Métier : Ouvrière à l'usine de traitement des eaux + combattante de la fosse
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Date d'inscription : 11/03/2022
Mer 22 Fév - 14:00
on crache tous comme des dragons
Jean + Maxine 16.01.2099
Le poing libre sur la hanche, il ne l'aura pas celui là, Jean ; peu importe toute sa grande autorité apparemment comme du sang frais sous la lune. Maxine, elle ne lui donnera rien, pas même le plaisir de la voir tomber, s'écorcher, recommencer. Maxine, elle gardera tout jusqu'à la dernière goutte et tant pis si elle s'y noie (dans la colère, dans la vengeance ou dans tout ce qui franchira ses lèvres craquelées sous la peur d'échouer).
La pie les os trop fins entre la poigne fossa, les menottes d'acier qui meurtrissent à n'en plus finir. Un pédoncule qui ploie un peu, l'écorce bientôt comme une armure elle l'espère ; bientôt quand elle aura appris à faire pousser des griffes et se baffrera de cicatrices en biais sur les pommettes tracées. Mais Jean, ah ça ne le fait pas tellement rire, les yeux roulent et Maxine craint le pire. Les félins comme les chiens, on ne sait jamais quand ils bondiront et Jean, c'est un peu des deux, un mélange étrange qu'elle ne saurait expliquer. Mais c'est pour mieux râler, expliquer le pourquoi du comment. Oh comme les beaux miliciens ont toujours raison. Maxine, elle leur ferait cracher des sermons.
"Qui a dit qu'on devait respecter les règles Jean ? Toi, ton chef, le Gouverneur ? Ou bien juste les humains qui nous ont balancé là en nous disant "ne sortez pas" ?" C'est vrai ça, qui est le premier à avoir ordonné. Elle se vexe un peu, finir comme elle, c'est pas si mal. Elle est forte, indépendante, rêveuse, vengeresse. Qui ne rêverait pas d'être comme elle ? "Ya quoi de mal à être comme moi ?!" Les lippes crispées de frustration. "C'est toujours mieux que d'être comme toi et d'obéir en agitant la queue. Et si moi pour survivre et aimer ma vie j'devais enfreindre les règles ? Alors quoi je dois juste piailler et sautiller de branche en branche parce que je suis une pie et rien qu'une pie ? Et toi t'es là tu montres tes jolis muscles... On peut devenir n'importe qui (n'importe quoi) si on s'en donne les moyens, essaye pas de me rabaisser avec ta moral à deux balles." Voilà, ça l'a énervé alors même qu'elle sait parfaitement qu'il y a un fond de vérité, dans les paroles de l'autre.
De mauvaise grâce, elle tend son poignet pour voir la menotte tomber. Fronce le nez. "Ouai, tu vas m'acheter à manger pour te faire pardonner." D'avoir été méchant, d'avoir voulu la coffrer ; d'ordonner ou d'exister tout simplement. C'est vrai, la milice leur fait passer un sale quart d'heure en ce moment, à sa Maison. Maxine elle, elle n'y est pour rien. Grincheuse, elle finit par attraper la manche du milicien, le tirer derrière elle entre la foule jusqu'au portemonnaie qu'elle a vu tomber, le ramasser et le lui lancer. Elle a un peu capituler. "J'te signale que si un train me fonçait dessus, moi j'ai des ailes pour m'envoler." Quelle idée que de penser pouvoir l'arrêter. Jean, il réfléchit étrangement.
Jean il roule des yeux mais il bafouille aussi un peu. Parce que lui même sait que c'est pas aussi simple, que comme tu le dis, ce ne sont que des mots descendus de plus haut, pourquoi on devrait les respecter ? pourquoi obéir sans réfléchir ? Jean ne sait pas, ce qu'il sait, c'est que rien ne va quand l'ordre des choses en place se fissure et se casse.
C'est ce que tu veux Maxine ? renverser le monde ? le reconstruire à ta manière ? Qui dit que ça serait mieux ? toi ? ça reviens pas au même un peu ? Tout le monde aimerait faire le monde à sa sauce, mais si on t'écoutais Maxine et que le monde serait sans foi ni lois, qu'adviendrait-il des petites proies comme toi ? C'est ces même lois qui te protège, te permette de ne pas mourir écraser par des prédateurs adverse, de ne pas avoir à te cacher sans cesse, alors oui il faut quand même se faire petit, quand on ne pèse pas son pesant d'or en kilos, quand on a pas de griffes ni de crocs, mais c'est déjà mieux que la sauvagerie totale non ?
Enfin il pourrait en dire et en dire Jean, est-ce que tu voudrais bien l'écouter, il faut croire que tout ce qu'il dit, est une excuse pour te rebeller alors oui, il roule des yeux, et aussi parce que ce n'est pas un grand orateur, il bafouille un "t'es chiante quand tu t'y mets" alors que tu le tires par la manche à ta suite. Allons récupérer le porte-monnaie, oui, qu'on en finisse avec ses sottises. T'as très bien compris ce que je voulais dire.
Qu'il renchérit alors qu'il se penche et s'accroupit pour ramasser l'objet de sa convoitise. Il l'ouvre sans te regarder et fouille un peu, heureusement il y a une pièce d'identité dessus avec adresse, bien, ça sera facile de retrouver son propriétaire. Il le referme et le glisse dans la poche intérieur de sa veste.
Bon.
Jean tape sur ses cuisses puis se redresse, il met les mains sur les hanches en te jugeant du regard, c'est lui où tu as encore maigris ? Hmm...un truc gras et nourrissant...
Ya Pierro qui fait des portions de choucroute à emporter pas mal dans le coin, y a même une version avec des saucisse végétales, allez viens, tu prendras en grande quantité comme ça même si tu fini pas tout tu pourras en ramener chez toi pour ce soir.
C'est à son tour de t'attraper par la main, pour ne pas te perdre, il pourrait s'en foutre que tu changes d'idée et parte de l'autre côté mais il se fait du soucis pour toi. Il se demande c'est quand la dernière fois que tu as été rassasiée, ça le stress. Peut-être que c'est un relent de son enfance, où il a apprit très tôt à aider sa mère en cuisine pour nourrir toute la marmaille de la famille trop occupée (car plus grands) pour aider. C'est que parfois fallait leur courir après pour les faire bouffer. Au moins ça lui a fait prendre de bonnes habitudes et ses camarades par la suite à l'académie l'invitait toujours pour les soirées (pour faire le cuistot), ce qui lui a permit de s'intégrer assez vite dans sa promo, lui qui en y arrivant était pourtant timide et peu bavard.
