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(tw: décès) voyage - FIN



 
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(tw: décès) voyage - FIN
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Jeu 30 Mar - 18:33



voyage
(30 mars 2099 x crypte aragonite)





les yeux doucement clos.
le souffle qui parcourt une dernière fois le corps allongé sur le drap blanc.
amaryllis s’est éteinte dans la nuit, le visage apaisé.
sans douleur et sans regret.

au dernier moment, elle pensé que finalement, c’était un joli bout de vie, une jolie histoire, quelque chose qui valait la peine de se battre. elle a revu ses doutes, vécu à nouveau ses peurs, l’eau salée brûlant ses poumons quand elle pensait arriver à la fin, quand il n’y avait plus aucun espoir au point de se jeter dans l’eau glacée.
la sirène, elle avait eu raison. un an, deux ans ou trois, c’est peu, mais c’est toujours ça. il y a des choses qu’elle n’avait pas encore vu, des rêves qu’il fallait explorer, des étoiles à admirer. des gens, des camarades, de la famille ou des amis, pour rire au éclat, profiter de la vie, se disputer parfois, ou se prendre dans les bras.

il y avait eu les longues balades en famille après les repas copieux de papa, les blagues et les caresses de maman, le sourire et l’espoir dans les yeux d’isaac. les sorties à l’opéra ou sur la plage, les concerts de classique pour combler au manque de faire chanter son instrument, les caprices dans les grands restaurants.

il y a avait eu les moments heureux, assise sur les bancs des amphithéâtre avant ou après un court ennuyant. les blagues de willow et de yara tandis qu’ellie les rejoignait à la cafétéria. les longs après-midi le nez dans les feuilles de cours et dans les bouquins. les rires à la pause café, les soirées avec camillo, ou les visites à l’hôpital, accompagnées de quelques pâtisseries.

les week-end avec les pizanis. soit dans les plaines pour aller voir octave. les promesses faites sans vraiment pouvoir les tenir. les concerts de violons rien que pour lui et une fin d’après-midi avec une part de gateau et un joli thé blanc. soit avec barbara, en voyage de temps en temps, au perchoir d’horus ou aux cascades kora-kora. les rêves, les théories, les discussions, les rires et les disputes.

l’hôpital, c’était triste, c’était dur, mais parfois dans les couloirs, il y avait une petite lumière, une once de magie. wendy wendy, qui venait pour chanter, qui venait pour jouer. la deuxième pie de sa vie, pour le chardonneret. les rires et les bêtises face aux infirmières, la beauté de la fin, les mystères de la mort, entre quatre murs trop blancs.

il y avait jayson aussi, qui venait la voir où qui l’invitait à prendre le goûter. un homme marqué par la vie, des expériences qu’elle n’aura jamais. les cicatrices sur le corps mais surtout dans l’âme, amaryllis, elle se plaisait à le voir chaque jour un peu plus heureux, un peu plus épanoui.

dans le même genre, un peu vieux tonton, peut-être celui qu’elle préférait, le regard toujours ronchon. les après-midi dans les galeries où à l’atelier, les débats faussement sérieux sur la nature de l’art, les anecdotes de jeunesse d’un peintre qu’elle a toujours admiré. et puis les leçons de vie, d’elle pour lui, de lui pour elle. et puis le dernier conseil, peut-être le plus précieux: tu as le temps de remplir une galerie, alors, vas-y.

il avait eu raison puisque, à la toute fin, il y avait eu la dernière tornade, l'ultime bourrasque. loren qui avait réveillé en elle ses premiers rêves, ses premiers espoirs. si elle savait que ce serait sans elle, pour la barrière, pour les frontières, peut-être que lui, poussé par ses dernières volontés, serait capable de le faire. le secret partagé, les théories sur les humains, les confidences au gré du vent… mais surtout les derniers moments, les rires, les taquineries, le chant du loup sur un balcon et la valse d’adieu. amaryllis, à la toute fin, se sera fait un ami.

et enfin.
maxine dupuy.
ça avait mal commencé, ça n’aurait peut-être jamais dû marcher. deux gamines que tout opposait jusqu’à un bête spectacle de marionnette alors que le secret s'était éventré. les premiers envols, sous le chant des rossignols, les rires, le bonheur, la joie de vivre. les après-midi ensemble, les frites picorées, les plans de vengeances, les mauvais films et la main dans la main.
c’était peut-être trop beau pour être vrai, mais au croisement de sa poitrine, amaryllis y ressentait le plus joli des sentiments.
alors face à la mer, face aux étoiles, aux adieux déchirants, face à la mort, face au destin.
plus rien n’était grave.
tant qu’elles se promettaient de ne jamais s’oublier.
dans cette vie où dans la suivante.
elles se retrouveront sûrement.
et si maxine reste avec les souvenirs des moments passés,
amaryllis s’en va un bracelet étoilé à son poignet et une jolie bague à son doigt.

