C'est le trou noir de la surface miroitante s'échappe une précieuse fumée l'odeur d'un remontrant à tout heure désiré Assit en biais un pied sur sa jambe Jean sirote son breuvage café court, serré, encore à moitié plein Il vient tout juste de le recevoir c'est que la nuit va être longue mais il préfère ça que de la passer dans l'autre monde là où il est poursuivi jusqu'au confins des rêves jamais confortables, jamais reposants.
Mais jamais on est tranquille non lorsque l'on est Jean il y a toujours quelqu'un quelque chose pour nous rappeler à l'ordre comme cette chaire de poule qui soudain, le prend. Il passe une main contre sa nuque en regardant derrière lui pour essayer d'apaiser ses maux se dire tu vois Jean ce n'est rien qu'un de ces fichu mirage et dans la lumière des restaurants et bar qui bordent la rue dans l'allée qui crie encore malgré l'heure avancée il te reconnaitrait entre mille avec tes cheveux si bien départagés.
Alors les pieds s'emmêlent, les mains moites s'empressent de nous relever voit, on abandonne le café droit comme un I Jean il n'est pas à la plage Il met les mains dans les poches et fait comme si non il n'était pas en train de prendre une pause non règlementée pas du tout du tout du tout, il est là il surveille la rue oui, ah on l'a appelé ici parce qu'il y avait une bavure, oui, une histoire en quelques coup de poings, des ivrognes et de celui qui ne les connait que trop bien. Il lisse sa veste qui n'a pourtant pas un pli - il la repasse aussi souvent que nécessaire - et se regarde dans la vitre du café, remet une mèche qui dépasse en place. Par cette même vitre il t'observe, s'attendant à voir débouler à tout moment à tes côtés Ilya ou alors quelqu'un, n'importe qui, sûrement d'aussi bonne famille, voir même un garde du corps, mais rien tu marches dans la rue il fait nuit et il y a beaucoup de rires le quartier est toujours animé, c'est vrai que c'est plaisant, mais on risque de l'emmerder, ça reste une jolie fille seule à l'heure de pointe des gens bourrés des hommes bourrés et Jean sait comment sont beaucoup d'hommes ivres.
Il regarde à droite et à gauche, juste pour s'assurer, mais non personne pour accompagner Mademoiselle, alors il fend les chaises et tables pleines de la terrasse et va à tes devants. Se râcle la gorge, Jean, déglutit un peu, il n'est jamais à l'aise à tes côtés sûrement parce que tes crocs sont plus grands que les siens.
Mademoiselle Mehrothra ? vous allez rejoindre quelqu'un ? vous êtes seule je vous accompagne, je suis en service de toute façon, ce n'est pas très sûr de vous balader seule à cette heure-ci...
Il ne se présente pas, il est en tenue, et puis il espère bien qu'elle se souvienne de sa tête quelque part...ça l'attristerait sinon, pas que ça soit très important, mais pour Jean qu'une personne de cette caste pose son regard sur lui, ça lui fait quelque chose, un genre de picotement, entre anxiété et joie, de savoir qu'on est pas invisible et en même temps d'être un peu trop vu.
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Jean Klein
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Ven 13 Jan - 19:43
sur le bas côté
De ceux qui marchent
Jean & Aadhya
C’est que le temps est morne et le regard l’est aussi, alors que Tigresse déambule dans les rues animées, celles qu’elle a pu atteindre ce soir sans trop s’éloigner de chez elle.
En douce, elle s’est éclipsée alors que les parents se sont mis à gueuler des insultes et des remontrances à l’intention de l’un ou l’autre des membres de la famille. Heureusement, ce n’était pas à son tour de subir ; non, ce soir c’était à l’un des aînés de la fratrie que les insultes étaient lancées alors Aadhyasri en a profité pour partir en douce à pas feutrés comme elle a l’habitude de le faire lorsque c’en devenait trop à gérer.
Ithloréas, la ville la plus proche du domaine Mehrothra la ville que la tigresse connaissait le mieux pour y avoir passé d’innombrables heures à errer sur les quais du port dans les rues illuminées et bondées dans les petits cafés encore ouverts à des heures impossibles. Une grande inspiration emplit les poumons d’air marin d’air frais le froid chatouille le visage et lui fait serrer un peu son manteau sur elle.
