Caractère
Quill est une bâtisseuse.
Elle trime pour les piliers de son foyer, territoriale. L’honneur, la force, la paix.
Quill s’est construit une carapace pour mieux pouvoir supporter les coups, les trahisons. Puisque même les personnes les plus proches ont de bien mauvaises façons. Quill se moque bien de savoir qui ils sont, ce qu’ils font : elle a tendance à punir. La justice offre de belles opportunités aux traîtres : ils peuvent encore courir, mais elle ne les lâchera pas. Quill est une personne de bonne foi, fidèle à la milice et Sainte Haklyone, elle a fait ses choix.

Quill est une menace.
Elle suit les maraudeurs à la trace, ne les lâche pas et quand elle les attrape il est probablement déjà trop tard. Elle compte les écraser sous  sa poigne, sous son poids. Quill n’aime pas laisser traîner les malfaiteurs en liberté, probablement qu’elle préfère quand tout est bien rangé, quand ils sont à leur place, entre quatre murs alignés, à se repentir, à tenter de changer. Elle leur laisse parfois le dernier choix : avant de se refermer l’étreinte sur les poignets. Elle n’est pas un bourreau, elle n’est pas cruelle, elle tente la droiture et la justice, bien qu’elle ne puisse pas tout contrôler. Quill cherche l’ordre dans la porcherie que les gouverneurs laissent traîner.

Quill est de marbre.
Elle est un mur déjà cabossé prêt à protéger ce qu’elle pense être juste. Elle est un bouclier, une digue qui ne compte pas briser sous les lames qui s’affaissent. Seul son dos est un filet de cicatrice qui ne retient que les crasses des pseudos alliés. Quill ne fait plus confiance, elle n’oublie pas que les animas sont imprévisibles, qu’ils tournent parfois leur veste devant la facilité. Alors elle fuit les promesses, les bonnes paroles comme la peste. Elle ne croit pas toujours en la bonté, probablement parce que parfois, même les plus proches alliés ont les mains salies par les vices et les cachotteries. Face aux déceptions, elle les abandonne à leur triste sort : elle s’est fait une raison.

Quill est solaire.
Elle brille tellement qu’elle a fait séché ses larmes dans un étrange désert. Ici, il ne pleut presque jamais, les rivières se sont asséchées dans les brouillards de poussières. Quelques fois gronde l’orage, mais les nuages sont imprévisibles, souvent emportés par les vents que les pensées dirigent pour que le sable vienne se lever. Des mirages peuvent être aperçus, ruines de pluies anciennement tombées, mais au milieu du sable, ces dunes sont pour elle une forme de paix. Elle néglige les pluies, pour une forme d’aridité.

Quill est un foyer.
Elle porte sur ses épaules les animas qui peuvent encore être sauvés. Quill laisse une chance parfois à ceux qui sont biaisés. Une dernière et unique chance : elle joue avec eux pour mieux les saisir, les attraper, pour qu’ils puissent découvrir avec un regard nouveau le désordre qu’ils ont battit, qu’elle doit nettoyer. Quill n’est pas un bourreau, elle n’est pas cruelle, mais elle aime les voir déchanter quand elle se prend au jeu, quand le goût de leur méfait est pris au sérieux. Elle s’amuse des cendres éteintes dans le foyer, quand ils changent d’avis, quand ils veulent se rattraper. Pourtant cela ne suffit pas toujours à raviver les flammes d’une confiance soudée.

Quill est avare.
Elle ne perd pas ses mots, ses larmes, son temps. Elle a besoin de preuve, elle ne se partage pas. Quill a déjà offert ses doigts aux  mâchoires aiguisées, Quill ne le fera plus. Elle ne prête rien à personne, car le vice continue de traîner dans les œillades enjolivées par les envies malfamées et son matérialisme certain l’empêche de prêter parfois sa main. Tout le monde la connaît. Personne ne la connaît. Elle est avare d’elle même, ne prend pas les choses à la légère quand il s’agit de partager.

Quill est un reflet.
Elle peut donner à la justice même les plus proches alliés. Ceux qui ont trahi en premiers. Elle n’a que faire de trahir la seconde, elle ne fait que rendre ce qui a été semé. Femme forte, elle ne renvoie que les coups reçu par une moitié. Quill est dure, mais elle ne peut tout pardonner. Elle préfère respecter les règles, la justice, ses valeurs, tantôt que la bonté.

