Ça brûle dans la gorge il a bu trop vite il écoute à moitié il a le verre sur l’accoudoir du fauteuil, sa main qui le tient à peine prêt à se casser au sol Jean il est désabusé il ne sait plus ce qu'il est venu chercher plus s'il veut entendre la vérité
C'est si si facile Joan d'autres options mais Jean n'a pas la volonté de fer que tu sembles posséder Jean il ne sait pas faire de pas en avant (son ombre le rattrape avant)
Clair gutturale tête rejeté en arrière lorsque tu dis ne pas le connaitre son rire non non c'est vrai il fait non de la gueule et un de ses doigts tapote avec frustration le verre perlant
pourquoi il demande tout ça comme si tu aurais les réponses à toutes ses questions ce n'est plus le sujet de la foi c'est au delà au plus bas dans les rouages de son corps de son cœur de ses maux de ses pensées qui fondent coulent dans l'écume échouée qui tape sur le bout de sa langue se languit du goût de la défaite parce qu'il n'a jamais pensé qu'il pourrait y avoir une victoire à se conter les soirs.
Les bons choix il veut il croit qu'on les fasses pour lui il n'a jamais été doué pour prendre des décisions pas quand c'est personnel pas quand c'est important peut-être ainsi que c'est plus rassurant comme le sang sur ses mains qui ne serait pas le sien et qu'on lui pardonne qu'on le berce comme un enfant oui même s'il n'en est plus un a-t-il jamais été de ces bambins ? il a l'impression d'avoir grandit dans un champ de bataille à regarder le corps de ses rêves et désirs un à un tomber au combat.
Je suis le seul responsable de mes misères...
qu'il répète sans te regarder, les iris fantomatique, qui glissent le long du papier peint te dépeint dans le décors, il ne te vois plus tu pourrais tout aussi bien être l'une de ces voix dans sa caboche qui résonne et le sonne l’assomme d'un impératif chant monotone qui endort ses sens lorsque pétillent les relents au fond de son estomac.
35 ans...pas marié pas d'enfants, pas haut gradé pas de maison avec perron, pas d'amis qui m'aimeront jusqu'au firmament, pas de femme qui me regarde dans les bars, et même pas assez de cran pour remonter mes bretelles comme un grand, (il explose de rire, d'un rire un peu faux, un peu gras, ses doigts se sont resserré autour du verre) ouai...t'es bien polie (il a abandonné le vouvoiement dans les millimètres qui restent de sa boisson), pour le misérable que je suis, mais si tu crois qu'il y a que les enfants qui ont besoin d'être sauvés d'eux même...bah...tu manipules les tissues sans émotion, quand tu vois ce qui te tombe dans les bras les soirs de patrouille...c'est peut-être normale pour les misérables de mal grandir et ne pas savoir subvenir à leur bonheur...
Jean pousse un long soupir et il essaie de se lever, il tangue un peu, c'est que c'était un grand verre d'un alcool fort et qu'il l'a bu d'un coup quasiment c'est vite monté pour une fois, dire qu'il voulait pleurer à la place il est frustré bien sûr il pensait qu'il pourrait se faire plaindre qu'on lui donne une solution impossible parce qu'il sait au fond Jean qu'il n'aime pas le changement.
