haklyone
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Tonight is mad real △ Makto



 
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Tonight is mad real △ Makto
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Lun 5 Sep - 21:08
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tonight is mad real
I'm crawling out of my skin and growing into my shell
Esmée a susurré le mot de passe dans le combiné de l’interphone après avoir déclipsé les trois premiers boutons d’un chemisier en satin crémeux. Le blush et le fard se disputent une nervosité de première sur les pommettes et la hauteur des patins n'arrange rien à l’équilibre cardiaque de se savoir mater comme la petite nouvelle. Le surnom que personne veut et surtout pas Esmée. Les arrivistes ont les proba contre eux, attirent la rivalité de leurs pairs et l’envie des plus expérimentés, en bout de carrière s'il faut être cash.

Le patchwork des flaques brillantes d’excès collent à la semelle des échasses dans des bruits de succion enseveli sous le concert des basses violentes. Ce soir, Esmée dispute un nouveau match avec la célébrité, pour pas être une diva de pacotille mais une diva authentique avec la traîne des péchés interdits et des scandales à faire rougir même Monsieur Dresdell.

Ce soir, elle parle avec Sandy qui possède un avis remarquablement détaillé sur la dernière chirurgie de Pam. Ce soir, elle rit à plein poumons aux anecdotes de Jim sur la taille de son sexe. Ce soir, elle ne prend pas un air pincé quand les gens reviennent des chiottes en reniflant les yeux révulsés. Non. Ce soir, Esmée Caucase a tellement à perdre qu’elle élargit le sourire de quelques centimètres quand on lui parle de son cul et repasse un trait de rouge à lèvre lorsqu'il faut rappeler son prénom.

Les crocs brillants, ils sont beaux, la vingtaine et quelques types libidineux qui promènent des potiches plastifiées qui gloussent d’une manière presque artistique. La ballerine tire sur le mini-short liberty, de nouveau en retrait et pas franchement désireuse de rappeler à Sandy qu’elles doivent prendre un rail. Trouver refuge sur le trône était une idée déplorable, le corps d’une figure publique escaladé sur la porcelaine de la baignoire, dans le décor des cadavres de bouteille, arrache un cri d'orfraie à la brune qui plaque vivement les doigts sur le o parfait des lippes peintes.

A la hâte, la gazelle prend quelques clichés de ce cher Gordon, il s'agit de ne pas de perdre une goutte de la déchéance intimidante du gratin et, surtout, laisser un témoignage à Galatée, au cas où elle finirait dans un état similaire. Juste au cas où. La voix nasillarde de Sandy provoque un sursaut craintif et elle détale en sens inverse, peut-être que Jim aura une autre romance salace excluant toute trace de poudreuse de son avenir.

A Caspian
Je flippe à mort, impossible de pisser avec ça qui me regarde. Viens m'chercher. Aled.





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Caspian Matkovic
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Mar 6 Sep - 21:02
Ft. Esmée
Tonight is mad real


Les épaules roulent, les muscles se dénouent et les os craquent comme un squelette fatigué ; Caspian a fini sa journée, les regards professionnels et le dos trop droit au garde-à-vous des fous. Un souffle entre les lèvres arquées en sourire crispé de fatigue, les boots noires paresseusement mais non moins minutieusement aligné dans le meuble à chaussure alors que l’uniforme s’en va pendre sur sa propre épaule.
Alexis je suis rentré.
Comme tous les soirs, comme toutes les nuits jusqu’à plus d’heure alors que les minutes s’enchaînent, pourtant fennec bienheureux d’avoir à supporter la clarté de la lune dissimulée à l’ardeur du soleil d’été. Et si les méfaits s’y font de nuit, le milicien n’en est d’ordinaire que plus ravis, la main au cœur, la main en poing pour les rues d’une ville qu’il aime tant. Grande majorité mobilisée pour la recherche des rangs disparus, pour la recherche des amitiés disparues. Pour Aube.

