haklyone
You do not have a soul. You are a soul, you have a body.
Heart of glass (ft. Eliott)



 
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Heart of glass (ft. Eliott)
Invité
Invité
Anonymous
Mar 11 Avr - 20:25
21:12
It soon turned out I had a heart of glass
once had a love and it was a gas
ft. Eliott, avril 2099
Ce qu'il aime dans ce casino, c'est qu'on y entre pas comme ça, ça fait un peu le tri parmi les nuisibles. Il y profite de sa soirée tranquille, sans craindre les grognements et effluves des ivrognes atterrés par leur ruine. C'est son havre de paix, tant qu'il s'éloigne des machines qui produisent des mélodies insupportables, il peut se laisser bercer par le ronronnement de la bille qui tourne et s'arrête sur son chiffre fétiche; gagner ou perdre, ça n'a pas trop d'importance, tant qu'il s'arrête au bon moment. A trop viser les étoiles on s'y crame les ailes et il le sait, Jude n'est pas un icare aveuglé par l'ambition, tout tombe a point, même la défaite qui lui semble juste au chiffre d'après.
C'est bon, il a assez joué. Il va faire un pause, l'adrénaline retombe doucement, il lui dit au revoir, non, à bientôt. Il retentera sa chance plus tard, il est tôt. Il va prendre un café, il a déjà bu ce soir, juste un verre de whisky et c'est bien suffisant, il ne laissera pas l'alcool lui enlever le contrôle, c'est à ça qu'il se dope, c'est pour ça qu'il est là, pour osciller au bord de l'addiction sans jamais y sombrer. C'est ce qu'il pense, ce qu'il aime penser; il aime se retenir, s'empêcher d'aller jusqu'au bout, il n'a pas conscience qu'il est déjà un peu tombé dans l'abîme des jeux, son rendez-vous mensuel, qu'il attend avec l'impatience qu'il avait enfant quand on lui promettait qu'on allait l'envoyer chez ses grands-parents pendant les vacances - c'est ça, des vacances au calme, paradis solitaire. Rien ne pourrait gâcher ça, son petit plaisir coupable qu'il régule comme un maniaque. Rien. 
Si Jude est aussi aigri, c'est parce que la vie aime foutre ses moments de détente en l'air. Elle guette ces instants où il n'est plus alerte, où son visage se détend en une expression sereine, son cœur s'adoucissant, laissant entrevoir une faille: c'est le moment, c'est là qu'il faut frapper et, ce soir, le coup fait vraiment mal.
Il ne le sent pas tout de suite, moment de flottement incertain, confusion qui ne dure qu'une seconde, durant laquelle il aurait dû détourner la tête, mais il ne peut pas, parce que c'est lui, il en est sûr, c'est lui. Il en oublie la chaleur qu'il allait s'accorder, le café, il oublie le café, c'est plus important d'avoir des réponses. Il n'en veut pas, des réponses, il ira les chercher quand même; on le voit dans ses yeux qui s'assombrissent, son cœur qui se tord et sa gorge qui se noue. On le voit bien, mais on ne veut pas regarder, il tire une gueule pas possible, on ne veut pas regarder parce qu'on a peur que ce soit vers nous que ses pas se dirigent.
Il n'a fallu qu'un instant à la vie pour lui gâcher ce seul plaisir, bientôt un mauvais souvenir. Il y va. Il va chercher la douleur à la source, il n'en a pas peur, mais il souffre, n'a jamais vraiment réussi à oublier la blessure d'un amour non réciproque, d'un rejet trop violent qui lui rappelait sa vulnérabilité d'homme. Il avait préféré la terrer au plus profond de lui, mais elle resurgissait sans cesse dans des maladresses, lui, qui ne faisait jamais d'erreur, maniait un couteau de cuisine et s'entaillait le doigt, se prenait les pieds dans les trottoirs, se faisait mal parce qu'il avait mal et qu'il ne s'écoutait pas. Il avait finalement trouvé le salut dans son aigreur; frappait plus