Accroché aux accoudoirs du fauteuil d'une main, il vient reposer un peu brutalement le verre sur la table basse, et il fait le tour de là où il était assit un instant plus tôt, titubant, il lève les mains en l'air et puis : Regarde tout ça, ça sent le vécu cette maison, là où le silence n'est pas assourdissant, ça doit être bien ! Joan ! (il se raccroche au dossier du fauteuil alors qu'il manque de se vautrer, mais agit comme si de rien n'était) Il n'y pas de fantôme ici, tu n'y crois pas bien sûr, après tout les âmes s'en vont loin une fois la fin...ahahah...(il passe une main sur son visage, le racle de sa paume avant de s'ébrouer puis de reprendre, il regarde là où il marche, avec précaution) mais moi, moi y a une Jeanne dans mon ombre, qu'est-ce que je peux faire contre elle, elle n'existe même pas, c'est une idole, moi, le pantin, tu sais ce qui se passe quand on coupe les fil d'une marionnette ? (il te regarde enfin, enfin avec trouble et agressivité dans la voix, non il ne te regarde pas vraiment, juste dans ta direction générale) elle tombe inerte ! ahahah...putain j'ai trop bu... (Il trébuche contre le dossier et se laisse glisser au sol, regardant les meubles de la pièce, étant à couvert de ton regard perçant) ok je fais une sieste maintenant à plus tard...
???
(c) opalescence
Jean Klein
Invité
Invité
Jeu 8 Juin - 11:13
sonne le cadavre d'un camp embrasé
Joan, elle n’a que vingt six années, elle n’est pas pressée : elle a déjà une âme promise à la curiosité. Mariée aux demandes de Mélissandre, elle ne comprend pas les états d’âmes de son aîné. Elle considère que Jean continue de faire l’enfant, de rechigner pour ne pas avoir à faire l’effort d’aller de l’avant. Joan, elle est bien dans son appartement, elle a quelques amis, des amantes de rares fois, Joan, elle ne se sent pas concernée, elle n’est pas dans son cas. Il est le seul père de ses misères, il n’ose pas se faire la guerre, préfère chouiner dans sa propre poussière. - Alors… Jean, qu’est ce que vous attendez ? Enfin, à vous écouter, on dirait que le monde entier vous accable. Les quoi ? Les tissues sans émotion ?...
Joan, termine en quelques gorgées sa tasse de thé, puis elle plisse le nez alors que ses prunelles gelées dévisage l’homme au discours particulier. A la couleuvre, on ne parle jamais simplement, il faut toujours tout déchiffrer, les mots de Melissandre, les sous-entendus de Mortimer, les mots ont un sens, puis changent de travers. Joan malgré ses allures de couleur sort les phrases de la vipère et disperse son venin, ne supportant pas le chagrin du gamin.
- Je ne suis pas sûre d’avoir tout saisi, mais tout le monde mérite d’avoir la vie dont il rêve tant qu’il est capable d’investir tous les efforts necessaires pour y parvenir. Qu’est ce que vous faites pour y arriver ?… Il est facile de râler, mais les actions n'ont pas l'air de suivre vos pensées.
Jean, il n’a l’air de rien faire pour s’en sortir. Joan, elle a travaillé. Dès l’adolescence, elle était passionnée. Dès l’adolescence, elle a chardonné. Alors pour elle, son aîné doit redoubler d’effort pour parvenir à ses envies, malgré tout ce qui pourrait le freiner. Joan, elle ne comprend pas tout ce qu’il traverse, parce que ses mots sont embourbés, parce que les significations semblent erronées. Jean a fondu dans la boisson. Joan reste froide comme l’hiver sans confusion.
- Vous dites n’importe quoi Jean. Affrontez votre vie, affrontez votre Jeanne. Un peu de courage… Et si vous êtes assez seul pour ne rien pouvoir affronter seul, cherchez du soutien. Soyez votre propre marionnettiste ! Apprenez à le devenir ! Je ne sais pas… Comment peut-on accepter de finir comme ça ?
Même les gamins de la fosse ont plus de volonté que Jean qui croupit maintenant sur le sol. Joan, elle lâche sa tasse vidée puis va le rejoindre en cherchant son téléphone portable. Elle commence à pianoter sur ce dernier, cherchant le numéro d’un animaxi pour que quelqu’un puisse le ramener, elle ne veut pas de ce corps inanimé sur le parquet. Que dirait sa mère si elle le voyait ivre contre son plancher ? La peur des critiques de la génitrice continue de perdurer.
