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Sur testament je léguerai millions ϟ Morty ϟ TERMINÉ



 
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Sur testament je léguerai millions ϟ Morty ϟ TERMINÉ
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Désiré Chanteloup
Made of brimstone and hell fire
Désiré Chanteloup
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Mar 3 Mai - 21:49
Il n'y a qu'une
place sur l'estrade, oublie les Dieux
Dans ma révérence finale, j'ai vu tes yeux
La nuit a été longue.
Dévoré de spasmes, haletant de douleur, dégoulinant du sueurs froides, Désiré s’est battu contre un ennemi invisible. Il a broyé la tête de lit de ses poings, fermés comme des maillets, lacérés les draps à en faire des confettis de plumes et de satins, légers comme la bruine. Au petit jour, l’aurore ronronne sur son corps brillant en travers de l’édredon, abattu et le souffle enroué.

Désiré est malade, cloué au pieu et en proie à la mort. Sa seule prédatrice.
Macabre sa toux grasse, hargneuse la fièvre, insaisissable la faucheuse, c’est un couplet inventé pour son agonie lente et pénible. Il allume sa septième cigarette depuis la nuit, le souffle lourd et rauque, avant de se lever le dos plié par les courbatures. Il traîne sa carcasse, vêtu seulement de son bas de pyjama, s’appuie aux murs, desquels il arrache les tableaux et les lumières d’appoint dans une cacophonie de bois brisé et d’ampoules éclatées.
La râle du maître des lieux résonne comme un rugissement d'apocalypse dans les couloirs désertés du personnel.

Il s’écroule contre la porte du bureau qui cède sous la pression de sa masse en gémissant. Assis sur le bureau, le médecin familial l’attend déjà. Un homme grand et sec, avec une barbe et une moustache taillée, argentée de sagesse. Le monocle en or est ensevelis sous ses sourcils froncés d’irritation. Le caprice du fils de Chanteloup, il en connaît toute la symphonie : hurlements étouffés, pessimisme morbide et cette inextricable mauvaise foi. Un hippopotame, ça n’a peur de rien, un quintal mortel, ça ne bégaie pas devant un patient récalcitrant.

Désiré s’effondre comme la misère du monde sur le divan en velours bordeaux capitonné.
Il expire la fumée, les glaires et même son manque de bonnes manières.
Pas de bonjour, juste un grondement sourd. Le docteur n’en prend pas ombrage, sourit devant le prétendu ravage de ce garçon qu’il connaît depuis le bac à sable.

Tirez la langue. Ouvrez l’œil . L’autre. Respirez. Plus fort. Désiré arrêtez votre char. Je n’ai pas dit crachez.

Désiré s’exécute de mauvaise grâce, le regard torve.
Il est prétentieux ce docteur. D’ailleurs, il ne trouve jamais rien.
C’est toujours un rhume, une angine, la gastro, à croire qu’il jette les dés avant d’arriver à son chevet. Jamais une prise de sang, jamais une radio, toujours du repos et, parfois, mais c’est rare, des cachetons de tranquillisant.
Désiré bougonne, une angine blanche, sept jours alité. Pas de cigarettes.
Il va mourir. Et ce sale type veut juste le priver de tout ce qui lui procure un peu de plaisir au crépuscule de son existence. Il va lui arracher les yeux, avec le pouce, ça va faire plop. Ses membres gourds se soulèvent mollement pour retenir les clopes qu’on lui arrache fermement des paluches. Il feule et les yeux du savant s’arrondissent d’exaspération alors qu’il maugréez avec humeur mais foutez vous un coup de pied au cul Désiré, la dernière fois aussi vous alliez y passer. Vous avez à peine 37,5 de fièvre.
La porte claque et l’héritier Chanteloup hurle à la mort.
Debout, il se jette sur le premier vase à sa portée qu’il brise avec aigreur sur le sol. Les éclats de porcelaine blanche et bleue s’éparpillent aux quatre coins de la pièce. Le préféré de maman putain, il s’en veut déjà. La tête entre les mains, il masse ses paupières avec les pouces et titube à son bureau. Il faut qu’il voie Morty. Avec une lenteur horripilante, le puma entreprend de rédiger son message.

Morty.
Mon frère.
Ceux sont sûrement mes derniers instants.
Je t’envoie en pj le nouveau testament (enlève le vase de maman, la fièvre a eu raison de lui). Ramène ton cul, je veux que tu sois là pour entendre mes dernières volontés avant qu’il ne soit trop tard.


A bout de force, l’héritier s’écrase à nouveau sur la canapé d’appoint.
Les griffes dehors il étiole le bois noir de l’accoudoir, laisse sa patte en gravures de forcené. Il ne lui reste qu’à tenir, survivre.
Pour Morty, pour son sang, pour son jumeau.
Il tendra bon face aux assauts de sa gorge brûlante et des frissons glaciaux.

Les heures passent et cette lutte silencieuse ne semble jamais vouloir prendre fin.
Il s’est attaqué au rembourrage, éventré, dépecé, comme cette adversaire inodore et incolore qui lui serre la jugulaire, lui déchire le crâne.
Enfin, un pas lourd résonne et Désiré se vautre encore plus dans les lambeaux de son lit de fortune. L’avant-bras replié sur ses yeux pour échapper à la lumière, il rassemble ses forces pour gémir.

_Morty ? C’est bien toi ? Tu en a mis du temps, j’ai bien failli crever six fois. Donne-moi mes putain de cigares, ils sont cachés dans le tiroir à faux plafond.

Désiré écarte les doigts, ouvre un œil, son petit frère indigne, qu’est-ce qu’il a foutu de si urgent pour négliger les dernières velléités de son sang.

Emme

Désiré Chanteloup
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Mortimer Chanteloup
Maison des Roses et de l'Ombre
Mortimer Chanteloup
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Mer 4 Mai - 10:37
Sur testament je leguerai millions
Les jumeaux Chanteloup04/05


Les mains dans la terre comme dans les entrailles, ça grouille de vers sous ses doigts, ça transpire la fraîcheur du matin, la rosée qui perle au bout des doigts. Pauvre petite jonquille qu’il a dû déraciner, arracher au reste de sa chair comme un brutal chirurgien aux mains qui serrent trop. Assis par terre en tailleur au bout du jardin, le front plissé par la concentration. Au soleil parce qu’après la nuit le réconfort, la chaleur de l’aurore ; un frisson, un tressaillement. Les pétales se froissent entre les mains qu’il n’a pas pensé à ganter, entre les griffes qu’il sait pourtant si bien maîtriser ; pour arracher, déchirer. Mais tenir une jonquille délicate oh la dure réalité le rattrape ; il ne sait pas faire.
Les choses fragiles ça ne lui va pas.
Il n’y a bien que Valeryanne qu’il sache tenir avec la délicatesse d’un prêtre, l’amour d’un fou.
Mécontent de son travail, il crispe encore le poings et les pétales émietter viennent se perdre à ses pieds. Recouvertes par un peu de terre du bout du pied ; voilà comme s’il ne s’était rien passé.
Mortimer est un parfait jardinier.

