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Sur testament je léguerai millions ϟ Morty ϟ TERMINÉ
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Désiré Chanteloup
Made of brimstone and hell fire
Désiré Chanteloup
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Lun 9 Mai - 9:31
Il n'y a qu'une
place sur l'estrade, oublie les Dieux
Dans ma révérence finale, j'ai vu tes yeux
Mortimer ne laisse rien paraître,
Mortimer est comme la montagne où il traque le déjeuner, indestructible et inébranlable. Son jumeau qui flanche, c’est l’assurance du puma qu’on dissout, l’affolement hystérique et le cœur qui frappe la poitrine, si fort que même les orages sont jaloux.
Mortimer gémit, Désiré hurle à la mort.
Mortimer souffre, Désiré est écorché vif.
Mortimer se soumet, Désiré est terrifié.
Le puma le songe parfois, la carafe est vide, la pièce plongée dans l’obscurité.
Son cœur il l’a entreposé dans la cage thoracique de Mortimer avant leur naissance, sachant pertinemment qu’il en serait le gardien idéal et infaillible.

La commissure des lèvres étirées, Désiré approuve, gorgée qui abrase plaies et lèvres, le sang, sur les mains ou en rasades dans la fourrure du gibier, ça l’excite à l’identique. Le caïman extirpe un nouveau cigare pour mieux s’offusquer et Désiré sourit, moqueur. Malade, toujours comme un chien, quel comble, toujours à l’agonie, quelle ironie, toujours pas trop loin de Morty, c’est ainsi.

Sans douceur, le reptile entreprend de réparer la charcuterie, du brique dans l’entrelacs des éclats, entre ses omoplate sur ce qu’il reste du divan. Chaque épine arrachée, les pieux sophistiqués, un cri mauvais qu’il étouffe, ne pas passer pour une mauviette, er parle pour se distraire de l’acuponcture fastidieuse. Leur père, vieillard tordu, dessin tordu, a toujours une excuse pour faire un tapage avec sa canne, tige de fonte, rosse même le reste de la maison de retraite.

_A ce sujet. Il a réclamé ses foutus petits-enfants la dernière fois que je l’ai eu. Tu l’engrosses bientôt Val ? Désiré le regard fuyant, admire les jardins par la fenêtre, ces étendues vertes graissées d’averses où il a fait tailler toute la végétation en épis serrés. J’ai… J’ai pas encore parlé d’Hector.

Seize ans plus tôt, le cœur déchiré, Désiré avait fermé la gueule, écouté placidement le concert des remontrances, aussi avisées que ses trois derniers mariages. Les gargouillis sinistres dans sa tête quand il y pense, il a la conscience qui macère, envie d’envoyer plus que la porcelaine de sa mère se briser contre les murs, tout éclater, parce que c’est un peu comme ça qu’il se sent, au-dedans.

Estelle, cette distraction bienvenue, est un peu niaise, un peu facile. Estelle, cet avant-goût de fade, il a raison son frère, n’est pas un prix Isham, n’en n’a que les écailles. Désiré bougon, moue enfantine, d’être acculé par l’onyx, sans détour, des mirettes de Morty, a les yeux qui roulent, dans tout l'orbite, en repoussant son corps dans l’angle.

_Arrête de mater des romcom avec Val, je comprends pas un mot. Hotel de l’Amour, ça sonne comédie vaseuse, enroulé dans les plaids, à roucouler comme le dernier des bienheureux. Je bosse tout le temps, tu veux que je le case où le bordel de rencards ? Quand je fais le putain d’effort d’emmener quelqu’un au golf, il nique ma partie et bouffe la vase. Souvenir pas si lointain, fronce son humeur et son nez, charge ses iris d’un voile noir comme le goût épais de sa rancune. Tu peux parler, hein. Vale tu l’as rencontré où ? A l’Hôtel. On peut pas dire que tu te sois vraiment sorti les doigts du cul.

