haklyone
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To piss off the dumb few that forgave us ✦ ft. Jean



 
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To piss off the dumb few that forgave us ✦ ft. Jean
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Micheletto C. Qaderi
Maison des Roses et de l'Ombre
Micheletto C. Qaderi
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There is a knife in my back
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@Jean Klein

Faut qu’il peigne.

Le soleil est déjà allé se cacher et même en la fixant avec intensité, l’ébauche sur la toile ne s’est pas précisée. Le pinceau en main, il abdique, fait craquer ses genoux en se relevant du tabouret où il a passé trop de temps courbé à regarder la peinture sécher. Son pouce ne laisse même pas une tâche sur le bouton de la bouilloire électrique, les pigments sur sa peau secs depuis quelque jours déjà.

Faut qu’il peigne.

Pour la cinquième fois de la journée, il revient s’asseoir devant la toile, tasse fumante en main. Pour la cinquième fois de la journée, il va pour renverser une lampée ambrée, réveiller un peu l’inspiration, mais rien d’autre qu’une misérable goutte ne tombe dans son thé.
Elle dessine des ondes sur la surface auburn et la toile continue de le toiser.

Faut qu’il peigne, putain.

Le thé reste intouché, refroidissant doucement sur sa palette alors que son propriétaire affronte la bise hivernale emmitouflé sous son épaisse cape de velours. C’était cela ou retourner se terrer, encore, dans ses coussins, pour quatorze heures supplémentaires.
Ses pas hésitent, une seconde à peine, devant l’enseigne du Milicien Joufflu, avant de décider qu’il ne voulait pas se réveiller de nouveau avec la tête en étaux entre commotion cérébrale et gueule de bois.
Même si ça voulait dire prendre la navette, il préférait crever que de boire de nouveau en compagnie des clebs de Manon.

Faut qu’il peigne,

mais Micheletto se retrouve plutôt à griffonner au stylo sur sa serviette, accoudé au bar familier du Renard Rouge, et ce n’est peut-être pas si mal: le negroni bien entamé commence doucement mais sûrement à jeter des regards langoureux à la muse, l’invitant à venir s’asseoir sur le siège vacant à côté de lui. Il lui dessine des volutes abstraites découpant la courbe d’une femme allongée à moitié sur le dos, un sein impertinent pointant vers le ciel à la manière d’un aileron, son visage simple au possible portant les traits de tout le monde et personne à la fois. Elle a le sourire plein de secret qui brûle d’envie de déborder, petite boîte de pandore n’attendant que d’être ouverte pour causer la discorde.

Il l’encadre dans une composition, puis une autre, les rectangles se superposant par-dessus son corps esquissé.
Tape le bout du stylo sur la serviette, l’agacement pointant à nouveau le bout de son nez.
Alors il mouille ses lèvres dans le cocktail amer,
croise son bras libre autour de sa taille.

Le gin vient chicaner la crevure qu’il ne laisse pas cicatriser, le fait grimacer alors que le goût métallique vient s’ajouter en ingrédient secret de dernière minute. Son visage porte encore les stigmates de son dernier rodéo; est probablement la raison pour laquelle, même si le bar est bien rempli, personne ne se pose plus longtemps que nécessaire sur le siège voisin, juste le temps de commander et de récupérer leur verre. Un ressac constant de personne qu’il ne remarque à peine, absorbé dans sa petite bulle, jusqu’à ce qu’une commande accroche son oreille, le fasse lever la main avant les yeux et dire. “La même.”

Quand ils daignent enfin se tourner vers le propriétaire de cette bonne idée, c’est sur une tête de con qu’ils tombent.

La rage subitement ravivée fige son visage,
le souvenir de leur dernière rencontre encore frais, enterré sous le ressentiment et la honte de s’être fait choper,
sang et alcool sur le palais, comme ce soir,
il ne manque que la poussière soulevée par son collègue au moment de l’empoigner, réflexe éclair l’empêchant d’aller se faufiler dans le premier trou de souris venu.

Car on le connaissait bien dans les rangs de la Milice, le sale rat
pas vrai ?
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Micheletto C. Qaderi
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Jean Klein
Maison de la Lune et du Sang
Jean Klein
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📅
02/99

Il ya des soirs
comme tant d'autres
où il vaut mieux boire seul qu'en bonne compagnie
parce que les collègues
ça appuient parfois dans un sale état
là où il ne faut pas
là ou Jean ne peut que rire pour de faux
jouer au troubadour et avoir le sourire de biais
parce qu'ils nous connaissent trop bien
qu'ils diraient
mais qu'est-ce qu'ils en savent au fond ?
du soleil qui frappe et des nuits moites de sueurs
mais pas de celle qui noue les cœurs.

non ils ne savent pas
pourquoi Jean feint
pourquoi il s'en va boire plus loin
et c'est mieux comme ça
il préfère être misérable sans regret
comme parfois....(souvent)

Alors il baisse les yeux, abattu, lorsqu'il rentre en ce lieu.
Mais lorsqu'il redresse son faciès abimé ton velours
roule roule contre ses iris et ça l'arrête un instant.

c'était ya pas très longtemps, l'altercation, mais bon tu avais du t'y attendre n'est-ce pas ?
Les bourrés qui font chier, il n'y a que lorsqu'il font parti du grade qu'on leur accorde pardon
pour les autres ils iront décuver derrière des barreaux le temps de vomir ce qu'ils ont pas encore rendu dans le caniveau.

