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You do not have a soul. You are a soul, you have a body.
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Laurens Tadeus
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Laurens Tadeus
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Sam 8 Juil - 23:10
the sunlight on your face in my rearview


Les yeux biglent lorsqu'il lui évoque la bataille perdue d'avance. Vlad, Laurens n'a jamais voulu marchander avec. Il y a des rixes qu'il est prêt à mener, prêt à en sortir vainqueur le menton levé et les épaules droites. Mais il y a des joutes qu'il lui ait impossible d'affronter, même s'il le voulait. Les lèvres sèches d'avoir discuté sans une seule fois passée sa langue sur celles-ci, Laurens glisse les doigts mordus sur les rainures qui s'y dessinent, arrache les croûtes qui dérangent tout en grognant. Oh merde, t'es malade. Pourquoi tu lui as pété le tibia ? T'es vraiment pas commode, ma biche. J'espère que j'y aurais pas droit ce soir ! J'y tiens, à mes mouvements de jambes.

Il le voit, Sam. Il en aperçoit les liserés grossiers d'une carcasse encore jeune, qui a subi les affres plus que les caresses de l'intime.
Il le voit, Sam. Il en aperçoit les deux faces sans même avoir à le connaître. Il y a les masques coloriés aux feutres gras qu'on garde pour les belles occasions, même si elles n'ont rien de splendides et de grands. Puis il y a la chair qui fond sous le déguisement, le genre de gueule affreuse que même les adolescents abhorrent lors des fêtes costumées.
Laurens, il a sorti le visage des occasions, celles qui ne sont ni majestueuses ni olympiennes. Tous les portraits sont jolis. Il faut juste savoir mettre du beau dedans ! Laurens s'exclame, les bras étendus afin d'entendre les os craquer.

Les pieds dans l'eau, Laurens sent l'épiderme frissonner, faire des aspérités un peu partout sur le coup, les poils se hisser jusque dans sa nuque. Ça lui brûle la peau, il peut sentir le sang se glacer, les veines mourir et le cœur tomber. Au loin, les rochers s'allient comme un barrage vulgaire que personne n'approche, parce qu'il est facile de s'y heurter, de se faire emporter et de finir écraser comme les mouches contre les murs. Il n'y a rien de beau, à crever sans que personne ne le sache.
Le sel lui colle déjà à la peau, les cheveux secs et les grains qui grésillent sous la dent. La plage, il l'a trouve belle dans tous ses états. Lorsqu'en colère la houle grandit, lorsque fatiguée elle s'assagit, lorsqu'heureuse elle brandit l'écume et les creux se transforment en lames. Tu vas t'y habituer, une fois dedans elle sera bonne.

Laurens s'arrête, il ne dévisage plus la mer mais les mouvements hâtifs de Sam à ses côtés, enroulé comme les enfants qui ne veulent qu'avoir les orteils mordus. Seulement ce soir, la mer capricieuse a décidé que Sam serait recouvert de la tête aux pieds. Il semble déjà le savoir à ses lippes qui s'étirent tout en se pinçant. Il en mord même la lèvre et serre les paupières. Mh...
Dans le tumulte des émotions renfermées, Laurens essaie de se ressaisir et avant même qu'il ne puisse ouvrir les yeux, Sam s'accroche et le bouscule.
Le dos heurte le sol, il peut sentir les omoplates amortir la chute, les grains qui émaillent la chair. Le flot accompagné de la mousse vient frapper les carcasses qui cherchent à se défouler. J'ai rien dit ! Laurens râle, grippe les épaules de son nouvel ami et le remue jusqu'à le faire tomber à sa gauche près de l'eau. À son tour, il prend l'ascendant et entre ses doigts plus longs, il enferme les poignets de Sam contre le sablon. Alors ma biche ? Il va falloir faire le grand plongeon sinon je vais devoir te jeter moi-même à l'eau... L'air faussement désolé, Laurens serre les genoux autour de son bassin avant de lui ramener les mains pour les lui faire danser. Alors ? On va nager ? Laurens retrouve le sourire, patiente d'une raison tout en lorgnant sur les traces qui se parsèment un peu partout, des traces qu'il n'accumule pas souvent sur lui, elles ont fini par blanchir avec le temps, presque invisibles, il ne se rappelle plus de la première, pas même de la dernière.

Laurens Tadeus
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Sam Sangberg
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Dim 9 Juil - 7:01
The world is fine
by the ocen
La mer elle s’en fout que tu sois à terre. Elle vient et elle te tabasse. J’ai déjà connu ça ailleurs. Des souvenirs douloureux.

