haklyone
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Valeryane ϟ j'ai toujours aimé partir sans dire au r'voir



 
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Valeryane ϟ j'ai toujours aimé partir sans dire au r'voir
Désiré Chanteloup
Made of brimstone and hell fire
Désiré Chanteloup
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Sam 3 Juin - 13:55

La nuit dernière
j'ai rêvé qu'on ralentissait, on va pas maquiller l'burn out avec de l'anti-cernes

Il fait froid.
Les frimas mordent dans les corolles de houx, petit points écarlates disséminés dans le paysage mort, pour habiller les jardins de cristaux de givre, étincelants sous les rayons d’un soleil blanc.

Désiré ne quitte plus le bureau, en bois sombre et noble, qui se trouve dans la chambre au dernier étage de son héritage, pour profiter de l’âtre qui y crépite jour et nuit. La gueule tranchée d’éclats jaunes et rouges, Désiré inspire une concentration sévère. L’expression prédatrice d’Alexander a fondu en ridules aiguisées sur le visage de son fils, son premier né, premier échec ?. Les paluches épaisses menacent de briser le stylo-plume, si précieux qu’il a son propre écrin, quand une seconde d’hésitation imbibe le mot, dévore le papier en noir à l’image des doutes qui pèsent comme une enclume sur chacune de ses décisions.

Le front vient s’effondrer dans la paume, Désiré râle, crocs serrés, une queue invisible battant l’air de frustration. C’est le travail, ça le soigne. C’est parce qu’il ne sait pas articuler sa tranquillité d’esprit en pointillé des conversations où l’on se livre, à cœur ouvert, c’est les autres qu’il ouvre en deux. Il ne touche plus les flacons, ni les flasques, à renoncer au son de source de toutes les carafes du palace, au moins le jour. Le jour c’est pour travailler, faire vomir la machine à blé. C’est enfiler le costumer de pingouin, trois boutons dégrafés et les manches remontées au-dessous des coudes, pour s’adonner à la lecture des rapports écrits en langue de bois et le ramdam des chiffres récalcitrants.

Désiré fait partir en plis personnel, de son écriture contrariée, des missives succinctes à tous ses hommes de mains, ses coursiers sont de la famille. Ce soir, ses directives coûteront peut-être la vie de la mauvaise personne. Cette nuit, au nom du pouvoir et des crasseux à qui il a prêté allégeance, Désiré noircira plus profondément son portrait, son âme. La nuit, c’est pour le carnage, faire cracher du sang aux perdants.

Le fauve ajuste la monture des lunettes sur son nez, court soupir, puis froisse, déchire et réduit en boule le feuillet foutu en l’air. La panière en zinc produit un bruit rond interrompu par le son du loquet d’où jaillit une Estelle pâlissante, en voyant ses souliers frotter sur les lattes Désiré renonce à gronder, ses iris allumées par la vigilance.

C’est Madame. Elle est venue. Elle arrive. Elle ne voulait rien entendre, rien attendre. Elle était comme vous savez bien. Bien souriante, bien calme, mais catégorique.

Le babillage, mélange de chuchotis et de sifflements, s’arrête net lorsque le couloir résonne d’une paire de pas supplémentaire. Blême, la silhouette de la domestique s’étire dans une dernière courbette pour disparaître en sens inverse.

Désiré fait tomber ses verres au fond d’un tiroir, qu’un son mat referme, accoudés sur la menuiserie, il emmêle les doigts devant lui. La belle-doche, ça va faire quelques semaines, quelques mois, qu’ils ne se sont pas vus tous les deux, dans ses tête-à-tête qui l’ont angoissé par le passé. Les épaules détendues, le bookmaker ne sent pas fourmiller la nervosité de la voir, les derniers drames ont remué ses nerfs, un tel désordre qu’il n’a pas été capable, n’a pas souhaité, chercher à ce que tout soit comme avant.

Valeryane. Il ouvre une main, la même qu’il a contraint sa protégée à poignarder il y a bientôt un an, pour l’inviter à s’asseoir de l’autre côté. Je ne t’attendais pas. Il s’étire contre le dossier du fauteuil en velours qui lui sert de siège, baille de façon sonore et les yeux plissée, avant de retomber en avant avec flegme. Ce n’est pas ton genre de quitter l’observatoire en plein jour. On est déjà le week-end ? Il interroge les yeux rivés sur le paquet de cigarette dont il fait tomber une tige en tapotant le cul, tend le reste à la brune. Tu as besoin de quelque chose ? Les yeux du fauve, lames sarcelle, se plantent dans ceux de sa belle-sœur, la mâchoire déformée par un sourire moqueur, avant d’embraser l’embout dans la flamme d’un zippo argenté.

WINTER


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Valeryane Chanteloup
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Valeryane Chanteloup
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Mer 7 Juin - 15:00
valeryane
j'ai toujours aimé partir sans dire au revoir
les bras ouverts
le coeur honnête
valeryane aime l’hiver mais valeryane n’aime pas le froid. elle s’est habituée au climat froid d’arc-en-terre, mais la raie manta regrette les eaux tropicales d’ithloreas six mois sur douze. heureusement qu’il y a la jolie cheminée du salon et les bras de son mari pour réchauffer ses soirs d’hiver.

la voilà dans son long manteau. un trench coat noir velour à l’intérieur rembourré de fausse fourrure. en dessous, un gros pull en laine de couleur bleu clair et un jean slim gris accompagné de bottes aux couleurs de son manteau. toujours dans les tons sombres et bleus. elle est venue à pied jusqu’à l’hôtel qui porte le même nom qu’elle. elle est partie tôt de l’observatoire juste après le déjeuner pour prendre la navette pour arc-en-terre.

