haklyone
You do not have a soul. You are a soul, you have a body.
Caspian ◊ Vers le ciel, le soir, tu pries, les rêves de Cupidon m'ont rendu stupide ◊ terminé



 
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Caspian ◊ Vers le ciel, le soir, tu pries, les rêves de Cupidon m'ont rendu stupide ◊ terminé
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Mer 9 Nov - 16:51
Vers le ciel, le soir, tu pries,
les rêves de Cupidon m'ont rendu stupide


Fidji a ses doigts, plein de vernis corail écaillé, enroulés dans la paume de Caspian, assez profondément pour sentir les jointures se coller, un fourreau de chair. Les petites tâches alezan des pommettes sont cachées sous un artifice d’embarras, du blush aussi rose que les confiseries qu’elle réclame, pour se donner l’air plus frêle qu’elle ne l’est. Sinon comment le petit prince pourrait-il devenir son chevalier ? Sur le bout de la langue, Fidji a des désirs à distiller le long d’une promenade à deux, de part et d’autre, les stands sont autant d’invitations à des aventures frivoles, rythmées seulement par des bruitages de cloches et la réclame toujours assourdissante des forains. La funambule aime s’imaginer qu’elle l’intimide, dans sa manière de trop se pencher pour viser les pyramides de conserves en aluminium, avec ses questions faussement innocentes ponctuées de longs silences avides et les regards échangés, trop longs, juste par goût du risque.

Il paraît qu’ils s’entendent.
Il paraît qu’une couronne renversée ça n’empêche pas de baisser le regard.
Il paraît que Fidji peut gagner l’estime de pas n’importe qui, un prince.

Ca la rend badine, la sensation doucereuse de compter ou d’avoir raflé le grand prix, pour faire vomir en vert, la couleur de la jalousie, les autres. Les hanches qui se déroulent comme un chat, sans jamais bousculer un seul gravier du sentier, et les lèvres glosées étirées dans des demi-sourires, donnent à penser qu’il lui plaît. C’est pour le spectacle, un mensonge blanc, puisqu’il n’y a pas de raison de se priver de faire jaser si c’est juste un jeu. Les contours de la vérité ça s’apprivoisent, l’illusion, c’est le huitième art et un secret bohème, une tradition orale.

Le poids sur les talons, des baskets usées qu’elle a recouvert de posca rose et noir pour les garder, Fidji freine les déambulations et détend un index lent sur la machine, un punching ball où s’affrontent des egos mal placés, parfois quelques prétendants s’il existe une belle pour s’en soucier. Les iris vert d’eau s’ancrent sans ciller dans les deux puits de pétrole du blond. Mutine et déplacée, l’artiste murmure, les mots détachés lentement ressemblent aux volutes de ses clopes.

Caspian. Tu veux jouer pour moi ? parce que sous les mèches brunes, il y a déjà une idée sur laquelle elle tire comme un fil, retient à peine une risette espiègle en pinçant sur les lippes. Si tu fais mille. Je te donne un vœu. Elle rapproche l’index du nez du chiot, des effluves tièdes qui forment des nuages pâles cet automne, pour appuyer sur le chiffre. Si tu fais moins que mille. Tu dois me raconter une histoire de famille. Le mascara, le kohl, le fard doré, toutes les parures balancent avec ses cils, une invitation féminine à dire oui oui oui à tous les souhaits de Fidji, caprices. J’adore les histoires. Je connais déjà toutes celles du parc, il n’y a que les petits chevaliers comme toi qui en ont des nouvelles à me raconter.

Les contours du visage se défont dans une mimique tendre, peut-être que c’est sincère, Fidji non plus, elle ne sait pas. Elle n’en connaît qu’un seul de chevalier. Elle peut prêter serment, ça ne sera pas se parjurer.

 
Crie liberdade
J'me suis pas perdu dans ses yeux, on s'fait du mal pour aller mieux Ici, c'est la merde, ma le-gueu, pas une étoile pour faire un vœu Pas une étoile pour faire un vœu quand il faudra éteindre le feu Qui sera là? Tu seras là? J'en doute un peu

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Caspian Matkovic
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Caspian Matkovic
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Sam 19 Nov - 9:53
Ft. Fidji
Vers le ciel, le soir, tu pries,
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Les lippes retroussées en absurdité, les doigts brûlant qui s’entortillent, ça le fait rire. Fidji dans toute sa splendeur éloquente, dévorante. A se demander lequel des deux devrait régner ; la tête toute droite comme les chevaliers, princesses en danger. Les grands cris dirigés des stands comme un bruit de fond presque oublié, ça intrigue, ces grands gestes pour rameuter les fidèles, surprendre les nouveaux. Ce n’est pas la première fois et pourtant, Caspian à les yeux comme un enfant, qui brillent sous la fausse couche de complaisance. Un Matkovic, ça ne traine pas chez les forains ; un Matkovic, ça s’élève en colonnes dorées les mains jointes en méfaits.
Mais un nom ça se délaisse sous les peluches criardes, ça s’envoi valser dans les conserves de métal, fracas entre les côtes, ça force le rire et
ça fait du bien.

Toujours amusé des risques à prendre, des gagnants sans équivoque ; il s’est bien rendu compte au fil du temps Caspian, qu’on ne vainc pas face à Fidji Cruz. Ça se laisse écraser en secouant la tête. C’est bon t’as gagné dans un air faussement mauvais, au fond rassuré par les mimiques princières des gitanes enflammées. C’est là un domaine où il ne peut régner.

