haklyone
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Val' ☆゚ Moving out I had my doubts but a boy must become a man of the house . TERMINÉ



 
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Val' ☆゚ Moving out I had my doubts but a boy must become a man of the house . TERMINÉ
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Sam 25 Fév - 1:10
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Dans la pénombre de l'appartement usée, il y a les reflets des accordéons désaccordés, de la maladresse sur les fausses dorures que Juno a colorié sur les tiroirs du salon.
Derrière la vieille télévision poussiéreuse, les coloriages s'accumulent, se froissent et périssent sous les coups de main, lorsque Gustave essaie d'en décrocher la souillure qui s'effrite des coins des murs.
Sous la table basse, là où sont posés les pieds de Gustave et les livres mystiques de Valéryane, les moutons de crasse roulent mais n'osent jamais franchir le seuil lumineux, s'entêtent à s'ostraciser eux-mêmes, par peur de voir débouler les poils du vieux balai de maman.
Dans sa main droite il a la bière brune encore tiède qu'il a oublié sur le bord de l'évier la veille et qu'il n'a pas osé jeté. Il a décapsulé pour Valéryane la dernière du frigidaire, fraîche et mousseuse comme il les aime.

Les mots s'alignent dans un hasard qu'il n'a jamais vraiment saisi, Gustave. Il entend les constellations et les prénoms, certains cognent comme une massue sur le bout de la langue, d'autres râpent et certains acculent la pensée. Alors Gustave, avachit dans le canapé, le bras qui enserre le ventre, il a les mirettes qui oscillent entre le visage tendre de son amie et le bouquin qu'elle tient ouvert entre les mains.
Gustave ne s'est jamais considéré comme une personne bête. Il n'a jamais sous-estimé ses capacités et n'a jamais qui que ce soit lui laissé un seul jour le doute.
Mais il doit aussi avouer que parfois, les compétences que les autres acquièrent le laissent bouche-bée. C'est vraiment ça, ton métier Val' ? C'est vraiment pépère... Tu prends des stagiaires ? Ça lui donnerait une vision un peu moins barbare de l'école, à Juno. Les canines se découvrent, les lippes se tirent dans un sourire calme et le rire sonne des échos inquiets dans la petite pièce.

Lentement et en râlant, Gustave se redresse et délaisse la forme creuse qu'il a perfectionné à l'usure. Le fond de bière disparaît dans une rapide gorgée et le verre tinte sur la table éraillée. J'ai peur qu'elle décroche complètement. Je veux dire, ses notes sont catastrophiques, elle est tout le temps dans son coin, elle s'ouvre pas aux autres enfants. Et soudainement Gustave se voit il y a des années en arrière, le nez à rêvassé de l'extérieur et de la saleté sur les mains. Mais Gustave il rêve des jolies parures pendues à son cou, des soirées sans se soucier du portefeuille vide et des rires par dessus les nuages lors des tours dans la grande roue.
Mais Gustave, il n'a pas les moyens de demander les jolies parures dans les bijouteries, il n'a pas le luxe de ne pas vérifier ses comptes dès les dépenses et de pouvoir rire par dessus les nuages.

Le regard défile jusqu'aux vieilles guirlandes s'étalonnant par dessus les cadres de la vitre jusqu'aux étagères derrières eux. Les souvenirs s'agglutinent, se chevauchent mais ne s'emmêlent jamais. Gustave se souvient des premières fois où il discutait avec Valéryane, des sourcils qui se haussaient sous la surprise jusqu'aux mains recherchant le réconfort d'être plaquées sous la poitrine. Je sais pas quoi faire pour qu'elle s'accroche. Si elle redouble, c'est pas si grave. Mais je sais qu'elle ne voudra pas continuer et qu'elle ira travailler à l'usine. Je... Rêve à mieux, pour elle.
Le dos rond et les coudes sur les genoux, la tête rentrée entre les épaules et Gustave détourne cette dernière légèrement afin de voir Valéryane. Elle qui est si douée, elle qui est si douce, peut-être qu'à sa place, elle pourrait faire découvrir à Juno les grâces de l'école. Peut-être. Comme une idée ingénue, les vertèbres grondent lorsqu'elles se déroulent, Gustave se tourne vers son amie et dépose ses paumes sur les pages étoilées. Je devrais vendre de la drogue. Les soucis seraient terminés comme ça. Tu veux bien être ma complice ? Juno sera la passeuse. La milice ne mettra pas une mineure en prison.

Dans cette candeur qu'il n'a jamais oublié, sous la froideur et l'aplomb qu'il ne délaisse que lorsque le sang prend une autre couleur, il se met à rire et laisse l'échine tomber vers l'arrière, la nuque se pose contre l'accoudoir et un clin d'œil malicieux offert à Valéryane, Gustave lui envoie un baiser. Le prochain barbecue, on le fait ici. Il faudra pas oublier d'ouvrir les fenêtres, histoire que ça ne sente pas le brûlé toute la soirée... Les bras se tirent, le bassin se tend et retombe, Gustave pour ce jour de repos, n'est pas vraiment habitué à ne rien faire.
Valéryane Chanteloup App. Sorel Février 2099




