nos âmes se parlaient à deux mille ans (28 octobre 2098 x sorry mom)
elle a sauté de son lit en vitesse et s’est empressée de se changer sans trop réfléchir. un mom jean, un débardeur rentré dedans et un pull argenté crop-top par-dessus le tout. c’est assez couvert pour se protéger du froid des nuits d'automne, sans être trop étouffant comme les habits d’hiver. dans le couloir, elle récupère une veste et une petite écharpe et tente d’enfiler ses baskets sans réveiller caspian qui doit probablement dormir dans la pièce d’à côté. elle n’a pas le temps de le prévenir ou de lui expliquer, il ne sera de toute façon pas d’accord pour la laisser partir après minuit, surtout pour rejoindre alysse. alors tant pis, elle lui expliquera demain.
une fois dehors, elle récupère son vélo pour partir le plus vite possible. ça lui prendra sans doute une heure, mais elle n’a pas le temps d’y réfléchir. alexis pédale à toute allure sans vraiment se soucier de ce qui lui arrivera. les traumatismes de l’archange et la peur d’être seule dans la nuit semblent être oubliés cette fois-ci. si elle s’arrête cinq minutes pour réfléchir à ce qu’elle est en train d’entreprendre, elle n’aura sans doute pas la réponse. poussée par la réalisation qu'aujourd'hui c'est l’anniversaire d’alysse, elle s’est dit qu’il fallait qu’elle y aille. qu’il fallait qu’elle la revoit. mais les battements de son coeur trahissent une raison un peu plus grande.
au bout de quelques kilomètres, les mains s’engourdissent à cause du froid du vent. alexis aurait dû y penser et prendre des gants. mais elle n’abandonne pas, continue de pédaler jusqu’à apercevoir les horizons de babel. elle arrive enfin au quartier glendower, elle a mit peut-être deux heures. elle dépose son vélo où elle peut et regarde enfin son téléphone pour trouver l’emplacement du shop d’alysse. elle se mord la langue en découvrant les messages qu’alysse lui a envoyé vers minuit, juste après son “j’arrive !” lancé peut-être un peu vite. c’est trop tard pour faire demi-tour, alors alexis tape l’adresse du salon de tatouage pour s’y rendre en courant.
enfin devant le lieu, sans même savoir si alysse y vit ou si elle a un appartement pas loin, alexis reprend son souffle. l’esprit retrouvé, elle hésite tout à coup. elle réalise ce qu’elle vient de faire, débarquer en pleine nuit chez alysse sans même lui avoir demandé son avis, et la panique et la culpabilité la gagne enfin. alors plantée devant l’enseigne du sorry mom, elle hésite, rougit, le palpitant qui bat à la chamade. et puis tant pis. les doigts gelés tapotent l’écran tactile de son téléphone pour appeler alysse.
“a.. allô ? alysse, je… je suis devant le sorry mom…”
elle a le visage rouge de honte, de froid, de soif, et d’effort physique. mais alexis est là, et c’est tout ce qu’elle trouve à dire, accrochée à son téléphone en plein milieu de la nuit, dans une autre ville. et elle retient les larmes qui menacent de couler sans savoir pourquoi.
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Dim 26 Fév - 2:35
J'entends les sauts de ton cœur.
Doux échos faisant résonner mon âme. Place ta main dans la mienne et tu n'auras plus jamais à avoir peur.
Dessiner, ça t'évites de penser, de trop ressasser. De te demander ce qui aurait pu être fait différemment. Alors ces derniers jours tu n'as fait que ça. Ta boîte mail professionnelle est vide, les derniers dessins réalisés ont été envoyés aux clients et maintenant... Maintenant tu satures. Tu n'y arrives plus. Rien ne sort quand ton crayon est entre tes doigts. Peut-être parce que dans quelques minutes tu as un an de plus. Vous avez un an de plus.
Heureusement les notifications sur ton téléphone, aussi amoché que toi par tes derniers déboires dans le sous-sol de l'Archange, ne tardent pas à te rendre le sourire. Avoir des nouvelles de la petite hérissonne te soulageais tout particulièrement sans que tu puisses vraiment l'expliquer. Allongée en travers sur ton lit, habillée d'un jean noir troué et d'un hoodie oversize du même vert que tes cheveux, les pieds contre le mur, tu fixes l'écran de ton téléphone.
!!!!!!!!! j'arrive !
Tu textes rapidement, lui répondant qu'elle ne serait pas cap. Tu ne penses pas vraiment qu'elle ne serait pas capable. Juste qu'elle ne le ferait pas car il est minuit passé, qu'il n'y a plus de transports à cette heure-ci et qu'elle est dans la ville à côté. Pourtant, lorsque tu ne reçois pas de réponse, ton instinct te souffles que la demoiselle ne plaisantait pas. Tu regrettes soudainement ce message, lui en renvoi d'autres, espérant qu'elle change d'avis.
