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Knocking on Hell's door | tw VIOLENCE (Désiré)



 
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Knocking on Hell's door | tw VIOLENCE (Désiré)
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Mortimer Chanteloup
Maison des Roses et de l'Ombre
Mortimer Chanteloup
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Mar 17 Mai - 9:37
knocking on Hell's door
Désiré + Mortimer17/05


Les bords tranchants du masque qui lui rentrent dans la peau, cette seconde peau écoeurante qui leur fait froid dans le dos ; monstre de pierre sous le revêtement de fer, Mortimer sourit à la vie, Mortimer sourit aux ennemis. Si la fosse est le terrain de jeu de son frère, qui à quelque pas de là se prélasse comme un grand souverain qui d’une main jugera l’état des dents, la rage des perdants, Mortimer n’est pas en reste. Le regard dévoreur comme les abysses du fond des mers, le caïman scrute avec la patience la plus totale toute la foule qui se mêle, se démêle. Ces combattants qui se jettent à corps perdu dans la bataille, arment les poings et sourient à la mort. Ces parieurs un peu fous, un peu hautains parfois dans leur beaux habits de satin, parfois dans les loques de ceux qui cherchent la fortune sans jamais la trouver ; c’est de ceux-là qu'il faut se méfier. Les combats qui s’éternisent en cracha sanguin, les joutes verbales aussi vulgaires que les maisons closes, il n’y a bien que son frère pour les regarder avec fierté, avidité. Mortimer se sait nettement plus efficace. Lui, il se tache un peu moins. Lui, il n’en met pas de partout. Le crocodile lève les yeux au ciel en voyant Désiré s'esclaffer, s’amuser d’une gerbe vermeille et d’un homme à terre.

“Tu devrais envoyer tes nouveaux oisillons là-dedans, ils s’en sortiront comme des chefs.”

Le masque ne dissimule aucunement le sourire ironique, la voix tranchante du reptile qui s'ennuie un peu, il faut bien l’avouer. Pourtant joueur, il bouscule l’épaule de son frère. “Et toi, tu ne veux pas y retourner ? Tu ferais un malheur.”
Toujours ce sourire, encore ce sourire. Son frère les poings en sang, son frère le regard dément. Comme un vieil homme à la retraite, comme un vieil homme qui collectionne maintenant un bestiaire étrange ; à plumes sans même beaucoup de serre. Mortimer n’en démord pas, son frère aurait tout de même pu rechercher l'œil extraordinaire des rapaces et leurs serres efficaces. Il lui en voudrait presque de flinguer ainsi sa réputation.
Mortimer va décidément devoir relever tout ça.




bettyleg


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Mortimer Chanteloup
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Désiré Chanteloup
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Désiré Chanteloup
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Mar 17 Mai - 11:43
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Le masque vissé sur le visage ne saurait contenir l’excitation palpable du fauve.
Désiré est à sa place, le trône, bookmaker ne tolère plus les invités impromptus, et ces derniers fuient les éclats de fureur, intempestifs quand le spectacle n’est pas satisfaisant. Mortimer, Cerbères des Abysses où ils sont maîtres, à sa droite, est le seul qu’il espère au sommet, à ses côtés. Figures familières, crânes mortels, les deux frères, ce bel enfer, sont plus que les paladins de la foi ;
plus que les vipères de la politique ;
plus que les petites frappes de Brise-Cœur ;
à eux seuls, ils forment le serment que la Fosse n’est plus une pataugeoire écarlate pour minots mais le théâtre terrifiant d’une sauvagerie qui se monnaye.

Les gradins, escaliers maudits, parlent d’eux même.

Plus ils sont proches, plus ils câblent, le souffle haletant comme les créatures qui se déchirent, les gargouillis des gorges en charpie, parfois les membres éparses roulent sous les cordes qui encadrent la terre battue. Désiré est de ceux-là.

Plus haut dans l’ombre, des résidents temporaires, des soifs d’horreur de bon père de famille, monsieur-tout-le-monde aussi à besoin d’un rail de cette brutalité, violente et sans carcan. Ici, l’instinct révèle, donne à chacun la chance de s’exhiber pour mieux tomber.

Désespérés, joueurs, ses clients sont pluriels, chevauchent les identités de classe et de race, égaux dans son empire, vassaux qui perdront la tête s’ils ne payent pas la redevance. Désiré est impatient. Son regard fixe, le bleu qui transperce, et suit les corps avec précision, les mains agrippées sur les rambardes, jointures blanchis, il exulte. Le puma, ce briseur de nuque et cet écorcheur impitoyable, s’y perd comme au premier jour, bestial, il n’aurait pas rêvé mieux.

Il a inventé ce combat pour appâter le monde, hameçonner même les gros bonnets. Un colosse à l’épiderme tanné, la démarche qui fait vibrer le sol, l’âme d’un cétacé sanguinaire contre une fille à la silhouette raide, aux sourires défigurés par les points de sutures, en robe d’écailles, du venin incrustés jusque dans le vernis vert. La parade est excitante, merveilles vermeilles qui giclent en rasade, empourprent même le public, l’audience galvanisée, et imbibe le sol d’un bel alezan.
Désiré prend son pied.

Le reptile le sort de l’euphorie envoutante d’être suspendu au rythme destructuré, ça casse les tempos pour mieux surprendre. Il est un peu emporté Désiré, il calcule à peine l’ironie de son frère, lui, il a des projets, il est inspiré, se sent plus ému que par n’importe lequel des tableaux onéreux qui couvrent les murs du manoir.

_T’as vu ça ? Elle a foutu du poison sur ses ongles ! Je rentre, j’essore les crocs d’Estelle, je veux la même putain de manucure sur ma volière.