Jean vient s'installer à côté de toi, lui il est plutôt whisky ou vodka, bière et vin parfois, mojito...truc basique quoi, mais peut-être pour attirer ton attention alors que tu sembles dans ton monde, il prend le temps de consulter le tableau avec tous les noms de cocktails et en choisi un au pif.
La même
Et
vos regards se croisent
Jean sourit
tu l'attrapes d'une poigne de fer
tu ne sourit pas
bon
Jean ne sourit plus du coup, non, il en rit, c'est une défense comme une autre
ou peut-être parce que tu es une proie et qu'il ne te prend pas au sérieux.  

Micheletto ??? bah voyons mon vieux, tu m'en tiens encore rigueur ? je faisais que mon boulot, je me disais qu'on pouvais passer à autre chose, t'en pense quoi ? On s'étaient bien éclatés avant ça non ?

Rigoler bourré c'est rare pour Jean, souvent par imitation ; avec les collègues c'était plus facile, car il était rarement saoul, il tient bien l'alcool après tout. Non c'est seul qu'il se met par terre et en pleure, mais ce soir là, avec toi, vous aviez rit à vous en éclater les côtes, deux têtes de cons qui s'amusent d'un rien passe un bon moment. Et Jean ça lui avait plu, tu lui avais plu, même si à ce moment il ne connaissait rien de toi.

Et puis il y avait eu cet autre soir...ou il était en patrouille, et le reste, juste de l'histoire, quelques part il s'en veut, mais pour lui, tu n'as pas le droit de lui en vouloir, il a fait ce qu'il avait à faire, peut-être avec un peu trop de zèle peut-être parce qu'il s'était senti fourbu, trompé, d'apprendre qui tu étais vraiment, peut-être qu'il avait eu peur, parce que vous vous ressemblez et Jean il aime pas ça, qu'on lui rappelle qu'il est proche de ce que la société labelle vite les mauvais soirs, de déchets.
(c) opalescence
@Micheletto C. Qaderi

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Sam 11 Mar - 17:56


 

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@Jean Klein

L’ordre passe des neurones à son bras sans se soucier de s’arrêter par le cerveau, comme toujours; l’impulsion maîtresse de ses moindres mouvements, à la vie à la mort, pour le bien comme le mal.

Plus souvent, le mal.

Mais au moment de l'impact, celui-ci prend la parure du bien, décharge un truc qui était resté de travers depuis ce soir, une épine enfin retirée de son pied, soulagement intense remontant de ses phalanges droit dans ses veines.

Il ne faut qu’une demi seconde de plus pour que l’assistance se réveille, s’écarte, s’exclame, que ça soupire et s’active derrière le bar, mais la musique continue, sans interruption, rythme lointainement les palpitations furieuses dans sa tempe. “Qu’ton boulot ?!” L’écho soulève un rire avorté, aboiement dégoûté. Ses mains, couvertes de peinture, couvertures de coupures, plongent à nouveau pour saisir le col, ramener le sale chacal vers lui, près, trop près, pour cracher son fiel à la source. “T’avais pas l’air d’y penser quand tu f’sais ton boulot.” L’humiliation, ça fait partie du cahier des charges d’un Milicien, qu’une étape normale au bon déroulement du redressement des éléments perturbateurs dans son genre, c’est ce qu’il essaie de lui dire, c’est ça ? Qu’on peut se fendre la poire un soir comme des frères et se piétiner un autre dès que les jolies bottes sont enfilées ?

On rince et on oublie, ad vitam aeternam.

“Tu veux qu’on s’amuse comme avant ? On va s’amuser, mon pote.” Son verre tressaute et se renverse lorsque le dos du carnivore percute le bar. La petite proie au fond de lui, assommée par l’ivresse et la rage, ne pipe pas un seul mot pour essayer de le dissuader, trahie, elle-aussi, par ce qui a transpiré ce soir-là. Plus profondément encore que l’égo meurtri, au-delà de son dédain pour l'autorité, dans les parties les plus tendres qui se cache derrière les muscles et l'orgueil, Jean a réussi, d’une façon où d’une autre, à tout traverser pour le faire saigner où il ne peut pas si facilement récupérer, hémorragie interne en temps record laissant derrière elle qu’un pourquoi naïf qui se refuse à sortir.

