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Ya pas de rose dans l'overdose (Désiré)



 
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Ya pas de rose dans l'overdose (Désiré)
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Mortimer Chanteloup
Maison des Roses et de l'Ombre
Mortimer Chanteloup
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Ya pas de rose dans l'overdose
1
Des habitudes à défaire


Le souffle calme, les pas s’ancrent dans la neige éternelle des hauts sommets, laissant dernière lui une trace bien visible mais Mortimer s’en fiche, il n’y a bien que les fous pour le suivre jusqu’ici, où l’air se fait plus rare et la nature reprend ses droits. Le fusil à l’épaule, le caïman n’a pas sa place dans cette étendue escarpée où la glace se fait reine et le soleil incertain. Il manque de chaleur, les battements ralentissent déjà, il s’en rend compte en peinant à gravir un rocher, en remontant fébrilement sa lourde capuche sur le crâne pour se protéger du vent. Le mauvais temps arrive, ça le fait chier ; un bon chasseur aurait dû voir les signes mais Mortimer,
Mortimer a la tête ailleurs, les yeux encore rivés aux 5 petits mots.

Il faut qu’on parle.

Cette tempête-là, il la sent arriver comme un raz-de-marée, l’odeur putride des ennuis amassés. Le jugement final de tout le sang versé.
Fait chier.
Il n’a aucune envie de rentrer, a passé les 2 derniers jours à chasser (errer) dans la montagne comme si de rien n’était. Comme s’il ne sentait pas son monde s’écrouler, pierre par pierre ; bientôt le coup de pieds dans la fourmilière. Partie chasser comme à son habitude, Valeryane, elle n’aura qu’à attendre un peu avant de lui tirer une balle entre les côtes. Il lui mâche le travail, c’est ironique. Trop fatigué après ces jours à vagabonder, un coup dans le thorax suffira peut-être pour l’achever. Il l’espère. Se sait un peu lâche. Mais Valeryane a ses humeurs, beaucoup trop intelligente et Valeryane aura toujours la meilleure raison du monde pour avoir prononcer ces 5 petits mots.
Foutu comme un rat.
Les idées se mélangent, les théories et les envies. Celle de rentrer pour se blottir contre sa femme. Ou encore celle de prolonger le périple inutile dans l’hostilité sauvage.

Le froid commence à lui glacer les membres, Mortimer le visage levé vers le soleil éclipsé par les nuages. Pas de quoi se réchauffer. Le reptile peste, dérape sur un énième rocher avant de se décider à faire une pause contre un tronc d’arbre isolé, à la recherche du moindre rayon de soleil pour lui réchauffer le sang. Le lourd manteau racle l’écorce lorsqu’il s’y adosse. Une gorgée d’eau plus tard et le fusil déposé à ses côtés, Mortimer a le corps qui somnole, les peurs en vracs qui passent et repassent. Les paupières trop lourdes déjà plissées par le vent qui se lève. Jusqu’à les fermer. Pour l’instant.
C’est certain, il se réveillera quand le soleil daignera refaire surface.
Et après ça, il faudra songer à rentrer à la maison.









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Mortimer Chanteloup
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Désiré Chanteloup
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Désiré Chanteloup
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c'est mon écho qui parle
Cinq ans qu'j'ai grimpe la falaise
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J'ai un truc à faire avaler, là, c'est mon ego qui parle
Désiré est ivre.
C’est écrit en mauve teigneux, de la pomme d’Adam à la naissance des clavicules.
C’est imbibé en taches, jaune pisse, sur les pans d’une chemise, dégrafée au nombril.
C’est une marre de rhum brun, il déteste, qui brasse le fond de la bouteille, balancée comme un pendule, au rythme d’une démarche titubante, les jointures esquintées à force de se retenir contre l’écorce des pins, tous centenaires et silencieux.

Les souliers vernis, même les lacets sont défaits, harponnent le sol, où les cailloux éliment le cuir de bonne facture, et la raideur de la carcasse soulève des nuages sable, charriant avec eux cette effluve de désinfectant qui lui colle à la peau.

Au départ, il voulait réfléchir.
A la base, il voulait vraiment se poser.
D’abord, il a juste ouvert le message, pincé l’arête de son nez, posé son cul dans le divan qu’a couiné, le gémissement d’un ressort contrarié. Seulement, après il a fracassé la bouteille de liqueur sur le mur d’en face, ça a éclaté le cadre en bois de merisier, a fait perdre un putain de nombre de zéro à l’œuvre du type qui s’est mouché sur la toile, et même Estelle a crié en refermant précipitamment le porte, un claquement sourd qu’a laissé l’héritier un peu hébété, les yeux vissés sur le verrou et le menton décollé dans le vide.