la cérémonie fut belle. les prières et les chants des prêtres et des prêtresses pour le rituel de réincarnation, les derniers adieux, un peu de larmes, car il y en a toujours, mais le sourire et la reconnaissance de ceux qui sont venus partager ces derniers moments, tous ensemble. tous les visages qu’elle a connu, toutes les âmes qu’elle a aimé, réunie une dernière fois pour dire à un petit oiseau sur le point de s’envoler:
au revoir.
et dans la crypte aragonite, à côté d’une statuette en bronze symbolisant un chardonneret, ils y déposèrent tous quelques souvenirs, et un bouquet d’amaryllis.

ah, si elle pouvait vous voir.
si amaryllis pouvait vous parler.
on pourrait entendre sous les étoiles,
un petit:
“merci pour tout.”



hors rp

ama s'est éteinte le samedi 28 mars 2099, et la cérémonie a lieu le lundi 30 mars 2099. merci à tous.tes d'avoir fait partie de ses liens, d'avoir rp avec elle, et de l'avoir fait vivre au travers de nos textes, de nos idées, de notre imaginaire. je suis ravie d'avoir pu faire ce personnage ici, donc vraiment, merci <3
sur ce sujet si vous le souhaitez, vous pouvez lui écrire un ultime hommage, dire ce que vous avez déposer sur sa tombe, tout ce qui vous passe par la tête. c'est pour finir l'arc de ce personnage convenablement. (ce n'est évidemment pas obligatoire !)
je suis un peu émue, mais c'était vraiment une belle aventure, alors encore merci infiniment <3

@nébuleuse
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Yara de Rivera
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Yara de Rivera
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Ven 31 Mar - 6:29
And I promise you’ll grow on your own
I want you to know that I’m resting in paradise, and I’ve saved a seat here for you ; and all of the beautiful words about Heaven could never compare to the view. – Lillie ; Northwest Stories.


C’est la première fois qu’elle met les pieds ici, Yara.

La première fois qu’elle visite la Crypte Aragonite.

Toute habillée en noir, Camilo posé sur sa hanche et retenu d’un bras – la main libre qui serre celle de Willow à en faire blanchir les jointures. Les yeux bouffis, les joues mouillées de larmes.

Elle est engourdie, Yara, plus rien ne l’atteint.

Elle est engourdie en ce jour où plus rien ne semble avoir de sens.

Où plus rien n’a d’importance.

Le cœur se serre, lorsque les rites sont entamés. Lorsque les prières sont récitées, lorsque les chants sont chantés. Lorsque les mots qui doivent faciliter la traversée de la mort à la défunte cessent de tomber des lèvres, qu’ils résonnent dans la crypte et au creux de la poitrine.

Yara, elle les récite avec les prêtres et les prêtresses. Du bout des lèvres, les prières coulent.

C’est un véritable combat qu’elle mène, coquille – une guerre perdue d’avance qu’elle livre à ses émotions. À son chagrin, à sa colère, à ce sentiment de désespoir qui l’habite depuis qu’elle a perdu l’une de ses étoiles.

Car Yara, elle était là, lorsqu’Amaryllis s’est endormie pour la dernière fois.

Elle était débarquée en trombe à l’hôpital, après avoir reçu l’appel qu’on ne veut jamais décrocher. Après avoir alerté Willow, après avoir empaqueté un sac vite fait pour Camilo, après avoir été le confier à Celian et Florianne en panique, sans arriver à donner d’explication. En coup de vent, elle était repartie. Et l’hôpital qui lui était pourtant familier lui semblait soudainement si…

Froid.

Inconnu.

Et elle avait longé ces mêmes murs trop blancs d’un pas rapide, s’était presque perdue dans ces méandres qu’elle aurait dû connaître comme le fond de sa poche. Mais la tête était ailleurs et les battements assourdissants de son cœur l’avaient confuse.