Sonnerie qui résonne à ses côtés, un misérable miaulement de chaton ; Désiré.
Le caïman l’ignore, trop occupé à se demander quelle plante il devrait maintenant arroser (massacrer). Jugeant que l’hécatombe est déjà considérable et que sa femme remarquerait probablement la disparition de ses roses préférées, il se redresse en soupirant, s’étire et fait rouler les muscles, craquer les os dans une macabre symphonie ; la plus belle à ses oreilles.
Les mains essuyées à la va-vite parce que la terre c’est comme le sang ça partira avec le temps, le bourreau lit d’un air lasse le message de son jumeau.
Comme d’habitude, Désiré Chanteloup va mourir, c’est la 3ème fois ce mois-ci.
Comme d’habitude, Désiré Chanteloup est un égoïste fini (mais c’est sonégoïste fini).
Mortimer ne prend même pas la peine d’ouvrir la pièce jointe, ce testament il le connait par cœur, comme une mélodie d’enfant, les battements de son cœur. Désiré Chanteloup voudra certainement être embaumé avec ses horribles clubs de golf ; on ne sépare pas une équipe qui gagne.
Les doigts pianotent rapidement dans une réponse laconique, digne de l’animal à sang froid.

Désiré,
Mon frère,
Je peux pas je jardine.


Portable rangé dans la poche arrière du jean, voilà c’est fait le monde continue de tourner et son frère la princesse peut mourir en paix.
Deux heures plus tard il s’est finalement décidé à bouger, s’enquérir de la santé du diable. Il l’imagine s’être simplement tapé l’orteil sur la commode, s’être emmêlé les pieds dans le tapis. Avoir mal à la gorge et le nez qui coule. Mortimer blasé, Mortimer un peu lasse mais terriblement amusé par les frasques de l’aîné ; c’est un spectacle à voir une mélodie à entendre. La douce agonie du puma qui résonne dans l’hôtel à en réveiller les morts, frissonner les démons. Désiré qui veut Désiré qui demande ; la mort la décadence qu’on achève ses souffrances. Pas un bruit dans la chambre de son frère, Mortimer pousse lentement la porte. S’arrête quelques secondes après pour tout observer d’un œil noir qui sait tout, qui voit tout.

Le massacre de la sérénité,
La porcelaine sur le parquet,
Les draps emmêlés sur le sommier,
Le déchet sur le canapé.

Mortimer sourit de toutes ses dents ; un monstre qui promet l’absolution.
Oh Désiré Désiré Désiré tu vas mourir oui,
Mais avant ça il faut souffrir.
Suivant les recommandations de son frère sans dire un mot n’y même s’être annoncé, le reptile se met à fouiller dans le tiroir pour en ressortir la boite à cigare. La flamme de son briquet s’allume pour éclairer les lieux, il s’allume un cigare et respire la douce mort qui lui brûle les poumons. Il délaisse la boite et finit par s’approcher du cadavre avachi. Un œil sur la mousse déchiquetée, le cuivre arraché par les griffes du félin qui se meurt. Mortimer s’accroupit à sa hauteur, lui souffle la fumée au visage en souriant.

« Est-ce que tu m’as légué ton canapé ? Je vais devoir refuser, tu l’as amoché. » Il se penche encore pour le narguer, la tête au-dessus du félin. Quelques mèches se libèrent de leurs attaches et viennent probablement lui chatouiller la joue. Mortimer vient lui tapoter la tête, lui souffler l’odeur du tabac entre ses lèvres. « Pauvre pauuuvre Désiré, si mal aimé jusqu’au bout. »

Mortimer peut l’avouer oui, le crier sur tous les toits. Il a l’habitude de le voir comme ça, à mourir de désespoir sans plus penser à la gloire. Il aime bien le voir comme ça, c’est amusant c’est distrayant. Comme chasser un soir d’été, s'enivrer des odeurs horrifiées.


bettyleg

Mortimer Chanteloup
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Désiré Chanteloup
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Mer 4 Mai - 15:44
Il n'y a qu'une
place sur l'estrade, oublie les Dieux
Dans ma révérence finale, j'ai vu tes yeux

Morty, bourreau épanoui dans un mariage d’amour.
Morty, frérot épris du carmin de la passion comme du sang.
Morty allonge le pas dans le décor de ruines, vestiges éclatés d’un combat haletant, composé par son frère, à qui rien ne résiste, pas même le joli mobilier. Le sourire crocheté sur les lippes, serment de reptile, il pose les pieds sur et entre les débris, le fastueux écrabouillé. Désiré, le voit. Désiré, l’entend. Désiré, l’attend. Il prétextera l’agonie si on lui demande pourquoi il cache sa joie sous sa paume.

Parce que seul son frère peut instiller la mort dans le radieux.
Parce que seul Mortimer peut maculer de macabre le ton mielleux.
Parce que Morty sur son lit de mort, c’est un sourire du sort.
La faucheuse, elle a juste voulu imité cette torsion des lippes, sans jamais en égaler le sanglant et le glaçant. Le tiroir coulisse, grince et gémit, et la pierre à feu s’allume, luciole dans la pénombre des rideaux à demi fermés. Le puma peut sentir la fumée, épaisse et sombre, il en inspire tout le pire, l’humeur s’assouplit. Sa récompense aux portes du néant. Il ne se voit pas partir sans exhaler une dernière fois une bonne louche de toxicité sur son empire maudit. Il écarte les bras, étire la colonne vertébral dans un effort douloureux, visage grimaçant. Mortimer le toise, peu ému, sincèrement amusé. Désiré grogne, les yeux sarcelles alternent entre le cigare et les abysses noires comme l’encre de ses livres de comptes des iris de son jumeau. Le beau salaud, il f’rait durer l’plaisir encore une heure.

_Nan, c’pour Hector, ça fait sa taille, au blanc-bec. Il détend un index tremblant de dramatique vers ses jambes, largement en travers de l’accoudoir opposé. Les mèches brunes de son frère lui tombent sur la gueule, le chatouille. La fièvre amenuisée par l’agacement, Désiré gronde. Il va cogner dans cette grande caboche, souffrir le mOrtyr pour autre chose que le mal qui le ronge. Mortimer ne mesure pas bien la gravité de son état. Mais casse-toi. C’est la grande faucheuse que j’vais bécoter j’te dis. Elle sent moins mauvais de la gueule, j’suis sûr.

La voix de ténor, les yeux changés en or, la bête articule avec effort.
Ca l’irrite, dans un sourire, il voudrait rouler avec lui jusqu’au billard pour le battre à coup de canne, le lézard chéri. Ô oui, Désiré il veut l’entendre encore la voix doucereuse, jouer à la bagarre une dernière fois, faire pleuvoir autant de coups qu’il en recevra, en riant à gorge déployée de préférence. Il en brûle déjà. La grosse mâchoire de son frère qui n’a besoin que d’un claquement pour sectionner, il ne l’a jamais envié. Il aime la débâcle, que ça s’éternise longtemps surtout si c’est pour débattre de qui est le plus grand ou duquel mérite le plus l’attention de leur père.

Il agrippe fermement le col repassé par la vie parfaitement parfaite de son sang, le froisse dans l’épaisseur de ses poings, tire jusqu’à ce que leur front entre en collision et pare d’éclats brillants les mirettes de Désiré. Les yeux dans les yeux, pour tirer sa révérence, s’engloutir dans ces ténèbres qui résonnent avec les siens, c’est la seule façon de partir. A la simple condition, qu’il puisse en griller une.