Les vêtements simples, sombres sous le manteau d’hiver, délaisse un instant l’uniforme trompeur et toute sa rigueur. Mèches blondes rattachés sur le crâne pour ne pas s’y gêner en se penchant sur les machines, s’énervant un peu sur l’argent qui se vide comme dans une poche trouée.
S’émerveille un peu de tout ce qu’elle connait, ici un petit passage secret, là il vaut mieux viser à côté. Nouvelle querelle que de parfois s’imaginer pouvoir faire mieux ; l’égo ça se traine comme une vieille amie. Parfois ça passe, parfois ça casse.

Lent sourire sur les lèvres, un regard pour l’attraction. Oui, il veut. « Je sais pas. Tu me laisses gagner cette fois ? » Non, surtout pas. Caspian, il a aussi ses caprices déliés dans la malice. La main se détend comme un serpent, vient attraper le doigt qui se pavane sous son nez, se rapprocher les yeux plissés des effluves vaporeuses. « Je te trouve bien autoritaire. Qui te dit que j’ai besoin d’un de tes vœux ? » Une seconde avant de la lâcher, se diriger vers l’attraction en question, balancer derrière son épaule dans une effronterie, lui aussi. « Ne viens pas te plaindre quand tu trouveras mes histoires nulles ! » Et triste à en crever.

Mais le nommer chevalier, ça fait carrer les épaules, remonter l’estime. Manche retroussée, pieds écartées dans une position qu’il connait trop parfaitement ; celle des entrainements, des souffles poussés sur le tatamis. Et quand ça frappe, le conteur tourne et les chiffres défilent. Le fennec relève le museau, un peu fier sans avoir vu le résultat.



cactus

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Caspian Matkovic
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Mer 30 Nov - 20:05
Vers le ciel, le soir, tu pries,
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Ses mirettes brillent, l’éclat faux, quand la langue vient caresser le revers d’une dentition fendillée d’y avoir décapsulé des bières, du mauvais malt. Fidji, sans répondre, balance les épaules dans une désinvolture absolue, en faisant tomber les paupières lourdes de fard, pour qu’il en admire le rose mat qui ressemble aux énormes couronnes de camélias que les mômes de la troupe tressent l’hiver par ennui. Les souvenirs lui reviennent, une mélodie usée dans les cacophonies de son territoire, où l’index sur la gâchette, elle visait, non pas les baudruches affolées de l’attraction mais l’estime du jeune prince. Touché. L’index prisonnier de la peau mâle et tiède, les entraînements y ont laissé des cales qui donnent envie de savoir quel genre de relief elles laisseraient sur ses reins, Fidji claque un rire mutin, travaillé pour la scène, pour se soustraire aux questions sans vexer.

Tu réfléchis à l’envers ! L’échine balancée en arrière dans l’espoir de se sentir retenue, quand la colonne casse vers le sol et que mille numéros gainent les muscles dans la contorsion irréaliste d’une chute figée, que Fidji n’a encore  jamais perdu ni l’équilibre, ni le fil. Qui te dit que ce n’est pas moi qui veut réaliser un de tes vœux ? d’échanger les rôles, l’espace d’une balade, le temps d’une féérie, où Fidji cesse de souffler sur les flammes vives, au bout des bâtons de cire et de ses désirs éparses, pour connaître les envies d’un prince. Les doigts recroquevillés sur les coudes, la funambule toise, les lippes pincées pour retenir un sourire et le bout de la chaussure qui dessine des rosaces dans le gravier poussiéreux. Oh moi je pense que je ne serai pas déçue ! Est-ce qu’il sait qu’il en vaut le détour l’apprenti chevalier ?

La foraine aime le voir ramener les pieds, les bras, le torse, faire levier sur sa force, le corps découpé en lignes raides qui redéfinissent la forme du textile sombre, pour projeter le poing comme un maillet. Fidji boit avec les iris vert d’eau, la silhouette déformée d’effort et le son électronique qui s’intensifie graduellement au rythme des chiffres rouges, les même que sur le réveil, qui montent en flèchent. La risette large, le creuset des fossettes s’arrêtent sous les pommettes, est une exclamation qu’accompagnent des applaudissements plumes, les paumes embrassées sans faire de bruit. Est-ce qu’il comprend pourquoi elle n’est pas déçue ? A la mode des souveraines, talons effilées et tête haute, Fidji balance souplement son corps pour lui faire face, une médaille invisible mimée au-dessus de la tête de son champion. Wow. Tu te dopes à quoi ? L’air solennel, la phalanger a le regard rivé sur son prix, s’assure qu’il entoure la nuque sans s’emmêler dans la crinière, loin loin loin des onyx qui, elle l’invente peut-être, sont rivés sur elle.