Trouver la porte de la chambre d’Amaryllis l’avait fait figer sur place. Comme si un doute s’était installé dans son esprit. Et elle l’avait fixée longuement, en essayant de se convaincre. Se convaincre d’entrer, se convaincre que tout irait bien. Qu’elle allait ouvrir la porte et qu’elle verrait son amie assise dans son lit, toute souriante et le regard lumineux comme toujours. Qu’elle allait soupirer car ce n’était qu’une mauvaise blague, qu’elle irait s’asseoir à son chevet et qu’elle finirait par rire de bon cœur avec elle. Comme avant, comme quand elles s’asseyaient ensemble les jours où il n’y avait personne pour leur tenir compagnie.

Tourner la poignée avait été une tâche incroyablement difficile.

Mais elle l’avait fait.

Et la nervosité l’avait fait sourire, de cet air triste qu’elle avait tenté de cacher.

Yara s’était approchée du lit de son amie, de sa sœur de cœur, de ce petit oiseau qu’elle avait pris sous son aile. D’Amaryllis qui lui avait semblé si petite, si chétive ainsi alittée, recouverte d’un drap trop blanc, branchée à son électrocardiogramme qui ne faisait qu’émettre de petits bips de plus en plus lents.

Elle lui avait pris la main, l’avait serrée doucement. Yara, avec sa tendresse de maman dans les mains, lui avait replacé une mèche de sa chevelure derrière l’oreille, lui avait souri, lui a parlé de tout et de rien. A ri une dernière fois avec elle. A pressé un dernier petit baiser contre sa tempe. Puis s’est effacée afin de lui laisser un moment de plus avec ses proches, ses amis.

Et dans la nuit, un petit chardonneret s'était envolé pour la première fois depuis longtemps : la dernière fois de cette vie-ci.

Lorsque les voix s’éteignent, que les prières ont été récitées, que les chants ont été chantés. Que tous ceux qui furent présents aux obsèques eurent posé leur souvenir auprès de la défunte. C’est à ce moment que Yara s’approche enfin du corps. Qu’elle pose Camilo au sol, le laisse aller déposer près d’Amaryllis un dessin qu’il a colorié lui-même, un oiseau partageant ses couleurs avec l’amie de sa maman.

Et Sans-Âme, elle, reste à l’observer en silence.

Amaryllis semble si paisible, maintenant qu’elle s’est endormie pour la dernière fois.

Les épaules tressaillent, les lèvres tremblent, les yeux baignés de larmes.

Elle n’est pas prête, Yara.
Elle n’est pas prête à lui dire « Adieu ».
Mais il le faut.
Et elle le sait.

Alors elle dépose près d’Amaryllis un petit oiseau de bois sculpté, un chardonneret à l’effigie de l’âme qui s’est envolée. Et à travers les lèvres pincées, force un murmure à passer :

« Ce n’est pas grand-chose, Ama’… Mais j’espère que tu l’aimeras. Je l’ai sculpté moi-même, tu sais ? »

Elle aurait tant voulu pouvoir lui serrer la main une dernière fois. La voir sourire, l’entendre rire. L’entendre lui parler de tout, de rien.

« Ça me fait trop bizarre, de me dire que j’entendrai plus ta voix quand ce sera à mon tour de retourner à l’hôpital. »

Coquille sourit, de ces sourires qu’on force quand rien ne va plus, ceux qui étirent les lèvres quand on est sur le point d’éclater. Les yeux scintillants, les joues humides sont séchées d’un revers de main.

« Je suppose que c’est mieux ainsi, Ama’. Comme ça, tu t’envoles loin, très loin de tout ce qui fait mal. »

Elle hoche la tête, Yara. Elle acquiesce à ses propres mots, comme pour tenter de se convaincre qu’elle avait raison. Que c’était mieux ainsi. Qu’Amaryllis était désormais là où les maux n’affectent plus, où la souffrance n’existe pas, où la douleur ne peut plus l’atteindre.

Une grande inspiration, puis l’expiration d’un souffle tremblant. Sans-Âme se recule, baisse les yeux, reprend Camilo de son bras libre. Ne lâche la main de Willow que pour souffler un dernier bisou affectueux à son amie, en espérant qu’elle puisse l’attraper, peu importe où elle est désormais.

« Tu vas me manquer, Ama’. »

Elle n'est pas prête, Yara.
Elle n'est pas prête à lui dire « Adieu ».
Mais elle doit le faire.

Elle le sait.

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Yara de Rivera
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Maxine Dupuy
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Ven 31 Mar - 8:47
cachée dans les étoiles
funérailles 30.03.2099


Elle s'est bien habillée Maxine, dans sa petite robe noire achetée pour l'occasion macabre, déjà l'envie de la déchirer en pièce pour ne plus avoir à la ressortir. Droite comme un piquet elle n'ose pas pleurer, déverser les torrents de désespoir qui lui ronge l'âme, qui lui bousille le cœur encore à chaque instant.
C'est trop, elle n'est pas sûre d'y arriver.
C'est trop, elle n'a qu'une envie, s'effondrer.