Parce que
c’est comme ça,
leur genre ne se mêlent tout simplement pas.

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02/99

Que ton boulot ?
ça raisonne dans ses oreilles
il a l'habitude qu'on lui crache dessus
que c'est qu'un sale milicien qui se cache
derrière ses jolis vêtement son beau badge
mais venant de toi...cette hargne cette rage
quelque chose auquel il ne s'attend pas.
Il aurait du pourtant, à prendre à la légère votre entrevue
comme quelque chose qu'on peut mettre sous le tapis
peut-être parce que c'est ce que ferait Jean parce qu'il a l'habitude
de se faire marcher dessus.

Mais de toute évidence, tu n'es pas lui.

Tu l'accroche et le rapproche Jean retient son souffle
il a pas encore bu mais il rougit un peu, beaucoup, il dira que c'est encore l'air froid du dehors
qui colorie si bien ses joues, parce que vous êtes trop prêt, parce que ça le rend nerveux
parce que
(il n'a pas envie d'y penser)
on va s'amuser
(il n'a pas envie d'y penser)

Son dos percute le bar, fait vibrer le verre, contre le marbre la boisson, au revoir bon temps. Jean râle, Il agrippe tes poignets qui le tienne si bien, et
frappe le premier
puisque tu veux t'amuser
il tire sur tes poignets et remonte d'un coup franc du collier son genou dans ton abdomen.

Lâche moi putain !! ça va pas non ?? pourquoi t'es comme ça ?? J'ai pas envie de m'amuser comme ça ! tu crois quoi que c'était de bon cœur ce soir là ? J'avais pas le choix ! t'as fais le con et j'ai fais le taffe ! C'est comme ça la vie !

Mais même lui n'y croit pas, alors que son regard se pose sur tes cheveux désorganisé. Il a envie de s'excuser, mais il est trop con pour le faire rapidement, il se sent mal maintenant mais il n'a pas envie d'avouer qu'il n'avait pas raison. Une certaine fierté, et aussi pour se protéger de ce qu'il fait souvent, lorsqu'il est sous le blason.
Non c'est pas comme ça la vie, on peut avoir de la bonté, il sait, Jean, sait, il pouvait être doux et arrondir les angles quand il le voulait, comme avec Maxine, alors pourquoi pas avec Micheletto ? peut-être parce que c'est plus un grand ado.

Ah un moment, il faut assumer ses choix, et les tiens lui font peur, peur parce que tu lui ressembles trop, quand t'es comme ça quand t'as le cafard quand tu bois les soirs.
et Jean il aime pas ressembler au pilier de comptoir
peut-être que c'est pour ça qu'il préfère oublier
en buvant en riant
en faisant
tout ce qui lui ronge le sang.

il y a des chuchotement
tout autour de vous, mais personne qui ose s'interposer
bah c'est mieux comme ça
c'est entre vous
puis ça va pas aller bien loin...non ?

On est grand,
il soupire, on peut en parler calmement tu crois pas...? ou t'as encore trop bu pour ça....?

Dans son regard
le jugement qu'il donne
lorsqu'il voit son reflet dans la glace
et dans son ton
la fin de celui qui abandonne
il n'a pas envie de gagner
il a envie que ça soit comme avant
mais sûrement que c'est hypocrite comme pensée.
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@Micheletto C. Qaderi

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Mar 4 Avr - 21:51


 

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@Jean Klein

Le sycophante répond à la provocation, vient loger son genou dans les tripes déjà malmenées par leur propriétaire, lui coupant le souffle. Mais alors que l’appel du sang électrise son échine, les mots détonnent avec les actes, jettent un seau d’eau froide sur le feu.

Tout au fond de lui, pour une fois, les bribes de conscience et de bonne foi lui disent qu’il a raison. Que sa colère est justifiée. Que ça n’a rien d’un de ses milliers de caprices, d’une excuse pour frapper, détruire, démolir. Elle arrive à poindre, pour souffler sur les braises rougeoyant au creux de sa poitrine, les raviver, malgré les dires du blond.

Oh, pauvre petit Jean,
victime de sa profession,
c’est pas sa faute à lui.

Conneries.

Et comme si ça ne suffisait pas,
Le milicien revient à la charge,
craque une allumette d’hypocrisie et la jette.

Et il a raison,
Il a trop bu,
et l’alcool, à cette quantité,
c’est
extrêmement
inflammable.