Sans crier gare, Fidji envoie le pied en l’air, vient briser son poids sur la cheville du chevalier, pour qu’il pose enfin le genou par terre et perde de cette hauteur qui semble aussi imbriquée dans ses gènes que la triche l’est dans ceux de la noiraude. La récompense oubliée, c’est les deux paumes qu’elle imprime contre sa poitrine, à gauche où elle croit que se trouve son cœur, la bouche en un o d’effarement que contredit la malice railleuse de ses prunelles. Tu vas me demander en mariage alors ? Le rire rauque éclate, franc, enfin dépouillée des artifices cristallins qui l’habille et Fidji laisse les genoux céder sous elle, les gravillons menacer de déchirer ses bas, emportée dans l’hilarité de sa propre comédie dont elle ne sort que pour saisir le visage du chevalier à deux mains, à peine une caresse sur l’épiderme rasé à blanc où les aspérités d’un duvet forme un relief exquis. Ou bien tu veux un baiser ? Je me demande lequel de nous deux va se transformer… La demi-farce roule sur les lèvres framboises et pétille dans la voix traînante de la brune où les inflexions sont des pauses brèves, la couleur des suspens du cinéma.

 
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Sam 3 Déc - 15:25
Ft. Fidji
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Les poumons gonflés de rires qui manquent de s’écraser, exploser sur la peau parfum nicotine, barioler les iris vert d’eau de sourires sans aigreur. L’échine qui se plie pour arriver à bonne hauteur, penchée sur Fidji et les milles baisers qu’elle pourrait donner ; un peu amusé des moues qui veulent tout dire, de la tête que l’on balance en arrière pour chercher à regarder de haut, compenser les centimètres qui manqueraient aux petites bêtes. L’index relâché car Fidji, on ne peut pas l’attraper. « Et qui te dis que j’ai envie que tu réalises mes rêves ? Ce sont les miens, je les garde. » Le menton relevé, le blond dans toute sa dualité défiante, celui qui aime offrir mais ne sait partager, les hochets plaqués or dansant entre les doigts des bambins au nom sévère, qu’on délaisse maintenant pour un surnom conquérant.
Lueurs rebelles qui ne cèderont pas, les paumes à plat contre la table de bois qu’il s’imagine déjà. Il laisse les souvenirs au bucher, la laisse s’extasier sur ce qui n’a jamais existé. Caspian, il a mille réminiscences à inventer juste pour elle (la faire taire un peu, sourire beaucoup) ; ces familles joyeuses sur les photos encadrées dans les beaux bureaux de marbres anciens.
Caspian, il ne doute pas un instant que son géniteur ne soit pas très photos.

Les muscles de plomb, la démarche conquérante et la machine qui file à toute allure avant de s’arrêter sur les chiffres que l’on jugerait assez haut pour quémander le baiser des princesses. Le sourire immense et le cœur qui palpite sous le petit effort ; Caspian, il aime bien se donner en spectacle, attirer les miracles. Le cou qui plombe sous les médailles invisibles, la moue du champion ornée sur les lèvres, dans les yeux, dans la colonne qui s’incline pour dire un instant merci à tous les supporters qui ont cru en lui.

Et c’est à terre que finissent les grands rois, petit couinement surpris quand le genou frappe le sol dur. Le regard qui se lève en question, les obsidiennes fixées sur les réponses ; le carré tout ébouriffé par le vent, le rouge criard sur les lèvres qui jamais ne se taisent. Les paupières tressautent de rire et les lèvres se plissent pour ne pas protester, relever la taquinerie sous une couche indisciplinée. La bouche s’ouvre et se referme avant qu’il n’ose s’emparer de la main portée à sa joue, y déposer un baiser rapide sur les phalanges comme le ferait un chevalier, un lion ou un profiteur. Le regard qui se perd une seconde dans les irs vert d’eau à sa hauteur, la nuque qui craque alors qu’il sourit, soudainement ravis. « Tu m’excuseras j’ai oublié la bague à la maison. Elle était toute de barbelée, prête à t’enchaîner. » Les lueurs qui pétillent, Caspian tout à son (leur) jeu s’en va murmurer tout contre les lèvres. « J’essayerais bien mais j’aurais trop peur de me transformer en loque et d’être forcé de satisfaire tes moindres exigences. Et Fidji Cruz, tu n’as rien d’une petite princesse. » Ca se redresse brusquement, debout en une fraction de seconde comme à l’entrainement, comme sur le terrain, comme face à la mort, l’arme au poing.

Les bras crochètent les genoux pour venir soulever les corps, balancer dans un énième effort la princesse-qui-n’en-ait-pas-une par-dessus son épaule, retenir les jambes d’une poigne de fer pour ne pas (jamais) la lâcher. La sentir cogner contre son dos et partir dans un rire en échos, qui résonne fort trop fort. La nuque qui se tord pour tenter d’apercevoir les lueurs qu’il espère furieuses ou amusées. « Du coup c’est toi mon prix ? On part en lune de miel dans la grande roue ? Le train fantôme ? »
Les rires résonnent encore un peu, Caspian un peu fier de sa blague, de son nouveau baluchon tout bavard.


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Caspian Matkovic
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Mer 7 Déc - 17:07
Vers le ciel, le soir, tu pries,
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L’articulation déliée, Fidji se déroule en rires plus légers que la brise, c’est pour aérer les concerts solaires du chevalier, ses canines scintillantes, bleues et rouges, sous la valse des néons. Elle est comme sortie du cabaret, les reins balancés en arc pour retrouver l’ordinaire du vertical, avec les paillettes grossières sur les pommettes saillantes, qui brillent autant que les prunelles noir d’encre. Quel genre d’histoire s'en échapperait si elle y plongeait une plume ? A ces rêves qui ne racontent pas, qui se ressassent le cœur serré la nuit tombée, les doigts fripées sur le drap fleuris et plein de trous, Fidji s’associent sans mal, ses cils charbonneux battent un acquiescement lourd.