Ici loin des cris stridents des mots blessants des objets qui ont tendance à voler d’une pièce à l’autre lorsque Maman et Papa sont en colère Aadhya peut enfin souffler s’adonner à des réflexions qui ne sont pas interrompues pour un rien par une claque sortie de nulle part simplement parce qu’on jugeait qu’elle la méritait. Alors elle erre dans les rues à cette heure, bondée d’animas dont certains empestent l’alcool et la cigarette et dont les effluves nauséabonds lui font plisser le nez légèrement. Ah, ce qu’elle donnerait pour être ailleurs ; loin des soucis qui la tracassent et des autres Mehrothra qui doivent sûrement avoir compris qu’elle leur a faussé compagnie ce qu’elle donnerait, Aadhya, pour leur échapper pour de bon.
Soupir s’élève en vrilles vaporeuses s’évapore dans l’air ambiant alors qu’elle s’arrête un instant en triturant doucement ses cheveux tressés soigneusement. Le regard un peu dans le vague observe la scène devant elle une vaste rue bordée de terrasses, de bars et petits restaurants où plusieurs animas semblent prendre du bon temps. Les visages souriants ont toujours attisé sa jalousie qu’elle l’ait voulu ou non ; car Aadhya ne sait pas – ne sait plus – ce que c’est que de sourire sincèrement. Les siens, de sourires, ont toujours été factices un art qu’elle est forcée d’admettre avoir maîtrisé à la perfection. Alors, voir autant d’animas heureux en ce soir ça la rend quelque peu jalouse surtout puisqu’elle sait ce qui l’attend à son retour au domaine.
Mais voilà que la jalousie s’envole un instant alors qu’une voix l’interpelle par son nom une voix qu’il lui semble avoir déjà entendue quelque part mais le souvenir est vague car elle en croise beaucoup des animas qui la reconnaissent et l’appellent par son nom les Mehrothra étant une famille reconnue dans tout Haklyone pour une raison ou une autre. Alors Aadhya de se tourner pour faire face à qui lui parle un homme en uniforme de la Milice, parait-il s’approche en passant par la terrasse la plus près et elle de sourire légèrement.
“Non, je n’allais rejoindre personne. J’avais juste besoin d’un peu d’air.”
Mirettes obsidiennes scrutent les traits du nouvel arrivant et voilà que Tigresse réfléchit un instant essaie de comprendre pourquoi il lui semble un tant soit peu familier. Et puis voilà qu’un souvenir fait surface d’un de ces moments où elle avait été visiter l’un de ses grands frères à l’Académie ou était-ce Ilya qu’elle avait été voir ? Peu importe. Mais c’est là qu’elle se souvient l’avoir croisé malheureusement, son nom lui échappe.
“Je vous ai déjà croisé quelque part, je crois. À l’Académie, peut-être ? Je vais fréquemment visiter mes frères, là-bas. Votre visage m’est familier.”
Si formelle, Aadhya comme lui a appris Maman comme lui a imposé Papa à coups de ceinture et de poings car il est hors de question qu’elle leur fasse honte en étant une enfant malpolie.
Un bol d'air Jean sourit courtois mais il sait ce que ça veut dire de l'air de l'air pour nous un soir comme tous les soirs pour lui un bol d'air de ceux que l'on guette les journée durant où on a pas le temps
Alors ses yeux bleus sombrent un peu car il ne veut pas imaginer ce qui pourrait miner la jolie mine d'Aadhya il se demande si tout va bien avec Ilya mais ce n'est pas sa place de questionner de fouiller dans une vie qui lui échappe et qui foule des territoires bien au delà du sien. Lorsqu'on est né avec une cuillère dans la bouche il suppose que tout est un peu différent que l'on a des poids plus important que ce que peut imaginer Jean.
Il détourne son regard du sien assez rapidement un peu gêné peut-être, qu'elle semble réfléchir ah elle ne se souvient pas ? bah pas grave.... un petit air de chien battu se peint contre son faciès mais rien qui ne soit pas chassé par un autre de ses sourires de ceux qu'il offre à toutes heures de la journée (et de la nuit lorsqu'il n'est pas bourré).
