Caractère
Aadhyasri, petite princesse des mehrothra, benjamine de dix enfants et unique fille du couple richissime que sont annabel et rajesh. on vous dira d’elle que c’est une enfant des plus Généreuses, qu’elle n’a aucune once de malice dans le corps, qu’elle est absolument fabuleuse. l’affreuse vérité, c’est qu’elle est tout le contraire de cette Etouffante façade, qu’elle parade sans scrupule devant ses proches. car aadhya est forcée de coopérer, portant le futur et la réputation de sa famille sur ses épaules. il n’y a rien de Normal dans la vie de la jeune femme, car on lui a mis des idées préconçues plein la tête. mentalité passée d’une génération à l’autre, sans jamais s’effacer complètement car les mehrothra sont têtus. modelée à l’image de la femme qu’ils perçoivent comme parfaite, qui n’aura comme Occupation que de prendre soin du mari et du foyer. qui ne dira pas un mot, qui n’ira pas chercher des noises aux voisins, qui ne se contentera que de dire « merci » et « d’accord » lorsque c’est à elle qu’on parle. Un jour, peut-être, aadhya réalisera-t-elle que rien n’est Impossible, qu’elle pourra se Libérer du joug de sa famille. Le jour où elle sera libre des tourments qu’on lui fait subir, sera un jour tout à fait Exceptionnel.

Toutefois, aadhya sait qu’elle rêve en couleurs, de ce futur où elle n’aura besoin de personne, où elle n’aura à s’occuper que d’elle-même, solitaire. de ce futur où ce sera elle, la maîtresse de sa propre destinée. Obsédée par cette idée de prendre le contrôle, elle espère, attend, rêve du jour où Impossible deviendra possible, où elle prendra les rênes de ce petit royaume qu’elle voit à ses pieds.

Devant elle s’étaleront les dalles d’un avenir glorieux, un futur qui Excluera le reste de la famille mais qui la verra désignée héritière de la fortune détenue par les géniteurs. rêves d’ambition, de grandeur, en couleurs – un véritable régal que d’imaginer une Vie où elle n’a pas d’ordre à suivre, de père à qui obéir comme sa mère avant elle. A quand la liberté tant attendue ? aadhya n’en sait rien. Nul ne sait quand elle saura se défaire de l’emprise Terrifiante qu’a la famille sur sa personne.

Toujours à attendre, sans vraiment pouvoir faire quoi que ce soit pour que ses problèmes finissent par s’effacer. à espérer qu’ils disparaissent, partent, se dissipent dans le néant. Aadhyasri insatisfaite de sa condition de pion, qui fait ce qu’elle peut pour rendre la vie dure à sa famille assoiffée de ce pouvoir que seule une union avantageuse pourrait leur offrir.

Rébellion bouillonne dans l’âme, et pourtant aadhya attend toujours. que le moment opportun se pointe, que la famille se défasse de sa mentalité toxique, que son père change d’avis quant à tout cela. En attendant, aadhya rêve de se débarrasser d’eux, de leur Influence néfaste, de s’asseoir elle-même sur le trône de sa propre destinée. Nul ne pourra lui faire obéir à quelque ordre que ce soit, lorsqu’elle se sera installée sur ce trône qui lui revient de droit. Et le jour où elle aura repris le contrôle sur cette vie qu’est sienne, elle écrira son premier ordre en belles lettres **majuscules**, que ce soit bien compris une bonne fois pour toutes.

- Douce ;
- Attentionnée ;
- Légèrement timide ;
- Quelque peu solitaire ;
- Réservée ;
- Effacée ;
- Secrètement ambitieuse ;
- Rebelle silencieuse ;
- Curieuse ;
- Passionnée ;
- Affectueuse ;
- Maternelle ;
- Calme ;
- Patiente ;
- Pacifique ;
- Rêveuse ;
- Quelque peu irritable ;
- Parole franche ;
- Très mauvaise menteuse ;
- « Open book, » elle cache très mal ses émotions ;
- Honnête (la plupart du temps) ;
- Loyale.

