Caractère

Hector est bien dans ses souliers, bien dans sa tête. Sûr de lui et la langue toujours drôlement bien pendue, il manie les mots avec habilité et sagesse malignité. Comme si toutes les paroles qu'il expirait devaient absolument avoir un sens, parce que parler pour ne rien dire n'intéresse guère le garçonnet. Et outrager autrui n'est jamais une perte de temps.
Petit Hector bien curieux ne peut s'empêcher de fouiller partout -dans les poches, dans les tiroirs et puis les sacs. Il n'est pas kleptomane puisque les objets ne se volatilisent jamais avec lui ! Sauf peut-être quand ils sont vraiment intrigants et dans ce cas, c'est lui qui s'efface aussi vite qu'un arc-en-ciel après la pluie.
Malicieux mais surtout vicieux, Hector aime observer et surprendre, s'attarder sur les petits détails insignifiants qui façonnent toute une personne. Il aime apprendre les mimiques, les gestes, ceux qu'on réserve pour quelqu'un spécifiquement, les tares qu'on laisse glisser quand la présence d'un étranger nous dérange.
Mais petit Hector reste un enfant. Un enfant capricieux mais pas menteur. Peut-être un peu, en fait.
C'est comme compter sur les doigts, murmurer qu'on en a six. On voit bien que c'est un mensonge mais à quoi bon le relever -ce n'est qu'un gamin. Personne ne prête attention aux affabulations d'un môme qui s'écrit qu'on a volé un sac, qu'il peut jurer avoir vu le type filer.
Et puis il réclame souvent jusqu'à qu'on cède. Mais avec le temps il a bien compris Hector que personne ne céderait à ses jérémiades, surtout pas ses parents. Alors il faut trouver la faille chez les autres, les petits secrets qui les les feront plier genou devant lui.

Hector à la grandeur du pouvoir, la mâchoire serrée du désir de commander, d'avoir le Monde à ses pieds.
Pourtant petit Hector n'a rien que ses fabulations pour assouvir sa dominance, ses fantaisies qui ne seront probablement jamais comblées.
Puis il est frustré. Parce qu'il ne sait rien de lui petit Hector. Ni son nom, ni là où il est né, pourquoi il est comme ça alors que ses mères sont bien différentes.

Môme à la gueule beaucoup trop ouverte, qui ramasse les coups beaucoup trop sur le coin de la mâchoire et qui pourtant, ne cesse de l'ouvrir. Même pas mal, vas-y encore, j'ai rien senti.
Tête brûlé aux bulletins exceptionnels, vicieux Hector voudrait parfois réussir à canaliser toute cette colère qui coule le long des veines, qui lui donne envie de se cogner le front jusqu'à que cette petite voix s'arrête de lui dire cogne cogne cogne encore plus fort, fais leur sentir ce que t'as là-dedans.
Légèrement instable sur les bords, pas pour autant foncièrement violent. Hector cherche à calmer les échos ardents au fond du ventre, par tous les moyens.

Physique + Facts

Hector avoisine le mètre soixante-dix pour une cinquantaine de kilo. Il n'est ni très grand ni très fort mais il est robuste, c'est amplement suffisant pour recevoir les à-coups sans flancher.
La chevelure courte qui ne descend pas plus bas que la naissance de la nuque, toujours correctement coiffé -et s'il n'utilise pas de gel, au final, il se retrouve toujours vite décoiffé.
Il a les traits strictes Hector. Droits, secs, fins et pointus. Les mandibules raides et saillantes, les yeux azurs qui cherchent toujours le contact, ne faiblissent jamais. Un brin trop froids pour les pommettes qui s'imbibent trop vite de la chaleur du soleil.
Un grain de beauté ici et puis là, un grand sourire espiègle et des dents qu'il aime montrer lors de ses railleries qui le font rire trop fort.
Puis il a toujours le dos bien droit parce que si tu commences à tordre l'échine c'est terminé. alors non pas sans mal Hector à toujours les reins bien frictionnés même si pendant les hivers ça lui tend les lombaires.