Les mains jointes contre le drap blanc elle se souvient, de l'odeur écoeurante des médicaments, des regards peinés de la part des infirmiers. Du plomb dans l'estomac quand on comprend que ça n'ira pas ; la fin du voyage le début d'un autre. Si les larmes ont ravagé les joues ce jour-là, maintenant Maxine n'a plus rien à verser, les muscles crispés par l'inévitable destinée. Les prunelles sèches et le cœur ballotant à contre-courant. Sous la crypte l'ambiance est pesante, la pie fait tout pour retarder l'instant, ne pas avoir à dire au revoir bien qu'elle l'ait déjà fait mille fois. En pensée souvent, parfois en murmurant.
Les derniers jours ont été durs, les oisillons ont essayé de ne pas se lâcher. Presque se mettre à espérer.
Mais contre le drap blanc les mains jointes et le coeur déchiré à en crever.
On lui a dit de se relever, elle a promis qu'elle le ferait. Plus tard, demain, après-demain. Dans un an peut-être, elle  ne sait pas. Tout ça, ça ne se raccommode pas facilement, il va falloir du temps.

Maxine ne fait pas attention aux autres convives. Elle pense reconnaître la famille, peut-être quelques proches. Il n'y a plus grand monde qui l'intéresse, ça lui va de ne reconnaître personne, de faire semblant de ne pas avoir remarqué Willow.
L'air renfermé, plus sombre que la mort elle-même Maxine ne parlera à personne d'autre qu'à Amaryllis pour un dernier adieu.

Elle voudrait juste qu'on lui foute la paix, que le cercle vicieux ne cesse de recommencer encore et encore, que la tombe de ses parents ne pourrissent pas un peu plus loin (elle y passera sûrement après). Elle voudrait que la rage s'en aille juste un instant mais elle n'y arrive pas, ça s'emmêle à la tristesse dans un panaché d'ébullition constante.
Sans avoir personne à qui en vouloir, personne à frapper pour se défouler.
Juste une foutue maladie qui ronge les âmes et laisse les autres sur le côté ; Maxine n'est jamais invitée.

Le discours écouté d'une oreille un peu distraite, la mâchoire crispée en imaginant le monde exploser. Un regard noir pour une apprentie prêtresse qui passe par là.
Peut-être que c'est mieux comme ça, d'en vouloir au monde entier,
elle avait de toute façon déjà commencé.

Petit chardonneret de bronze, on espère qu'elle ne tardera pas à s'envoler Amaryllis, délaisser le poids de la chair et peut-être un peu tous les oublier. Ca ne lui plaît pas à Maxine, elle aurait préféré rester ancrée dans les moindres souvenirs, quitte à prendre la place des autres ; tristesse égoïste.
C'est l'heure, elle attrape le petit panier à ses pieds, s'en va déposer ses présents autour de la silhouette glacée qu'elle n'ose presque pas regarder. Des petits origamis viennent rejoindre les souvenirs des autres, une petite pie en papier bleutée, un oisillon jaune les ailes étendues, des étoiles. Pleins d'étoiles. Un coquillage de papier gris. Elle en a fait plein Maxine, peut-être une dizaine à parsemer tout autour, comme la voie lactée comme tous les discours qu'elle pourrait dire mais qu'elle ne dira pas ; elle n'a pas de voix pour ça.

Elle renifle en reculant mais les larmes ne coulent déjà plus depuis longtemps. Laisser la place aux autres dans une colère sombre et une tristesse faussement apaisée. Quand est-ce que ça va s'arrêter ?
Lasse de voir les pleurs des autres, Maxine se recule tout derrière, contre une colonne de pierre. Regarde ses pieds et attend que ça se finisse, elle ne sait pas quoi faire d'autre.
Déteste les funérailles mais puisqu'il faut en passer par là, elle est là, à penser au rire joyeux d'Amaryllis, aux ailes qui se déploient pour traverser le lac, à des bouts de bois qu'on imagine en marionnettes. Les choses qu'elles ne se sont peut-être pas dites, bracelets de plume à chaque poignet.
C'était trop court, beaucoup trop court.