Détails physiques
- 1m67.
- 72 kg.
- Teint hâlé, plutôt foncé.
- Longue chevelure brun foncé, presque noire, à la frange complètement blanche due à une tache de naissance située sur le front, juste derrière la ligne des cheveux. Ladite tache fait en sorte que les cheveux qui poussent dans cette zone sont naturellement décolorés (poliosis).
- Ses cheveux sont extrêmement frisés, elle les tresse pour les ménager un tant soit peu.
- Yeux foncés, bridés, très typés asiatiques.
- Porte souvent des accessoires luxueux (bijoux, ornements cristallins quelconques).
- Corps plutôt fin, svelte et athlétique. Musclée sans que ce soit trop apparent, bâtie pour l’agilité plus que la force.
- S’habille de vêtements colorés la plupart du temps ; elle affectionne particulièrement un poncho coloré aux motifs d’origine inconnue, au col doublé en fausse fourrure.
- Oreilles percées à plusieurs endroits.
- A un tatouage style henné le long du bras gauche (de la main à la moitié du bras environ), ainsi qu’un deuxième sur la jambe droite (du dessus du pied jusqu’au mollet).
- A un troisième tatouage, représentant une couronne griffonnée, au poignet droit.
- A un quatrième tatouage, représentant une étoile, sur l’intérieur de la cuisse droite, assez haut pour qu’on le considère comme « intime ».

Peur
Son nom sonne presque comme une insulte à ses oreilles.
Chaque syllabe, étirée de façon douloureuse, roule sur la langue comme le plus doux des poisons.
Aa-Dhy-A-Sri.
C’est qu’elle vient à en avoir peur ;
À redouter les jours où Papa le prononce.
Car il est souvent accompagné de remontrances.
De coups.
De gifles et de coups de ceinture.
D’ecchymoses et de petites coupures.

C’est qu’elle en pleure, la petite Aadhya, du haut de ses cinq ans.
Parce que Papa fait peur, quand il boit.
Papa fait peur quand il se met en colère.
Papa tient à ce que sa fille soit parfaite ;
Qu’elle puisse honorer la famille sans entacher son standing social.
Parce qu’aucun des enfants des Mehrothra n’ont droit à l’erreur.
Et plus vite ils l’apprennent, mieux sera la vie.

Mais Aadhya ne comprend pas.

Elle a peur.

Jeux d’enfants
Qu’elles sont nulles, ces fêtes.
La seule chose qui lui plaît, c’est qu’elle a le droit de porter une belle robe pour l’occasion.
Les adultes sont nuls, à se tenir debout avec un verre à la main ;
À ne rien faire d’autre que parler de choses mondaines.
De choses que les enfants ne comprennent pas toujours.
Aadhya se tient près de Maman, en bonne petite fille docile.
Comme toujours.

Mais vient un jour où se tenir près de Maman ne suffit plus.
Aadhyasri s’éclipse en douce, cherche une fenêtre d’où elle pourra observer le ciel.
Rêvasser.
Souhaiter être ailleurs.
C’est en cherchant qu’elle tombe nez à nez avec lui.
Un petit blond, un garçon de son âge qui n’a pas l’air tout à fait à son aise.
Un petit serpent qui, lui aussi, rêvait vraisemblablement d’être ailleurs.
Alors, Aadhya l’a suivi lorsqu’il a tourné les talons.
Et quand il lui a demandé pourquoi elle l’a suivi, elle a haussé les épaules.

« Les adultes ils sont nuls, toujours à discuter de trucs que je comprends pas. »

Un hochement de tête marque le début de cette amitié improbable.
Qui l’aurait cru ? Aadhya et Ilya, amis depuis l’enfance.
Mehrothra et Matkovic – Matkovic et Mehrothra.
Même les parents n’auraient pu prédire telle chose.
Mais voilà que les adultes parlent, se racontent des choses.
Planifient, tracent déjà un destin à leur unique fille.

Aadhya, elle voit un ami.
Papa et Maman, ils voient un anneau passé à son doigt ;
Un futur où Aadhya sera auprès d’Ilya, pour le meilleur et pour le pire.


Fratrie
C’est qu’elle l’a revu souvent, par la suite.
Ilya, ce petit blond solitaire qui n’aimait pas les fêtes.
Grands amis, ils devinrent ;
Inséparables, fusionnels.
À croire qu’Aadhya et lui étaient faits pour s’entendre.
Mais il n’y avait pas qu’à lui que la jeune fille s’était attachée.