Les os craquent une nouvelle fois tandis que le dos vient heurter le matelas ; douce délivrance malgré la conviction que les choses n’avancent pas. Les paupières se ferment une seconde sur les prunelles obsidiennes avant que le jeune homme ne se force à les rouvrir, s’ordonne mentalement de plier convenablement l’uniforme qui repose quelques secondes plus tard sur le dossier d’une chaise comme un trophée en évidence.
Une douche et un bâillement plus tard, Caspian n’écoute que d’une oreille distraite le ping trop faible du cellulaire avant de daigner s’y intéresser, tendu par l’attente d’une énième mauvaise nouvelle.
Esmée.
Les yeux s’agrandissent, le cœur immédiatement encapsulé pour pouvoir se concentrer, mettre des mots sur les lettres et museler les sentiments chaotiques qu’il préfère incompris, inaccessibles car alors, il ne saurait quoi en faire. La bouche se tord de surprise, les sourcils se froncent de méfiance. Ou est-t-elle ? Que fait-elle ? Qui est cet homme ivre mort dans la baignoire ? Mais Caspian preux chevalier, Caspian l’arme à la main, Caspian qui ne laisse pas passer ce genre de situation s’il peut lui y mettre un terme.

A Esmée
J’arrive.

Quelques secondes plus tard après avoir demandé l’adresse et s’être assuré qu’une certaine Gazelle ne se foutait pas de sa gueule en lui demandant de traverser la moitié de l’île jusqu’à Arc-En-Terre juste comme ça, Caspian a les boots fièrement ancrées aux pieds et une sombre veste légère jetée sur son corps de nouveau impeccablement habillé en 2min top chrono. Et sans même se soucier des mèches blondes encore trempées, le fennec s’en retourne à la rue.

Une vingtaine de minute de marche plus tard, la musique à s’en percer les tympans ne donne plus aucun doute quant à la destination et profitant d’arrivants tardifs, le milicien se faufile dans l’entrée jusqu’à observer la foule avec les yeux surpris de celui qui hait plus que tout ce genre de chose. Les chaussures collent, la fumée de ce qu’il reconnait comme bien peu légale malencontreusement respirée et les bousculades n’en finissent pas. L’envie de plaquer ses oreilles sur son crâne pour mettre fin au supplice des basses bien trop fortes pour lui ne le quitte pas durant la laborieux périple en direction de ce qui semble être une des salles de bain. Peu certain d’être devant la bonne porte et encore moins de vouloir l’ouvrir pour assister à l’enfer lui-même, le blond préfère se tasser dans un coin, regard noir aux deux hommes bien trop ivres et collant qui semblent vouloir le voir rejoindre la partie (quelle partie ? Il n’ose pas pas demander) tout en cherchant nerveusement une certaine tête brune du regard.


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Mar 6 Sep - 22:04
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Avec le talon, Caucase bat la mesure d’une anxiété maligne en reluquant la partie de strip poker qu’elle a généreusement offert d’arbitrer. Il faut dire que Jim, à défaut d’avoir la capacité de s'intéresser à autre chose que sa queue, est outragreusement beau. Simple constat. Les cils d'Esmée papillonnent sur la lampe à lave rétro, la manucure stylisée de lettres gothiques de Sandy et fatalement la morphologie digne d’une place au musée du perdant aux cartes.

Esmée s’évente d’une main, extirpe le téléphone vibrant de l’autre. De la distraction, parfait, le sourire s’éteint à demi en constatant que ce n’est pas Galaté ou Alexis mais Caspian qui arrive. Son index a définitivement rippé et la voilà en plein conflit interne sur l’humiliation de l’avouer, son désir de foutre le camp et quelque chose de plus ténu. Cet indescriptible ronronnement interne qu’on accourt à son chevet, un peu comme dans un conte, qui flatte dangereusement un orgueil de miss.

L’échange acidulé des caractères monopolise son attention et ses risettes, les genoux tassés contre le sofa et un dédain inévitable pour les clins d'œil lubriques de Jim, qui confond fausse inaccessibilité et sincère malaise de la part de la brune.

L’arbitrage de la partie n’est plus requis depuis que Sandy a débarqué avec un gobelet vermillon et la promesse d’un grand voyage. Pas dupe pour un sous, il faut dire que c’est à peine si elle a trempé les lèvres dans le mojito servi deux heures plus tôt, Esmée fait durer la conversation pour rester à quai. Du moins, autant que possible puisque Sandy a vraisemblablement abandonné l’idée de garder la moindre cohérence entre son envie de se taper Gordon, le récit par le menu de la découverte de ses règles et, visiblement, un complexe d’Oedipe dont son psychanalyste n’a rien su faire.

La rouquine interrompt un énième bond conversationnel pour s’exclamer, les yeux illuminés, on fait pipi !. Et Esmée répond par l’affirmative parce que sa vessie est sans doute la seule constante de cette soirée depuis qu’elle a lâchement abandonné le cadavre de Gordon à la salle de bain. Après avoir respectueusement mais fermement décliné la proposition de Jim de les accompagner, la miss détache de nouveau sa silhouette de la banquette en esquivant les débris vivants ou non qui jonchent le sol.