Les minutes s'écoulent et l'inquiétude grimpe en flèche alors que tu essaies de l'appeler. Tu jettes un regard par la fenêtre et ça n'arrange rien aux scénarios catastrophes que tu te fais. Il fait nuit noire dehors et les membres du Culte de la Mort que vous avez essayer d'enfler sont toujours quelque part en liberté. Et si elle faisait une mauvaise rencontre entre Lunapolis et Babel ? Sa douce voix résonne... Sa messagerie.
Tu envisages d'appeler Caspian mais te ravises aussitôt. Tu enfiles tes chaussures. Pour aller où ? Tu ne sais même pas quel chemin elle pourrait avoir prit pour venir. Et si elle arrivait ici et que tu n'étais pas là... Les heures passent, ta tension crève le plafond et tu t'en veux finalement de ne pas avoir essayé de la récupérer en route au moment où tu as enfilé tes grolles. Qui sait, vous seriez peut-être même déjà ensemble si tu l'avais fait. Cette idée obsédante t'empêches de griller une clope dont tu as bien besoin.
Maintenant, tu pourrais réciter sa messagerie mot pour mot tant tu l'as entendu.
Puis, enfin, l'attente interminable s'arrête lorsque la sonnerie de ton téléphone ne résonne que quelques secondes, le temps qu'il te faut pour décrocher. Une Alexis à bout de souffle est au bout du fil, elle n'a pas le temps le finir sa phrase. A "sorry", tu sais qu'elle est devant le salon.
« Bouge pas. »
Tu balances négligemment ton téléphone sur ton lit, sans même prendre le temps de savoir si tu as raccroché correctement. Les escaliers dévalés trois par trois, tu n'as jamais traversé le shop aussi rapidement. La porte s'ouvre finalement sur une petite hérissonne transi de froid. Avalant la distance vous séparant en quelques pas, tu viens agripper la Souffle et Cendre par les épaules, plantant ton regard ambre dans le sien.
« Non mais ça va pas ?! Tu te rends compte que le Culte de la Mort connaît nos visages et est encore en liberté ?! Sainte Haklyone seule sait ce qu'ils font maintenant ? Et s'ils avaient attendu que tu sortes seule pour te faire du mal ?! Je me serais retrouvée bien conne à pas savoir quoi faire ! »
Les mots fusent, ils dépassent parfois ta pensée. Même si le ton fait penser à de la colère, c'est ton inquiétude qui parle et tes yeux ne brillent que de la peur que tu as pu ressentir. Ton regard se détache du sien pour détailler son expression. Tu ne peux que te sentir coupable de t'être laissée emporter face sa bouille, ses yeux brillant déjà presque de larmes. Relâchant ses épaules, tu glisses tes mains dans son dos et la blottit contre toi, déposant tes lèvres sur le haut de son crâne, les yeux fermés tu aurais voulu que cette étreinte dure longtemps. Mais elle est frigorifiée et la culpabilité te ronge d'autant plus. Tu recules finalement pour l'observer.
« Quelle conne, tu fais des kilomètres pour venir et j'te hurle dessus. Je suis désolée Choupissonne. J'ai... J'ai juste eu peur qu'il te soit arrivé quelque chose. »
Ta main vient naturellement chercher la sienne, la réchauffant mais la tirant également à l'intérieur du salon de tatouage pour refermer la porte derrière vous. Tu laisses la peur et l'inquiétude avec le froid de la nuit tandis que le shop vous enveloppe de sa chaleur familière.
« Entre, tu vas chopper la mort si tu restes plus longtemps dehors. Je vais te préparer une boisson chaude. Qu'est ce que tu veux ? »
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la voix d’alysse, même à travers le téléphone tenue par des mains trop froides, tremblantes, la rassure instantanément. les larmes se coupent pour quelques instants (elles reviendront bien vite sans doute) et alexis attend, dans l’appréhension et le soulagement. et puis la lumière du sorry mom s’allume et alysse apparaît, tout aussi surprise et exténuée qu’elle. un ange passe et finalement, alexis se retrouve bien vite entre les bras du varan.
“p…pardon…” qu’elle geint tout contre son corps, mais le baiser déposer sur son front la rassure. elle aurait eu trop peur qu’alysse lui en veule. “j… j’ai pas réfléchis…”
petit rire contrit. ça semble être la routine quand elles sont ensembles; dans la forêt, à l’archange ou au beau-milieu de la nuit: alexis agit sans réfléchir. elle baisse la tête, honteuse, renifle un peu. elle ne peut que dire oui, qu'acquiescer devant l’angoisse et la peur d’alysse. elle comprend. alexis ne s’en veut pas d’avoir fait babel-lunapolis en vélo, seule et de nuit. alexis s’en veut d’avoir inquiéter alysse.
