haklyone
You do not have a soul. You are a soul, you have a body.
Counting on me [Loren]



 
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Counting on me [Loren]
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Aadhyasri Mehrothra
Maison de la Lune et du Sang
Aadhyasri Mehrothra
Feat : Sai Pallavi
Âme : Tigre du Bengale.
Métier : Sans métier | Héritière de la fortune des Mehrothra.
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Sam 7 Jan - 4:33
you’re counting on me
Counting on me
Loren & Aadhya
Aadhya, Aadhya.
Que fait-elle ici ?
Le ciel pleure des flocons blancs
qui recouvrent le sol d’une couche de froid
et elle est là
à se tenir comme un piquet
devant l’entrée du Complexe
là où elle a promis attendre
son petit protégé.

Emmitouflée dans ses habits
le bas du visage, dans un foulard, enfoui
la voilà qui tient dans chaque main
une boisson chaude
une douceur chocolatée
car elle n’est plus sûre si Loupiot préfère le café
ou bien le chocolat
mais elle figure que le chocolat fera bien l’affaire.

Alors, Tigresse attend qu’on vienne la rejoindre, observe les allées et venues des quelques élèves de l’Académie qui passent par-là, qui s’aventurent dans l’ambiance hivernale accentuée par le crissement de la neige sous leurs bottes.

Et elle attend.

Ça lui rappelle ces jours où sa famille l’envoie faire des courses.
Ceux où on l’envoie à l’Académie, apporter à l’un de ses frères le goûter qu’il a oublié.
Ce genre de jours où elle préfèrerait ne pas sortir et s’ensevelir sous trois couettes.

Mais aujourd’hui, c’était différent.
Elle n’était pas ici pour l’un de ses frères ingrats.
Elle était ici pour Loupiot.

Pour Loren.

Car il avait été convenu qu’elle serait ici à la même heure qu’à l’habitude.
Et, comme toujours, elle y était.
Malgré la neige
le froid
le vent qui avait décidé que ses cheveux soigneusement tressés
seraient bien mieux décoiffés.
Tigresse lève les yeux au ciel
sirote doucement la boisson qui lui appartient
avant que les obsidiennes qui lui servent d’yeux
ne remarquent une silhouette familière parmi la vague d’étudiants qui avait commencé à quitter le complexe.

Elle aurait voulu le saluer d’une main
mais quand les deux mains sont pleines
c’est plus difficile à faire.
Alors elle se contente de lui sourire
l’air rayonnant
les joues creusées par ses fossettes
et les yeux décorés par de joyeuses petites ridules.

Ah, Loren, te voilà ! Je t’ai apporté un petit quelque chose. Je me suis dit que, malgré le sport, un chocolat chaud ne ferait pas de tort, puisqu’il fait froid.

Elle lui tend sa boisson, puis serre la sienne à deux mains une fois qu’il l’a prise.

Ta journée s’est bien passée ? Tes profs ont pas été trop chiants ?

Elle rit, elle glousse
un peu comme une enfant qui rit à une blague nulle
mais c’est bien ce qu’elle est, Aadhya
un peu comme une enfant dans un corps un peu trop mature
et qui a parfois cette envie d’aider son prochain ;
un peu comme elle le fait avec Loren,
qui est, à ses yeux, un peu comme un petit frère
qu’elle a pris sous son aile.

C y a l a n a


Aadhyasri Mehrothra
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Lun 9 Jan - 17:00
lo & aadhya
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Lunapolis • • • janvier 2099

Les tours de terrains s'enchaînent les uns après les autres. Qu'il neige qu'il vente ou qu'il pleuve c'est la même chose. Une même rengaine qui pourrait servir à compter les jours tant elle est chronométrée.

La matinée dédiée aux cours théoriques avait remonté Loren à bloc. Dès la première minute du dernier cours, il n'avait cessé de remuer sur sa chaise, impatient de pouvoir enfin se libérer de son trop-plein d'énergie. Ses médecins soupçonnaient un trouble déficitaire de l'attention chez le fils Hennessy, mais jamais rien n'avait été marqué dans aucun rapport à la demande des parents. L'écrire serait admettre l'existence d'un trouble et il en était hors de question. Alors il ne bénéficiait pas des emplois du temps aménagés, encore plein de stigmates à cette époque pourtant si avancée.

Loren franchit la ligne de son dernier tour au moment où sonne l'ultime coup de sifflet. Essoufflé mais satisfait de sa performance, il se laisse tomber au milieu du terrain avant que l'un de ses camarades ne lui tende une main à son passage, l'invitant à se lever pour rejoindre leur coach qui tend à chacun une page arrachée à son carnet de notes, avec des chiffres gribouillés à l'arrache qu'il leur convient de déchiffrer. Il s'essuie le visage avec la serviette sans quitter le morceau de papier des yeux et ramasse son sac avec nonchalance.