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Valeryane Chanteloup
Maison du Souffle et des Cendres
Valeryane Chanteloup
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Sam 25 Fév - 21:33
valeryane
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but a boy must become a man of the house
elle ne sait pas vraiment quoi penser de ce vieil appartement usé, dans les étages mal empilés des quartiers où ne se pose pas vraiment la question de savoir si tout est bien isolé. peut-être qu’elle n’en pense rien, d’ailleurs. peut-être que c’est juste un toit comme un autre, simplement un peu plus petit, un peu plus étroit, que le sien.

et puis, quand elle le regarde
avec sa bière qu’elle sait tiède parce qu’elle n’a même pas moussé,
avec les livres tous empilés et les bouts de papier,
avec les feutres qui traînent, les t-shirts et les paillettes.
il est heureux, gustave.
alors tout va bien.

oui,  c’est vraiment ça mon métier. elle rit. ça semble un peu inutile a beaucoup de gens, mais moi j’aime bien, c’est joli.

et c’est forcément utile, puisque c’est joli. elle hoche ensuite la tête, doucement, alors qu’elle feuillette à son tour ces livres aux pages cornus qu’elle n’a que trop lu. ça lui fait plaisir de partager cela avec quelqu’un, avec gustave. il n’est jamais trop tard.

elle s’apprête à répondre à la légère, mais la voix devient plus grave, et la conversation s’enfonce dans les méandres de l’inquiétude. alors valeryane se tait. valeryane écoute. elle ne boit plus et se contente de poser ses yeux sur l’ours, d’analyser les rides sur son front et les plissures de ses lèvres.  est-ce que mortimer aura les mêmes dans dix-ans ? sans doute. et ces prunelles inquiètes pour un enfant qu’ils n’auront jamais ? sans doute pas.

combien de temps est-ce que cela fait qu’elle a du mal avec l’école ? longtemps, sans doute. ça n’arrive pas comme ça, mais valeryane ne le sait pas. élève modèle, enfant prodige, elle ne connaît rien des difficultés qu’on peut vivre, assis sur un bureau de bois où dans des couloirs d’un établissement trop grand. je comprends que tu t’inquiète, gustave. elle essaye, en tout cas. les enfants et valeryane, ça n’a jamais été facile. mortimer s’en sort mieux qu’elle. mais pour lui, elle essaye. tu rêves et tu espères le mieux pour elle parce que tu t’inquiète et tu veux que tout aille bien, c’est normal. tu sais si elle aspire à quelque chose, s’il y a des sujets qui la passionne ?

elle balaye la pièce du regard, la réponse est facile. ça lui arrache un sourire. valeryane n’attends pas que gustave réponde.

je peux la prendre en stage, si tu veux. je ne sais pas si c’est possible dès le lycée, mais je pense que oui. et si jamais, tant qu’elle arrive à avoir le bac, je la prendrai au laboratoire avec plaisir. on s’arrangera. elle a encore trois ans avant la fin de mon mandat.

elle baisse un peu les yeux, hésite à poursuivre. parce qu’elle n’est pas sûre d’être une grande aide, valeryane. faire la moral aux enfants, expliquer pourquoi il faut travailler et être sérieux… ce n’est pas son fort. sinon, elle aurait été prof. mais valeryane est chercheuse. valeryane elle préfère comter des histoires et déchaîner des passions.

tu voudras que j’essaye de lui parler ?

elle ne mentionne pas que ça ne sera sans doute pas d’école et de bonne note, de travail assidu et d’un futur radieux; mais sans nul doute de nébuleuse et d’amas de corps stellaires prêts à illuminer la galaxie tout entière.

certainement pas, non. elle répond du tac au tac à la boutade. je ne veux rien à voir à faire d’illégal ! alors contente-toi de faire ton métier convenablement tout comme je fais le mien.

elle se force à rire, mais depuis l’épisode avec mortimer, c’est de plus en plus amer. elle se demande si gustave est au courant, si ça lui arrive, même, de  dévaler les escaliers de la fosse pour aller parier (ou se battre, qui sait ?). mais valeryane n’ose pas demander, valeryane préfère ne pas savoir. ne plus savoir.
on est par terre à rêver, sous les lumières de l'univers.

Valeryane Chanteloup
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Il faut bien des métiers jolis pour palier à tout l'affreux du travail insoutenable. Gustave arbore les sourires enjoliveurs, ceux qui ne veulent plus vraiment rien dire aujourd'hui, il sourit, et c'est tout.
Les mains s'accrochent l'une dans l'autre et l'échine revient creuser le canapé, il sillonne le fond de sa pensée, essuie les amertumes et dans le silence qui poursuit les affres inéluctables, Gustave tapote doucement du bout des doigts le bras svelte de son amie. Tu as bien raison, Val'. Si Juno pouvait faire un joli métier, ça m'irait aussi. Même si ce n'est pas très utile, si c'est joli, alors..
La nuque décroche et le port de tête tombe par dessus l'accoudoir, Gustave regarde un instant les guirlandes pailletées refléter la lumière abrasive du soleil qui ne passe qu'à travers quelques traces de bave sur les carreaux.