A partir de là, c’était baisé. Il s’est foutu à quatre patte pour retrouver l’alcool de contrebande de son adolescence, planqué dans le ressort défectueux, le bar était vide, et passé la pelure jais, celle avec la fourrure de biche sur le revers des poches, dans le mauvais sens, les coutures vers l’extérieur. Fin prêt, l'héritier a entamé l'ascension , n’importe laquelle lui aurait été insupportable, parce qu’il a touché le fond, il paraît.

Hagard, le puma cherche, frotte méticuleusement ses narines encombrées par la brise glaciale pour distinguer les effluves. Il fait mine, le cou tendu, de se servir du museau, les yeux mi-clos, mais ça n’a rien à voir. Mortimer, Désiré le cherche avec ses tripes, Désiré le cherche avec la même animalité qui permet au nourrisson de trouver à téter, Désiré le sent, au delà de tout pragmatisme. Pas comme une putain cartographie en écholocation, pas comme un merdeux de clébard genre Saint-Bernard, juste en foutant un pied devant l’autre, c’est déjà au-dessus de ses forces, et sans douter un instant, ni du hors-piste, ni de lui-même.

Les yeux se plissent, en tirets alourdis de cernes, sur l’échine noueuse d’un énième cyprès, les ramages loin du sol et le tronc déformé par le corps de son double, qui mérite mieux qu’un frère alcoolique qui fait plonger son mariage.

Morty… Eho. Morty !

Il n’avait pas réalisé que sa voix est cassée, de pas s’en être servi, d’avoir ruminé, la mâchoire tellement serrée qu’il a encore des douleurs dans les os. Désiré gronde, un feulement douloureux, pour décaper les traces du mutisme de la glotte, pouvoir crier son soul quand il aura réussi à rejoindre le transat, sans le confort ni les couleurs de saison, dont le caïman a peut-être envisagé de faire un tombeau, il faut dire qu’il a les grandes cérémonies en horreur. Au pied des racines, d’où il surplombe les traits blêmes, à peine détendus, de son jumeau, Désiré dégoupille la flasque, grince un juron en voyant le bouchon lui échapper, à jamais disparu sous le tapis des feuilles tombées.

A la tienne mon salaud. Il vide un tiers de l’alcool sirupeux et abrasif sur la gueule anesthésiée de son cadet. Les poumons produisent un concert de caisses claires, des sons cassant comme des tessons de verre, et le fauve recule maladroitement afin de s’enfiler une lampée à son tour, bras et jambes écartées pour compenser le manque d’équilibre. T’es venu te planquer de ta femme ? Hein ? T’es venu te cacher ? Hein ?! Désiré se marre, les bras autour des côtés, le liquile brûlant qui déborde, la terre abreuvée, à cause de l’agitation de son corps. Quelle tapette sans déconner… Encore, le liquide brûle le long de sa jugulaire, l’engloutit, lui et les remords, les souvenirs aussi. Il détend l’index sur le reptile, les joues gonflées de rhum qu’il finit d'avaler, avant de s'ébrouer, gueuler, tonner, sans rire cette fois, sans l’ébauche d’un rictus taquin. T’es viré Mortimer. Viré !! Tu m’entends ?! Si t’as peur de ta gonzesse, j’peux pas moi. J’peux pas t’avoir dans les pattes. Tu m’fous la honte là.







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Désiré Chanteloup
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Mortimer Chanteloup
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Mar 20 Sep - 11:52
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Des habitudes à défaire

L’écho sombre des pensées qui s’enchainent, des rêves transformés en cauchemars. Il imagine une Valeryane en pleure, il rêve d’une rose sans pétales, d’un gouffre qui s’ouvre sous ses pieds, d’un Désiré insistant, une odeur d’alcool dans le sang. Ça sent le rhum, ça sent les ennuis, la mélancolie familiale. Mortimer a les paupières lourdes, ça papillonne pour retrouver les sens ; est-ce qu’il est de retour à la maison ? Non, le froid agresse les moindres pores de sa peau, frisson d’horreur, sursaut de peur. Liquide sirupeux qui vient lui agresser la face, le caïman se redresse violement, repousse d’instinct l’agresseur dans un grognement animal.