Il est en train de vérifier l'heure quand la silhouette désormais familière d'Aadhyasri se dessine au loin. Fidèle à elle-même l'héritière est à l'heure, plantée dans la neige comme une statue de glace. Serviette trempée de sueur autour du cou, il se détache du groupe pour rejoindre la demoiselle qui l'attend avec son éternel sourire aux lèvres.

« T'es sûre et certaine que t'es une tigresse et pas une cougar ? » Il tend le bras pour la délester de sa seconde tasse de chocolat et observe quelques secondes la fumée sortir du petit compartiment, avant de céder à la tentation de le porter à ses lèvres. Sans grande surprise, il se brûle le bout de la langue. « C'est super chaud ton truc ! » Il garde la bouche ouverte dans une tentative désespérée de se refroidir, sans grand succès. « Merci. Et je t'ai déjà dit de m'appeler Lo – je t'appelle A-a-dhya-sri, moi ? » Un sourire malin finit par relever les coin de ses lèvres.

Loren s'adosse à la barrière derrière laquelle se tient Aadhya, le temps de refroidir son corps chauffé par l'effort. « Je me suis encore fait chier à mourir ce matin. L'entraînement, c'était plus sympa. » Loren est plus bourrin qu'académique, malheureusement pour lui. Mais l'Académie est intransigeante et de bons résultats dans l'un ne garantit pas plus d'indulgence dans l'autre. « Mais t'as pas mieux à faire que venir jusqu'ici pour me babysitter ? »


la couleur de lo c'est chocolate. enjoy!
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Aadhyasri Mehrothra
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Aadhyasri Mehrothra
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Lun 9 Jan - 19:38
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Counting on me
Loren & Aadhya
Les yeux roulent et les lèvres s’étirent,
et la tête est secouée doucement,
un air amusé se peint sur le visage aux joues rondes
alors qu’elle s’accoude à la barrière qui la sépare de Loupiot.
Un rire léger
qui ressemble au tintement de petites clochettes
se fait entendre
et Aadhya lève la main libre
devenue énorme paluche aux griffes effrayantes
et couverte d’un pelage lustré
blanc et orangé
et même rayé.

J’en suis même très certaine.

Patte griffue redevient main humaine, et c’est un regard amusé qui se pose ensuite sur le jeune homme, alors qu’Aadhya l’observe avec cet air de grande sœur qui sait exactement quel genre de bêtise son petit frère s’apprête à faire. Et lorsque Loren se brûle les lèvres avec son chocolat chaud, qu’il a essayé de boire alors qu’il était très visiblement encore bien bouillant, tigresse ne peut que sourire et retenir un éclat de rire.

Le tout caché alors qu’elle sirote tranquillement sa boisson comme si de rien n’était.

Bah, c’est dans le nom, tu sais. Je t’ai apporté un chocolat chaud, pas un chocolat froid.

Jeune femme rit doucement
de ce rire heureux et contagieux
et le fixe de cet air mi-amusé, mi-fier dont elle a le secret
alors qu’elle tend une main pour ébouriffer les cheveux du loup
qui lui sort une remarque qu’elle a l’impression d’avoir entendue beaucoup trop souvent.

Je sais, je sais. Mais ton nom, il est déjà court. C’est pas comme si on t’avait donné un nom long comme le bras et que les gens mettent trois ans à prononcer, comme le mien. ‘Aa-Dhy-A-Sri’, trop de syllabes, là-dedans.

Elle hausse les épaules.

Mais si t’insistes, alors, je t’appellerai Lo’. Dans deux ans. Après que tu me l’aies rappelé au moins trois mille fois.

Grand sourire taquin se dessine alors sur les lèvres, alors que tigresse s’appuie à nouveau sur la barrière, sa boisson chaude bien serrée entre ses mains frigorifiées. Et elle écoute. Mais ce qui pique le plus son attention, c’est la question du Loupiot, qui la fait rire un peu. Et comme lui se permet de taquiner, alors elle en fait de même.

Bah nan, si j’avais mieux à faire, je serais pas ici à m’occuper de mon gros bébé préféré.

Elle rit
de bon cœur
comme une amie qui se moque gentiment
avant de se reprendre
et soupirer légèrement.

Sans déconner, cette fois. Je voulais juste venir prendre de tes nouvelles. Ça fait déjà un moment depuis la dernière fois.