Quill est en vie.
Elle tape dans le dos aussi fort qu’elle rit. Elle aime les petits plaisirs de la vie, croquer dans les meilleurs mets de chacune des cités. Elle aime gagner, s’amuser des défis. Elle râle quad elle perd, elle oublie qu’elle s’est amusée. Elle râle quand elle vit, elle rit malgré son visage asymétrique, un peu déformé,  Elle aime les bonnes choses, râler, contempler, ressentir. Elle affectionne cet amour qui la fait un peu paniquer parfois : parce qu’elle ne sait pas tout dire, mais elle a la force d’agir.

ORGANISÉE • BONNE VIVANTE • ANALYTIQUE • CONSERVATRICE • STABLE • SOLAIRE • MORALISATRICE ASSUMÉE • VOLONTAIRE • SOCIABLE • AIME GARDER LES CHOSES SOUS SON CONTRÔLE • SÉCURITAIRE • AVARE • TENACE • TÊTUE • SERVIABLE • STRATÈGE • HONNÊTE • MAUVAISE PERDANTE • EXIGEANTE • HARD-WORKEUSE • FEMME D’HONNEUR • DÉBROUILLARDE • INTIMIDANTE • BRUTE • ROBUSTE • DURE • BOURRUE • RÂLEUSE  • TERRITORIALE • MATERIALISTE • PROTECTRICE • INCREDULE •

Détails physiques
1m77 x Des vêtements parfois chopés dans les rayons masculins x les ruines de batailles ont creusé l'épiderme dans les cicatrices x une crinière rousse coupée au carré, une mèche la prédomine x la gueule déformée par les balafres x camisole de peau bronzée x carapace de muscles x figure masculine au milieu de ses consœurs délicates x grande et carrée x grosses mains fermes x Les iris émeraudes x L'anima capturé dans une chaîne x Plusieurs bagues aux doigts, elle espère que celle des fiançailles bientôt les rejoindra x Pas de maquillage x Juste un peu de mascara pour les grandes occasions x Un parfum de fruit des bois, légèrement musqué x Un corps, sa fierté x Une œillade céladon pour mieux percer les âmes qu'elle pourrait croiser x Face asymétrique, les cicatrices déforment légèrement son sourire x Allure impressionnante x Elle a tendance à instaurer un climat de peur sans avoir à menacer x Une phalange coupée, un petit doigt réellement petit x Habillement simple quand elle est pas en uniforme x Les rougeurs viennent vite joindre son minois suite à l'effort x Les ongles coupés à ras x Les oreilles percées plusieurs fois x Un tatouage de couteau sur le biceps droit x Un sourcil fendu par une balafre x Visage parfois boudeur quand elle a tord x