fort, haïssait avec plus de passion encore. Puis, le calme était revenu et, avec lui, cette connerie de casino qui faisait rebattre son cœur, puisqu'il ne s'autorisait plus la fosse. Il les a tous visité, y a noyé ses soirées de déprime. Celui-ci, il y va depuis quelques mois à peine, ne s'y est présenté que trois fois, c'est la quatrième, et il sentait déjà qu'il n'irait plus voir ailleurs. Il va lui enlever ça aussi, l'enfoiré. Jude le laissera pas faire, c'est pour ça qu'il y va, un nouveau jeu est lancé, cette fois, pas question de perdre, c'est son équilibre qu'il mise.
Il desserre sa cravate.
Eliott. Il vient d'arriver près de lui, pense qu'il ne l'avait pas vu, espère même, parce que ça lui donnerait déjà le dessus. Il prononce son nom avec fermeté, Jude ne prévoit pas a l'avance ce qui sort de sa bouche, il n'a pas peur de la vérité, quand il se tait c'est qu'il n'a seulement pas envie de parler, mais là, c'est pas qu'il en a envie, c'est que ça va sortir tout seul et mettre des mots sur ce qui traîne depuis trop longtemps, refoulé par des années de discipline qui ont apaisé ses envies de violence, de retrouver Eliott, qu'il espérait mort, vraiment.
Après son message d'adieu, sa plus belle hypothèse, une parmi tant d'autres qu'il avait longuement méditées, dans des nuits sans sommeil où il tentait de rationaliser sa douleur, c'était qu'Eliott avait des problèmes, c'était le genre a en avoir, des problèmes qui l'avaient amené a finir au fond d'un trou qu'il aurait creusé lui même. C'est pour ça qu'il était parti, il fuyait quelque chose (Jude n'avait pas envie de se dire que c'était lui) et cette chose l'avait retrouvé, ça expliquait qu'il ne soit jamais revenu. Les gens font des conneries et finissent au fond d'un trou, Eliott avait intérêt à y être, parce que Jude, il voulait le retrouver et l'y mettre lui même.
Le temps a passé, les envies de creuser aussi et il y a eu le journal, Eliott en prison, ça l'a fait sourire, mais ça l'a tué aussi, parce qu'il aurait préféré qu'il soit mort. Là, c'est vraiment trop tard. Ces retrouvailles, alors que Jude a discipliné sa peine et l'a délié de sa violence, qu'il ne reste que l'amertume et la honte d'avoir pu ressentir une tristesse profonde et écœurante qu'il ne s'autorisera plus, c'est trop tard pour le trou. C'est même un peu ridicule, avec le recul.
J'ai appris pour la prison. Il lève un de ses sourcils froncés, c'est une manie. Instinctivement, il se comporte comme s'il était au travail, face à un idiot endetté à qui il faut mettre la pression, sans y aller trop fort, juste ce qu'il faut, juste assez. Je vois que tout roule pour toi. Je t'avoue que c'est une rencontre un peu désagréable, j'aimais vraiment cet endroit. Son ton est monotone, c'est un peu bizarre de commencer par là. Ça fait trop longtemps, mais il ne pouvait pas laisser passer cette occasion, ça l'aurait obsédé s'il n'était pas venu lui parler, il se connait. Il se prend à forcer un sourire, qui n'émet aucune chaleur, parce que Jude ne sait pas trop faire semblant. Ecoute, Il est pris d'une envie étrange, il ne veut plus savoir pourquoi Eliott est parti, il a envie d'autre chose; de tout savoir sur Eliott, ce qu'il a fait après être parti, ce qu'il a fait pendant toutes ces années, ce qu'il fait là, avec qui il le fait. Il a envie, non, besoin de regagner le contrôle sur ce qu'il s'est passé, il y a cinq ans. Je te paye un verre, en souvenir du bon vieux temps? Et, comme ça, t'auras le temps de m'inventer une excuse, j'espère qu'elle sera crédible. Ce n'est pas une menace, ça pourrait, mais ça n'en est pas une. C'est de la discipline, et un peu d'humour.
jude en mode ^^