Et quand c'est finalement fini,
elle souffle encore de rage Maxine, car ça ne finit vraiment jamais elle l'espère.
On ferme les yeux et on recommence.
Ce soir, elle ouvrira la fenêtre et cherchera les étoiles.
Pleurera peut-être une toute dernière fois.

bettyleg


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Maxine Dupuy
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Jayson Wymer
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Ven 31 Mar - 8:51
_ Monsieur Jayson…

Jayson se fige. L’infirmier tourne les yeux. L’enfant, allongé dans le lit, observe le plafond.

_ Monsieur Jayon, est-ce que ça fait mal, de mourir ?

La voix de l’enfant tremble. Ces mots, il n’a pas osé les dire à ses parents. Ils sont si nombreux, ces enfants, à porter le poids du monde sur leurs épaules. Le poids de leurs propres peurs. Pour ne pas peser sur les cœurs déjà lourds des parents. Pour ne pas gâcher les bons moments.

Et c’est souvent le rôle de l’infirmier, des soignants, d’entendre ces mots si durs, ces mots, qui reflètent la terrible réalité. La vulnérabilité, cet instant où plus que jamais, l’enfant aurait besoin des autres. Et c’est à lui, de porter cette responsabilité. D’espérer, trouver les bons mots.

Jayson s’approche, sa main se referme tendrement sur celle de son petit patient. L’enfant tourne les yeux vers lui. Et ils s’observent. Car l’enfant sait lire, depuis longtemps, au travers des yeux des médecins. Il sait, qu’il n’en a que pour peu de temps. Mais Jayson ne baisse pas les yeux. Jayson sourit.

_ Ca ne fera pas mal, je te le promets.

Il le sait. Car la morphine va faire effet. A cette dose, l’enfant va s’endormir. Puis progressivement, ses fonctions respiratoires cesseront. Il s’éteindra.

Sa main, sa très grande main, garde précieusement, celle si fragile de l’enfant. Et l’enfant sent les larmes monter à ses yeux. Il serre les mâchoires, se mord la lèvre, il se veut courageux. Jayson se redresse et le prend contre lui, il le prend dans ses bras, caresse ses cheveux.

_ J’ai peur… J’ai peur de mourir… j’ai peur de laisser papa et maman…

Jayson ferme les yeux. Il accueille, il est là, il ne doit pas flancher, il ne doit pas faiblir. Alors il raffermit son étreinte, il embrasse maladroitement sa tempe.

_ Ca va aller… Je suis là…

_ Ne me laisse pas… Je ne veux pas être tout seul…

_ Je ne bouge pas… Je suis là…

Je suis là. Jayson attend. Attend, que l’enfant s’apaise. Que l’enfant s’endorme. Que la morphine fasse effet. La poitrine de l’enfant, se soulève, s’abaisse, se soulève, s’abaisse, se soulève, s’abaisse, se soulève, freine, hésite, tremble, reprend, le souffle, continue, longtemps, avant qu’une fois encore, il ne s’interrompt, plus abruptement. Chaque seconde, est un suspens, Jayson sent son cœur, se serrer, quand il perçoit la lutte d’un corps qui ne veut pas, s’arrêter, qui lutte, lutte contre la, mort, contre, ce médicament, cette maladie, qui le tuent qui le tuent qui le tuent, c’est fini, ça y’est, l’enfant ne respire plus.

Ces scènes passent, lorsqu’il pense à Amaryllis.

Il espère qu’elle n’a pas souffert. Il espère qu’une personne a été là, lors de ces derniers instants. Qu’elle est partie, doucement, doucement, comme elle est entrée, dans son salon de thé.

Jayson se souvient, d’elle, de sa présence discrète et apaisante, de ses yeux observateurs, des parfums qu’elle humait. De ces fois où elle tournait les yeux vers la fenêtre, pour voir les passants, un rayon de soleil effleurant sa joue, elle l’accueillait d’un mouvement de tête, comme pour mieux percevoir sa chaleur ou s’en dégager. Amaryllis, et ses yeux inquiets qui effleurent ses cicatrices.

Jayson lui sourit, hausse les épaules, ce n’est rien, c’est du passé, sa main qui ébouriffe maladroitement ses cheveux bruns.

Pense à toi, Amaryllis. Pense à toi et tout ce que tu as à vivre.

Car Amaryllis, était comme cet enfant. A porter le poids du monde sur ses épaules, à vouloir tout, tout contenir, derrière un sourire. De quoi avait-elle peur ? De déranger ? De s’écrouler ? Que ses mots, la renvoient à des choses dont elle ne voulait pas penser ? A-t-elle eu peur de la mort, a-t-elle eu peur d’être seule, a-t-elle eu peur de l’après ?