Il n'a plus osé y toucher, aux vieux carrés vitrés de la cuisine et du salon. Sur eux, s'accumulent la crasse et la poisse, les souvenirs s'entassent et ne fondent pas comme les bonhommes de neige. Alors si Gustave s'est débarrassé de toutes ses arcanes, il en a délaissé quelques unes, par-ci par-là, celles qu'on ne touchera pas parce que ce n'est pas chez soi, celles qu'on regardera d'un air méprisant, parce que merde, c'est dégueulasse, il nettoie pas chez lui ?
Les cervicales tirent alors Gustave retrouve un peu plus de sa droiture, s'amuse à tirer les coutures mal faites du tissu âpre. Depuis toujours. Marius a jamais été doué là-dedans et depuis qu'elle passe plus de temps ici que chez elle, ça c'est pas vraiment amélioré. J'ai pas le temps, de m'occuper de ses devoirs. Je prends sur ma pause du midi en ce moment pour vérifier, mais le soir je suis trop fatigué pour toujours regarder.
Alors c'est sûrement sa faute, à Gustave. Il ne prend pas les choses vraiment sérieusement, se murmure qu'il aura le temps, qu'il s'attèlera à vérifier demain, lorsqu'il rentre. Puis il promet de ne pas rentrer tard, tous les matins après le déjeuner. Et comme toutes les promesses mal faites, Gustave n'en tiendra pas une seule.
Valéryane a la voix douce des gentilles femmes, parfois, elle a le même regard tendre que sa mère avait, lorsqu'elle lui murmurait que c'était normal, d'être inquiet. Que tout le monde l'était, que la peur, c'était universel, que celui qui ne ressentait pas la peur était un menteur. Gustave il lui a promis que ce n'était pas un menteur, alors peut-être que toutes ses promesses ne sont pas factices. Elle s'intéresse à tout et rien, Juno. Un jour ça va être les coquillages, le lendemain le dessin, l'autre jour la peinture.... La paume vient soutenir la tempe, comme si ça devenait trop lourd de songer.Elle adore danser aussi. Elle aurait pu être une jolie ballerine, avec des tutus roses et des gros nœuds dans les cheveux... Il glousse fort, l'ours brun. Il serre les paupières et pince les lèvres pour retenir le rire mièvre. Peut-être que ça lui plairait, de savoir comment elle est, la vie là-haut.
Sans avouer que c'est son rêve à lui.
Sans avouer que son âme d'enfant, lorsque Valéryane énonce les amas de mots formant les constellations, revit.

Et sans se prononcer, Gustave acquiesce. Il veut bien que son amie fasse rêver Juno, d'être plus que la fille de l'usine, celle qui répare des toilettes et des éviers.
La bière a le goût de l'amertume oublié, des réveils cassés où il fallait choisir entre déjeuner ou laisser les dernières brioches encore moelleuses pour la petite blonde, allumer le chauffage lorsque les températures étaient abominables. Il fallait choisir, lors des réveils cassés, à qui penser.
Et Gustave n'a jamais pensé à quiconque d'autre que Juno.
Parce que c'est sa raison d'être, qu'il ne se voit pas sans elle. Dommage pour toi ! On aurait pu s'en faire pleins les poches... Mais soit. Je continuerais à me casser les rotules au travail. En ce moment Mortimer m'appelle souvent pour les navettes. Il va bien ? Qu'est-ce qu'il fait de beau ces jours-ci ?

Les amis se comptent sur les doigts d'une main, il ne les oublie pas.
Valéryane Chanteloup App. Sorel Février 2099




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Valeryane Chanteloup
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Valeryane Chanteloup
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Mer 1 Mar - 16:53
valeryane
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juno, juno, juno. il n’a qu’elle à la bouche gustave, et valeryane ne peut que répondre par un sourire, acquiescer à chaque soupir. elle comprend sans comprendre, l’attachement d’un homme pour un enfant, un lien qui les unis plus forts que celui d’un parent. elle imagine un peu, maîtrise la théorie et échoue à la pratique. valeryane ne sera probablement jamais capable de s’enticher comme ça, d’avoir un coup de coeur pour un bambin.

l’important c’est que ce soit joli pour elle, qu’elle s’épanouisse.

elle a beau ne pas comprendre, appréhender la chose dans son ensemble, valeryane a tout de même une réponse, valeryane a tout de même la réponse. il suffit de voir les pulsions de tatiana, les crocs qui font frémir parler par delà ses lèvres alors qu’elle tient sa progéniture entre ses bras, pour comprendre que l’amour qu’on peut porter à son protégé est plus grand, plus fort que tout. comme la mer qui grogne et vocifère et vient s’abattre sur les rochers comme pour repousser la terre. il est naturel de souhaiter le bonheur à ceux qu’on aime.

et gustave,
mon dieu qu’il l’aime.

hm… je ne sais pas trop comment t’aider, gustave. mine à moitié désolée. je suis peut-être mal placée pour dire ça au vu de mon parcours scolaire et de mes études, mais je tend à penser qu’un métier ne fait pas tout dans l’individu. alors même si ça se passe mal, même si elle finit à l’usine… tant qu’elle va bien, tant qu’elle s’amuse, tant qu’il y a des gens qui l’aiment… je suis persuadée qu’elle sera une jeune femme heureuse.

oui oui gustave.
tant que tu seras là, tout ira bien.

courage, en tout cas. n'hésite pas pour l’observatoire.

la main délicate vient s’abattre sur l’épaule en un geste doux, en un sourire d’encouragement, amical et bienveillant.  elle revint vite s'agripper au bout de la bouteille en verre, qu’elle fait tourner machinalement, comme par réflexe. elle est habituée au verre de vin et au coupe de champagne, au crystal si transparent qu’on pourrait dire de l’or liquide; mais une bonne bouteille en verre, soufflée, transformée, au breuvage amer, ça à le goût du réconfort et des choses simples.

