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| | Ven 27 Mai - 0:26
It's just a sunny Probably not the good day | To say what's in my heart |
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| Dyomyre, quand elle décide de mettre les pieds à Lunapolis, essaie de venir les jours où elle peut aller au marché, parce que s'il y a un bien un lieu sur cette île qui lui va au moins aussi bien autant que les vignes du Domaine Palatine, c'est bien les marches, les longues allées de portants et de tables remplies de babioles que Dyomyre fouille toute la matinée durant. Alors forcément, lorsqu'elle avait évoqué à Alexis l'idée qu'elles puissent se voir toutes les deux, aller manger une glace, boire un café ou peu importe, elle avait proposé le Marché, ça lui semblait un bon début, un décor plutôt joli, avec le soleil qui n'est pas encore vraiment bien haut dans le ciel, les couleurs chatoyantes des vêtements et des bijoux qui sautent aux yeux et les vagues de gens dans tous les sens.
Il avait fallu à Dyomyre un peu de temps avant de remettre sur le visage d'Alexis tout ce dont elle se souvenait. Elle n'avait pas vraiment fait le lien tout de suite, lorsque Jules et Esmée l'avait présenté, et ce n'est que plus tard, chez elle, qu'elle y a repensé et qu'elle a pu remettre les pièces du puzzle ensemble. Et parmi ces pièces avec lesquelles la blonde avait joué toute la soirée, il y avait ce souvenir un peu amer qu'avait laissé la relation de Jules avec la jeune fille - amer parce que, si Dyomyre avait bien conscience de ses propres défauts, elle avait toujours horreur de les voir face à elle de manière tout à fait concrète, de se rendre compte de la manière dont ils peuvent impacter ceux autour d'elle, alors même qu'elle n'avait jamais vraiment parlé à Alexis, à l'époque, et ne l'avait même pas réellement vu. Amer, parce qu'il y avait quelque chose qui l'avait toujours dérangé, et mettre le doigt dessus n'avait jamais été aisé, et elle n'avait jamais réussi à le faire d'ailleurs.
Elle mettait simplement ça sur le dos d'une possessivité qui n'avait pas lieu d'être, jalousie mal placée, petit suricate sur la pointe de ses pattes qui surveille son territoire. Ça expliquait suffisamment de choses, à ses yeux.
La jeune fille était déjà passé dans un café avant de rejoindre le lieu de rendez-vous. Elle avait voulu attendre, en premier lieu, mais elle n'avait fait que gigoter, arracher ses ongles et mordre ses lèvres, alors elle avait préféré aller chercher deux cafés avant ; quelque chose de bien fort pour elle, quelque chose d'un peu moins corsé pour être certaine qu'Alexis puisse le boire, elle qui ne connaissait pas vraiment ses goûts en matière de café. Au loin, elle repère la petite brune qu'elle attendait jusqu'alors, lève les deux gobelets dans ses mains, les lèvres pincées dans un sourire d'excuse.
— J'ai vraiment voulu t'attendre, mais j'ai pas pu, je crevais de soif... Mais c'est encore chaud, fais gaffe, j'ai la langue en feu, ça m'apprendra à attendre... Dyomyre fais les gros yeux avant de rire, lui tend son gobelet et pianote sur le sien. J'espère que c'est pas trop tôt, je trouvais qu'on pourrait passer un bon moment au Marché... Promis, la prochaine fois, tu choisis l'heure et le lieu. —
La vigneronne laisse les gloussements s'échapper de sa gorge et porte son café à ses lèvres pour en boire un peu. Si Dyomyre devinait bien qu'elles parleraient sans doute des aigreurs qui ont pu habiter le passé, elle préférait pour l'instant ne pas leur donner de crédit et les laisser dans un coin de sa tête, pouvoir profiter un peu avant de devoir dire que ouais, j'ai été vachement égoïste, quand même, c'est un peu de ma faute, c'est carrément de ma faute, c'est vraiment de la merde, d'avoir seize ans, on peut être que débile, hein ?
— En tout cas, j'ai mon aprèm de libre, donc on pourra traîner un peu si t'es pas trop occupée de ton côté non plus ? Tu fais des études, je crois ? —
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| | ft. Alexis - Marché aux Fous - 26 mai | 「R」 | | | | |
Alexis RossMaison du Souffle et des Cendres | Feat : Âme : hérisson
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| Dim 29 Mai - 13:39 people always look better in the sun (samedi 19 avril 2098 x parc des cerisiers)
si un jour on lui avait annoncé qu’elle se mettrait à fréquenter dyomyre de beaujardin, la petite alexis n’y aurait pas cru du tout. non pas que rien ne liait les deux demoiselles, bien au contraire, elles étaient même faites pour s’entendre. l’improbabilité venait d’encore plus loin. d’un ancien temps plein de rebondissements, de joie et de larmes. l’époque tumultueuse de l’adolescence. parce que dyomyre de beaujardin, ce n’est personne d’autre que la meilleure amie de jules-augustin palatine dont ce dernier est terriblement amoureux. et que ce même jules-augustin palatine, c’est surtout le premier copain et ex d’alexis.