Laurens il a la peau chaude. ça contraste avec le froid mordant du sable et de l’eau. Il tremble aussi. Mais ça c’est parce qu’il a un problème. Le choc lui a coupé la respiration une seconde. Il s’en est vite remis, ça m'a tiré un début de sourire. Il aurait pu rester couché par terre à pleurnicher, y’en a plein qui font ça. J’laurais aidé à se relever si c’était le cas et demandé pardon aussi. Faire mal pour le plaisir c’est pas mon truc.

“Si j’ai pété les genoux du petit frère de Vlad parce qu’il me faisait de l’ombre.”


Ici il n’y a que de l’ombre et dans l’ombre on est à égalité. Ya pas de compétition. C’est juste un jeu et j’aime bien ce jeu.

“J’vais pas t’faire de mal Laurens, si tu te défends un peu, tout devrait bien se passer.”


Trop occupé à rassembler un beau paquet de sable pour le lui faire bouffer, je perd mon équilibre et me retrouve coincé sous le poids de mon adversaire. ça me plait. Un large sourire en travers de la face je rigole en crachant des insultes.

“J’suis pas TA bic…”

Une vague me passe sur le visage. Le sel brûle, le froid mord, je tousse et je rigole. Si ta mal c'est que tu vie. C'est bien de vivre.

J’essaye de m’échapper. Mes talons grattent le sable humide. J’ai pas de prise. Un coup de rein pour le soulever peut-être? Je pourrais ensuite tourner le bassin et remonter un genou contre mon torse pour pouvoir le repousser après.

Mais Laurens se contente de rester camper et de jouer avec mes poignets. Je suis pas une poupée... Mais je me laisse faire comme si j'en étais une.

Alors ? On va nager ?

Ah, il demande? C’est embêtant ça. Si il m’avait forcé j’aurais pu me battre pour ma vie mais là…

Une deuxième vague me saute dessus. Cette fois ci j'ai l'impression d'me faire violer le nez.
Je tousse.
Je suis à bout de souffle.
Mon cœur tabasse ma poitrine.
C’est l'excitation, c'est la faute des phalanges du chasseur sur mes poignés, c'est la faute de son poid sur ma cage thoracique qui se soulève trop vite, c'est pas pas la peur, non. Jamais la peur. Les crises d’angoisse ça arrive aux autres, pas à moi.

“Nager? Tu veux nager où? On voit rien!”

Oh et puis merde. Ras le bol de boire du sel.

Je fini par faire une simple démonstration de force brute et le fait tomber sur le flanc avant de me redresser et reculer d’un pas. Mes lèvres me picotent, alors je les frotte du dos de ma main pleine de sable.

Maintenant mes lèvres me font mal, je sais que la peau sensible au niveau de la brûlure à cédé, le goût du fer recouvre mes babines. ça va me faire une salle croûte.

Mais c’est pas grave.

J’ai un peu perdu mon sourire quand Laurens à mentionné nager. Sourire auquel il manque une dent. ça se voit dans l’ombre? J'aimerai que cette hésitation ne détaigne pas sur ma voix, mais je suis un homme franc et j’ai le cœur au bords des lèvres, alors c’est pas facile.

“J’ai jamais nagé dans la mer.”


Et ça c’est vrai. Pas que j’ai déjà nagé ailleurs hein. En cours de piscine, à attendre sur les bancs y’avais les filles… et Sam. Phobique de l’eau. C’est bizarre. Avant on me charriait parce que je savais pas nager, puis un jour, un adulte a dit: “Sam, il est phobique de l’eau”. C’est n'importe quoi. Moi? Peur de l’eau. Après, plus personne m'a fait chier, alors je l’ai jamais démenti.

Mais c’est ridicule. Faut vraiment être un connard pour avoir peur de l’eau.

Précision Hors RP:

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Lun 10 Juil - 15:22
when you go away i still see you


Le dos plié en deux, les granules sableuses s'accumulent dans les articulations déjà collantes, le sel ronge la chair là où les plaies ne se sont pas bien refermées, sur le bout des doigts et sur les coudes.
Le remous des vagues saccage et essaie de noyer les intègres qui s'approprient les lieux comme les Hommes l'ont fait sur les continents. Il l'a lu quelque part, dans les livres de la bibliothèque. Heureusement que ni toi ni moi sommes gigolo. T'aurais dû me mettre en charpie. Laurens abaisse le visage pour observer avec plus de minutie celui de Sam, le nez se fronce et la bouche se tord pour mimer l'espièglerie des enfants qui font semblant de s'intéresser. J'en ai cassé des plus coriaces que toi, bichette. Laurens tend les lèvres pour envoyer un baiser avant d'éclater de rire. Il préfère attendre les occasions pour saccager et prendre le dessus plutôt que se jeter à corps perdu dans des batailles incertaines. Il a perdu tant de fois qu'il ne veut plus avoir à sentir les os crisser lorsqu'ils se tordent à contre-sens.