Le grave s’inverse, les traits s’étirent dans une moue polissonne, les lèvres léchées par anticipation de la réplique bravache. C’est sûrement des rêves cochons, hein. Avoue. L’hilarité se dissimule maladroitement, les commissures des lippes tordent de bas en haut et la respiration s’émousse dans le nez, lorsque les mirettes guettent les réaction du jeune prince. La funambule a du toupet, de le moquer naïvement, une audace que lui inspire l’intimité des phalanges brièvement enlacées ou un privilège qu’elle imagine avoir décroché comme un astre. Est-ce que la voie lactée la jalouse aussi ?

Agenouillée pour se prêter des serments puérils, Fidji savoure la texture des lèvres apposées, la plus jolie provocation de la cours, sans se défaire de l’ombre chaleureuse des iris où s’abritent pêle-mêle plus de jeux, tendres et féroces, que n’en contient la fête foraine. Ces sourcils bondissent d’une indignation feinte, les billes arrondit d’un courroux teinté d’amusement, avant que la funambule n’humecte le gloss pour rétorquer l’annulaire élevé entre eux. Des barbelés et puis quoi encore ? Que j’apprenne à jongler avec les pieds aussi ? Avec un fiancé aussi terrible, c’est sûr, ma robe de marié va être orange comme les uniformes de prison. Comme les affreux cheveux de Ticia, le scotch à rafistoler les fuites des canalisation, la maladie de la goutte des poivrots, laid laid laid à faire frémir d’horreur même une sorcière ou sa geôlière, à la ceinture duquel pendent les clés du tiroir-caisse, la liberté.

Fijdi rit aux vannes pastel, la nuque doucement renversée, de se sentir redoutée jusque dans les sortilèges de ses baisers qui ne doivent rien à voir du chaste des têtes couronnées, des poupées qui jouent à la dinette. Les siens se décochent à la manière des traits des chasseresses lunaires des pages de contes, s’impriment jusque sur les tempes, si bien qu’il faut passer l’index le long du visage pour en effacer le carmin brut, vulgaire. Moi qui croyait qu’un chevalier ça n’avait peur de rien. La bohème siffle, les prunelles réduites à deux fentes rieuses, une provocation qui ressemble aux tickets que l’on pioche dans les grosses panières pour gagner souvent rien de plus que le délice d’avoir joué.

Les bras épais capturent la peau souple dessous les genoux, un frottement qui remontent jusqu’aux cuisses pour la soustraire à la gravité, et son bassin finit écraser entre les clavicules secouées de rires agréables et les épaules larges du jeune prince. Fidji glousse sans crier, les phalanges cramponnées au manteau, il y manque des prises, et gesticule pour appuyer les coudes dans les omoplates, jetées des baisers volants aux passants depuis son transport de fortune.

Elle aime son public, les lueurs mi inquiètes mi attendries qui s’entichent à leurs silhouette confondue, et la démarche, enthousiaste et martiale, de Caspian à qui elle décoche une œillade outrée. J’espère que c’est pas à l’autel qu’on va d’un si bon pas. Pour se donner l’air, Fidji roule les yeux le long de la soucoupe, pousse le plat de la main au menton dans la parodie d’une princesse en déliquescence. Deux ongles manucurés viennent triturer les écrins blonds, s’y entortillent pour les défaire en mèches, du joli fil doré, avec lequel elle improvise déjà une tresse minuscule. Pas le train fantôme, y a mes canailles de frères qui essayent leurs nouvelles sarbacanes là-bas. Ils visent tellement bien que ça laisse des bleus dans le cou on dirait des suçons. A la sortie, les petits couples se lèvent sous les huées méchantes des sacripants, vermillon humiliation jusqu’à la cime des oreilles, et n’osent plus regarder autre chose que la pointe de leurs souliers. Le regard de Fidji se rive sur la grande roue, les nacelles sont des lampions qui ressemblent à des lucioles dans la nuit noire, et s’autorise une risette tendre, de ce drôle de relief nostalgique qu’elle a presque oublié maintenant. Pourquoi pas la grande roue. Mais on prend l’échafaudage pour monter, y a que là qu’on voit bien la lune. Comme elle a fini sa tresse, et même choisit la destination, Fidji se dandine les hanches pressées trop près du visage du blond pour retomber les deux pieds par terre, la tête à mille lieux des nuages éparpillés.

La paume s’empare à nouveau de celle de Caspian et elle se jette en travers du décor, l’oblige à prendre les passages étroits entre les baraques à frites et les portes de service planquées sur les manèges en forme de toupies. Fidji distribue des clins d’œil aux comparses forains disséminés aux quatre coins du parc, le pied en appui sur le premier barreau d’une structure centenaire, et sa main s’envole vers le prince. Alors mon prince, tu me suis jusqu’à la lune ? Et son sourire brille.

 
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Dim 18 Déc - 13:39
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Les lippes arquées en évidence amusée, les prunelles qui brillent sous l’éclat des manèges lancés au rythme des mélodies qui font danser. Des rêves Caspian, il a peut-être plein, mais probablement pas pour lui ; juste pour les autres. Il a les songes peuplés de justices avisées, de sabres levés pour briser les chaînes, supporter les faibles. Oui, des rêves qui dégringolent des psychés étriquées par les académies malignes, les artifices paternels bourrés de malices. Non Caspian, il se plait à se savoir chevalier quand bien même les regards se perdent parfois sur les courbes, le galbe d’une hanche, l’éclat d’un rire. Il a la frimousse qui dévoile jusqu’aux dents, écartées en rire sincère pour s’expliquer un peu (renchérir sur les inepties) « Aah me voilà démasqué ! » Quand bien même il ne se sent pas visé.