Finger gun
Eeet oui je suis un collègue d'Ilya ! Terrible ce qui lui est arrivé d'ailleurs, c'est un héro...mais on lui rend bien, même s'il doit être un peu frustré de ne pas être sur les meilleurs missions en ce moment mais eh...il faut qu'il se ménage le petit, il est encore en convalescence ! Oui...il croise les bras, c'est un robuste, enfin ça ne m'étonne pas venant de lui...Ah j'en oublie mes manières ! Il tend une main. C'est Jean, Jean Klein, mademoiselle, enfin je pense pas que mon nom vous dise quelque chose...vous pouvez m'appeler Jean ! ça sera plus simple...vous...voulez qu'on continue de descendre la rue ? c'est une magnifique soirée...vous avez raison de vouloir en profiter !
Oui c'est bien comme ça Jean ne cherche pas plus loin qu'un moment de détente où on parlerait de tout et de rien un moment pour se changer les idées haklyone sait que c'est le plus important lorsque l'on veut changer d'air lorsque l'on veut respirer un peu de celui plus frais.
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Jeu 19 Jan - 3:29
De ceux qui marchent – sur le bas côté –
Pauvre Aadhya – la conversation lui rappelle ce fameux jour où la nouvelle est tombée, où la terre a tremblé, où on a annoncé, à la télé, que l’Archange avait été attaqué. À peine l’annonce avait-elle été faite qu’elle avait senti son cœur se briser, s’émietter, louper un battement, car la seule pensée de perdre son meilleur ami l’avait anéantie. À peine l’annonce avait-elle était faite qu’elle a été fourrer des vêtements dans un grand sac, qu’elle a faussé compagnie à sa famille, qu’elle a pris sa forme animale et s’était sauvée en direction de l’hôpital, comme s’il s’agissait d’une course contre la montre. Elle avait été la première aux côtés d’Ilya – comme à chaque fois que quelque chose de grave s’était produit. Et ça l’avait rassurée d’entendre les bip-bip constants des moniteurs cardiaques, des machines dont l’utilité lui était inconnue.
Et ça l’avait rassurée de le voir en un morceau, d’observer un instant le souffle soulever sa poitrine lorsqu’il inspirait, de le voir ouvrir les yeux après ce qui lui avait semblé une éternité.
Oui, la conversation lui rappelle ces longs jours où elle s’était fait un sang d’encre pour son meilleur ami, où la peur de le perdre était bien plus opressante que celle que lui inspire sa famille, où elle redoutait plutôt d’entendre les bip-bip lents de l’électrocardiogramme devenir un seul bip ininterrompu. Ce furent de longs jours où elle était retournée plusieurs fois à l’hôpital, rendre visite, tenir compagnie. Ce ne seront pas des jours qu’elle oubliera de sitôt.
Mais tigresse sourit poliment, en se disant qu’effectivement, Ilya était un héros, et qu’il lui avait semblé bien frustré de ne pas être autorisé à reprendre le service.
Une main tendue, qu’Aadhyasri observe l’espace de quelques secondes, ce après quoi elle tend la sienne afin de la lui serrer. Jean qu’il s’appelle. Jean Klein. Le nom lui dit quelque chose, mais le souvenir est vague au mieux. Ça ne l’empêche pas de sourire, d’hocher la tête.
« Enchantée, Jean, » qu’elle répond. « Mais je dois insister, appelez-moi Aadhya. »
Mademoiselle Mehrothra, c’est trop formel. Et puis, elle n’exige qu’on l’appelle ainsi que de la part des gens qu’elle n’apprécie pas. Et ce n’est pas le cas, actuellement.
La conversation dérive, délaisse les formalités pour s’attarder sur la pluie et le beau temps – il avait bien raison, la soirée est magnifique et le temps est bon. Ce serait effectivement dommage de ne pas en profiter. Mais voilà qu’on soulève une question, qu’on demande s’il y aurait possibilité qu’elle veuille bien le laisser l’accompagner dans son errance, et voilà que les lippes s’étirent d’un léger sourire.
« Seulement si vous partez de ce côté, vous aussi. Je ne voudrais pas vous faire perdre votre temps. »
Aadhya, elle sourit de cet air toujours aussi poli, les mains jointes devant elle et le châle serré sur les épaules. Elle ne sait pas si c’est une bonne idée que de passer la soirée accompagnée, car ça lui changerait les idées, lui permettrait d’oublier un instant qu’on l’attend certainement avec une ceinture à la main, au domaine, et des mots blessants à lui crier dans les oreilles. Des remontrances qui n’en finiront plus, car elle sera rentrée tard, car elle est partie sans être accompagnée de l’un de ses frères, ou l’un des nombreux employés du domaine chargés de sa sécurité.