Invité
Revenir en haut Aller en bas
Eliott Fauvel
vrai bonhomme & gros cerveau
Eliott Fauvel
Feat : Heart of glass (ft. Eliott) 036de63208e3567996645f1ef77ff7ef52965597
Âme : chat forestier
Age : 29
Métier : manager à l'ace casino
Double compte : alexis - valeryane - sasha
Lenss : 743
Messages : 177
Date d'inscription : 13/12/2021
Mer 12 Avr - 16:59


heart of glass
celian n’avait pas menti, ce boulot de manager était fait pour lui. eliott n’est pas du genre à douter de lui, pas du genre à s’auto-censurer. persuadé d’être le meilleur, persuadé de pouvoir tout réussir, petit chat de gouttière n’a jamais eu peur de rien. mais pour ce taff là;, pour le casino de son frangin, eliott était terrifié à l’idée de lui causer du tort, de le décevoir, parce qu’il n’était plus simplement question de lui. maintenant, c’est aussi au compte de celian.

mais ça le tient en laisse, eliott. ça l’empêche de se laisser tenter par quelques dérives frauduleuses. ça lui impose une rigueur et une noblesse de travail qu’il n’aurait jamais eu seul. parce qu’eliott il n’est bon qu’à tout saboter, qu’à s’auto-détruire.
alors il est reconnaissant, il remercie le corbeau chaque soir. si celian a le don pour prendre des mauvaises décisions, parfois, il faut avouer qu’il a des idées de génie.

eliott, il ne vient pas tous les soirs sur place, il essaye de venir entre deux et trois fois par semaine. le reste, il peut le faire depuis chez lui, bien qu’il préfère la villa à son pauvre appartement. l’air marin lui fait du bien, même s’il évite à tout prix la plage et la mère. il reste un chat, après tout.

ce soir, eliott est là. dans les coulisses du casino, l’homme s’active dans son jean et sa chemise. il passe dans les bureaux vérifier que tout va bien, que les chiffres d’affaires sont les bons. il se faufile aussi dans la grande salle de jeu, derrière les tables pour vérifier avec les croupiers que tout va bien. il fait sortir quelques clients trop violents ou véhéments parfois, de ceux capable de s’en prendre à ses employés. il ordonne comme un maestro qu’on relance les stocks au bar ou dans les machines à sous. et comme tous les soirs, tout se passe pour le mieux.

sauf que.
tout à coup.
quelqu’un prononce son prénom.
ça lui sonne étrange car tout le monde l’appel “mr fauvel” ici.
pas eliott.
ce n’est jamais eliott.

le félin fait volte-face pour découvrir face à lui, un homme aux cheveux sombres. un client, pour sûr. il lui faut un coup d'œil pour le comprendre. mais ce visage un peu terne, les yeux gris et toujours cerné. ce petit gabarit qui fait bien une tête de moins que lui alors qu’eliott lui-même n’a jamais été le plus grand des garçons.
et puis la claque des souvenirs qui lui reviennent dans la gueule. une clope et une chope de bière partagés dans brise-coeur, des sourires un peu jolis, un peu faux aussi. des baisers tendre comme pour se perdre sans vraiment y croire et finalement, un sms brutal.

...jude ?

eliott écarquille les yeux. lui qui fut si distant, si inaccessible, lui qui avait l’ascendant; il a l’air d’un animal apeuré devant un chasseur. il cligne des yeux une fois, un trémolo dans sa voix claire. eliott, il est véritablement surpris de voir un de ses exs ici.

ah. euh. oui.

il ne sait pas quoi dire, un peu choqué, un peu submergé. eliott n’est jamais confus, d’habitude. toujours sûr de lui, toujours maître de lui-même. mais là, il a dans le creux de sa poitrine un sentiment de honte qui se propage petit à petit.
eliott, il sait qu’il s’est comporté comme le dernier des connards. il sait qu’il a agit comme un véritable petit con. il sait qu’il a disparu du jour au lendemain comme il le faisait à chaque fois.

il se masse les temps pour se reprendre.
et il pousse un soupir.

...soit. je suppose que je te dois bien ça.

jude n’a pas l’air revêche, le ton de sa voix est sans rancune. mais eliott, il sait que ceux de brise-coeur sont les premiers à arborer des jolis masques pour endormir leur victime. il est de la même trempe. alors il reste sur ses gardes, se méfie un peu.
ils s’installent au bar. eliott commande un verre de whisky parce qu’il a besoin de quelque chose de fort pour affronter ses erreurs, ses actes et son passé.
pour affronter un homme qu’il a autrefois semblé aimer.

jude.. je…

il grommelle tandis que le regard fixe la surface de son verre. eliott, il a envie de fuir comme un lâche, de se barrer encore une fois et de le laisser planter là. mais il ne le peut pas. il l’a promis à d'autres, à celian, à alysse, à jayson. eliott, il a choisit le chemin de la rédemption. il a choisit d’affronter qui il est pour tenter de toucher à nouveau le soleil. mais sans se brûler, cette fois.

alors il soupire encore.

je suis désolé de m’être barré. j’étais un sale con. je n’aurai pas dû.

il a planté ses yeux bruns dans les siens. le regard franc et le ton sincère.
et puis il avale une gorgée de son whisky parce qu’un tel aveu, il faut bien le digérer.