Matkovic qui se plait à provoquer les élancées, la mine narquoise à l’égard des barbelés qu’il s’imagine (un instant juste un instant) enrouler aux cous des autres. Fidji sans contexte celle qui s’envolera à la moindre secousse, aux baiser hardis de ceux qui s’y précipiteront, l’émeraude brandie sur cercle d’or. Bague au doigt parfois, ça fait bien plus peur que les cauchemars d’un tueur.
Le dos s’arque et la tête vient se soulever vers le ciel, penchée en arrière, les yeux rivés un instant dans l’immensité dans un rire qui éclate. « Jongler avec les pieds ? Je suis certain que tu sais déjà le faire, ça !! » Le rire continue de résonner avant qu’il ne parvienne à reprendre son sérieux, le grand sourire ornant tout entier la frimousse exigeante. « De toute façon je préfère le noir. » Comme les uniformes de la Milice, comme ce qu’il se borne à porter matin midi et soir.

Jeune femme balancée sur les épaules, Caspian loin de s’infliger le regard des autres, des familles qui ouvrent grand les yeux et des couples qui s’en amusent peut-être. Ca glousse dans son dos, se répercute dans les omoplates qu’elle frappe dans un rire joueur. Le manteau plissé sous les petits poings, le blond ne s’inquiète pour une fois des apparences, le sourire entiché, la grimace légère sous les mèches qu’on entortille pour en faire désordre ; Caspian lui, l’amoureux de l’ordre. « J’aurai trop peur de te voir fuguer devant le prêtre. La réputation que ça me ferait… » C’est vrai, il y a des gens que l’on n’enchainera jamais. Hochement de tête. « Va pour la grande roue ! J’tiens pas à me faire huer par ta famille. Ils sont malaisants. Un peu comme toi. » Le sourire en grand, il le pense parfois un peu, aujourd’hui si peu.

La canaille sur ses pieds, le milicien roule des épaules, détend les muscles crispés d’avoir trop porté. Fidji un peu légère mais tout en courbes et en grimaces princesses. Une main vient tâter la petite tresse dressée sur la tête dans un froncement de sourcil incertain. « C’était obligé ça ? » Il ne sait pas trop quelle tête ça lui fait, préfère tout laisser.

Main dans la main comme des gamins, Caspian doit allonger les jambes, suivre la course, le chemin torsadé où le traine l’autre, obligeant les épaules à parfois frapper doucement les corps pour se faire une place. Les grimaces en excuses, mais les pieds qui continuent. Fidji, elle ne pardonnera pas s’il s’arrête. Et quand les premiers barreaux sont grimpés avec l’adresse des funambules, Caspian un peu à la traine loin de son élément (les pieds sur terre), remercie les âmes de ne pas s’effrayer du vide. Une grimace tout de même. « Je te proposerai bien de faire la course mais là c’est absolument pas équitable. J’ai presque peur de tomber. » Ils montent encore, il a le regard qui se rive une seconde au monde là tout dessous. « Si je m’écrase par terre, je n’aurai même pas droit à un baiser pour me réanimer… » Un air un peu lasse mais les joues crispées en sourire. Sous l’effort, les muscles travaillent ; c’est haut à escalader, l’infime tiraillement de peur quant il dérape un peu quelques fois sur la ferraille. Soupçon d’adrénaline, il ne s’arrêterait pourtant pour rien au monde.

Et quand ils arrivent au bout, au centre d’une roue qu’ils voient tourner en grand, le fennec à cheval sur un barre a le sourire un peu fou de se dire que ça a parfois du bon, de se laisser guider en lâchant prise.


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Dim 26 Mar - 20:30
Vers le ciel, le soir, tu pries,
les rêves de Cupidon m'ont rendu stupide


Dans le chamarrées des flashs colorés, qui font des taches sur les joueurs et les vagabonds, et des musiques commerciales interrompues par les rires et les cris, Fidji s’amuse. Les confidences sont des calembours. Le mariage est devenu un spectacle de jongle. Les princes et les roturières sont les protagonistes de joutes à n’en plus finir, où les doigts, tantôt collés par la pâte sucrée, tantôt déliées par la verve acidulées, articulent les débats. Les cils moirées se plissent en arcs moqueurs. Caspian, le crâne bien saturé d’idéaux, doit en avoir à la pelle des midinettes qui réciteraient pour lui le code de l’honneur, même leurs droits s’il leur demandait la bouche en cœur, rose bourgeon en deux traits juvéniles.