Ça pue l’alcool. Ça pue l’alcool et Désiré. Les yeux maintenant grands ouverts malgré la léthargie encore présente, Mortimer à million d’insultes à donner, millier de coups à faire pleuvoir sur le frangin qu’il n’attendait pas. « BORDEL DEZ. » Avant de se reprendre, souffler lentement, tenter de remuer les membres engourdis, essuyer le carnage sur son visage. « Qu’est-ce que tu fous là… C’est Vale c’est ça ? » Mâchoire crispée, mâchoire d’acier en tentant d’avoir une élocution cohérente malgré le froid qui taille les veines ; les griffes crissent contre la neige, le dos se cogne à nouveau contre le bois. Pas l’envie de bouger d’ici. Les iris sombres lancent des éclairs, une jambe tente vainement de frapper les os du rieur ivre. « Tu pue l’alcool dégage de là. J’reçois pas de critique d’un alcoolique. T’as bu combien de bouteille avant de trainer ta carcasse jusqu’ici ? T’énivrer va pas t’aider à être un meilleur daron, t’es juste nul faut assumer. » La critique lourde, les mots crachés à moitié formés, le reptile étend les jambes, un peu lasse sous la colère flagrante. Mortimer n’est plus un gosse, Mortimer n’a pas besoin que son incapable de frère serve de petit soldat à son tyran de femme.

Les yeux s’ouvrent en grand, le bourreau incertain d’avoir bien compris.
Mais si.
Le ventre gronde, l’amusement explose dans un rire tonitruant, le crâne relevé pour s’esclaffer au ciel comme s’il n’en croyait pas ses oreilles.
Viré.
Lui, viré. Le rire s’essouffle, le sourire innocent. « On sait tous les deux que tu m’as jamais réellement embauché, je suis juste collé à tes basques comme un foutu cauchemar. On peut pas me virer. »
De ça au moins, il est certain.









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Désiré Chanteloup
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Désiré Chanteloup
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Ven 23 Sep - 20:08
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J'ai un truc à faire avaler, là, c'est mon ego qui parle
Désiré s’accroche au goulot, trempé de la substance liquoreuse, avec la ferveur des damnés, des ratés, les iris chargées d’étincelles bleutées. Le cri de son frère, les notes familières, le rassure, les paupières closes et le sourire tu, parce qu’il lui a manqué, son frère. Mortimer, le corps enlisé à même le sol, ressemble à un clodo à demi-mort d’hypothermie, les paluches enchâssées dans le lit de flocons, aussi duveteux que mortel.

Désiré est fou. Sa main libre trace des arabesques imprécises dans les airs, le ballet ivre d’une volonté embué par les verres, et son rire tonne dans la voix, le malaise y rampe, lorsqu’il campe son poids dans les talons.

Ouais c’est ça. Mortimer, quelle galère, d’en être réduit à ça, pour échapper au regard de Valeryane, si pur que même la vérité tremble, et la putain d’épée de Damoclès que la mystique vient de suspendre au-dessus de la nuque du reptile. Valeryane Chanteloup et, sûrement tapis dans l’ombre des remontrances, Hector Chanteloup, le premier domino d’une ruine sans égale, le chaos auquel il aspire, si seulement ça ne devait pas passer pas la destruction pure et simple de tout ce en quoi il croit. Le bassin se balance, trois pas en arrière, pour échapper au coup esquissé, pathétique, et la grimace du fauve s’aiguise, les canines déforment les lèvres. Il se marre, plus fort, y a des piafs qui quittent les branchages, le sous-bois s’offusque des sons dissonants entrecoupés de rasades du puma, lorsque le bras s’allonge contre le pin adjacent, l’impact brise la bouteille en éclats brillants, pour s’armer du tesson contre son sang. Tu comprends rien Mortimer. Rien. J’ai pas besoin d’être un putain de daron. J’ai pas besoin de ta morale de merde. J’ai pas besoin de toi, Morty.

Il en chialerait, s’il n’avait pas oublié comme on commence.
Il hurlerait des heures, la tête fracassé contre les murs, les nuits saturées d’heures blanches.
Que ce mal nécessaire le bousille, que l’articuler le déchire, des rires empreints d’aliénation, et les doigts qui tremblent autour de la prise, c’est peut-être juste des frissons de fatigue.

Le genoux ploie, ça déforme la neige, le pantalon se trempe et le gel surpique toute la chair, les pores au garde à vous, pour pouvoir être au niveau du regard de l’autre, son reflet qui danse dans les obsidiennes dégoute Désiré. Avec le verre fuselé par le choc, il vient caresser le menton, où un rasage de plusieurs jours camoufle l’épiderme ivoire, et tenir à distance tout espoir de combat rapproché. Les mirettes sarcelle oscillent sur les différente versions qu’une vision altérée, d’avoir bu plus que son soul, lui offre, et la langue se ramasse le long des crocs.

C’est pas une question d’avoir été embauché. T’es un boulet Mortimer. Tu t’es ramolli. Toi, ta femme, Hector. Vous m’empêchez de réaliser mes ambitions, vous êtes tous des putain de tafioles. Il écarte les bras vivement, le geste maladroit manque de percer la peau du reptile, et dégobille les mots de fiel, qui lui coûte, un venin plein de mensonges, lui qui ne dit que la vérité se parjure. Il brandit à nouveau le tesson en direction de la jugulaire, la menace évidente, et grince, le regard enferré dans celui du caïman. Tu m’entends ?! Tu m’sers à rien. Tu m’ralentis. Alors va vendre tes services de détraqué ailleurs ou bien … Va juste rassurer ta putain de femme et lui offrir le mariage qu’elle mérite.