“okay…”
elle serre un peu plus fort sa main chaude pour lui signifier qu’elle veut bien rentrer, et les voilà bien vite à l'intérieur du shop. (il fait trop froid dehors) la hérissonne à du mal à se concentrer sur la boutique d’alysse, mais elle est sûre que c’est joli. alexis est encore un peu sonnée, alexis à l’impression de flotter.
“je veux bien… euh... de l’eau.” elle reprend ses esprits: plus que froid, elle a soif. “c’était… assez long, et je suis assoiffée en fait.”
elle rit, un peu gênée, passe sa main dans ses cheveux en guise de toc et détourne le regard. mais les yeux reviennent bien vite sur alysse, parce qu’alexis se rappelle de ce qui l’a poussé à venir.
“alysse…!” jeux ronds, mine consciencieuse. “je suis désolée… je… je ne savais pas que c’était ton anniversaire, et du coup je n’ai pas eu le temps de t’acheter un cadeau, alors je voulais t’offrir une nouvelle veste en cuire, parce que j’ai déchiré la tienne tu sais, mais du coup je n’ai rien sur moi, est-ce que ça peut attendre demain ? on pourra aller faire les boutiques, je sais pas, peut-être que tu travail en fait, et puis il est tard et moi je débarque comme ça, et en plus je n’ai rien à t’offrir pour ton anniversaire… je… je suis désolée… je…”
elle parle vite, alexis, elle déballe tout ce qu’elle a à lui dire sur le cœur et ça prend une forme trop flou, trop nébuleuse, parce que c’est trop. les mots se butent sur ses lèvres parce qu’elle ne sait pas comment faire franchir ses maux. lui dire ce qu’elle a sur le coeur, tout haut.
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Mar 28 Fév - 22:15
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Comme un pincement au cœur lorsque la hérissonne s'excuse. Les yeux larmoyant, la bouille baissée, avec un petit sourire qui n'est pas aussi rayonnant qu'à son habitude. Tout te pousserait à culpabiliser d'avantage pour t'être laissé emporter. Jusqu'à la justification apportée par la Souffle et Cendre. Tu ravale un rire qu'elle aurait pu mal interpréter au vu de la situation et esquisse un sourire bête, le nez dans sa chevelure.
« C'est mon job de pas réfléchir tu sais ? Qu'est ce que je fais moi si tu me pique mon rôle ? »
Tu recules pour la regarder, lui faisant un petit clin d'œil, essayant de lui remonter le moral et de ne pas la faire culpabiliser à son tour. D'un geste, tu refermes le verrou de la porte d'entrée du Sorry Mom -depuis votre nouvelle rencontre avec le culte de la mort, tu y penses systématiquement-.
« D'accord, je vais te donner ça, mon studio est en haut, ça va aller pour monter les marches ? Tu trembles comme une feuille... »
Sa petite main gelée dans la tienne, elle te suit dans ton sillage, traversant le shop étrangement calme aux lumières vacillantes, reflétant sur les nombreux dessins accrochés dans la pièce. Tu la fait passer devant toi, gardant sa main dans la tienne et l'autre dans son dos pour la guider en prêtant une oreille à la fois attentive et amusée sur tout ce qu'elle avait à dire. Adorable, c'est ce qui te vient en tête. Tu pourrais l'écouter parler comme ça pendant des heures sans te lasser. Un léger rire rauque s'échappe de tes lèvres alors que vous montez les premières marches vers l'étage.
« Pour rappel, cette veste, ce n'est pas de ta faute si elle est déchirée. Puis tu penses à tout finalement pour quelqu'un qui réfléchit pas... Attention ta tête, le plafond est bas dans les escaliers. »
La porte -grande ouverte vu ta précipitation à descendre- franchit, tu ne peux t'empêcher de ressentir une légère honte face à l'état du studio. Tu es bordélique, tout le monde le sait et d'habitude, tu ne fais pas de manières avec ça, tu te fiche bien de ce qu'on peut penser. Pour une raison que tu te persuades d'ignorer, tu te sens gênée d'accueillir la hérissonne dans ce foutoir. Tu passes une main dépassée dans tes cheveux, la guidant rapidement vers le canapé.
« Installe-toi, prête pas attention au bordel. »
La cuisine n'est pas loin, avantage de vivre dans un petit studio, tu t'éclipses juste le temps de lui remplir un grand verre d'eau, que tu lui tends, et de trouver un plaid, que tu déposes sur ses épaules pour la réchauffer.