Sa tête vient se renverser, hilare, à en éclipser la chahut des manèges, une expression dont Fidji ne détache pas le regard, la langue sur le palais. Elle expire un agacement tendre par le nez, fort, les mèches de la franche ébène ondule sous l’air chaud. Fidji salue le toupet, elle se penche en avant, pour que les fronts s’approchent, que les mèches s’effleurent et murmure avec l’air des pestes, le timbre gonflé d’un mystère comique. J’ai des talents plus utiles. Elle siffle presque, et les épaules remontent, la tête secoue, toute la crinière jais balance avec, alors qu’à son tour, Fidji se fend d’un rire canaille. Très bien. Tu seras mon cavalier de funérailles. Si c’est la mort qui doit leur donner de l’allure, les costumes en soie et les broches rutilantes, Fidji peut bien danser sur la tombe de ses ancêtres. Est-ce qu’il y aura un musicien pour donner le rythme ? En attendant ton invitation, je veux bien apprendre quelques passes des danses ennuyeuses de la ville. Elle coule une œillade sereine, reprend plus bas. Seulement parce que c’est toi. Fidji n’aurait personne à qui offrir des valses rondes et convenus. De tous les artifices, feindre la bourgeoisie ou la grâce des manières, ne sert pas les filles comme elles, qui sautent en écart, les cerceaux arrimés aux poignets et chevilles.

Depuis son piédestal, la musculature ferme d’un milicien assidu, Fidji toise, en clins d’œil mutins, les alentours découpées par les passants et les stands. La funambule n’est pas soucieuse, elle trifouille dans les écrins blonds, rit, presque douloureusement parce que sa cage est compressée contre la silhouette du fennec. La phalanger ne répond rien parce qu’elle aime déjà trop l’idée de s’évaporer de la robe chou-fleur, animée par un imprévisible scandaleux. Entre l’index et le pouce, la brune pince l’oreille de Caspian qui rit tout haut des siens, d’elle, de cette culture plus dense et historique que les quelques siècles de vie d’Haklyone. Attention. Ils sont aussi très susceptibles et rancuniers. Pour effacer la menace joueuse ou la sceller, Fidji claque un baiser sonore à quelques centimètres des tempes, là où se condense la patience dans son imaginaire.

Les baskets retombent souplement dans les gravillons, qui s’écartent en bruit de roulis, et elle presse une paume sur la joue, le duvet y est à peine perceptible, où se déroule désormais une tresse minuscule. Fidji esquisse un sourire fier, la caresse des phalanges se meurt et elle acquiesce avec assurance. Oui. Il te manquait un petit truc malaisant pour faire partie de la bande. Voilà le petit chevalier adoubé invité des forains, contraint ou volontaire pour plier l’échine en quinze et frôler tous les obstacles et suivre la course agile de la Cruz. Le sourire brodé sur le losange de son visage, couleur effronterie, Fidji laisse la détente des muscles lui redonner des couleurs, que même le froid semble ainsi se dissiper. Ils sont deux à défier la gravité. Les jambes de Fidji étendent des écarts insolents, et sans ralentir l’ascension, elle se pavane en figures frisant la moquerie de la physique tout du long, la chair gainée et rougie par le frottement du jean. Fidji sent la béatitude monter à mesure qu’elle se détache du sol, la voix mielleuse, elle ronronne en direction du blond. Tu n’oserais pas m’abandonner ? La jambe droite enroulée à l’échelle, Fidji porte une main au plexus, laisse l’autre se détendre près du blond. Elle mime la bouderie accablante des enfants avant d’échapper une risette, les traits détendus dans une expression rassurante. Si tu sautes, je saute avec toi. Tu me dois toujours une valse de funérailles et il faut tenir les promesses qu’on fait aux femmes. Elle dit avec autorité, les iris vert d’eau rivés dans les abysses du milicien, les doigts recommencent à s’enrouler sur l’acier pour terminer la grimpette.

Fidji chevauche l’échafaudage où le monde s’offre à parte de vue. Ici, dans le cœur du manège, où les nacelles sont attachées à d’immenses hélices et les paysages luxuriants de Regalia étalés jusqu’aux confins, Fidji inspire l’air pur et glacial, la liberté. Dans les yeux du jeune prince, on distingue l’excitation en miroir, la brunette laisse un sourire courir et sa peau fripe les taches de rousseur. Elle dit, sans réfléchir, parce que la puissance du vent à éteint le besoin de réfléchir à l’articulation des phrases qui franchissent ses lèvres. Je ne suis pas venu ici depuis longtemps. Des mois, des saisons, des années… les images confondues du spectacle éternel de la fête foraine semblent inaltérables. C’est un bel endroit pour confier ses secrets. Ni les flash, ni les sons, n’ont d’emprises sur les sens, ils parviennent comme assourdis par le mur du vent que la roue tranche à chaque passage. Fidji entortille ses doigts, fausse timidité, avant de relever des yeux inquisiteurs sur Caspian. Je veux bien t’en dire un. Fidji soulève un index, une condition, puisque rien n’est gratuit et certainement pas dans l’entre des gitans. Seulement si tu commences.


 
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Sam 8 Avr - 11:34
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Princesse amère qui lui orne les omoplates, balancement fantasque entre les pitreries imagées ; elle a des talents bien plus utiles il le sait, probablement les baisers volés où des rêves d’adversité. Probablement le chuchotement lancinant des dames qui savent et des dames qui veulent, le chatoiement des costumes, là-haut à presque toucher le chapiteau sous les ovations amoureuses du public déjà conquis mille fois, s’embrasera encore c’est certain. Il ne doute pas Caspian, que les fossettes sournoises renferment des secrets au rituel étrange, des méchancetés peut-être, de l’amusement surement. Les mèches blondes se secouent comme s’il savait, dans un air rêveur inconsolable, comme s’il savait mais il ne sait pas ; c’est un monde qu’il ne connait pas.
« Tu veux apprendre la valse juste pour moi ? Tu me marcherais sur le pied et je devrais alors t’engueuler. Je suis désolé Fidji je pense que toi et moi ça ne peut pas marcher. »  La bouche crispée d’amusement refreiné, forcer pour ne pas éclater d’un rire subjugué, se laisser aller à exploser. Au coin des yeux sombres les ridules du rire prennent toute la place, ça pétille à en faire presque mal.