_Je suis au supplice. Arrête d’être un petit frère horripilant et donne-moi mon cigare.

Désiré le rejette en arrière sans grande conviction, il n’en a plus l’énergie. Dans un gémissement guttural, il redresse l’échine, fait craquer son corps dévoré des morsures de la maladie, concert sinistre des os et des rotules sortis de l’immobilisme. Affalé en arrière, le puma étend ses bras des deux côté du dossier pulvérisé.
Mortimer, chaire de chaire, double unique, ombre autonome du tableau de l’horreur qu’il a toujours désiré. Il n’a rien d’un simple clébard son frère, c’est Cerbères avec des dent plus pointues, jamais un filet de bave, une armure d'écailles et la traque estampée dans la rétine. Ca gonfle son torse à Désiré. C’est une belle manière de s’en aller de le voir. Preuve que cette vie, même inachevée, a bien valu la peine.

_... C’est bon de te voir mon frère. Même si c’est sans doute pour les adieux. Désire soupire fort, la mâchoire serrée, une main sur son front encore moite. Il rejette la tête en arrière. J’dois avoir encore quinze ou vingt putain de minutes devant moi. Tu veux faire un discours chialant de fraternité ?

Le puma veut partager un peu de son temps avant d’exprimer ses ultime souhaits. La liste est longue alors il vaut mieux que son frère passe le premier, ça sera plus bref.

Emme

Désiré Chanteloup
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Mortimer Chanteloup
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Mer 4 Mai - 22:30
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Les jumeaux Chanteloup04/05


Cigare a la bouche qui lui brûle les entrailles, lui décape les poumons. Ça fleurit sous sa peau comme une explosion toxique, un mal pour un bien. Bientôt bientôt la gorge explosée sans savoir plus respirer, il le sait mais ne peu s’en empêcher. Désiré aussi dans vingt, trente, quarante ans la voix rocailleuse comme une falaise effritée.
Mais encore faut-il qu’ils tiennent jusque-là, trainent leur carcasse égoïste jusque dans les méandres vu vieil âge ; s’abreuver de sang jusqu’à n’en plus pouvoir.
Mortimer ne sait pas non, s’ils tiendront jusque-là.
Désiré affalé sur le canapé, Désiré comme un chaton quémandant son attention. Une tape sur la tête et une gratouille sur le ventre, un ronronnement bien heureux contre le râle du malheureux. Désiré ne mourra pas ce soir non, le caïman le sait comme si c’était écrit dans son âme dans son cœur dans ses veines ; à même la chair car ici on taillade les vipères.
Oui si l’un deux devaient donner son dernier souffle, l’autre le saurait.
Forcément.
Alors pas une once de peur non non non c’est ça tous les 3 mois, c’est ça depuis le lit d’hôpital un soir à tenir la main, c’est ça depuis l’enfant qui tremble sous les convulsions, les médecins qui s’annoncent. Mais le bourreau ne s’en veut pas d’avoir prit le bon cœur, toute l’ardeur ; car Désiré à la violence, la victoire tatouée sur sa peau. Qui bat au rythme de l’organe désœuvré, un jour avec un jour sans. Chaotique.

Canapé un peu trop grand pour leurs grandes jambes c’est vrai. Hector petit Hector qui a eu le malheur de tomber dans sa mâchoire. Ça se croque comme un bonbon, ces enfants teigneux qui se croient invisibles, indestructibles. Tel père tel fils ils ont la même gueule toute sanglante, la même rage insolente. « Le petit chanceux. » Les insultes lui passent au-dessus en même temps que les vilains mots, la mauvaise prononciation. Le puma n’apprend pas non il n’apprendra jamais à parer ses phrases de belles couleurs dorées, de sublimer les insultes avec de beaux mots écorchés.
Désiré est juste un homme foutrement grognon.
Désiré est un foutu pot de sel sur les plaies.
Alors Mortimer ne répond pas, offre un sourire cruel ; sang froid jusque dans les dents qui s’allongent un peu dans la mâchoire lorsque le front heurte le front, le cœur heurte le cœur. Sourire sourire sourire comme il le ferait pour une fleur qui s’ouvre juste pour lui un matin de pluie, comme il le ferait pour le dernier souffle d’une bête balle de plomb dans la tête.
Désiré c’est la plus belle chasse à ne jamais tenter, il le sait il perdrait. Turquoise contre obsidienne, il presse son front Mortimer pour murmurer les sages paroles d’un bourreau qui sait.

« Je suis horripilant et ça te garde en vie. » Est-ce qu’il mérite le cigare ? Mortimer repoussé dans un rire étranglé de gaîté ; encore une bouffée de fumée. « Tiens prends le, ça vaincra les maladies le médecin l’a dit. » Il se fout de sa gueule et en tire une certaine satisfaction, retire le cigare de ses lèvres pour le jeter sur son frère. Qu’il se brûle donc ce petit chat qui ne sait que se plaindre.

Mortimer se redresse totalement, un peu fatal un peu brutal. S’en va inspecter les morceaux de porcelaines brisés car Madame Chanteloup grande dame boa ne sera pas contente ça non. Il laisse l’autre déblatérer ses inepties, ne répondant qu’en marmonnant dans sa barbe, les pieds crissant sur le tapis parsemé de verre.

« J’ai pas préparé de beau discours, fallait me prévenir avant tu sais. » Subitement concentré, le reptile se baisse pour attraper un gros morceau de porcelaine particulièrement tranchant. Peinture écaillée contre sa peau pâle, il rejoint le pauvre mortel avachi. « Mais je vais être charitable et t’offrir une belle mort. »

Sourire cruel au bout des lèvres, Mortimer vient s’avachir au côté de son frère, un bras sur le dossier et une jambe balancée sur celles du jumeau ; comme un étau.

« Tu préfères faire ça rapidement ? Promis je ne tremble jamais. »

Le tranchant ivoire vient se presser brusquement contre la gorge du puma ; Mortimer ne s’est jamais autant amusé. Le regard pourtant fermé, le visage se penche ; les yeux dans les yeux. Oh oui cher frère pour toi j’apporterai la mort sur un plateau d’argent pour toi je le ferais moi-même.

« Une dernière volonté ? Ça sera plus agréable comme ça, 20 minutes c’est long et ennuyant. »


Il appuie plus fort.
Autant faire le boulot soi-même.



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Mortimer Chanteloup
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Désiré Chanteloup
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Jeu 5 Mai - 13:54
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Le souverain exténué, le visage jalonné des rides harassées, veut dégobiller sa misère, caprice divin. Désiré aime la mort, affliction et implication, qui avec sa traîne, lourde comme sa couronne, est une impératrice de sa trempe. Condamné, Désiré veut encore dévorer le monde, pas de peur, n’expire pas de prières écœurantes, mais l’énumération violente et macabre de son dessein. Entreposée dans les mains de Mortimer, sa malédiction, le monde à feu et à sang, sera menée à achèvement, les têtes roulantes et les langues pendantes. Le confiance aveugle de Désiré en son frère, c’est l’assurance de bouffer les pissenlits par la racine la conscience tranquille, pour la première fois en paix.