elle a beaucoup réfléchi quant à sa venue ici. mortimer lui a confié ses retrouvailles avec désiré, la paix presque retrouvé, le pardon accepté. mais il n’a rien eu besoin de dire pour que valeryane ressente ses doutes, ses peurs, ses envies. qu’elle voit à sa moue fatiguée, sa mâchoire crispée, qu’il a le coeur qui oscille entre elle et son frère.
comme s’il y avait un choix à faire.

valeryane ne veut pas qu’il choisisse. valeryane n’a pas le droit de s’imposer entre les jumeaux chanteloup et elle le sait. elle ne le désire pas. c’est pour cela qu’elle est là. elle n’a pas parlé avec son beau-frère depuis six mois, s’est contentée de prendre des nouvelles par solal. mais aujourd’hui, la grande dame souhaite de tout coeur arranger les choses.

alors devant la grande porte, le coeur un peu trop lourd parce que parfois, même elle doute, valeryane sonne.

la porte s’ouvre devant la charmante estelle. valeryane repense à cette sortie il y a un an, aux joyaux d’haklyone. peut-être que la bague de pierre bleue taillée en pointe lui serait bien allé, finalement. valeryane sourit. elles se connaissent et bien que si valeryane n’a jamais été d’accord avec la remarque de désiré dénonçant la basse bêtise de la jeune femme (probbalement par pure sororité), la raie sait qu’il sera facile d’obtenir ce qu’elle désir.

comment allez-vous, estelle ? tout va bien de mon côté, merci. désiré n’est pas trop dur avec vous ? comment se porte l’hôtel chanteloup ? je vois, tant mieux. désiré est-il ici aujourd’hui ? je souhaiterai le voir. oh mais ce n’est pas grave s’il est occupé. j’attendrai dans le hall. hm ? oh, mais vous n’allez pas me laisser dehors par ce froid, n’est-ce pas, estelle ? merci beaucoup, vous êtes adorable. je vais patienter là, ne vous en faites pas. merci pour tout ce que vous faites, estelle, on ne le vous dit pas assez.

elle la laisse prévenir le maître des lieux mais sait d’avance qu’il lui suffit de monter jusqu’à son bureau pour aller à sa rencontre: il n’y a aucun moyen qu’il dise non. tandis qu’elle prend les escaliers vers l’étage, valeryane se remémore sa première fois ici. c’était le soir de sa soutenance, fraîchement docteure. sa famille et ses encadrants de thèses avaient organisé de magnifiques festivités dans cet hôtel. elle repense avec un petit sourire à cette première valse sur la terrasse avec celui qui sera devenu par la suite son mari.

le sourire reste lorsqu’elle entre dans les quartiers de désiré, mais il est de façade. il n’est plus aussi sincère que lorsqu’elle pensait à celui qu’elle aime, à mortimer.

désiré. elle le salue et sourit de façon un peu plus honnête que pour les convenances. elle vient s'asseoir sur le joli fauteuil aux écussons chanteloup en face de lui. je me doute. navrée de ne pas avoir prévenu de ma visite.

elle rit. doucement. valeryane toujours aussi calme, apaisante, enivrante.

non merci, je ne fume toujours pas. elle refuse tranquillement le paquet de cigarette. elle a fumé lorsqu’elle s’est disputée violemment avec mortimer, en juillet dernier. lorsqu’elle a appris tout ce qui se cachait dans le revers du nom chanteloup. elle espère ne pas avoir besoin de s'époumoner devant l’autre frère aujourd’hui. non, nous sommes mercredi. elle plisse les yeux, curieuse. désiré s’est-il perdu dans le travail au point d’en prendre la notion du temps ? je suis venue sur un coup de tête, j’avais fini ce que j’avais à faire pour aujourd’hui alors j’en ai profité pour partir plus tôt. c’est rare de ne pas avoir de paperasse à gérer alors c’était l’occasion.

elle lui sourit encore. elle sait qu’il comprend de quoi elle parle. il suffit d’observer son bureau.

oui.

elle hoche doucement la tête. elle a besoin de quelque chose.
valeryane s’enfonce un peu plus confortablement dans son siège, son cabas préalablement déposé sur le porte-manteau.

je voulais savoir comment tu allais, désiré.

les prunelles noires se posent sur le félin, observatrice, scrutant jusqu’au tréfonds de son âme. elle n'affiche que son masque de grande dame impassible pour ne pas vaciller devant la colère de désiré, devant cette aura imposante que l’héritier chanteloup dégage et que même elle, parfois, peine à contenir. surtout après six mois sans s’échanger le moindre mot. néanmoins, valeryane est honnête dans ses intentions. elle espère sincèrement qu’il va bien, que lui et mortimer vont bien, qu’eux trois iront bien.
lié par le sang, lié par les âmes, lié par le nom.


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Dim 18 Juin - 13:47

La nuit dernière
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La marmelade de chiffres sur les papiers où un sang invisible sèche s’estompe.
Désiré, l’allure à peine émoussée par les cernes, souffle un nuage de fumée par les narines. Les lèvres sont tordues dans un rictus grimaçant. Valeryane partage les traits délicats des motifs bleus sur la porcelaine, ses longues mèches brunes à peine secouées par le rire.

