valeryane est aux anges. valeryane, cette jeune femme qui a toujours eu l’air dans sa bulle, qui a toujours semblé si loin de tout. valeryane n’ayant d’yeux que pour le ciel, pour les équations obscures griffonée sur un tableau noir. valeryane loin du commun des mortels, loin d’une petite vie tranquille au quotidien bien ranger. et voilà que valeryane kham avait pris le nom chanteloup il y a de ça un mois. valeryane, qui, finalement, avait céder à la vie ordinaire. valeryane qui avait céder à l’amour, céder au mariage. valeryane qui était désormais madame chanteloup.
le regard complice de tatiana. tu vois, lila. tu vois que toi aussi, finalement, tu fondes une famille. que tu as trouvé un prince charmant et que tu vis le plus beau des mariages. elle avait rit, valeryane. et rouler des yeux. parce que ça n’avait plus d’importance, ces querelles d’adolescentes aux rêves différents. parce lenu (tatiana), c’était sa demoiselle d’honneur, et que lila (valeryane) avait été la sienne.
alors valeryane chanteloup, sur un nuage depuis un mois. un peu avant même, car sur ses 29 ans d’existence, cela en faisait deux que la vie était si dense. la fin de la thèse, les post-doctorats, le poste de directrice de l’observatoire tombé comme un miracle pour quelqu’un d’aussi jeune qu’elle, la préparation du mariage depuis des mois… et finalement, la voilà. valeryane. valeryane chanteloup.
“salut astéria ! comment tu vas ?”
elle se lève tandis que la prêtresse arrive à sa table, pour lui faire la bise, le ton terriblement enjoué. valeryane joviale et joyeuse. valeryane qui dévore la vie comme un trou noir. c’est étrange de la voir comme ça, elle d’habitude si calme. valeryane dont la douceur latente et la sérénité en est presque effrayante.
“merci encore pour le mariage. tu as été vraiment incroyable. j’avais peur de te déranger pour quelque chose d’aussi égoïste, d’autant que… je ne suis pas une fervente croyante et tu le sais.” pour ne pas dire qu’elle ne l’est pas du tout. “mais vraiment, tu danses divinement bien. les invités te regardaient plus que nous !”
nous, c’est mortimer et elle. alors elle rit valeryane, d’un rire clair au timbre fort. valeryane heureuse, rayonnante. resplendissante. valeryane comme un soleil prêt à tout incendier.
“qu’est-ce que tu veux commander ? je te conseil leur thé des étoiles. il est vraiment délicieux. il me semble que c’est un thé vert avec des notes de marons glacés et de tonka.”
elle rabat la carte du salon de thé où elle a invité son amie, puis lui glisse un clin d’oeil à la mention. parce que c’est bien ça qui les a lié, au tout début de leur amitié.
@nébuleuse
Valeryane Chanteloup
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Mar 20 Sep - 5:59
m i r o b o l a n t« We always thought we’d look back on our tears and laugh, but we never knew we’d look back on our laughter and cry. » — UnknownAstéria, perdue dans les rues de Babel, chevelure rousse et éclatante faisant tache dans cet océan pourtant tout aussi coloré. Soleil vêtu de ses vêtements civils, hors de ses fonctions habituelles car invitée quelque part – à la rencontre d’une amie de longue date, qu’elle n’a pas revue depuis quelques semaines ; depuis ce fameux mariage durant lequel on lui a demandé de danser.
Prêtresse aujourd’hui rien de plus qu’une simple femme, s’est perdue dans les rues bondées. Vaguement familières, et pourtant elle ne reconnaît pas pour autant les enseignes colorées pendant des fixtures vissées dans les murs de briques et de béton. Les façades miroitantes de certains bâtiments ne reflètent qu’une réalité qu’elle a connue il y a de cela plusieurs années – une réalité qu’elle préférait oublier, car la volatile avait une nette préférence pour les hauteurs naturelles des montagnes à celles, artificielles, des bâtiments tous construits des mains d’animas. Et puis, comment aimer une ville dans laquelle on se perd si facilement ? Décidémment, c’était à rien y comprendre.
Soleil fort de son naturel charismatique et extroverti, la voilà qui demande des directions vers le salon de thé auquel l’avait référée son amie. Quelques animas s’arrêtent lorsqu’elle les interpelle, offrent soit des excuses, soit des indications qui ne lui semblent pas tout à fait nettes, soit des informations qu’elle juge sont trop vagues. Heureusement, l’intuition est forte avec elle et, au bout de quelques conversations pas plus fructueuses que ça, Cygne finit par déduire d’elle-même le chemin à prendre à partir des indications qu’ont répété quelques-uns des piétons qui passaient par là. Et la voilà qui prend la route le plus naturellement du monde, un grand sourire étirant les lippes rosées.