Désiré grommelle, acide et guttural, Estelle est rayée de sa vie, il organisera un nouveau round d’embauches à la prochaine saison, un employé sur deux est blond, un domestique sur trois est un reptile. L’héritier Chanteloup, la même chanson usante à la force, préfère rire de ses penchants inconscients, c’est un pêché qui ne fait même pas de mal, et c’est bien dommage.

Il souffle une dernière taffe, les sons familiers du dérouillage de la carcasse de son frère l'apaisent, décrispe sa mâchoire contrariée. La chemise, toile non consentante du carnage, est complètement foutue, pas sûr que les détachants de Val y change grand-chose, cette fois. Le fauve ça le fait marrer, un ronronnement qui s’étire en cacophonie de bruits qui claquent, comme sa paume contre l’épaule de son frère, presse les murs de se pousser, l’hilarité de Désiré, terrifiante et brutale.

_Ah bah mon couillon ! J’aimerais pas être à ta place ! Valeryane, les sourcils en accent circonflexe, le rire de Désiré perd en intensité, Valeryane, la lueur déçue maladroitement dissimulée, plus de bruits de caisses claires, le félin passe la langue sur les babines, Valeryane, un ultime soupir désappointé, sa main presse l’épaule de son frère avec solidarité. Désiré déglutit. Je… Je vais te sortir quelque chose de propre, bouge pas.

L’héritier Chanteloup se lève la chaire hérissée, peur estampée contre les parois de sa caboche, il ne l’admettra pas, secoue la tête pour en chasser la vision des colères, jamais noires et rouges, toujours pastels, de sa redoutée belle-sœur. Il revient du dressing avec un cintre, jolie chemise qu’on attache avec des boutons d’ivoire, un peu comme Madame Chanteloup lui achète, quelques centimètres de trop au niveau des épaules, ça ne se verra pas beaucoup. Sans ménagement, la jette à son frère et se rue avec impatience sur les cloches, crue et cuite, la prise d’initiative est à pleurer. Désiré tranche une belle part dans la chaire saignante, pique avec le bout de la lame, engouffre et mâche, la bouche pleine, les manières c’est pour le service trois pièces, il éructe.

_Putain, je crevais la dalle en fait. Bruit de mastication qui lacère, les crocs qui déforment gueule et mots. Tu casses pas la croûte ? c’est du gibier, pas d’la merde en plus.


Emme


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Mortimer Chanteloup
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Mar 10 Mai - 14:41
Sur testament je leguerai millions
Les jumeaux Chanteloup04/05


Le père Chanteloup un brin noble un brin fou, la terreur des enfants, l’ardeur des conquérants. L’homme qui le doigt sur la gâchette murmure au vent aussi bien qu’au torrent ; carcasse sur l’épaule à ramener le cerf caché là-haut, l’étourdi faisan du jour levant. Petit Morty suit les traces pas à pas dans celle du père qui ne se retourne jamais, trop confiant toujours trop confiant. Petit Morty qui tend l’arme comme l’assistant du chirurgien, retient les gestes, retient la mort. Il ne doute pas un seul instant Mortimer, qu’au jeu de la chasse leur père est encore le meilleur, que le temps qui passe et les cheveux grisonnant n’y changeront rien. Pourtant pourtant toujours la même rengaine, le bourreau manque de s’étouffer. S’étrangle un peu, toujours un peu ahuris malgré l'habitude des demandes de son paternel.
“Ouai et bien ça attendra.” Jamais jamais jamais.  “Il n’avait qu’à faire plus d’enfants lui aussi, ça aurait augmenté ses chances.”
Vrai, mais les Chanteloup ont pourtant préféré s’arrêter à deux calamités, il semblerait qu’ils n’aient pas eu le courage de livrer plus longtemps bataille. Ce n’est pas plus mal car pour Mortimer, Désiré lui suffit il ne l'échangerait pour rien au monde. Pas même pour ces grands frères parfaits que tous les gosses rêveraient d’avoir ; Désiré et lui c’est à la mort à la vie.
Désiré et lui c’est ce parfum de boucherie, cette agonie jamais finie ;
ce monde fou un peu trop petit pour l’un, trop grand pour l’autre ;
cette marche funèbre que personne n’abrège ;
C’est comme ça les mains dans les tripes, les clubs de golf levés en l’air dans une victoire éphémère. Un peu de feu un peu de glace et ça explose en ecchymoses, tout sourire comme les chats qui ronronnent, les crocos sans un bruit ;
oui Désiré et lui c’est un peu comme l’infini.
Une main s’approche pour serrer l’épaule de son frère, Mortimer un peu doux pour apaiser l’angoisse.