Personne ne t’aurais tenu rigueur d’avoir commencé. Les épaules, une charpente menaçantes, haussent. Désiré aime pas les introductions, les entractes, la forme. Il dit que ça fait perdre du temps, au compteur de sa vie, il en manquera toujours. Que Valeryane doit en avoir des choses à dires, des peines de reines, des interrogations légitimes, Désiré en est certain. A sa manière, le fauve comprime l’impatience battante, dénoue d’abord les jambes puis la colonne, qui s’irrite en craquements sourds. Mercredi, hein. Il répète, absent, du bout des doigts épais Désiré effleure la menuiserie d’un tableau de famille : Alexander et Liliane, derrière lui, une main coincée dans la poche de son froc.

Dans la caboche, les rouages articulent l’impulsivité de sa belle-doche. Sincèrement, il ne l’attendait pas. Pas comme ça, sans raison polie ou excuse absurde, pour s’immiscer sur le parquet centenaire du manoir. Il acquiesce, mélange de méfiance et d’attention. Finalement, le puma soupire, dur. Il a besoin d’occuper l’espace, debout et dans une démarche souple et assurée, il rase les murs, et toutes les antiquités qui les orne. Désiré, la silhouette appuyée contre l’encadrement de marbre de la cheminée, fait tomber les cendres dans l’âtre, le regard perdu dans les crépitements infernaux.

Bien. et comme ça lui arrache la gueule, la politesse, les small talks, la gentillesse quand elle est désintéressée ; il se force à ajouter. et toi ? Désiré s’accroupi, face au feu qui dévore, celui où il jettera d'abord tous les gens qui lui ont fait du tord et plus encore. Le tisonnier dans une main, ça va lui foutre de la suie plein les paumes, Désiré torture les bûches en gestes sûr. Par moment, il s’interrompt pour tirer une nouvelle taffe, admire les morceaux brisés de son reflet dans les flammes. T’es venue pour quoi Val’ ? Il insiste. La voix lourde. Les muscles gainés autour de la nuque et dans le dos. Il insiste. L’enfer est pavé de bonnes intentions.

WINTER


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Mar 20 Juin - 11:29
valeryane
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les bras ouverts
le coeur honnête
elle n’est pas d’accord avec lui. sans doute que ni mortimer ni désiré ne lui aurait fait la moindre remarque si elle s’était subitement mise à consommer. et encore. elle le voyait bien dans le regard de mortimer, les rares fois où elle inspirait la fumée toxique de la nicotine: il n’aimait pas cela du tout. elle ne se laisse tenter que lors des disputes trop violentes, comme pour l’énerver, comme pour lui dire qu’elle reste libre et qu’elle n’appartient à personne.

même si c’est faux.

aval de son mari ou non, valeryane elle-même s’en serait voulu de céder à la cigarette. elle est assez saine d’esprit, la seule des chanteloup peut-être, à ne pas désiré s’empoisonner à vie dans ce genre de vices. alors non, valeryane ne fume pas et toussera toujours les rares fois où elle vole une bouffée de tabac à mortimer.

bien, qu'il répond sèchement. il ment. valeryane le sait, valeryane le connaît. il ne va pas bien, ils ne vont pas bien. c’est pour cela qu’elle est là. il contemple un instant le braisier de la cheminée, alors elle aussi. la raie n’a jamais été passionnée par le feu, bien plus marine et aquatique que incandescente. ça va bien à désiré. ce feu est le même que la colère qu’il porte en lui. désiré réchauffe, désiré solaire, désiré attirant. mais désiré mordant, désiré enflammé, désiré dangereux. des autres éléments, c’est celui qui lui va le mieux. valeryane est eau, mortimer terre. qui est l’air ? solal, sans doute.

je te l’ai dis, je suis venue savoir comment tu allais, désiré.

la même phrase, le même ton doux qui roule sur la langue quand elle prononce son nom. comme une tentative d’apprivoiser la bête, de jeter sa main au feu en espérant ne pas se faire brûler par les flammes ardentes.
enfin, ça, c’est si elle doutait de son échec. valeryane à compris avec le  temps que caresser le fauve dans le sens du poil était souvent peu fructueux. elle n’est ni là pour le convaincre, ni là pour le manipuler. elle est venue lui dire ce qu’elle pensait, être sincère, tendre la main. elle n’a pas à contrôler la réponse, et si désiré ne veut pas, alors tant pis. elle réessayera demain, dans trois mois, dans six mois.

mortimer m’a raconté. pour la partie de golf. la raie toujours étonnée que le crocodile s’en soit sorti. elle a toujours été meilleure que lui. et moins forte que son beau-frère. je suis contente que ça aille mieux entre vous. elle sourit, se détend petit à petit dans le fauteuil. valeryane ne se lève pas. elle préfère rester assise. j’ai vu solal, aussi. elle dépose ses pièces et ses convictions une à une. elle les étale devant désiré pour lui montrer sa bonne volonté. peut-être t’en a t‘il parlé ?