ah, la vie là-haut… elle a le visage qui s’illumine soudainement. bonne question, hein ? c’est sur les lèvres et dans la tête de tous les enfants lorsqu’ils viennent en sortie scolaire.

comment c’est, de là-haut ? est-ce que la vue est belle ? est-ce que les satellites disparus ont trouvé une nouvelle terre ? est-ce que les étoiles au coeur glacées attrapent froid en hiver ? où passent vraiment les âmes de ceux qu’on aiment ?

moi, je pense que oui, tu vois !

ou pas. en réalité, elle n’en sait rien. mais elle aime à penser que oui, juste pour avoir une raison de continuer de chercher les aliens, une raison de continuer à rêver. mais il faut être honnête, si on est bien incapable d’aller au délà de la barrière, à quoi bon essayer de passer la stratosphère ?

bien. je préfère ça. elle rit, mauvaise moralisatrice, mais la voix un peu ferme et soulagée. et moi de même. soyons d’honnête citoyen. surtout toi, tu as quelqu’un à protéger. alors ça compte triple. morty ? elle réfléchit. il va bien. l’hiver se termine donc il est content. il continue à s’entêter d’aller chasser par ces temps, et son sang de reptile a du mal à le supporter. il rentre toujours gelé à la maison. tu devrais lui prêter ta fourrure, ça lui serait utile !

elle rit un peu.  les visions de son mari au sang-froid glacé, les prises maigres de l’hiver et la frustration de s’enliser dans la neige.

et puis, ça sera bientôt la saison des barbecues. le prochain, donc, on le fait ici ?

elle arque un sourcil, se demande bien comment gustave va se débrouiller dans son appartement. il y arrive toujours. de quoi annoncer le retour des beaux jours.
on est par terre à rêver, sous les lumières de l'univers.

Valeryane Chanteloup
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Dim 5 Mar - 15:16
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Gustave, il y a longtemps qu'il a troqué les déboires solitaires pour celui d'un père, malgré les aboiements et les désillusions, les reproches et les coups bas. Marius, il y a longtemps qu'il a troqué les déboires parentaux pour celui d'un ivrogne. Peut-être qu'il n'a jamais vraiment été père, qu'il fallait bien que l'un des deux revêtent le parfait accoutrement de l'imposteur.
Entre ses doigts le verre tiède n'a aucun goût si ce n'est l'amertume qui décore comme un vieux souvenir le palais et la gorge. J'aimerais simplement qu'elle s'épanouisse dans quelque chose de moins contraignant que moi. Gustave jette un bref regard à Valéryane. Elle ne doit pas saisir toutes ces commodités, la Chanteloup. Il faut dire qu'un monde entier doit les séparer, peut-être une autre planète, une autre galaxie, ce qu'elle veut.

Pour Juno, Gustave enfoncerait ses phalanges dans le crâne des prédateurs de la fosse, supporterait les outrages et insolences, la douleur un peu plus carnassière que celle déjà entre les tripes.
Pour Juno, Gustave laisserait le monde mourir.
Pour Juno, Gustave laisserait le monde le détester si elle pouvait avoir un peu plus de bonheur.
Sagement, l'ours écoute les paroles prudentes de son amie.
Gustave sait qu'elle a raison, mais Gustave, comme ceux qui revêtent les habits d'un imposteur, finissent par réellement s'inquiéter du sort tragique d'un enfant qui n'a rien de bien concret qu'un toit moisi sur le crâne et quelques économies prêtes à être dérober par un géniteur trop gourmand.
Gustave comprend. Gustave n'approuve cependant pas vraiment, alors il pince les lèvres et détourne le visage pour regarder les images délavées à la télévision. Il a branché ses câbles sur la voisine d'à-côté, elle a accepté généreusement en échange des réparations pour son électroménager. Rien d'impossible aux yeux de Gustave, quelque chose d'usant à ajouter dans ses journées interminables.

Alors même si Valéryane elle pense qu'on peut s'épanouir à l'usine, tant qu'on s'amuse, tant qu'on est heureux, il ne veut pas de ça pour Juno.
Il a des liasses qui dorment sous le vieux matelas de sa jeunesse, entassée par dessus-celui des parents.
Il est bien silencieux, Gustave. Un peu trop, parce qu'il essaie de réfléchir correctement, de s'assurer que les mots qu'il va mâchouiller n'ont rien de trop anxiogène, presque rédempteur. Soigner les maux. La misère est belle que pour ceux qui ne la vivent pas, Val'. C'est une gamine qui aura en permanence son père sur le dos, sa mère qu'elle doit voir une fois dans l'année, quand elle se souvient qu'elle existe. Gustave pivote et joint les mains, concentré dans son récit. Le bonheur c'est pour ceux qui peuvent se le permettre. Si elle reste ici, le moindre de ses rêves va finir par mourir. Quand on a mon âge, on a des attentes différentes de la vie. Je veux pas refaire ma vie ailleurs qu'ici, je compte y mourir, dans cet appartement minable.