Néanmoins, elle se dit que ce serait mieux de passer une soirée loin de chez elle et d’être bien accompagnée, plutôt que de se ronger les ongles d’inquiétude en s’imaginant les attrocités qui l’attendent à son retour.
Alors Aadhya passe devant, ouvre la marche.
« Vous avez dit être en service, non? Je suppose donc que vous n’êtes pas dans le coin pour votre simple amusement. »
Regard curieux se pose sur le Milicien, alors que tigresse attend sa réponse.
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Ven 27 Jan - 22:50
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ne veulent plus voir les saisons passées
le port
ft. aadhyasri
01/99
Ça serait étrange de t’appeler par ton prénom Jean est souvent indécent envers les gens qu'il nomme par prénom une princesse comme toi ça à le droit à son titre son nom à lui de faire attention mais quelque part alors qu'il serre ta main il te le dois bien d'accepter ton invitation car qui est-il pour te dire non ?
Et la grâce ne quitte pas tes pas alors que tu le piques un peu d'une parole bien placée et alors que tu prend les devants enfonce le pieu savant.
C'est vrai, il ne devrait pas prendre les détours mais Jean Jean c'est le détour qui va de l'avant c'est une vie manquée une journée ratée un gâteau d'anniversaire renversé et Jean qui cligne des yeux en se demandant juste quand quand ça sera le temps de la fin du temps Alors tu vois Aadhya qu'il soit en mission ou non qu'est-ce qu'un détour de plus peut bien faire à ceux qui ne vont nulle part ?
mais il ne peut pas te dire ça ça arracherait tout bon temps qui est en ce soir clément pour le remplacer par un terrible de cette pluie trombe qui s'accroche jusqu'aux os.
Alors Jean lève le nez et le sourire sournois de celui qui ment rarement aux autres mais toujours avec entrain ? émotion ? confidence plutôt un peu comme une blague qui donnerait l'heure sur quel genre d'homme Jean est :
Vous avez raison, mais il y a des missions plus importante que la patrouille de routine, votre protection est plus importante voilà tout, je pense à la milice que les collègues seront d'accord. Après tout vous êtes une personne très convoitée. Moi en tout cas je laisserai jamais ma fille sortir seule le soir dans les quartiers animés...
Il pense ? oh s'il savait. Convoitée par les désirs refoulés d'un amour mal né toujours dans les pieds mais Jean ne sait pas non il dit juste parce que tu es une femme voilà et qu'il préfère s'imaginer que tu es aussi fragile que gracile malgré tes crocs tes griffes non il n'a pas peur de le dire c'est ce qu'il voit de toi malgré ton âme, parce que tu es toujours si parfaite coquette bien élevé pas un ton trop haut de beau sourire de jolis mots. et les femmes parfaites tous les hommes tombent à leur pieds ça va de soit et même que quant bien même tu es fiancée il y en a beaucoup des mal élevé qui serait prêt à t'enlever alors il faut bien lorsque les chevaliers dorment bien quelques gueux pour protéger les dames.
Jean a emboité le pas d'un pas un peu triomphant épaules hautes tête auréolée de cette nouvelle mission.
Les quais sont longs, le soir aussi malgré le jolies étoiles bientôt il fera noir et on ne le saura même pas car tous les lampadaires loupiotes et leurs miroirs brilleront contre tous les verres tous les rires qui débordent des comptoirs sur les trottoirs.
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Jean Klein
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Mar 14 Fév - 4:47
De ceux qui marchent – sur le bas côté –
Le regard curieux reste rivé un instant sur le Milicien, alors que la tigresse, elle, marche à ses côtés, les mains bien enfouies dans les poches profondes de son manteau. Si les lèvres s’étirent d’un léger sourire, amusement factice teintant l’expression de contrefaçon, ce n’est que pour cacher le fait qu’Aadhya n’est pas sûre d’être du même avis que Jean.
Lui, il insiste que sa protection passe avant toute chose.
Elle, elle évite d’en dire le contraire – d’en dire ce qu’elle pense vraiment.
Car la vie d’Aadhyasri Mehrothra ne vaut pas plus que celle de Monsieur ou Madame Tout-Le-Monde. Et ça l’énerve un peu de constater que certains semblent convaincus du contraire.