Les chuchotements se muent en cri lorsque le peintre se jette à nouveau sur lui, même s’il est vite arrêté, agrippé par des mains anonymes, il continue de se débattre comme un diable, son pied réussissant tout juste à faire contacte avec sa jambe. Deux hommes -videurs, serveur, il ne sait pas, s’en fou- arrivent à peine à le maîtriser, aveuglé par la rage. “J’vais t’crever sale lâche !” Menace sur officier, voilà encore un truc à rajouter à son dossier ! Une raison de plus pour qu’il dispense la justice, plutôt que de jouer aux mecs résonnés ! Le rat renverse la tête en arrière, réussit à donner un coup de boule bien placé qui fait relâcher la prise autour d'une de ses épaules, juste assez pour libérer son bras et se saisir de son verre pour le lui lancer dessus. S’il atteint sa cible, il ne fait que le renverser, ne laissera probablement même pas un bleu à l’endroit de l’impacte, car Micheletto a bataillé si fort que ses forces commencent déjà à lui manquer, sapée par l'alcool. “Tu crois qu’t’es mieux qu’moi mais tu vaux que dalle ! Dis-le direct qu'j'suis qu'un ivrogne, qu'un sale rat ! Le souffle lui manque, ses poumons brûlent, brûlent comme la moindre parcelle de son corps, mais il force, reprend de plus belle à peine l'inspiration amorcée."Au moins j’bois pas avec les gens que j'méprise !”

Oh, lui aussi, il a trahit par le passé, mais jamais sans avoir été attaqué le premier. Poignarder, il ne le gardait que pour les vengeances, les grandes occasions souvent disproportionnées, mais toujours justifiées. Alors, il jette la moindre once de compassion qu’il a pû ressentir pour lui, la plus petite miette de camaraderie, et gronde vicieusement entre ses dents. “T’es vraiment la dernière des merdes, Jean.”
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Micheletto C. Qaderi
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Jean Klein
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Lun 22 Mai - 17:18
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02/99

Tu dis que c'est un lâche
(ton pied qui vient rencontrer sa jambe,
Jean qui grimace mais se tiens bien au comptoir)
tu as bien raison bah voyons
pourquoi ça fait mal d'entendre la vérité de ceux
qu'on a blessé ? pourquoi il aime pas cette sensation ?
il devrait s'en foutre pourtant après tout t'es qu'un mec derrière un comptoir
avec qui il a passé un bon soir
à boire à rigoler à dire des conneries
est-ce que c'est parce qu'il sait que tu as raison ?

Jean oui c'est un lâche qui courbe l'échine
toute sa vie
jamais une vraie décision venant de lui
toujours à courir derrière les autres et tenir leur traine
à se gargariser se dire qu'il est différent
quand il est toujours le même petit enfant
il s'est jamais échappé Jean toujours entre les griffes sociétale
de main en main il est passé sans jamais oser en refuser une
à toujours prendre la parti de celui qui bat sans émotion
comme s'il pouvait gagner ainsi leur attachement
mais Jean malgré les années
est toujours aussi esseulé
de tout ses vœux ses rêves qu'il a enfoui
maintenant il se permet de briser les règles
que dans les non-dit et en secret
et il ose se dire bien dans ses pieds ?

je fais que mon boulot
que mon boulot
même si je dois envoyer au poteau
les amis la famille les gens dont on dit
qu'on les aimes et qu'on les protégera
mais c'est faux tout ça n'est-ce pas ?
parce que Jean est un lâche, il ne protège même
pas de soit-même non il
ne protège que lui-même
tel un égoïste sans raison apparente juste parce que
il et lâche oui.

Alors devant ton tableau
toi et toutes ses mains qui te retiennent
cette rage qu'elle essaie de contenir avec grande peine
le monde qui crie et Jean qui se sent
à côté de la plaque
il est si calme
il cligne des yeux et regarde ta colère avec une certaine peine
parce qu'il se voit lui
parce qu'il sait qu'il la mérite
mais c'est compliqué
de dire qu'on a merdé devant une foule passionnée

Il n'évite même pas le verre
sursaute juste sous le coup avant que ce dernier ne roule au sol, écaillé.

Miche....

Jean roule des yeux devant le drame
pour ce donner un genre parce qu'il se renferme
mais en même temps tu as bien raison
t'es qu'un ivrogne, t'es qu'un sale rat
et il est tout comme toi.

Mais tu n'as pas fini et l'attaque
est peut-être plus mortelle que tu ne crois
au moins tu ne bois pas avec les gens que tu méprises
l'eau de la bouilloire nommée Jean commence à faire des bulles
il fronce les sourcils

Je...

mais il se la ferme parce que tu dis
ce qu'il pense tout bas
ce qu'il a peur que tout le monde pense tout bas

Lâchez-le....il ne me fais pas peur...on va dehors de toute façon, on va régler ça.


Il sort son porte-monnaie et quelques jolis billets glissant au barman un "désolé pour le show" avant de se diriger vers la porte, il veut pas devenir persona non-gratta, il a déjà assez de bagage comme ça.

Dehors
il imagine que tu le suis
parce que tu as envie de le crever après tout c'est pas ce que tu as dis ?
qu'il méritait d'être jugé aussi durement que lui-même t'avais jugé ce soir là ?