Il renifle, un bruit de morve, avec le nez bien rouge, le vent glacial lui brûle la peau et il regrette d’avoir foutu en l’air la flasque de rhum.








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Mortimer Chanteloup
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Dim 25 Sep - 15:02
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Des habitudes à défaire

Le givre dévorant jusqu’aux poumons recroquevillés de froid, les serres s’agrippant à la neige humide, les flocons qui pleuvent sous le grand pin ; l’air de la montagne qui lacère la gorge, force à respirer, une bouffée revigorée de surprise aux élans putrides d’amour alcoolisé.  Pseudo mort sous le couvert de l’arbre, les yeux fatigués plissés sur le puma enfiévré, la bave aux lèvres d’un dialecte fou de mauvaises plaisanteries. Désiré les gouttes de rhum qui perlent à terre, le carnassier qui toujours, toujours, la truffe collée au verglas retrouve la trace reptilienne sans effort. Ça ferait marrer Mortimer si la situation ne faisait pas germer les graines de doutes de sa psyché, se remémorer les 5 petits mots sur l’écran.

Les rires font gronder les cœurs mais Mortimer a les doigts crispés par la tension naissante, par l’irrésistible envie d’en coller une au chaton éméché. Les mots de trop les insultes de trop. Mais les muscles amorphes encore trop collés à l’écorce comme un foutu sparadrap, le caïman n’a que les sourcils méchamment froncés pour montrer sa colère d’une seconde. « Pas besoin de moi hein. Qu’est-ce que tu fais là alors ?! » Oui qu’est-ce qu’il fait là, à venir ramasser son idiot de petit frère enseveli tout seul sous la neige. Oui qu’est-ce qu’il fait là, à lui gueuler dessus comme le dernier des ivrognes.

Le verre glacial accroché à l’épiderme tout aussi froid. La tête qui se penche imperceptiblement en arrière, les pupilles obsidiennes rivées aux opales marines dans une lueur tout aussi démente que le frangin. Un simple geste et c’est fini, un simple geste et peut-être ne au-t-il jamais ce que lui voulait sa propre femme. Une excuse comme une autre alors qu’un malin sourire née de l’innocence feinte vient fleurir sur les lèvres incurvées de démence. Désiré perdu dans ses paroles sans queues ni tête, Désiré un peu perdu tout court alors que l’affection familière grouille plus que jamais dans le regard du cadet. Les yeux rivés à la folie passagère comme s’il avait l’habitude. Ça lui parait rassurant, les éclats fraternels bouillonnant comme la lave, la fièvre animale comme Désiré un soir de fosse. Ça lui parait rassurant, les tessons contre la jugulaire, les menaces éphémères ; sourire plus grand encore avant de lâcher les armes, à peine surpris de la lame improvisée qui glisse si proche dans les airs.

Une main plus vive qu’il ne l’aurait pensé vu son état bien vient s’accrocher à la patte armée, dévier le verre dans un grognement animal avant de subitement s’emparer de la chemise souillée d’alcool pour la rapprocher, cogner les poitrails autant que les coudes, les âmes et tout ce qui dérape ; faire plier les genoux. Une main écailleuse s’agrippe aux épaules, vient plaquer brutalement les corps dans une étreinte décousue et un soupire d’affliction amusé. « Si ça t’amuse de penser tout ça… T’as peut-être pas besoin de moi alors, mais moi si, j’ai besoin de toi. » Un rire dément menace de gronder plus fort que le tonnerre. « Ça me va d’être un détraqué ramolli. » Ça sonne trop bien aux oreilles alors même que l’étreinte se resserre un peu pour absorber la chaleur, les frissons de froid se faisant de moins en moins nombreux. Ça sent comme à la maison.

Les reniflements lui faut lever les sourcils. « Est-ce que t’es en train de pleurer ? Et c’est moi que tu traites de tafiole ? » Les commissures des lèvres menacent de s’élever alors qu’une main vient s’emmêler dans la tignasse brune de l’autre dans un geste apaisant. Le caïman commence à en avoir marre des hurlements geignards. « Quand t’auras fini tes jérémiades et de tâcher mon manteau faudra que tu me file une clope… j’sais plus ou j’ai mis les miennes. Et après on parlera de beaux mariages si ça te chante, et de mon licenciement, au point où on en est. »
Les paupières se referment une seconde. Mortimer n’a plus si froid.