ça sous-entend qu’elle sait qu’ils sont proches. ça sous-entend qu’elle sait tout court. ces soirs autour d’un verre, les sorties à l’opéra… abberline reste un ami auquel valeryane tient beaucoup. évidemment, qu’ils se parlent. ils ont été alliés cette été, chacun au chevet d’un des jumeaux, gardant contact, veillant sur l’autre.

je ne suis peut-être pas la mieux placée pour le dire, mais j’aimerai que ça s’arrange définitivement, dans la famille. je sais à quel point votre lien est important, pour mortimer et pour toi, et je ne veux pas interférer. je ne suis pas bête et tu le sais, mais j’imagine bien que si tu as pris de la distance d’un coup c’est pour me laisser la place auprès de mortimer. mais sans toi, ce n’est plus le même. et je ne veux pas qu’il ait à choisir entre toi et moi, même s’il me choisit moi.

elle ne veut plus de cette fissure, de cette frontière. elle veut que cela redevienne comme avant, quand ils étaient trois chanteloup.

je t’apprécie, désiré. tu penses peut-être le contraire mais tu es quelqu'un que j’estime et à qui je tiens. en temps que valeryane chanteloup, je n’imagine pas une vie où tu n’en fais pas partie. que ce soit pour morty ou pour moi-même.

que c’est difficile de se livrer.

je suis donc ici pour prendre de tes nouvelles car tu auras beau dire que tu vas bien, je me permet de douter. je suis également ici pour discuter et j’espère naïvement régler de manière définitive la situation. si toi elle te convient, ce n’est pas mon cas et j’ai besoin d’en parler.

elle marque une pause.

avec toi

parce qu’elle le sent se fermer, elle le sent rude, elle le connaît. c’est la même sévérité que mortimer, en plus dangereux car si elle connaît tous les mouvement du reptile, ce n’est pas le cas du félin. désiré est différent mais elle l’aime comme un frère. c’est celui de mortimer, mais par alliance, c’est aussi sa famille à elle.
et la famille, c’est important.
lié par le sang, lié par les âmes, lié par le nom.


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Désiré Chanteloup
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Sam 8 Juil - 13:38

La nuit dernière
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Plus elle le répète, plus il perd patience.
A deux doigts, ces griffes noires de sang séché, de la renvoyer d’où elle vient.
Ici, sur les terres ancestrales de siens Désiré tolère mal le plic-ploc éternel de Valeryane. Il pince l’arête du nez entre le pouce et l’index, tire comme si le masque des traits tirés allait s’arracher avec. Yeux fermés, dents serrées. Le bois éclate, des tas de braises hargneuses en crèvent la surface noircie. Désiré croit que si les flammes s’enfuient de l’écrin de pierre, elles vont tout bousiller. Désiré croit que s’il n’a plus de responsabilité, il va tous les zigouiller.

Elle a vu Mortimer, elle a vu Solal, elle a parlé.
Elle est contente.
Le fauve a oublié ce qu’elle est simple. Il l’envie. Il serait peut-être moins con si les relations et les échanges coulaient de source comme pour la raie Manta. Peut-être. Très bien. Qu’est-ce que ça peut lui foutre à lui ? est-ce qu’il est censé comprendre quelque chose ? Peut-être. Je ne m’en rappelle pas. La voix grave, Désire n’aime pas qu’elle s’approche de sa vie privée. Il en dit rien. Veut pas passer pour ce connard jaloux, pire un crevard qui perçoit la naufrage conjugal de son frère comme une gangrène contagieuse. Tu vas bien toi aussi alors. C’est fantastique. Il devrait peut-être sortir une bouteille et l’ouvrir maintenant, pour porter un toast.

Il va regretter de ne pas l’avoir fait.
Les doigts se resserrent autour du tisonnier, le fer noir lui fait penser aux clubs de golf.
Il est d’abord simplement agacé. A la vague impression d’être foutu en porte à faux, comme s’il n’avait pas assez donné pour boucher les trous d’un navire à demi-immergé. Ou bien que Valeryane s’imaginait que l’entaille, sa faute rugit la voix méchante qui vampirise son crâne, allait se résorber dans un claquement de doigt. Il martyrise le bois, un enfant qui torture les gendarmes qu’il a capturé. Jusqu’à

Entre toi et moi, même s’il me choisit moi.

Désiré, sur ses pieds, les yeux jettent la foudre terrible des étés les plus lourds.
Désiré, les babines émoussées de colères, marche droit sur le dossier de velours, le tison le long du corps.
La putain d’envie de meurtrière qui vient de dissoudre la pupille dans l’iris peine à s’estomper. Le puma fait tomber le fer sur le parquet, ça fait un blang tonitruant, alors qu’il passe les doigts sur les épaules de la belle-doche.

Tu t’en rends même pas compte hein ? Désiré resserre l’étau près des clavicules de la brune. Là-dedans, c’est un bouillonnement terrible, la raison brûle avant de former des fils cohérent, le timbre est une basse grondante. Tu viens. Chez moi. Pour m’expliquer que tu es désolée d’avoir gâché ma relation avec MON FRERE. Il a feulé, les iris citrines et crocs allongés, l’attirail de l’assassin au complet. Les doigts cramponnées à Valeryane menacent d’en trouer le textile, il les laisse tomber non sans balancer un coup de pied rageur dans le pied de la chaise.

Il n’a pas fait trois pas qu’il a déjà attrapé la carafe en cristal, dedans c’est l’ambre sirupeux, pour la jeter à deux mains sur le mur le plus proche. Elle éclate sans chichi, elle éclate en mille éclats brillants qui volent à travers la pièce, transforme le bureau en champs de tessons. SORTEZ qu’il hurle à destination d’Estelle dont les mains parfaitement lisse viennent d’entrebâiller anxieusement la porte, aussitôt reclaquée. Désiré, la fournaise à débordé de l’écrin de pierre, fait demi-tour pour plonger sur Val. La main s’écrase sur le bureau, les griffes noirs font volés des morceaux de belle menuiserie maman va être déçue pour se pencher vers elle, souffler sur son visage l’haleine tiède aux relents de tabac. Tu te prends pour qui ? Il persiffle, la langue sous les crocs, que c’est putain de gênant pour parler. HEIN VAL. C’est ça ta grande solution ? Parler. Il détonne dans un rire méchant qui crève l’atmosphère, réduit même le feu au silence. Parler, jusqu’à ce que Mortimer ne t’ai jamais menti, parler, parler, parler, jusqu’à ce que quoi ? jusqu’à ce que la vie d’avant revienne ? Désiré éructe encore, il tape sur le bureau entre les respirations, ça fait sursauté la paperasse, la tasse d’expresso abandonné. Peut-être même Valeryane. Ca marche pas comme ça.