Aadhya,
un peu comme une grande sœur qui veille sur son jeune frère
tigresse au grand cœur
qui chérit les liens qu’elle tisse
qui ne souhaite que de voir ses précieux amis s’épanouir
et qui sait, au fond
que Loren est un peu comme elle
un enfant perdu dans un monde trop cruel
sans véritables repères.

Mais Aadhya,
elle avait et a toujours Ilya
avec qui elle peut parler quand les choses deviennent trop sombres
un peu comme une lumière qui chasse l’obscurité
et qui sait la rassurer quand les temps sont difficiles.

Et pour Loren,
pour le petit Loupiot qu’elle affectionne tout particulièrement
Aadhya veut agir à titre de lumière
car elle sait mieux que quiconque
que l’obscurité est difficilement chassée lorsque l’on est seul.

C y a l a n a



Aadhyasri Mehrothra
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Jeu 12 Jan - 18:06
lo & aadhya
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Lunapolis • • • janvier 2099

Il la regarde en coin en sirotant la tasse dont il a fait sauter le capuchon pour qu'elle refroidisse plus vite. Loren sait qu'elle a une énorme famille, ce qui ne peut l'empêcher de demander comment elle trouve le temps de venir s'occuper de lui. Il ne lui avouera jamais à quel point il est touché - Lo n'est pas accoutumé aux marques d'affections et manque terriblement de savoir-vivre de ce point de vue-là. Mais si un jour elle s'arrêtait, il ne pouvai s'empêcher de se demander ce qui allait lui arriver, sans elle.

Il se gratte l'arrière de la tête. « Hm, c'était quand, la dernière fois ? » L'année passée, comme celle-ci venait de commencer. « Bah, il s'est pas passé grand chose. On est toujours là, c'est déjà un bon début. » Il a un sourire teinté d'ironie, ses canines proéminentes  Un gros tiers de la promotion de l'année passée ne s'était pas réinscrite, et la promotion s'était encore affinée depuis la rentrée à cause des multiples abandons. Lui-même y avait songé à plusieurs reprises, mais le prix à payer était beaucoup trop élevé par rapport à ce qu'il avait à y gagner. « En vrai c'est plus facile cette année. L'an dernier, c'était vraiment l'enfer. »

Il se rappelle encore des nuits au téléphone avec Diana, qui avait elle-même sacrifié d'innombrables heures de sommeil à essayer de le rassurer lorsqu'il était au plus mal. Passé l'été, il avait décidé de ne plus laisser la chose se reproduire ; il avait toujours été plus égoïste que les autres mais même lui avait une limite à ne pas franchir. « J'ai des gros bras maintenant, j'ai pas besoin que tu t'occupes de moi comme un "gros bébé". » Cette fois son sourire est plus espiègle, et il se penche légèrement vers la tigresse en lui tendant son bicep contracté. « Touche, tu verras ! Du béton armé. » Il s'autorise même un petit ricanement plein de malice.

La paire prend le temps de se calmer. Il sent ses muscles se détendre après l'effort fourni tout au long de l'après midi. Il pose son mug en carton à moitié entamé dans la neige et commence distraitement à effectuer des exercices d'étirements. « Tiens, tant que t'es là rends toi utile. » Il tend s'appuie sur elle pour ne pas tomber et se lance sur ses quadriceps en se mettant en équilibre sur une jambe. « À part me harceler, tu fais quoi dans la vie, toi ? »

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Aadhyasri Mehrothra
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Mar 17 Jan - 8:01
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Loren & Aadhya
Aadhya
elle lève les yeux au ciel
s’accoude à la barrière qui les sépare
sirote doucement son chocolat chaud
et s’exaspère intérieurement.
Oui, c’était bien l’année passée
la dernière fois où ils avaient parlé
discuté des « vraies affaires »
et quelque part
bien au fond
dans les tréfonds de l’âme
là où s’enfouissent les pensées qu’on n’admet pas avoir
Tigresse se réjouit de savoir qu’il ne s’est rien passé
que cette année, c’est plus facile que la dernière
préfère cette révélation à celle que quelque chose soit arrivé.
Qu’aurait-elle eu l’air, alors
s’il s’avérait qu’elle avait été absente dans un moment où on aurait eu besoin d’elle ?
D’une babysitter indigne,
ou d’une grande sœur sans-cœur
ni âme
voilà de quoi elle aurait eu l’air.

Les yeux roulent à nouveau
alors que les lèvres se peignent d’un nouveau sourire quelque peu exaspéré
mais Aadhya doit avouer qu’il est drôle, Loupiot
à faire des simagrées pareilles.
Mais elle ne tend pas la main
hausse plutôt un sourcil en souriant d’un air amusé
et porte son gobelet à sa bouche afin d’en tirer une longue gorgée.
Loren prend appui sur elle
et elle le laisse faire ;
elle en a l’habitude, à force.