Sous cet extérieur aux airs chaleureux, cependant, oiseau immaculé s’inquiète, se fait du mauvais sang. Voilà un mois, maintenant, qu’elle n’a pas revu son amie. La jolie raie manta, celle qu’elle affectionne particulièrement, celle qu’elle considère presque comme une sœur – elle s’était considérablement éloignée d’elle depuis quelques temps. Comment allait-elle réagir ? Pourquoi attendre si longtemps avant de lui demander de la rejoindre enfin ?
Mais Astéria comprend.
Elle comprend qu'après un mariage débute une nouvelle étape, un nouveau chapitre plein de rebondissements, d'imprévus.
Elle n’en veut pas à son amie. Elle s’inquiète juste, car Valeryane est certainement la seule personne qu’elle peut actuellement considérer comme l’une de ses proches. Malgré tous les visages qu’elle croise régulièrement au temple, malgré toutes ces pauvres âmes qu’elle aurait pu considérer comme des amis puisqu’ils viennent si souvent lui rendre visite.
Et voilà que c’est pour son amitié avec la jolie jeune femme aux cheveux sombres et aux mirettes grisâtres qu’elle s’inquiète le plus.
« Oh, voilà la Madame Chanteloup ! » qu’elle se plaît à répondre, lorsque cette dernière l’interpelle alors qu’elle passe enfin le pas du salon où elles avaient prévu se rejoindre, et s’approche de la table où elle était déjà assise.
Astéria, aux grands sourires solaires, qui n’hésite pas une seule seconde à lui rendre la bise, les mains posées légèrement sur les bras alors que les visages se frôlent l’espace de quelques secondes. Contact rompu, voilà qu’elle s’installe, prend place devant la nouvelle mariée en ne laissant rien paraître du petit doute qui s’installe dans son esprit.
« Je vais très bien ! Et toi ? Tu m’as l’air étrangement enthousiaste, aujourd’hui, » qu’elle répond, sourcil haussé et lèvres tirées en un sourire vaguement amusé.
Prêtresse écoute, de cette ouïe qu’ont l’habitude de vanter ceux qui l’apprécient en tant que confidante, sourit de cet air tout aimable qu’elle prend lorsqu’on tente de lui faire un compliment. Sourire grand, celui qui fait plisser les yeux et accentue les fossettes, celui qui précède le rire doux et léger de la rouquine, qui lève les mains comme pour se protéger de la pluie de beaux commentaires que fait déferler son amie.
« Vraiment, c’était un plaisir. Je suis heureuse que ça vous ait plu, à toi et Mortimer. »
Mari qu’elle ne connaît pas tant que ça, d’ailleurs – plus de nom et de ce que Vale’ lui en a dit, que parce qu’elle l’a vraiment côtoyé.
Astéria observe, sourit face à la jeune femme, qui elle rit et semble heureuse, rayonne, brille sans retenue. Rares ont été ces moments où elle a pu voir Valeryane ainsi – vivre dans le moment sans se priver, se permettre de dévoiler ce bonheur qu’elle semble ressentir sans le cacher aux yeux des autres. Et autant notre Soleil est heureux de voir la belle raie manta sourire et rire ainsi, autant la situation lui paraît étrange.
Mais elle laisse couler, comme l’eau sur les plumes immaculées du Cygne.
S’il y avait quelque chose… Elle lui dirait, non ?
« Je suivrai ton conseil, Vale’. De toute façon, tu ne m’as jamais conseillé un truc que je n’ai pas tout de suite aimé, » qu’elle dit entre deux rires, se permettant de lui rendre le clin d’œil qu’elle lui a offert, du même coup.
Joueuse, c’est l’air qu’elle se donne.
La vérité est qu’elle est curieuse.
Alors, une fois le serveur passé, voilà que Prêtresse ne peut s’empêcher de fixer sa bonne amie d’un air bien intéressé.
« Alors, ta nouvelle vie, ça se passe comment ? On se sent comment maintenant qu’on fait partie de la famille Chanteloup, hm ? »
Yeux bleus brillants, lèvres tirées en un grand sourire, les coudes posés sur la table et la tête posée au creux des paumes. Astéria fixe Valeryane de cet air à la fois heureux et enfantin dont elle seule a le secret, comme pour inciter la jeune femme à lui dévoiler le tout dans les moindres détails.
Parce qu’elle veut savoir, parce qu’elle s’intéresse au genre de vie que mène désormais celle qu’elle considère comme sa grande sœur.
Parce qu’elle se demande ce que ça peut bien être, une vie de couple – une vie de famille.