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Désiré Chanteloup
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Désiré ne sait pas se tenir, à table, sur ses deux jambes, avec les autres ;
le corps fourbu par les excès, des ravines violines sous les cils,  il se vautre;
sur tous les plans, les deux genoux plantés dans la neige, comme une prière.
C’est lamentable.

Sous ses yeux vitreux, dont les vaisseaux sont dilatés par les cuites successives, Mortimer s’empare de sa bouteille, aux contours plus acérés que des crocs, pour le renverser, contre lui, les lambeaux sales de son accoutrement servent de levier. Désiré reste médusé, les paupières qui clignent un silence douloureux, lorsque que le crochet des écailles l’enserre, une tendresse brutale, et que la violence de l’abattement des dernières semaines menace de tout foutre en l’air, c’est rassurant de savoir que son orgueil éponge mieux que son foi. Il ébroue la gueule, un grand crac dans les cervicales, et menace de faire déborder la cuve, où macère pêle-mêle : culpabilité, colère et cauchemars, une concoction qui fait des fissures en forme de gouffre dans sa conscience.

C’pas vrai…. Les iris électriques se perdent dans le vide sans qu’il articule mieux qu’un sourire qui fait mal, le menton coincé dans la nuque du caïman. Parce que Désiré, n’est pas très amusé par les adieux mensongers, un crève-cœur. Parce que des deux, Désiré le sait depuis qu’il s’est penché par la fenêtre de l’hosto pour voir son frère chasser les papillons pendant les examens, Mortimer lui survivra, c’est écrit en cursive sur les différents exemplaires de son testament. Parce que ça ne lui va pas d’être un détraqué ramolli, une meilleure copie d’Alexander Chanteloup, si on y réfléchit.

Le fauve grimace encore, un grondement gonfle le torse, et il déchire l’écorce derrière son frère, la corne des griffes dehors et les yeux jaunes, brillants de sauvagerie. Non. J’chiale pas. J’suis malade parce que j’me suis tapé ce temps de merde. Désiré plonge les mains au fond des poches, côtelés faon, pour se débarrasser de la manière pénible dont ses instincts réagissent à la sensation des doigts contre le cuir chevelu, un bol de lait, du feu et il veut bien plonger dans les vapes pour l’éternité.

Il râle, un son fatigué qui se perd dans les sifflements des Monts Hurleurs, et rompt l’étreinte, l’échine écrasée contre le tronc et les coudes appuyés au bord des genoux pliés. Sans déconner. Tu crois que j’les ai prises ? Le coffre s’ouvre sur un rire sans joie, Désiré n’a pas reboutonné un putain de bouton de sa chemise, aucun caractère de réponse à Valeryane, le grand serment de son frère. Il était trop nerveux, avec les sens flingués, et encore le devoir, la peur, d’arriver trop tard. Parce qu’il ne s’est jamais habitué, jamais familiarisé, jamais résolu, à retrouver son frère quelques pieds sous la neiges, trop proche du cercueil. J’vais juste porter ta grosse carcasse d’emmerdeur jusqu’en bas. Avec ta gueule de clodo, t’auras qu’à mendier des clopes au bled.

Désiré se sent éteint.
C’est la fatigue qui lui laisse des escarres dans les idées, moisies d’impasses ressassées, et la lassitude douloureuse qui ronronne sous ses tempes, des bourdonnements affreux, chaque seconde qui le rapproche de la sobriété. T’sais Morty. On est pas des gars biens. Et ça m’a jamais dérangé… Hector, si. Valaeryane, sans doute. Les phalanges s’enfoncent dans le visage, tire la peau comme une toile, et s’imbriquent derrière sa nuque, les coudes en éventail au-dessus des épaules. Il marque une pause, la pomme d’Adam roule, pour absorber l’amer infect des souvenirs. Tu vois le résultat. Un rictus laid déforme les lèvres, les yeux rivés sur un point invisible, dans le patchwork blanc et brun de la clairière où Mortimer s’est échoué.








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Des habitudes à défaire

Avachis comme des pantins, la glace brulante entre les cruels aveux, entre les gueules qui se déchirent et les folies qui s’écrasent. Dans l’étreinte éternelle, Mortimer promet silencieusement d’essuyer les pleurs, d’accepter la rancœur autant que la rage. Tout tout tout donne moi tout.