Douleur à l’oreille, le chevalier sursaute, feint la moue boudeuse sous l’adoration, une petite tape sur la cuisse de l’autre pour rouspéter calmement. « Arrête ça, moi aussi je peux être susceptible et rancunier. »  Avant qu’il ne décide de pardonner, tout laisser couler quand il se dira à quoi bon. La rancœur lui bousille déjà assez le foie probablement, Hazgar Matkovic prend toute la place, il n’y a plus d’espace.

Une main dans la tresse improvisée, il la laisse là à claquer contre le vent. Dans un air un peu doux, il n’a plus envie de s’en défaire. Tant pis, il sera tout aussi malaisant.
La course sans fin pour toucher la fin, les doigts calleux d’accrochent ici et là à la grande structure métal, à se demander jusqu’ou ça ira. S’il chutera avant tout ça. Nonchalant sous l’effort, ça lui rappelle les entrainements, ça lui rappelle les défis de l’Académie, le souffle conquérant entre le brouhaha des élèves trop disciplinés. La tête secouée comme pour dire non, tout juste dans un chuchotement amusé par la réalité contre le vent fort qui fait trembler le métal. « J’t’abandonnerai jamais Fidji. »  Et puis plus fort. « On sera beau, tous les deux écrasés comme des crêpes ! » Mais pas le temps d’en rire, on attrape encore le métal et on s’engage à finir la poursuite.

La vue à couper le souffle, le calme quelques instants, la respiration laborieuse jusqu’à retrouver son paisible rythme. Le dos se cale contre le fer, les jambes pendent dans le vide et Caspian se réjouit de ne pas en avoir peur. Le paysage délaissé, il préfère observer la funambule et ses pensées inaccessibles. « Ah, on recommence avec les confidences… » Il n’y échappera pas, renverse la tête contre la structure pour observer le ciel en réfléchissant. Des secrets, il en a probablement plein. Il souffle un peu entortille la tresse improvisée entre ses doigts sans s’en rendre compte. « Ok. »  Il hésite pourtant, s’agite un peu. C’est compliqué. « Mon frère a une fiancée. » C’est bien de commencer simplement. « Ils retardent le mariage je ne sais pas trop pourquoi. On s’amusait bien tous les trois avant, enfin à peu près. » C’était surtout Aadhyasri et Ilya, ou Aadhyasri et Caspian. Jamais Ilya et Caspian. « J’étais amoureux d’elle avant. » Peut-être encore maintenant mais ça, il le gardera pour lui, il y a des choses qu’il préfère garder au chaud entre l’âme et le cœur. Il ya des secrets qu’il ne vaut mieux pas savoir en entier. C’est peut-être un peu gênant comme confidence, les lèvres se crispent sous un air de faux ennui alors que les yeux se repose sur la brune. « Voilà, t’as pas intérêt à balancer ça à quelqu’un ! » Dans une menace imaginaire. « A toi maintenant. » Il croise les bras contre son torse, espère que ça en vaudra le coup.



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Sam 15 Avr - 14:38
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Fidji s’aventure, le nez en trompette sursaute à cause des rires, sur les pistes de danse interdites. Il paraît que c’est pavé en dallez de marbre, une matière féérique réservée aux châteaux, les petits chapiteaux de toile peuvent se rhabiller. Caspian s’excuse, une moquerie au goût de bonbons acidulés, de ne pas être le bon cavalier, on a jamais vu de chevalier partager une valse avec un saltimbanque. La funambule pousse un faux soupir de détresse, la main en éventail pour mimer le dissipèrent de la susceptibilité, la valse comme les châteaux sont éventés depuis le temps. Est-ce qu’il sait qu’elle désire par-dessus tout ce qu’on lui refuse ? Dis plutôt que tu as le trac. Les mirettes s’allument d’un éclat défiant. D’être tout seul quand tous les petits richou beau gosse du gratin voudront me servir de la fontaine au champagne. Jamais bu, jamais vu, Fidji invente avec les mots piochés dans les récits, des uns et des autres, l’élixir des princesses.

Les doigts, cornés de soulever les altères, s’écrasent sur les cuisses de la brune qui rit plus fort, en secouant la tête pour faire tinter les créoles. Un vrai apprenti forain. Avec l’index, surmontée d’un grosse bague au caillou bleu et en toc,  Fidji pointe successivement la tresse, les traits fendues d’amusement et les biceps éprouvés par les jeux candides. Je peux trouver un nom de scène, si tu n’as pas d’idée. Pourquoi pas… M. Muscles ? La fanfare des rires, dans la gorge de Fidji, les mains ramenées près de la tailles, se répercutent dans le sanctuaire du divertissement, où la brume de l’illusion est aussi la vapeur des stands à sucreries. Il y fait bon, ce sont les corps agglutinés et la chaleur bohème, alors quand les pieds du duo quittent le sol, les frissons s’emmêlent. Est-ce qu’il distingue l’effroi et le froid ? La phalanger ricane, quelques prises d’avance pour le narguer depuis les hauteurs, et souffle aussi fort que les poumons étroits le permettent les éclats de rire dans les éclats anxieux.

