Caractère

Connexions logiques, câbles électriques, tu as la mentalité d'un droïde soigneusement programmé, tout a sa place et rien ne dépasse, mais dans ta tête seulement.  Tu réfléchis à la vitesse de la lumière, c'est facile quand tout s'éclaire, tu ne fais pas l'effort de comprendre plus que ce que tu cherches à faire. Si ça coule de source pour toi, c'est le désert pour les autres, ton cerveau est un labyrinthe de ports usb, seule toi sait où tout brancher.

Tout s’affole, tout se bouscule, dans ta tête ça va plus vite que la musique et les murs tremblent tellement tu ne tiens plus en place. Piégée entre les carreaux du labo, t’as le cerveau qui fulmine dans l’espace, les roulettes qui grincent et les cents pas qui se multiplient. Tu t’arrêtes jamais, t’en dors pas la nuit, parce que t’oublies le temps et dans les prochaines heures, il n’y a pas de créneaux pour le sommeil reposant.

Dans ton labo, dans ton bureau, tu jongles entre les tâches comme si elles pouvaient rester en apesanteur, à léviter tout autour de toi. Tu les maîtrises et les manipules sans effort, passant de l’une à l’autre en un battement de cils. Pourtant, dès que tu sors de ta zone de confort, de ton petit espace de boulons et de chiffres, de ce royaume de sciences et de découvertes que tu aimais tant, dès que tu revenais parmi les vivants, tu avais l’impression de perdre tous tes repères. Vieux savant redevient enfant, inadaptée dans la société, tu t’accroches à ce que tu connais.

Tu ne fais pas de bruit mais il faut que ça ne s’arrête jamais de grésiller autour de toi. La musique forte, les paroles qui s’envolent, les sonorités toujours en mouvements. Car il n’y a que comme ça que tu sais que tu fonctionnes. Et tu vis dans la crainte du silence, que tu sois complètement coupée du monde, laissée seule dans le vacarme de tes pensées entassées.

Tu pouvais expliquer les calculs les plus complexes mais tu étais incapable de dire à quelqu’un que tu l’appréciais, sauf si c’était ta partenaire de longue date. Tu pouvais construire une prothèse entièrement fonctionnelle et performante mais tu étais incapable d’expliquer pourquoi tu t’énervais pour telle ou telle chose. Tu pouvais tout faire sauf transmettre tes sentiments correctement.

Intelligente • Passionnée • Multitâche • Précise • Efficace • Esprit éveillé • Franche • Ambitieuse • Réfléchi • Inventive • Ne sait pas exprimer ses sentiments • Inadaptée • Désordonnée • Bornée • Workaddict • Bavarde • Dans sa tête • Têtue • Lunaire • Insomniaque •


Détails physiques
1m65 • Parait plus grande • Merci les plateformes et les talons • Peau délicatement bronzée • Cheveux d’ébène, si fins qu’ils paraissent insaisissables • Yeux bleus pétillants, pupilles naturellement dilatées • Frange qu’elle oublie souvent de couper et qui lui retombe sur les yeux • Cachée sous ses vêtements, une avalanche de tatouages, gros comme petits • Ses oreilles appareillées sont parsemées de piercings • Des restes de sa période rebelle • Ongles coupés à ras • Odeur de gel douche sans parfum avec des pointes mentholées

Facts
Porte des appareils auditifs aux deux oreilles • Écoute de la musique électro à fond au labo, ce qui a tendance à agacer ses collègues • Est en couple depuis trois ans • A un style vestimentaire très changeant • Peut passer d’un style très classique et chic à une dégaine de emo boi de 14 ans • Était d’ailleurs une emo girl quand elle était ado • Nerd de la mécanique et des animas • Quand elle commence à parler de son taff, elle ne s’arrête plus • A l’air très calme et posée au premier abord • Est en réalité assez chaotique et dispersée quand on la connaît mieux • Adore monter les meubles • Si elle ne travaillait pas au labo, elle travaillerait sûrement à ikastor • Très agile de ses mains • Aime danser en boite • Mais n’est pas forcément à l’aise pendant les sorties de groupe • Préfère les petits comités • Toujours connectée, très à l’aise avec la technologie • Abby de NCIS version Haklyone • Pas tactile avec les personnes qu’elle ne connaît pas • A l’inverse, plutôt câline avec ses proches • Pas très approchable en premier lieux, un peu réservée • Dès que les premiers échanges sont passés en revanche, on ne l’arrête plus • Il n’est pas rare de trouver des billets de navettes ou des flyers annotés de formules importantes dans ses dossiers • Elle notes sur toutes les surfaces, tant qu’elle ne perd pas l’idée • Travaille tout le temps mais quand elle est avec sa chérie, c’est inutile de l’appeler elle ne répondra pas • A plein de petits pots en terre cuite sur son bureau, au labo et chez elle • Accroc à la caféine • Fumait beaucoup il y a quelques années, mais a totalement arrêté depuis maintenant deux ans • Ne sait absolument pas cuisiner • Est capable de foutre le feu à la cuisine en faisant des pâtes • Déteste la sensation de sueur sur son corps, ce qui peut la pousser à se doucher plusieurs fois par jour