alors à leur première rencontre, malgré toutes ses années, parce que l’histoire d’amour juvénile d’alexis et jules n'avait duré que quelques mois, alexis était nerveuse. nerveuse de découvrir enfin cette fille dont elle avait entendu le nom mille fois sans parvenir à mettre un visage ni même une personnalité dessus. dyomyre, c’était seulement celle qui avait le droit d’être dans la vie de jules, à l’époque, et pas elle. pas alexis. sinon, pourquoi serait-il parti ?
mais une fois dyomyre rencontré, alexis avait bien dû se rendre à l’évidence: cette fille avait quelque chose en plus. une intensité de la même trempe d’esmée, mais avec une pointe de mystère. si jules est la lune, esmée le soleil, alors dyomyre a en son sein un bout d’étoile. et alexis, elle, ce n’est rien de plus qu’une pauvre terrienne. alors elle l’avait regardé, de temps en temps, sa longue chevelure dorée. elle avait écouté le son de sa voix rire et s'emmêler avec celles de jules et d’esmée. et alexis, elle avait compris. compris pourquoi jules l’avait choisit. à coté de dyomyre, alexis semblait bien ridicule.
alors la proposition de la blonde était tombée comme une bénédiction et avait tourmenté quelques heures le coeur de la pauvre hérissonne. se voir ? toutes les deux ? juste toutes les deux ? alexis en valait-elle vraiment la peine ? est-ce qu’elle pouvait jouer d’égale à égale avec dyomyre de beaujardin ? elle n’en savait rien. probablement que non. mais pourtant, au fond de son cœur en guimauve, elle était contente. contente d’avoir l’occasion de fréquenter dyomyre. curieuse de la connaître, curieuse de la découvrir. mais sacrément intimidée.
“hey !” mouvement de bras quand elle l’a reconnaît dans la foule du marché. elle se hisse à sa hauteur, sourit doucement. “salut dyomyre, désolée du retard ! tu ne m’as pas trop attendu j’espère ?”
alexis n’est pas en retard, mais c’est plus fort qu’elle. les excuses en premier et le pardon après. elle découvre, étonnée, le mug de café qui arrive tout droit dans ses mains. cette petite intention lui réchauffe le coeur et lui empourpre les joues. décidément…
“oh ! merci beaucoup c’est adorable. t’aurai pas dû ! merci, vraiment !! je t’offrirai un petit truc à grignoter si tu veux…”
quand ce n’est pas des excuses dont elle se part, c’est des remerciements. comme trop gênée pour s’imposer, comme s’il fallait se pavaner, se prosterner, avant de pouvoir parler. mais alexis, ça la touche énormément, au fond. elle ne sait juste pas trop comment réagir à ces petites intentions. elle se sent un peu spéciale d’un coup, et elle n’est pas sûre d’en avoir le droit. pourtant, elle rougit un peu quand dyomyre sous-entend qu’il y aura une prochaine fois.
“je n’ai rien de prévu pour cet aprem, alors avec plaisir.” sourire doux, l’idée de passer l’après-midi avec elle lui plaît. “et oui, je fais des études ! je suis en train de terminer ma 4ème année de droit…encore un peu plus d'un an et c'est fini.” elle passe alors ses doigts entre ses mèches, comme un peu timide. c’est qu’elle ne sait pas beaucoup parler d’elle, alexis. encore moins sur ses études. ça a tellement été propice à la critique qu’elle n’ose pas toujours le crier sur tous les toits. “et toi ? tu travailles au domaine si j’ai bien suivi ? tu veux faire quoi plus tard ?”
elle voudrait lui demander milles autres choses: c’est quoi ton rêve ? est-ce que t’as un but ? qu’est-ce que tu aimes ? c’est quoi ta couleur préféré ? pourquoi l'œnologie ? qu’est-ce qui te fait vibrer ? mais dans la tempête des bonnes manières, il n’y a que des questions banales qui sortent.
“tu… euh… tu veux qu’on se balade un peu ?” elle désigne le marché d’un signe de tête. proposition un peu maladroite, parce qu’elle est un peu timide alexis. “merci encore pour le café.”
elle prend son courage à deux mains et plonge ses yeux noisettes dans les prunelles de dyomyre. elle est belle, la grande blonde. vraiment belle. alors elle lui sourit. pour lui dire merci. @nébuleuse | Alexis Ross | | | |
| | Dim 10 Juil - 0:27
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| Dyomyre laisse de côté l'âpreté et la gêne du moment ; Dyomyre préfère penser à Alexis comme à Alexis, celle qu'on lui a présenté, celle avec qui elle a souri, loin de la jalousie qu'elle avait pu ressentir et loin de ce qu'elle avait pu penser et dire à l'époque. C'est un peu dur, et les sourires de la blonde ne sont pas encore vraiment très certains, mais elle s'y efforce suffisamment pour que la pression se lâche, que les épaules tombent et que les casseroles qu'elle transporte lourdement s'échappent à leur tour - et à en voir le sourire de la brune, la main qui s'agite comme on le ferait à une vieille copine, Alexis ne doit pas être amère, et ça la rassure.