« Pour en revenir au cadeau... Tu n'as pas à t'excuser, c'est déjà adorable d'y avoir réfléchis, tu ne pouvais pas savoir puis je suis pas du genre à le fêter. Mais quand t'as l'organisateur de fête en meilleur ami, c'est compliqué de ne rien faire du tout... Mais on ira faire les boutiques avec plaisir, j'ai fait en sorte de fermer le shop, que je bosse pas non plus le jour de mon anniversaire. »
Un brin d'hésitation passe sur ton visage, ton regard venant se poser dans le sien, un sourire malicieux se dessinant sur tes lèvres tandis que tu scrutes la moindre de ses réactions.
« Mais je ne pense pas que ce sera réellement ça, mon cadeau. »
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elles n’y passent pas tellement de temps, dans le shop endormi pendant la nuit. mais alexis s’amuse tout de même à s’imaginer l’endroit vivant, la journée, où défile les clients pour venir s’y faire encrer, alysse qui enchaîne les pauses clopes et les cafés. elle hoche la tête tandis qu’elles montent. elle fait attention au plafond, mais ce n’est pas très utile puisqu’alexis n’est pas très grande, mais la remarque la fait sourire. elle apprécie le geste, ce côté protecteur qu’elle retrouve chez alysse.
“ça va, je crois que j’ai juste froid.. un mélange de fatigue, de froid et d’émotions… je crois.”
elle ne sait plus, elle ne sait pas. les repères ne sont plus les mêmes à trois heures du matin. mais alexis est arrivé, alexis est dans les bras d’alysse, alexis est en sécurité. alors tout va bien.
“ah oui, tu n’aimes pas ?” elle peut comprendre, alexis. les grandes fêtes, la nécessité de célébrer… parfois, on préfère être tranquille. “j’imagine que oui ! avec celian, ça doit être difficile.” elle rit. ça lui est arrivé d’être conviée aux grandes soirées du palais. si alysse doit subir ça chaque année… alexis veut bien comprendre qu’elle ne soit pas emballée. “okay, pour les boutiques.”
sourire doux quand alysse abdique. c’est égoïste, mais ça lui fait plaisir. alors doucement elle tend le petit doigts pour sceller la promesse. elles iront en villes, d'échoppes en échoppes, iront se prendre un café ou une gaufre, et peut-être au cinéma… quand elle y pense, alexis, elle se rend compte que ça ressemble en temps point à un rendez-vous amoureux, et cela teinte de pourpre son minois.
“oh et, t’en fais pas pour le bazar.” elle hausse les épaules. “je débarque sans prévenir alors vraiment, t’es déjà adorable de m’accueillir…”
elle lui sourit, tendrement. elle ne le dira pas, mais elle imagine aussi très bien qu’après les événements aux restaurants, alysse n’ait pas le coeur à s’occuper du ménage. les angoisses, la dépression, ça paralyse et ça bloque parfois jusqu’à l’envie de vivre… alors passer l’aspirateur et ranger, face à ça, lui semble bien dérisoire.
“comment ça ?”
elle penche la tête sur le côté, curieuse, intriguée. la teinte sur ses joues n’a pas disparu, et ne peut pas disparaître quand alysse la regarde comme ça. alexis est proie, et des regards, elle en connait plein. mais celui-ci n’est pas menaçant. dévorant, certes, mais l’instinct ne s’affole pas. c’est différent. alors elle agrippe le plaid pour le réajuster, la tête relevée vers alysse, et elle attend, les yeux grand ouverts, comme un chaton.
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Jeu 2 Mar - 17:38
J'entends les sauts de ton cœur.
Doux échos faisant résonner mon âme. Place ta main dans la mienne et tu n'auras plus jamais à avoir peur.
Le rire de la Souffle et Cendre suffit à faire s'envoler la peur qu'elle ait disparu dans la nuit froide. Ce même rire te fais sourire sans même que tu ne t'en rendes compte. Tu n'oses pas imaginer ce que tu aurais dû raconter à ce cher Caspian, qui tient à sa coloc comme à prunelle de ses yeux, s'il lui était arrivé malheur... Et ce qu'il va dire quand il apprendra qu'elle est parti au milieu de la nuit pour te rejoindre. Tu chasses ces idées, ne souhaitant pas t'en préoccuper pour l'instant.
« Ce n'est pas que je n'aime pas, je préfère juste les réunions en petit comité. Là, tu vois, c'est parfait. J'ai pas besoin qu'une bande de connards que j'connais ni des prêtresses ni de Sainte-Haklyone* pour me souhaiter mon anniversaire. »
Celian avait déjà fait ça au Palais des Rois, pensant faire bien malgré les avertissements d'Eliott, tu te souviens avoir remis en question ta personnalité d'extravertie. Tu ne lui en veux pas, ça fait toujours des anecdotes à raconter. Accoudée au dos du canapé, le visage posé dans le creux de ta main, tu acquiesces silencieusement à faire les boutiques et toute autre activité qui pourrait lui faire plaisir. Car en réalité tu te fiches pas mal de faire les magasins, de voir un film ou même boire en verre, tu as juste envie de passer du temps, qui ne soit pas dans une forêt lugubre ou dans un sous-sol glauque, avec elle.