j’ai pas tellement d’excuse. des explications tout au plus, mais rien qui ne me donnerait une bonne raison de me justifier. honnête. ...toi, ça va ? tu deviens quoi ?

il a hésité à poser la question mais tant qu’à faire, eliott préfère discuter et s’assurer qu’il n’a pas totalement foutu sa vie en l’air que de se regarder dans le blanc des yeux le temps de finir son verre.
le 11 avril 2099
ace casino
ithloreas
ft. jude

_________________
Heart of glass (ft. Eliott) Qg76Heart of glass (ft. Eliott) Z6ew
Eliott Fauvel
https://haklyone.forumactif.com/t107-que-des-megots-jamais-finis https://haklyone.forumactif.com/t111-les-erreurs-du-passe-s-apprennent-j-veux-pas-savoir-comment-demain-s-appelle-e-l-i-o-t-t
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Mar 18 Avr - 15:08
21h...
It soon turned out I had a heart of glass
once had a love and it was a gas
ft. Eliott, avril 2099
Jude ne sait pas trop ce qu'il veut, enfin, il avait l'impression de vouloir mettre un pansement sur une plaie béante quand il a vu Eliott et s'est approché de lui, mais eu la surprise de sentir qu'il n'en aurait pas besoin, qu'elle s’était déjà refermée. Il ne reste qu'une cicatrice qui le démange un peu, mais il peut l'ignorer, comme il a pris l'habitude de le faire. Ça fait trop longtemps, assis à côté d'Eliott, il ne sent finalement qu'une aigreur familière, plus profonde que celle dont il a l'habitude, plus prononcée qu'une simple lassitude de la vie qui fronce ses sourcils, mais ce n'est qu'une aigreur. Sans rancune. Ah, si, quand-même, un peu de rancune, un peu d'ego blessé. Les sentiments sont un lointain souvenir, mais l'ego n'oublie pas, l'ego, lui, est rancunier. Le sien en particulier, amer et dominateur, se réjouit de voir la surprise et l'inconfort de l'autre, même si Jude ne se l'avoue pas, c'est comme ça, c'est dans sa nature. Il se sent osciller entre le besoin de rester droit et l'envie de remuer le couteau. C'est comme continuer à miser ou accepter la défaite calmement, c'est bon, t'as pas eu de chance, rien ne sert de s'enfoncer, mais voilà, ce n'est pas vraiment pareil, parce que Jude doit choisir entre se contrôler lui-même ou contrôler l'autre, rester droit ou remuer le couteau.
Il prend un café noir et se demande s'il était déjà dans cet état à l'époque, c'est bizarre, il n'en avait pas vraiment conscience avant cet instant précis, que ça battait plus là-dedans, plus comme avant. Il savait son besoin de jouer, mais il n'avait pas vraiment considéré le vide qu'il tentait de remplir. C'est pas forcément la faute d'Eliott, il y a juste contribué, mais Jude il a toujours eu tendance à mettre de la distance avec ses émotions, à n'accepter que celles qui le faisaient se sentir fort, un truc comme ça, alors avec le temps, peut-être qu'il a juste oublié comment ça marche. Pourtant, avec certaines personnes, il se laisse adoucir, ça le surprend parfois, comme il peut apprécier la chaleur des autres, comme elle peut le toucher. Mais là, il sent un grand rien derrière l'amertume, la colère s'est peu à peu dissipée, laissant place à la fatigue, il n'a plus la force, ni la patience, de ressentir des choses trop compliquées. Voilà où il en est, alors, même quand Eliott tire une tronche -franchement, ça le fatigue, Jude soupire, une tronche qui lui dit qu'Eliott veut partir, encore, bah ça va, c'était prévisible. Jude il aime quand c'est prévisible, ça le fait sourire, il boit son café. C'est bon, comme la vengeance qu'il ne va pas s'octroyer, parce qu'il est au-dessus de ça, parce qu'il est las. Ça fait mal, mais ça lui fait du bien aussi, il a gagné, sans même avoir besoin de jouer.