Car c’est peut-être sa être un Chanteloup, simplement gueuler plus fort que tout ; s’armer de langues acérées et savoir trancher l’acier de paroles épicées. Mortimer n’a pas la rancune tenace, les vrilles de la colère qui s’éclipsent déjà plus loin, loin des cœurs rapiécés, des corps éméchés. L’alcool horrible fragrance qui chatouille les ardeurs, la grimace au coin pour se forcer à ne pas protester, râler encore plus que l’autre. Dans un coin des idées brouillonnes, Valeryane. Dans l’autre, Désiré. Ça gronde contre le torse, comme un souvenir d’hiver, le puma, boule de poile entre les bras trop froids. Ça lui rappelle les moustaches félines qui chatouillent, les ronronnements échappés. Ça lui rappelle qui va falloir se bouger, forcer sur les jambes et descendre la montagne d’un pas mal assuré. Ça lui rappelle qu’il y a quelqu’un qui l’attend en bas,
et qu’il a peur de la suite.

Le souffle amusé, comme à l’accoutumé. « Ah bon. Fallait mieux t’habiller alors. » De celui qui n’y croit plus une seconde.
L’étreinte arrachée, le regard fixé sur le ciel mauvais. Le caïman soupire, se demande bien où il les a mises, ses clopes. « On est des Chanteloup Dez, on mendie rien du tout. » Plutôt mourir sous les serres d’Alexander. Plutôt s’époumoner à cracher, comme le fait toujours Désiré. Le ton lasse et alarmant, il n’a pas l’habitude Mortimer, d’avoir à remotiver son frère. De lui dire que tout ira bien, que ça passera bien un jour. Que tous les enfers valent bien un jour de congé ; c’est bon, il peut se reposer.

« Ils devaient bien s’en douter un peu, on put les trucs louches. Surtout toi. » Rictus amer, lui aussi a peur de la suite, de la retombée de toutes leurs années de misères affalées à tout égorger. « Ça m’a jamais dérangé non plus. On est née comme ça c’est tout. » Il en est persuadé, ne voudrait changer ça pour rien au monde. « J’suis pas sûr qu’on puisse changer un jour, va falloir faire avec. Ils devront faire avec. » Comme une fatalité. Pas de nom pas de prénom. On tait les cœurs, les bâillonne dans le noir. Fait semblant de savoir combattre la peur.

Soupir, soupir. Le bourreau entame un mouvement, force sur les bras pressées contre la neige, puis contre l’écorce. Debout un peu tremblant, une main qui presse l’épaule du frère pour une demande silencieuse. « Tu m’aide à redescendre ou tu restes là à t’apitoyer ? » Redescendre. De cette foutue montagne, de cette escalade qui lui glace les os, de cette peur qui lui tord les entrailles. La voix déraille un peu, Mortimer tousse, honteux d’être incapable de tenir tout seul sur ses jambes sans s’effondrer, se rendormir à jamais.
Honteux d’avoir les mêmes questions qui tournent en boucle, d’avoir un air de chiot battu en osant les poser. « Elle… elle a dit quoi ? Tu lui as parlé ? » Elle elle elle toujours elle. Ça tourne dans sa tête comme un ouragan.









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Désiré Chanteloup
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C’est le bout de le route.
C’est au sommet de la montagne que le vertige frappe, le dénivelé échappe à l’été, là où il s’est hissé, sur les macchabés des autres, des os comme du petit bois pour chauffer son royaume. Mortimer souffle un sourire coutumier, son étreinte ressemble au piège-à-loup, et Désiré frissonne. Ce n’est pas le froid. C’est la solitude, insipide et accablante, sur ses épaules déformées par les quatre-cents coups, en sutures et contusions. Avec les pouces, le puma trace des cercles sur les tempes, à s’en percer les tympans, et chasse le désarroi collant des litres de sirop empoisonnés, tous les bars du manoir son vide.

Il y en a qui réclame la gueule béante ;
Un contre sort, une issue, la langue pendante ;
Désiré, et toute l’eau croupie au fond des entrailles, a la grimace méchante.

Attend d’avoir le genoux par terre pour mendier la pardon de Val et on en reparle…

Il a les yeux noyés par le rhum, plus sombres, et les inflexions de sa voix sont aiguisés de grave. Décharné, c’est une habitude de môme, sa colonne s’érafle dans l’écorce et il n’en a cure, obsédé par le miasme amer de l’impasse, de foutre tout le monde à la porte en un claquement de doigt sinistre. Mortimer a raison. Mortimer a toujours raison. Plus avisé, plus réfléchi, finalement si différent, de Désiré et des grandes symphonies, représentations à ciel ouvert, où c’est toujours une orgie de sang, d’opulence, de lui.

C’est bien le problème.

Et il éclate d’un rire dur.

Fais semblant de pas m’écouter. J’aurais ce que je veux.

Une légion de combattants, sur un ring ou sur la ligne de front,
un empire, des bas-fonds ou étendu à l’île entière en funèbre oraison,
un règne sans partage.

Les yeux se plissent, des tourniquets qui lui soulèvent le cœur, et il se relève dans un sursaut, un pulsion qui éclate en étoiles scintillantes sur son champ de vision.