Il n'a pas le temps de finir les mots que la mer lui dérobe les lèvres pour un baiser perfide, Laurens jaloux essaie d'à son tour arracher de la vague toute sa sapidité, verve d'imaginer les corps s'entrelacer ici, malgré la risée contre son épiderme fragile, il a les sens en effervescence, l'animosité gestante. Les pouces caressent la peau de Sam, là où le canal carpien s'adonne à faire mouvoir les doigts, il appuie doucement. Et alors ? T'es pas une chiffe molle ? Si ?
Laurens, il voudrait que tout lui appartienne. Le monde, les terres, les océans et puis les gens. Il ne se sent jamais autant en vie que lorsque les émois des autres sont en sa faveur, qu'ils s'abreuvent de lui et que de lui.
Les phalanges étiques s'apprêtent à enfermer les poignets mais Sam se débat, envoie valser Laurens sur le flanc sans trop de problème et il tousse, roule sur le dos et étire le bassin puis la nuque. T'es pas sympa ma biche.

Il n'est pas en colère, les lèvres ne sont plus tirées dans un sourire emmerdant, à la place il mordille pour contenir les envies et se redresse sur les coudes. Laurens écoute attentivement Sam. Il n'a plus envie de rire devant la fragilité qui se dégage de sa carcasse. Le silence amenuise, il s'étend, entrecoupé par le chant de la mer qui vient frôler les peaux. ... Sérieux ? Mais tu sais nager, non ? C'est un peu comme la piscine, sauf que t'as pas de rebords pour t'aider à pas couler. Il souffle longuement et soulève l'échine convenablement, se débarrasse enfin du sable entre les jointures et sous les ongles. Puis au pire je suis là. On peut juste rester sur le rivage et tu t'accroches à moi. Laurens s'approche de Sam, dépose un baiser sur sa joue avant d'enrouler le bras autour de ses épaules. Et au pire on met juste les pieds. On peut même ramasser des coquillages et s'en faire des brassières comme les sirènes. Laurens éclate de rire en se pavanant, le torse bombé et la main libre pour mimer le soutien-gorge marin.
Il ne veut pas forcer Sam, être simplement assis ici lui convient aussi. Mais il voudrait sentir un peu plus que le vent contre lui, il voudrait s'amenuiser entre les courants gelés, à se sentir plonger dans les abysses.

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Sam Sangberg
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Mar 11 Juil - 0:52
...

Non je suis pas sympa. Je suis méchant. Vil. Je suis la vermine qui fait pourrir le riz et cause la famine. On me l'a toujours fait comprendre. J’ai pas besoin de toi pour le savoir.

Je tremble. C’est le froid?

Il s’approche de moi.

Derrière lui: Le néant.

Le néant qui rugit. Dix pas en avant et c’est la mort assurée.

Soit un homme. Pleure pas, tiens toi droit, ment si il le faut et ferme ta gueule sinon.

Oui papa.

Mais il approche encore et il parle.

J’écoute à peine les mots. J’entends le ton. Il est pas méchant, presque rassurant.

ça va aller.

Le ton doux comme le miel. Le ton qui précède la souffrance.

La main amicale qui précède la brûlure de cigarette.

La main amicale qui précède le coup. Celui qui brise le nez et qui le redresse ensuite.

ça va aller.

La main amicale qui précède tous les abus que j’ai préféré oublier.

Ouais.

ça va aller.




Les bourrasques caressent les corps presques nu. L’un n’a rien à craindre de l’océan. L’autre en est une proie bien pitoyable.

Mais il fait face. On trouve chez lui cette force de volonté que l'on retrouve chez ceux qui se donnent la mort par orgueil.

Il est tétanisé par la peur que l'esprit ne veut pas écouter. L’esprit est têtu. L’esprit trouve qu’un tel manque de courage est pathétique. Et pourtant ce n’est pas de courage qui lui manque car déjà il s’apprête à avancer vers sa fin.





Personne me brisera plus jamais. Ya plus rien à briser. Et même la mer elle peut rien contre moi. Son néant. C’est rien comparé à celui dans lequel je descends soir après soir. Ce néant teinté du rouge sang délavé par la sueur et les larmes.

J’avance.

Mais une douceur me retient. Le baiser d’un étranger et un bras chaud contre ma peau glacée.

C’est un peu comme sortir d’un cauchemar. On est terrifié de ce qu’on a vu et content d’en être parti.
C'est un peu comme sortir d’un combat.

C’est plus simple de respirer d’un coup. Je reprends le contrôle. J’avais perdu le contrôle?

