i should be feeling more
draped over your bones

Ça tourne dans la tête comme les mélodies absurdes des comptines pour enfants. Ça file la gerbe dès qu'il essaie d'avaler quoique ce soit, de se relever pour débarrasser les pensées auparavant claires des idées meurtrières qui salissent le cœur.
Hector il s'est vu levé l'épée de Damoclès dans le ciel et l'abattre sur Achille Désiré, qu'il lâche enfin les mots voulus, ceux qu'il n'arrive pas à prononcer parce que c'est trop faible, parce qu'Hector est un lâche et que Désiré n'est peut-être pas tant un menteur que ça.

Dans la pénombre et le silence abrasif, celui que le garçon n'arrive plus à supporter. Le silence agrémenté des respirations brutales du peintre lui manquent, les après-midis à se morfondre et à corriger les écrits bancals. Hector ne peut que parcourir les vieilles pages raturées de son écriture, celles encore intactes de ses propres fabulations.
Hector qui s'en veut d'avoir jeté sur lui la malédiction des poètes maudits.
Ça toque et l'odeur des livres et du cosmos font froncer les naseaux, ça empeste et Hector reste sur le flanc, tire et arrache dramatiquement les vieux dessins d'enfance qui couvrent le mur devant lui.

i think I'm made of stone
i should be feeling more

Hector à le souffle gras, le souffle lent, répond à peine, les murmures coupés des aigreurs. Merci.
Il n'a pas envie de se retourner et de découvrir les traits qui chantent Chanteloup dans tous les sens. Ça file déjà la gerbe et Hector retient alors les écumes qui remontent le long de la gorge et pourtant, il se redresse, toujours dos à elle et les paumes qui s'enfoncent dans le matelas pour se soutenir. lâche
Non. Et toi ? le minois rond du garçon se retourne, là où les fils maintiennent la balafre. Les blessures de guerre, Hector les connaît mais des pareilles, il aurait préféré s'en passer.
Son reflet dans le miroir lui rappelle Désiré, ça fait mal, ça laisse la mer chavirer dans les mirettes noires. Ça fait regretter les retrouvailles, ça n'apporte pas la joie escompter ni même les mirages qu'on s'en imaginait.
Doucement et en râlant de douleur, Hector a l'estomac noué et la tête toujours fiévreuse, il glisse jusqu'au bord du lit, là où Valeryane est assise. Là où la seule silhouette Chanteloup ne lui a jamais filé les effrois.
Les sourcils se froncent un instant, les lèvres se pincent et la mâchoire s'avance pour retenir les injures de tout briser. Pourtant Hector est en colère, il a la poitrine irrégulière, les phalanges qui démangent et sans pouvoir se retenir il pivote, fixe Valeryane. Si c'est pour défendre cet enfoiré, tu peux partir tout de suite. J'ai pas besoin de toi pour me dire encore que j'suis un putain de lâche et de bon à rien.

love
it's just face painting

Les reins décrochent de la parure galactique du lit, là où les planètes s'alignent aux galaxies et les doigts viennent s'enticher des beignets qu'il engouffre, égoïstement, sans se demander si il faudrait peut-être en laisser aux autres.
Hector qui n'a jamais fui devant les plus forts, Désiré le lui assure pourtant que ce n'est qu'un lâche et qu'il ferait mieux de se casser. J'ai jamais rencontré un enfoiré pareil. Le rire nerveux qui s'échappe du gosier, il repose le beignet et s'adosse à la commode, les yeux qui tanguent sur le sol, la sensation des voyages en mer. C'est pas contre toi, Valeryane. Mais je regrette d'avoir rencontré les Chanteloup.
Hector relève finalement les yeux sur la femme devant lui. Le chagrin qui dévore l'âme.