— Non, pas du tout, j'écoutais les deux grand-mères là-bas... Du menton, elle désigne les stands en pouffant un peu. Peut-être que si elle appréciait autant le marché, c'était pour les commérages que le vent portait, et pas vraiment pour les babioles qu'elle y trouvait. Elles en ont, des trucs à dire, tu verras quand on passera. Tout à l'heure elles parlaient d'un ex-mari... J'aurais du enregistré, c'est meilleur qu'un film. —
Le sourire s'amuse encore un peu des mamies, tandis qu'elle se demande si elles ont conscience de parler aussi fort, et elle s'écarte un peu du poteau contre lequel elle s'était appuyée. Les doigts tâtent le gobelet, la tête se secoue vivement de droite à gauche et la langue se tire dans une grimace.
— Oh mais non, c'est qu'un café... Bon après si t'insistes... Les lèvres s'amusent de nouveau, le nez se lève vers le ciel pour mimer de réfléchir. Si t'insistes, y a un mec qui fait des glaces ici.. Bon, faut fermer un peu les yeux sur certains trucs, son stand fait peur, je vais pas te le cacher, t'as pas envie qu'il te fasse à manger. Mais si tu mets ça de côté, ses glaces sont terribles. Dans le bon sens du terme. —
Dyomyre dandine un peu les épaules, les sourcils qui se lèvent pour appuyer ses propos. Elle sort rarement en tête-à-tête, en dehors de Jules. Il lui arrive assez rarement de passer une après-midi avec une tête qui ne soit pas celle de Palatine. Pourtant elle se sent bien, parce qu'Alexis est une chouette fille, et qu'elle aurait aimé pouvoir le voir plutôt - elles auraient peut-être amies, peut-être qu'elles se connaîtraient depuis le collège, peut-être qu'elle auraient été au marché tous les samedi matin... Ce serait chouette, qu'elles y aillent tous les samedis matin.
Le café brûle un peu entre les doigts, alors Dyomyre sort un paquet de mouchoirs, en glisse un dans les doigts d'Alexis, et un entre les siens, pour éviter que le gobelet ne rougisse plus les peaux. Elle sourit un peu, s'étonne, parce que ça lui paraît étonnant, le droit.
— Ah ouais ? C'est pour faire quoi, après ? Dyomyre l'analyse un instant, comme pour deviner, mais rien ne lui vient vraiment en tête. Les yeux s'arrondissent, elle rit un peu et elle hausse les épaules. Juge ? Ça doit être kiffant... C'est aussi dur qu'on le prétend ou c'est ok ? Dyomyre balade les yeux un moment sur les étalages qui défilent, les vêtements accrochés et les bijoux qu'on expose. Ça lui fait tout drôle de s'imaginer Alexis, qui lui paraît si petite, trôner si haut, dans la salle d'audience. Oui c'est ça... Je finis mon diplôme d'oenologue, là, c'est mon dernier stage, j'aurai fini cet été et je travaillerai encore au Domaine... Si tu veux je pourrai te faire goûter une bouteille ?? J'en ai pas ramené une là, mais je t'assure qu'elles valent le coup... On en ouvrira une, cet été, quand t'auras fini les cours et moi mon stage ? —
Dyomyre réfléchit un peu avant d'acquiescer, persuadée par sa propre idée. Elle imagine déjà une petite soirée tranquille, le soulagement de l'année qui s'achève, et ça la fait sourire d'avance. Le regard suit le menton d'Alexis, et les pieds se mettent en marche vers l'allée colorée. Presque immédiatement, Dyomyre désigne son stand préféré, celui des bijoux artisanaux d'une vieille dame qui conseille une jeune fille plus loin, et elle se penche pour chuchoter.
— Bon, c'est un peu particulier, mais c'est vraiment super joli ce qu'elle fait... Ma mémé avait un stand avec elle.. Tu veux regarder ? Dyomyre se redresse un peu, pose les yeux sur le café, et la main s'agite avec un sourire. Tu l'aimes bien, du coup ? Parce que j'ai vraiment pris un peu au hasard... Faudrait que tu me dises, ce que t'aimes bien, ce sera plus simple la prochaine fois. |
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| Mar 12 Juil - 20:08 people always look better in the sun (samedi 19 avril 2098 x parc des cerisiers)
dyomyre, dyomyre. comment elle fait, dyomyre ? pour avoir le sourire au coin des lèvres ? pour avoir la posture si haute et rassurante ? pour avoir les mots doux et confortables ? pour être si tendre, si chaleureuse, si réconfortante. alexis qui se sent béni. alexis qui pourrait acquiescer, rire, sourire, à la moindre de ses phrases. même les plus nulles, les plus absurdes ou les plus ridicules. car tout à l’air si doré de la bouche de dyomyre.