Il a raison Morty.
S’il est prêt de lui, la faucheuse s’évanouit. Elle prend peur, s’amoindrie devant le main qui la nourrit, et bientôt n’est plus qu’une ombre affadie par la blancheur des crocs du caïman. Désiré aimerait se croire aux abois, ne jamais taire cette souffrance sinueuse qui l’assaille en traitre, sans qu’il puisse répondre du revers, la main qui porte la chevalière. Son frère le moque et le cigare vole, foyer incandescent qui brûle fort. Le puma s’en empare, les crocs plantés dans ses lèvres pour retenir la douleur, le sang, plic ploc, qui rampe sur le menton. Il en a plein la gueule du goût acre, plein le col du liquide épais qui tâche. Le bestial s’éveille en vagues, la maladie s’oublie, et il mouille l’embout, rouge, toujours, comme le velours moiré des baldaquins. Le bookmaker tire une taffe, le plaisir de sentir s’enfouir la fumée de cheminée jusque dans sa cage thoracique, vide. Sauf pour Morty, sauf pour Hector, sauf pour le sang.

Le reptile marche, allures assassines, avec les pieds qui émiettent encore les éclats, maman va étouffer son félin, pas avec son amour cette fois. Il n’a pas fait de discours. Il a été pris de court. Il peut encore lui tordre le cou. Désiré, impatient et excité, écrase le cigare sur la canapé déchiré, sentant venir la boucherie. Le puma a les yeux rallumés, par la démence ou le frisson, ses membres gourds, que son frère écrase, fourmillent, hérissés de l’adrénaline. La fièvre de la nuit veut s’enfuir, terrifiée par le front bouillant de fureur joyeuse, elle est un peu pâle en comparaison, il faut se le dire.

_J’vais t’éclater. Annoncée comme une partie de barbecue, Mortimer est aussi le bourreau des grillades, la voix de Désiré est empreinte d’un ronronnement d’anticipation, vibrations gutturales. Sur son cou, encore bariolé des cicatrices de sagouin du corbaque, la porcelaine froide est apposée comme un poignard. Mortimer, la guillotine implacable et les onyx brûlants, retient le souffle de Désiré dont la pomme d’Adam s’est figée et les iris brillent de provocation. Ouais, dis à Vale que son clafoutis est dégueulasse.

Le puma n’attend pas la rupture de nerfs, il enferme sa paume sur celle qui tient la lame de fortune, lacère ses propres phalanges, blanc des jointures et vermeil des deux emmêlés, pour la vie, il a fait le serment. Il crache toute l’hémoglobine, contenue dans ses lèvres ensanglantée, dans les yeux de son frère et l’entraîne vers le sol, c’est le parquet de bois noble qui hurle et Désiré qui rit à plein poumon, manque de s’étrangler dans son propre sang. Il a enroulé ses dix doigts dans ceux de son frère, comme les enfants dans les rangs serrés à l’entrée de la salle de classe, joue de toute sa musculature, de fauve et de brute, pour garder l’avantage.

_Tu rouilles Morty, ça va baiser ta côte. Mortimer ne se bat pas dans la Fosse, mais ça n’empêche pas son frère de le hisser en haut de son palmarès, d’être un peu fier, de lui faire face, à cet adversaire, que la plupart ne confronte qu’une seule fois. Si tu caftes à maman pour le vase, j’te jure, je lui balance que t’es pas venu à sa dernière putain de tea party juste pour batifoler avec Valeryane.

Les deux monstres, de forces égales, forment un roulé-boulé de chaire confondues, étreinte chaleureuse et mortelle, et marqueur infaillible de leur fraternité inconditionnelle. La tête de Désiré heurte le pied de son billard, massif et magnifique, dans un craquement sourd, le sonne au point d’en desserrer l’étau de sa poigne.


Emme


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Désiré Chanteloup
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Les jumeaux Chanteloup04/05

Mortimer sang-froid jusqu’au bout, glace dans ses veines comme l’hiver qui les malmène. Désiré peut bien tempêter, gronder sa haine comme un feu qui dévore et jamais ne dort ; comme un ivrogne qui brûle sans alcool, la rage à cracher contre le mal qui ronge ses chairs. Pauvre Désiré délaissé par la bonne santé, pauvre Désiré lasse de déchirer son propre canapé. Acharné, désœuvré. Mortimer compterait volontiers les pavés pour le laisser se calmer, hurler sa rancœur au monde jusqu’à en perdre la voix car Mortimer peut parler pour deux,
Mortimer peut tuer pour deux.

Le filet carmin qui glisse contre les chairs, Mortimer se retient de tendre la main pour essuyer ; s’imprégner. Mais non, il préfère pourtant le laisser batailler avec ses propres pensées, démons d’un autre temps qui sans cesse suivent le courant.
Ce sang ce sang ce sang,
il a le même dans les veines ; même couleur même odeur même rengaine.  
La fumée pour se rassasier, lueur apaisée (à peine à peine) dans les yeux bleus saccagés. La fumée pour faire taire un frère qui n’en fait qu’à sa tête.

Eclat de vengeance éclat de souffrance, Mortimer avachis sur les péchés de l’autre, la lame de fortune contre la jugulaire ; pitié pitié qu’on laisse le sang couler comme une rivière d’amour un torrent de fraternité. Pitié pitié pitié Désiré mourra décidemment un soir d’été.
Mais pas aujourd’hui.
Mais si peu lasse des gamineries le caïman a la fièvre dévoreuse, les doigts crispés jusqu’à les faire craquer. Encore un millimètre, encore un millimètre. Un sourire doux (carnassier) car c’est ainsi que l’on abrège la souffrance des plus fidèles mécréants. C’est ainsi qu’on apprend au grand Chanteloup à ne pas jouer avec le feu. La poigne se resserre contre la porcelaine, rouge sur blanc Mortimer l’a voulu le sang, le voilà maintenant. Il souffle sous l’effort, se fait pesant pour ne pas laisser partir l’ignorant jumeau qui déjà se croit encore vivant.
Ils changent tous d’avis quand vient la faucheuse les yeux dans les yeux, Désiré ne fait décidemment pas exception. Pourtant le reptile sourit parce qu’il l’avait prédit. Et sa faucheuse à lui, il la vaincra à tout prix. Figé d’effroi oh figé par l’exaltant combat à venir, il murmure comme une promesse d’enfer et c’est la millième cette semaine.

« Tu lui diras toi-même si t’arrives à la regarder en face. »

Affronter la colère d’une cuisinière.
Mortimer lui, lui arrachera un doigt pour la peine causée, deux doigts pour les vilains mots prononcés.
Le clafoutis de sa femme c’est le meilleur au monde.
Gerbe écarlate qui s’écrase au visage, les corps roulent, s’éclatent au sol comme un grenade, un cœur, un trophée de verre. Eclat de bois dans la chair les frères ne font qu’un dans une danse du diable, un chorégraphie mille fois donnée, jamais gagnée. Sang poisseux entre les doigts qui serrent sans jamais pouvoir défaire ; emmêlés comme des anguilles affamées, enfin libérées. Comme dans les combats d’enfants ; Désiré et Morty ont 10 ans, 20 ans, 30 ans. Toujours la même rengaine ça traine dans la boue come des junkies en manque, des hyènes exaltées. L’un rit à s’en faire craquer les cordes vocales, l’autre sourit comme un diable prit en faute ; heureux de recommencer encore et encore la même symphonie faussement méritée ;
celle qui raconte si bien leurs méfaits.