Désiré, fou, Désiré, sublimé par ses envies de baston, admire un peu l’audace de cette guerrière inconnue, qui peu à peu épuise à l’usure, en plaies superficielles, le corps qui ondoie plus agilement qu’une corde.

Il en a souvent rêvé, le félin, de remettre les pieds sur le ring, d’être couronné, un couvre-chef poli dans les os de ses adversaires. La nuit, le sommeil s’échappe, s’écrie qu’il est attendu, espéré, désiré, sur les podiums de la Fosse.

Ses yeux s’égarent, les maxillaires se serrent, ce n’est plus pour lui.
Il n’a pas le corps pour, il a trop de choses à s’occuper, un hôtel, un nom, un fils.
Il s’est banni lui-même, pour mailler plus parce qu’il tient plus à la survivance du nom Chanteloup qu’à sa gloire, finalement.

_Tu sais que c’est pas l’envie qui manque. Du bout des lèvres, ça lui arrache la langue de le dire, le brûle d’avoir des fers volontairement chevillés à ses pulsions. Et toi alors ? Quand est-ce que je commercialise ta légende ? Tu m’éviterais de perdre mon temps à recruter.

Il tonne mais il ment.
Désiré, il aime ça arpenter les rues, éclabousser en carmin jusqu’à mettre la main sur un nouveau détraqué, être le ticket de salut pour ceux qui ont tout perdu, la charité infâme des soifs jamais apaisées. La perspective du caïman champion de son cirque le réjouit pourtant. Il a proposé, insisté, exigé, souvent ça c’est fini en roulé boulé virils à en ruiner les décors fastes où ils ont lieu. La castagne ça résout tout, surtout les désaccords minimes qui précèdent la signature d’une paix temporaire, la guerre ça leur réussit tellement mieux.

_Tu es raciste mon frère. Tu négliges le bordel de spectacle. Tout le monde veut voir David et Goliath au moins une fois dans sa vie. Désiré désigne de la main les combattants du soir, un râle enragé cambre la carcasse de la fille dont le pied a été écrabouillé, elle ne marchera plus jamais comme une reine. Je préfère les connards qui misent les ronds mis de côté pour payer le loyer, seulement les fantasmes romancés de la bourgeoisie nous ramènent plus de fric.

Le bookmaker aime le risque. Il y passe un temps fou à les élimer les quelques perdants de son écurie mais c’est toujours la joie, dense et authentique, lorsque les spectateurs perdent souffle, hurlent en délire, promettent de revenir.


Emme


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Désiré Chanteloup
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Mortimer Chanteloup
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Mer 18 Mai - 14:44
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Désiré + Mortimer17/05


Désiré la bave aux lèvres, Désiré lueur démentielle comme une stabilité précaire. Un pas dans l’arène et le voilà perdu dans les bas-fonds de sa conscience enflammée, trop vite absorbé par les péchés cultivés. Il le sait Mortimer, son frère impossible à arrêter, freiner une fois les chaînes brisées. Si l’hémoglobine lui donne lui aussi l’eau à la bouche, le caïman a la présence d’esprit de ne pas baver d’impatience. Ca l’amuse autant que ça l’agace, ces pupilles dilatées par l’envie du charnier, l'adrénaline du combat sans fin. Faute de pouvoir jouer lui aussi, le puma à ses poulains entre les griffes, lacérés à son image comme une poupée à l’âme défigurée.

La moitié du visage dissimulée par la mort elle-même, le bourreau lève les yeux au ciel, si peu impressionné par le spectacle que lui vend son aîné. Lui, il est déjà certain de voir le colosse gagner. La démarche lente et fiévreuse face à la rapidité du reptile, mais la vitesse ça ne fait pas tout et voilà le caïman qui sourit en observant les premières déchirures sur la chair. Le poison, elle n’a pas l’air de bien savoir s’en servir malgré la nouveauté de la démarche. Sur les ongles, pourquoi pas.

“Laisse tomber c’est un coup à mal se laver les mains et empoisonner toute la tablé.”

Mortimer lui, ne prendrait jamais ce risque avec Valeryane pour manger ses dîners. Mortimer lui, il préfère les coups salement portés, les os qui craquent pour mieux inspirer et les rotules qui claquent comme un élastique endommagé. Il adore les reptiles Mortimer, mais le poison, ça fait toujours un piètre accessoir de guerre, une insulte à la fièvre amère.  
Pas du puma sur scène, pas de félin pour achever la misère, répandre les viscères. Il y a les coeurs de fers et les coeurs porcelaines ; il y a les battements sourds et prévenants quand les autres s’affolent comme un vent violent. Désiré de ceux qui ont trop donné et ne savent récupérer ; Désiré de ceux qui mâcheront leur haine à voir les autres marcher pour eux, le regard vif de vaincre à travers eux.
Un sourire carnassier pour son frère, éclaire de ses dents blanches le masque trop sombre.

“Tu sais bien qu’avec moi, il n’y aurait pas autant de sang de partout. Je fais ça proprement. Tu perdrais la moitié de l’audience. En plus je ne sais pas faire de cris de guerre.”

D’un geste du menton, il lui intime de reporter son attention sur le combat pour appuyer ses dires. En bas de l’estrade, la vipère estropié vient maintenant de se prendre le colosse sur le dos, ayant pris tout son élan dans un cri de victoire à la fois grandiose et parfaitement minable.
La jeune fille amochée hurle qu’elle déclare forfait et là voilà bientôt trainée hors du ring, à moitié inconsciente, laissant derrière elle une flaque de sang.
Exactement comme il l’avait prédit.