“hahaha, j’imagine bien ! on ne dirait pas comme ça, mais les gens tout autour de nous ont parfois ces conversations parfois…”
alexis qui rêvasse quand elle marche. alexis la tête baissée, à regarder ses pieds. les lignes du bitume à ne pas dépasser. alexis qui écoute, un peu contre son gré. ces petits bouts de conversation qui arrivent de temps en temps jusqu’à ses oreilles. quelques mots qui y passent, sans toujours de contexte. alexis qui sourit, se surprend de trouver ça touchant, parfois, ces petits bout de vie dont elle ne sait rien.
“oh. et bien… allons-y pour les glaces alors !” elle rougit un peu alexis. impressionnée devant l’aisance de dyomyre. elle lui donne une impression de liberté. celle de pouvoir tout faire, tout dire et tout demander. “et… et si vraiment on trouve quelque chose d’horrible dans sa boutique… avec ma licence en droit, on peut le faire tomber !”
regard en coin, sourire timide aux lèvres. alexis tente l’humour. se risque à faire une blague. rassemble un peu de courage pour aligner des mots. c’est pas si simple, les traits d’humour. c’est se jeter dans l'inconnue, prendre le risque de rater, affronter le ridicule. c’est un lâcher prise pas toujours acquis, surtout quand on a peur de sonner faux. mais alexis est contente. contente que dyomyre lui propose une glace. parce que ça donne un prétexte, une excuse pour faire quelque chose. pour passer un peu plus de temps avec elle. alexis qui rougit, encore, quand le mouchoir vient se glisser entre ses doigts maladroits. le cœur qui fond, tout à coup, devant l’attention de dyomyre. si prévenante, si douce. dyomyre qui donne l’impression de veiller avec grâce, sans obstacle. comme un soleil qui brille tout là haut.
“m-merci…” murmure alexis. “oh, le droit ! je voudrais être avocate.” sourire sur ses lèvres en pensant à son rêve. alexis tout d’un coup plus à l’aise. “je ne sais pas encore si je veux être procureur ou avocat de la défense… avant, je penchais plutôt vers la défense mais j’ai un peu changé d’avis récemment…”
elain elain elain. regrets remords colère. défendre les opprimées c’est une chose. défendre des criminels en est une autre. et alexis n’est plus si sûre que le bien se trouve toujours de ce côté là des barreaux.
“oh, c’est un peu dur oui. mais… comme tout à partir d’un certain temps, tu vois ? que ce soit en médecine, en droit, en science, en lettre ou en langue… je pense vraiment qu’au bout d’un moment quand tu te spécialise dans un sujet, oui, ça devient “dur”. surtout pour les non initiés. mais quand ça te plaît et que tu es dedans… je trouve que ça va !”
il faut travailler, oui. il faut aimer ça, oui. mais alexis est studieuse, alexis est rigoureuse. et le plus important: alexis est passionnée. ça se sent quand elle en parle. la voix d’abord timide, fébrile; la voilà qui prend de la place. qui s’ouvre petit à petit. les mots d’abord si rares, qui défilent maintenant dans un torrent. le droit le droit le droit. elle pourrait en parler milles ans.
“oh mais super ! félicitation pour ton diplôme !! ça ressemble à quoi des études d’oenologue ? je ne connais pas du tout ? et ça va te permettre de faire quoi ? être indépendante, faire tes propres bouteilles ?” pluie de questions. le ton qui s’affole devant l’intérêt nouveau. “oh… vraiment ? je pourrai ? ça serait vraiment avec plaisir…”
yeux qui se baissent. est-ce qu’elle le mérite ? mais la proposition est si douce, si chaude qu’alexis a envie d’y croire. les deux filles marchent un peu, au travers du marché. la discussion se poursuit, organique et légère. et alexis ne se rend pas trop compte de ce qu’elle vit. alexis flotte un peu. c’est de la légèreté qu’elle éprouve. et cela faisait bien longtemps. alors bien sûr il y a caspian. alors bien sûr, il y a esmée. il y a même jules maintenant. mais dyomyre, c’est le passé. dyomyre, c’est les non-dits. dyomyre, c’est la peur enfouie. d’être moins bien, d’être plus laide, qu’il la quitte pour elle. et il est partie, le petit palatine. envolé. quittant alexis pour dyomyre (n’est-ce pas ?)
alors pourquoi ? pourquoi c’est tout chaud dans son coeur ? pourquoi est-ce qu’elle se sent aussi à l’aise ? acceptée ? respectée ? c’est changeant, c’est nouveau. alexis si timide, alexis si gauche. alexis toute bizarre face à dyomyre aux bras ouverts. alexis les émotions en vrac. mais alexis sans peur. est-ce qu’il suffisait d’avoir quelqu’un, quelqu’un comme ça ? à l’écoute, agréable, tolérante. quelqu’un qui ne force pas, jamais. quelqu’un comme le vent, qui se laisse porter. quelqu’un qui respecte qui elle est.