Ces questions fourmillent dans son esprit et Jayson s’en veut, s’en veut de ne pas avoir été là, de ne pas avoir pu l’aider, de ne pas avoir fait plus, se sentir coupable, c’est une façon de se dire qu’il aurait pu faire quelque chose. Quelque chose pour la soulager.
Amaryllis, elle venait pour trouver la paix, assise sur une table près de la fenêtre. Il lui servait toujours ce qu’elle voulait, avec un petit biscuit pour l’accompagner, biscuit qu’elle émiettait et glissait entre ses doigts. Ils discutaient parfois, lorsqu’elle essuyait les tables, et serviable encore, elle lui proposait son aide.

Près d’elle, Jayson tient entre ses mains, ses cadeaux.

Il l’a dessinée. Elle, assise près de la fenêtre. Son visage éclairé d’un grand sourire.
Il n’y a pas de fatigue, il n’y a pas la maladie, non, il n’y a qu’elle, et cet instant de bonheur, capturé, partagé. Rayonnante, sous les rayons d’un soleil d’été, entre ses mains, le thé qu’il lui a fait goûter et les miettes d’un biscuit picoré.

Un sachet de thé. L’Amaryllis fera à présent partie des thés que l’on pourra consommer toute l’année.

Du Rooibos, pour en boire à chaque instant de la journée. De l’hibiscus, des fruits rouges, pour un déluge de couleurs. Un bouquet de vie, teinté d’aigreur, de cette maladie, qui la rongeait, de cette maladie, que Jayson ne peut pas s’empêcher d’haïr. Il aurait voulu la retirer, mais l’enlever, c’était oublier tout ce que cette petite avait traversé. Alors il avait laissé, cette touche, qui rappelle les larmes qu’elle n’osait pas verser, les douleurs qu’elle dissimulait, sous ses vêtements de plus en plus amples, ses yeux creusés, ses sourires, de plus en plus fatigués. La camomille finit par apporter, un peu de douceur à l’âme, la vanille, enveloppe les papilles, comme un chaste baiser ou le son de son rire, la douceur, de son âme.

De ce cœur si vaillant.

Comme si son cœur, avait failli. Usé, par la grandeur de son âme, par ses rêves, par ses espoirs, par cet amour, qu’elle donnait éperdument, sans cesse, sans cesse, jusqu’aux derniers instants.

Jayson pense à ce dernier moment, à cette main si fine, qu’elle a posé sur la sienne, de sa peau si pâle, comparée à la sienne burinée, aux cicatrices qu’elle a effleurés, au tatouage, nouveau, sur sa peau. Amaryllis lui a souri, et Jayson n’osa rien dire.

Car ce sourire, était si beau. Il l’a sentie sereine, pour une fois, sereine de voir, qu’il allait de l’avant, qu’il allait vivre, qu’il allait tenir. Car c’était Amaryllis, Amaryllis et son amour, Amaryllis et sa prévenance, Amayrllis qui s’oubliait, encore, en cet instant. A moins que ce n’eut été… L’un des rares moments, où il put deviner, dans ses yeux, les larmes qu’elle n’osait pas laisser couler.

Jayson avait levé la main, il l’avait perdue dans ses cheveux. Un geste bourru, paternel et maladroit. Amaryllis avait reposé sa tête contre sa paume, et le vieux chien, avait murmuré.

_ A bientôt.

Ils s’étaient échangés un sourire, avant de se séparer.

A bientôt.

Ils se sont finalement retrouvés. Jayson dépose, près de la statuette, le dessin et le sachet de thé, se recule d’un pas. Ses mains se serrent, sans sentir l’étreinte, de sa petite main, pour autant, il ne desserre pas les doigts.

_ Amaryllis… Merci.

Jayson sourit. Et il sent, toute la tristesse, monter, la tristesse, et quelque chose de plus fort encore, un amour qui déborde, qui monte dans la gorge, la colère, la colère, cette vie est injuste, injuste bordel ! Ses yeux se ferment, il inspire, baisse les yeux, vers ses mains et ses cicatrices. Injuste, qu’un vieux comme lui, vive.

Mais il se souvient, de sa main posée sur la sienne. Et ça arrête ce cercle vicieux merdique.

_ … Merci. De m’avoir fait prendre conscience de tant de choses. Tu es une personne incroyable. Tu as tant donné, tu sais. Tant donné. Et tu n’as jamais cessé. Je… Je t’ai apporté un dessin, j’espère qu’il te plaira. Je ne sais pas si tu te souviens, c’était la fois où on a dansé dans le salon de thé.