En noir, l’air aussi perdu qu’un lapin de six semaine et pourtant bien réel, Makto. Ses mèches blondes, encore humides, et l’infini des ses iris sombres se tient près de l’encadrement des latrines. Esmée prépare sa meilleure entrée en scène, la gorge sèche de l’apercevoir en chair et en os et non à travers sa messagerie, seulement Sandy n’est pas de cet avis et lui grille honteusement le premier mot.

O.M.G. Quel cutiiie. Sans gêne, et ça c’est sûrement grâce aux lignes, Sandy vient claquer deux baisers sonores sans les lèvres de chaque côté du visage du milicien et un clignement de biche avec le mascara un chouille dégoulinant. Tiens, Eloïse. T’es pas la petite nouvelle finalement. T’as de la bile à te faire, la concurrence est rude cette saison.

La ballerine tousse un rire qui fait rouler ses yeux et vire, avec délicatesse, Sandy du tableau pour rattraper la manche du blond.

Esmée. Esmée pas Eloïse. C’est Caspian Matkovic et, rien avoir avec la concu, il est flic. Le sourire frontal, aussi éclatant que crispé, Esmée enfonce le bout des ongles dans la manche du blond. Ca va Makto ? Tu avais un truc urgent de prévu non ? Il faut pas trop qu’on traîne. Hein ?





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Mer 7 Sep - 11:44
Ft. Esmée
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Les poings crispés, les yeux rivés ; la tête tourne et se retourne avec l’angoisse grandissante de l’inconnu, des chemins perdus. On évite certains regards trop insistants, on sourit pour apaiser, charmer et prier pour que personne ne s’arrête. Les corps passent, se pressent, rient à gorge déployée pour bien paraître dans cet aquarium de commérages et modestie écrasée avec le plat du talon. Caspian un peu mal à l’aise mais Caspian un peu curieux, les prunelles sombres profitent des allers-retours incessants pour trouver une certaine brune pour se poser ici et là. Les plateaux d’amuse-gueules excentriques aux robes extravagantes des dames comme des messieurs car ce soir tout semble décalé ; un amas de haute société emmêlé de sourires hypocrites. Le milicien mettrait volontiers sa main à couper qu’il y a là une floppé de Roses et Ombre, ravis de s’exhiber une énième fois, ravis de faire ses débuts dans l’ardeur de la malice et les faux semblants bancales.

Caspian bras croisés, si peu à sa place entre les grands costumes du dimanche et les extravagances dorés, lui qui n’a la que ses mèches blondes pour briller sur ses vêtements trop simples, trop sombres, trop milicien. S’apprête à quitter son poste, lassé, blasé, inquiet, quand une voix haut perché le fait soudain frissonner de surprise. D’horreur que l’on vienne l’accoster. Mais la grimace peut ravis s’élargit immédiatement en immense sourire rassuré lorsqu’une tête brune bien caractéristique fait son apparition aux côtés d’une rousse un peu trop collante. Le sourire laisse place à une moue polie, engageante car Caspian n’a là aucune envie de brusquer les amis d’Esmée.

Charmant comme à son habitude, il retrouve vite l’aplomb qui lui manquait, caché sous une carapace angoissée. Fière de ne pas grimacer devant le visage entièrement peinturé de fond de teint et les inquiétantes couches de mascara de la nouvelle venue, le blond préfère laisser quelques secondes son regard s’arrêter sur le chemiser soyeux de la gazelle avant de vivement détourner le regard. Esmée, elle est bien plus maquillée que d’habitude. Esmée, elle ne semble pas si en détresse que ça, prend même le temps de faire de rapides présentations. Caspian sourit de fausse naïveté.

« Enchanté, juste Caspian ça suffira. » Le sourire se froisse pour jeter rapidement un regard noir à la ballerine pour avoir nonchalamment prononcé le nom de sa famille. Le fennec n’a aucune envie que les rumeurs remontent, qu’un Matkovic ait été vu dans ce genre de soirée, encore moins lui qui aurait préféré qu’on lui invente n’importe quel nom sauf celui-ci.