“c’est vrai, tu as raison… c’est vraiment super joli.” alexis devant le stand les yeux brillants. dyomyre ne doit avoir peur de rien, alexis s’émerveille de tout. et surtout, des choses simples. les gros diamants polis ne valent rien face aux coquillages ramassés sur la plage. et ça vaut la même chose pour les bijoux artisanaux du marché aux fous. “j’aime bien ce petit bracelet.”
elle désigne du museau un petit bracelet en cuir tressé d’un joli violet. il y a toute une déclinaison de couleur, là, sur le petit stand, posé sur le tissu. alexis réfléchit, regarde dyomyre. curieuse dyomyre. dyomyre dont elle ne connaît rien si ce n’est le futur vin. alors alexis hésite un peu, marque une pause, scrute dyomyre et ses boucles d’or, et finit par se lancer.
“eh… c’est quoi ta couleur préférée, dyomyre ?”
les joues roses encore, par l’émotion des petites attentions. dyomyre qu’elle ne connaît même pas tant que ça, juste un nom sans visage, qui a déjà tout les gestes et attentions d’une amie proche. elle ne connait pas ça, alexis. la bienveillance et la bonté gratuite.
“le café est parfait !!! vraiment. j’aime bien aussi avec de la crème, mais celui-ci me convient tout à fait !!”
alors elle s’empresse de se justifier, de minimiser, de réconforter. c’est parfait, parfait. ne t’embête pas, dyomyre. ne t’en fais pas. pas pour moi, je ne le mérite pas. pensées qui tambourinent son crâne. qui la mettent à mal. ces mêmes mots qui la rendent fragile, et qui, face à la bienveillance, lui font plier les genoux.
@nébuleuse | Alexis Ross | | | |
| | Jeu 4 Aoû - 5:51
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| | Les yeux de Dyomyre s'agrandissent, ronds comme des soucoupes, comme pour appuyer un peu plus les propos d'Alexis. Dans des élans de curiosité sans doute un peu malsaine, mais vraiment pas malveillante, elle peut le jurer, retirer ses mains de son dos pour montrer qu'elle ne croise pas l'index et le majeur ensemble, elle se plaît à écouter les conversations de ceux qui vont et viennent, les mots qu'on chuchote à un ami, la colère qu'on crache sur un ancien amant et la tristesse qu'on étale sur l'épaule d'une maman parce qu'il n'y a qu'elles qui savent vraiment réconforter. Elle en a entendu, des choses drôles, des choses honteuses, des mots qu'elle a trouvé attendrissants et d'autres qu'elle a trouvé révoltants, et si elle devait en faire l'inventaire auprès d'Alexis, elles y passeraient sans doute l'après-midi.
— Oh tu m'étonnes... Tu sais quoi ? Dyomyre soulève son bras pour fouiller aisément dans son tote bag, dégager les babioles, à la recherche d'un des carnets qu'elle trimballe toujours elle. Les sourcils se froncent, les dents mordent la langue, elle jure un peu, mais le carnet est bien là, perdu entre toutes les idioties qu'elle jette dans son sac avant de partir. Ah voilà ! Regarde, on va faire un truc. Faut qu'on note les trucs bizarres qu'on entend, tu vois, les histoires de fou que les gens racontent dans la rue. On fera un débrief de temps en temps. Bon, ça fait un peu commère... Dyomyre réfléchit un instant avant d'hausser les épaules. Ça fait carrément commère, mais c'est pas méchant... En plus on peut entendre des trucs vachement mimi des fois. —
Du dos de son carnet, la blonde frappe dans sa main, les lèvres pincées dans un sourire, les sourcils qui s'élèvent innocemment en l'attente d'une réponse, comme si elles avaient quinze ans ; c'est peut-être quelque chose qu'elles auraient fait, si elles en avaient eu la chance, si elles avaient pu se serrer la main et se sourire, passer outre les querelles d'adolescents et les jalousies mal placées. Elles se seraient peut-être assises dans un café, auraient échangé leurs carnets, rit de ce que l'anecdote farfelue de la voisine ou de l'histoire rocambolesque que répète, comme un mantra bien rôdé, l'ivrogne qui traîne toujours en bas du même immeuble.