Sauf qu'Eliott est désolé. Et la première chose à laquelle Jude pense, c'est qu'il n'a pas le droit de faire ça, de le battre à son propre jeu du plus mature. Non, la première chose qui lui vient, c'est la violence. Les yeux dans les yeux, il se demande si Eliott se rend compte de ce qui lui traverse l'esprit. Ses yeux parlent beaucoup, mais son expression reste calme, s'il y a bien une émotion que Jude a réussi à dompter, c'est celle-là et l'impulsivité qui l'accompagne. T'as pas le droit de... putain. Il préfère reporter son regard sur son café. C'est lui qui est mal à l'aise et confus maintenant, c'est lui qui se sent con, parce qu'il aurait voulu lui dire qu'il n'avait pas le droit de changer, qu'il aurait dû rester le Eliott qui s'est barré avec un sms, qu'au moins il aurait eu ce sentiment de supériorité d'être passé à autre chose, mais Eliott aussi, il s'est permis de dépasser ça, de devenir un inconnu que Jude ne peut pas surpasser, contre qui il ne peut même pas justifier de retenir une quelconque rancœur, parce qu'il ne le connaît pas, que ce serait, pour Jude, ridicule. Son égocentrisme lui fait mal à la tête, le doute aussi, le doute de ne pas savoir si Eliott est honnête. Il en a l'air, mais il en avait l'air avant aussi, ou peut-être que c'est lui qui était trop crédule, il ne sait pas. Il doit se reprendre, ne pas se laisser embrouiller.
Ça me va. Oui, ça me va très bien comme réponse. Il boit son café. Ça lui va, le café est bon. Si Eliott ne ment pas, finalement, tant mieux, tant mieux si ça se passe comme ça. Jude se rappelle à l'ordre, il allait faire un caprice, juste parce qu'Eliott ne lui a pas donné ce qu'il veut, une brèche pour jouer au plus adulte des deux, gonfler son ego arrogant en prenant ses grands airs. C'est l'inverse, c'est lui qui a failli s'emporter pour des excuses, ça lui reste en travers. Ça fait longtemps, c'est bon, c'est oublié. Pas vraiment, non, et ça s'entend que c'est un mensonge, mais c'est ce qu'on dit dans ces moments-là. Quand les gens sont désolés, on les pardonne et l'affaire est close. Il n'oubliera jamais, mais il va mettre la poussière sous le tapis. Ça le démange un peu, tant pis.
Ce que je deviens? Ah, ce que Jude devient, c'est une question difficile. Il fait ce qu'il a toujours fait, ce qu'il faisait déjà quand il était avec Eliott, ce qu'il ne lui avait pas dit qu'il faisait. Il parle calmement, réfléchit chaque mot. C'est pas très intéressant, je travaille toujours au même endroit. Il ne se souvient même plus de ce qu'il avait dit à Eliott, c'est que ça fait des années, c'est pour ça qu'il n'aime pas mentir, ça ne sert à rien, à part délayer les emmerdes. Je me suis mis au casino, après la fosse.. Il me fallait un hobby. Et toi? Dis moi, ça m'intéresse. Ça l'intéresse vraiment, il fixe Eliott, comme s'il cherchait à lire la sincérité dans son regard, comme si ses yeux pouvaient lui répondre d'eux-mêmes.
oui, peut-être. ^^

Invité
Revenir en haut Aller en bas
Eliott Fauvel
vrai bonhomme & gros cerveau
Eliott Fauvel
Feat : Heart of glass (ft. Eliott) 036de63208e3567996645f1ef77ff7ef52965597
Âme : chat forestier
Age : 29
Métier : manager à l'ace casino
Double compte : alexis - valeryane - sasha
Lenss : 743
Messages : 177
Date d'inscription : 13/12/2021
Jeu 20 Avr - 23:18


heart of glass
eliott tique. il observe ce qu'il perçoit comme un élan de frustration. il croit comprendre les émotions qui ont traversé jude le temps d’un instant. visiblement, la chauve-souris n’attendait pas des excuses aussi sincères. oh, il comprend, eliott. c’est plus facile quand ceux en face s’énervent. quand les émotions prennent le dessus  et que les instincts primaires ressurgissent. ça donne une bonne raison d’en vouloir aux autres, une bonne raison de faire mal.
une bonne raison d’avoir raison.

eliott ne répond rien, il garde le silence. il y a quelques années, il aurait probablement affiché un sourire narquois et aurait eu l’agréable sensation d’avoir gagné un combat qu’il aurait démarré seul. mais pas ce soir. ce soir, eliott s’excuse sincèrement, eliott fait face aux conséquences de ses actions. on ne se rit pas du passé lorsque l’on souhaite faire amende honorable.