Mais Jean, Jean reste à bonne distance de toi, il a les mains dans les poches de son blouson et donne un coup de pied dans un poubelle qui traine par là.

J'te méprise pas Miche...t'as raison je suis un lâche, c'est pas comme si je faisais jamais d'écart pour la loi, mais tu vois quand je te vois comme ça...putain Miche tu ressembles à rien...et je sais que je suis souvent pareil...ça me fait peur tu vois...c'est plus facile de dire que je suis pas comme toi...mais au fond on est pareil....


Il parle
parce qu'il y n'y a personne que vous (dans cette ruelle derrière le bar)
parce que t'es saoul
que tu te souviendras plus de ces confessions le lendemain (sûrement) (il espère)

Il ouvre les bras et s'anime un peu
tape avec conviction sur le côté de ses cuisses comme pour dire
c'est comme ça
voilà :

Si ça avait été juste moi ça aurait été différent mais j'étais pas seul, tu sais pas ce que c'est de devoir rentrer dans le moule pour survivre, t'es un artiste toi ! Mais vas-y sois libre de croire que je te méprise ou j'sais quoi...il fait un signe de la main comme pour dire laisse tomber, j'ai des obligations, moi...

Non il ne reste pas longtemps repentant
car même si vous êtes pareil
Jean n'aime pas être en tord
il préfère se dire victime de tous les maux
qu'il porte un insurmontable fardeau
que c'est toujours plus beau
dans les jardins en friches
qu'il parcourt avec envie.
(c) opalescence
@Micheletto C. Qaderi

Jean Klein
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Mar 27 Juin - 14:21


 

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@Jean Klein

Le traître parle et les chiens obéissent docilement. Dès que les mains encore agrippées à son corps se desserrent, le peintre s’en débarrasse d’un coup d’épaule vif, montre les crocs en se retournant comme le prédateur qu’il n’est pas; il n’en pas besoin pour user de ses poings, l’inconnu avec la poche à glace collée à son museau sanguinolent en est la preuve ferme; la façon dont tous le regardent silencieusement et reculent sur son passage, la confirmation.

La rage bouillonne toujours dans sa jugulaire, contraste insupportablement avec la quiétude commandée par l’éruption subite. Le rat regarde la vermine faire le beau prince devant tout le monde en haletant; sent l’envie de se jeter à nouveau à sa gorge électriser le bout de ses ongles, logés au creux de ses poings, mais tous les yeux sont rivés sur lui, anticipant, redoutant sa prochaine action.

Dans ce tableau, il sait très bien qui endosse le rôle du méchant.
Ce n’est pas lui qui met fin à cette cohue avec grâce, épargne plus d’hémoglobine aux yeux des bonnes gens et s’en va régler ses problèmes ailleurs.
A leur yeux, c’est lui qui a porté le premier coup,
c’est lui l’animal enragé.

(encore et toujours)

Micheletto fend les flots de cette audience muette, quand bien même marcher dans les pas du fossa l'horripile au plus au point, la désapprobation le suivant jusqu’à ce que la porte se referme derrière lui.

Les rires des insouciants dans les établissements alentour se mêlant à l’air nocturne aurait presque pû le ramener à la raison, la tension ne laissant que fatigue derrière lui en le quittant, mais elle revient de plus belle à peine le blond a-t-il osé ouvrir à nouveau sa gueule.
Mais pour le moment, le peintre écoute,
bien que les babines se retroussent en l’entendant prétendre le contraire, le Milicien se décide lui donner raison, le brosser dans le sens du poil même si c’est pour à son tour dire les choses comme elles le sont. Il pourrait en rire, le ferait sans doute si ce n’était pour le fossé aux creux de ses tripes. Un gouffre de haine sans fond, le trou noir à la source de tout son être qui ne fait que grandir avec les années, arrachant tout sur son passage.

Et pourtant, il l’écoute chouiner, immobile, courbé comme un félin se préparant à bondir sur sa proie. Tranche la conversation dès qu’il a fini son laïus.

“T’as rien à voir avec moi.”

Ne pas mettre à exécution ses menaces lui demande un effort colossal, une retenue qui fait battre son sang à s’en rompre les tempes.

“T’as pas d’couilles, Jean.”
Le rictus qui fend son visage n’a rien d’amical, ressemble plus à une plaie béante qu’un sourire. “Toi et moi, on pourrait pas être plus différents.” répète-t-il, à la limite du rire, secouant la tête comme s’il peinait encore à croire ce qui était sorti de la bouche de ce lâche. “Tu fais pitié putain.” Il ne le méprise pas ? Et puis quoi encore ? Il devrait lui rendre son infini gentillesse en faisant de même ?

Plutôt crever.