Les crocs tranchants transformés dans la bouche du crocodile, la mâchoire claque à quelques centimètres de la jugulaire alors que les corps roulent et s’écroule dans un fracas doux comme leur nom. Cracher les mots avec la joie des fous ; oui oui oui encore un bleu encore une entaille encore une cicatrice car c’est comme ça que l’on fait chez les Chanteloup,
On s’écharpe jusqu’à n’en plus pouvoir.
« Fais ça et j’balance aux médecins que tu fumes comme un camionneur et bois comme un ivrogne. » Et ça sourit et ça sourit sous les vilains mots tout doux. Dent pour dent œil pour œil. Dans un mouvement brusque le bourreau les fait rouler sur le côté, une poussée et la tête du frère éclatée sur le pied du billard. Mortimer en profite pour se jeter sur lui, pesant de tout son poids sur la poitrine, les mains serrées sur les poignets du malade.
Un souffle pour l’effort, Mortimer finit par lui attraper le visage pour le maintenir dans étau fatal, le menton dans la paume, les doigts perçant les joues ; le sang étalé là comme coup de pinceau. Pour qu’on ne détourne pas les yeux du caïman à peine furieux (oh regardez comme il s’amuse). Sourire doux doux doux comme une caresse qui promet mille (fatales) tendresses.

« Alors t’as changé d’avis, t’en a plus marre de la vie ? Tu reprends des couleurs frangin ou est-ce que la faucheuse te fait peur ? » Il sert un peu plus, il sait que ça ne durera pas longtemps, que la bête reprendra ses forces pour demander vengeance. Il profite Morty, profite de cet instant de faiblesse avant d’être lui-même mis à terre. « Je crois que t’as pas tout compris. Tu pourras dépérir quand j’en aurai marre de voir ta petite tête de chat. Mais pour l’instant je l’aime plutôt bien. »

Mortimer qui nargue la bête, oh la plus merveilleuse des distractions.


bettyleg


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Désiré Chanteloup
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C’est toujours son frère qu’il appelle.
C’est toujours Mortimer qu’il réclame
C’est toujours, envers et contre tous, pour le meilleur, et surtout le pire.
Il ne saurait faire autrement. Désiré ne tolère pas la pitié, sale qui tartine les dents en noir,  voudrait couper la chique à la compassion, fausse sérénité des étendards de la sensibilité.  Qu’on l’écorche même quand il couine, à en calciner la dernière membrane de ses envies morbides. Morty, sa médecine préférée, est un poison plus efficace que les liqueurs épicées et la nicotine en cartouche.

Guérir, c’est souffrir beaucoup, et à chaque maux son bourreau.
Désiré n’espère pas moins qu’une lame, divine si maman l’a choisie, pas mieux qu’un coup de crosse, passionnel et fraternel, pour sortir du miasme infernal de la mort, le spectre des altérations de sa santé ne se tabasse pas, amère infortune. Il le feule et le crache, en spray sanglant, son désir du carnage, pourvu que le tapage réveille même les cadavres qu’ils ont étendu, ensemble et séparément. Le massacre doit flanquer la frousse même aux tolards, gaillards imbuvables, et aux salopards, versions ratées de lui-même. Le spectacle, première ou dernière représentation, c’est la même intensité, la fougue débridée à l’identique et, plus que tout, de n’être jamais ménagé, c’est bon pour les faiblards sur le départ.

Valeryane ne le saura pas. Il ne lui dira pas.
Qu’il a les choquottes quand elle referme ses mains sur la louche.
Qu’elle détient des pouvoirs mystérieux qui l’effraient et lui échappent.
Que son clafoutis il en reprendra une part si elle le passe au rasoir.
Le félin va se taire. Les femmes Chanteloup sont des souveraines sans accessoires, sans plaisir des déboires, et le respect les suit, traîne invisible dont les attaches sont des iris implacables. Le brique gicle, désaltère de la tapisserie au tapis, et imprègne l’écume à ses lèvres, mousse rosâtre, dont les bulles éclatent quand il halète. La porcelaine pilée découpe sa chaire à chaque nouvelle roulade, s’incruste en éclat dans la peau de sa nuque, déchire son dos, de nouvelles arabesques. Désiré est galvanisé du plaisir, trop pour en pâtir, pas assez pour être repu. Mortimer peut claquer des dents, l’écho ébranle ses tympans, il ne pas se dédire, le drapeau blanc ne sera jamais hissé, ça fait longtemps qu’il est en cendres.

_J’emmerde les médecins. Un jour pas fait comme les autres, je les brûle tous.

Regard aliéné, Désiré n’est pas un homme de second degré, exploser c’est un art, et ses menaces ne restent jamais dans les airs, un requiem dont Mortimer est l’ultime accord. Le coup de massue sur sa caboche fissure ses cales, la corne là où on pose le club, et le caïman l’escalade, sa masse est insurmontable, pour mieux le comprimer en deux, souffle et courroux. Les phalanges creusent ses pommettes pour l’étirer en grimace.
Persécuter mais avec le sourire, c’est la signature de son frérot.
Torturer mais avec un jargon élégant, c’est l’apanage de son jumeau.

_Je me ris de la faucheuse, elle a beaucoup trop en commun avec toi pour que je la prenne au sérieux. Il tonne, la poitrine qui se soulève encore plus fort pour récupérer l’oxygène, combustible de son existence et de ses plus belles luttes. Trop raréfiée dans la montagne, où les sommets sont une menace pour son cœur tuméfiée de naissance, il préfère les quatre murs de son château. Il miaule avec aigreur, rugir il en est incapable, et il a toujours préféré cracher, mollard, sang et bile, nez dans le caniveau ou à la face de ses ennemis. Fais-moi sauter le caisson, je te crève le cœur, mon petit frère adoré.

Le sourire comme une démangeaison ne se réprime plus, s’octroit tout les droits sur ses expressions déformées par l’euphorie furieure. Il est trahi du bonheur, absolument pas indolore, d’être aux prises avec son sang, un combat qui ne se dispute pas pour gagner, juste pour se fendre la gueule.

Les idées plus claires, Désiré laisse le souffle retomber, il a la crâne qui tabasse, purée de pois sur les yeux, et assez de lui-même par terre pour repeindre même la boîte aux lettres de son frère. Sans hésitation, le doute est l’ennemi de la victoire, il fait siffler ses griffes au-dessus de l’oreille de son frère, une mèche brune tombe en silence, et laisse sa mâchoire bestiale déformée la prise de son frère, pour enfin s’en défaire.

Les omoplates se tordent, traction contre le sol pour faire remonter la carcasse le long du meuble ancien, trentaine de centimètres grappillés à la sueur de front. Libéré de l’étau, l’héritier Chanteloup prend appui contre son billard, rectangle vert bouteille épargné de la bataille, y arrache une canne qu’il tient en joue comme les fusils de son frère, ceux qu’il lui faudrait des binocles pour utiliser. Désiré espiègle, à retrouver un peu d’ardeur, il veut rire, assez de souffrir comme un connard solitaire. Il gonfle les joues, crie.