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Valeryane Chanteloup
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Ven 23 Sep - 13:07
mirobolant (27 octobre 2095 x salon de thé)
et elle sourit, valeryane, en entendant son nouveau nom. elle ne se sent même pas ridicule devant cette béatitude qu’on ne lui connaît pas. se contente d’apprécier la douceur de ce son à ses oreilles. chanteloup. valeryane chanteloup. c’est beau, c’est doux, c’est chantant. c’est mortimer. c’est l’amour qu’elle lui porte. c’est l’amour qu’il lui porte. c’est les milliers d’étoiles dans le ciel qu’ils regardent ensemble. c’est les rires aux creux du lit en rentrant chez eux. c’est les sourires et les regards qu’ils s’échangent, comme s’ils étaient seuls face au monde. comme si rien d’autre n’avait d’importance.
“hahaha, oui, peut-être…” elle a le sourire en coin. “il fait beau malgré l'automne, sans faire trop chaud ni trop froid, et les feuilles des arbres se teintent de rouge... c’est joli. je suppose qu’il ne m’en faut pas plus ?”
la vraie raison, elle est ailleurs. et valeryane comme asteria le savent très bien. mais valeryane, elle a toujours eu ce don d’être un peu mystérieuse. de dire des demi-vérités comme si tout était une énigme. avouer à demi-mot ce qu’elle ressent vraiment, les yeux brillants comme les astres nocturnes. alors elle préfère rester évasive, regarder la rue et ses passants. elle n’a pas menti, elle aime vraiment l’automne. c’est probablement la saison aux plus jolies couleurs.
“non, vraiment. c'était très impressionnant, astéria.” le prénom de la prêtresse prononcer en entier pour ajouter de l’intensité. comme si les paroles de valeryane étaient sans appel. “on se connaît depuis plus de trois ans, il me semble, et j’ai la chance de pouvoir observer ton évolution. tu es de plus en plus douée.”
elle l’était déjà avant, la petite prêtresse. mais plus les années passaient, plus les gestes se répétaient, et plus ils étaient maîtrisés. élégants et précis, comme si la danse elle-même s’était réincarnée dans celle de la prêtresse.
“moi, je serai bien incapable de faire tout ça.”
elle n’a surtout jamais essayé, valeryane. mais la grace d’une grande dame, elle la possède aussi. mais valeryane, elle préfère laisser l’art aux autres. astéria, et ceux qu’elle recontrera dans le futur, micheletto et solal. valeryane, elle préfère graviter tout autour de ces artistes assez fort pour faire vibrer l’âme. valeryane, elle préfère les observer comme elle observe ses étoiles.
“bien, bien…” alors elle apostrophe le serveur, et d’une voix douce mais forte, clame. “deux thés des étoiles, s’il vous plaît. avec un plat de biscuit sec pour accompagner.” car prendre le thé, c’est tout un art. son regard revient sur astéria. “oh, tu me surestimes.”
le sourire est malicieux également. valeryane, elle n’est pas si sûre de ça, qu’elle sache aussi bien conseiller astéria. et de toute manière, elle ne s’est jamais posé la question. valeryane, elle se contente juste de faire, sans jamais se soucier vraiment des conséquences. parce que c’est ça, la liberté.
mais la prêtresse vient à la charge, le regard curieux et le ton qui en dit long. elle dévisage astéria, puis se met à sourire d’un air mystérieux. elle croise ses bras sur la table, et plisse les yeux. elle n’a pas l’habitude qu’on dirige ainsi ses conversations, valeryane. d’habitude, c’est elle qui pose les questions. c’est elle qui observe, c’est elle qui écoute. mais pourquoi ne pas changer aujourd’hui ? pourquoi ne pas essayer ? ça peut être amusant.
“hm… à ton avis ?” mais on ne se défait pas comme ça de ses vieilles habitudes. “est-ce que j’ai l’air d’avoir changé depuis que je porte le nom chanteloup ? ou suis-je toujours la même ?”
elle sourit, espiègle, avant de se redresser. les plaisanteries ont assez duré, et il faut tout de même qu’elle lui réponde décemment.
“honnêtement, je ne sais pas. tu sais, je n’ai jamais vraiment voulu me marier, ou même être en couple. je suppose que ça m’est tombé dessus comme ça. ça m’est apparu comme une évidence, alors je l’ai fait. c’est tout.” comme quand elle résoud ses équations nébuleuses sur le tableau noir de son bureau. “mais j’en suis vraiment très contente. c’était une belle cérémonie. il y avait tout ceux à qui je tiens et tout le monde a eu l’air de passer un beau moment.” elle rit. “sur le quotidien, ça ne change pas grand chose dans les faits, mais… étrangement, je me sens quand même sur un nuage. peut-être que c’est ça, le bonheur ?”