Oh, tu sais, ce que je fais dans la vie, c’est pas bien intéressant,” qu’elle dit, un haussement d’épaules nonchalant accompagnant ses paroles. “À part te babysitter, je fais rien d’extraordinaire.

La vie est morne lorsqu’on la regarde à travers les yeux d’Aadhyasri Mehrothra
des tons de gris
sur encore plus de teintes grises
avec un rarissime rayon de lumière se pointant à travers les nuages noirs
et lourds de tempête.
La vie est morne et Aadhya préfère ne pas accabler ses proches avec sa vision des choses
car elle sait ne pas avoir le droit d’en parler
des ecchymoses qui marbrent sa peau de toutes les couleurs
des marques pourpres les plus récentes à celles, jaunies et presque effacées, plus vieilles que le reste
à sa peau bariolée de coupures et de traces
de mains
de ceinture.
Oui, la vie est bien morne à ses yeux
et malgré les années, Tigresse garde l’espoir d’en reprendre le contrôle
peut-être un jour
lorsqu’elle aura enfin le courage de frapper en retour.
En attendant
ce qu’elle subit
elle subit en silence
en espérant que l’occasion miraculeuse se présente
et qu’elle puisse enfin lever le voile sur cette horrible vérité cachée par sa famille.

Pour le moment, il vaut mieux se taire
et éviter d’inquiéter les autres.

Alors, Aadhya sourit
de ces sourires factices dont elle seule a le secret
de ces sourires qui semblent sincères alors qu’ils ne le sont guère
et elle sirote à nouveau sa boisson.
De toute manière, elle est ici pour Loren
elle est ici pour Loupiot
et non pas pour déblatérer sur ses problèmes familiaux
qui n’ont pas à être dévoilés de sitôt.

Oh, tiens, peut-être que ça, ça t’intéresserait : je dois commencer à m’entraîner au combat, bientôt.

Elle hoche la tête
comme pour affirmer que c’est bien vrai
et qu’elle ne raconte pas de bêtises.

Honnêtement, je ne sais pas à quoi m’attendre. J’ai toujours voulu apprendre, mais je n’ai jamais pu le faire. Tu sais que, quand j’étais gamine, mon rêve c’était de devenir Milicienne ?

Car oui, cette première affirmation lui a rappelé son rêve d’enfant.
Aadhya glousse et reprend une gorgée de son chocolat chaud, presque vide désormais.
Un soupir quitte ses lèvres et les mains se joignent, serrent bien le gobelet.
Yeux baissés, sourire un peu triste au visage.

Je suppose que c’est une bonne chose que je ne le sois pas devenue, en fait. Ç’aurait sûrement été trop difficile pour moi.

Haussement d’épaules et voilà qu’elle sourit d’un air plus amusé
peut-être aussi d’un air plus détendu
et légèrement plus sincère.

Tu me verrais toi, passer les menottes aux criminels et taper les méchants quand ils écoutent pas ? Personnellement, je trouve que c’est une image bien amusante.

Elle se redresse un peu et sourit de toutes ses dents
Aadhya aux canines acérées
félin létal est plutôt chat de salon
et c’est bien drôle de s’imaginer
un petit tigre arrêter les méchants animas pour les jeter en taule.

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Aadhyasri Mehrothra
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Lun 23 Jan - 14:43
lo & aadhya
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Lunapolis • • • janvier 2099


Peut-être était-il trop jeune. Trop centré sur-lui-même. Pas assez observateur.
Peut-être que c'était un peu de toutes ces choses-là.
Mais Loren ne voit pas le voile de tristesse qui recouvre les yeux d'Aadhya. C'est trop difficile pour lui de prendre soin de ceux qui vont mal, pas suffisamment dans sa nature.
Et pourtant, il gagnerait tellement à être plus attentif. À rendre à Aadhyasri ne serait-ce que la moitié de ce qu'elle lui donne.

« Fallait commencer par ça ! » Le changement de ton est radical et lui met la puce à l'oreille, mais il ignore la petite voie bourrée d'empathie qui lui souffle de creuser. Tout est tellement plus simple lorque l'on n'est pas impliqué. Il se redresse de sa position et se met de trois quarts, en position de défense, les poings levés. « Tu vas enfin apprendre à te servir de tes grosses pattes ? » Il lui met une petite tape sur l'épaule, puis une seconde, avant de s'arrêter et se remettre contre la barrière.