“T’inquiète pas, avec un peu de chance il en fera une crise cardiaque et ça nous fera des vacances.”

Hector Hector se garmin esquinté, genoux écorchés. Ce gosse qui parle trop qui bouge trop ; qui se tape contre le coin du meuble, qui couine comme une souris. Mortimer, il l’aime bien Hector. C’est son premier neveu et à bien y réfléchir probablement le dernier alors il faut bien s’en occuper, lui faire peur à l’aurore et montrer de grandes dents amusantes. Oui en tant qu’oncle, Mortimer a encore beaucoup de choses à faire avec Hector ; comme lui apprendre tout ce que son paternel ne sait pas faire lui-même. Lui apprendre à se trouver une femme convenable, un mariage convenable. Et alors Hector les fera lui-même ses gosses et alors peut-être monsieur Chanteloup sera content d’être arrière grand-père et arrêtera de tourner autour du caïman comme un condor affamé.
Oui un bon plan sur le long terme car Désiré est une cause perdue, Désiré est un gros chat qui saccage tout ce qui passe.

Alors Estelle non non non pas pour le puma, le crocodile n'apprécie pas. L'Hotel de l’Amour, il a dit ça comme ça Mortimer, n’est pas bien sûr de savoir ce qu’est un romcom mais il devine. Il adosse sa nuque sur le divan, souffle son cigare entre les lèvres retroussées dans un sourire amusé.  “Faut pas amener tes rencards au golf je te l’ai déjà dit. Essaye… je sais pas, les restau ? Promis je t’amène la prochaine blonde potable que je croise.”
Mortimer pas certain d’être d’une bonne aide en matière de rencards. Mortimer, il a surtout laissé faire Valeryane. Mortimer, il a surtout eu de la chance que sa femme ait des gouts aussi simples que se baigner en mer, contempler les étoiles et apprécier ses gateaux au chocolats. Il se demande parfois ce qu’il aurait fait d’une nana qui veut se parer des plus belles parures, veut passer ses soirées à l’opéra et faire la fête au palais des rois. Mais à bien y réfléchir, une femme comme ça il ne l’aurait probablement même pas regardé. Valeryane est une perle rare - sa perle rare - et étrangement, ça lui ferait plaisir que son jumeau trouve la sienne. Un souhait presque impossible après Grace, mais Mortimer n’a pas encore totalement perdu espoir.
“Essaye pas de me contredire, Vale n’était pas une de tes employés. Et puis c’est pas comme si on s’était sautés dessus dès qu’on s’était vu !”  

Non, il leur avait fallu un peu plus de temps à tous les deux avant de s’apprivoiser. Mortimer, il doute que son frère ait posé la moindre question personnelle à cette Estelle avant de l’emmener dans son lit, sourire félin aux lèvres. La caïman grommelle un peu, estime que sa relation à lui est parfaite et que le sujet est clos.