Et au pire on met juste les pieds. On peut même ramasser des coquillages et s'en faire des brassières comme les sirènes.

Juste les pieds c’est ridicule.

Mais juste les pieds c’est déjà bien.

L’imitation de Laurens n'a rien de la Sirène. Sauf le côté sexy peut-être. ça me fait presque sourire. Je passe un bras derrière son dos. Au début, je voulais lui enfoncer un doigt entre les côtes mais… non. Comme ça c’est bien.

“Si c’est ça une sirène j’crois que je préfère me noyer.”

Me noyer, ouais. Mais ya un truc que je dois faire avant.

Il est chiant d’être grand. Je dois me hisser sur la pointe des pieds pour atteindre ses lèvres. Parce que c’est ce qu’il veut, non?

Et puis parce que ça me donne un peu de courage aussi.

Lèvres gercées, lèvres brulées. Une pensée me vient. C’est plus facile de crever quand on est en bonne compagnie. C'est jamais le cas dans la fosse.

Alors je fais un pas vers la mer.

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Mar 11 Juil - 2:48
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Sous ses molaires entretenues, les perles microscopiques crépitent, les pores bouchés, Laurens peut sentir le vent rebondir contre sa peau rêche.
Le renard a depuis longtemps abandonné les sentiments miteux et le sabotage. Il préfère voir les autres se rater, se bouffer et entre les cannibales, il instaurerait son règne sans avoir eu à goûter à la perfidie des Hommes. Lui, si pur que sa face servirait d'atlante dans ses Autels.

Ça aussi, il l'a lu quelque part  dans des livres, qu'en cas de grand danger et sans nourriture, on pouvait dévorer l'autre, comme si le nous et le vous s'étaient fait la malle. Qu'entre les mailles enguirlandées de boyaux et de tripes, il y avait le visage scindé en deux d'une humanité en perdition, que seul le moi subsistait. Les morceaux de chair entre les dents, les souvenirs dans le fond du ventre, apparemment, l'estomac se souvient de tas de trucs. Ça aussi, il l'a lu quelque part.
Laurens, il s'est dit que si un jour il devait dévorer quelqu'un, il commencerait par le cœur, parce qu'aimer c'est consumer, parce que c'est faire son deuil pleinement.
Entre ses phalanges entaillées, lorsqu'il découpe les membranes et les muscles, le carmin comme satin sous les ongles, les pensées s'étouffent, il en oubli les malentendus et les problèmes, comme s'il n'y avait jamais rien eu d'autre que les poursuites et les coups de fusil. C'est après qu'il se le demande, si les biches font le deuil des compères écrasées. Lui, il brasse déjà dans l'amertume et le chagrin, il n'a revu Antoine que le mois dernier, parce qu'il avait besoin d'argent, Marlène, elle s'emmure dans le silence blessant.

Laurens, il a toujours voulu partir loin. Il a besoin de le dire à haute voix, de s'exprimer sans ambiguïté, les bras jusqu'au ciel et les cordes vocales chantantes. T'es mauvais. J'en connais qui se jetterait sur moi... Sur son visage faussement offensé, Laurens penche légèrement la tête pour le regarder, le rictus au coin des lèvres.
Il peut sentir la main froide lui ronger la peau, un léger sursaut et ses sens s'affolent. Laurens manque de taper du pied, il profite des lippes ardentes contre les siennes, il appuie, essaie de dévorer un petit plus longtemps mais Sam s'échappe prêt à affronter l'impensable.  
Comme des enfants, le renard s'avance derrière Sam, les mains dans le dos, il gratte le haut des reins, là où les moustiques ont croûté la chair à force de s'en servir comme d'un repas régulier. Il faut que t'enfonces tes pieds dans le sable humide, tu prends une grande inspiration pour que tes bronches soient imprégnées de sel et t'avances.
Pour appuyer ses propos, le plus grand enlise les orteils et les talons, emplit ses poumons de tout l'air dont il a besoin et il avance jusqu'à se jeter dans la mer.

Le vacarme de la marée s'est intensifié, les vagues brutales font des échos dans ses oreilles, les tonalités saccagent son orientation et Laurens serre les paupières avant de s'extraire de l'eau. Elle est gelée ! Le rire se fait casser par la houle qui ne cesse de le bousculer, il bascule mais parvient à se maintenir sur ses jambes. Les paumes débarrassent les yeux du sel, seulement ça brûle et Laurens n'a de cesse de les fermer. Tu vas voir, ça fait du bien à la circulation et ça renforce le système immunitaire. Si t'es toujours malade, là, tu le seras plus.
Laurens fait de grands mouvements de jambes afin de le rejoindre, marcher dans l'eau il a toujours trouvé ça compliqué, comme le sable. Lui préfère les zones où le sol est dur et sans structure, les fonds marins où on ne voit plus rien au bout de cinq mètres.