Le courroux retombe à demi, il choppe un cigare énorme, s’empresse d’aller l’allumer dans la cheminée pour tirer, appuyé au cadre. Et tu veux que je te dise. Moi je suis celui qui s’en tire le mieux. J’suis pas comme Morty à vouloir que tout reste pareil. J’dois pas décider si je veux bien vivre avec du sang sur les mains. J’ai même pas b’soin d’essayer d’être quelqu’un d’autre pour plaire. Le sourire amère. Désiré, parfois, aurait préféré que Mortimer se range, que c’est inquiétant de le voir enfiler tous les masques sans pause avec le goût du fer en pointillet des rôles.

WINTER


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Dim 30 Juil - 16:12
valeryane
j'ai toujours aimé partir sans dire au revoir
les bras ouverts
le coeur honnête
elle a ravalé l’appréhension en passant le pas de la porte. elle a remis son masque de grande dame devant estelle. elle s’est tenue bien droite en montant les escaliers. elle a arboré son plus beau sourire pour faire taire, pour soumettre, le nœud serré logé dans le creux de son estomac.

elle avait de l’espoir, valeryane. l’espoir de régler cela par les mots. l’espoir de sortir vainqueur, victorieuse sans combattre, d’une entrevue cruciale. l’espoir de mettre un terme à au blizzard de l’été.

elle avait de l’espoir.
mais il vient de mourir contre les braises de la cheminée.

alors d’un coup, la boule au ventre revient. le coeur se gonfle d’appréhension et l’esprit se blinde sans crier gare car valeryane sait que l’orage arrive. elle déteste ça, valeryane. elle déteste la colère. la sienne comme celle des autres. c’est la seule émotion humaine qu’elle ne sait pas gérer d’une main de maître. sa seule faiblesse. désiré l’incarne parfaitement.
elle ne voulait pas, mais aujourd’hui, il faudra se battre. alors le sourire reste comme le dernier signe de l'armure enfilée, prête à braver le courroux de désiré.

elle encaisse, muette. elle sait au moins que couper la parole ne sert à rien. cela ne fait qu’empirer. valeryane encaisse, absorbe tout, comme d’habitude. c’est son tribu en temps que femme. il faut laisser parler, laisser couler, prendre sur soi, et patienter. elle absorbe, elle réfléchit, elle hésite à rendre. elle n’aime pas se mettre en colère. elle ne veut pas hausser le ton devant désiré. elle ne veut pas parce qu’elle a peur de tout empirer.

mais les mots,
font mal.
les mots,
sont blessants.

valeryane garde son sourire mais c’est contre-intuitif. elle voudrait se protéger, se justifier, se démener, répliquer. elle tilte quand il lui envoie la culpabilité à sa figure. elle a gâché sa relation avec son frère? vraiment ? c’est elle ? c’est de sa faute ? vraiment.
mais elle garde son calme. elle lutte. elle brave le blizzard une seconde fois. elle le laisse finir, retomber, feuler. elle le laisse être vulnérable devant la cheminée.

peut-être qu’il ne mérite pas.
lui comme l’autre. comme tous les autres.
pourquoi elle s’inflige ça ?

ah, oui.
par amour.

elle inspire.
est-ce que désiré l’a déjà vu énervée ?
probablement pas.
mortimer un peu plus, le couple oblige, mais jamais vraiment. sauf en juillet dernier, devant la boîte de pandore, le clafoutis et la cigarette. la première vraie colère, la première furie de sa muse.
mais désiré, jamais.
elle expire.
il faut bien une première fois.

bien. ce n’est pas le même ton qu’avant.  plus du tout. tu as fini ?

valeryane se lève de sa chaise. elle n’a pas bougé pendant toute l’action, même quand les griffes ont menacé de s'abattre sur sa peau. elle s’est laissé faire sans sourciller, immobile. c’est sa première action, son premier mouvement. lent.  droite comme un piquet. même si valeryane est plus petite que lui, elle paraît grande quand elle se tient ainsi.

elle s’avance vers lui. un pas, deux pas. trois pas. elle s’arrête là. avancer plus serait un signe de conflit, d’agression, et valeryane choisit méticuleusement son timing. elle a pensé à le gifler tout à l’heure, mais elle s’est ravisé en se rappelant qu’elle n’aimait pas tellement la violence.

je me prends pour valeryane chanteloup, désiré. avec tout ce que ce patronyme implique. c’est encore presque silencieux, presque murmuré, mais sec. si le puma tend l’oreille, il peut entendre le grondement qui arrive, sinueux, insidieux. si, ça marche comme ça.

elle inspire encore. elle rassemble tout son courage et son calme, sa concentration et ses émotions. elle en fait un fer de lance qu’elle aiguise pour mieux viser pour que ses mots, dans son sillage, transperce désiré.