Alors tu tends le petit doigt et vient sceller cette promesse de jours meilleurs que ceux que vous avez vécus. De ne plus la voir les larmes aux yeux, sous le joug de personnes malveillantes. Tu te promets que ça n'arrivera plus, même si tu ne sais pas ce qu'il y aura sur votre chemin plus tard. « Ça marche, Choupissonne. » Les doigts se démêlent mais les regards ne se lâchent plus.
« Parce que tu penses vraiment que j'aurais laisser madame Alexis-la-future-avocate-canon qui vient de faire deux heures de trajet à vélo pour me souhaiter à la minute près mon anniversaire dehors ? Si c'est le cas, je vais peut-être te décevoir mais tu es coincée avec moi au moins jusqu'à demain. »
Canon, glissé subtilement au milieu de ta phrase, parce que c'est ce que tu le penses vraiment -même essoufflée après qu'elle ait traversé l'île à vélo- et qu'encore une fois tu parles avec l'honnêteté du cœur. Aussi par pur plaisir égoïste que de voir ses joues s'empourprer et ses beaux yeux s'écarquiller. La Souffle et Cendre te retournes un regard confus auquel tu t'attendais mais que tu n'aurais jamais imaginé aussi craquant, manquant de te faire rougir également.
Rassemblant toute ta confiance en toi, tu te redresses, enlevant ton coude du rebord du canapé pour te pencher vers elle. Une main posé à côté de sa cuisse, l'autre se levant pour effleurer du bout des doigts sa joue rose. Un sourire amusé sur le coin des lèvres.
« Parce qu'il est en face de moi ?... Enfin, presque. »
Tu ne laisses pas tellement à la hérissonne d'ajouter quelque chose. Tu en as marre de tourner autour du pot. Et le tact n'a jamais été une de tes qualités. Tu veux juste savoir. Savoir si Alexis ressent la même chose que toi quand tu la vois, quand tu la dévore du regard. Alors tu te penches à son oreille, ta voix déraillant dans les graves pour murmurer, comme si le fait d'être seules n'était pas déjà assez intimiste.
« Tu me plais Alexis et je suis sûrement trop directe mais... J'ai terriblement envie de t'embrasser. Seulement, je voudrais être sûre que je ne sois pas la seule à ressentir ça. Alors... Est-ce que tu me ferais ce cadeau ? »
Tu t'éloignes un peu pour l'observer, scruter chacune de ses expressions, t'autorisant à rester toujours aussi proche, si bien que tu peux sentir son souffle sur tes lèvres, réprimant un frisson.
Tu veux lui laisser le choix à la hérissonne, car toi, t'as conscience de pas forcément être un cadeau.
28/29 octobre 2098 - Sorry Mom * Version Haklyone de "Ni d'Eve ni d'Adam"
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alexis a les yeux qui se lèvent, la mine pensive. elle se souvient des anniversaires quand elle était enfant, les siens ou ceux de ses parents (mais surtout ceux de ses parents), constante représentation avec bien trop de monde, toujours pour prétendre. alors elle acquiesce en riant.
alysse lui tends à son tour son auriculaire, scelle la promesse de nouveaux jours au soleil, dans les rues de l’île ou sur les plages d’un camping. elle se dit, alexis, qu’heureusement que toutes les itérations où elles se sont vues n’ont pas virés au drame. certes il y a eu la forêt et l’archange, mais il y a eu les confessions sous les étoiles, les soirées à la coloc ou au bar… des beaux souvenirs qu’alexis se raccrochent pour qu’ils éclipsent les deux autres.
“euh… je… non, enfin… c’est vrai ça, je… ça te dérange pas si je reste ?”
elle affiche une mine désolée, ne peut s’empêcher de rougir devant le compliment mais se force de l’ignorer pour le moment. elle a été impulsive et elle s’en veut un peu. elle sait très bien qu’alysse ne la chassera pas de chez elle, mais alexis culpabilise de s’imposer comme ça, alors elle préfère poser la question. c’est rhétorique mais au moins, c’est respectueux et poli.
“merci beaucoup !” elle baisse la tête en signe de reconnaissance. “j’aurai été bien embêtée de devoir repartir en vélo de toute façon… je pense que je prendrai la navette demain matin, en heure creuse pour pouvoir monter avec…. si ça te va bien sûr !”
peu sûre d’elle, elle et du genre à s’excuser dix fois, remercier cent fois et demander si elle ne dérange pas mille fois.
et puis et puis.
alysse se redresse et alexis sent son coeur battre à la chamade. le varan penchée sur elle, la main qui vient doucement monter sur la cuisse, les joues chauffent de plus belle. elle frémit, alexis, quand les doigts effleurent ses joues, font virevolter ses mèches brunes, et qu’alysse plante ses yeux ocres dans les siens. alexis, elle pourrait fondre dans ses bras.
et puis encore. alysse brise la glace, c’est doux mais ferme, incisif mais respectueux. alexis frissonne quand elle sent son souffle contre sa nuque, contre son oreille. elle est incapable de bouger, ni même de parler, submergée par le flot d’émotion et le désir qui naît dans le creux de son ventre.