Rires qui ronronnent entre les 4 murs, lui font vibrer le cœur alors que la bouche se tord d’une grimace. Si ça en fait marrer au moins un… Le reptile tout dépité devant sa chemise, finit par se lever pour enlever le tissu massacré dans un geste brutal, le laisse choir à ses pieds sans même le ramasser. Pointe du doigt son maudit frère et ses griffes d’aciers.  “T’as intêret, c’est toi qui ne sait pas rentrer tes griffes.” Il ronchonne, baisse les yeux sur la chemise éventrée. “Bon sang les chatons apprennent ça très jeunes pourtant, j’crois qu’on a raté ton éducation.” Mais ça, ce n’est pas une nouveauté.

Nouvelle chemise entre les doigts, Mortimer l’observe en plissant le nez alors que l’autre se jette sur sa nourriture.  “Hm je devrais la mettre plus tard, on va encore la ruiner sinon.” Délaissant le tissu dans un coin, il s’approche torse nu du repas déjà bien entamé par le glouton à la table. Mortimer s'assoit, attrape un couteau parfaitement aiguisé pour ce genre de pièce de boucher et imite son frère. La viande crue, c’est toujours la meilleure. Maintenant qu’il n’a plus peur de tacher quoique ce soit à par son âme, le caïman engouffre le chair, laisse le sang couler sur son menton pour venir finir sa traversée sur sa gorge et bien plus loin encore. Les Chanteloup, toujours parfaitement sauvages quand il s’agit de dévorer. Le palais délicat du bourreau ronronne presque de plaisir.

“C’est pas mal. Ta cuisinière aussi elle est blonde et mignonne ? Je vérifie juste.”

Lueur prédatrice amusée, non Mortimer n’en a pas encore fini avec ça.





bettyleg

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Mortimer Chanteloup
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Désiré Chanteloup
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Mer 11 Mai - 1:05
Il n'y a qu'une
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Dans ma révérence finale, j'ai vu tes yeux
Mortimer perdant contenance, les yeux agrandis et l’air qui se comprime dans les mauvais canaux, est un spectacle rare. Désiré maquille l’amusement, celui qui dansent au fond des iris, sous un air bourru, les lèvres s’arquent pour contenir le rire, il a un tonnerre de ronron qui fourmillent. Le caïman n’autorisera pas la marmaille à lui voler, caresse ou seconde, de l’attention de sa bien-aimée, plutôt chanter un quantique, ou même brûler le jardin. Le fauve le sait, l’éternité de Morty c’est Valeryane, alors pas de créatures, la gueule plein de confiture, réclamant nuit et jour, les mains graciles et la bouche en cœur, une malédiction qui s’éteindrait après lui.
Mortimer, ce bel égoïste, ne partagera pas sa dulcinée.
Mortimer, cet homme possessif, ne veut pas de premier né.
Mortimer, son frère, ne souffrira pas le nom de père.
Ils peuvent attendre l’apocalypse, les lutins brun aux yeux d’orage et souffle éthéré.
Désiré, ça lui convient, parce que si son cadet est heureux, il l’est un peu aussi, une confidence que la torture, celle où il finit désossé, ne lui arrachera pas.

La joues se colorent, c’est pâle, la rosée du matin, la gorge se serre, un rire qui ressemble à un murmure le traverse, l’émotion qu’on bâillonne. Le puma sent ses yeux brûlés, la fumée cette traitresse, et se tait, le silence, moments de latence sourd, il la porte ça si mal : la vulnérabilité. Hector, son fils, est une quête dans laquelle il était prêt à s’engloutir jusqu’à la dernière expiration, ce jour où le monde soufflera de soulagement. Désire ne connaît que la rage, les bûchers de la haine, et il ne sait pas quoi faire avec tout ça.
Un visage, un timbre de voix, un tempérament, un orgueil, un casse-cou.
Le puzzle, pièces aléatoires d’une génétique discriminante, ne peut rendre hommage à la réalité de sa paternité, tant d’année à croire que se serait sa croix d’en être privé.
Alors Désiré, Hector, une évocation, ça le fait frémir. Pas de colère, pas de fièvre, pas d’amertume.