_Pan ! Un ronronnement mêlé de rires secoue ses épaules alors qu’il fait tourner la canne comme un javelot dans ses mains rougies par les coupures et les hématomes. Je me sens foutrement mieux. Soupir délassé, Désiré penche la tête à droite puis à gauche, provoque les claquements sourds de ses cervicales. J’prends mes cachetons et j’te serre un bourbon.

Le maître des lieux enjambe, démarche de fauve, la distance qui le sépare de son bureau. Il s’enfile les comprimés de rythmol, fardeau pour lui rappeler qu’il en a un, de cœur. Il tend la main au combiné rétro, où il faut faire tourner les doigts pour choisir son interlocuteur, l’intercale contre son oreille en rallumant le cigare.

_Ouais. Dis à Estelle qu’elle monte de la barbac. … Est-ce que c’est mon problème ? … Bonne réponse. Et qu’elle magne son derche, Mortimer a autre chose à foutre que de mater ma belle gueule… Cuite, crue, je m’en branle. Je vais déduire la salive que tu m’fais perdre de ta paye.

Le puma raccroche, pas d’au revoir, les adieux ça surprend, on se rompt le cou dans des escaliers, on croise un Chanteloup dans un mauvais jour, inutile de se mettre en ligne de mire avec les facéties du sort. Il balance encore la canne de droite à gauche quand il sert deux verres de liquide ambrée, une colossale carafe de cristal, et  en tend un à son frère.

_A la nôtre Morty ! J’ai survécu. Tu vas pouvoir remballer les cris de désespoir.

Son humeur est comme la lune chérie de leurs ancêtres, versatile et éclatante. Parce que c’est son droit royal de faire pleuvoir en traits capiteux tout l'arc-en-ciel de ses émois.


Emme


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Les jumeaux Chanteloup04/05



Plic ploc comme le temps qui file, la pluie qui défile ; comme le ruisseau carmin qui lentement imprègne le parquet, le marque à jamais. L’odeur du fer dans l’atmosphère mais un caïman ça ne se lèche pas les babines non ça ne se place pas contre le vent ;
ça attend.
Et ça broie comme un entonnoir, déchiquète comme une hachoire. Les cisailles à la bouche pour mieux goûter les sueurs sucrées. Il le sait Désiré emmerde les médecins, les infirmières, les sains et les religieux. Désiré les emmerde tous et Désiré les bouffera tous jusqu’à la dernière livre de chair, la dernière folie passagère.
Mortimer n’est pas fou car un seul suffit, Mortimer n’est pas fou car il a la patience ancrée sous la peau comme la peste attendant son heure, son heure de gloire.
Oh brûlons le monde brûlons les coeurs comme une fèvre affamée, animaux enragés. Mortimer sourit mais Mortimer dit oui oui oui avec ses yeux avec son âme avec ses tripes.
Brûlons le monde à défaut de s’en délecter.

Au sol comme des terreurs, enfants d’un autre temps. Écrasé sur le corps Mortimer n’en démord. Etau ferme dans ses mains écaillées car alors on ne le prend pas au sérieux ? Le reptile n’y croit il sait lui, que la mort est une vipère assassine, que la mort dévore dans un baiser langoureux pareil à sa nuit de noce. Que la mort tue mais la mort aime et c’est une caresse dans le creux des reins, un doux baiser sur la main. Désiré certainement n’y connait rien. L’ossature se déforme sous ses doigts, le puma se contorsionne pour l'échappatoire à venir et Mortimer éclate de rire.

Son jumeau miaule comme un chaton orgueilleux et c’est là l’un de ses sons préféré, après le rire cristallin d’une Valeryane amusé. “T’es myope comme une taupe t’es incapable de bien viser grand frère.” Entre deux rires parce que Désiré est décidément le plus marrant des deux, peut-être a-t-il gardé dans sa gorge de nourrisson toutes les bonnes vannes en sortant des chairs meurtries de leur mère.
Là à sourire tous les deux comme des déments aux vilaines pensées incurables ; là à s’écharper et puis s’aimer.
Et puis s’écharper encore,
et toujours.
Un coup de griffe le fait reculer de quelques centimètres et le caïman fusille la chevelure noire qui tombe en bataille, cette mèche échappée, trop vite envolée. Et les voilà qui volent encore, Désiré libéré de l’étau fraternel, Mortimer qui se relève sans la grâce du félin mais la violence froide des reptiles.

Un fusil pointe son coeur encore chaud et pan voilà le bourreau mort sans avoir rien pu faire, Mortimer porte la main à son cœur et mime l’horreur. Il recule d’un pas, deux pas, s’accroche à la commode comme le ferait un presque-mort. Mais il n’a pas le temps de finir à terre à se vider de fer car le voilà tout d’un coup bien vaillant sur ses jambes.
Parce qu’au fond Désiré serait bien capable de rater sa cible à un mètre de distance.
Un sourire qui dévoile les dents tranchantes et il laisse sa proie s’échapper car pour un bourbon la mort peut bien attendre encore un peu.

“Heureux de voir que même la mort ne veut pas de toi finalement.”

Petit regard amusé alors qu’il le suit jusqu’au bureau, 5 pas derrière ; toujours derrière comme une ombre vengeresse, une passion funeste.
Un dos marbré d’éclats de porcelaine brisés contre la chair, Mortimer sait pertinemment que son frère ne s’en rend même plus entre cachets, cigare et alcool. Entre la violence qui les possède parfois pour s’évanouir aussitôt. Appuyé contre le mur il observe le sang couler et s’écraser au pied du puma, trop occupé à faire la misère à son personnel comme il sait si bien le faire. Mortimer ne dit rien, il aurait probablement dit la même chose, les injures en moins et l’hypocrisie en plus. Le bourreau n’a pas la force de le rappeler à l’ordre, d’ordonner ses mots pour en faire une belle arabesque, lui apprendre les bonnes manières. Au lieu de ça il s’approche lentement pour attraper le verre qu’on lui tend, en boire un petit gorgée.

“Qu’est-ce que c’est cette fois ? Un petit rhume ? La grippe ? Tu t’es réveillé en décidant de faire chier le monde entier à commencer par ton frère préféré ?”

Le gros mot ne lui arrache pas une grimace, il y a des choses qu’il peut laisser passer même pour lui. Une nouvelle gorgée. Il lui attrape finalement le bras, fermement, le tirant jusqu’au canapé qui semble avoir fait la guerre, le force à s’asseoir dans une forte poussée et un sourire carnassier, manquant de renverser le verre de l’autre. “Fais voir ton dos, t’es dans un sale état.” Moue un peu pincée qui ne saurait défier l’éclat amusé dans les yeux d'obsidienne. “Et par pitié ne bouge pas.”

Et pour lui rappeler de se tenir tranquille le crocodile arrache brusquement un petit éclat de porcelaine planté dans l’épaule de l’autre.

“La prochaine fois rhabille toi avant de me sauter dessus comme un sauvage !”  

Les pumas, décidément tous les mêmes.