“je…”
surprise, touchée, elle ne sait plus où donner de la tête ni comment prendre l’information si ce n’est en rougissant. alysse s’éloigne et alexis se surprend à le regretter. elle voudrait crier que oui et l’embrasser, mais entre la fatigue et la panique, elle n’arrive qu'à bégayer, rouge comme une pomme. alors elle déglutit, rassemble son courage en se rendant compte qu’il n’y a pas de risque: alysse vient de se confesser.
“je… oui.”
oui, c’est tout. juste oui. simplement oui.
alexis relâche le plaid pour se pencher en avant, vers alysse, agrippe le col de son hoodie et la tire vers elle. elle bascule en arrière, alexis, emmenant le corps de la tatoueuse sur elle. elle ne réfléchit plus, elle a fermé les yeux. et ses lèvres viennent doucement se coller contre celle d’alysse. c’est doux, ça fuse dans tout le corps, intense.
c’est encore timide, parce qu’alexis l’est profondément, et le baiser dure un instant. ou peut-être mille, elle ne sait pas, finalement. mais quand le moment de flottement se termine, alexis relâche alysse, toujours au-dessus d’elle, et vient, de gêne, enfouir son visage contre son cou, comme pour se cacher. elle est plus que écarlate et tremble dans les bras d’alysse. les mains glissent dans son dos et s'agrippent.
alexis ne veut plus bouger. se contentera de couiner.
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Dim 5 Mar - 15:30
J'entends les sauts de ton cœur.
Doux échos faisant résonner mon âme. Place ta main dans la mienne et tu n'auras plus jamais à avoir peur.
Les lèvres s'étirent et les pommettes se creusent en entendant la question d'Alexis. Tu aurais aimer faire une blague de mauvais goût, utiliser l'ironie que tu utilises bien trop souvent avec tes proches mais la mine adorablement désolée de la hérissonne te décourages à le faire. Inconsciemment, tu viens remettre une des mèches de cheveux de la Souffle et Cendre en place, ne la quittant pas du regard.
« Non, ça ne me dérange pas. Je préfère te savoir ici, en sécurité, que dehors et perdue, il y aura toujours de la place pour toi. »
Puis ce n'est pas la première à débarquer au Sorry Mom sans y avoir été convié. Caspian prend le shop pour son deuxième lieu de travail, il arrive à Eliott de débarquer les jours où tu ne bosse même pas pour te passer le bonjour, à charge de revanche pour les fois où tu es venu le stalker lorsqu'il travaillait encore au Renard Rouge. Quant à Celian... Le Corbeau ne s'encombre jamais des politesses futiles et passe par les fenêtres en revêtant son plumage noir.
Et maintenant il y a Alexis. Et tu crèves d'envie de la revoir débarquer plusieurs fois ici. Mais pas au milieu de la nuit en prenant des risques inconsidérés. Merde, quand est-ce que t'as commencé à être aussi chiante avec la sécurité ? On dirait Caspian putain.
« Tu repars quand tu veux, même si c'est plus tard. Et t'inquiètes pas trop pour ton vélo, même en dehors des heures creuses, j'peux t'accompagner et lui faire une place dans la navette si ça te vas ? »
Car si Alexis est du genre à vouloir ne pas prendre de place et ne pas gêner à tout prix, ce n'est pas vraiment ton cas. Tu réussis à jouer des coudes, te faire une place là où il n’y en a pas. Et souvent, on ne trouve rien à te redire là-dessus.
Puis, tu ne veux pas qu'elle te dise non, Alexis. Tu veux qu'elle reste encore un peu plus longtemps. Beaucoup plus longtemps. Parce qu'à chaque fois qu'elle parle, tu souris bêtement. Parce qu'à chaque fois qu'elle parle, tu bois ses paroles. Parce qu'à chaque fois qu'elle parle, paradoxalement, tu veux la faire taire en écrasant ta bouche sur la sienne. Parce que t'as réalisé que tu voulais être égoïste, et ne plus vouloir que son amitié.
Alors tu retiens ton souffle quand les secondes s'étirent cruellement. Peut-être qu'il n'y a que quelques secondes qui passent mais tu les ressens comme de longues minutes d'angoisse. Elle est belle avec ses joues rougies. Mais la hérissonne est figée. Et t'as peur d'avoir fait une grosse connerie. Elle balbutie et tu penses tout de suite au pire. Ton cœur manque un battement. Tu détournes le regard, tu ne sais pas si tu es prête à entendre un rejet de sa part.