“Je peux te trouver une gamine et lui cacher un fusil à pompe dans les mains si tu veux, ça fera du spectacle.” Pourtant, il est d’accord avec son frère et le voilà qui soupire en faisant craquer ses rotules d’ennui. “Les jambes des gosses de riches font le meilleur son en se brisant. Je les aime bien”.

Il offre un doux et fatal sourire au regard azur dissimulé sous le masque.



bettyleg


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Mortimer Chanteloup
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Désiré Chanteloup
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Désiré Chanteloup
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Jeu 19 Mai - 12:18
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Ca crève et ça tache de partout.
Le sang, comme des goulées pour abreuver un public assoiffé, strie la terre battue de rigoles, briques et brunes, et charrie les relents morbides, excitantes effluves, jusqu’à le truffe du puma. Il en est obsédé, le ballet cauchemardesque des rages putrides, autorisées sous le toit de son cirque. Chaque tendons qui cède dans un claquement mate enroule un ronronnement contre sa jugulaire. Chaque cri écorché qui résonne contre les parois de l’arène hérisse sa chair mieux qu’un amant.
La mort quel ennui.
Il lui préfère la débâcle éternelle des maudits de son empire.

Parce que la succion des peaux qu’on déchire l’envoute.
Parce que l’éclatement nerveux des vaisseaux capte son souffle.
Parce que Désiré est amateur des esthétiques inavouables.

Mortimer, impassible sous le masque, n’a pas le goût de ça. Désiré, les iris brillantes, le foudroie du regard. Les problèmes de ménage, Désiré n’y connait rien, ne veut rien en savoir. Il paye un service, argentée et surtout aiguisée, pour avaler kilos de viandes fraîches et rasades de piment épais, diluées seulement par l’hémoglobine. Il feule, la voix enrouée d’agressivité.

_Est-ce que mon arène ressemble à un putain de banquet ? Je t’en prie, sonne l’entracte, on leur propose un goûter pour vérifier ta théorie.

Sous les plaques de fers parcheminées d’or, Désiré les lippes tordues, voudrait jouir du spectacle sans les remarques de son frère, rabat-joie de première. Lui, veut plus de coups, de revers, de lacérations, que le caboches s’éclatent les unes contre les autres. Les harmoniques de son enfer en grande pompe et que ça dure jusqu’à l’aurore, qu’ils s’esquintent à rendre l’âme dans la flaque poisseuse de leur flux confondus. Mortimer, les dents parfaites, les mêmes qu’il offre aux voisins et aux condamnés, a toujours la grâce de ce sourire mauvais. Pour une blague, pour une confession, pour un sentence, Mortimer ne saurait l’abandonner cette blancheur glaciale, tantôt réjouissante, tantôt infâmante. Il la porte si bien, Désire ne saurait y résister lui non plus.
Il y a eu trop de boucheries commises ensemble, trop de rires, la gueule maculée de méfaits. Ses lippes égrènent un miroir de celui du caimen, bien caché par l’orfévrie d’effroi.

_Une petite stridulation ? On t’appellerait Guillotine. On dirait un souffle sur la nuque. Désiré ronronne dans un rire mordant, approche Morty, la voix pleine d’espièglerie, leurs chamailleries sauvages. Je suis sûre que ça nous attirerait quelques tarés anarchistes.

Il suit le geste de son frère, sur le ring macabre, elle perd en allure, sa favorite. Désiré pousse une grognement de dégoût, il ne tolère pas les perdants, encore moins ceux qui déclarent forfait. La vision de son corps écrasé et enlaidi de contusions nourri les instincts cruels du fauve. Sa terreur déchire l’air, contamine l’odeur de fer, emplit les sens du fauve, comme un parfum, suave et persistant. Il a les poings qui se serrent, voudrait descendre poursuivre la torture, trop brève à son goût, ce n’est jamais assez pour lui.
Le puma tasse ses envies en entendant son frère, lui-même, qui voudrait introduire le terrorisme dans la distraction. L’héritier Chanteloup se marre tout bas, Mortimer, parfois plus excessif que lui-même, ça l’amuse, la folie est estampée dans le sang familial, il en est presque fier.

_J’en connais une que ça ne gênerait pas sur le principe.  Maxine les yeux vert Jusquiame, la fièvre de détruire comme un trou noir, absorbée tout entière par sa propre rage, et pourvue qu’elle s’y consume. Le félin se gonfle, le buste agrandi. Le souvenir des sons charmants, trop lointain, attise ses appétits dangereux. Je devrai venir, une fois, en mémoire du bon vieux temps.

Les yeux sarcelle, promesses de mort, se promène parmi les gradins où s’affaire déjà la marée des collecteurs de paris.  Son armée est huilée, taillée mieux que le rabattage des parties de chasse, ne laisse jamais un lenss s’envoler dans l’anonymat. Une silhouette se détache de cette opération chirurgicale où ils ponctionnent jusqu’au dernier des mendiants. Il est grand, glisse comme une ombre, respire la peur, un peu noyée sous celle du fer du combat. Le fauve est trop loin pour l’identifier. Il assène un coup d’épaule à son frère, brutal, signal des départs.

_Tu vois ce que je vois. On le connaît non ? Désiré plisse les mirettes, fait saillir les crocs sous le masque, se tend comme un arc pour mieux bondir. On va le cueillir ensemble.

Le bookmaker jaillit de sa tribune, le corps qui valse pour atteindre deux mètres de hauteur, la détente la plus magistrale du règne félin. Il se pose à même les gradins, les dossiers fissurent sous son poids, et feule, l’empereur est résolu. La cohue germe parmi les spectateurs, une dispersion maladroite, les humeurs du maîtres, aussi légendaires que funèbres, giclent parfois jusqu’aux minois des innocents.