Sur le promontoire de la grande roue, de part en part, même si on ferme les yeux, Fidji éprouve le vertige des années succombées. La sensation gratte dans les organes, un chatouillis nostalgique, et c’est pour se défaire qu’elle demande, les lèvres roses en cœur, quelques rumeurs pour faire commerce. Les tranches de rire ça remplit moins l’estomac que les tranches de dinde. Elle adore le regarder réfléchir, Fidji, par-dessus tout aimerait se faufiler dans la mémoire du prince qu’elle imagine être un palais, remplis de papier et de marbre. Muette, Fidji tend l’oreille, les billes vert d’eau grande ouverte sur le visage limé à la manière des sculptures du blond. C’est un dossier familial, normal, les on-dit racontent que dans ces cercles, on est parent avant d’être amant, que c’est pour ça aussi que le pouvoir est toujours agité à la manière des bêtes fêlées.

Les lippes étirent un sourire tendre, le drapeau des douceurs maternelles, devant la déception trop flagrant du petit chevalier, qui a perdu l’épée de bois et les temps ingénus sans bien comprendre pourquoi. Elle hoche le menton, doucement, les parures ne clinquent pas, pour ne rien interrompre de la confession des premiers émois, Caspian s’est réfugié dans un tour inaccessible, les yeux noirs brumeux d’absence.

Une main en l’air, la funambule balaie les menaces avec désinvolture, l’air empreint des taquineries apaisées. Ca avait l’air chouette. Elle utilise le silence pour enrouler les mots sous sa langue. Ta vie enfant je veux dire. Puis, les épaules haussent vers l’arrière, que Fidji se sent un peu naïve et prétentieuse de prétendre savoir, après avoir entendu une seule confession, tirer un seul tiroir du palais. Enfin, j’en sais rien. Les cils papillonnent et le regard chavire dans celui du milicien, Fidji n’aime rien de plis sordides de sa vie, elle a peur que sans le mystère, il ne reste que le corps nu, abîmé du travail et des carences, hideux à en détourner honteusement les yeux. Alors elle passe brièvement la langue le long des lèvres, le gloss a le goût mûre, pour se défaire d’un conte passé. Il paraît que Celian, la favori d’Alastair, s’est fait casser la gueule par un tordu d’Arc-en-Terre, tiens toi bien… pendant une partie de golf ! Un ricanement lui échappe, les jambes balancées dans le vide, parce que c’est vrai que l’argent rend zinzin, heureusement, Fidji soupe les scandales grotesques avec délice.

 
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Mer 19 Avr - 12:49
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Le rire éclate en myriade stellaire, contre la gorge les élans chantant d’une adolescence depuis longtemps révolue. Se souvenir comment rire des idioties sans fin d’un monde sans lendemain. Caspian profite, des arabesques que fait la princesse, des singeries que montre l’entêtée, des secrets dont il promet de s’enticher. Un monde qui n’est pas le sien, Caspian apprend à faire comme les forains, oublier la cuillère en argent pour se parer de rubans aux mille couleurs, de soubresauts comme les enfants, d’une magie dévoilée sous les toiles rapiécées à la lumière des bonnes aventures murmurées comme pour les précipiter. La tête blonde se secoue car des gamineries à dire et redire ils en ont bien en bouche pour pouvoir tout recracher alors la bouche close crispée de sourire pour tout retenir. Garder tous les rires.


“M. Muscles ? Je suis donc seulement ça pour toi ? Du muscles ?” Mimant l’homme costaud des dessin-animés le fennec lève un biceps recouvert d’une veste sombre, joue pour épater la galerie peut-être, même si ce n’est que pour Fidji. Feint la réflexion comme si les muscles, ça venait corrompre les pensées pleines de bon sens, comme si le monde ne se mesurait qu’à la force d’un lion et à la mâchoire d’un alligator. L’amusement vient se frotter à la joue du phalanger comme une caresse à un enfant, tirer la peau pour détendre les rires partagés, Fidji la maline les pattes écartées pour tout englober.


Tout là haut contre le métal, Caspian se perd un instant dans l’immensité, les plaines à perte de vue et tout en bas, le brouhaha des soldats. Les lippes tordues de tristesse, légèrement pour dissiper la mélancolie. C’était bien, vraiment ? Ca n’en avait pas l’air, parfois. Trop sûrement. “Pas tout le temps. Parfois ça n’avait rien de chouette.”  Mais les mèches et la tresse se secouent, il n’a aucune envie d’approfondir la chose, d’en parler aux pipelettes comme Fidji.

Le jeune homme finit pourtant par s’insurger, brusquement quitter son perchoir pour se rapprocher de la brune, venir coller son visage aux moqueries qu’elle lui sort. “Celian ? Je m’en fou de Celian Dresdell ! C’est un de TES secrets que tu dois me donner !” Les sourcils se froncent sous la détermination, lui, il a avoué. Lui, il a donné. A son tour, ce sont les règles et les petits phalangers n’ont pas à les changer. “Ou bien les forains n’ont pas vraiment de parole ?”  Il la cherche un peu, vient pointer un index entre les côtes pour dangereusement chatouiller, là sur la structure bien stable. Tenter de percer les secrets.



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