et toi, désiré ? oui toi. tu te rends compte de quoi ? c’est quoi, ta grande solution ? te retirer dans ton manoir pendant des mois et ne plus parler à personne ? de refuser tout dialogue ? de vociférer et d’hurler en laissant éclater ta colère ? de venir m’intimider et me faire peur dans l’espoir que je claque la porte à mon tour et que je te laisse seul ? tu penses que c’est comme ça qu’on règle tout ?

les yeux de valeryane brillent d’une lueur qu’on ne lui connaît pas.

depuis quand est-tu si lâche ?

celle du mépris.
elle redresse la tête.
déçue.

t’es pas comme mortimer à vouloir que tout reste pareil, mais c’est exactement ce que tu fais, non ? qu’est-ce que tu te dis, le soir, pour t’endormir ? que tu te sacrifies pour nous permettre de continuer notre petite vie idyllique ? que tu es un bon samaritain, un martyr ? que ça nous convient ? que puisque désiré n’est plus là alors tout va bien, tout est réglé ? oh, vraiment, désiré, merci de décider de ce qu’on ressent à notre place !

pause brève. elle ne lui laissera pas le temps de répliquer, rétorquer, ou faire quoique ce soit. elle a subit sa colère dignement, il en fera de même avec la sienne. chacun son tour. oeil pour oeil.

quoique tu te dises devant ton miroir, tu ne fais pas ça pour nous. tu fais ça pour toi. parce que tu ne fais pas ça pour nous, tu fais ça pour toi. parce que c’est plus facile de tout détruire, de fuir, que de faire face à la situation.

c’est trop facile de se retirer. trop facile de fuir. trop facile de refuser de parler.

je t’interdis, et je ne veux plus jamais l’entendre une nouvelle fois, de dire que J’AI gâché TA relation avec ton frère quand c’est VOUS qui l’avez gâché tous seuls. tu n’as PAS LE DROIT de me reprocher d’avoir découvert une vérité que vous étiez bien content de me cacher pendant six ans. c’était plus facile de faire sans moi, de ne rien dire à valeryane. c’est bon, elle n’y verra que du feu, vale. on a pas besoin de lui dire, à vale. ça se pavanait au repas de famille en racontant vos conneries d’adolescents et les séjours en garde à vue, mais aucun de vous deux ne s’est dit que ça serait une bonne idée, d’un jour, me dire la putain de vérité.  vous vous êtes mis tout seul dans cette putain de situation par orgueil.

ça y est, le ton gronde. c’est la mer en colère qui s’abat sur le beau-frère. désiré sur son bateau, accroché au gouvernail, au milieu de l’océan en pleine tempête.

donc non, je ne t’autorise pas à dire que j’ai gâché ta relation avec ton frère. c’est toi et toi SEUL qui a décidé de te substituer. tu as pris ta décision tout seul, tu as décidé de cela sans prendre en compte les émotions de mortimer. ni les siennes, ni celles des autres. et maintenant tu te place en victime ? oh, désiré, pauvre de toi reclus dans son manoir. tout seul, sans personne… tu ne te rends même pas compte, hein ? la même phrase que lui. celui qui t’isole des autres, c’est toi-même. assume-le au lieu de me remettre tout dessus. j’ai bon dos, mais il y a des limites.

elle a presque fini.

tu dis qu’on veut que tout reste pareil, tu parles de vivre avec du sang sur les mains. tu ne comprends rien. tu ne comprends rien parce que tu n’as aucune information. tu ne sais pas ce qu’il se passe vraiment. solal est bien mignon à prendre soin de toi et à te maintenir un contact, parce que d’ailleurs, ça fait des mois qu’on se parle pour essayer de veiller sur vous deux, puisque ni toi ni mortimer n’est foutu de le faire correctement. bref. tu ne sais rien. rien de ce qui se passe. rien de ce qu’on a décidé. rien de ce que je veux. et tu ne sais probablement pas ce que tu veux non plus.

elle redescend doucement. c’est fatiguant d’être en colère.

toi, tu te prends pour qui ? mais tu as de la chance parce qu’avec ma grande solution, avec ma parole, tu vas pouvoir descendre un peu sur terre.

elle inspire une dernière fois, et avance d’un pas.
elle franchit la dernière distance qui les séparait. le bras se lève vers celui de désiré, non pas pour le gifler, pour le pousser ou pour le violenter. non, le geste précis vient voler l’énorme cigare qu’il tient pour venir le placer entre ses lèvres à elle. elle inspire une bouffée de toxine, le regard bien droit vers désiré, avant de relâcher toute la fumée. valeryane ne fume pas, mais cette fois, elle ne tousse pas.

j’en ai rien à faire de la fosse, dez. je m’en fiche du sang sur vos mains ou sur notre nom de famille. je m’en fiche de qui tu es, là-bas, de qui vous êtes. tu es désiré. tu es mon beau-frère. c’est tout ce qui compte à mes yeux. tout ce qui m’importe, c’est la famille. si c’est le cas pour toi aussi, car je suis persuadée que ça l’est, arrête de te comporter comme un gosse et prends tes responsabilités.

le ton est redevenu normal. presque doux, bienveillant. la pointe d’espoir dans la voix, la main tendu vers lui, encore. elle lui rend le cigare.

je veux qu’on parle. toi et moi, toi, lui et moi. je veux qu’on arrête de s’éviter et qu’on arrête de se cacher sous les non-dits. tous les non-dits. j’veux pas qu’on redevienne comme avant. ça ne sera jamais le cas. mais je veux qu’on soit ensemble, ça oui. j’en ai besoin. lui encore plus. et peut-être que toi aussi. à toi de me le dire.