mh… eliott réfléchit. il tente de se souvenir de ce que jude avait pu lui expliquer sur ses activités, à l’époque. mais eliott était déjà distant, déjà un peu ailleurs. il doit faire l’effort de retrouver les bonnes informations. il n’est pas sûr de vouloir vraiment savoir, mais il faut faire bonne impression. ah. ça me revient. tu travailles toujours pour eux ?

eux.
parce qu’il ne faut pas murmurer ce mot trop fort.
eux.
parce que les murs ont trop souvent des oreilles.
eux.
parce qu’ils peuvent être partout.
eux.
parce qu’eliott veut protéger le casino.

le chat, il l’a appris à ses dépens: on ne joue pas avec la mafia.

je vois. je peux comprendre. tout le monde à besoin d’une obsession. haussement las d’épaule. les animas ne sont jamais très différents. eliott l’a compris très tôt: dans cette société, tout le monde a besoin d’un hobby pour avancer, d’un truc où se noyer. sinon, c’est trop vide et on se laisse crever. moi ? il hausse un sourcil surpris avant de finir d’avaler la fin de son whisky qu’il a bu un peu trop vide. eliott est le premier à avoir besoin de se noyer. alcool, clope, cartes, paris, tout à toujours fait l’affaire. je taff ici maintenant.

il pousse un soupir. c’est une maigre réponse et le félin doute que cela conviendra à une ex conquête qu’il a fini par planter il y a cinq ans pour se barrer dans le silence d’une nuit glacée.

je suis parti à ithloreas où je suis devenu croupier à l’hôtel beauregard, il y a environ cinq ans. mais ça ne m’a pas suffit, tu sais bien. déjà à l’époque, entre deux étreintes, même si eliott ne partageait pas vraiment ses secrets, jude n'était pas sans savoir dans quoi il trempait. j’en enchaîné les activités à droite et à gauche jusqu’à finir par être commissionné dans une compagnie d’assurance en parallèle à mon taff de croupier. le but était de foutre suffisamment de bordel pour mettre en lumière toutes les activités illégales de la boîte. la suite, tu as l’air de la connaître. assurance toucan est tombée mais j’me suis fais choppé et j’ai fini en taule.

petit chat enragé, les babines qui se tordent amèrement tout en crachant ses mots d’un air froissé. la taule toujours pas digérée, le fait de s’être fait attrapé comme le premier des idiots, les trahisons probables de ses employeurs dont il taira le nom.

j’ai fini par sortir il y a plus d’un an, en novembre 2097. mélancolie soudaine dans sa voix. j’ai réussi à retrouver du taff, dans un bar à ithloreas. mais finalement au bout d’un an à servir des bières et nettoyer des assiettes, on m’a proposé de devenir manager de ce casino.

il a un sourire doux quand il pense à celian, presque imperceptible, presque reconnaissant de finir entre ces murs, dans un boulot stable, un boulot normal, loin des scandales et des messes-basses.

voilà. j’l’ai bien mérité, hein ?

il affiche un rictus un peu tordu, un peu mauvais, un peu ironique. eliott n’a rien perdu de son cynisme. la seule différence c’est qu’aujourd’hui, il n’attaque pas seulement les autres mais aussi lui-même.
le 11 avril 2099
ace casino
ithloreas
ft. jude