Faits en vrac

Benjamine et la seule fille de sa fratrie, elle a deux frères ainés + Elle adore faire de bons petits plats, elle est difficile en la matière (elle fait d'ailleurs aussi de délicieuses soupes) + Elle aime le travail bien fait + Elle a participé pendant plusieurs années aux Olympiades avec l'un de ses frères mais c'est une époque révolue + Elle a le compas dans l’œil + Elle déplore le piston + En couple depuis déjà trois années, les fiançailles sont un projet + Mentor des petits animas perdus (des causes à sauver) + Une bonne tape dans le dos ne fait de mal à personne + Râle quand elle n’a pas mangé le soir + Peut-être un peu brute (ne maîtrise pas sa force) + Elle aime la bonne bière (pas la commerciale comme la heinehyenne ou la despechameau) + Elle est nulle avec la technologie + Elle a cassé trois téléphones à la mode avant de reprendre son vieux téléphone d'une époque lointaine + Elle pratique plusieurs activités sportives  dont l’escalade,  la musculation et le self défense (pour le travail) + Elle adore les jeux de société mais elle est mauvaise perdante + Ronchonne de bon matin tant qu'elle n'a pas bu son café (il est imbuvable, il n'y a qu'elle qui arrive à le boire) + Elle rigole fort + Contrairement aux idées reçues, elle n'est pas douée pour monter des meubles + Ne porte jamais de robe, elle se sent nue dedans + Dans la famille Warnke, tous le monde est un peu grand, musclé, carré  (ils prennent de la place) + C'est une femme d'honneur + Mais elle a du mal à faire confiance + Si sa confiance est perdue, une rumeur dit qu'il est impossible de se rattraper à ses yeux + Elle a du mal à exprimer certaines émotions + Avare de larmes + Prend souvent des décisions au bras de fer (parce qu'elle sait qu'elle a beaucoup de chance de gagner) + Elle n'aime pas le désordre... + Elle va quelques fois faire un atelier de poterie + Elle ne laisse rien traîner (un regard, la paperasse, quelques émotions qu'elle ne prend pas au sérieux, ses chaussures) +Elle préfère le confort de son uniforme aux vêtements habituels + Sait reconnaître un mur porteur + Adore faire la morale + Prend un malin plaisir à écraser ceux qui tenteraient de la défier jusqu’à ce qu’ils finissent par abandonner + Dans sa jeunesse elle avait l’impression de prendre de la place, mais aujourd’hui elle est fière de sa corpulence + Bonne stratège + Râle quand elle n’a pas mangé le midi + Ne fume pas + Elle adore les lumières du casino mais s’interdit d’y mettre les pieds + Elle veut s’acheter un voilier à la retraite + La discipline comme moteur + Grande économe (autrement dit des fois radine, sauf avec sa copine) + Elle déteste les fast food (du moins c'est ce qu'elle prétend) + N'a eu que l'éducation de son père + Elle ne fait jamais de promesses, elle ne veut pas non plus que les autres en fassent (tout le monde finit par les rompre)+ Adore se lover dans un plaid, chocolat chaud au bord de la cheminée + Elle adore dormir avec une couverture, même en été + Quand elle doit chasser le vice, elle devient très sérieuse et silencieuse + Très bonne au combat au corps à corps et avec des armes blanches + Si enfant elle adorait monter aux arbres, elle a quelques fois peur du vide + Elle tape fort + En hiver, elle utilise plusieurs couvertures pour s'emmitoufler dans le lit + Si quelque chose traîne par terre, elle se sent obligée de le ranger + S'énerve quand les rapports traînent dans la durée + si elle parait très dur moralement et dans le travail, elle n'est pas si dure dans la vie quotidienne finalement, surtout avec ses proches... il suffit de se rapprocher pour voir les gestes indélicats et un côté plus vivant + Connait les bases du langage des signes grâce à Tyler + Pas touche à sa cuisine.

Forget the past, it's over, forget being the joker

Entre les briques rouges de la grande maison d'Arc-en-Terre, arrive la dernière enfant, dragon de komodo. A l’instar de ses deux frères elle portera le nom du forgeron des belles bâtisses. Ce dernier taille les pierres et les briques, façonne les murs des grandes villas d’Ithloréas, Arc-en-Terre et Régalia. Il construit les charpentes, soutient les murs et les cheminées, colle les planchers et aide à poser les toits : il fabrique les grands foyers, il est bâtisseur des dispendieuses villas. Il est seul, avec ses trois enfants à jouer aux jeux de société, à conter les histoires au bord du lit, les épaules esquintées. Il est seul, un peu bourru. Ils sont seuls : sans une femme, sans une mère, il n’y en a plus. Elle est un vague souvenir dans le crâne des enfants, s’efface sur les photos encadrées sur le bord des meubles de la salle à manger et de la cheminée allumée. Les souvenirs prennent la poussière, cramés dans le tas de charbon. Ils s’imaginent, Quill la première, ce que ça aurait fait de vivre avec une mère : mais elle est partie dans une autre vie.

Quill rencontre l’odeur forte des cigares qui collent aux vêtements, les vêtements un peu trop grands empruntés à ses frères pour gagner du temps (ce n’est que du tissu de toute façon). Il y a le délicieux parfum des repas emportés, parce que l’homme des chantiers n’a pas toujours le temps de cuisiner, il prend de quoi nourir les marmots dans les traiteurs et les restaurants à emporter pour nourir les trois affamés (ils sont bien contents et ça lui évite de les entendre râler quand il fait toujours les mêmes plats mal rafistolés). Il y a l’odeur de la peinture, de la poussière, du ciment, mais Quill ne les a jamais aimé (c'est fort, ça pique le nez).

Quand son père rentre du travail, elle préfère se battre avec ses frères pour savoir qui dégommera la dernière barre chocolatée, tandis que le vieux fait des paris sur le mioche qui va gagner. Il n'aime pas les voir bouder, chouiner, parce qu'ils ne manquent de rien. Il finit toujours par leur en racheter le lendemain.