Les lèvres se serrent, le sourire forcé accroché au visage comme si on le lui avait dessiné au marqueur permanent. Aux paroles de l’homme, voilà qu’elle ne peut s’empêcher de réfléchir ; de se faire une réflexion toute moche, comme quoi beaucoup ne la considèrent que comme une simple commodité. Dire d’elle qu’elle est très convoitée – ç’a une sonorité bien trop étrange à ses oreilles, comme si on parlait d’un pion et non pas d’une personne. D’un objet que beaucoup désirent, dont beaucoup souhaiteraient s’accaparer. Et, en un sens, elle ne peut qu’admettre que c’est vrai, car c’est la réputation qu’on lui a bâtie dès sa naissance. C’est ainsi que ses géniteurs l’ont affichée toute sa vie, telle une poupée dont la valeur est calculée non seulement par sa beauté, mais aussi par la qualité de ses travaux domestiques.
Tigresse voudrait lâcher un soupir, mais s’en retrouve incapable ; loin d’elle était l’intention de plomber l’atmosphère à cause d’une réflexion toute pourrie. Elle se redresse plutôt, hausse les épaules.
« Boarf, vous savez, ma vie ne vaut pas plus que celle d’un autre. On vous fera croire le contraire simplement parce que ma famille est bien nantie, mais la réalité est que si l’on écarte ce fait, je suis une simple anima, comme vous et comme chaque personne dont les pieds foulent les quais, ce soir. »
Rictus en coin, les yeux rivés sur le sol, Aadhya offre un morceau de cette vérité qu’elle a apprise il y a bien longtemps. Elle l’offre, car elle ne veut pas qu’on la mette sur un piédestal pour la simple – et mauvaise – raison que sa famille est l’une des plus influentes d’Haklyone. Il n’y a aucun mérite là-dedans, dans le fait d’hériter de cette position ainsi. Qu’on la reconnaisse pour ses accomplissements, pour ses victoires et ses efforts, et peut-être accepterait-elle qu’on dise qu’elle devrait être accompagnée pour sa protection.
La tête se lève vers les nuages et le vent s’élève, fait danser les tresses sur les épaules de la jeune femme et la frange toute blanche autour du visage rond. Le regard est désormais rivé sur les étoiles, sur ces astres constants ; ceux qui se reflètent dans les mirettes toutes sombres en ce soir qui, pourtant, semble presque festif au vu des rires qui débordent des bars et autres établissements bordant la route qu’ils empruntent, elle et Jean. Aadhyasri qui ne sait pas quoi dire, qui n’a pas la tête à converser, qui ne sait pas quoi ajouter après ce qu’elle a débité un peu plus tôt.
Et elle soupire enfin.
« Vous devrez m’excuser, Jean, » qu’elle commence, « Je ne suis pas la plus douée pour entretenir une conversation. Et il faut dire que j’ai la tête un peu ailleurs, actuellement. Je ne serai peut-être pas de très bonne compagnie. »
Elle s’excuse, Aadhya. Elle s’excuse, car elle sait qu’elle plombe l’atmosphère en étant si morose, en redoutant inconsciemment ce qui l’attend à son retour chez elle.
Mais que voulez-vous ; elle ne peut s’en empêcher.
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Mer 15 Fév - 21:15
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Tu es bien modeste il trouve et ça te rend un peu plus parfaite car personne n'aime les femmes fortes têtes trop fières pour être aimées correctement ces femmes qui font peur à Jean car il se sent menacé en leur compagnie se rappelant à la prédiction de sa maman qui avait fichu le camp à sa naissance tant pis tant mieux
Jean te contredirait bien appuierait là ou ça ne va pas mais il voit dans ton regard qu'il est bien au loin au dessus des nuages manquant dans les étoiles dansantes et Jean se dit ah toi aussi tu as du mal le soir à penser droit et rester sur le chemin que l'on nous a dit
Il sait que ça ne doit pas être facile d'être une héritière lui n'est qu'un gueux et même que même qu'il a se poids sur les épaules de toustes celleux né.e.s avant lui dans sa famille dont il doit porter la voix même lorsqu'il ne veut pas. (n'a jamais voulu)
Et tu t'excuse Aadhya c'est vrai qu'il pourrait s'offusquer que tu sois de mauvaise compagnie après tout n'as-tu pas été élevée pour amuser ? être un divertissement modeste pour réconforter les hommes après leur efforts.
Mais même Jean, qui ne voit pas les femmes comme il se doit même lui s'attache aux moues qui prédisent les dépressions du temps.