i should be feeling more
draped over your bones

Valeryane se perd dans les voluptés de mots ennuyeux, ceux qu'on prononce aux enfants lorsqu'on ne sait plus quoi dire, pas quoi faire. Et ça ne plaît pas vraiment à Hector, ça ne lui plaît pas alors de là où il se tient, de là où il est, il ignore et jette une brève œillade vers le lit, là où repose le seul bouquin qu'il lit en retenant le sel de ronger les joues.
C'est pestilentiel, l'odeur des regrets et des remords, ça accroche à la peau comme les gifles des camarades, comme les reproches de Désiré.
Valeryane ne mérite rien des reproches et des crachats, elle ne mérite rien du contact Chanteloup. Pourtant, elle en fait partie et sur sa gueule on y voit les constellations.
Ça le rendrait malade Hector, de trop longtemps regarder cette dernière, alors les yeux se baissent lorsqu'elle vient à lui et que les bras s'enroulent pour le soutenir, loin de lui les caresses et les tendresses.
Pourtant il crève d'envie de sentir le souffle chaud sur le crâne, les baisers et les phalanges qui étranglent le dos, que ça fasse mal pour faire du bien. Que ça calme la mer violente dans la poitrine, celle dont les vagues tonnent et grognent, qu'il a l'impression de se noyer dans son propre corps, Hector.

i think I'm made of stone
i should be feeling more

Auprès de Valeryane, Hector tourne la tête un instant pour attraper le livre derrière lui, celui où sont gravés les arceaux d'étoiles, les astres comme des divinités et les poèmes comme des odes.
Doucement, les pages se délient et l'écriture du garçon mêlée à celle de l'ami se mélangent, s'enlacent pour ne plus jamais se délier.
Ça ne se contrôle plus les émotions un peu vives dans le ventre, ça remonte comme les souvenirs terribles. Les épaules tressautent, le poitrail s'affaisse vers l'avant et les paumes qui retenaient le bouquin le relâche, les mains qui cachent le visage des larmes chaudes chagrinées. Non, j'aurais préféré qu-e ce soit lui. À la place il m'a tout arraché d'un coup, lorsque je suis allée voir Astréos à la Fosse.
Hector halète, Hector grimace et enserre la mâchoire pour empêcher la tristesse de s'évader de sa prison d'acier. Il est mort. Astréos est mort.

love
it's just face painting

Ça fait encore plus mal de le dire à haute voix, encore plus mal que de l'entendre dire des autres. Parce qu'Hector réalise vraiment qu'il n'a pas de retour en arrière, qu'il n'y a rien à faire que de se souvenir des fragments colorés, ceux des peintures mièvres et des mots qu'il écrivait jusqu'à s'endormir.
Il se penche afin de récupérer l'artefact qu'il ne veut plus jamais perdre, dernière relique sacrée à ses yeux, celle qui remémore encore la voix fraîche dans la tête. Je suis tombé au milieu parce que-des connards m'ont bousculé. Hector doit reprendre le souffle, les phalanges qui tremblent lorsqu'il tourne les pages. Et..Hm. Y a eu ce type, qui voulait me-tu vois. M'ouvrir en deux, je suppose. Pour le spectacle.
La nervosité apporte les rires, ceux qui ne sont pas sincères, ceux qui comblent la défaillance sous l'amas de chair et d'os. Puis y a eu.. Désiré. Il avait un masque de merde sur la gueule. Et-enfin. C'est un père de merde. Personne ne m'a réconforté, depuis. Encore moins ce... Mfh..

feeling is not a system
nervous and cold in your home

Parce que finalement, peut-être que si Désiré l'avait aussi perdu, il n'aurait pas pleuré. Il n'aurait pas osé et ça le fout en rogne Hector. Les larmes coulent seules sans qu'il ne puisse les contrôler alors il a cessé de les essuyé. Elles stagnent du menton jusque dans le cou. Comme si j'avais pas le droit d'être endeuillé. Parce qu'à part moi, qui va aller le pleurer, Astréos ? Hector se décide finalement à soulever le menton vers Valeryane, l'air esseulé, celui d'un enfant.
Le livre retrouve la place sous l'oreiller et la tempe d'Hector rejoint l'épaule presque maternelle, s'y accroche et glisse la main jusque celle de Valeryane, s'accroche. Je suis content que tu sois venue, Vale'.