Tout le monde est en train de quitter l'Académie. Quelques âmes courageuses se dirigent vers les terrains de sport pour mettre à profit ce qui leur a été enseigné plus tôt dans la journée, et Loren ne peut s'empêcher de les observer avec un étrange mélange de dédain et d'envie. « Drôle de rêve, quand même. » ne peut-il s'empêcher de marmonner à la remarque d'Aadhya. Lui aussi, aurait aimé rêver de devenir Milicien. Les choses auraient été plus faciles pour lui, pour ses parents, pour tout son entourage.

« Ah, ça tu peux pas le savoir sans avoir essayé. » Il est certain de peu de choses, Loren, mais celle-là fait partie de celles dont il est certain. « Et détrompe toi, derrière tes petits airs je doute pas une seule seconde que tu puisses pas casser la gueule des gens qui te reviennent pas. »

Il finit son verre d'une traite et écrase le carton entre ses mains. Son regard parcourt les alentours à la recherche d'une poubelle, qu'il finit par repérer à quelques mètres de l'endroit où ils sont postés. Il se met en position et lance le morceau de carton en cloche, qui rebondit sur la structure en métal comme un ballon de basket sur l'anneau du panier, avant de retomber parmi les autres déchets.

C'est plus fort que lui - Loren est naturellement bon dans tout ce qui requiert un peu de physique. Et il connaît les regards envieux qui auraient vendu un rein pour son âme et son nom. Mais il est si ingrat, Lo, qu'il ne peut s'empêcher de cracher dans la soupe et faire comme bon lui semble. « Qu'est-ce qui t'a empêché de faire l'Académie ? T'es une tigresse, ils se seraient pliés en quatre pour t'avoir. » Il évite de mentionner le fait qu'elle soit une Mehrothra, de surcroît. Ne lui ferait pas l'affront de lui faire subir ce calvaire.

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Aadhyasri Mehrothra
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Lun 30 Jan - 18:43
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– counting on me –
Aadhya, elle observe Loren comme une grande sœur qui s’amuse des simagrées de son frère, qui rit aux conneries qu’il peut bien dire et qui lui vaudraient normalement une réprimande de la part des parents. Elle sourit, de cet air un peu triste qui lui colle au visage depuis quelques minutes déjà ; elle expire un rire léger, alors que les yeux se posent sur les mains qui tiennent toujours son gobelet presque vide. Une petite tape sur l’épaule, suivie d’une seconde sur l’autre, voilà qu’elle hausse un sourcil, l’amusement visible dans les yeux sombres.

« Oh tu sais, avec mes paluches j’suis capable de taper. Pas forcément de la bonne manière, hein, mais j’en serais déjà capable. J’veux juste apprendre à bien les utiliser, tu vois. »

Menton levé et yeux fermés, petit air de princesse se dessine sur les traits alors que le sourire creuse les joues de ces jolies fossettes. Tigresse aux airs de royauté, d’aristocrate un peu pompeuse, ouvre alors un œil pour observer Loupiot un instant. Et ces grands airs se dissipent légèrement, et Aadhya s’abaisse un instant afin de passer sous la barrière et rejoindre Loren de l’autre côté.

Elle l’a bien entendu, ce que le loup a marmonné – l’ouïe trop fine l’a permis. Mais elle ne commente pas là-dessus, car elle ne sait que trop bien ce que c’est. Elle a vu ce mélange d’envie et de dédain dans son regard, alors que celui-ci s’est posé sur les élèves qui quittaient l’Académie. Envier les autres et les détester à la fois, car on aura jamais ce qu’eux ont – Aadhya ne connaît que trop bien ce sentiment contradictoire. Alors elle tend la main, la pose un instant contre le bras de Loren, serre doucement. Juste pour signifier qu’elle comprend.

Les yeux sont levés au ciel face au commentaire passé, sourire amusé se dessinant à nouveau sur les lèvres alors qu’elle prend appui contre la barrière.

« Si je savais me servir de mes griffes, peut-être. »

L’esquisse de sourire qui est apparue sur son visage s’efface légèrement, alors que la jeune femme vide son gobelet d’un trait. Loren a déjà jeté le sien dans la poubelle située un peu plus loin, en le lançant à la façon d’un joueur de basket.

La question qu’on lui pose pique un peu.

Les lèvres se pincent un instant, avant qu’un soupir ne s’en échappe.

« Ma famille. »

Ah, voilà un sujet sensible qu’elle n’aborde pas souvent. Qu’elle préfèrerait éviter. Mais elle se dit qu’elle peut se permettre d’être un peu plus vulnérable avec Loupiot. Elle fourre ses mains dans les poches de son manteau avant de reprendre :

« Mes meilleurs amis ont intégré la Milice. J’aurais voulu faire comme eux. Mais mes parents ont cru mieux que je m’instruise ailleurs, car ils sont… »

Elle marque une légère pause, cherche le bon mot.