Il lève les bras en marchant, s'étire, les mains rugueuses au ciel, puis il plie les bras,laisse ses paumes s'attacher à sa nuque. Il ferme un œil rive l'autre sur ta mine abattue.
Bah, excuses acceptées, tenez j'ai une idée, il détend ses épaules pour venir fouiller dans la poche intérieur de sa veste, en sort un porte-monnaie et de ce dernier une grosse pièce, lenss, pile vous me dites une chose qui vous pèse sur le cœur, face, je vous livre un de mes secrets. Qu'en pensez-vous ? Ou vous n'êtes pas joueuse ?
Et il te tend Jean, la pièce, te fais l'honneur, d'être la première à ouvrir les hostilité essayer de faire chavirer dame chance de ton côté Jean il n'est pas très doué pour réconforter on lui a jamais appris à être convenable juste à se taire en toute circonstance mais les bruits qui couraient tout le temps le long de l'académie, de cette lois du plus fort et de celui qui fait le plus de tintamarre lui avait appris à prendre des initiatives et à creuser les mines ailleurs, comme celle de cette fiancée qui devrait être sur un nuage de bonheur sa cuillère en or doré dans le coin de la bouche mais il t'a entendu, tu es du genre à vouloir la laisser trainer dans un placard hors de ta vue. Mais on ne s'échappe pas aussi aisément à son destin.
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Mer 22 Fév - 4:32
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Rictus qui ne lui sied guère expression amère de celle qui n’a pas sa place ici ce soir qui devrait être bien loin d’Ithloréas enfermée entre quatre murs un plancher et un plafond C’est que les yeux félins étincelants ne recèlent qu’une mélancolie terrible alors que les pupilles sont tournées vers ce ciel qui n’offrira d’étoile filante pour qu’elle puisse y accrocher un souhait.
Mais la voix de Jean suffit elle la tire de ses réflexions alors que Tigresse s’offusque un peu intérieurement qu’on ne daigne pas la rassurer qu’on daigne accepter ses excuses plutôt que de lui répondre que ce n’est pas grave Princesse Mehrothra sait pourtant que les gens ne sont pas à sa botte sait très bien que ceux qui ne travaillent pas pour le compte de sa famille ne lui doivent rien alors les yeux retrouvent cette douceur cette curiosité scintillante lorsqu’ils se posent sur la silhouette du Milicien qui tire de l’intérieur de sa veste, un porte-monnaie duquel il tire un gros lenss.
Sa main se tend offre à la féline cette pièce, l’honneur d’ouvrir les hostilités celui de déclarer la chance d’un côté ou de l’autre de jouer le jeu qu’il a proposé Un jeu de chance, certes un jeu qui n’a aucun intérêt à ses yeux, mais il est vrai qu’elle a elle-même dit ne pas avoir le nécessaire pour tenir une conversation alors son idée est, par défaut bien meilleure que de simplement poireauter dans un silence malaisant.
Alors la Aadhya, elle elle tend la main se saisit de la pièce de lenss que lui tend son compagnon du soir la pose sur son pouce et son index gauche et lance la pièce dans les airs.
Reflets des lampadaires tapent sur la pièce puis dans l’œil et Aadhya la rattrape d’un geste habile calculé la plaque ensuite contre le dos de la main contraire avant de révéler : pile.
« Eh bah, j’en suis pas étonnée, » qu’elle souffle alors qu’un léger rire s’extirpe des lèvres frigorifiées et voilà qu’elle réfléchit à ce qu’elle peut bien livrer à quel poids elle peut s’arracher du cœur et cracher pour ne plus jamais en reparler.
« Comme je suis une femme de parole, voici donc ce que je vous offre, » qu’elle débute, « mais cela doit rester entre nous. »
Aadhya, elle elle trace une croix sur son cœur du bout du petit doigt promet de son côté que ce que Jean lui dira s’il lui dévoile quoi que ce soit restera tu à jamais.
« … Je me suis sauvée de chez moi, ce soir. Ma famille ne sait pas que je suis de sortie. Ça criait, ça s’insultait. Je ne voulais pas avoir à endurer ça une fois de plus. »
Regard noisette semble grisaille alors que Tigresse s’efforce de sourire « Ce n’est rien, » qu’elle semble vouloir dire car elle sait que ça lui passera pour mieux lui revenir plus tard.