_Magne ton cul. Sortie F.

Désiré tonne dans la direction du reptile avant de s’engouffre dans le dédale des escaliers. Mortimer le suivra. Mortimer connaît des chemins plus rapides. Mortimer aura même un plan. Et ça, Désiré n’en veut pas. Il veut de belles effusions, tâches rouilles, sur les pavés, les murs et même la sale tronche des badauds. Alors il se presse pour être le premier à lacérer et boire, à même les plaies il espère, avant son frère ne sonne la fin de la récrée.


Emme


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Désiré Chanteloup
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Mortimer Chanteloup
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Lun 23 Mai - 10:12
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Désiré + Mortimer17/05


Hurlements de la foule en folie, les écorchures plaisent, le bruit du paradis explosé entre trois os plaît ; ici c’est dent pour dent oeil pour oeil. Ici, il n’y a plus rien pour dévier le regard alerte de Désiré, essuyer la bave excitée qui coule entre les canines du mal qui s’impatiente. Un muscle qui claque et la foule hurle encore. Désiré le meilleur des péchés, râle aux pitreries ennuyées du frère ; Mortimer lui, n’a que ça à faire. Il se contente d’un grand sourire comme il sait si bien les faire ; doux comme un agneau, fou comme un cerbère. Les dents blanches pour promettre l’absolution, la désolation ; le gouffre plus loin pour servir de tombe, le bois des cageots pour cercueil infini. Mortimer a faim, il ne dira pas non au goûter surprise proposé, à la viande sanglante entre ses pattes écaillées, au jus du succès. Mais pas pour la fosse jamais pour la fosse ; là où seules les bouches se font charcuter, les os brisés. Là où les bien habillés font semblant d’exister, les plus guerriers lèvent leur hache à la sainte guerre qui jamais ne perd. Pire qu’un culte de vie c’est un culte d’agonie.

Mortimer rit un peu, secoue la dette pour dire non.Guillotine ça ne va pas, je devrais alors me contenter de les attraper à la nuque, c’est d’un ennui…” Lui, il veut frapper là où ça fait mal, là où les muscles se tendent dans l’attente de la douleur, dans l’attente d’une sentence inoubliable. Mortimer, pense que tordre les doigts vaut aussi bien qu’un genoux brisé. Mortimer, pense que quelques dents en moins font parfois l’affaire ; mais ça ne lui suffit que rarement. Il lève un regard aux tarés anarchistes en question, occupés à hurler eux aussi en oubliant leur caste car ici il n’y a bien que les belles fringues pour les différencier ; ils s’égosillent tous aussi fort jusqu’à la mort.

Il n’en doute pas, le caÏman. La gamine pie à la rage dans le regard mais la faiblesse de ses petits bras, ça l’embête. Ça l'embête de voir son frère prendre les plumes comme parure, s’armer de becs si peu tranchants et de serres insuffisantes. Quel ennui. Il souffle de mécontentement sans répondre, son frère sait déjà parfaitement ce qu’il en pense, de sa ménagerie inhabituelle, de ses lubies du moment. “Et traîner dans mes pattes ? Hors de question.”
Mortimer, il n'apprécie pas trop qu’on le dérange dans son travail, n'apprécie pas trop qu’on se balance dans son dos, à épier ses moindres gestes, ses moindres violences. Mortimer, il a l’habitude d’être l’ombre et lorsqu’il prend la scène, il la préfère vide où remplie de spectres. Il préfère n’offrire son sourire rien que pour eux.

Les yeux sombres se vrillent immédiatement vers la silhouette un peu plus loin. Si Désiré a la vision bancale, Mortimer lui, aperçoit parfaitement l’inconnu qui tente de se mêler à la foule, se dissimuler dans l’ombre. Un peu de peur pour chatouiller l’odorat du reptile , oui celui-là, ils le connaissent. Et le sourire s’élargit un peu plus. “Oh Dez, ne serait-ce pas notre ami Brice ?” Brice qui jamais ne paye, Brice à la jambe brisée l’année dernière par ses bons soins. Tout en douceur tout en rage froide comme le crocodile le fait toujours. “Il faut croire qu’il n’a pas compris la dernière fois…” Pourtant, ça lui fait plaisir, comme le retour d’un vieil ami. Un regard entendu avec son jumeau, ils pensent évidemment à la même chose ; partager un utérus ça coordonne les pensées, ça harmonise les violences. Désiré parti comme une flèche, fracassé en bas des gradins. Désiré la bave aux lèvres à en oublier son fer qui git maintenant à terre. Mortimer soupire et le ramasse, le cale dans sa main gauche avant de s’élancer lui aussi, avec beaucoup plus de discrétion. Comme une ombre. La cible se dirige sortie F, mais Mortimer s’engage vers la E, il sait couper à travers les destins sinueux, sauter les marches pour paraître le plus tôt devant la faucheuse, la belle faucheuse. A peine essoufflé, le caïman sourit de toutes ses dents, zig zag entre la foule un peu surprise mais bien vite de nouveau accaparée par les prochains combattants arrivant sur scène. Ce n’est pas plus mal, le bourreau n’aime pas le public. Il s’arrête une seconde, observe les alentours et les dédales sombres loin des combats avant d’apercevoir la cible se mouvoir dans l’ombre, sa peur lui titillant les narines. Malheureusement, le frère semble arriver en même temps, débarquant à l’extrémité du couloir sombre alors que Mortimer se laisse tomber pour atterrir devant le fameux Brice qui sursaute, se retourne pour apercevoir l’autre frère et se sait instantanément piégé.