Le souffle s'accélère un peu, le cœur rate des battements et l'estomac se retourne sur lui-même. La misère n'a rien de belle, ni de près ni de loin. Il veut plus que ça, pour Juno. Il veut plus que les petites primes de fin du mois, des quelques lens de plus lors des travaux au black. Elle, elle peut encore faire des choses. Même si c'est juste être j'en sais rien, décoratrice d'intérieur. Mais je veux pas, de cette vie là pour elle. J'aspire à mieux. J'attends pas que tu comprennes ou que tu acquiesces avec moi, c'est égoïste de vouloir choisir pour elle ce qui est le mieux. Mais je le ferais quoi qu'il arrive, qu'elle soit d'accord avec moi ou non.  
Gustave a les lèvres tirées, les traits abrasés et il souffle un coup. Il a beaucoup parler, retrouve la profondeur du canapé qu'il a usé au fil des années.
Il n'est pas désolé de ses convictions et de ses choix, si c'est pour Juno, il ira jusqu'au bout, même si elle doit lui en vouloir, il sera là quoiqu'il arrive.
Il ne partira que lorsqu'elle lui demandera, qu'elle en aura assez, qu'elle sera ankylosée des décisions tortionnaires pour son bien-être.

La main tendre de la jeune femme le ramène un peu plus à terre, Gustave. Il s'en veut d'avoir été peut-être trop aigre, trop amer. Alors doucement, il tapote le dos de sa main et termine le fond de sa bouteille. J'espère qu'il y a bien des moutons là-haut qui galopent. On ne les compte pas pour rien pour s'endormir !
Gustave retrouve le sourire, se permet même de rire et d'un coup d'œil amusé, l'ours écoute tout ce que a à dire Valéryane sur son charmant époux. C'est une tête de mule. Il devrait me demander de l'aide, j'ai une sacrée gâchette ! Et dans l'amusement jamais perdu des mômes trop âgés, Gustave s'amuse à mimer un fusil, à tirer sur le vieux portrait de lui-même posé dans l'étagère encombrée. C'est vrai. On va se débrouiller. On pourra se mettre en bas, madame Michelle ne fait que me demander quand est-ce qu'on fait un repas tous ensembles. Ce sera la bonne occasion de faire sortir les vieux fossiles.

Comme une vieille habitude, Gustave vient toujours rendre visite aux occupants. Surtout aux Everest, il troque les pantalons sales du travail pour les jeans sans fioritures de la tranquillité, revêt la casquette du gentil voisin qui vérifie que rien n'aille de travers.
Valéryane Chanteloup App. Sorel Février 2099




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Valeryane Chanteloup
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Mer 8 Mar - 12:20
valeryane
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elle plisse les yeux. elle comprend, valeryane. enfin non, pas tout à fait. elle pense comprendre mais ne le pourra jamais. elle appréhende, elle imagine, elle théorise. mais valeryane, elle ne connaît la misère que de ce qu’elle voit, à travers les vitres et les carreaux d’un appartement animé, aimé, d’un bas quartier. elle ne la vit que par les yeux de gustave, de juno, et puis c’est tout. elle l’imagine pour ceux de brise-coeur, ou à l’observatoire pour quelques visiteurs, et puis c’est tout.

alors valeryane finit par soupirer, finit par abdiquer.

soit. mais comme tu le dis, elle a la vie devant elle. elle a le temps de faire des choses, de belles choses. alors ne t’angoisse pas trop vite, où tu finiras par mourir dans cet "appartement minable" un peu trop vite.

elle lui fait un clin d'œil en reprenant ses mots.

moi je vois surtout une gamine qui a des gens qui l’aiment et qui seront toujours là pour elle. alors, je pense sincèrement, qu’importe le futur, ça ira.

bien sûr que oui. bien sûr que gustave veut le mieux pour elle. bien sûr qu’il ne veut pas que juno se tue à la tâche dans un métier qui lui courbe le dos et lui brise ses rêves. bien sûr que personne ne veut ça.
mais si on oublie ça, si on oublie les trottoirs sales de la capitale, la misère parmi la poussière, les néons qui vascillent et la pluie sur les vitres…  si on se concentre sur l’amour d’un (faux) père, les étreintes prêt du feu, la casserole qui mijote, les films du soir et les sessions coloriages…
valeryane elle en est sûre:
ça ira.

et toi gustave, tu rêves de quoi ? à part de brebis égarées sur la lune.

la réflexion la fait sourire. à choisir, valeryane préférera toujours compter les étoiles. parce que, qu’importe où elle sera, elles seront toujours là.

oui, ça tu peux le dire ! elle rit. mortimer est têtue, elle est la première à le dire et à en rire. mais bon. il est comme ça. elle l’aime comme ça. c’est vrai ? tu m’apprendras ? parce qu’en plus d’être une tête de mule, il n’est pas très pédagogue, tu sais…

elle a les yeux toujours rieurs. les chanteloup et leur passion, valeryane elle essaye, mais c’est compliqué de rentrer dans leur bulle. le golf pour désiré, la chasse pour mortimer. si valeryane commence à se débrouiller avec un club, un fusil, c’est une autre paire de manches.

en plus ça lui fera plaisir si je l’accompagne. mais bon, j’attendrai le printemps. il fait trop froid pour le moment.

elle est plus catégorique que son mari, valeryane. l’hiver, ce n’est pas fait pour la chasse. l’hiver, la nuit tombe tôt, alors il faut regarder les étoiles.

bonne idée. c’était une femme très sympathique, j’en garde un bon souvenir.  on pourra accrocher des guirlandes dans la cour du bas pour illuminer. ça sera joli. je ramènerai mon télescope aussi. comme ça on pourra voir les astres.

parce que finalement, si gustave n'a que juno à la bouche, valeryane, elle, c'est pareil.
à chacun son étoile.
on est par terre à rêver, sous les lumières de l'univers.