Ca s’efface, balayé par le service irréprochable de sa dernière conquête. Adossés, les héritiers forment le portrait d’une fraternité immuable et condamnable, il y en a des tableaux sur les murs, marmots, ados, les galeries du temps, des esquisses pour si un jour, impossible, la mémoire leur fait défaut.

_Hum… C’est chiant les resto, faut parler de soi en prenant un petit air constipé, s’faire percer les tympans par des rires de poules couasses jusqu’au dessert, ça me fout les nerfs en pelote. Désiré roule des yeux, être autrement pour plaire, ça fait partie des jeux qu’il laisse à son frère. Il préfère les banquets chez lui, où personne ne lui parle, ce qui ne l’empêche de présider la tablée, parfois foutre en l’air et la nappe et la convivialité. J’suis pas fétichiste non plus. Le fauve révèle ses dents blanches, engouffre un sarcasme espiègle dans les accents de sa voix. J’aime bien le blond vénitien aussi.

Le ronronnement redouble, Mortimer se justifie, c’est l’effet Valeryane, la douceur liquéfiante de leur idylle. Le reptile pourra égorger un nourrisson qu’il aura encore un peu de miel, liquoreux et écœurant, à la commissure des lippes pour l’embrasser. Des deux, Mortimer a ce talent inné, le chirurgien de l’hypocrisie, les scalpels le long de la mâchoire et la précision du tireur d’élite, pour recoudre les sourires sur son visage après la dissection macabre d’une énième jugulaire.

Désire laisse la bonne humeur flotter sur ses traits, une éducation, il en a reçu plusieurs. Celle de sa mère, les jupons qui sentent le sucre, lorsque son frère partait à la traque avec leur père, et celle des coupe-gorges, où survivre est un mot d’ordre, qu’on a toujours les genoux cassés et les maxillaires ensanglantées, la loi du plus fort à son paroxysme. Le félin résonne mieux avec la seconde, ça imprime quand ça fracture son échine.

_Tu parles comme un putain de daron. On a reçu la même éducation, j’te signale.

Le fauve grommelle, hérissé de se faire houspiller, mais il oublie d’être grognon quand Mortimer sous-entend que ce n’est peut-être pas la dernière baston, il est gourmand Désiré, lèche le sang avec avidité, voudrait replonger dans la chaos des bras de son frère. Le pavé est réduit en lambeaux, déchiqueter, la pointe du couteau pour y trancher des parts grossières et la gueule qui dégouline, plic ploc, le festin est royal.

Il termine de réduire en charpie sa bouchée, bouillie de chair sans nerf et fondante, hausse un sourcil, et se fend d’un sourire hésitant.

_Il est blond et… Les yeux cherchent l’expression, celle pour traduire ce qui se dégage quand il l’observe débiter un cerf le rictus aux lèvres et le regard concentré, … magnétique.

Désiré n’en aurait parlé en ces termes l’année dernière.
Les hommes, ce n’est pas une question de les trouver beaux, les hommes, ce n’est pas une question d’être ou non électriser, les hommes c’est surtout très différent des femmes. Mortimer l’avait peut-être toujours su.
Désiré, c’est tortueux, d’en avoir envie puis de s’en vouloir.
Il avale une bouchée, jette un œil au désordre de bois, draps et lacérations qui se dispute le territoire de son bureau, le cœur fier, et s’autorise un sourire d’être à l’origine d’un tel bordel, il le perdra quand il signera la facture, autant en profiter.

_Je suis le meilleur recruteur, tu sais. Viens avec moi aux entretiens des saisonniers. Il a le regard sérieux, le ton enjoué. On pourra se foutre d’eux ensemble.