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Désiré Chanteloup
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Désiré sent la bosse à l’arrière de son crâne, sur le point d’éclore, et les contusions multiples dont son corps et maintenant ravagé, rayures rouille et bleues sur son épiderme, forment un lugubre manteau d’hermine. La douleur, la vraie, peinture du lutteur, celle qui gémit dans le os, brûle en dessous de la peau, macère jusque dans les cordes vocales en hurlements contenus. Noyé sous l’ivresse de la rixe, ce n’est plus qu’une sensation cotonneuse un peu partout, raide par endroit, et les écorchures lancinantes dans sa main droite. Il ne s’est pas raté, c’est Mortimer tout craché, et ça égaye encore le visage du puma.

Il ne fléchit pas sous l’insulte.
Son frère sait tout de lui, ses faiblesses et ses forces, son cœur fragile et sa folie passionnée. Même les larmes tièdes qu’il ne versent plus, il en connaît toute la vulnérabilité. Désiré est fier, torse bombé, il les yeux qui luisent, les oreilles en ravissement quand son frère éclate de rire. La batterie joyeuse de leur défilé sanguinaire, ces sons clairs, c’est ensemble qu’on se fout en l’air, un secret bien gardé, le fauve concède à le partager avec Val seulement. Son propre coffre, le tonnerre, redouble en intensité pour accompagner son frère.

_Il en faut bien un avec les mains libres pour ramener ta grosse carcasse congelée à la maison.

Désiré arme le coup, fait partir une balle factice et Morty, fait le beau comédien, pas besoin de plumes quand on peut moduler ses expressions à loisir. Il n’est pas devenu le héros de son cartoon mais s’il est corrompu, c’est seulement par la boisson et le tabac. Ni l’un, ni l’autre, n’était taillé pour enfiler des bottes aux éperons d’argent, clinquantes et bruyantes, ou mâchonner du blé doré, alors qu’une pavé sanglant, c’est succulent. Son frère recule mais ne tombe pas et une moue, puérile et déçue, s’invite sur le visage de l’héritier Chanteloup.

La mort est encore retournée se planquer, cette frileuse, ce n’était pas faute d’avoir fait tous les préparatifs. Elle aurait pu le cueillir, dans la fleur de l'âge, et Désiré aurait feulé avec ses tripes que de cette vie il ne regrettait rien, aurait tout reproduit à l’identique, tant ça lui convient.
Parce que sa folie sanguinaire est la mélodie de son amour dément.
Parce que s'embourber dans les magouilles jusqu’au cou a un sens.
Parce que donné perdant, il a fait mentir le destin et son ton arrogant.

Désiré exhale, nuage toxique qui s'étend, et adresse un regard sans équivoque à son frère, lape l’âpre de l’hémoglobine, et de sa main encore valide, trouve l’équilibre contre le secrétaire.

_Un angine. Blanche. Il ouvre la gueule, laisse prendre une langue, plate et râpeuse, montre de l’index les ganglions, rouges et enflammés, avant de refermer les maxillaires. Enfin, c’est ce que le docteur a dit. Son regard se plombe d’éclairs. On sait tous que si j’avais eu la peste bubonique, il aurait dit la même chose, cette enflure. Le ton cajoleur et la malice en peinture sur ses pommettes remontées, il rebondit sur la pique. En tant que préféré, il faut bien que je te teste un peu. Il expire un soupir tragique et un ronronnement a peine dissimulé. Si je ne réclame pas, je vais oublier la forme de ton fiak et toi tu n’auras plus personne pour le botter. Ca, se serait encore plus chiant que de mourir.

Désiré décape son palais tuméfié, ses lèvres en confiture, avec une rasade de liquide doré, souffle fort, la bouche béante, pour faire passer le corrosif de l'alcool contre les plaies. Son frère l’étreint encore, avec ses paluches énormes, deux chaînes dont on ne se libère qu’en rendant l'âme, pour le contraindre au divan, la même brutalité que pour son jardin, un râle mécontent s’arrache de sa la gorge du maître des lieux. Le puma s’exécute en bougonnant un chapelet d’insultes, récompense de l’apprenti infirmier, qu’il s’en tienne aux fusils, c’est une torture dont son jumeau se passerait, sa piètre expérience du médical.

_Bordel. Pas la peine de tirer comme un bœuf, c’est pas le cœur que tu dois m’arracher. Désiré feule fort en tournant la tête, les yeux citrines d’aigreur, son corps secoué d’un soubresaut de rire contenu. Bien sûr, tu me les aurais brisés pareil parce que j’ai encore foutu en l’air une chemise de père.

Il laisse son frère poursuivre son opération, pas de gants pour cette chirurgie-là, et se demande à quoi peut bien ressembler son dos, recouvert de la mosaïque du vase de maman. Trois coups légers détournent l’attention du malade, la petite Estelle, ponctuelle et, parfois mais c'est rare, spirituelle, le rayon de miel des dernières semaines.

_Entre Estelle. Une blonde bouclée, le visage saturée de tâches rousses et des yeux vert sylvestre débarque en poussant un chariot, deux cloches d’argent, et une mimique mutine qui s’efface à la seconde où ses iris croisent la silhouette du jumeau marié. Mortimer, mon petit frère, Estelle, notre nouveau valet de chambre. Il plisse les yeux d'amusement alors qu’elle babille avec inquiétude. Enchantée, Monsieur Mortimer, c’est un grand honneur de travailler pour les Chanteloup, j’espère que… Le puma la coupe, il n’est pas non plus disposé à l’écouter toute la journée. Oui, très bien Estelle, va cirer les pompes de la clientèle maintenant, c’était juste pour se débarrasser des présentations.

Cramoisie, la bonne repart en sens inverse, les yeux baissés et Désiré gesticule pour confronter le jais des prunelles de son frère, impatient, les premières impressions ça compte, on n'a pas toujours l'occasion d'en faire des deuxièmes.

_Tu en penses quoi ? Elle fait pas trop pute, hein ? Je l'ai bien décrassée, je trouve. Elle pourrait s’entendre avec Val, enfin au moins les quinze première minutes. Son gros atout c’est pas vraiment la conversation. Il donne un coup d’épaule entendu à l’autre et marque une pause pour ménager son suspens. J’ai décidé que si Astreos gagne son combat la semaine prochaine, je l’épouse.

Désiré a retrouvé son fils, Hector, guerrier au sang de navet, fragment de son coeur, trop longtemps égaré. L’euphorie de cette nouvelle l’a submergé au point de redonner un coup de fouet à la quête de Madame Chanteloup, deuxième du nom.


Emme


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Ça le fait marrer Mortimer, de devoir sauver son frère à longueur de journée. D’offenser la faucheuse pour lui voler ses spectres entre les doigts, lui limer sa faux pour faire durer la peine. Ça lui restera entre les dents comme les arrêtes du poisson ; ils ont trop roulé dans la boue ensanglantée plus personne ne veut d’eux,
plus personne ne veut d’eux.
Il faut bien un Désiré endurci pour forcer ses pattes sur la roche du Mont Hurleur, le suivre à la trace, lui enserrer le crâne pour lui murmurer, lui hurler au visage de revenir parmi les vivants. Caïman congelé sous trois plaques de givre il n’y a bien que le concerné que ça fait marrer ; la mère boa qui dans un sifflement de langue lui tire les oreilles comme un enfant de 5 ans.
Les crocodiles
Ça ne va pas
dans
les montagnes.