D’une main agile, Mortimer fait tourner le fer en souriant à son frère, ignorant le pauvre rat piégé. “Tu ne m’en veux pas si je te l’emprunte ? Ca serait bête que tu me voles mon travail.” Lueur un peu folle, il scrute les moindres gestes de son frère. Hors de question qu’on lui vole sa cible.

bettyleg


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(tw : violence)

Son cirque, les tintamarres violents des éclaboussures brique, partout et pourvu que ça ternisse la bonne conscience, arrache l’innocence enfantine et déchire les estomacs fragiles. Tendu comme la corde de l’arc, le fauve est exalté, folie qui court les veines dans une débandade terrifiante. Ses tripes qui hurlent encore. Le bon sens noyé dans le liquide épais de cette piscine d’effusions sanguines. Le cœur enfin palpite, enfin s’habite de cette euphorie, dense et démente, qu’inspire l’ignominie. L’odeur du fer, écume âcre, vient torturer les appétits, s’engouffre dans le museau, et met au supplice ses nerfs, déjà cassants comme des fils de verre.

Exalté, il écoute, exulte, se sent d’une humeur à ravager et la terre battue et la terre entière. La voix de son frère, sombre ténor, et son rire, qu’il teinte toujours avec le macabre sordide d’un bourreau sonne douce, la mélodie des oraisons funèbres et les ténèbres de l’horizon.

Ô oui.
Mortimer cruel.
Mortimer jamais odieux.
Toujours planqué dans le crépuscule sinistre du trépas.
Mortimer, son frère, Désiré voudrait en être plus souvent le témoin, de ses mises à mort révoltantes, dont il porte la réputation comme une traîne de mauvais présage. Le travail le retient toujours. Du mauvais côté de ce navire à deux flancs, où Désiré bataille, beau diable, pour être tout à tour à la hauteur de son sang et celui qui en fait couler le plus.

Le corps emparé d’un rire frénétique, Désiré exulte. Il s’en moque éperdument de la qualité de son bestiaire, ne s’intéresse finalement qu’à l’alinéation des corps et la reddition de la lucidité. Ici, ici même, où tout s’entrechoque dans la confusions des tibias fissurés, des orbites crevées, et des tissus épluchés, à en être réduits aux lambeaux spongieux qui désaltèrent le sol et l’audience en transe.

Caché dans les tribunes, la proie attend son heure. Le cauchemar peut commencer, va s’enrouler jusque dans les coupes gorges, portera trop de stries pour être identifié. Désiré se gonfle, les parois s’étiolent donnent raison aux bon souvenirs de la traque, celle qu’il aime écourter et qui écrabouille dans la nuque la promesse d’une mort certaine.

_Brice, marquons au fer rouge chaque putain de lenss dû dans ce cas.

J’vais tellement le faire hurler qu’il va s’enrouer
Jvais dépecer la chair calcinée, en faire un froc
Jvais glisser le pouce sous l’œil, que ça fasse plop


Il s’abat comme la foudre, terrorise la foule, pas des enfant de cœur pourtant. Désiré sans un regard pour son sang étire l’échine dans la cohue et y fait résonner des feulements tonitruants, les iris ambre injectées de carmin. Il halète, l’organe qui hurle à s’arracher. ce n’est plus de son âge. Il n’a pas de seconde à perdre. Son frère, les écailles qui se meuvent comme les courants glaciaux et insaisissables, pourrait le devancer dans l’apocalypse qu’il veut engendrer, de sa main par sa volonté.

Drôle de joie qui longe le sourire et finit par contaminer l’adrénaline d’un bonheur intense, celui d’être entier, ce soir encore. Plein d’hémoglobine, plein de frasques, il arrive la toison miel brun et les moustache lissées autour d’un nez aquilins en quinconce, c’est de s’être trop battu. La silhouette s’est déformée, hybride monstre entre deux mondes, ne peut choisir entre la bête l’homme ce qui convient pour assouvir ses instincts. ça ne suffira jamais de toute manière.

Dans son dos, le puma inspire l’angoisse comme un carburant de marque, sent sa patience mourir à chaque minute où la course d’étire, se tient bandé prêt à briser les cervicales d’un bon fatal. Ce serait ruiner le plaisir pourtant. A point nommé, Mortimer apparaît en avant coupant court à l’espoir et la fuite, le couperet macabre de cette course absurde. Désiré sourit ferme sa paume droite, grogne violement en y sentant le vide, les cordes vocales abîmées d’ardeur. Le reptile soigneux, tient la canne de fer dans sa main gauche et le félin retrouve un filet de gaité.

Morty sans qui la vie est d’un ennui.
Morty jamais ne l’oublie.
Morty pour la vie et la fin de celles des autres.

_Balance le club et j’te laisse le deuxième coup. Le sourire carnassier s’aiguise mieux que les silex, transpire la passion, un éternel assaut ensanglanté, par tous les pores, l’odeur qui fait suffoquer le quartier. Sans rire, tu veux une augmentation ? Appelle moi boss. Je peux y réfléchir.

Brice insolvable est entre tétanie et désespoir, ça s’écrie en couinements stridents, qui se lancent dans la gorge, se pulvérisent en échos contre les parois étroites d’une issue de secours, qui n’est plus qu’un tunnel de mort. Vif, l’héritier Chanteloup en saisit le col, flanelle du dimanche déjà massacrée par les poignards noirs qui ont remplacés ses ongles. La terreur se lit jusqu’aux narines qui tressautent dans l’espoir de grapiller assez d’oxygène pour rester conscient. Désiré, avec les phalanges, le lève au-dessus du sol, galvanisé par le miasme horrifié qu’il inspire, se lèche les babines, avide.

