Maxine a le regard qui lorgne les amoureux, elle n'est pas aveugle et s'octroie le droit de sourire copieusement. Elle se doute bien, que les chemises ouvertes dévoilent un peu plus de peau pour Willow. Doucement, ça la fait ricaner, elle s'imaginer le chaos que ça pourrait être, ses deux amis d'enfances les mains enlacés. Beurk, elle n'ose pas trop imaginer, se contentera de titiller.

Malgré les mains qui démangent, la pie est sage, la pie n'ouvrira pas son cadeau tout de suite, la pie croise les bras sous sa poitrine dans une moue faussement ronchonne. Elle renifle. "J'en sais rien comment ça s'offre les plantes, moi." Un emballage ferait bien l'affaire, un peu de terre et de la verdure, comme dans les plaines faucheuses. Un peu de terreau en guise de cadeau, qu'elle idée qui correspondrait pourtant si bien à Marek.

Nonchalante, elle ne corrige pas son collègue, trop occupée par son cadeau. Elle se demande ce que ça peut bien être, les sourcils froncés sous la réflexion. Willow n'a pas la bouille de la fosse comme ça, talons et beaux tissus. Willow, on ne l'imagine pas sortir les crocs, rugir, se battre, gagner. La question la sort de ses rêveries et elle grimace un peu. Ils ne vont pas tous s'y mettre. "Marek est mon collègue. Et mon ami. On s'est rencontré là entre deux cuves de produits chimiques." Elle fronce les sourcils pour la panthère, l'air de dire qu'elle sait parfaitement où il veut en venir avec ce genre de question et qu'il ferait mieux de la fermer.

L'ours vient murmurer aux oreilles de la pie, le regard se braque sur ses deux amis d'enfance. Un haussement d'épaule, elle se lève sur la pointe des pieds pour pouvoir aussi murmurer au géant.
"Ouai carrément. J'te paris mon goûter de lundi que dans moins d'une heure, on les perd tous les deux sous la mousse."
Elle est presque certaine de gagner, ce n'est pas trop dur à imaginer.

Une insupportable voix manque de la faire sursauter, Maxine grimace et souffle. Auguste comme s'il ne manquait plus que lui pour gâcher la fête. Une main se pose brièvement sur le bras de l'ours pour ne pas l'inciter à en dire davantage. Avec Kian et Willow autour, elle n'a pas envie que ça dégénère. Pour une fois. Alors elle montre un peu les dents dans un sourire paresseux, un peu prédateur, exactement comme le ferait Désiré ; il se moquerait s'il la voyait l'imiter. "Sois pas jaloux de mon succès Auguste, c'est pas de ma faute si Sybille t'as mis un râteau le mois dernier." Sybille n'a pas arrêté d'en faire des messes basses pendant des jours, au réfectoire quand il n'y avait personne autour. Mais Maxine ne garde pas les secrets, d'ailleurs, personne ne le lui a demandé.

Le visage du raton-laveur devient rouge et dans une promesse de vengeance qui ne saurait tarder, il tourne les talons.
Maxine souffle, hausse un sourcil à l'adresse de Kian. "Tu vois, j'te l'avais dis que ce mec est un connard."

Maxine a l'infime sourire coincé au coin de la bouche, elle ne peut pas s'en empêcher, quand elle voit les prémices des émois qui d'ordinaire lui donneraient la gerbe. Elle triche c'est vrai, peut-être un peu, mais elle a fait ça toute sa vie, les coups bas et les fracas. Un mensonge sec sous les douces vérités. Ils ne se cachent pas vraiment, Willow et Kian, alors la pie mime une grimace, fait semblant de trouver tout ce flirt horrible dans un souffle pour Marek. "Quand est-ce que je triche pas hein ?" Probablement jamais mais comme à la fosse, sur le ring ou au fond des ruelles. Comme à la fosse, feinter et magouiller, ce n'est pas vraiment tricher.

La mousse monte, Auguste déjà oublié comme une vieille tâche lessivée. La couleur rosée lui fait hausser un sourcil, Lionel semble s'être bien amusé avec les produits chimiques, allant probablement jusqu'à mélanger des choses qu'il ne devrait pas sans se soucier des étiquetages périmés, des pictogrammes étranges sur les flacons.

Maxine brasse les bras, s'amuse dans la mousse qui lui arrive jusqu'en haut de la poitrine, maudit un peu les 3 autres, assez grand pour espérer ne pas se noyer la dedans. Ce n'est pas bien juste mais la pie n'a pas le temps d'ouvrir la bouche, de râler encore pour la forme qu'un amas de mousse lui écrase la joue. Marek.
Alors la grimace excédée se transforme bien vite en grognement de rage (un peu forcé il faut l'avouer) quand elle se balaye le bras contre la mousse pour en récolter tout une pelleté avant de la lancer à son tour sur le visage de Marek dans un rire presque inaudible.

A côté, les tourtereaux s'y mettent aussi, Maxine leur jette un regard avant de soupirer, excéder. "Sérieux on va se faire des jolies coiffures de mousses comme les gamines ? Ça craint." Et ça ne se passera certainement pas comme ça. Maxine n'aime ni les tuto beauté, ni les moments de paix. Il est grand temps de faire griller toute cette guimauve qui finira sûrement par l'insupporter. Alors elle souffle sur la mousse qui s'envole contre les visages du poisson et de la panthère avant de plonger au sol, sous toute cette vague de bulles chlorées. Là où il faudra fouiller pour l'attraper, se marcher sur les pieds, faire attention comme en terrain miné. A la fosse, la blonde en aurait profité pour viser les talons ou la chair tendue des chevilles avant de s'éloigner dans une jolie roulade. Mais ce n'est pas le bon lieux, pas la bonne compagnie. Juste un paysage chloré et une musique endiablée.