Je... Oui.
C'est faiblement audible et t'as pas vraiment le temps de réaliser. Ses petites mains s'accrochent à ton hoodie et te tire vers elle. Dans un réflexe, tu te rattrape à l'accoudoir du canapé pour ne pas tomber de tout ton poids sur elle.
Si c'est un rêve, tu ne veux pas te réveiller.
Pourtant le contact de ses lèvres chaudes contre les tiennes est bien réel, il te fait frémir jusqu'à l'âme. Fermant les yeux, une fièvre soudaine naît de vos bouches entrelacées et meurt au creux de tes reins. Dans une étreinte maladroite mais passionnée. Aussi douce qu'elle fait l'effet d'une décharge. Ton autre main, sur sa cuisse vient glisser pour agripper ses hanches.
Puis, déjà, les lippes se quittent, le souffle court, tout comme l'instant qui vient de filer. Trop bref mais intense. Tu n'as pas besoin de voir son visage, qui se love dans ton cou, pour savoir que la hérissonne est gênée, les joues plus rouges qu'elles ne l'ont jamais été. Tu peux sentir tout son corps tressaillir, alors que le tien réclame un peu plus du goût de ses lèvres. Mais tu ne veux pas la brusquer Alexis.
Tu délaisses ses hanches pour remonter sur sa nuque, tes doigts s'enfouissant dans ses cheveux, les caressant dans un moment de béatitude. Approchant tes lèvres de son oreille, tu viens murmurer.
« Tout va bien Choupissonne ? Désolée, j'ai sans doute été trop directe mais... »
Mais tu ne regrettes rien. Si tu avais su que la Souffle et Cendre partageait tes sentiments, tu l’aurais même fait plus tôt.
Tu essaies de te mettre sur le côté, pour venir blottir une Alexis tremblante dans tes bras mais le canapé n’est pas assez large. Ton dos dans le vide te fait basculer en arrière, emportant avec toi petite Hérissonne qui se retrouve au-dessus de toi. Malgré le choc sur le parquet, tu éclates d'un rire franc en la serrant contre toi, tes doigts parcourant sa colonne vertébrale.
« Merde, je ruine le moment… J'espère que tu m'aimes quand même. »
Tu finis par te redresser, reculant pour pouvoir l'observer encore, ton sourire béat n'ayant pas quitté tes lèvres. Tu écartes quelques mèches de ses cheveux et embrasse son front, encore.
« Tu devrais aller prendre une douche chaude, t'es encore gelée. »
Parce qu'il y a pleins de façon de dire je t'aime. Et te soucier d'elle en est une.
nos âmes se parlaient à deux mille ans (28 octobre 2098 x sorry mom)
elle hoche la tête à la proposition, rassurée d’avoir un programme pour le lendemain. alexis, elle n’est pas très friande des aventures non préparées, des imprévus et des contres-temps. elle n’est jamais contre tirer des plans sur la comète, mais elle préfère quand c’est cadré, quand elle a le temps de penser.
“merci.”
le sourire emplit de gratitude et la tête qui se tourne quand elle remarque qu’elle a passé un peu trop de temps à la regarder, à la contempler. cette nuit, alexis voudrait ne jamais s’en aller.
il y a le deuxième frisson lorsque les doigts d’alysse remontent, lorsqu’elle s'agrippe à ses hanches. ça fuse dans son corps, ça brûle au creux de ses reims. les joues se teintent, encore, toujours un peu plus. alexis voudrait fermer les yeux et se perdre entre ses caresses.
alysse est douce, alysse est rassurante. elle demande, délicatement, si tout va bien. ça la rassure, alexis, de voir alysse s’inquiéter, de la voir concernée. elle n’est pas contre, elle en a envie. mais timide, elle aime prendre son temps. alexis, elle flotte, comme dans un rêve. le canapé est un nuage fait de coton, et dans les bras d’alysse elle se sent comme dans un cocon. alors elle prend son temps, elle y va doucement. parce qu’elle veut tout sentir, tout vivre. elle veut se familiariser avec ses propres envies, son corps, ses sentiments. apprendre par coeur ceux d’alysse, ses mouvements, son souffle, la douceur et ses lèvres. laisser leurs âmes s’apprivoiser.
“oui ça va… c’est juste… aaah… je… je suis contente…”
parce que cela faisait longtemps qu’elle attendait ce moment. que leurs âmes se parlent à deux milles ans. dans une langue que personne ne comprend.
et puis les corps basculent encore, mais cette fois-ci dans le vide. alexis laisse échapper un petit cri de surprise alors qu’alysse s’écrase au sol, alexis par-dessus. elle reprend ses esprits, s’inquiète qu’alysse se soit blessée.