« Je dirais qu’ils ont une mentalité… Très, très arriérée. Pour eux, les femmes se doivent de rester au foyer, d’apprendre à bien tenir la maison, ce genre de choses. Du coup, c’était hors de question que j’intègre l’Académie. Mieux valait que j’apprenne à jouer du piano, de la harpe, et que j’sois capable de chanter de l’opéra, apparemment. »

Aadhyasri, Milicienne ? Non, absolument pas. Papa Mehrothra ne l’aurait jamais laissée faire. Elle hausse les épaules.

« Et pis, même si j’avais réussi à m’y inscrire, mes parents ne m’auraient jamais laissée aller sur le terrain. Ils ont des connections dans le système et la plupart de mes frères font partie de la Milice à un niveau ou un autre. Ils auraient définitivement fait en sorte que je me retrouve enfermée dans un bureau à m’occuper de la paperasse. Toute. La. Journée. Plutôt envie de me défenestrer que de me taper ça. »

Tigresse soupire, finit par se redresser et inspirer profondémment. Invite Loren à marcher avec elle, et en profite pour passer près de la poubelle afin de jeter son gobelet.

« Le pire dans tout ça ? J’ai jamais réussi à cuisiner un truc passable. T’imagines ? »

Elle sourit, rit même un peu – semble inaffectée par ce qu’elle raconte. Mais Aadhya, elle en a marre de voir sa liberté ainsi brimée. D’être privée de ses rêves, de voir son futur ruiné par des parents trop imbus d’eux-mêmes pour comprendre que leur volonté ne devrait pas prévaloir sur celle de leur fille. Même adulte, elle ne peut rien contre eux ; ils contrôlent tout aspect de sa vie, ou presque. Les rares libertés qui lui sont accordées ne concernent que les aspects les plus insignifiants du quotidien.

Elle sait, tigresse, qu’elle ne devrait laisser personne lui marcher sur les pieds comme ça. Caspian lui a dit, Ilya lui a dit. On lui rappelle constamment son âme ¬– qu’elle a la force de s’affirmer, d’imposer sa volonté, de s’émanciper si elle le désire. Mais Aadhya, a-t-elle vraiment cette force en elle ? A-t-elle le courage de partir, de se retrouver seule dans un monde duquel elle ne connaît pas grand-chose ? Ça la brûle, ces rappels constants qu’elle a une âme pareille, qu’elle n’a pas la force de s’en servir. Où irait-elle après avoir réussi à s’échapper, après qu’elle ait brisé les chaînes qui la retiennent prisonnière d’une vie qu’elle ne veut pas ?

« Enfin… Voilà, quoi. La Milice aurait bien voulu de moi, et j’aurais bien voulu m’y intégrer. Mais c’est la famille qui en a dit autrement. »

Elle sourit, hausse les épaules.

Semble ne pas s’en faire, alors qu’en réalité
ça l’affecte beaucoup plus qu’elle ne le laisse paraître.





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Jeu 2 Mar - 17:39
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Lunapolis • • • janvier 2099

Loren grimace. Ma famille, qu'elle dit.
Et ça réveille en lui la rage qu'il dirige vers la sienne. Il s'en veut presque d'avoir demandé, tant il aurait détesté être placé dans cette situation de devoir tout déballer. Il détourne le regard pour lui donner un peu d'espace ; il lui doit bien ça après tout. Et à mesure qu'elle avance dans son histoire, Loren est loin de se douter qu'il en existe encore des comme ça alors que leur espèce est supposée être la plus évoluée.

Il se met en marche quand elle amorce le premier pas. « T'as loupé ta chance, tu aurais pu les empoisonner et faire passer ça pour un accident. » Le ton est léger parce qu'il n'y a rien à faire de mieux qu'en rire alors qu'on a toutes les raisons d'en pleurer. Il aurait pu lui dire tout ce qu'elle savait déjà. Tout ce qu'on lui avait déjà répété à lui ; comme quoi c'est facile pour eux de se défendre, qu'ils ont gagné au loto de la vie avec des âmes comme les leurs.

Mais à quoi bon ?

Il a le poing fermé sur la bretelle de son sac à dos mais ne laisse rien transparaître de la douleur qui lui compresse la poitrine. Pour elle et, un peu égoïstement, pour lui aussi. « J'espère qu'un jour ils te foutront la paix. Sinon, tu me dis si tu veux te barrer je monte dans le bateau avec toi. » La blague n'en est pas une mais si on lui demande à Lo, il préférera dire que ce n'était pas sérieux. « Je le conduis, même, si tu veux. » Tout pour récupérer un brin de sourire, un vrai - pas la mine triste qu'elle affiche parce qu'il lui a demandé de parler de choses qui ravivent sans aucun doute des douleurs qu'elle traîne avec elle sans broncher.