Valeryane Chanteloup
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Mer 15 Mar - 20:57
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Gustave entend, Gustave et il joint ses mains par dessus le bide, sourit légèrement. Il a quelques rides enchevêtrées les unes dans les autres, elles s'estompent par-ci et par-là, on voit que la grisaille commence à marquer son territoire sur la chevelure encore chatoyante de l'ours brun. Gustave n'a pas encore toutes les arcanes de la vieillesse, il a peut-être les mains abîmées et les rhumatismes tenaces, on distingue pourtant encore l'œil vif et la chair encore dénuée des imperfections du temps. Gustave laisse les idées pestilentielles s'échapper, pour aujourd'hui, il veut bien faire semblant de laisser un semblant de libre arbitre à Juno, un semblant de raison à Valéryane.
Pour aujourd'hui, Gustave revêt les fracs sans amertume et demain, il jettera l'accoutrement de l'âme charitable pour celle de l'égoïste. Si tu le dis... Je vais au moins faire semblant de te croire, Valé'.

Gustave étouffe le brouhaha à peine audible dans la poitrine, le poing qui enserre les lippes pour que rien ne s'ébroue trop fort, trop vite.
À demi-mesure, Gustave laisse finalement vivre le rire dans la pièce, enfonce l'échine amassée dans le divan et regarde Valéryane.
Il a des rêves abandonnés, Gustave. Pas brisées, non. Oubliées, délaissées, sur le bas-côté. Il a troqué l'indépendance et la réussite pour continuer à faire vivre sa famille, celle qu'il a accepté, celle qu'il avait déjà lorsque son âme a choisi ce corps.
Alors les rêves, comme des arcanes, il ne se souvient plus vraiment. Entre ses babines, les dents claquent comme pour faire revenir les bribes d'un songe éteint. Je crois que j'aurais aimé découvrir la lune. Aller l'explorer, découvrir ce qu'elle renferme.

Parfois, Gustave envie les êtres habitant à l'extérieur de la barrière de corail.
Parfois, Gustave envie les êtres qui peuvent revêtir les métiers comme ils le veulent, alterner entre la lune et les quartiers minables. Mais bon, les rêves doivent rester des rêves. C'est mieux comme ça. Sinon à quoi bon rêver, à quoi bon imaginer. Gustave préfère le voir de cette manière pour ne rien regretter. Parce que les regrets ne ramènent jamais rien de bon. Si tu veux. On demandera à Mortimer de faire la cible... Gustave a le rire lourd et gras, il ne peut s'empêcher de laisser la poitrine sautiller a chaque son déraillant. Je plaisante, évidemment. Mais on pourrait un jour se faire une sortie pour t'apprendre à viser. C'est pas compliqué.

Gustave tapote doucement le genou de la dame à côté de lui, termine sa bière et laisse tonner le bruit du verre sur la table basse.
Valéryane a des idées enchanteresses, ça le fait sourire, d'imaginer les lampions colorés illuminer le vieux quartier abîmé. Parce que plus personne ne s'intéresse à ces vieux habitants si ce n'est eux. C'est une bonne idée, les enfants seront contents. Tu pourras leur apprendre à différencier les étoiles.
Parce qu'il faut apprendre des jolies choses aux enfants. Parce qu'ici, tout n'est pas beau, comme dans le ciel. Alors si Valéryane peut faire découvrir des astres incandescents, il a envie de les entendre crier et hurler, être heureux.

L'ours se relève, attrape les bouteilles vides et dépose ces dernières dans un sac en papier contenant déjà plusieurs verres. Qu'est-ce qui te ferait plaisir, pour ton anniversaire Valéryane ? Le mien arrive bientôt. On pourrait faire un petit quelque chose ici, avec des jolies lumières, des chapeaux pointus et des confettis... Gustave se retourne en souriant, imite sur son crâne le triangle et fait semblant d'éjecter les petits papiers colorés dans les airs. Il ne lui force pas la main, après tout, elle a aussi sa vie, ses choses à faire. Mais Juno, il sait que ça lui ferait plaisir, un peu de monde ici, un joli gâteau et des chansons festives.
Valéryane Chanteloup App. Sorel Février 2099




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Valeryane Chanteloup
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Valeryane Chanteloup
Feat : Val' ☆゚ Moving out I had my doubts but a boy must become a man of the house . TERMINÉ 19f488bd0f82b1fe7b3ec747a20312f6
Âme : raie manta
Age : 34
Métier : gérante de l'observatoire
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Dim 26 Mar - 13:58
valeryane
on va colorier les étoiles
moving out i had my doubts
but a boy must become a man of the house
la voilà, la vraie réponse, la vraie raison. aux questions faciles, anodines, mais lourdes de sens. pourquoi gustave ne décolle pas les gommettes en forme d’étoiles de ses fenêtre, pourquoi les rideaux abordent des motifs stellaires, pourquoi gustave s’efforce à parcourir les pages d’un album qu’il ne comprend pas, en s’extasiant devant les images.

parce que rêver, c’est ce qui différencie le sommeil de la mort.
parce que sans rêves, sans objectif à atteindre, nous ne serions qu’une coquille vide dont l’âme seule ne suffirait pas à insuffler suffisamment de volonté.
il y a ces constellations dans le ciel qu’on observe, on tend la main, on referme le poing.
et certains, quand ils l’ouvrent, n’ont plus rien.