“alysse ! ça va ??” quand elle est sûre que tout va bien, alexis éclate de rire. “hahaha ! non ne t’en fais pas tu ne gâches rien du tout.” les yeux brillants d’affection. “il faut que tu arrêtes de toujours te sacrifier pour me protéger…”
alysse n’en a plus le droit. parce que maintenant, elle non plus ne peut plus disparaître.
ses lèvres viennent à nouveau se coller contre le front et les mèches en pagaille du hérisson. alexis ne peut s’empêcher de tirer une petite moue. ce n’est plus sur le front qu’elle a envie de recevoir ses baisers. alors ses petites mains s'agrippent encore au col d'alysse, et la tête remonte pour que les lèvres se frôlent, pour que les visages soient face à face.
“j’ai pas envie…”
désir capricieux, yeux dans les yeux. alexis n’a pas envie de filer sous la douche. elle a envie de rester avec alysse, de rester contre alysse.
“j’irai demain matin. je vais réveiller les voisins si je me lave en plein milieu de la nuit de toute façon… s’il te plaît ?”
regard fuyant. joues rougissantes. ce n’est pas vraiment ça la raison.
@nébuleuse
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Alexis Ross
Alysse Seth
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Lun 6 Mar - 1:34
J'entends les sauts de ton cœur.
Doux échos faisant résonner mon âme. Place ta main dans la mienne et tu n'auras plus jamais à avoir peur.
Tu es rassurée d'entendre enfin le son de sa voix, plus distinctement, qui t'assures timidement que tout va bien. Qu'elle est contente. Et c'est tout ce qui t'importes en cet instant. Qu'elle soit heureuse à tes côtés. Tu as l'impression de ressentir toutes ces émotions comme si il s'agissait la première fois. Pourtant, des exs tu en as eu mais tu n'as jamais vraiment aussi bien qu'en présence de la hérissonne. Comme si vos âmes, aussi différentes soient-elles, résonnaient à l'unisson.
Les corps chutent, et vos cœurs n'ont jamais été aussi près. Le parquet froid n'est pas agréable mais tu t'en rends à peine compte. Tout avec Alexis semble plus doux. Et son rire qui s'unie au tien sonne comme une jolie mélodie à tes oreilles. Tu hoches la tête à sa question, même si ton rire est déjà un indice sur ton état. Les varans, c'est solide. Et les hérissons, du moins, la hérissonne est mignonne, avec ses yeux pleins d'une tendresse que tu lui renvois. Remontant ta main dans son dos pour venir caresser sa joue de son pouce.
« Et toi, il faut que tu arrêtes de t'inquiéter pour moi. Je sais ce que je fais. »
Tu essaies de t'en convaincre. Mais le ton est ferme pour paraître assez convaincante auprès d'elle.
Très vite les baisers sur le front ne contentent plus. Un sourire en coin se dessine sur tes lèvres, il a suffit d'un seul baiser pour que le goût de vos lèvres soit à présent votre favoris. Alors lorsque Miss vient agripper de nouveau ton col pour revenir à ta hauteur, vos souffles s'entremêlant et le bout de vos lèvres s'effleurant, tu ne peux t'empêcher de la trouver terriblement sexy.
Tes mirettes ambres dévorent les siennes, l'espace d'une demi-seconde, celles-ci changent pour devenir ceux du gros reptile tapis au fond de toi avant de revenir à la normale. La hérissonne refuse ta proposition. Tu découvres là une autre facette d'Alexis qui ne te déplais pas. Est-ce qu'une petite hérissonne rebelle ne sommeillerait pas au fond d'elle ?
Le naturel revient néanmoins rapidement au galop, les yeux capricieux, puis fuyants. Des joues rougissantes. Peut-être pas assez à ton goût.
« Tu fais ce que tu veux ma belle, c'était juste une proposition. » Ta main descend sur son menton, le relevant doucement pour l'empêcher de trop se détourner. « Mais si ce n'est pas avec la douche, je connais d'autres manières de te faire réveiller les voisins. »
Avant d'asséner un coup de langue malicieux sur ses lippes, lui lançant un regard aussi innocent qu'un gros varan puisse l'être. C'est à dire absolument pas. De la fierté brille même dans ton regard.
« Oh, j'ai dit ça à voix haute ?... Mh, j'en suis absolument pas désolée. »
Sans relâcher son menton et parce que vos lèvres sont trop proches depuis maintenant de longues secondes alors même que tu les désires, tu ne résistes plus très longtemps à la tentation. Tes lippes vinrent se presser avec plus d'assurance contre les siennes, dans un baiser bref mais intense. Reculant finalement assez rapidement pour apprécier sa moue que tu devines déjà gênée et ses joues rouges.
Tu te penches à son oreille.
« J'ai l'impression qu'il y a autre chose derrière ce refus, n'est-ce pas ? »