« Mais je comprends. » Pour la première fois, il ressent l'envie d'en parler. Il lève les yeux vers la canopée squelettique des arbres, couverts de neige comme pour les protéger le temps du trajet. « Tout le monde te dira "quand on veut on peut", mais je sais que c'est pas aussi simple que ça en a l'air. » Ça lui titille le bout de la langue mais il y a ce noeud dans le ventre qui l'empêche de parler. Comme un gamin, il se donne le défi de sauter pour aller frapper la branche la plus basse d'uns des abres qui se dresse devant lui. Il court sur dix mètres et s'élance, pour l'effleurer du bout des doigts et retomber sur ses pieds. « Alors tu penses que tu as plus à gagner à obéir et te taire ? » finit-il par demander lorsqu'elle arrive à sa hauteur. Et la question, elle est d'abord pour elle, mais aussi un peu pour eux.

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Aadhyasri Mehrothra
Maison de la Lune et du Sang
Aadhyasri Mehrothra
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Métier : Sans métier | Héritière de la fortune des Mehrothra.
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Lun 17 Avr - 18:02
You’re counting on me
– counting on me –
C’est la légèreté du ton de Loren qui fait sourire la tigresse, jusque-là murée dans son silence alors qu’elle s’avance doucement le long du sentier pavé. Ça l’étonnait encore, parfois, qu’il parvienne à sortir des conneries pareilles. Mais elle était d’accord avec lui ; elle avait raté l’opportunité de se tirer d’affaires bien plus tôt. Oups, une poudre quelconque versée dans la bouteille de vin qu’on allait offrir au souper et, juste comme ça, l’affaire aurait été réglée. Aadhyasri Mehrothra, survivant avec son frère adoptif Bellamy à un dernier repas en famille. Elle aurait tout nié jusqu’au bout, s’en serait peut-être tirée sans plus qu’une tache sur sa réputation vu le scandale qui éclaterait suite à une telle annonce.

L’idée l’amuse, l’espace d’un moment, alors qu’elle marche avec le dos droit, mais la tête basse, les mains fourrées dans les poches de son manteau. Oui, ça l’amuse d’imaginer le clan Mehrothra six pieds sous terre, avec pour seuls témoins de leur existence des bronzes laissés à dépérir après le service, puisqu’elle n’irait jamais les visiter (ou encore, si elle aurait pu le faire, ç’aurait été pour cracher dessus). Ça l’amuse et ça cimente le désespoir qui s’est creusé un terrier dans son cœur – ce même désespoir qu’elle ressent à chaque fois qu’elle croise le regard désapprobateur des géniteurs, des frères aînés qui partagent les mêmes idées que les parents. Peut-être aurait-elle envie de proposer à Loren qu’ils accourent aux quais, qu’ils volent un bateau et partent là, maintenant, puisqu’il l’a suggéré si naturellement. Mais elle s’en ravise, tourne la langue sept fois dans sa bouche avant de parler, avant de rire, de sourire.

« J’en prends bien note, » qu’elle plaisante, qu’elle rit doucement. Aadhyasri, elle s’en souviendra.

Les yeux brillent d’une curiosité bridée lorsqu’il lui dit comprendre. La tête est relevée, mirettes sombres rivées sur la silhouette du Loupiot qui marche près d’elle. Comme pour insister un peu, l’encourager à expliquer. Et les paroles qui tombent de ses lèvres lui font l’effet d’un pincement au cœur. Aadhya, elle comprend ça, elle aussi. Elle comprend que ça fait mal, les « quand on veut, on peut » ou encore, les « avec une âme pareille, il n’y a rien d’impossible ». Il a raison, Lo’, de dire que rien n’est aussi simple. Et elle le laisse savoir en hochant doucement la tête.

Il prend son élan, le jeune Milicien, court quelques pas et saute, tape la branche la plus basse d’un arbre un peu plus loin sur le chemin. Tigresse ne peut s’empêcher de sourire – c’est qu’elle oublie, parfois, que Loren est encore un peu comme un gamin énergique. Ça lui fait lever les yeux au ciel et, le sourire aux lèvres, elle s’approche de son pas nonchalant, l’observe un instant en perdant graduellement le sourire qui avait fait son apparition sur sa bouche.

« J’en sais franchement rien, » qu’elle bégaie, tout simplement, en réponse à sa question.