Les viscères spongieuses martèlent, il a l'impression qu'elles vont éclater, à ne plus savoir faire passer l'air convenablement. Sous le menton, il glisse le pouce avant de venir mordre la peau puis la lèvre, là où la plaie n'a pas saigné, baise et enserre.
Laurens, jamais rassasié pince ses lèvres. Il va falloir m'impressionner maintenant, Sam. Un pied devant l'autre, promis, les requins ne viendront pas te mordre les orteils. Et il soulève la main jusque la poitrine. Il dessine sur son poitrail le symbole d'une croix. Si je mens je ne me réincarne pas. Il n'a dans son dos que le poing fermé, il a délaissé les mensonges pour ce soir.

Laurens Tadeus
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Mar 11 Juil - 19:05
Like an oyster in a restaurant


Imprégné de sel? ça c’est déjà fait. J’en ai partout du sel. Dans la bouche, dans le nez, dans les yeux, dans les oreilles.

Je suis le sel.

J’entends la vague exploser et quelques secondes après, l'eau gelée me mord les tibias. Dans la pénombre je vois juste le dos de Laurens disparaître dans un bruit qui me fait serrer les dents.

Elle est gelée !

Ouais, je te l’fais pas dire. J’ai même du mal à imaginer comment je pouvais me plaindre de la chaleur genre… Hier matin.

La mer s’en va, alors je la suit. Il me fait marrer l’autre avec ses histoire de système immunotoire. Le sable bouge sous mes pieds, c’est instable, c’est bizarre. Une crampe au mollet m'arrête. Ce genre de truc ça passe vite. Suffit de respirer.

Mais Laurens il me laisse pas respirer. Lui aussi c’est le Sel. Ses lèvres ont le goût du sel, son souffle chaud brûle ma peau a vif, ses cheveux sont collants et pleins de sable, j’ai l’impression de lui arracher le crâne en y passant la main. C’est p’têtre un peu le cas.

Puis il recule.

Je souris.

Les requins c’est moi qui les bouffes.

T'impressionner? Pour quoi faire? Je te dois rien… Mais je continue de marcher quand même, la crampe est presque passée. Une vague m’éclate à la gueule, l’eau monte, elle m’arrive jusqu’au nombril. J’ai encore pied mais c’est pas dingue.

Puis la vague se retire et là je comprends le problème. J’ai tout juste assez d’appuis pour pas me laisser tirer vers… les fonds marins ?

Du coup, ouais. ça s’arrête là pour moi.

Je me retourne, Laurens est juste une ombre sur les lumières d’Ithloréa. C’est beau. et je me dis que je vois pas souvent des trucs beaux et que c’est un peu dommage. Je suis à ça de m’émouvoir sur la vie, genre un poète romantique ou une connerie du genre. Mais un rhinocéros m’éclate le dos à ce moment et me fauche les jambes.

Les bras sur les côtés pour amortir le choc, j’ai un hoquet de surprise. Sauf que sous moi c’est pas le sol, c’est la flotte (nan, san dec?) du coup tout devient noir, tout brûle et j’ai au moins trois poissons rouges dans les poumons. Le haut, le bas, c’est tout pareil. Je me prends des trucs rèches dans la tronche, sûrement le sable, puis un truc un peu plus consistant.

Oh, c’est un pied! Je m’y agrippe.

Me voilà tel un sous-marin à voguer dans les profondeurs de l'enfer. Ma cage thoracique semble pas avoir reçu le message. On est sous la flotte là, faut pas respirer! Mais elle me tiraille et je fini par prendre une grande bouffée… d’air. La mer se retire. Je vais pas me laisser avoir une deuxième fois. Alors je me redresse et … expulse tout l’atlantide de mes poumons.

ça fait horriblement mal, mais j’ai connu pire et qu’est ce que c’est drôle putain.

Okay BG. T’as gagné. C’est fini les. Conneries.

Dans ma décadence j’ai entraîné le chasseur, je sais pas dans quel état il est. Probablement vivant?

J’ai toujours son pied coincé sous mon aisselle alors je le traîne jusqu’à un endroit où des gosses de 2 ans pourraient barboter.

Vas y. On fait des. Chateaux de sable. Le cul. Dans l’eau?


J’me redresse, essaye de calmer les spasmes. Je comprends pas d’où ça vient. J’ai l’impression d’être brûlant, mais je tremble à en avoir mal. Ma respiration est saccadée. C’est comme tout à l’heure, c’est quoi ce bordel? ça m’énerve.

Mes châteaux sont. Suuuu. Per. Impressionnant.