Réajuste sa propre veste Aadhya, elle serre le lenss d’une poigne de fer en a les jointures aussi blanches que neige sait que ce qui l’attend au retour n’est rien de plus qu’un massacre de sa fierté de son égo de sa peau sait que Papa lui charcutera le dos à coups de ceinture jusqu’à ce que sang s’écoule mais ça ça se fait derrière les portes closes et verrouillées à double tour et à rideaux tirés pour que le monde ne soit jamais témoin de l’affreuse hideuse vérité et ça ça lui pèse sur le cœur mais Aadhya, elle n’en dira rien pas même un traître mot car même si elle a promis qu’à chaque fois que la pièce révèle pile elle libèrera un poids lui écrasant le cœur Aadhya, elle n’est pas folle sait très bien que son géniteur vit avec elle à couteaux tirés.
Alors Aadhya, elle relance la pièce en l’air en espérant très fort en priant jusqu’aux divinités autres que Sainte Haklyone que la merveilleuse Dame Chance la prenne en pitié et révèle cette fois le côté face de la pièce.
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Mer 22 Fév - 18:51
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pile Jean n'est pas chanceux voilà pourquoi il t'a tendu le traquenard si c'est toi qui lance, il avait plus de chance et puis les dames d'abord ! ça te fait rire, et Jean rit aussi, pour t'accompagner, essayer de détendre l'atmosphère, on pourrait croire que ses yeux t'épient, qu'il attend patiemment de se repaître de tes maux, comme un effronté, qui n'aurait donné ce jeu que pour sa propre satisfaction, pour avoir le beau rôle, ce genre de chose... mais Jean n'est pas comme ça, ce n'est pas un grand manipulateur, il est plutôt simple, finalement, un peu trop cru parfois, sa politesse c'est de baisser les yeux et d'être tue, et c'est ce qu'il fait à présent car il l'entend d'ici ta gorge qui se bloquerait presque, ce secret qui fait mal, ce pourquoi tu marches marches à ses côtés cette nuit.
Et il t'imite, fait le même geste, promit il ne dira rien, il croit enfin, qu'il serait capable de contenir tous tes secrets, mais Jean ne sait pas encore, ce qui l'attend et des méfaits que tu subis non il ne sait rien.
Oh alors tu dis mais tu ne dis pas tout comme lui lorsqu'il parle de moment difficile tu omets des mots des images peut-être que c'est plus sage mais Jean, Jean à l'expérience du boulot, des gens au bout du rouleau, Jean à les souvenirs d'enfances, les cris la déchéance, il connait il sait.
Le malaise s'installe, tu tentes de faire bonne figure et Jean, Jean se sent bien con, parce que même s'il sait, il n'a pas les mots pour réconforter dans cette situation. Il a envie de dire quelque chose, mais à peur de mal dire, qu'est-ce que tu pourrais répéter à Ilya après, est-ce que tu le traiterais d'obtus, s'il te disait que c'est pas grave les invectives, que tout se pardonne, la famille c'est le plus important dans notre vie. Il pourrait dire tout ça, comme un texte répété mille fois, mais est-ce que lui au moins y croit ? Il n'aime pas y penser, alors il ne dit rien pour l'instant et te regarde relancer la pièce haute haute qui vole et ....
pile Jean n'est pas chanceux mais ce soir peut-être un peu. mais Jean ne rit plus, son regard, comme la nuit qui s'échoue tout autour de vous son regard est un puits et puise, puise son regard, dans les angles de ton minois, il aimerait dire que vous pouvez jouer à autre chose, trouver d'autres discussions, mais Aadhya Jean il, s'inquiète, un peu, beaucoup, y déplumerait toute une fleur juste pour avoir le cœur en paix.
Pas contre vous les invectives...vous...
qui êtes si parfaite Jean a du mal à croire que vous puissiez être sujette à des colères celles des autres car toujours la tête haute et le sourire avenant la cuillère en or qu'il ne pense pas casserait les dents.
Jean comprend pour les gens comme lui, les petits lâchent qui n'osent qu'en troupeau, les enfants un peu trop mal dans la peau, cible facile, Jean comprend parce qu'il n'était pas né Jeanne, fatale erreur. Mais qui ne voudrait pas d'une princesse comme vous ? Une prédatrice gracieuse et qui ne fait pas de manière ? Jean n'arrive pas à imaginer le cauchemar qu'a pu être ta journée de toutes tes journées passées haut perchée dans ta tour.
mais peut-être qu'il est temps pour Jean d'apprendre que les princesses qui ont besoin de prince ne sont pas toujours celle gardée par de vilains dragons, il y en a dans les prairies entourées de moutons, qui laissent la bergère prendre les morsures des loups ayant battit empire dans les parterre de fleurs.