_Bah alors mon salaud. Tu t’es déjà fait dans ton froc. Parce que ça pue la pisse. Parce que le pestilentiel de l’appréhension macère jusque dans la déroute des organes. Le fauve secoue, avec son corps charpenté, l’autre comme une poupée de chiffon, qui brasse et hurle des excuses et des hérésies. Combien Brice ? Combien tu me dois ? COMBIEN ?!

Il hurle, décape les tympans. Il le connaît le montant astronomique. Il sait les petits chiffres soigneusement entouré autour d’un nom qu’il trépigne de rayer. D’un main le tient, de l’autre, fermé comme un boulet écrase la pommette et l’œil. L’arcade droite s’éclate et gicle en pourpre sur la gueule du puma, le bruit effroyable des os cédés et de la paupière morcelée par la chair flasque et éventrée.

Le souffle court, Désiré tremble d’excitation, soumet ses envies à un effort monumental pour ne pas frapper encore, pour ne pas défoncer tout ce qu’il reste de faciès maintenant dans une pluie de coups.

_Morty. Ton tour. J’le tiens ?

Il ne parvient à détacher les yeux de ce qui semble être en proie à la pire des souffrances, les râles et les hurlements d’un agneau égorgé. C’est en vie qu’il les préfère. Il peut encore jouir de les voir se démanteler en petits bouts.
funèbres, giclent parfois jusqu’aux minois des innocents.

Emme


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La démarche folle Désiré est monstre des dédales sans fin, des courants d’air chafouins. Les moustaches perçant la chair comme un énième membre, une folie apparente ; horrible forme que de se retrouver coincé entre les deux. Désiré, c’est l’homme fou aux débordements intransigeants ; Désiré, c’est le félin massacreur de beaux parleurs. La pauvre victime a l’embarras du choix, les sourires ou les crocs. Et comme pour lui donner tord, se faire miroir de son jumeau comme un terrible reflet dans les flaques carmines qui s'alignent à leurs pieds toujours rois, le caÏman a les crocs qui percent les gencives, les dents grossièrement fatales loin des canines bien rangées du puma à ses côtés.
Lui aussi, il peut faire peur.
Lui aussi, il a les écailles qui roule sur l’épiderme comme une cascade tranchante, recouvre le cou et les pommettes comme une sainte ébauche de la mort reptilienne. Les yeux fendus et le sourire carnassier du sang-froid qui lui, pourrait attendre l’éternité là à attendre que le piège se referme.
Mais le piège, c’est Désiré et l’héritier n’a pas la patience d’attendre plus longtemps, le sang lui brûlant probablement les vennes d’impatience car Désiré Désiré, c’est celui qui n’attend jamais.

“Non, utilise tes poings pour une fois, j’ai presque peur que tu ne saches plus t’en servir”.
Sourire narquois, l’augmentation, il s’en fou. Il fait ça pour l’adrénaline, il fait ça pour le bonheur de voir l’autre esquisser un air de fierté. Il fait ça car l'héritier n’a jamais été le plus doué pour couvrir ses arrières. Ca commence tôt, les gamins tabassés au coin de la rue et ça fini comme ça, à 35 ans à faire l’idiot au font de la fosse, à vouloir porter le premier coup.

Pauvre souris qui un regard derrière, un regard devant se voit contraint de faire le dos rond, lueurs paniquées, odeurs d’abandon glacial c’est une douce senteur pour la crocodile qui inspire un peu plus, agite le club de golf avec plus ou moins de dextérité (ce n’est pas son truc ça, il le vole au jumeau le temps d’un battement). Frère qui ne tiendra pas rancune car déjà jeté sur la proie comme un faucon peu patient et Mortimer lève les yeux au ciel.
Désiré, il n’a pas l’art de la chasse, l’envie de laisser courir la souris encore un peu plus. Désiré, il veut tout tout de suite, le pacha de la fosse.

Morty fronce le nez, c’est vrai que l’odeur lui chatouille les narines, horrible odeur dont il se passerait bien, tout comme les vilains mots de son jumeau. “Arrête de l’insulter, tu parles comme un paysan.”

Plus de poings moins de mots. Le pauvre Brice secoué dans tous les sens comme une poupée de chiffon, Mortimer s’approche, s'adosse au mur sale des péchés de la fosse pour observer d’un air amusé son frère en finir avec son jouet.

Crac, la pommette.
Morty sourit, c’est déjà son tour, s’avance dans une démarche glaciale et silencieuse. Soupèse le club avant de l’empoigner fermement. “Pas la peine, plus de jambe pour courir.”
Et sur ces mots tranchants, le fer s’abat avec fracas, brise le genoux dans un craquement sinistre, de ceux qui font grimacer même avec l’habitude. Le fer s’abat encore une ou deux fois, pour la forme, pour l’abandon, pour la fatalité qui lui creuse les traits. Pour dire recommence et t’es un homme mort Brice. Les hurlements finissent par se transformer en hoquets glacés, en ruissellement de larmes sur les joues éclatées de sang.
“Pauvre Brice, ce n’est pas ta journée…”
Sourire, Mortimer a les yeux plissés d’amusement, s’agenouille face à l’homme écrasé par terre dans une flaque de son propre sang. Lève finalement un regard reptilien, pupille fendue vers le maître de la fosse, glace et colère se mélangeant dans un doux cocktail explosif.
Tranchant.
“Tu peux le finir, mais la prochaine fois n’intervient plus dans mes affaires.”
Tranchant.
Régler ce genre de problème, ce sont ses affaires. Désiré à ses siennes, bien sagement installées sur les pierres des gradins à hurler d’excitation à la vue du sang, des poings qui se cherchent, des poings qui se trouvent. Désiré, il a la folie du ring, le trône de l’importante ; Mortimer, il a les dettes et les ongles rouges.
Mortimer, il n’aime pas trop que l’on marche sur ses plates-bandes.