Maintenant, chacun va gérer sa merde. Fous toi ça dans le crâne Mortimer. Il a envie de fumer. Il regrette d’avoir marché a pas pressés, comme un connard, inquiet, inquiet de quoi ? Le seul boulet attaché à la cheville du caïman, c’est lui. La réciproque est peut-être vrai. Il enroule le bras autour du torse, bras dessus bras dessous, les griffes qui chatouillent sur les côtes, c’est pour ne pas lâcher prise. Les yeux ravivés de la colère familière, plus noire que rouge, il enfonce le pas dans la neige, crissant, pour entamer le retour, la rupture. Ta gueule.

C’est déjà assez insupportable de le sentir, frileux, aux abois.
Le nuage comateux des spiritueux absorbe à grand peine, les charivaris de désarrois qui basculent à chaque pas contre lui, des pupilles tremblantes, attendries des angoisses naissantes et ruminées. Alors, Désiré, fait le grand frère, joue un rôle qui lui sied chaque jour un peu moins, il rit, la gorge déployé et les yeux étincelants de quelque chose de l’ordre de la démence, électrique.

Pour lui dire quoi ? Mêle toi de ton cul connasse ? Le fauve crache un mollard, grumeau vert, dans l’étendue parfaite des cercueils du Mont Hurleur. Les griffes raffermissent  leur poigne, et les cages butent brulement l’une contre l’autre, dans un éclair de douleur qui le réveille des léthargies au goût de bourbon. Dans un effort, il raidit l’échine, ça le grandit, pour reprendre sa place, sa couronne. Elle a dit des trucs de Vale. Genre mon mari niania, j’ai fait un clafouti niania, avec sa manie du passif agressif. Un peu comme maman.

Il essuie son nez pris sur le revers de la manche, plus dégueulasse encore, il s’en fout Désiré. Lui, ce soir, il reprendra les livres de gestion, le travail c’est un sérum qui console. S’il n’a personne, il lui reste son terrible dessein. Désiré est tellement éreinté qu’il ne sent plus la douleur que comme le sentiment d’une chappe de plomb sur les épaules, une sensation nauséeuse enroulée à chaque rotule qu’il détend pour descendre, à pas vif, sans se soucier de la carcasse à demi-endormi du reptile.

Elle va te pardonner.

Parce que sans doute Mortimer lui présentera le repentir pour les mensonges. Parce que sans doute l’amour d’un mariage n’a rien de commun avec les déchirements, les déceptions, père-fils. Désiré lui ne s’excusera auprès de personne, ne regrettera aucun choix, c’est juré, il n’a cassé l’échine ni devant la canne d’Alexander, ni devant le désaveu de sa descendance, Madame Chanteloup ne fera pas exception.








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Des habitudes à défaire

La chaleur réconfortante des souvenirs enfantins, la glace mordante sous les doigts. L’étreinte qui s’effrite en rires nerveux, sourires désespérés. Les milles blessures ouvertes, gorges lacérées à tout laisser couler ; ça n’a jamais dérangé personne. Ça n’a jamais fait ressurgir la culpabilité naissante d’être allé trop loin. Mortimer, il a les yeux rivés sur le dos de l’ainé, la bouche tordue de douceur affligeante et l’envie dévorante de toujours rester 3 pas derrière. Désiré, il n’a pas pensé aux conséquences, Mortimer à suivi sans rechigner, la joie au bord du cœur.
Mortimer, il referait tout sans hésiter.

Pardon pardon pardon. Ça sonne si mal entre les lippes mal léchées, entre les canines aiguisées. Entre les bonjours les aurevoirs. Le bonheur illusoire. Le reptile s’agenouillera probablement s’il le faut, devant sa femme pour scander tous ses péchés et ceux qu’il n’a pas encore imaginés. Lacérer genoux sur le tapis de verre, ça lui apprendra peut-être, à cacher les secrets dans les tiroirs si profond qu’il n’a plus osé rien dire. Les épaules se haussent maladroitement sous les vérités du frère. Il est si rare que l’autre ait raison. « Je l’aurai mérité… »

Le chasseur n’écoute qu’à moitié, l’envie de replonger dans les limbes paresseuses, l’envie de s’avachir à nouveau, laisser trainer sa carcasse encore mille ans. Attendre le prochain passage de la faucheuse. La tête se secoue vivement pour reprendre ses esprits, le Chanteloup paresseusement amusé sous toutes ces calamités. « T’as toujours ce que tu veux Dez, mais faut faire attention à ce qu’on souhaite. » Il se sent d’humeur sage, d’humeur à lancer des belles paroles éphémères. Ça ne lui va pas, il en rigole presque avant de se reprendre.
Le bras s’enroule autour du torse, les côtes cognent, les tempes s’écharpent. D’un pas bancal pour descendre les sentiers invisibles. Le fusil manque de lui échapper des mains, mollement réajusté sur son épaule en priant pour qu’il ne finisse pas par terre avant d’arriver.
Désiré ne prendra jamais la peine de le ramasser.