“Cultives-toi une putain de colonne vertébrale.” Le majeur qui accompagne ses mots n’a rien de mature, mais il n’a pas cette prétention, même à son âge. “J’ai dû me battre toute ma vie contre ton moule de merde, tu sais rien de moi.” Micheletto a toujours été cette bavure indésirable, le trop plein qui ne passerait jamais dans le joli cadre de sa famille, même en forçant. Comme si s’exciser du tableau avait quelque chose de simple, été le choix de la facilité.

Ses poings recommencent à le démanger.

“Pardon, c’est vrai que c’est toi la victime.” Car il ne va pas se rabaisser à son niveau, sortir les mélodrames de sa vie pour faire pleurer dans les chaumières. Et pourtant, il pourrait essayer de justifier ses réactions irraisonnées en s’apitoyant sur son sort ! Blâmer sa mère, son père, ses ex, la société et le monde pour ce qu’il est devenu ! Les investisseurs et les Chanteloups, sa maison et toutes les autres en passant, se rouler en boule et crier ‘c’est pas moi, c’est pas moi’.

(non, lui le fait avec bien plus de grâce)(c’est le monde qui est contre lui, alors il le force à tourner sur son propre axe et blâme le reste lorsqu’il ne s’y plie pas)
(plus)

“Aller, chiale Jean, chiale -c’est tout ce que tu sais faire.” Le rat se fait mauvais, prêt à encaisser s’il réussit à faire tomber le prédateur de ses beaux discours. Il s’est lassé d’être le seul à se jeter à cœur perdu dans le combat, de jouer le rôle de l’agresseur qui doit être subjugué par la personne sensée. Il ne peut que penser au crocodile, il y a des mois de cela, le provoquant pour le pousser à verser le premier sang, pour se donner une bonne excuse de le démonter.

Il est bien loin de l’homme qui avait enfin réussi à ravaler cette colère futile.  
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Micheletto C. Qaderi
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Jean Klein
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Lun 21 Aoû - 18:47
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02/99

C'est fou
un autre jour
ça lui aurait plu
qu'on lui dise qu'il n'est pas comme toi
lorsque tu dits ça
mais là il fronce le nez et regarde dans la vide
pour éviter tes yeux en feu

Ah peut-être que c'est ça
il aurait aimé être comme toi
ne pas être lâche dans ses faiblesses
il a toujours cru que tu l'étais aussi
parce qu'il n'y avait pas plus grands aveux qu'être a moitié saoul contre un tapis
pour se dire qu'on avait loupé sa vie

Mais c'est vrai qu'est-ce qu'il sait de ta vie Jean ?
Il suppose juste, ne s'est pas plus intéressé que ça
la façade lui avait plu, il ne demandait pas à savoir au delà.

Aujourd'hui tu mets les points sur les i
sans révéler mais tout comme si
car il sent dans tes mots cette hargne qu'on les ouvriers
de ceux qui trimes et boivent pour oublier leur callosité
quand Jean boit plutôt pour s'oublier
Jean ne s'est pas battu pour sa vie, il a laissé les autres en faire ce dont ils avaient envie
c'était plus simple il parait
c'était moins effrayant que de se rebeller.

Maintenant il est de l'autre côté
s'en plaint tous les jours sans pour autant changer
et lorsque les critiques d'en dehors pleuvent
alors il s'engage à la protéger, cette famille à laquelle on l'a destiné.

C'est bizarre il a l'impression de se revoir avec Joan
mais la façon dont tu le dis
ça le touche beaucoup plus que les mots venins
parce que tu es grossiers comme il imagine que les hommes doivent être
parce que ça te touche, la fuite de jean, il le sent, ça te rend furibond, qu'il ose se hisser à ta hauteur
parce que tu sais être bien plus qu'un pauvre milicien sans ardeur (il suppose).

Et il n'aime pas être touché sur le sujet Jean
Joan en a fait les frais, alors que c'était lui qui était venu la chercher
pitoyable qu'il avait fini, mais pas assez, pas assez pour oublier le jour maudit
il s'était repassé en boucle la discussion dans son lit une fois la décuve faite, injuriant son ancien lui.
Est-ce que ça va être pareil aujourd'hui ?

Est-ce que ça va être toujours pareil, toute sa vie ?

Jean reste à cran
il s'attendait à ce que tu le frappes de tes poings de ton corps
mais tu préfère le lacérer avec tes mots
et bien qu'il les encaisse en ruminant en pensée
bien qu'il se dit qu'il l'a mérité
bien qu'il n'y a plus personne pour regarder.
Jean s'avance d'un coup d'un bon pas vers toi
et
non il ne va pas pleurer
il pensait que peut-être tu comprendrais
mais vous n'êtes pas pareil n'est-ce pas ?
ça lui laisse un goût de regret dans la bouche
il aurait aimé...mais c'est trop tard maintenant n'est-ce pas ?
encore une fois...et encore une fois Jean
gâche tout ce qui file entre ses doigts
s'explosera contre un carrelage froid