Emme

Désiré Chanteloup
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Mortimer Chanteloup
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Jeu 12 Mai - 10:31
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Les jumeaux Chanteloup04/05




Mortimer douceur amer, mielleux cocon quand on parle de papillonner des cils, faire battre le cœur des femmes. S’il connaît les soupires de la sienne comme une symphonie finement maîtrisée, son grain de peau comme un aveugle sur un piano, le bourreau doit bien se rendre à l’évidence : faire la cour il n’y connait pas grand chose, il n’y connait rien c’est comme un amas de poussière dans sa vie bien huilée ; chasser, traquer, tuer. Valeryane c’est la goutte d’eau pure dans son océan plein d’hémoglobine, dans cette grande flaque carmine. Il n’est pas sûr d’avoir toujours eu les bons mots les bons gestes (surtout au début, toujours au début). Arracher les entrailles de la poiscaille à toujours été plus simple que d’apprendre les caresses, les murmures au creux de l’oreille. Ca le fait un peu marrer Mortimer, donner des conseils de guerre à son frère. Ca le fait un peu marrer parce qu’un crocodile ça ne fait pas la cour non ça attend des années, des siècles sous l’eau jusqu’à trouver la proie idéale ; lui sauter à la gorge.
Finalement, les conseils qu’il pourrait donner ne sont bon que pour sa femme à lui.

“Ca c’est parce que tu choisis toujours des dindes incapables de faire la conversation. Fais leur passer un test de QI avant les rencards. Je peux même m’en charger si tu veux. ”

Il sourit narquoisement, lueur prédatrice dans les yeux sombres. Oui oui oui il veut bien leur faire peur, les voir frissonner d’horreur. Première étape, ne pas trembler. Deuxième étape, connaître ses tables de multiplication. Troisième étape, se baigner dans l’hémoglobine.
Oui, il note les idées dans un coin de sa tête, sourit innocemment à son frère pour qui il veut bien prendre ces initiatives. Toujours.
Il éclate un peu de rire, passe une main dans la tignasse de son frère, amoureusement. Le blond vénitien donc.

La viande leur dégouline des lèvres comme une chair amer ; grands carnivores attablés quand ce n’est même pas l’heure du dîner. Ca mastique dans les mâchoires d’acier, ça craque sous les dents aiguisées comme un rasoir effilé. Mortimer avale, lance un regard peu amène.“L’un d’entre nous a probablement été plus réceptif aux leçons, et ce n’est clairement pas toi !”
Toujours des querelles encore des querelles mais il les aime Mortimer, ces passions sanglantes ravivées dans un éclat de voix, un sourire sournois. Il les aime, ces violentes caresses quand la mâchoire craque sous les coups, que les dents transpercent l’épiderme au précieux goût de démence. Il les aime, ces regards un peu comme un pardon, un abandon quand les souffles courts, ils ont tout donné et comme d’habitude, personne n’a gagné.

Sourire amusé quand on évoque le cuisinier. Les obsidiennes viennent fixer l’azur, impénétrables. “Non, j’ai pas que ça a faire… et te voir critiquer tes combattants ça me suffit.” Petite pause, un sourire carnassier fait son apparition alors qu’il se penche sur la table sans le lâcher des yeux. ”Mais à bien y réfléchir… tu choisis probablement mieux tes saisonniers que tes nouveaux poulains.” Il se marre, les nouveaux combattants de son frère, ce n’est clairement pas ça.

Le sang encore dégoulinant sur la gorge, il se lève et attrape une serviette, s’essuyant comme il peut. Lorsqu’il se trouve assez propre, la chemise de son frère vient glisser contre sa peau, retomber sur ses épaules. Un peu large mais ça fera l’affaire.