Oh love all you need to love before it goes
When your face becomes a stranger's I don't know

Les bras tendres s'enroulent avec l'ardeur maternelle, rapprochent les silhouettes et Hector dont le poitrail s'affaisse à plusieurs reprises, ne retrouve pas le chemin des sentinelles, là où les paumes entourent les joues avec paisibilité et où les cœurs ne s'apprêtent plus à exploser en des fragments de chagrin.
Hector serre les paupières et la mâchoire, régule les perles azurées sur le coin des yeux -essaie du moins, parce qu'elles ne cessent de rouler sur les joues creuses et abîmées.
Hector, s'il avait cru un peu plus aux étoiles comme Astréos, il aurait imploré les divinités bien loin d'Haklyone de lui venir en aide, de remettre sur son chemin les prouesses stellaires du poète maudit.
Pourtant, les étoiles omniscientes n'ont rien fait, elles ont abandonné Astréos sur le bas-côté tandis que lui, continuait à les prier comme les fidèles vénèrent Haklyone.
Alors il en veut à tout le cosmique, des galaxies jusqu'aux arceaux des planètes, qu'ils aillent tous se faire foutre.
Valeryane réconforte gentiment, avec des mots qu'il aurait aimé entendre de Désiré, les caresses mièvres de sa part. Pourtant il n'y a eu que les brimades et les colères, les hurlements puis le silence.

You will never remember who I was to you
Carried in the womb

Le silence insupportable couplé aux battements intempestifs dans le thorax, là où le rubis grenat doit taper plus fort pour suivre la cadence insatiable de la tristesse.
L'ambiance est lourde et la douceur s'évapore doucement, Hector peut sentir les odeurs âcres qui s'échappent de Valeryane, l'angoisse qui macère dans l'estomac. Alors lentement Hector redresse la colonne, glisse le revers de la main sous le nez puis les joues, se débarrasse de l'humidité qui dérange. Un peu curieux soudainement, le garçon fronce légèrement les sourcils, pince les lèvres et se décide enfin à l'ouvrir. J-je sais pas trop. Il portait juste un masque et.. Il.. A tué le type qui, voulait ma peau.
Lorsque les cauchemars reviennent dans la tête, Hector tourne la tête un instant, enserre plus fort la main sous la sienne.
La nuit les mauvais rêves tonnent comme le tonnerre, ils grondent et ravagent, cognent jusqu'à que les prunelles océan s'ouvrent en grands, la sueur qui colle à la nuque jusqu'aux reins. Je sais pas, ce qu'il faisait là-bas. On dirait qu'il y travaillait je crois ?

I'm called mother
They're called home

Hector n'est pas certain de ce qu'il avance. Peut-être même que le cadavre dans lequel les pieds trempés ce jour-là n'était pas réel, une pure imagination du cerveau pour palier au choc de l'esclandre, de la chute du divin.
Valeryane bien plus maman que Désiré, n'a rien connu des enfants qu'on enserre et qu'on aime et pourtant, elle s'en sort bien mieux que lui et ça l'agace.
Ça tord les boyaux dans tous les sens, ça enrage Icare depuis le soleil, aimerait lui demander d'attraper le soleil pour l'écraser ici-bas, qu'ils crèvent tous comme lui est en train de mourir. Pas... Besoin d'une sépulture. Il y a un arbre où on pourra apporter des fleurs.. Si tu veux bien.

The strangest chemical reaction
Inside of her brain, no she's not the same

Timide et incertain, la fureur qui pourtant anime l'âme se tait lorsqu'il s'adresse à Valeryane. Parce qu'elle n'est coupable de rien, qu'il vaudrait mieux accuser Désiré et Mortimer, que les mots rances qu'ils ont autrefois écorché ont aujourd'hui un tout nouveau sens.
La langue glisse contre les dents et le garçon se tourne complètement cette fois-ci, observe Valeryane.
Le chagrin toujours là, la tristesse elle, se calme un peu. Maintenant que la voix peut enfin reprendre correctement sans tirailler dans les aiguës,  sans se tordre de douleur. Pourquoi tu demandes ça ? Parce que c'est un.. Meurtrier ?
Hector ravale la salive, n'assume pas les mots sévères et pourtant véritables, lui qui aurait imaginé les pires tares pour Désiré mais certainement pas celle-ci, ni même celle d'être un lâche, de ne pas avoir essayé d'aider Astréos.
Et quand il y pense un peu plus, la fureur reprend de l'aplomb, avale les émois chagrinés pour ne leur laisser aucune chance, qu'il ne s'y rabaissera plus Hector.