J’essaye de rire, mais c’est une toux à m’en arracher le gosier qui sort.

Plié en deux, le front posé sur le genoux j’fini par aligner une phrase.

Je sais pas nager. J’faisais pas piscine parce que je suis phobique de l’eau.

Je relève la tête, jette un œil remplit de larmes vers Laurens.

C’est stupide, nan? J’trouve ça débile. J’ai pas peur de la flotte moi.


Mais j’explique pas la tremblotte non plus.




Il ne se l'explique pas, car ce petit Ratel échoué sur la plage a appris bien jeune à étouffer ses sanglots, si bien qu'il est aujourd'hui bien incapable de les reconnaitres.

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Mar 11 Juil - 20:36
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Les étoiles chavirent entre les cirrus, il a beaucoup vu les gamins s'émerveiller des belles constellations dans l'observatoire. Il n'en a jamais fait vraiment parti, parce que les étoiles, elles sont trop loin pour pouvoir les conquérir. Lorsque le jour s'éveille et que la nuit s'endort, elles s'effacent.

Les frissons parcourent la totalité de son corps, sa chair cailleuse sur les coudes et les genoux. Laurens se demande si en étant replet il aurait moins froid parfois, seulement les formes sportives sur son ventre, il veut les garder pour pouvoir se pavaner sans haut lors des canicules.
Pendant une seconde, lorsque les doigts amochés traversent les mèches emmêlées par le sel et le sable. Il se demande, il ferait quoi Clarence, à le voir se montrer trop tendre, courageux. Il détesterait et ça lui plaît.

L'engouement qu'à la mer pour les vies qui s'émergent est tel, que les vagues foncent et déforment les rictus des rires en grimaces, à se boucher le nez et à serrer les paupières pour éviter les désagréments.
Laurens sur la surface de l'eau à l'habitude, alors il cherche des yeux Sam qu'il ne voit plus, il sent un nœud dans le ventre et soudain ça l'attire entre les abysses. C'est Sam. Ce n'est ni Haklyone ni Clarence, ce n'est que Sam.
Il tend les bras pour l'aider à remonter à la surface, Sam expulse par l'œsophage l'écume qui s'est engouffrée au fond des poumons. Il sait ce que c'est, Laurens, d'avoir l'impression de se noyer. De sentir les vagues s'immerger dans l'fond d'la gorge jusqu'à remplir à ras bord les poumons.
Marlène l'a soulevé par les aisselles, l'air paniqué. Il n'y avait que lui dans le petit étang et le chant des cigales.
Il n'a pas eu peur, Laurens. Il a murmuré qu'il avait vu des couleurs brillantes, comme celles des festivals, les mêmes reflets azurs contre le rebord de la baignoire lorsque le zénith chauffait à travers les fenêtres.


Sam l'attire vers le bord et Laurens se détache, il se relève et passe les mains contre les jambes, il n'a plus froid maintenant, l'air marin lui caresse le dos et il se sentait plus à l'aise entre les brouhahas de la marée.
Mais il faut garder la face, alors pour ce soir Laurens ne s'indignera pas et ne fera pas valser les menaces.
Il s'installe à côté de Sam, le début des phalanges s'enfoncent dans le sable humide, les vagues qui se meurent à leurs pieds sont plus douces. Tu veux qu'on fasse un concours pour voir ? Il sourit, pas de trop, à peine. Dissimulé entre les luminaires défectueux du ciel, Laurens fronce le nez et observe les épaules de Sam tressauter, le hoquet bondir dans la gorge et les phrases écartelées.
Comme un gamin dont les épreuves ont dévoré la frime et l'allégresse, Sam a l'échine courbé et la colonne en éventail , il glisse les doigts entre les jointures pour essayer de calmer l'ardeur. Pourquoi tu l'as pas dit ? On aurait pu juste faire autre chose.
Laurens, il a du mal à prendre ses responsabilités, il préfère décharger sur les autres, les accabler, les voir le dos cassé plutôt qu'entendre la vérité.

Mâchoire serrée, Laurens lève les yeux vers le ciel avant de remonter la paume vers sa nuque afin de la lui masser doucement. Y a bien des mecs qui ont peur des araignées. Laurens s'assoit en tailleur, un coude sur la cuisse, il enfonce son poing contre sa joue pour se maintenir tout en continuant les caresses. T'as consulté quelqu'un ? En général ce genre de truc ça s'guérit pas tout seul. Puis c'est emmerdant, de pas pouvoir se baigner, non ?