“Faut que j’y retourne. Je me suis éclipsé sans rien dire à Vale.” Parce qu’il savait que la fièvre de son frère ne durerait pas, parce qu’il savait qu’il lui suffisait de venir, narguer la bête et repartir. Comme d’habitude.
Mais avant ça, il fera un petit tour aux cuisines.


bettyleg


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Désiré Chanteloup
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Désiré Chanteloup
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Ven 13 Mai - 15:53
Il n'y a qu'une
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Désiré n’a pas le flair en amour, il garde ça pour les affaires.
Il n’en fait de mystères de son goût pour les vipères. Le fauve, le corps affalé, a les yeux qui roulent, c’est dur de se soustraire au sarcasme de son frère. Désiré fait marcher les nerfs, ça se tire si vite et ça s’écorche encore mieux, à quoi bon vouloir le satisfaire, Mortimer. Les femmes comme Valeryane, il n’en veut pas pour lui, c’est trop charismatique, ça le jetterait aux coulisses, ça échappe à son contrôle et lui, s’y enfonce comme dans des sables mouvants, c’est terrifiant.
Il grince, les dent se décollent à peine, et l’expression paresseuse du félin ennuyé.

_Je les aime bien connes. Tu peux l’ajouter à ma liste de préférence. Un rire perce sa gorge, gras et sale, oui, qu’elles aient peur quand il feule, ne se mêle pas de ses affaires, ainsi elles ne font jamais le liens entre les cascades de sang sur sa gueule et la démence de son cirque sauvage. Bouffer avec un livre sans rire ? mêle-toi de ton cul mon frère adoré.

Il le dit mais sans conviction, balance même sa main écorchée, fermée comme une pierre, dans les côtes de l’autre, pour rire, sans y mettre l’envie, ça change. Il a faim et il est bientôt barbouillé de jets sanglants, la truffe rose imbibée du parfum de fer, lèche même l’assiette vide, la porcelaine entre les mains, maman n’est pas là pour étouffer son polisson. Mortimer peste, les mirettes noires, Désiré s’amuse, aimerait charrier, un peu plus, voir si à nouveau ils vont se battre, attraper les quille en bois pour en faire des épées de gentleman, se les briser sur le gueule, parce qu’ils ont le goût de la vulgarité.

_J’me suis bien rattrapé, les affaires marchent d’enfer ici. Désiré comme le reste, il l’a englouti la connaissance, il a consommé page après page, tableau après tableau, à en vomir des marres de calculs et de stratégies de communication, il s’en est bâfré, douloureusement parce que c’est comme ça que ça rentre, quand on est plein à craquer, lois, chiffres, à en tirer la langue exsangue. Mortimer est moqueur, son frère cet ingénieux parieur, Désiré ne peut pas prétendre le contraire, son écurie, ces mois-ci, est animé d’une cacophonie de piaillements. Ca m’emmerde les poids lourds, ils roulent les mécaniques, oublient qu’on peut mourir. Un sourire carnassier étire ses lèvres. Alors que les perdants, ça se lance à corps perdu pour survivre, même avec les tripes, ça peut encore crever des yeux.

Désiré, les prunelles allumés d’un plaisir toxique, préfère la débâcle du désespoir au triomphe facile. Désiré, comme son public, aime forgé des guerriers qui couperont le souffle, remettront en cause l’issu du combat, l’équilibre de la pyramide naturel. Mortimer déjà s’essuie, coupe court aux idées de castagne de son frère, dont les lèvres s’étirent déçues mais après tout, il est un peu tard pour jouer les mourants, maintenant qu’il a oublié la fièvre, une laisse déchirante dont son frère a tranché le lien. Désiré, libéré du tourment de son agonie, est un peu plus enclin à regarder Mortimer s’effacer, grogne à peine les yeux plissé par un sourire.

_ Merci mon frère. Je n’oublie pas que je peux toujours compter sur ta grosse tête de nœud. Il repose le couteau dans l’assiette, va s’asseoir à son bureau, bois mat et tas de paperasse infinie, étire une dernière fois l’échine, les bras en l’air pour que ça craque. Salue ta terrifiante femme de ma part.

Désiré ouvre les liasses, factures et planning de la fosse, le travail, ça ne manque jamais. Alors il met les lunettes noires, l’air sage presque intello, ça le répugne, et s’apprête à s’abrutir, pour que la prévenance de Mortimer soit un jour récompenser, qu’Hector possède la fortune et le pouvoir.

Emme


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Désiré Chanteloup
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