_________________
Heart of glass (ft. Eliott) Qg76Heart of glass (ft. Eliott) Z6ew
Eliott Fauvel
https://haklyone.forumactif.com/t107-que-des-megots-jamais-finis https://haklyone.forumactif.com/t111-les-erreurs-du-passe-s-apprennent-j-veux-pas-savoir-comment-demain-s-appelle-e-l-i-o-t-t
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Mer 31 Mai - 1:52
21h...
It soon turned out I had a heart of glass
once had a love and it was a gas
ft. Eliott, avril 2099
Oui, Jude travaille toujours pour eux et ça ne risque pas de changer. Dans la mafia, il se sent bien, à sa place. Il y façonne le monde à sa manière, suit les règles et fait suivre les règles, la loi du plus fort; il resserre sa cravate. Le café est bon. Un coup d’œil discret autour de lui, par habitude, mais personne n'est intéressé par leur discussion et Jude serait, de toute manière, plus embarrassé par le contexte de cette conversation que par son travail. Il aime son travail. Les autres clients du casino ont sûrement plus de choses à se reprocher que lui, sûrement que certains ne dorment pas sur leurs deux oreilles. Lui, ça lui arrive de dormir la tête à l'envers alors, son travail, ses propres vices, ça ne le perturbe pas plus que ça, il est fait pour ça. En fait, il a peut-être été fait à l'envers, ça expliquerait beaucoup de chose. Ça expliquerait qu'il tique, fronce ses sourcils, qui le sont toujours, lorsque Eliott lui parle d'obsession. Les obsessions de Jude sont des hobbys, c'est tout. Il les maîtrise toutes, il en est persuadé, refuse d'entendre le contraire, mais n'a pas la force de s’embarquer dans ce genre de débat.
Il fait signe au barman et commande un Irish sans crème, puis un autre whisky pour Eliott, sans lui demander son avis, manie qu'il a attrapé lorsqu'il était lui-même derrière le comptoir. Ou, peut-être qu'il a toujours été comme ça, à vouloir imposer sa volonté aux autres, à saisir n'importe quelle occasion de s'ériger en dictateur, va savoir, en tout cas, lui ne sait pas, ne s'en rend même pas compte.
Eliott lui raconte ce qu'il a fait ces dernières années, Jude l'écoute et visualise bien ces guêpiers ridicules dans lesquels Eliott s'est fourré, n'en tire aucun plaisir, vraiment, ça l'énerve plus qu'autre chose de savoir qu'on l'ait ghosté - il ne connaissait même pas ce mot avant Eliott, pour se foutre dans des emmerdes pareilles. C'est du joli. Il est amer, aurait presque préféré apprendre qu'Eliott s'était rangé, avait une famille, des enfants, mais en fait, il l'a quitté pour bien pire et ça le tue. Enfin, Jude ne sait pas s'il peut prétendre valoir mieux que la prison, mais à entendre le félin, c'est justement ce qu'il cherchait et Jude se souvient qu'il l'aimait un peu pour ça, avant, parce qu'il voulait toujours plus et que Jude doit sûrement aimer qu'on lui rappelle qu'il n'est pas assez bien. Ce qu'il aimerait, là, tout de suite, c'est ne pas avoir l'impression que l'autre a eu son happy end, au final. Qu'il s'en soit tiré malgré la bêtise évidente de ses actes passés le sidère et l'offense presque, lui qui se complet dans l'ordre et la discipline.

Il prend le temps de savourer son Irish coffee, qui est plutôt infecte, à vrai dire. Il fait mine de regarder la déco, comme s'il en avait quelque chose à faire, et lui répond les yeux dans le vague. Je sais pas si tu l'as bien mérité, en tout cas, tu l'as bien cherché, tu crois pas? C'est pas Jude, ni le karma d'ailleurs, qui a mis Eliott dans la merde, c'est lui qui s'y est jeté la tête la première. Tu vois, si je t'avais retrouvé, à l'époque, je t'aurais peut-être fait passer un sale quart d’heure, il contemple l'idée, se souvient de la confusion, de la colère, des envies méchantes, mais elles sont lointaines et Jude se sent déjà plus à l'aise, maintenant qu'il a obtenu des réponses. Là, j'aurais pu te dire que tu l'as bien mérité, mais c'est trop tard, tant pis. Il entrechoque son verre avec celui d'Eliott, pour lui, c'est une bonne raison de trinquer. L’honnêteté du chat l'a d'abord rendu suspicieux et amer, mais, finalement, il se rend bien compte que l'autre ne lui doit rien. En gros, j'étais pas assez dangereux pour toi? T'aurais pu me le dire, je suis plutôt doué pour jouer les brutes. Il lui rend enfin son rictus et ses yeux rient, un peu, A moins que tu préfères les geôliers? C'est vrai que c'est pas trop mon registre. Il remue le couteau, finalement, et ça l'amuse, mais pas trop, ça l'amuse modérément, c'est son truc, osciller à la limite de ses propres sentiments, ne pas y toucher, comme lorsqu'il s'éloigne de la roulette, se persuadant qu'il accepte la défaite.
mo dé ra tion

Invité
Revenir en haut Aller en bas
Eliott Fauvel
vrai bonhomme & gros cerveau
Eliott Fauvel
Feat : Heart of glass (ft. Eliott) 036de63208e3567996645f1ef77ff7ef52965597
Âme : chat forestier
Age : 29
Métier : manager à l'ace casino
Double compte : alexis - valeryane - sasha
Lenss : 743
Messages : 177
Date d'inscription : 13/12/2021
Dim 4 Juin - 17:38


heart of glass
il n’avait pas besoin de sa réponse pour le savoir, pour le comprendre. eliott a trop longtemps traîné sa carcasse dans les bas-fond  dans les quartiers pourris et corrompu jusqu’à la moëlle pour reconnaître du premier coup d'œil ceux qu’on appelle les nettoyeurs. il y a les traits tirés, le regard fatigué. il y a les cernes de ceux qui travaillent dans l’obscurité. il y a le droit bien droit, la tenue rigide, parce qu’il faut être solide dans un métier comme celui-ci. obéir aux ordres, abandonner ses scrupules, garder son coeur froid.
jude, il remplit toutes les cases-là.