Oh love all you need to love before it goes
When your face becomes a stranger's I don't know

Le réconfort, ça va et ça vient, ça ne s'embrasse pas comme on embrasse les fronts des touts petits, on l'accepte ou non et Hector, il l'a longtemps refusé.
Hector, il a gâché les bougies d'anniversaires et les vœux à souhaiter de découvrir les parents, la mère qui travaille peut-être dans un salon de coiffure, le paternel qui se comprime les bronches à éviter d'inhaler les gaz toxiques des entreprises peu recommandables.
Hector, il a amenuisé les rêves et les promesses, il voudrait pouvoir claquer des doigts pour revenir en arrière, déjà connaître tout de sa vie future pour ne jamais reproduire les mêmes erreurs. Doucement il souffle et il arrange le tee-shirt qui dégringole de l'épaule, parce qu'il est beaucoup trop large pour sa carrure mais que l'odeur d'Aria le rassure, entre le parfum boisé de l'hêtre et le caramel du pop-corn du samedi soir. C'est bien plus réconfortant que les câlins de Valeryane, mais elle n'y peut rien. Elle peut toujours essayer, faire de son mieux et pour Hector, c'est amplement suffisant.

You will never remember who I was to you
Carried in the womb

La grande dame des Chanteloup n'a pas l'air d'aller bien elle non plus, Hector il sent les angoisses comme les peurs perfides de la fosse, les mêmes qui minaudaient contre son corps.
Le menton se tend légèrement et il abaisse le regard, essaie de se rappeler les constellations qu'Astréos a hurlé des centaines de fois lors des promenades nocturnes dans le manoir Chanteloup. Hector ravale la salive et murmure les amas d'étoiles, Andromède et Persée, Orion et.. Merde.
Il ne se rappelle plus très bien et il dépose les paumes contre la joue tuméfiée et écorchée, grimace un peu et sourit à peine. Je crois pas en ces affabulations... Pourtant, Hector le fera. Il joindra les phalanges, ploiera le dos et suppliera Haklyone de lui répondre, pourquoi l'avoir emporté lui.

I'm called mother
They're called home

Valeryane ne sait pas. Valeryane dont le visage rongé par l'angoisse fait saillir les traits sur le visage d'Hector, ça se roule dans des grimaces tordues de ne pas comprendre où elle veut en venir, pourquoi elle a tant besoin de savoir. Alors doucement, les doigts se détachent des jambes et Hector se lève pour marcher un peu dans la pièce, la chaleur qui embrase toujours le corps et les pensées, celles qui hurlent sans murmurer les aigreurs et les râles de Désiré. Je suis désolé, Valeryane. J'en sais pas plus que ça. Il doit certainement diriger les combats ou quelque du genre. Il a hurlé et la foule s'est envolé, il a tué ce type d'un coup de mâchoire... Dans la gor-ge.
Les nausées arrivent et la boule ronde dans la gorge glisse du haut vers le bas, laisse les glaires tomber au fond de l'estomac et les vomissements finiront par arriver tôt ou tard. C'était.. Dégueulasse. C'est pas la première fois, j'en suis sûr. Il était super bizarre. J-je sais qu'il était inquiet qu'il m'arrive quelque chose mais.. Je suis aussi sûr qu'il ne voulait pas que je le vois là-bas.

The strangest chemical reaction
Inside of her brain, no she's not the same

Doucement il arrange les cheveux qui tombent sur le front pour revenir les plaquer sur le côté comme il en a tant l'habitude, se sent un peu misérable d'être dans un état pareil. Les cheveux gras et la peau cramoisie des ferveurs, l'estomac en vrac et les tissus trop amples pour la carcasse osseuse du garçon. Hector n'a jamais été vraiment doué pour réconforter, il a déjà vu ses mères pleurer les parents disparus et les sœurs s'en aller, pourtant, ça ne l'a jamais vraiment affecté, parce que ce n'est pas vraiment sa famille à lui, qu'il ne les considère pas comme telle, pas comme il pouvait le faire avec Astréos, comme il commençait avec Désiré. Qu'est-ce que Mortimer à avoir là-dedans, au fait ? Je veux savoir moi aussi, Valeryane.
Hector a le ton sec et le regard droit, les expressions sèches et les mains qui s'enfoncent au fond des poches. Il se tient raide, Hector, l'empathie déjà écroulée et la colère de vouloir tout savoir, maintenant.