Elle fait un peu super-héroïne, Alexis ; c'est un peu le rêve des gamines, Alexis ; Alexis, c'est un peu celle que les petites filles aspirent à être, une justicière à sa manière, celle qui fait tomber les marchands de glace dont l'hygiène est carrément illégale, dans le sens littéral du terme, la défenseuse de la veuve et de l'orphelin, sans aucun doute, celle qui s'en sort mieux que les preux chevaliers des contes qu'on fait dévorer aux petites filles. Alexis, dans sa robe d'avocate, elle en vaut peut-être dix, des chevaliers. Jalousie mal placée. Qu'est-ce qu'elle aurait aimé, Dyomyre, être une super-héroïne. Bien heureusement, Dyomyre n'a plus quinze ans, Dyomyre n'a plus les humeurs de ceux en proie à des changements d'identité trop hasardeux, trop précoces, trop fragiles. Qu'est-ce qu'elle aurait aimé, Dyomyre, être une super-héroïne ; mais aujourd'hui, elle sait simplement apprécier le fait qu'elle peut les regarder briller et brandir leurs épées, les chevalières. Alors elle rit franchement, regarde vers le pauvre glacier qui ne se rend pas compte que deux inspectrices se dirigent vers lui, et baisse un peu la voix. Comme si elle avait quelque chose à cacher, des choses qu'elle voudrait garder dans leur bulle. Si elle aime écouter les conversations des autres, nulle doute que les autres aiment écouter les siennes.
— C'est un truc de ouf, quand même, je sais pas si tu te rends bien compte mais... Dyomyre râle un peu, corrige ses mots, les yeux qui se lèvent vers le ciel. Carrément que tu t'en rends compte, mais t'es compris. C'est un truc de ouf le pouvoir que t'as. J'ai jamais pensé à faire du droit, mais maintenant que j'y pense... —
Dyomyre joue avec les boucles blondes qui tombent sur les épaules et se balancent au rythme de la marche ; est-ce qu'elle aurait eu les épaules, elle, pour un truc pareil ?
— Genre.. Justicière des temps modernes, tu vois ? Ultra stylé... La tête se penche d'un côté puis de l'autre tandis qu'elle écoute les hésitations d'Alexis. Elle chuchote, répète les mots qu'elle entend, l'index qui vient gratter le menton, et tend le bras pour bousculer légèrement la jeune fille à ses côtés, comme elle le ferait à une vieille copine. Dans tous les cas, j'espère que tu leurs montreras bien, dans la salle d'audience... Sinon, je pense que le plus efficace c'est de fonctionner à l'intuition. Du genre, c'est pas pour rien que t'hésites, et t'es sûrement une procureure dans l'âme. Dyomyre se penche un peu en avant pour observer le visage d'Alexis, qui a un peu changé. C'est que ça doit pas être évident, de prendre une décision pareille, de choisir le chemin sur lequel elle devra marcher pour le reste de sa vie. C'est qu'elle doit avoir peur de regretter, alors Dyomyre sourit un peu plus. Non, vraiment. T'imagines la râclée que tu leur mettrais, aux grands méchants ? —
Les stands défilent, tout comme les mots d'Alexis, qui arrachent des sourires, des oeillades complices ou des rires légers - c'est que ça la rassure, Dyomyre, de la voir parler autant, elle qui réalise toujours trop tard toute la place qu'elle prend, la parole qu'elle monopolise parfois, trop souvent, si elle devait être un peu honnête.
— Je maintiens quand même que tu dois avoir un gros cerveau, parce que... Dyomyre a les yeux qui analysent le stand, qui s'accrochent aux bijoux qu'elle dévaliserait tous si elle le pouvait. C'est quand même pas donné à tout le monde, d'être une justicière comme ça. —
Entre les doigts, les bracelets et les bagues défilent, et Dyomyre pose un instant son gobelet pour mieux les regarder, montrer les plus jolies à Alexis, tenir les colliers en l'air comme pour évaluer comment ils rendraient sur elles, quelles couleurs vont le mieux avec les mèches brunes. Entre les mots, les sourires, le visage un peu fier et les épaules qui se haussent comme pour dire c'est pas grand chose.
— C'est une formation de deux ans, faut une licence en général. J'en ai fait une en sciences biochimiques, perso. C'est hyper pompeux, comme nom... Pour l'instant je serai salariée au Domaine, mais peut-être que je serai indépendante, un jour. Rêve de gosse que de s'échapper du Domaine, porter bien plus le nom de Dyomyre que celui de Beaujardin. Rêve de gosse vite abandonné, mais ce n'est peut-être pas plus mal. C'est hyper polyvalent comme métier, selon où tu travailles... Je serai dans un domaine viticole, donc je m'occuperai surtout de conseiller les vignerons sur le choix des ceps, de surveiller la fermentation, de surveiller le marché du vin, tout ça... Genre je suis la maman et les raisins c'est mes bébés. Mon père dit ça comme ça. —
Le bracelet attire l'oeil parce qu'il est violet, et parce que Dyomyre n'aurait pas trouvé une meilleure couleur pour aller avec les cheveux bruns qu'elle essayait d'habiller d'un joli collier ou de boucles d'oreilles. Elle s'agenouille pour attraper le bracelet, le soulever vers la lumière, et lève les yeux vers Alexis en pouffant.