Mais c'est pas grave
il a l'habitude
Si proche de toi
mais si loin tout à la fois
adieu qu'il te dira sans voix
même s'il ne voulait pas ça

Te méprend pas, y'a pas d'victime ici, que deux cons dans une allée nauséabonde.
Lorsqu'il arrive à bonne hauteur, il pose un pied en arrière, prend appui, puis fait bondir sa jambe pour que sa chaussures lustrée vienne s'écraser contre ton ventre et t'envoyer valser en arrière contre les poubelles.
Il renifle et ne s'approche pas plus, une expression peinée peinte sur son faciès.
Pas comme ça
mais si c'est ce que vous méritez
de vous écharper
alors Haklyone soit-il.
SI je fais pitié alors qu'est-ce que t'es ? même pas capable de parler sans beugler, j'essaie d'être compréhensif parce que je t'aime bien mais il faut croire que t'as la tête plus dure que du béton. T'as raison j'ai pas de couille, parce que je sais m'écraser quand il le faut, être adaptable tout ça, c'est important en société, y'a que les enfants qui font ce qu'ils veulent malgré les conventions et s'énerve quand enfin on leur dit non.
froid froid Jean il pensait pouvoir sauver votre amitié parce que
parce que vous êtes encore dans sa pensée, si proche l'un de l'autre mais tu
mets tout en œuvre pour lui faire comprendre que c'est fini
alors Jean
Jean se retranche derrière son blason, derrière sa propre prison.
(c) opalescence
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Mer 8 Nov - 0:45


 

There is a knife in my back
and your hands are stained red
we're all a little guilty tonight

@Jean Klein

Ce serait faux de dire que l’on ne s’y habitue jamais; que la surprise de la première fois et le choc du voile de l’inconnu subitement arraché sont seules à disparaître, l’expérience inchangée. Des coups, il en a ramassé, à peu près autant qu’il en a distribué, alors à force, les sensations semblent émoussées, comme si la familiarité les empêchaient de s’épanouir tout à fait; ou peut-être que se préparer sans appréhender, resserrer la dernière barrière protégeant ses précieux organes dès que le rituel que trop familier est amorcé, lui permet de mieux ravaler la douleur imminente.

Ou peut-être que c’est juste l’alcool qui lui permet d’encaisser, même si le fossa l'envoie valser, le coup de pied imprimé dans les muscles qui vont certainement s’en rappeler dès qu’il aura dessaoulé. Un parfait allié s’il n’avait pas déjà brûlé toute sa vigueur en essayant de s’extirper des mains qui le retenaient. Le gin qui empêche la douleur de tout à fait s’enregistrer a barricadé toutes les entrées, et maintenant que son cul s’est trouvé un trône parfait parmi les déchets, son corps désabusé refuse de l’écouter, le force à déclarer forfait et écouter.

Dans les sifflements du sycophante, il y a bien une vérité: personne ne les prendrait suffisamment en pitié pour les victimiser; et même s’il n’y en a qu’un d’entre eux qui choie parmi ses semblables, il ne sont que des déchets.

Mais il n’y a aucune sympathie dans ce point commun retrouvé, et quand le blond ouvre à nouveau la bouche, le fossé ne fait que continuer à se creuser. Malgré les côtes qui commencent enfin à se réveiller, chouinent d’un rebord aigu logé contre un bleu pas encore passé, un ricanement commence à s’échapper avant même que l’autre ait fini de le baratiner.
Il prend en ampleur, raisonnant dans l’allée en faisant fi des couche-tôt et de leurs sommeils millimétré. Le rat peine à se reprendre, étreint son abdomen meurtri pour la seconde fois ce soir, le coup de pied réveillé par chaque spasme d’hilarité pulsant agressivement aux creux de ses entrailles, tant qu’il finit par se laisser glisser sur le côté, recroquevillé. Le rire extirpe la douleur latente et la ramène aux premières loges de son système nerveux, si vive qu’elle en semble alien, différente des milliers de coups de pieds ramassés au cours des années. Elle fait remonter dans ses sillons la bile qui a tôt fait de se précipiter pour repeindre la chaussée de tout l’alcool qui n’a pas été renversé plus tôt, mais l’artiste fait fit de son œuvre acide et du filet de salive accroché à sa barbe rêche, haletant difficilement, chaque courtes inspirations ravivant les aiguilles perçants ses entrailles.