  Let 'em know that your're home and you're in control

Le bâtisseur aurait bien aimé faire parti de la milice, il a bassiné les gamins avec ses tendres idées si bien que les deux plus âgées tentent l’académie. Lui à l’époque n’avait pas réussi. La troisième, Quill s’y met elle aussi, l’admiration larmoyant dans les œillades lancées aux plus grands. Elle aussi rejoint les rangs des lunes et sang, comme son père et ses frères avant. Elle commence la formation, rejoint ses deux frères à l’académie. Si dans la famille l’enfant du milieu réussit, l’autre est bien motivé, découragé, désemparé à l’opposé de la moins âgée qui trouve enfin où investir ce corps masculin, ferme, rigide, carré. Quill, adolescente costaude au milieu de ses consœurs délicates avait toujours eu une gêne quand à l’espace qu’elle prenait. Jamais exprimé, jamais dévoilé sous les regards durs, histoire de dire : ne me faites pas chier. Elle avait eu peur Quill, de l’espace qu’elle prenait déjà. C’est de famille d’être costaud, de prendre de la place, de parler fort, de faire le poids face aux ainés. Pourtant à la milice, on ne la provoque pas, on ne la cherche pas. Quill, elle pourrait faire bien faire sa loi.

Quill apprend, Quill se bat. Elle n’est pas la meilleure dans toutes les disciplines. L’informatique est une tare à assumer, mais dans les combats elle tape plus fort que d’autres, elle peut écraser les records pour devenir soldat. Elle essaie parfois d’aider celles et ceux en difficulté, mais un moineau reste un moineau. Les masques de pleutre prennent la parole à la place de l’esprit de guerrier. Le reptile s'engage pour la maison lune et sang en tant que soldate. Elle fera régner la justice, terme flou même à l’académie de milice : une jolie définition écrit en italique dans les bouquins qui s'apprend par cœur, dérivées en conjugaisons de malfaçons tant que l'on y injecte des intérêts.

  Gather 'round, here's how to get what you want

Le goût acerbe de la trahison est noyé dans la salive face à la mauvaise découverte. L’un des leur est un traitre. Quill, les traîtres, elle préfère les dévorer, ne pas leur laisser l’envie de recommencer à cracher sur leur nom, sur leur profession, elle avale la camaraderie pour ne plus rien laisser. Quill, elle piège un milicien, l’enfant du milieu, son frère pour le faire enfermer, parce que c’est son devoir, parce qu’elle s’y est engagée, parce que ses mascarades ne peuvent plus durer. Cannibale, elle apprivoise ses fautes, ses choix, sa chaire, toujours dans la gorge cet arrière goût de poussière. Elle préférait les batailles dans l'enfance, quand ils pouvaient encore s'offrir une dernière chance, quand les mains étaient tendues pour aider l'autre à se relever, quand on ne cherche pas à s'achever. Il n'y a plus de seconde chance, il n'y a plus d'enfance, il n'y plus rien : que des preuves, des gestes malveillants, le goût du sang coincé dans les gencives assoiffées de droiture.

Plus de nouvelles pendant quelques temps. L’aîné appelle de temps en temps, mais la belle époque est révolue, ce n’est plus comme d’antan ; les liens sont arrachés, fragiles, décousus. La rancune se développe dans les regards, on préfère faire semblant, ne plus se voir. Les fissures et les cicatrices se sont multipliées, Quill est traitée de traitresse par son aîné, la confiance est encore brisée.

Pourtant, on s’appelle quelques fois pour les fêtes, sauf le traître que seul son autre frère va quelques fois retrouvé au parloir. Quill fait comme s’il n’existait pas. Elle ne veut pas savoir quand il reviendra, parce qu’il reviendra : quand, elle ne le sait pas. Plus question de se faire avoir par les caresses, les jolies paroles, ses petits airs de marioles, ses viles cabrioles, ses tours de passe-passe, les petites manières d'essuyer chacune de ses crasses.

  Introduce a new religion of feeling like a boss

Capitaine d'unité, un grand rôle, pour une grande femme, c’est un nouveau grade récent. On la remercie pour ses loyaux service et la gracie d’un meilleur poste dans l’unité. Quelques rumeurs soutiennent qu’elle est aussi vile que son frère, elle doit faire opposition. Alors Quill s’affranchie de la réputation de ce dernier, doit prouver son rang alors que le conflit perdure depuis déjà quelques années.

L’homme des chantiers n’est plus présent pour calmer leurs ardeurs. Ils s’imaginent chacun avoir leurs raisons, mais veulent gagner à ce jeu sans solution. Un jeu de société familial qui n’a pas de règles, pas de principe, aucune faveur. Personne ne gagne, tout le monde a perdu, des liens, de l’argent, une partie de la famille. Lancés les dés ne suffira plus à renouer dans les batailles individuelles que chacun doit mener.

Gros Résumé :