lui, son frère. lui, son mari.

toi tu veux quoi, dez ? pour de vrai, cette-fois. les yeux se plantent dans les siens une dernière fois. si tu veux me déchirer la robe et le corps, vas-y. si tu veux que je parte et que je ne remette plus jamais les pieds ici, soit. si tu veux régler les choses en adultes, je suis là pour ça. si tu veux retrouver ta relation présupposée gâchée avec ton frère, il faut le dire. soit juste honnête. j’en ai marre d’avancer dans le noir parce qu’on ne se dit pas les choses. n'importe quelles choses.

c’était pareil pour la fosse. un mensonge, un voile noir, un brouillard. là encore, c’est pareil. valeryane à le sentiment que personne ne dit ce qu’il veut vraiment. mais elle le voit bien quand elle s’endort auprès du caïman, elle le perçoit, le vide qu’a laissé le puma. et quand elle regarde désiré, seul et reclus dans son manoir, à la colère écarlate, elle le voit aussi, le même vide du deuil d’une relation pourtant pas morte.

elle remet sa mèche de cheveux comme si de rien était. comme si aucune tempête n'avait éclatée.
elle est épuisée de lutter, de se battre pour tout améliorer, de se battre pour eux.
pourtant, elle continue, indéniablement.
parce qu’elle est de ceux qui n'abandonnent jamais..
lié par le sang, lié par les âmes, lié par le nom.


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Désiré Chanteloup
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Ven 8 Sep - 23:41

La nuit dernière
j'ai rêvé qu'on ralentissait, on va pas maquiller l'burn out avec de l'anti-cernes

C’était le môme qui bouffait les crayons dans le fond de la classe.
C’est devenu un adulte brouillon.
Il a l’affect facile, rugit pour rire, pour pleurer, pour détruire. Désiré, le long de son visage des mèches ébènes lézardes, sent le musc moite, des perles grasses sur sa jugulaire. Il ne sent pas mieux. Atone, à tirer des barres sur la tripe du cigare. Son regard, plein de braises furieuses, tâtonne sur la silhouette de sa belle sœur qui marche raide sur le parterre de verre, ses cervicales tirées ressemble à un doigt d’honneur. Qu’elle réclamerait qu’il est allé trop loin. Qu’elle dirait que même la tolérance la plus stricte condamne. Qu’elle voudrait qu’il y foute le crâne dans son bûcher chéri.

Qu’il ne serait pas surpris. Désiré.

Il s’est redressé, une défiance sourde dans les orbes turquoise, et est déjà prêt à rire narquoisement à toutes les saloperies qu’elle est bien légitime de balancer maintenant. Maintenant qu’il a coupé les ponts, les précieux fils de sa patience et peut-être même le dernier filament de son respect. Val ressemble au moteur de la navette que son mari conduit, l’hiver quand il chauffe, que ça grésille doucement pour réveiller toute la carcasse de ferraille.

Chanteloup, claironné sur tous les champs de bataille, pour tous les fous, une liesse à la démence distillée dans le sang, qui va avec un rang. Est-ce qu’elle est dingue Valeryane ? un jour, quand la hachure de longues inspirations ne suffira plus à faire redescendre la température de son sang. Et ce jour, Désiré se tiendra dans l’entrebâillement de la porte, les clés plates et argentés de la Fosse au fond de la paume.

Pour l’instant c’est le chapelet de questions rhétoriques qu’on lui assène. Désiré, agacé, de l’entendre dire « venir » quand c’est elle qui se pointe, amusé, de pouvoir penser effrayer Madame Chanteloup. Parce que ça lui chante de dévisser les gonds mal serrés de sa rage, qu’elle n’avait qu’à se mêler de son cul. Le mot « lâche » bascule la couleur des iris, citrine citrique, qu’il feule fort dans sa direction, la mâchoire et le nez déforment toute la gueule dans une grimace menaçante. Commence pas Val ! qu’il tonne les doigts serrés sur la cigare au point de le déformer. Le cœur battant remonte dans ses tempes.

C’est l’entendre persifler des inepties.
Il hait la manière dont elle assume tout savoir, tout comprendre, tout connaître.
Il hait et tire une fierté méprisante à sa dire qu’elle ne le connaît pas. Que des années de mariages avec Mortimer n’aient fait que creuser leur incompréhension mutuelle. De l’autre côté du gouffre, la raie peut bien crier, hurler, décider pour lui – mais surtout pour elle-même – ce qu’il pense et la nature de son âme. Elle pourrait aussi bien pisser dans un putain de violon. Il la regarde, il lui semble que son visage est en papier, que ses mots sont faits de la même encre qui dégouline sur le livre de compte en perles, si seulement le sel n’était pas mauvais pour l’arythmie.