Il en oublie Jean, comme si son pied n’avait pas réveillé ce mal dormant: car il ne peut être l’auteur de ce qui lui remue les tripes, non. Rien à voir avec le premier coup asséné, il a dû toucher quelque chose, aller chicaner quelque chose qu’il ne fallait pas embêter. Cette douleur semble ancestrale, personnelle, une vengeance longuement mûrie dans les tréfonds de ce corps dont il a bien trop souvent abusé. Négligence, violence, tout lui explose au visage à cet instant, devant cet homme qu’il méprise tant, rappelé à sa conscience en un coup d'œil rendu trouble par ses cils sombres qui tente de le foudroyer, mâchoire serrée, mais sa pâleur et les sueurs froides désamorce son agressivité, force se visage à se froisser et ses paupières à se fermer. Un juron lui échappe en tentant de se relever, ramené à son statut de quadrupède malgré sa forme bien humaine, mais rien de plus ne réussit à passer le seuil de ses lèvres, pas un retors malin ou une vulgaire insulte, pas même un cri. Ça fait mal à en crever, et il ne veut pas que le fossa se donne le mérite de le faire ramper, mais cette douleur se fiche de leur querelle puérile ou de sa fierté et continue de le poignarder. Il se met à espérer qu’il va le laisser crever, satisfait d’avoir le dernier mot, sans se délecter de le voir se vautrer dans des décennies d’excès, mais la proie, tout au fond, sent son cœur s'affoler, l’indolence de la mort s’écarter, alors que l’on ne meurt pas d’un coup de pied- pas comme ça, certainement pas lui. Son corps finira par se calmer, et ce même si son front doit venir rejoindre son semblable, le béton frais contre la peau brûlante pas suffisant pour le soulager, même replié.
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Micheletto C. Qaderi
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02/99

Respire
inspire
expire
expie
recommence
tant pis
recommence
la prochaine fois...
recommence
et lorsqu'on ne recommencera pas ?
ce n'est plus ta voix rauque qui s'élance dans l'air
c'est ton rire
Jean
respire
il te regarde ta gargariser
ses sourcils se peinent
il s'était énervé et il le regrette
il t'avait frappé parce que personne pour regarder
personne d'autre pour le faire payer
juste toi
et c'est déjà trop il croit

Il se rappelle lorsque ton rire
n'avait pas le goût du vinaigre
lorsque tes yeux se plissaient
comme lorsqu'on donne une bonne tape dans le dos
qu'est-ce que c'était bien, dit
de rigoler entre poivrots

Je...

entre ton rire il n'arrive rien à dire
tu te contorsionnes tu vomis
Jean ne plisse pas le nez
il a vu pire il a senti pire
non il reste dénué
devant ton corps dans le mal
il se demande à quoi tu penses
pour rire ainsi
il se demande si c'est comme ça
que tu le haïras pour le restant de tes nuits
non hein
(ton juron retenti)
tu penseras plus à lui demain
ça serait se donner trop d'importance que de se dire
que ta mémoire l'auras en feu des jours durant
alors que lui Jean
il va y penser
à ce soir là
à ces soirs là
encore et encore
il va y penser lorsqu'il tiendra seul le comptoir
il va se souvenir et ruminer il va
respirer
sans pouvoir expier
parce que c'est toujours trop tard dans son cas
pour se rebeller pour enfin s'imposer
c'était cette nuit d'avant alors qu'il t'avais arrêté
qu'il aura fallu...oui...

Jean machinalement,
un pied puis l'autre s'avance
il pourrait te demander mais tu dirais non le repousserait
il t'attrape un bras d'une main te tire en hauteur, vient passer son autre sous tes aisselles, il essaie de te redresser, que tu prennes appuie sur lui qu'il te tire hors de toutes ces odeurs.

Allez...ça sert à rien de s'énerver comme ça...qu'est-ce qu'on fou là...j'te ramène...

C'est pourtant lui
qui a tout commencé
lui le sujet de ton ire
lui qui t'a mis au tapis
(pas bien difficile vu ton état il n'en tire
aucune satisfaction)
et pour son ego
il aimerait être aussi celui qui fini tout
avoir le dernier mot
ça lui ferait plaisir s'il te détestait vraiment
mais ça a jamais été le cas, même lorsque tu tirais sur ses nerfs
il voulait pas ça non.
c'est perdu mais il s'en fiche Jean, il te ramènera quand même
il sait pas dans cet état ce que tu es capable de faire, de ne pas faire, si tu vas tomber en cours de route dans un caniveau, glisser et puis plus jamais te relever
alors il aurait cette soirée comme dernier souvenirs
et ça, ça il le supporterait pas il croit
alors même si c'est fini
si c'est tant pis
si c'est trop tard
il serre sa prise sur toi un peu plus fort
tu vas sûrement te débattre mais Jean ça lui fait pas peur
sa peur elle est parti avec votre amitié envolée
maintenant que plus rien n'existe entre vous deux
maintenant que tu lui a bien fais comprendre qu'il ne pourra
jamais revenir la queue entre les jambes
il se sent étrangement tranquille
comme s'il pouvait se donner une patte contre le dos
ah...j'aurai essayé
alors qu'il a tout fait dans le sens inverse.
(c) opalescence
@Micheletto C. Qaderi

Jean Klein
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