Haussement d’épaules et on y retourne, à marquer la neige de pensées funèbres. Armer le fusil ; viser tirer tuer. Un mantra comme un autre presque comme une recette de cuisine, un poème à reciter contre les lèvres carmines. Mortimer balaye le commentaire d’une main, il ne veut pas faire la guerre non il veut juste la misère éternelle.

« T’as toujours été bien content de me voir ramener le gibier à la maison. »

Puma, petit puma toujours le premier excité par l’odeur du sang, à se jeter sur les carcasses à peines mortes trainées dans la neige comme le bois pour l’hiver.

Mortimer n’a plus rien a fumer il le regrette un peu, n’aurait pu dû laisser filer son cigare comme un sale gamin racketté. Pendant que l’autre lui explique sa maudite maladie qui le rend si fébrile, le reptile ouvre à nouveau la boite pour s’emparer d’un cigare, l’allume avec la dextérité de l’habitué qui souhaiterait pourtant arrêter.
« Une simple angine, tu te fous de moi ? » Il s’en fou qu’elle soit blanche ou qu’elle soit noire. Les maladies de son jumeau peuvent prendre les couleurs de l’arc-en-ciel qu’il se pointerait quand même pour vérifier ;
qu’un jour il ne lui clamse pas entre les pattes,
qu’un jour ça ne soit pas plus que ça.
Ce qui ne l’empêche pas de râler pour la forme, petit sourire au coin de la bouche alors qu’il crache à son tour l’épaisse fumée comme un draps sur leurs blessures de guerre, leur fraternité de paix. « Tu pouvais pas juste cracher tes poumons sans moi ? Et si je l’attrape cette angine je fais quoi ? Et si je la refile à Vale ? T’es qu’un égoïste. » Il parle il parle il parle mais il s’en fiche un peu de tomber malade, il a le cœur trop vaillant et Désiré le sait parfaitement. Vale peut très bien combattre les microbes elle aussi, elle les étouffera aves ses beaux sourires et les endormira en parlant d’étoiles.
Le bourreau attrape la bouteille d’alcool au passager et pousse le frère ravagé sur le divan ; beau tableau qu’ils sont tous les deux à répandre le sang un peu partout. Un peu ici un peu là. Il en a partout sur les lèvres le pumas et Mortimer ne fait rien pour l’essuyer car comme l’autre le dirait si bien, il n’est pas son putain de daron.

« Je t’arracherai volontiers aussi la langue si ça te fait taire deux minutes. »

Son frère parle trop, son frère en guerre contre le monde entier, se lèverait glorieusement pour tous les éventrer. Mortimer n’en a lui que faire des chants de victoire et des cœurs arrachés à la seule force de la main. Il tâte le dos, arrache éclat de porcelaine sur éclat de porcelaine. Trace les rivières écarlates sur le dos pâle ; des cicatrices encore des cicatrices. Il a l’habitude Morty d’ouvrir les chairs, rependre la mer ; l’habitude du boucher devant les corps démembrés, les yeux vides libérés de vie. Il en fout partout sur ces doigts, le sang poisseux comme du miel sur les tartines de pain. Lui aussi il tache sa chemise, lui aussi il tache toujours tout. Secoue la tête d’amusement. « Il le savait en te prêtant ses chemises et si tu veux mon avis il l’a fait exprès. Pour pouvoir t’engueuler quand t’auras tout saccagé. » Car le père Chanteloup peut avoir un humour brutal, décalé quand il s’y met.
Mortimer tient peut-être ça de lui. Le cigare entre ses lèvres alors que les mains tâtent la chair, la cendre tombe de partout, le bourreau le remarque à peine, finalement entièrement concentré sur la jeune femme qui fait son apparition.
Estelle.
Mortimer plisse les yeux, entièrement concentré sur elle.
Car celle-là, il ne la connait pas. Amie ou ennemie ? Une blonde pour ne pas changer et il sait immédiatement dans quelle catégorie la classer.
Une pouffiasse opportuniste donc.

Délaissant le dos de son frère – il a enlevé le plus gros et l’autre devra se débrouiller seul pour le reste – il ne lâche pas la nouvelle venue du regard car c’est comme ça qu’il fait ; comme ça qu’il analyse, les faiblesses, les blessures, la durée d’agonie et le potentiel de survie. Celle-là ne fera pas long feu il en est certain. Il lui sourit de toutes ces dents caïman lorsqu’elle se présente ; un sourire charmant à faire froid dans le dos.
Un peu trop doux un peu trop brutale. Un peu de tout dans cette explosion de peur, il la sent avant même d’en voir l’éclat dans le regard. C’est dommage, elle a l’odeur du reptile et Mortimer a toujours eu une préférence pour ses congénères. Un peu moins brutaux, un peu plus réfléchis. Celle-là au contraire n’a pas dû y réfléchir à deux fois avant d’ouvrir les jambes et de se jeter dans les bras de son jumeau. « Enchanté Estelle. J’espère qu’on se reverra bientôt. » Un petit signe de la main dans un sourire totalement hypocrite alors que Désiré la congédie brutalement.

Aussitôt partie, Mortimer grogne de mécontentement et perd immédiatement son petit sourire niais. Car Désiré lui, il s’en fiche de ses faux sourires. Il plante les iris obsidiennes dans celle de son frère.

« Elle a l’air… pile comme tu les aime. » Petite pause alors qu’il se redresse un peu, pousse le dos de l’autre pour qu’il se décale un peu et arrête de prendre toute la place sur le divan. « Une idiote qui rougit dès qu’elle croise un mâle en chaleur. Elle est mignonne mais franchement tu aurais pu pour une fois aller chercher plus loin que ton valet de chambre… c’est quoi ici, l’hôtel de l’Amour ? » Il secoue la tête en grimaçant, manque de faire tomber le cigare qu’il avait toujours entre les lèvres et fou encore plus de cendre sur le son jean délavé. « Elle ne s’entendra pas avec Vale, épouse-là et j’arrête de t’inviter à mes barbecues. »

Un peu brusque certes, mais Mortimer ne va certainement pas forcer sa femme à faire amie-amie avec une petite blonde sortie de nulle part et qui n’a pas l’air de savoir aligner deux mots sans rougir ou baisser les yeux.
Mais il n’a pas beaucoup à s’en faire Mortimer, il n’est pas certain qu’Astreos remporte son prochain combat. Si le gamin se bat plutôt bien, il n’aura aucune chance en se retrouvant contre un ours de 200 kg. Peut-être était-ce le moment de s’arranger pour discrètement piper les jeux et choisir son adversaire. Oui, il allait définitivement faire ça dès que Désiré aurait le dos tourné.

Faisant rouler ses épaules et craquer ses muscles, Mortimer finit par baisser les yeux sur son propre accoutrement avant de froncer les sourcils en voyant sa chemise blanche maculés de sang et de cendres, un peu déchirée par endroit. « Bordel regarde ce que t’as fait ! Je suis pas un grattoir pour chat ! Le sang ça part pas facilement, je vais me faire engueuler. » Car Valeryane ne va pas aimer. Jetant un regard tueur à son frère, il tente vainement d’essuyer une tache de sang du bout de l’ongle, ne parvenant qu’à l’étaler encore plus.


bettyleg


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Mortimer Chanteloup
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