sunlit upland, a new planet
Ma parfaite petite Tyler. La famille Finch a une fierté, c’est leur fille. Car Papa Finch n’est pas heureux dans son travail et Maman Finch se perd parfois en fixant les murs de la la cuisine. Tyler, c’est l’espoir, Tyler, c’est l’avenir. Tyler, c’est la meilleure de sa classe, Tyler, elle les surpasse. Tyler, c’est ce qui est arrivée de mieux, mais le pire est à venir.

Papa Finch s’est effondré en larmes et Tyler n’a pas compris. Maman Finch a pris la main de son mari comme s’il était le seul à souffrir et Tyler n’a pas compris. Le docteur a glissé des dessins de courbes étranges, pointues devant eux et Tyler n’a pas compris. Tyler n’aime pas ne pas comprendre alors elle a posé plein de questions, jusqu’à se rendre compte que les réponses qu’elle attendait auraient dû lui parvenir plus clairement.

Dans la cour de récréation, on regarde les oreilles robotiques du messager. Oiseau incapable de voler, chaque fois qu’elle se transforme, elle est désorientée. Tyler, elle s’énerve, Tyler, elle s’enferme, Tyler, elle ne veut plus rien écouter. Alors elle bidouille, elle bricole, elle s’acharne jusqu’à trouver une manière de s’intégrer, une manière de s’isoler.

the way you move is a mystery
Les vibrations des aiguilles font trembler ses os sous sa chair. L’encre s’imprime sur son épiderme, des motifs forts et graphiques, ils tachent ses plumes blanches et se dévoilent à chacun de ses envols. Et plus le temps passe, plus la peau est rongée par les aiguilles, la fascination des transformations l’habite à chaque nouvelle pièce gravée.

L’université marque l’éclat d’une bulle. Ses appareils grésillent même temps que son coeur ne s’échauffe a chaque fois que ses lèvres rencontrent celles d’une autre. L’opération testée avec des êtres masculins n’apportent pas les mêmes effets, Tyler n’en a jamais douté. Et voilà que dans cette pluie d’excitation, les prémices de nouvelles passions s’entremêlent à un avenir qu’elle retrace au bout de ses câbles électriques.

i wanna run away
La musique pulse contre les murs, les corps lourds font trembler le sol, les lumières dansent au rythme des silhouettes. Au milieu du chaos sonore, Tyler se fond dans la masse. Particule en apesanteur, les vibrations accompagnent ses mouvements aériens, son souffle perce l’espace. Tout semble couvert d’un voile opaque silencieux, mais les mélodies se dessinent clairement à travers les halos invisibles. Dans cette chanson muette, le messager sagittaire solitaire se sent plus connecté que jamais.

Carrelage immaculé, blouse nacrée, les deux yeux protégés, le circuit se connecte avec une précision à couper le souffle. Dans le laboratoire, royaume désinfecté, les murs tremblent encore. Pour autant, Tyler est immobile. Imperturbable, le corps épargné des secousses, l’équilibre parfait. « Finch ». Ses yeux ne se détachent des mouvements de la pince, Tyler s’autorise à peine à respirer. « Finch ». Plus qu’un câble à  brancher, plus qu’un câble et c’est terminé. « Finch ! ». Une main s’écrase sur son  épaule et Tyler se fige complètement. Le grésillement de son appareil alors qu’elle le rallume accompagne l’arrêt de la musique qui régnait dans la pièce. « Tu peux baisser la musique, s’il te plaît ? On essaie de bosser, à côté. »

Dans la maison aux cartons fraîchement déballés, Tyler a peur que la ville soit trop silencieuse. Peur qu’un jour elle ne puisse plus faire la différence entre l’heure des endormies et l’éveil des âmes criardes. Peur de ne plus rien entendre, même en se concentrant, peut d’être coupée du monde, elle qui toute sa vie s’est isolée. Mais le rire chaleureux qui résonne la font chérir la bague qu’elle cache dans son bureau.

Résumé Histoire :