So, despite all your flaws You’re starting to feel like home i guess I was wrong about Life only seems down for the day i know this feeling will fade away might be broke, but I’ll be okay Little things give me a reason to stay i’ve made too many memories here
Gustave froisse les mains, se dérobe de son visage les traits froncés et il sourit.
Gustave la vieillesse il l'a vu happer ses parents d'une manière tendre et violente. Gustave a aperçu derrière les masques sans faille de ses parents qu'il y a eu de la tristesse de se voir mourir, de ne pas pouvoir être là lorsque leur petite fille aurait ses premiers diplômes, ses premiers émois et ses premiers chagrins. Gustave a pourtant su qu'ils étaient heureux de partir les premiers, parce qu'ils n'auraient pas supporter le contraire. Et s'il n'avait jamais saisi les réflexions intempestives de maman sur le jour où ils ne seront plus là, aujourd'hui il comprend. Valeryane heurte les regrets de Gustave, ceux qu'il a emmitouflé au fond de sa vieille carcasse, là où il a enfoncé les défuntes arcanes, se jurant de ne jamais plus mouiller son visage des perles de la tristesse. C'est vrai. C'est joli, de vieillir. Ça veut dire qu'on a survécu.Gustave lance un sourire léger à son amie, les doigts qui se relâchent doucement et l'échine grinçante se décale du divan.
La question surprend Gustave, il hausse alors les sourcils, les ridules qui s'étirent sur le front et les tempes. Non, pas du tout. Vieillir veut dire que je verrais Juno grandir. Le regard qu'il suggère à Valeryane veut tout dire, derrière les paupières qui se plissent et les lippes retroussées, le rire se dégage de sa gorge. Gustave n'a peur de rien si ce n'est que Juno s'en aille avant lui. Gustave, il ne se verrait plus vieillir après ça, coincé dans un monde qui ne veut plus rien dire. Comme à son habitude, comme Valeryane est habituée, Gustave serre les lèvres et retient les mots tandis que des siennes, les mots affluent et s'accrochent sur sa carcasse. Pourquoi pas. Je verrais avec la crapule et Marius, ça lui fera du bien à lui aussi, de se bouger un peu. Un clin d'œil et Gustave suit la relève de la jeune femme, prête à partir avant que les navettes ne lui fassent faux bond.
C'est ok d'ailleurs pour les chapeaux de toutes les couleurs, ça lui éclaircira le teint. Et pas de problème, je t'enverrais un message. Doucement, Gustave étreint d'un seul bras la petite raie qu'il laisse finalement échapper et lui, retourne se vautrer dans le canapé en soufflant grassement, le regard qui s'étend sur les vieilles photos de famille.