i should be feeling more
draped over your bones

Le divin, c'est pour ceux qui n'ont plus le courage de ne croire qu'en eux-mêmes, de s'en remettre à l'instinct et au courage.
Le divin, c'est pour ceux qui ne veulent pas d'une vie toute tracée, qui veulent pouvoir découvrir le destin caché entre les lignes des étoiles, là où se forment les constellations comme les parures des lits, là où les âmes-sœurs et les flammes se lient.
Les doigts se tordent et le regard coche contre la lampe à lave sur la commode en face de lui, celle qui éclaire les murs des myriades de points lumineux et cosmiques. Parfois, Hector aurait aimé lui aussi, s'en remettre au divin.
Là, tout de suite, il aurait aimé s'en remettre à Haklyone pour qu'elle avale la peine et qu'elle l'étouffe, qu'elle torde le cou au malheur pour qu'il s'échappe loin d'ici.
Mais les prières n'y changeront rien, Haklyone n'empotera pas la douleur au plus loin, par delà les terres sacrées que parcourent Valeryane et les autres et pendant quelques secondes, il songe Hector, comment les Hommes font le deuil des êtres aimés. Pleurent-ils par dessus les tombeaux ou s'en remettent-ils eux aussi, au divin ? Quelque chose de similaire à Haklyone par chez eux, quelque chose dont les ailes des chérubins se seraient greffées au dos jusqu'aux prunelles arrachées pour être certain de pouvoir percevoir les chagrins partout autour du monde et peut-être même de l'univers.

i think I'm made of stone
i should be feeling more

Valeryane toujours aussi angoissée, la culpabilité rogne avidement les parois du poitrail, ronge jusqu'à pouvoir atteindre les filaments vermeilles qui entourent le cœur. Hector déglutit et fronce les sourcils, se met alors à réfléchir tout en faisant les cents pas à travers la pièce.
Mortimer a toujours été étrange, aux yeux du gamin. Désiré peut-être moins, parce qu'il se voilait certainement la face. Mais en mettant de façon correcte les pièces du puzzle, ça sonne un peu moins fou, les lignes furieuses de Valeryane. Qu'est-ce que tu veux dire... ? Quelque chose de plus grave qu'avoir tué un type de sang-froid ? Et d'être littéralement un organisateur de spectacle pour des décérébrés ? Vraiment ?
Hector a le ton légèrement caustique, les rides par dessus les sourcils tirés et les paupières qui se serrent lorsqu'il pense un peu plus à cette maudite histoire.

Les regrets qui n'ont jamais percuté quoique ce soit dans la vie d'Hector, tout à coup, ça jure les affronts, n'aurait peut-être pas du déballer toutes ces conneries.
Pourtant, il faut bien y faire face et les poings remontent sur le bassin, les phalanges enserrent les os et le regard s'appuie contre elle. Il a toujours été bizarre, Morty'. Le fait qu'il m'ait littéralement attiré dans l'arrière d'une boutique pour me parler de Désiré alors que je ne savais même pas qui vous étiez, évidemment que ton mari est super étrange Vale'.

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it's just face painting

La colère macère et s'exhale, elle est abrasive et Hector doit souffler longuement pour éviter d'être trop mauvais avec une femme qui apprend les choses sur le tas, celle d'avoir un mari peut-être impliqué dans des choses terrifiantes.
Doucement il revient s'assoir, passe une main dans le dos de cette dernière et essaie de se remémorer la conversation entre Mortimer et lui, la toute première, le point de départ. Il m'avait posé des questions aussi. J'ai trouvé ça super bizarre. Mais il n'a jamais été violent ou quoi que ce soit, enfin... J'veux dire, il est super bizarre c'est sûr mais je sais pas... J'ai moins confiance en Désiré qu'en Mortimer, franchement.
Désiré a tout brisé d'un revers de main, il a esquinté les points cruciaux de la confiance et il n'a pas envie de s'imaginer Mortimer être de la même trempe que ce dernier. Pour Valeryane, il ne le souhaiterait pas.