« Elle a fait du clafouti… » ça ne l’étonne pas, il s’en étoufferait presque de ravissement. Sa femme pense toujours à tout, n’oublie jamais le puma dans l’équation. Tire les ficelles d’une main de maître.
Foutu,
Il est foutu.
Et ça enclenche les gloussements dans la cage thoraciques, ça s’éparpille en rire nerveux.
« J’suis foutu alors. »

Le pardon, ça s’achète, ça se mérite. Ça ne se donne pas comme ça sous le prétexte de l’amour. « Pas sûr cette fois. » Non pour la première fois de sa vie, il ne sait pas. « Et toi tu vas m’abandonner aussi ? » Il se sent un peu misérable, un peu nauséeux sous l’odeur navrante de l’alcool dont le frangin empeste. Sous l’odeur de la peur et celle d’avoir peut-être merdé aussi. « T’as qu’à rentrer tout seul, dire que t’étais trop bourré pour me trouver... » de toute façon c’est presque vrai. Pourtant, le bourreau continu à mettre un pied devant l’autre, inlassablement. Voudrait le lui dire, à l’ainé que le fils aussi va pardonner.
Il va te pardonner.
Mais il n’en est pas sûr.
Alors Mortimer ne dit rien ; juste un pas devant l’autre.









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Dédoublé sur la rétine sarcelle, le visage de frère, gercé d’hypothermie, grince une confession plus amère que l’absinthe, la meilleure des médecines, c’est encore l’échec. La sensation cuisante de la défaite, sans la vision opacifiée de poussière et l’accoutrement maculé d’écarlate, ronge le crâne du fauve comme un vers, gras de mauvaise conscience, et il se sent pourri, à la moelle, au trognon, à la putain de dernière molécule ivre qu’il expire.

Le désordre des sens, la joyeuse désharmonie de l’ébriété c’est encore trop peu, pour le rendre moins infernal, il a toujours porté la hargne comme une parure, sur le reflet de la chevalière. Sans hésiter, sans en avoir esquissé la pensée, il décoche un revers, terrible, avec tout le dos des jointures qui vient heurter le cartilage de la pommette, rose comme le cul plein de talc des juste nés.

Et celle-là ?! Tu l’as méritée ?! Désiré, à court de mot, a encore assez de rage pour éructer, les insanités et les nerfs tuméfiés de colère. J’ai des leçons à prendre de personne ! Et certainement pas de toi !

Chanteloup, le nez qui pique, le froid et la moutarde des humeurs, c’est toujours la même chanson de toute manière, assène un coup d’œil assassin à son double. Il a les dents qui se resserrent et s’aiguisent, la révolte qui s’agite, à chaque syllabe détachée de la gueule pleine de fatalisme du caïman. Il en déteste la nostalgie qui suppure, c’est une impression qui se glisse entre les tissus nerveux en échos, pour lui filer une gerbe violente et la vague envie de passer sur le fil de ses crocs tout ce qui sépare son jumeau de la quiétude.

Désiré sent les prémisses de la vrille raccourcir sa patience, comme s’il avait jamais détenu une once de sang-froid, et la frustration corrompre les chagrins en fureur familière, le prélude d’un tempérament ombrageux.

J’abandonne la putain de mauviette qui me parle de clafouti comme d’un oracle. Mon frère n’a rien avoir avec cette sous-race. Désiré se décolle, abruptement, au point que l’équilibre manque de lui échapper, il a les guibolles qui veulent se dérober maintenant qu'il doit tenir sans béquille. La main sur la jointure du coude, Désire brandit son avant-bras, dernière bravade sur le sol piétiné par les deux frères. Il a le regard qui dégueule d’étincelles haineuses, les animaux blessés sont ceux qui mordent le plus fort, et il ajuste les pans du manteau sur l’échine raide, dans un geste empreint de ce semblant de dignité grotesque. C’est exactement ce que j’vais faire. J’ai pas l'temps pour tes conneries.

Et il tourne le dos, ça sonne faux.
Il enjambe la distance, à contre-courant du bon sens, s’assure d’être hors de vue pour courir, le corps mué, regard d’ambre et fourrure de sable, quand chaque foulée vient heurter la terre gelée. Dans un sens, c’est ce qu’il voulait, épargner à Mortimer, le fardeau de choisir. Dans un autre, c’est ce qu’il redoutait : redescendre la montagne, seul.








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