Il s'habille toujours avec des vêtements un peu plus amples pour masquer la raideur de sa carcasse » Hector à les os qui se voient et ce n'est pas faute de se gaver de donuts toute la journée » Il a les genoux abîmés à force de trébucher et de se faire bousculer, de même pour ses mains » En fait il des croûtes sur toutes les extrémités : coudes, genoux, doigts et parfois le dos qui n'en est pas une mais qui compte » Il est adepte du sucre et c'est avec acharnement que ses parents essaient de le sevrer mais sans succès » Il a des crises de colère quand il est tout seul dans sa chambre mais ne frappe que rarement dans les objets » Il est légèrement carrément en réalité vulgaire » Hector déteste son second prénom Virgile et maudit les personnes qui l'appellent comme ça » Il n'est pas branché technologie, préfère rester sur un banc à l'extérieur » + jour que nuit » Hector ne croit en rien, pour lui Haklyone et ses partisans sont complètement désillusionnés » Par contre son vice caché c'est les dessins animés pour mômes de six ans » Si ce n'est pas avec les plus petits, c'est avec les plus grands qu'Hector à un problème, autrement dit : avec le Monde entier

mal, après l'ivresse vient la douleur
 Hector ou Virgile, l'orphelin ou l'enfant seulet. Pauvre môme qui n'a jamais eu l'envie de connaître sa famille originelle, d'où il vient, de qui son caractère s'est peint dès la naissance, entre les murs de sa carcasse.
Très tôt il s'est fait adopter par une jolie famille de deux femmes, Cassiopéia et Aria. Deux âmes bien différentes, l'une aux ailes qui s'étendent de part en part et l'autre qui s'écrase sur ses proies, la colombe et le jaguar.
Petit Hector aux traits malicieux est vite devenu le petit chouchou de ces dames et de son entourage. Très tôt il se fait remarquer à l'école -par ses capacités, sa faculté à socialiser mais aussi à enrager, à donner les coups le premier puis à se plaindre.
Cassio' et Aria ont longtemps cherché le pourquoi du comment, le petit garçon était aussi instable -mais il ne s'est jamais ouvert à qui que ce soit, parce qu'en dehors de ces humeurs dévastatrices, Hector n'a jamais vraiment éprouvé le moindre mal être.

  Quand tous nos rires deviennent
 Petit garçon devient grand, du haut de son mètre cinquante et de ses dix ans, il étalonne les classes et on lui permet même de sauter la classe de cinquième au vu de ses capacités. Elles sont fières et Hector se pavane, avec ses doigts remplis de sucre et son sourire satisfait.
Le raton cependant, n'a jamais vraiment été le préféré de ses camarades -pas parce que c'était un petit intello' bourgeois mais parce qu'il était en réalité terrible avec la majorité des élèves : dédaigneux, hautain, chapardeur et faisait tourner en bourrique les plus grands. Et malgré les menaces et les coups, le petit raton laveur s'en est toujours sorti indemne grâce à ses deux mamans.

Il ne s'intéresse pas à ce creux dans la poitrine, celui d'une famille qu'il aurait pu connaître un jour ou avoir à la place de celle-ci, parce qu'il s'en fout, qu'il n'a pas envie de savoir, de leur donner un peu d'importance.
Mais parfois il se le demande tout de même pourquoi moi et pas un autre.
Parce qu'Hector n'est qu'un môme un peu indécis.
Et puis il n'y a rien de vraiment terrible, dans sa vie. Il fait allégeance à la maison du Souffle et des Cendres, comme ses parents, parce que de toute manière, il voit les autres maisons comme des simplets, à croire en des balivernes comme Haklyone, les étoiles, toutes ces conneries qui lui font tourner de l'œil.

  Verres brisés, coeurs déchirés
Et encore encore encore, Hector grandit, le petit uniforme scolaire sur le dos, avec ses longues chaussettes et son dos bien droit. Il a l'assurance et la fierté, tout ça dans un corps si frêle trop facile à balloter d'un endroit à un autre.
Et si quelques années auparavant ça ne l'intriguait pas vraiment de ne pas savoir les âmes qui étaient supposées veiller sur lui en premier, aujourd'hui, c'est une énigme qu'il espère pouvoir un jour résoudre -mais seul.

Alors détective Hector, entre ses heures de cours et son temps libre, il profite, chaparde, emmerde et mange autant de donuts qu'il le peut. Maudite addiction.