Comme toute enfant sociable, elle s’était liée d’amitié avec son frère.
Caspian de son nom, déjà grand blond.
Aadhya l’aimait bien, mais ne comprenait pas pourquoi lui et son frère ne s’entendaient pas.
En eux deux, elle voyait ses propres frères ;
Neuf grands garçons aux caractères de feu,
Neuf grands garçons qui ne s’entendaient que très peu.
Seule Maman arrivait à les discipliner ;
Papa, lui, ne faisait que frapper et indigner les plus vieux.
Et elle trouvait dommage que ce soit comme ça entre eux aussi, qu’il y ait si peu qui les unisse outre les liens du sang.
Alors Aadhya, du haut de ses trois pommes, asseoit son autorité.
Parfois.
Sert de lien entre les deux frères, en utilisant l’excuse « que tous deux vous êtes mes amis, et je veux passer du temps avec vous.
Sinon, je m’en vais. »

Alors ils jouent, ils passent du temps ensemble.
Et pour un temps, tout lui semble paisible, à Aadhya.
Elle en oublie les petites coupures, les ecchymoses qui parsèment sa peau là où Caspian et Ilya ne voient pas.

Et elle sourit.

Larmes
Les années passent et trépassent, bien vite oubliées puisqu’elles sont toujours les mêmes.
Chez les Mehrothra, la vie est toujours plus difficile.
Maman crie.
Papa frappe.
Les frères s’insultent à coups de « connard » et de « fils de catin ».
Et Aadhya pleure.

À tous les soirs, la même rengaine.
Maman crie.
Papa frappe.
Les frères s’insurgent, s’indignent, font tonner leurs voix en chœur.
Résonnent les échos de leurs paroles acerbes, tout de suite oubliés lorsque Maman se remet à crier.
C’est insupportable et Aadhya n’en peut plus du vacarme.
N’en peut plus de cette violence.

En pleine nuit, elle s’échappe en douce.
Part rejoindre ses deux amis d’enfance.
Elle les réveille, parfois, parce qu’elle a besoin d’un câlin.
D’un peu de réconfort.
D’une épaule contre laquelle pleurer.

Mais bien vite, les larmes ne coulent plus.
Parce qu’Aadhya ne laisse plus ces tourments l’affecter.
Après tout, c’est normal chez les Mehrothra ;
Cette violence n’a pas de fin.


Tendresses
Un regard doux, un sourire affectueux.
Les ridules du bonheur plissent la peau aux coins de ses yeux,
Les fossettes se creusent un peu plus dans les joues rondes.
Les doigts effleurent doucement, discrètement, la main de Caspian, en ces rares moments où il se tient près d’elle.
Lorsqu’ils ne sont pas seuls, ce sont les regards furtifs et complices qu’on échange.

Et derrière portes closes, dans le plus grand secret, ce sont les tendresses d’un amour que l’on croit éternel que l’on s’offre.

Les plus belles promesses, celles que l’on ne pourra tenir, scellées d’un baiser arraché aux lèvres de l’autre.

Mais ces tendresses, on réalise bien vite qu’elles sont éphémères.

Que le Temps n’est pas leur allié, que le moment était peut-être mal choisi.

Que les Matkovic et les Mehrothra ne relâcheront jamais leur emprise sur leurs enfants, peu importe combien ils cherchent à s’en éloigner.

Et Aadhya est promise à un autre.
Et Aadhya est promise à Ilya.

Et Aadhya est forcée de passer la bague à son doigt.
De s’affirmer fiancée.

Le regard s’envoile d’une peine profonde.

Il n’y a là plus de tendresses.


Rêver
Les années passent, trépassent, s’oublient.
Aadhyasri, prisonnière d’une vie qu’elle ne veut pas, feint son bonheur pour faire plaisir aux parents.
Aadhyasri, qui rêve de s’émanciper, qui ne le peut pas encore.

Elle rêve, Aadhya ; elle rêve de s’échapper.
De retrouver ceux qu’elle a perdus de vue depuis un temps.
De se libérer une bonne fois pour toutes de cette union arrangée, de l’emprise qu’ont ses parents sur elle.

Mais elle n’y arrive pas, Aadhya.
Haklyone est une île bien trop petite pour qu’elle puisse entretenir l’espoir d’un jour échapper à sa famille.

Est-ce que c’en vaut la peine de rêver, dans ce cas ?

Après tout, Aadhya n’est qu’une petite princesse parmi tant d’autres.

Une princesse qui ne sera jamais reine.