— Bah oui, carrément. On se posera genre au bord d'un lac ? Je te ramènerai du rouge, c'est mon préféré. C'est hyper classique, mais c'est pas pour rien, c'est vraiment le meilleur. —
Dyomyre se redresse, parcourt à nouveau la table des yeux à la recherche d'un bracelet un peu similaire d'une couleur différente. Elle analyse les autres bracelets tressés, les fait défiler à côté du mauve d'Alexis, les dents qui viennent mordiller la peau un peu sèche des lèvres.
— Je dirais le vert et le marron, j'adore... Le vert tu sais un peu... Je connais pas bien le nom, mais c'est un vert un peu pastel ? Un peu... Un peu joli quoi... Sourire maladroit, un peu bête, et la blonde désigne le bijou qui a tapé dans l'oeil d'Alexis. Et toi, c'est le violet du coup ? Ça te va vachement bien, c'est une couleur hyper douce... C'est la couleur des gens intelligents, apparemment. J'ai lu ça quelque part, un jour. Genre couleur énigmatique, mystérieuse, tout ça... On les prend ? —
A nouveau, elle soulève les deux bracelets, celui de sa nouvelle amie et celui qu'elle a choisi pour elle-même, une jolie tresse aussi, un bleu un peu canard, loin de la nuance de vert qu'elle espérait, mais ça lui va très bien.
— J'y penserai, la prochaine fois, promis... Petits détails qu'elle aime savoir chez les autres. La quantité de sucre qu'ils glissent dans leur café, s'ils en mettent dans le thé, s'ils aiment leur café bien corsé ou un peu plus léger... Et la glace, quel parfum ? Attends, je devine... Pause un instant. Elle évite de tomber dans les clichés de la vanille et du chocolat, quoique sa première réponse aurait sûrement été la vanille. Chewing-gum. J'en suis sûre. — |
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| Lun 8 Aoû - 13:12 people always look better in the sun (samedi 19 avril 2098 x parc des cerisiers)
elle rit, alexis, alors que la belle dyomyre fouille dans son sac et sort son carnet. dyomyre l’air d’avoir un éclair de génie, un idée brillante. intrusive, certes, mais alexis doit avouer que ce lâcher-prise l’attire inexorablement. dymoyre, elle a l’art de rendre la journée lumineuse et le monde un peu plus léger. alexis, elle comprend, pourquoi jules l’aime autant.
“hahaha ! d’accord ça me va. tant qu’on ne force pas et qu’on espionne pas de manière… active ? rappelle-toi, je suis une future agent de la loi… je dois être exemplaire !”
le clin d’oeil, un peu malicieux. elle rit encore, alexis. elle n’aurait jamais pensé, un jour, passer une après-midi comme ça. à noter des bouts de vie sur un cahier pour le partager avec une amie. ce genre de chose, cet espèce de monde qu’a dyomyre, c’est quelque chose qu’elle ne connaît pas. mais dymoyre, elle est solaire. tout semble si facile avec elle, comme si le monde entier gravitait autour d’elle, et que dyomyre en était l’héroïne. comme si l’île, c’était son terrain de jeu. elle rougit un peu, alexis, en la regardant. en se comparant, aussi, peut-être. ce qu’elle aimerait être comme elle. elle ne se sent pas légitime, à ses côtés.
alors quand l’avalanches de compliments lui tombe dessus, alexis relève le bout de son museau, toute confuse, toute gênée. mais profondément touchée. son coeur fait des soubresauts et les mots se heurtent à ses lèvres, tandis que ses joues s’empourprent encore un peu.
“ah… euh… fin… c’est pas grand chose tu sais… j’ai pas l’impression de faire quelque chose d’exceptionnel… juste, j’avance et… ça me plaît..? je sais pas… haha…” les doigts qui s'emmêlent dans ses mèches brunes. “mais, merci, c’est super gentil… et je vois ce que tu veux dire pour le côté justicier… mais je pense que je n’ai rien d’une héroïne tu vois… j’suis juste une petite étudiante en droit.” elle rit encore, un peu gênée, un peu timide. alexis qui se déprécie par réflexe. alexis qui a du mal à voir tout le chemin parcouru. alexis qui a du mal à avoir confiance en elle. “je veux juste… juste aider les gens qui en ont besoin, tu vois ?”
parce que c’est toujours plus facile quand c’est pour les autres. toujours plus facile de se tourner vers eux que de faire face à soit-même.