Laurens approche, il a le bassin près du sien, les pieds dans l'eau. Il n'arrive pas à saisir pourquoi Sam a peur de l'eau. Il essaie pourtant, dans les interstices de sa tête, il ménage à assimiler les incidents qui auraient pu le pousser. Il n'y arrive pas, alors il préfère arrêter d'imaginer, attendre que Sam confesse ou qu'ils changent de sujet. J'habite à quinze minutes d'ici, si tu veux. Tu pourras me piquer des fringues et te laver. Le sourire en coin, Laurens laisse tomber la tête sur la sienne, enserre sa nuque de son bras et caresse le bas de son épaule du bout des ongles.
Il a envie de s'imprégner du parfum de Sam, de ses envies et de ses soucis. Il veut tout entendre sur l'oreiller, à raconter les farces de l'enfance et l'horreur d'être devenu des adultes.

Laurens Tadeus
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Sam Sangberg
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Mer 12 Juil - 22:09
Cause your touch is sweet
As sweet as honey
Encore une fois. Ses doigts sur ma peau chassent les tremblements.

Encore une fois. Je respire. Je reprends le contrôle.

Je me sens fatigué, mais je me jetterai de nouveau dans les vagues si il me le demandait. J'ai perdu une bataille, mais pas la guerre. Alors à charge de revanche.

Si je t'ai rien dit c'est parce que j'avais envie d'être son ami. Parce que je le trouve cool et que j'voulais que ce soit réciproque. C’est raté.

Hum. C'était pour que tu m'acceptes j'imagine et je voulais aussi me baigner dans la mer au moins une fois dans ma vie.

Les vagues me lèchent les orteils. Je suis content d’avoir vu ça. Demain soir je descends dans la fosse, et comme à chaque fois, je sais pas si j’en sortirai vivant. Ou juste entier en fait. Un œil, un bras, une main… On a vite fais de se faire bouffer dans le métier.

J'habite à quinze minutes d'ici, si tu veux. Tu pourras me piquer des fringues et te laver.

Je prends sa main entre mes doigts. Délicatement. Une main qui donne la mort tous les jours, je m’attendais à un peau sèche et rêche. Mais nan. C’est juste une main, un peu moins douce que celles des princesses, mais pas si loin non plus.

J’y pose mes lèvres. Je pense à l’offre. Je doute.

Aller chez lui. Ça me tente. J'ai pas envi de me taper la route du retour, trempé, sablé et après devoir attendre que les douches soient ouvertes pour me laver et dormir. Mais je le connais pas vraiment Laurens. Il me doit rien, même pas son amitié alors je me redresse et le regarde un peu méfiant.

Ce serait cool. Mais j’ai rien à te donner en échange. A part les trucs que j’ai volé chez Vlad.



Et du coup tu devrais aussi savoir qu’en fait je me bas dans la fosse pour vivre. Et aussi que j’ai fais de la taule. Et que c’est dangereux de faire confiance à des gens comme ça.


Et par “comme ça” je veux dire couvert de cicatrices. Il en a pleins Laurens. Je les souligne du doigt, comme s' il savait pas qu’elles étaient là. Moi aussi j’en ai plein. Est-ce que je me ferais confiance si je me rencontrais?

Pas sûr.

Est-ce que je devrais lui faire confiance?

Bah.

C'est même pas une question de confiance. Je veux dormir le nez dans ses cheveux et me réveiller contre son dos.

Et si il veu me bouffer comme du gibier, bah ça me changera pas trop de mon quotidien.

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Sam Sangberg
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Mer 2 Aoû - 2:47
the sunlight on your face in my rearview


Laurens dans une intimité qu'il garde précieusement, il n'avouerait jamais un truc pareil. Ça l'aide à le faire sourire, d'entendre Sam avouer, de l'imaginer rejoindre encore les vagues alors qu'elles sont prêtes à les avaler avec cupidité, la méchanceté dans le fond des abysses.
Les ongles grattent la peau où le sable s'est engouffré, là où les stigmates d'un passé dont il n'a aucune idée s'éparpillent comme des étoiles sur une toile déjà trop entachée. Pourquoi je t'aurais pas accepté ? Tu me trouves trop cool pour toi ?
Le rire miel, enroué par la clope et le rhume qui commence à mordre ses bronches, Laurens attrape doucement sa nuque pour le ramener à lui et dépose un baiser sur sa tempe. T'es marrant, Sam.