Il avait dansé, pour la faire rire. Et elle s’était finalement jointe à lui. Agitant les hanches pendant que lui dandinait, jusqu’à ce qu’il l’attrape par la main et la fasse virevolter.

_ … J’ai fait un thé, en ton nom. Tes parents m’ont donné leur accord. Pour que tu continues… à apporter du bonheur, du réconfort, à toustes celleux qui croiseront ton chemin. Car tu continueras à vivre, au travers de nous, de nos souvenirs. Et… Et je ferai de mon mieux pour veiller sur celleux qui restent.

Jayson marque un silence. Car il sait, qu’Amaryllis, elle s’inquiète pour elleux. Pour celleux qui n’ont pas pu la suivre. Pour toutes ces personnes, à qui elle a tenu la main, à qui elle a demandé, de vivre. Bien qu’elle ne soit plus là, pour partager, pour rire.

_ Je ferai de mon mieux, pour les soutenir, les aider, pour qu’on parle de toi avec le sourire, pour qu’on rie avec toi, pour vivre… pour vivre, avec toi, même si ton corps, n’est plus là. Tout ce que tu as laissé en moi… Germera. Et je l’offrirai à toustes celleux qui voudraient en profiter. Des moments tranquilles, des moments où on s’amuse à faire n’importe quoi, des gâteaux qu’on émiette, des danses qu’on improvise, des sourires.

Jayson se recule d’un pas.

_Ne t’inquiète pas, Amaryllis. Ne t’inquiète pas. Concentre toi sur toi, sur ton voyage. Je veillerai sur celleux que tu aimes, pour que tu puisses… pour que tu puisses partir. Merci, d’être ce que tu es. Et de tout ce que tu as donné.

A bientôt, Amaryllis.

A bientôt, Amaryllis.

Au détour d’une étoile, au coin d’un sourire, au travers d’une brise.

A bientôt.

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Jayson Wymer
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Ven 31 Mar - 9:41
Funérailles with Ash
Aujourd'hui, Ash est campée sur ses deux jambes, délaissant sa peau narval pour quelques heures seulement.
Aujourd'hui, Ash a quitté les grandes eaux, oublié les flots. Un costume sombre sur sa peau pâle, les cheveux courts en retombée bestiale sur sa tête. Entre ses doigts, un bouquet d'amaryllis fraîchement coupé ; la mine grave et le sourire triste.
Elle est venue dire qu'elle n'a pas oublié, que ce petit oisillon comme une ancre sous la surface dans sa grande robe blanche reste là comme un souvenir indélébile. C'était la première fois qu'elle sauvait quelqu'un, elle est fière d'avoir eu les mots ce jour-là, fière des années que l'autre a su grappiller. Des sourires supplémentaires, des étreintes occasionnelles. Toutes ces petites choses qu'on a voulu délaisser sous prétexte d'abandonner.

Amaryllis, elle ne la connaît pas vraiment mais quand la nouvelle lui est parvenue par son frère, elle n'a pas hésité.
Pour un dernier au revoir loin des flots tourmentés, loin des envies de tout gâcher, couler et s'oublier. Contre le corps Ash dépose son bouquet suivit d'une perle nacrée, dénichée ce matin dans un gouffre marin entre les machoirs coupantes d'un coquillage isolé.
Elle murmure "bien joué" du bout des lèvres et s'en retourne à la mer.

Une vie de plus à sourire Amaryllis, la narval espère de tout coeur que tout là-bas,
tu n'abandonnera pas.


Faniahh/Lala/Cyalana


Soul
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Micheletto C. Qaderi
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Sam 1 Avr - 2:30


 

but
I don't think I could stand to be
where you don't see me



Le jour de la cérémonie, Micheletto est aux abonnés absents.

Comme elle, cet après-midi-là, dans un énième crochet à l’hôpital, devenu si habituel, si naturel, visite sporadique aux milles et un prétextes qui ont fini par s’envoler.
Plus besoin de prétendre,
juste d’entrer et l’inviter.

Mais ce jour-là, il ne l’y a pas trouvé.

Quelque chose est tombé comme une pierre dans son estomac, y a macéré dans l’alcool, nourrissant la cirrhose qui lui pend au-dessus du nez comme une épée de damoclès.

En la contemplant, allongé sur le sol de son studio là où il a chuté il y a une heure, deux heures, trois jours, il ne peut que songer à la sienne, tombée trop tôt, trop tôt, alors qu’il s’y attendait, le savait.
Tout, tout se ramène à elle,
alors enfin, il se laisse inviter, tirer du bout du bras.