c’est du joli.
oui.
eliott ricane.

tout abandonner continuellement tout plaquer pour plus grand. relancer la mise, se coucher pour un tour, pour mieux revenir jusqu’au all-in. c’est comme une partie de poker géante dont eliott a été croupier et joueur. les deux en même temps. à battre les cartes et à se faire la meilleure main.
des années de gloire, des années de vertige. des années à faire cavalier seul aussi. tout ça pour quoi ? pour rien. tout est parti en cendre du jour au lendemain.

alors, oui.
c’est du joli.

sans doute. je suppose que c’était inévitable. mais c’est aussi ça qu’on cherche dans nos vices et nos péchés, n’est-ce pas ? l’ivresse du jeu et la menace de tout perdre. se plaire dans les débâcles d’une rivière trop torrentielle. jouer avec le feu…

il lance ça un peu mystérieusement, comme pour glisser quelque chose de subtile à jude.
comme pour observer. les mauvaises manies ne disparaissent jamais.

mais eliott finit par soupirer.
parce que ses excuses sont entendues et que la chauve-souris semble lui pardonner. c’est con, mais eliott n’est plus celui qu’il était il y a trois, cinq ans. c’est con, mais aujourd’hui ça compte. c’est important pour lui de savoir qu’il limite le mal qu’il fait autour de lui.
petit chat maudit.

je suis tout de même soulagé. si tu décidais de m’attendre derrière le casino pour me casser la gueule, je n’aurai aucune chance.

eliott n'a jamais été réputé pour sa force physique et son sens de la bagarre. lui, il a toujours été le cerveau. il a toujours tout fait pour éviter les coups.
il rit doucement, d’un air sincère. sous cet angle, l’homme semble sympathique, sincère, presque candide. eliott a changé. il a les traits plus doux, le sourire plus facile. jude doit se dire que c’est son évolution pendant toutes ses années, mais la réalité est que ça ne fait que quelques mois qu’eliott va bien.
qu’eliott va mieux, tout du moins.

après si tu veux m’attendre derrière le bâtiment pour autre chose c’est possible… voix évasive. c’est  le même ton blagueur que jude lui lance sur le danger et les geöliers. eliott pousse le jeu un cran plus loin. pour voir. ... pour une clope, évidemment. tu fumes toujours n’est-ce pas ?

il désamorce juste après, pour voir la réaction, pour voir les réflexions.
pour la cigarette, il suffit d’observer les doigts du noireaux et d’humer l’odeur qu’il dégage. eliott porte la même: celle de la cigarette froide.

non. il réponds tout de même à la question initiale. se grattant la barbe de trois jours au passage. c’est pas que t’étais pas assez dangereux pour moi. je crois que t’as pas à rougir sur ce pant là. nan, je l’ai dis: j’étais un sale con. j’ai abandonné absolument tout le monde.

alysse, celian, jayson.
maman.

c’était pas de ta faute.

c’est pas jude, c’est eliott.
le genre de phrase débile qu’on sort pour donner des excuses lors d’une rupture.
mais là, c’est la stricte vérité.
eliott a toujours été un sale égoïste.

alors, t’as progressé au poker, depuis ?

depuis qu’il lui a appris. depuis qu’il est parti. le félin remue son nouveau verre avant d’en boire une gorgée. c’est con, mais il a l’impression de devoir rattraper le temps perdu, alors que quand la nuit aura laissé sa place à l’aurore, peut-être qu’eliott et jude ne se croiseront plus jamais.
le 11 avril 2099
ace casino
ithloreas
ft. jude

_________________
Heart of glass (ft. Eliott) Qg76Heart of glass (ft. Eliott) Z6ew
Eliott Fauvel
https://haklyone.forumactif.com/t107-que-des-megots-jamais-finis https://haklyone.forumactif.com/t111-les-erreurs-du-passe-s-apprennent-j-veux-pas-savoir-comment-demain-s-appelle-e-l-i-o-t-t
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1
Sauter vers:
nos partenaires