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Désiré Chanteloup
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De la belle musique, l’octave d’un craquement endolori se superpose au diapason du cartilage fragmenté, une subtilité à peine audible, couverte par les chœurs des déchirements vocaux. Le portrait se défigure, sous le pochoir du poing fermé, de l’écarlate aux cristaux ivoires, ça souille le chevalière, en désaltère la gueule ouverte du loup. Désiré boit l’horreur du regard aliéné, assoiffé, et les oreilles se tendent pour mieux percevoir le claquement des genoux qui flanchent.

Les iris voilées par un désir rauque d’effusion, le fauve gorge ses poumons de l’odeur du fer, à en avoir la gueule dégoulinante de salive. Les bastons dégueulasses lui manquent. Le cauchemar ensanglantée de sa jeunesse le taraude. Il y replongerait en apnée, à s’y noyer, dans le liquide vermeille épais, pour éprouver encore l’excitation d’être le plus fort et surtout le plus terrifiant.

Il offrira un paquet de caramels à Hector sur le retour, se pardonnera lui-même pour cette envie coupable, de vouloir embrasser encore la beauté horrifique de son amante la plus fougueuse, et avec l’ardeur qui se doit.

Mortimer a sorti les écailles, des losanges rendu brillants par les réverbérations tamisées, et le gueule s’est déformée pour accueillir une mâchoire raide, assez pour sectionner une colonne vertébrale comme de la paille. Morty, somptueusement monstrueux, avec ses sermons et ses consignes, a toujours sa manière de faire, est une ombre implacable dont on ne veut défaire.
Alors Désiré sourit, avec tous les crocs, les giclures d’une hémoglobine étrangère qui perlent, du visage au torse, ploc sur le pavé, pour alimenter la flaque.

_Tu es rassuré mon frère ? J’lui parle comme je veux, il comprend très bien. Hein Brice que t’as tout pigé ?  Appel à l’aide qui s’arrache de la victime dans une stridulation engloutie par l’écume rosâtre. Ta gueule crevard, c’était rhétorique.

Le puma crache un glaire à la gueule de sa victime, tartine l’humiliation sur la souffrance, se délecte de l’association parfaite. Le reptile a la main sur le club et le sourire chargé de promesses qu’on ne souffle pas sur les oreillers. Il éclate les genoux et ça s’arrache dans la jugulaire de l’autre, mouille en sel les pommettes, crève les tympans déjà assourdis du félin. La lame noire dans l’iris mordoré exige et Désiré gonfle le torse avec insolence.

Il y reviendra, la toute-puissance de son règne ne connaît pas les limites.
Il y reviendra, il a des insomnies à occuper.
Il y reviendra, Morty aussi.

_Je ferai comme il me plaît. Je ferai comme je veux. Je ferai comme j’ai toujours fait.  La voix assombrie de vouloir battre à la mort le roquet glissé au sol, l’héritier Chanteloup ne laisse pas planer le doute. Parce que c’est en collant le relief de ses instincts qu’il est libre. Parce que sans venir laper à la source de la destruction, il n’est que la moitié de lui-même. Parce que l’existence de son frère lui autorise les écarts qui l’auraient déjà tué sans. Sa carcasse est secouée d’un rire tonitruant et la nuque se rejette en arrière, fiévreux de malice, abrutie de l’euphorie du carnage. Tu peux bien te coltiner ton frère de temps en temps. Vieux ronchon.

Le puma balance le pied dans l’abdomen, l’écarte quand le bouche s’ouvre pour vomir, et retient sur la semelle la tête qui s’écrase en frôlant l’inconscience.

_Dis donc p’tit merdeux. C’est moi qui t’endors ?  Il shoot dans les tympans, récolte des lamentations étranglées, ça élargit le sourire et Désiré lance un regard espiègle à son frère. On n’est pas bien là tous les trois ? sans les grillades et les tulipes que t’as foutu en l’air. Juste une bonne castagne, pour se vider et sans la culpabilité du bordel.

Le fauve s’accroupit, esquinte les lèvres de l’insolvable avec l’effilée de ses griffes, il tourne la tête du malheureux et le macabre sourire qu’il y a esquissé vers le caïman.

_Regarde, ce salopard de Brice, il est heureux lui, il s’en fout de qui lui fracasse la gueule.


Emme


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Douces lamentations c’est l’agonie du cœur, le pardon exécrable du fauteur aux notes haut perchées pour l’absolution. Mais les Chanteloup n’ont pas fini non, ils ont toute la nuit toute la vie et jusqu’à ce que les gorges s'assèchent, les poings s'affaissent ; qu’on leur hurle ce qui est bien ce qui est mal, les poésies grossières de la santé humaine. Griffes de fer et écailles d’acier, c’est un spectacle que la pauvre victime devrait retenir, graver dans sa mémoire étriquée comme un fer chaud contre la poitrine, l’empreinte des loups et la sauvageries des hommes qui d’un coup de pattes, un coup de crocs ont le désir absolu d’une chaire tranchée, liquéfiée d’horreur. Un peu monstre un peu royal, Désiré les gestes décousus, l’allure fière du paon de fourrure à ne viser parfois que la jugulaire. Pas de patience, juste un peu d’abandon et de folie moulée à la sauvagerie passagère.
Mortimer ricane comme un fou lui aussi,
pauvre Brice,
adorable Brice,
foutu Brice, foutu.