(c) opalescence
Jean Klein
Aadhyasri Mehrothra
Maison de la Lune et du Sang
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Âme : Tigre du Bengale.
Métier : Sans métier | Héritière de la fortune des Mehrothra.
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Date d'inscription : 02/11/2022
Mer 1 Mar - 5:24
De ceux qui marchent – sur le bas côté –
Grimace déforme les traits doux et Aadhya, elle elle fixe le lenss que la main contraire dévoile comme s’il lui était possible de le dévisager de le convaincre de bondir se retourner et lui montrer face plutôt que pile.
Mais Aadhya, elle elle est une femme de parole elle a dessiné la croix contre son cœur promis de jouer le jeu même s’ils y avait d’importants risques même s’il était possible que Dame Chance ne daigne pas l’aider alors elle soupire, la tigresse contemple avec un certain dédain la pièce posée au dos de sa main se mordille la lèvre inférieure en marmonnant que « Ce jeu est terrible… » bien qu’elle finisse par prendre une grande inspiration et se mettre à réfléchir une nouvelle fois.
Jean a raison ce soir, les invectives ne sont pas tournées contre elle mais bien contre l’un de ses grands frères et pourtant pourtant ces mots blessants finiront bien par se frayer un chemin jusqu’à elle comme ils le faisaient toujours puisque Papa trouvait toujours toujours toujours une raison pour frapper charcuter la peau l’égo le peu d’estime qu’un prédateur peut avoir pour lui-même les instincts inexistants que Maman a toujours dit qu’il fallait refouler car une Dame ne se comporte pas comme un animal.
De ses mirettes noisettes, Aadhya fixe le lenss encore posé sur le revers de sa main avant de soudainement se redresser le geste accompagné d’une inspiration profonde Aadhya elle a la tête haute le dos bien droit les lèvres pincées et le regard mélancolique : ça vient de cliquer elle sait ce qu’elle peut partager un secret bien gardé qu’elle n’a dévoilé qu’aux plus privilégiés.
Mais elle commence d’abord par adresser les quelques mots que Jean a prononcés :
« Oh, vous savez, que ce soit contre moi ou contre l’un de mes frères, les injures fusent de plus en plus souvent, chez moi. Ce n’est rien d’anormal, » qu’elle dit qu’elle assure car il est vrai que chez les Mehrothra les insultes et les injures fusent de partout et qu’on ne sait jamais quand les vases et les bibelots se mettront à voler.
« Dans tous les cas, je vous dois un maux, » qu’elle reprend, « et le voici ; j’ai toujours rêvé de devenir Milicienne. »
Aadhya, elle elle a le sourire amer et le regard triste et dans ce regard dansent en tandem tous les regrets d’une vie à peine vécue les regrets d’une jeune femme à qui on a pris tout.
« On m’a… Dissuadée de poursuivre cette carrière. Alors j’ai étudié la musique et les arts. »
Hochement de tête presque solennel comme si le simple fait de le prononcer cimentait cette fatalité gravait dans la pierre l’épitaphe d’un rêve tué dans l’abstrait avant qu’il ne puisse être nourri chéri transposé de l’imaginaire au réel de l’abstrait au concret du rêve d’enfant au métier d’adulte.
Mais Aadhya, elle elle est soldate même sans être Milicienne les cicatrices et les ecchymoses marbrées celles qui apparaissent sur sa peau halée témoignages silencieux d’une guerre qui rage qui ravage et dans laquelle elle n’a aucun avantage si ce n’est qu’elle est un pion dans le jeu d’autrui ; la pièce la plus importante sur l’échiquier des Mehrothra sans qui leur alliance ne tiendrait plus qu’à des ouï-dires et des mots cordiaux.
Enfin, tigresse attrape le lenss entre le pouce et l’index tend la main afin de la poser au creux de la paume du Milicien l’observe avec un rictus amer au coin des lèvres.
« Peut-être que si vous lancez, alors, je ne serai pas la seule à dévoiler mes secrets. Ne serait-ce pas plus intéressant ainsi ? »