“c’est rigolo, c’est un peu ce dont je parlais avec jules, quand je l’ai revu samedi dernier. il m’a demandé comment on faisait pour défendre des criminels ou des gens qui font des choses graves… mais tu vois, c’est pas vraiment ça, être avocat. c’est surtout défendre une personne dans une séparation douloureuse, un employé abusé par un patron, des soucis de propriété… ce genre de chose. je ne vais sûrement jamais être sur le banc pour défendre un meurtrier, lors de ma carrière. ça vend un peu moins de rêve…” elle se sent tout un cop un peu honteuse. parce que touchée de l’admiration que dyomyre a pour ses études. que quelqu’un, enfin, trouve ça grandiose. mais, ça ne l’est pas, n’est-ce pas ? “mais je me dis… que c’est déjà ça ? pour rendre le monde un peu meilleur ?”
comme une question lancée à la volée. comme un besoin de se rassurer. parce qu’alexis n’a rien d’une super-héroïne. ou alors, si elle en est une, c’est l’héroïne du quotidien, discrète et qui se sacrifie pour la vie des autres. et il y a un shift quand c’est au tour de dyomyre de lui parler de ses études. alexis a à son tour des étoiles dans les yeux.
“waow, mais c’est trop cool ! ça y est, t’es bientôt œnologue… ça fait quoi ? moi je trouve ça super. genre… un peu comme dans les jeux vidéos et qu’on gagne en niveau et en classe ? genre, classe œnologue… ça en impose un peu !”
elle se perd dans les comparaisons douteuses tout en riant. on s’en fiche, après tout, de savoir si ce qu’on dit à du sens. dyomyre, elle a pas l’air de s’en faire. et être avec elle, ça rend le coeur d’alexis assez léger pour se laisser un peu aller. quelle douce journée.
“alors j’espère que… que j’aurai l’occasion de venir te voir dans ta future boutique et que tu me conseillerais en vin…”
les mêmes promesses qu'avec jules. les promesses ridicules sur les petites choses de la vie. passer à la boutique, acheter une poterie, défendre ses amis s’ils ont un soucis, ouvrir une bouteille de vin, se faire conseiller quand on sera grands et adultes… toutes ses phrases jetée pour être sûre qu’il y aura une prochaine fois. pour être sûre que dyomyre ne partira pas comme jules est partie il y a sept ans. pour être sûre que ces deux mondes qui n’ont jamais pu coexister au lycée, jules, alexis et dyomyre, puisse rester ensemble au moins un peu à l’avenir. et parce que dyomyre, elle commence à bien l’aimer. un peu trop, peut-être, pour une première fois. alors alexis acquiesce pour le rouge, et glisse la promesse au fond de son coeur pour ne pas l’oublier.
“oh, le vert pastel ! j’adore aussi. un peu… turquoise peut-être ? mais sans tendre trop vers le bleu ? en tout cas j’approuve. j’aime tout ce qui est pastel de toute façon…” le visage qui s’illumine quand dyomyre lui propose de prendre les bracelets. comme une enfant un peu contente. “oui !!” alexis s’exclame, sourit. “je te l’offre…”
après tout, elle a payé le café. et puis, ça lui fait plaisir. et puis, elle l'aime bien. c'est un peu sa manière à elle de le montrer, sans prendre trop de place... quelques minutes plus tard, après conversation avec la vendeuse du petit stand et les lenss donnés en échanges des deux bracelets. alexis, toute contente de son achat, se tourne vers dyomyre. elle lui demande de tendre son bas, et le geste un peu maladroit, à cause de la proximité, les yeux baissés par crainte d’être de trop, mais par envie d’être tout près, elle lui accroche autour du poignet. elle accroche ensuite le sien, et se met à côté de la blonde pour tendre son bras parallèle au sien. observant les bracelets.
“voilà ! ils sont jolis…” elle a les yeux qui brillent. “ça te dérange si… on prend une photo souvenir ?”
pour les réseaux sociaux. parce qu’elle aime bien poster ça, les petits moments, les sorties entre filles, ou les bons plats au restaurant.
“hahaha, non ! j’aime bien vanille et chocolat…” alexis, grand enfant un peu gourmande. “et toi… laisse-moi deviner… citron peut-être ?”
c’est frais, c’est jaune, c’est rafraîchissant. comme dyomyre. les filles reprennent leur balade à travers le marché. bracelet au poignet, café dans l’autre main. on marche, on rit, on parle. ça faisait longtemps qu’alexis ne s’était pas sentie aussi bien, aussi bien avec quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. même si dyomyre, c’est un prénom très, trop, souvent entendu par le passé. un prénom plein d'a priori, un prénom plein de jalousie. mais alexis, elle ne veut plus que ce soit le cas. elle ne veut plus que le prénom de cette fille si extraordinaire soit associés des sentiments érronés. dyomyre, c’est dyomyre. la grande blonde au visage tendre et qui brille comme un soleil. dyomyre le soleil, c’est mille fois mieux que dyomyre, la copine de jules, non ?
“eh, dyomyre ?”
alexis brise le rythme, tout à coup un peu plus sérieuse.
“je peux te… poser une question ?”
pour enterrer le passé. pour aller de l’avant. pour être sûre que ça aille, entre nous. @nébuleuse | Alexis Ross | | | |
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