moi aussi, j’aimerai bien pouvoir m'envoler haut, très haut dans le ciel.

passer la troposphère, voler dans la stratosphère, perforer petit à petit les autres couches jusqu’à peut-être, atteindre l'atmosphère, le cœur de l’univers.
mais valeryane n’a pas d’aile. si de ses nageoires, elle peut bondir à la surface, tangente à l’océan, elle ne pourra que descendre dans les profondeurs abyssales, mais jamais flotter jusqu’aux étoiles.
et de toute façon.
il y a la barrière.

je donne une conférence dans deux semaines, fin février, à l’observatoire. viens avec juno si tu veux. c’est ouvert au grand public, ça vous plaira sans doute !

elle insiste sur le vous, désormais. les rêves et la passion qu’elle croyait provenir de la petite lycéenne semble en réalité venir d’un autre foyer.
un peu éteint.
mais valeryane aime raviver les flammes.

mh mh… mon mari est parfois un peu difficile, mais je crois que je ne suis pas une femme assez cruelle pour le lui faire payer d’une flèche ou d’une balle. j’aimerai autant éviter de l’évincer, il est bon cuisiner !

et puis, elle l’aime, valeryane.
de tout son cœur.
même si parfois, ça fait mal.
même si parfois, elle s’oublie.
pour lui.

et bien parfait ! on fixera une date, un soir où il fera beau. ça fera plaisir à tout le monde.

si elle devait être sincère, valeryane s’est accommodée du nom des chanteloup, de la belle maison et de la haie bien taillée. elle s’est habituée aux beaux quartiers de babel, les bâtiments de marbre et les restaurants un peu trop chers.
alors quand elle passe à brise-cœur, même si elle essaye d’arborer le regard le plus neutre, le plus bienveillant, ça lui fait toujours un peu étrange. le cœur qui se serre quand elle passe devant les immeubles délabrés, la fumée des cigarettes sur les terasses qui, bizarrement, n’ont pas la même odeur que celles que mortimer fume le soir, sur la terrasse.

j’aime bien, ces barbecues, tous ensembles… ça me change un peu de ma routine et ça me fait rencontrer de belles personnes.

peut-être que c’est ça qu’elle oublie petit à petit, la grande dame: les liens qu’on créé, qui tissent des fils, comme les branches imaginaires des constellations, mais entre les coeurs, entre les âmes.

ce qui me ferait plaisir…  qu’on fasse notre anniversaire en commun, tiens ! ça sera plus joyeux. ici ça me va. j’espère qu’on mettra un chapeau pointu à mortimer…

elle rit en imaginant son mari tout bougon souffler dans une langue de belle-mère et lancer des confettis au moment où le gâteau arrive.
oh oui, ça serait un bel anniversaire.

et toi, gustave ?

même s’il a abandonné ses rêves, qu’est-ce qu’il veut, qu’est-ce qu’il souhaite, au moment d’éteindre les bougies ?
on est par terre à rêver, sous les lumières de l'univers.

Valeryane Chanteloup
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Dim 9 Avr - 12:51
So wholesome
so golden they won’t disappear
So, despite all your flaws
You’re starting to feel like home i guess I was wrong about
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Gustave froisse les mains, se dérobe de son visage les traits froncés et il sourit.
Gustave n'a jamais eu les ébauches des rêves scintillants et trop pompeux. Gustave il s'est maintenu aux songes modestes, ceux qu'on peut réaliser sans devoir se briser la vie puis le cœur. Il a rayé les dorures sur les contours dégoulinants de gras de ses arcanes, s'est décidé à glisser au fond de sa boîte de Pandore ses désirs tangibles.

Gustave n'a jamais imaginé sur son dos les plumes pures des colombes, celles qu'on dessine à demi-mesure sur les corps divins devant les temples.
Gustave n'a jamais imaginé sur son dos une autre peau que celle de l'ours, fort et solitaire. Il n'a jamais imaginé qu'un jour la tristesse devrait perforer sa poitrine comme des rayons solaires, sans la beauté qu'on incombe à ces couchés de soleil les soirs d'été.
Il a sous la masse osseuse et grivoise les stigmates d'un trop-plein d'instants, de choses qu'il aurait peut-être évacué s'il n'avait jamais eu Juno entre ses mains abîmées.

Gustave hoche alors la tête, l'échine mal cousu contre les vermoulures du divan. On passera si j'ai le temps. Sinon je dirais à Marius d'y aller avec elle, même si elle va me dire qu'elle préfère mourir que d'y aller avec lui.
Le rire mange la voix grave, le poing fermé vient défaire les muscles tendus derrière la nuque et les paupières se ferment quelques secondes.

Gustave n'a jamais saisi cette volonté à s'enticher aussi amèrement de l'autre. Il n'a jamais suffisamment aimer dans sa vie pour un jour dire qu'il a été amoureux.
Pourtant il peut affirmer aimer à en crever.
Pourtant il peut affirmer qu'il n'a jamais autant aimer qu'aujourd'hui.
Pourtant, avec des si et des là, il referait le monde comme Juno en parle. Des étoiles écrasées sur les plateaux herbeux, la chaleur qui s'en émane et les mains par dessus pour mimer les feux de camp.
Des fleurs à s'en esquinter l'odorat, des chemins qui mèneraient partout et nulle part. Là où ils se retrouveraient toujours, d'une manière ou d'une autre.