“Je m’en fiche qu’il comprenne, c’est mes oreilles que tu fais saigner à jurer comme un charretier.” Mais comme il le dit si bien, l’héritier à les poings faciles, les envies tendancieuses et l’autorité agacée ; pas de frein pour les bêtes aux yeux de sang, pas de pitié pas de paix.
Brice écroulé en un amas de chair sanguinolente, le pumas n’en a pourtant pas fini, c’est une loi sans fin, un désir divin d’avoir les flaques à ses pieds, la mort à ses viscères.
Mortimer déjà un peu lassé, sort d’un mouvement amusé une cigarette allumée avec la dextérité de l’habitué. Eclat de flamme et fumée délavée, le reptile vient s’adosser au mur.

“Tes idées de sorties familiales sont toujours exaltantes.” Encore une bouffée de tabac, un sourire amusé. “Mais crache encore sur mes grillades et la prochaine fois, je ne t’invite pas, ingrat. Je mettrai un mur de fleur à l’entrée.”   Pour le voir tousser et éternuer comme un enfant la bave aux lèvres. Mortimer, il les aime bien ses dimanches barbecues, les regards étoilés de Valeryane en voyant tout ce beau monde arriver.
Le frère s’affaire et Mortimer éclate de rire à la vue du sourire estropié, du sang sur les lèvres éclatées.

“Tu te trompes, je pense que t’es clairement son préféré !”
Sans aucun doute, mais le pauvre Brice vient de s’évanouir et n’aura jamais l’occasion d’appuyer ses dires. Mortimer s’avance, clope au bec, les écailles se dispersent et les crocs s’évanouissent aussi. Une main dans la flaque de sang et le crocodile s’applique pour dessiner les lettres sur le front endormi.
T R A I T R E. en rouge carmin, dégouline sur les joues, dégouline sur le nez brisé. Un peu fier, il se redresse et fait craquer la nuque, les vertèbres.

“Parfais, j’imagine qu’on peut le laisser là jusqu’à ce que quelqu’un le trouve.”


bettyleg


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Les tueries sur le pavé sont une mélodie, un requiem sourd, pour qui sait, ils sont quelques dingues, les apprécier. Désiré s’engloutit, la bouche pleine de mots dégueulasses, le cœur emballé, qui vrombit de contentement, et il décoche, revers au plexus, les coups comme un tambour de guerre. Le fauve est un habitué, ça ne se perd pas. C’est comme le vélo ?

Les rires de son frère confondus dans les siens, il est ravi. Lui, dont les paumes fermées, sans la fioriture du fer américain, ceux sont déjà brisées sur des murs, à en porter des broches aux réveillons familiaux. Les pulsions sont loin des fourmillements de la passion. Elles brûlent dans ses veines, adrénaline incendiaire, et menacent de foudroyer pour un écart sur le trottoir, entraîner les fracas jusqu’au caniveau.

Le brouillard blanc de la nicotine s’infiltre dans le nez et il joue, le pied sur la gueule, avec l’espièglerie des marmots, sans l’innocence des cases pastel dessinées au sol. Le félin a dans le sang des instinct de parties endiablés, où ses pattes se referment sans issues, et dont les adversaires sont des victimes dont l’échappatoire et bien souvent le dernier souffle.

_Elles sont parfaites tes grillades mon frère. Y a pas d’mal à varier les plaisirs, soit pas rat. L’héritier Chanteloup hausse les sourcils, laisse son attention de dissiper, l’arête du nez fripé involontairement. Les fleurs, quel ennui, d’avoir plein le pif la moutarde de pollen, les yeux bouffis d’aigreur et comme des pelotes de poils qui viennent racler la gorge et les humeurs. Au moins, si c’est toi qui l'monte, j’peux être sûre qu’elles seront crevées avant je m'ramène.

Le puma se fend la gueule, jamais las de voir Morty maladroit dans le costume bien ordinaire du bon voisin, bon collègue, bon jardinier. Mortimer, tour à tour, trompe le monde mais pas son frère, pas Désiré, les griffes plantées dans la commissures des lèvres de Brice, qui s’amuse de l’hypocrisie du caïman, comme de sa lubie pour les papillons, avec sarcasme. Le corps de l’insolvable s’alourdit et le puma laisse échapper un sourire déçu, si vite consommé, il avait encore mille idées de violences. Le ronronnement monte à sa jugulaire d’apprécier le carnage avec son frère adossé au muret, aussi réjoui que lui par le portrait défiguré, la vie des autres en péril.

Le foyer incandescent éclaire les ravages d’une lumière sale. Les traits disloqués confondent chair, hémoglobine et os fraîchement déterrés des tissus. Le reptile marque à l’index, et non au fer rouge, quel dommage, la malédiction de ceux qui s’oppose au règne Chanteloup.

Désiré abandonne le jouet sans un regard, mord la main sur la manche du club, l’arrache de son frère avec excitation. La canne de fer sur les omoplates, lui aussi dérouille les nœuds un par un, fait saillir les muscles et éclate les premiers boutons d’une chemise bonne à jeter. Désiré lâche un râle sourd, le son rauque qui suit l’effort et le délassement des vertèbres. Il vient enrouler le bras par-dessus la nuque du jumeau, le biceps qui tire la caboche contre la sienne, le nez qui souffle des rires doux.

_Beau travail. J’vais pas pouvoir me passer de tes services avant un bail. L’héritier Chanteloup ronronne de malice, entraîne leur silhouette en avant dans l’allée, l’adrénaline qui retombe et ne laisse que la joie tranquille des appétits contentés. J’ai envie d’un cigare et d’un whisky. Peut-être bien que j’vais donner un jour de congé au personnel de l’hôtel.




Emme


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