Sans affres les mains s'enlacent et Sam y dépose un baiser, ça pousse le rire et le vice, Laurens lui englobe le visage avec cette même main pour le lui agiter dans tous les sens. Quel romantique ce Sam.
Laurens n'aime personne plus que lui. Laurens a du mal à voir les rixes de l'amour, comme si c'était trop difficile, d'avouer les sentiments imparfaits dans le creux du ventre, comme si ça lui semblait impossible de baisser la garde, par peur de se faire bouffer entier.
Sam débite. Sam angoisse, il peut en sentir les aspérités dans l'fond du ventre et il n'y comprend pas grand chose. Les sourcils se plient, la bouche de travers Laurens ramasse ses affaires et en déblaie les grains. Je t'ai rien demandé en échange, Sam. Et je m'en fou de ce que tu fais en dehors de ton temps libre. T'es pas le premier dur à qui j'offre l'hospitalité, si ça peut te rassurer. Le sourire s'étire, il se marre et enroule son bras autour de lui pour l'emmener vers son poitrail. Et puis si t'essaies de me la foutre à l'envers, faudra pas t'étonner de te faire bouffer dans l'arène.

Les dents se dévoilent, un autre baiser sur la tempe et Laurens ramasse les vêtements de Sam qu'il garde sous son bras.
Il n'a pas envie de mater Sam, de faire bleuir ses côtes et de briser ses mandibules pour des choses qu'il ne ferait jamais. Sam ne lui fait pas peur, Sam lui rappelle les gamins un peu perdu lors des chasses, ceux qui veulent tenir entre les doigts trop étiques la mort, comme pour faire parade.
Les muscles se contractent lorsqu'il s'étire, Laurens glisse une main dans sa chevelure pour en extraire le sable qui s'accroche comme la mosaïque. Le matin je dois partir chasser si t'as envie de m'accompagner. On doit livrer de la venaison aux boucheries du coin.
L'appartement n'est plus très loin, il traîne par dessus les falaises, il ne s'est jamais demandé un jour si sa demeure finirait par s'effondrer avec lui dedans.
Dans la poche de sa veste il fouille, sort une clope qu'il colle entre ses lèvres et dans l'autre, on peut entendre le cliquetis des clés et des babioles qui, avec le temps, se sont entassés J'fais des bijoux et d'autres trucs avec les dents des animaux que je plombe si ça t'intéresses. R'garde. Laurens se redresse et autour de sa gorge il montre le collier, une dent entrelacé par des cordes trône, serti de pierres précieuses. J'suis multitâche. Ça lui ébroue la gorge de rire, Laurens allume sa clope et évite les rochers qui tranchent la chair sous les pieds. Il se plaît à offrir ses bijoux, peut-être qu'un jour il en fera un business, quelque chose.

Laurens Tadeus
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Sam Sangberg
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Mer 2 Aoû - 13:28
Wandering & Wondering
Trop cool pour moi, mort de rire. Plutôt trop propre pour moi ouais! J’sais pas si c’est de la naïveté ou quoi, mais ce que je lui dit ça lui fait ni chaud ni froid à Fuckface. Temps mieux. Il connaît le monde d’en bas faut croire, pt’être même qu’il le connaît bien en fait. Mais il en a pas assez vu pour devenir parano. Un peu de maltraitance, mais pas trop. C’est pt’être ça ouais.

Le sable, la mer, la peau contre la peau, manque plus que le soleil pour faire une jolie carte postale.

J’suis pas romantique moi. Plutôt du jour à me barrer dès que le soleil se lève, en laissant derrière moi que des draps froissés et p’têtre un numéro de tel dessiné au doigt sur le miroir de la salle de bain.

Me faire bouffer dans l’arène. Je repousse Laurens, un sourire en coin. C’est un défi? Puis il me chope mes affaires, on lève le camp. Je mes trucs et enfile mon pantalon. C’est pas que mon caleçon ait envie de se faire la malle, mais un peu quand même. L'élastique en bout de vie arrive pas trop à rivaliser avec l’eau et le sable.

Il parle de chasse le lendemain matin. J’hausse les épaules. Je repense au cadavre de l’oiseau sur le plan de travail de la cuisine. Moi je suis pas un chasseur. Si je blesse ou que je tue c’est pour le plaisir de la destruction et pour me donner un sans blanc de protection.

Et puis demain ça semble loin.

Un dernier coup d'œil vers la mer. Un frisson. Une envie. Une pensée. Comme la tentation de sauter dans le vide depuis le toit d'un imeuble. J’me détourne et marche à la suite du chasseur, ses babioles piquent ma curiosité.

- Des dents? C’est cool.

J’ai gardé les dents que j’ai perdu, elles ressemblent pas à celles que me montre Laurens.

- C’est des dents de quoi?

On se faufile dans la nuit, vers les falaises. La marche me réchauffe, le bruit de la mer se fait plus lointain. La fatigue de la journée me pèse. J'enchaîne trois clopes avant de comprendre qu’en fait j’ai juste soif.

- Et tu les trouves où les dur à qui t’offre l’hospitalité?


J’aime pas qu’il m’appelle comme ça. Dans sa bouche ça sonne comme une insulte et ça m’énerve.

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Sam Sangberg
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