Parce qu’il n’a pas le droit, qu’ils n’ont pas le droit, que l’univers devrait – encore – être un tapis sous les pieds céleste de Valeryane. Et Désiré, à tort, croyait qu’elle serait trop fière pour assimiler l’outrage de ce mensonge. Désiré, encore à tort, croyait que Valeryane lisait les petites lignes : les sous-titres des anecdotes morbides, les excuses qui tiennent la route un temps, la noirceur des âmes violentes. A sa place, il serait dans une rage noire d’être si aveugle et stupide, d’avoir appris par un adolescent une vérité aussi énorme. Distraitement. Il y pense. Que s’il lui est pénible d’admettre être aveuglé par la rage. Il doit être insoutenable à Valeryane d’avoir été aveuglée par l’amour. Un romantisme si naïf qu’il doit lui donner envie de se crever les yeux pour de bon. Bien sûr qu’il a décidé tout seul. Il a toujours décider seul. Inconsciemment rassuré de desceller l’odeur de Mortimer au tournant des conséquences, malgré tout, envers tout. La mention de Solal rabat les oreilles du brun en arrière. C’est plus fort qu’elle. Faut qu’elle traîne sa foutue science, sa bienpensance, sa morale, sur des territoires qui ne lui appartiennent pas, d’une manière qui fait vulgaire. Ou alors c’est Solal qui lui ment ? qui colporte toute son intimité comme le dernier commérage ? Les crocs se serrent, il a le cœur qui se tord au point que Désiré se rappelle que ces choses-là peuvent briser. Il a un bordel de mal de crâne quand la salive traverse sa gorge alourdit par la suspicion d’être trahi.

Valeryane qui va l’entraîner dans la vrille de son monologue infini, finir par traverser la fenêtre, c’est moins drôle que Maxine parce que, elle, elle ne va pas vraiment déployer ses ailes avant de finir désarticulée dans les ronciers. Mais d’abord elle va tirer quelques putains de lattes, comme pour dire qu’elle peut changer d’avis, devenir toxique sur commande. Ou pour rien dire du tout, juste parce que Désiré a brisé la carafe de whisky et maintenant, ce cigare, c’est tout ce qui lui reste pour accrocher ses nerfs dans le réel.

Il a envie de rire. Déjà parce que la situation a tellement débordé du cadre du réel, qu’il n’essaye même plus d’y chercher du sens. Et puis parce que pour une nenette en allumette qui vient de s’enfumer l’équivalent d’une moitié de clope, son timbre s’est quand même adoucit.

T’as pas ma putain de mère Val. Ni ma femme. Et encore moins ma sœur. il dit, froid, pour faire sonner un carillon, où les cloches d’un temple, ou le gong du début des Olympiades, juste, secouer le crâne embué de certitudes de la belle doche. Il récupère l’embout brun, avec l’index, il fait pleuvoir les cendres en direction du foyer de flammèches que la fièvre de Val a épuisées. Je veux q’tu te casses ouais. J’te dirai bien de nettoyer toute ta putain de condescendance mais le sol était dégueulasse avant ça. Il tire lentement, pèse la malveillance grouillante qui lui colle au palais. Si j’avais besoin d’un conseil, d’aide, plus improbable, que je veuille rendre service, t’es même pas la dernière âme vivante à qui je demanderai. Sur l’encadrement en pierre de l’âtre, il écrase le cigare à moitié, des postillons incandescents s’évaporent autour, et enfonce les mains dans poches. Bon débarras.

Et il n’attend pas de savoir si elle va partie, le rythme ou les derniers mots. Il marche lui-même jusqu’à la porte, sans se presser, la traverse sans la fermer, et au temps qu’elle lui a fait perdre. Ce temps qui brûle trop vite entre ses doigts.

WINTER


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Lun 29 Jan - 9:36
valeryane
j'ai toujours aimé partir sans dire au revoir
les bras ouverts
le coeur honnête
s’il fallait regarder les choses objectivement, d’un regard froid et chirurgical, comme dans la loupe d’un télescope; s’il fallait se contenter de raison sans laisser son esprit parasité par des jugements de valeurs mal placés, alors valeryane se poserait sans doute la question: à quoi bon ?

à quoi bon lutter encore et encore, à quoi bon se battre contre raz et marée ? elle le sait pourtant, la raie. on ne lutte pas contre le courant. on se laisse porter ou bien on le contourne. on s’en sert pour avancer mais jamais on ne tente de le remonter.

alors pourquoi elle s’accroche encore ? pourquoi elle s'agrippe au point de finir écorchée ? d’où sort cette résilience, cette conviction ? elle qui prône la froideur de la science et l'absolutisme de la logique, pourquoi est-ce qu’elle se laisse portée par des émotions si abstraites et dénuées de sens ?

à quoi bon ?

peut-être est-ce là le fardeau posé sur ses épaules pâles, induit par son nom, induit par son statut. peut-être est-ce là le poids de ceux qui aiment, qui aiment si fort au point de s’aveugler ou de se perdre.
valeryane gagnera partout sauf lorsqu’il s’agira des chanteloup. comme une biche, comme un agneau, qui dit pardon au loup d’avoir été trop lent à lui offrir son cou.

très bien.

comme le voudra sa majesté. de toute façon qui est-elle pour contester la sainte parole de l’héritier chanteloup ? qui est valeryane pour oser aller à l’encontre de la volonté des deux frères ? qui est-elle pour oser s’opposer et vouloir changer la chose ?
il l’a dit lui-même, désiré: elle n’est même pas la dernière âme vivante à qui il demandera.

au revoir.

valeryane passe la porte sans soulagement ni boule au ventre. il n’y a rien dans son coeur, elle bloque les émotions, refoule la colère, la colère, la déception et la peur dans le fond de ses entrailles, dans le fond de son esprit et fera comme s’il ne s’était jamais rien passé.
parce que maintenant ça sera ainsi entre eux:
comme s’il jamais rien passé.
deux inconnus reliés simplement par un nom de famille partagé.
et elle aura toujours cette sensation d’en être une imposteure.
valeryane le sait maintenant: elle ne sera jamais loup.
femme et proie pour toujours.

alors elle disparaît dans le froid et le blanc de l’hiver.
et ravalera sa langue si c’est le prix du silence.
lié par le sang, lié par les âmes, lié par le nom.


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