- J’appelle un animaxi. J’aurai honte si ma mère assiste à ça… Elle aurait été probablement plus dure que moi. C’est pitoyable…
Dans le mal le mal à l'âme traine la patte vieux chien
mais il n'est pas un chien ni vieux son âme s'accroche le mal n'est que passager il le sait il le sait c'est l'alcool c'est ce qu'il dira dans quelques heures c'est l'alcool qui lui fait dire n'importe quoi c'est cette maison qui transpire la révérence c'est Joan si droite dans le fauteuil c'est tout le monde sauf lui ça peut pas être lui parce que si c'était vraiment lui alors, il serait vraiment fichu...
Derrière le fauteuil il somnole il ressasse tes mots tes phrases ton impératif ton refus d'obtempérer fasse à sa plaidoirie non les actions ne suivent jamais ses pensées il en rit un peu ses actions... toujours sous le couvert des autres à la table des petits comme s'il n'était pas encore assez mature pour ne plus en faire partie
à son âge et même moins que ça il y en a qui sont chef de brigade ou quoi et lui lui il n'essaie même pas il n'essaie pas de briller là où on lui a dit de briller et il n'essaie pas non plus de s'enfuir pour de vrai collé sur sa propre toile d'araignée...
C'est fini Jean, il bat les paupières ses démons lui rient au nez et lui, leur sourit il fait chaud dans l'enfer d'une autre religion c'est toujours plus agréable que Joan et son regard perçant glaciale qui le foudroierait s'il n'était pas éméché, mais non à la place il râle, il marmonne, il repense aux fils de marionnettes être marionnettiste non merci qu'il pense, trop de boulot, je suis pas payer en heures supp parce que c'est des heures supplémentaires que de s'occupe de son esprit délétère...
Tu es devant lui mais il ne te voit pas, il regarde le meuble d'en face, le papier peint ou la tapisserie ? il ne sait plus, son seul salut est qu'il est trop à côté de la plaque pour pleurer ça serait triste s'il se mettait à larmoyer, pas devant toi, non pas comme ça, peut-être avant avant qu'il ne l'ouvre avant qu'il ne débite toutes ses excuses, peut-être que ça aurait été un bon moment pour pleurer peut-être que Joan aurait un peu plus de piété le concernant.
Ou peut-être qu'elle en a, qui sait, Jean ne sait pas, tu lui appelle un animaxi ? très bien. Non il ne peut pas rester assit par terre, il ne peut pas s'appuyer sur toi il a comprit il a comprit tout de travers mais il a comprit qu'il ne peut compter que sur lui-même pour pleurer son sort que même les religieuses n'accordent de confort sur son fardeau dont il n'arrive pas à se dépêtrer, change Jean changez ! comme si c'était facile, après autant de vie après autant de courbage d'échine de s'inventer chevalier de s'armée pour une épopée peut-être que c'est facile en fait il ne sait pas il joue bien parfois dans son métier au courageux pourquoi il ne peut pas faire de même dans sa vie intérieur ? dans le monde de ses pensées ? pourquoi il doit être un chien battu alors qu'il n'ait même pas un chien, ne l'a jamais été au moins les chiens sont loyaux, lui est un traitre en pensées.
Ca va ça va....
Il tâtonne d'une main contre le dossier, se tire se relève avec difficulté, face à face il ne te regarde toujours pas
M'rci pour l'a'maxi...
C'est machinale et ça a des relents d'alcool, il ne dira pas merci pour les conseils pas désolé pour le spectacle il se traine et se tape dans les meubles en longeant la pièce, va vers la sortie sortie sortir sortie oui il le faut tout ici l'étouffe peut-être que c'est les étoffes dans tes phrases qui glissent contre son cou c'est difficile de déglutir c'est difficile de respirer tu as pris la mesure de son corps et de son esprits mais il n'est pas sûr d'aimer la tenue que tu lui as taillée.