulgaire. Mesquin, et c’est gratuit. Il recule mais Esmée se serait arrachée d’elle-même, ça lui court dans le cœur. Ca brise l’équilibre entre tentation, bulles, joie d’être acclamée et malaise, ce point stable où elle avait fini par baisser la garde. Elle croise les bras, bien raide, les yeux qui jettent des éclairs et la bouche dans un trait droit de dédain. … Pauvre tocard. Fiche-moi la paix si t’es pas capable d’être sympa le seul soir où c’est important pour moi.

La brune est prête à s’abattre jusqu’à l’avoir vu disparaître dans l'encadrement de la sortie. C’est sans compter sur Alexis dont les bras l’étreignent dans une avalanche de douceurs, rires cristallins, mots sucrés et la colère d’Esmée retombe instantanément. C’est si bon de la voir, elle, ses compliments que la ballerine n’est même pas sûr de mériter et ses étreintes auxquelles ont fini par s’habituer.

Les épaules de la gazelle se décrispent et elle aperçoit aussi Jules. Elle expire de soulagement et retrouve un sourire enjoué. Elle laisse l'apaisement s'échapper en rires parce qu’elle a attendu tout ce temps depuis la révérence pour connaître l’avis de la hérissonne, pour lui dire pêle-mêle le bonheur et l’excitation.

_Lexou !! Tu es là, tu as tout vu ! Je suis tellement heureuse tu n’as pas idée. Je crois que je n’avais pas eu ce sentiment de victoire depuis … elle coule un regard à Jules, pouffe encore. Depuis que j’ai réussi mon premier grand écart dans les vignes des Palatine. Elle n’ajoute pas qu’elle était restée coincée et qu’il avait fallu l’aide du fils aîné alors qu’elle hurlait que des fourmis allaient la manger toute cru. Je suis… grisée !

Tant d’euphorie que la miss vient chercher une deuxième étreinte, attrape les mains de la Ross pour la faire tourner sur elle-même et la rattraper brièvement contre son cœur. La ballerine décide de ne plus accorder un seul coup d’œil au blond, elle léchera les plaies de son ego plus tard ou jamais, parce qu'elle préfère quand il n'existe pas finalement.

_Et vous deux ? Vous aimez la réception ? Vous avez croisé Alastair ?

Esmée se marre en s’écartant doucement de sa meilleure amie pour admirer leur tenue de fête.


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07.05.2098 - Opéra, Babel

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