Les mains et le coeur vide,
le petit chardonneret en bronze le fixe en retour, sans un mot.
Il essaie pourtant, ouvre sa bouche sèche, affreusement sèche, la referme, ravale sa salive.
Il lui restait pourtant tellement de choses à dire,
des débats sans importances,
des railleries trop piquantes,
des vérités crues,
il aurait pû prétendre, encore, tout connaître de la vie, du monde, du futur,
lui parader plein de baratin, juste pour que l’étincelle continue de briller au fond de ses grands yeux bruns.

Que des conneries,
du moment que cela faisait durer l’instant juste un peu plus longtemps,
avant de sagement la ramener, adulte responsable d’une gamine pas si enfant que ça.

Mais rien ne sort,
rien d’autre qu’un râle, minuscule, d’abord, mais qui à l’instant où il s’échappe prend en ampleur, en puissance, crescendo retentissant entre les murs de la crypte. Fou de rage, car il ne sait plus comment se nomme cette émotion qui lui écorche la gorge.

Il savait,
il savait il savait,
mais ça ne fait pas moins mal.

Le peintre ne sait pas comment il a trouvé le chemin de son atelier,
se souvient à peine avoir été escorté hors de la crypte.
Le pinceau empoigné à pleine main,
il la cherche.

Amaryllis,
Son sourire solaire la façon dont ses yeux riaient avec elle même quand ils étaient rempli de tristesse et de peur cachée loin au creu de sa poitrine son impertinence les relents de l’enfance se cramponnant à ses traits doux ses moues et la curiosité brillant fort si fort débordant ses cheveux qui ne demandaient qu’à être ébouriffé le reflet qui n’en est pas un car elle était tellement plus-
était ?
est ?

Amaryllis ne le regarde pas, les yeux clos dans un éclat figé, la tête renversée vers un ciel d’un bleu perçant, sans aucun nuage à l’horizon,

immortalisée.

Sa main maculée de peinture tremble,
effleure du bout des doigts le visage,
qui s’estompe sur leurs passages, brouillant les traits qu’il ne reverra jamais.


Un portrait voué à être caché, secret,
qu'il contemple toute la semaine,
les yeux secs,
jusqu'à ce que les pigments aillent cessé de briller.

Rouleau en main,
pour ne pas l’entacher,
il referme son tombeau à coup de gesso.
©A devious route
Micheletto C. Qaderi
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Anonymous
Jeu 13 Avr - 11:30
lo&amaryllis
Salt streams out my eyes and into my ears Every single thing I touch becomes sick with sadness 'Cause it's all over now, all out to sea


Crypte Aragonite • • • 30 mars 2099

Dans la prochaine vie Amaryllis sera peut être une louve
Fière et forte comme dans celle-ci
Ou un oiseau, encore
Libre et inarrêtable
Dans la prochaine vie Amaryllis mourra vieille
la tête à craquer de souvenirs

Au fond Loren espère que l'univers fera une exception pour elle
rien que pour elle
Qu’au lieu de l'emprisonner encore sur cette île
elle pourrait aller ailleurs
là où les oiseaux chantent avec les loups
où la vie est plus clémente et juste
et où les aventures n’en finissent pas

Mais plus que tout Loren lui souhaite, à Amaryllis
d’échapper aux griffes du commun des mortels pour rejoindre les cieux où elle aurait toute la place qu’elle mérite pour briller
briller et veiller sur ceux qui sont restés pour la pleurer
pour les guider
pour le guider, lui, quand les nuits sont trop sombres pour rêver

tu dois promettre, loren
il a encore les lettres dans la poche – près du cœur où elle les a laissés ce soir quand ils sont allés danser
Loren se revoit la faire tournoyer sur elle-même
il s’imagine à nouveau lui marcher sur les pieds
Il entend l'écho de son rire résonner

Il les revoit sur le balcon, à chanter à la lune leur dernière chanson
Il essaye de se souvenir des constellations – mais ça ne vient pas, il était trop occupé à l’observer, elle

il dépose au milieu des divers objets qui écrivent ensemble une si belle histoire
un petit bateau en bois
son chapitre à lui qui finira sans elle
mais qu’il n’aurait commencé avec personne d’autre

et Loren, il se promet de lever la tête tous les soirs
plus particulièrement ceux où les astres jouent à cache-cache avec les nuages

« Rendez-vous dans les étoiles. »

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