Alors Gustave arbore toujours le sourire sans répondre. Parce qu'il ne sait quoi dire. Parce qu'il pense trop, tout le temps.
Les phalanges désagrègent le contact entre elles pour venir se déposer sous la poitrine lorsque les bras se croisent. Les petites vieilles sont toujours heureuses de voir des dames toutes jeunes tu sais. Après elles te parlent de leur jeunesse écarlate, comme si elles avaient peur d'oublier.
Le sourire se défait doucement.
Gustave aussi, il a peur d'oublier.

L'anniversaire ensemble, c'est une bonne idée. Celle-ci déblaie les idées vaseuses de l'instant, un bruit sourd se fait entendre lorsqu'il frappe dans ses mains en riant. S'il n'en met pas, il n'aura pas le droit de toucher au barbecue. Je pense qu'il va en porter une dizaine, de chapeaux pointus.
Un clin d'œil et puis un léger silence. Sur ses lèvres asséchées il y passe la langue, semblant réfléchir à ce qu'il lui ferait plaisir.
Ni à Juno, pas plus à ses parents, ni Elise ni Marius.

Une belle maison dans les montagnes. Le visage se détourne brièvement vers Valéryane. Il ne dit rien de plus, il y a des rêves qui ne se réalisent pas. Alors pour en garder un souvenir agréable sans maugréer à jamais, Gustave les tait.
Valéryane Chanteloup App. Sorel Février 2099




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Valeryane Chanteloup
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Valeryane Chanteloup
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Mar 11 Avr - 18:50
valeryane
on va colorier les étoiles
moving out i had my doubts
but a boy must become a man of the house
sourire tendre. elle imagine bien les révoltes de l’adolescence qui semblent tellement moindres pour les adultes mais si importantes pour les enfants. valeryane n’insiste pas, mais elle espère que gustave et juno passeront. ça lui fait toujours plaisir d’accueillir des amis à l’observatoire, de leur montrer un peu son univers et parfois d’allumer des passions.

valeryane rit à la remarque. elle n’imagine pas ce que c’est, la vieillesse. peut-être qu’elle se croit immortelle, intouchable aux rouages du temps. ou peut-être qu’elle s’en fiche, tout simplement, des rides sur le visage, du corps un peu plus faible, de la tête qui se perd petit à petit jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de lumières dans ses yeux cendrés.

peut-être… c’est mélancolique et bien mystérieux, la vieillesse. mais j’aime à croire qu’il nous reste encore le temps d’accomplir de belles choses avant que la nostalgie et l’âge viennent frapper nos corps.

ça à l’air facile entre ses lèvres, dans le reflet de ses yeux. tout à toujours été facile pour elle. valeryane grande rêveuse, un peu moins humaine que les autres et un peu plus stellaire.

tu as peur de vieillir, gustave ?

l’ironie de la question alors qu’ils discutent de leur anniversaire arrivant. trente-trois ans pour l’une et quarante-six pour l’autre. treize ans d’écart que la raie manta ne sent pas, sauf quand gustave subit les problématiques d’un père qui voit son enfant grandir. mais ça, valeryane, elle ne connaîtra jamais.

on en achètera de toutes les couleurs alors, ils sera magnifique avec. tu me diras de quelle couleur tu voudras le tiens, il faudra le soutenir dans cette épreuve.

clin d'œil complice. valeryane en choisira un bleu ou un argenté. elle aime les couleurs simples, celles qui lui rappellent la mer ou l’univers.
mais valeryane détecte le sourire qui se défait et le regard dans le vide. gustave a toujours été comme ça, à ne jamais rien dire, comme un iceberg qui flotte au gré des vagues, comme s’il fallait toujours deviner tous ses regrets.

oh. ça me donne une idée. cela fait longtemps qu’on est pas allé randonner au mont hurleur avec morty. on devrait se faire un week-end à l’hôtel.

la véritable raison c’est le conflit entre les deux jumeaux. mortimer et désiré dont valeryane en a été, un peu de son plein gré, les prémices. mais valeryane, elle sent que petit à petit, les rouages tournent et les choses s’arrangent. en tout cas, elle porte en elle cet espoir. parce qu’il n’y a pas que les corps et les rides sur le visage que le temps attaque, il y a aussi la rancœur et les conflits insensés.

bon, c’était chouette de te voir, gus’, mais je vais devoir rentrer pour ne pas manquer la navette. ça m’embêterai de laisser morty tout seul pour le repas de ce soir.

elle se redresse et s’étire de tout son long. ça lui a fait plaisir de passer un peu de temps avec gustave en cette fin de journée. mais valeryane est une femme occupée.

on se revoit donc pour nos anniversaires et le barbecue du siècle. elle sourit, le regard pétille. merci pour l’invitation. embrasse juno de ma part. oh, et redit moi pour la conférence

elle n’oublie pas valeryane, et elle insiste doucement parce que quand elle veut quelque chose, elle est déterminée à l’obtenir. la dame remet son manteau et son écharpe de velours. la raie est frileuse et février n’est pas le mois le plus clément sur les températures. elle embrasse gustave, la main qui presse doucement son bras en une légère étreinte amicale. il est temps de rentrer, mais elle a déjà hâte de le revoir.
on est par terre à rêver, sous les lumières de l'univers.


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