La réalité est que Aadhya n’a jamais réellement réfléchi à la question. Ou plutôt, qu’elle y a tant réfléchi qu’elle a perdu le cours de ses réflexions au fil des années. Qu’avait-elle vraiment à gagner dans une situation pareille ? Outre la fortune qui lui est destinée lorsque les âmes quitteront enfin les corps des parents, le sourire qui lui fendra la bouche lorsqu’ils seront bien confirmés sans vie, les larmes qui ne couleront guère aux funérailles. Outre le statut qu’elle gagnerait en mariant Ilya, comme le veulent les géniteurs. Au-delà de ces quelques petites choses… Il n’y avait rien à gagner en demeurant coincée dans cette situation. Mais quand bien même la jeune femme se faisait cette réflexion maintenant, c’est la peur qui la dissuaderait de penser que la solution serait de fuir, de tenter d’aller faire sa vie ailleurs. Car elle sait très bien que les Mehrothra sont capables de bien des choses, qu’ils n’hésiteront pas à utiliser la violence contre elle s’il le faut.

Elle met un terme à ses réflexions aussi rapidement qu’elles lui sont venues, affiche un sourire radieux – factice – comme elle l’a toujours fait.

« Bon, après, c’est pas comme si c’était si mal que ça. » Elle hausse les épaules. « Je suis peut-être pas dans une situation idéale, mais c’est bien mieux que de me retrouver à la rue. »

Elle sourit à nouveau, s’efforce de faire comme si de n’était rien.

« Bon, allez, on change de sujet. Les trucs déprimants, ça ruine le moral. Et le mien était si haut après mon délicieux chocolat chaud… »

Moue boudeuse, lueur amusée dans le regard, Aadhya ne tarde pas à pouffer de rire et ce, malgré la pointe de tristesse qui persiste dans sa façon de se tenir, de rire, de sourire.

« Oh, ça me rappelle qu’y a un petit resto’ dans le coin que je voulais te faire découvrir. Si tu veux, on pourait y aller ? Enfin, sens-toi bien à l’aise de me dire non, hein. Je voudrais pas non plus empiéter sur tes plans. »

Aadhya, ou l’art d’éviter les sujets trop sensibles en parlant d’autre chose complètement à l’opposé.

Peut-être est-elle simplement lâche, en fait.





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Anonymous
Mar 25 Avr - 21:41
lo & aadhya
Go ahead and cry, little boy Nobody does it like you do I know how much it matters to you I know that you got daddy issues


Lunapolis • • • janvier 2099

Loren a l'habitude de faire la sourde oreille. C'est sa méthode préférée, elle est infaillible lorsque l'on plonge trop loin dans les non-dits et les actes manqués et les mensonges servis à soi-même pour ne pas avoir à affronter la réalité. « Ouais, t'as raison. » Peut-être pas sur toute la ligne, mais Loren n'a pas le coeur à lui dire. Il n'aurait pas aimé qu'elle le lui dise non plus – pas quand tout le monde a le même discours, et que lui sait mieux que quiconque que, effectivement, ce n'était pas si mal que ça.

Son téléphone vibre dans sa poche, et à l'apparition du nom de sa mère il ne peut empêcher un soupir agacé de s'échapper d'entre ses lèvres. Il active le mode silencieux mais son corps entier est tendu à l'idée que sa mère ait besoin de le voir au point de l'appeler alors qu'il est encore sensé être en train de s'entraîner. « Hein ? Un resto, avec moi ? » Il détourne le regard lève à nouveau vers Aadhya. Hésite à lui mentir, et les mots sortent tous seuls. « Je- j'ai pas de plans mais, euh, je peux pas, je crois... » Il se demande pourquoi il se met dans cet état. Il cherche une excuse mais à la minute où il croise à nouveau le regard d'Aadhyasri, si bien attentionné à son égard, si compréhensive, il finit par abandonner, cesse de se chercher des excuses.

Il lève son téléphone, dont l'écran allumé sur "Maman" qui appelle suffit, il l'espère, à lui montrer que ce n'est pas contre elle. « Le devoir m'appelle. » Il lève les sourcils, l'air désolé. Aimerait faire autrement, mais il n'est encore qu'un gamin sous l'emprise de Maman. « Mais garde l'idée pour la prochaine fois. » S'il te plaît, disent ses yeux, mais Loren est un sale gosse jusqu'au bout, il en faudra plus pour lui le arracher. « T'auras une excuse valable pour venir me voir, comme ça. »

Loren marque une pause, baisse les yeux vers Aadhya – jolie Aadhya avec ses grands yeux et ses longs cheveux, et ça lui arrache un sourire. « Et ça me ferait plaisir d'y aller avec toi. » Il lui devait bien, ça. Un peu de sincérité, au milieu de tous les mensonges qu'elle doit se dire à longueur de journée. Il tend le bras vers elle. « J'te raccompagne ? Pour te remercier pour le chocolat. » Ouais, juste pour ça.

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