La moue redevient polie, les yeux plissés de fausse joie trop poussée. « Ah oui. ! Faut que j’y aille… mais on peut rester encore un peu non ? Tes amis m’ont l’air vraiment sympa. » Le sourire ne décroche pas, la malice dans la voix chargée de revanche. Caspian, il n’aime pas servir d’excuse quand la situation ne le mérite pas. Déteste s’être inquiété pour rien. S’amuse de voir ce petit bout de femme faire les gros yeux pour tenter de se sortir d’une situation qu’il ne comprend pas. Le regard erre paresseusement autour du trio. « En plus t’adores les fêtes comme ça. » Rusé, le bras se décroche des ongles manucurés et la main empoigne celle de l’autre pour la serrer avec affection alors que le regard se plisse, un peu sombre. « Je ne vais pas faire l’égoïste. »


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Mer 7 Sep - 12:47
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Il y avait quelque chose de l’ordre de l’audace dans l’insolence de s’imaginer que Caspian allait devenir l’homme de la situation en l’arrachant à l’univers infernal des coulisses de la célébrité connue trop tôt et trop clinquante. Son sourire disparaît et la brune mord l’intérieur de ses joues en retenant un soupir exaspéré. Pas besoin d’en faire des caisses puisqu’ils ne restent pas. Puisqu’ils vont s’en aller très vite et sans faire d’esclandre. C’est le plan. Facile. Deux étapes. Caspian : l’excuse ; la porte : une sortie élégante.

La mine du plus-tout-à-fait némésis se pare d’une expression de joie dangereuse qui sous-entend déjà trop d’accrocs à la réflexion huilée de bon sens d’Esmée. Les mirettes avelines et les joues gonflent comme des baudruches alors qu’elle essaye misérablement d’écraser le pied du milicien, sans succès, les talons ne lui ont jamais réussi. S’il y en a une qui ne s’aperçoit de rien et monte un nouveau palier d’enthousiasme c’est Sandy, ses yeux déçues se rallument d’une lueur enjouée.

Tu vois même ton mec le dis Moïse. Restez ! Le poing se referme instinctivement et la ballerine camoufle le saut d’humeur en toussant doucement dessus, l’air figée dans le masque radieux qu’on attend d’elle. Esmée. C’est Esmée mon prénom. Et non c’est pas vraiment mon mec, Sandrine. Oeillade noire, le menton levé pour communiquer toute son irritation par ligne directe au miliciens maintenant qu’elle est bâillonnée par la peur maladive de faire un écart et anéantir sa carrière. Oui, oui. Mais je ne veux surtout pas te mettre dans l’embarras Caspian. Je ne vais pas faire de caprice alors que tu as besoin de moi pour cette affaire urgente.

L’articulation est aussi pointilleuse que le sourire élargit de panique et accablement mêlés. La ballerine prie pour qu’il comprenne le double-sens de ses paroles, bien que la tourmenter semble une tentation beaucoup trop grande pour Makto. L’étreinte sécurisante se détache et laisse un froid qu’Esmée n’aurait pas soupçonné lorsque le blond valse jusqu’à Sandy, et ses éclats mièvres, son attention déjà entièrement détourné de Gordon. Dans un sens, Esmée peut comprendre que la nécrophilie ne soit pas la tasse thé de la fille Miller, aussi délurée soit-elle. Furieuse, la gazelle plante les incisives dans les lèvres pour retenir le cri de frustration interne avant de se rabattre sur le bouton de la sacoche en cuir noir Perruci qui s’ouvre dans un craquement sonore.

Quelle grandeur d’âme Makto. Le sarcasme est péniblement contenu et elle en vient à remercier l’assemblée d’être trop déchirée pour s’en rendre compte. Esmée inspire une goulée de l’air polluée des vapeurs capiteuses de parfum hors de prix et pince brièvement l’arête de son nez. Il y a toujours une issue. Elle n’a pas tué ses yeux sur la stratégie financière des entreprises pendant des années pour baisser les bras si vite. La main retombe et la brune offre un nouveau visage, trop gai, avant de secouer son verre devant le couple, quelle horreur. J’crois que t’es à sec. Tiens. Ca va te mettre dans le mood.

Sandy applaudit à deux mains, l’air émerveillé d’avoir un nouveau participant pour le trip psychédélique qu’elle a personnellement élaboré sur le bord de la céramique du lavabo. Pitié qu’elle se taise, Esmée a besoin de mystère pour sa vengeance. Mais ça c’est probablement une chose que Sandy ne sait pas faire. La rousse raconte à renfort de gestes le nom des substances, petite pharmacie exotique vivante, et Esmée sourit avec toutes ses dents.

Très intéressant Sandy. Oh regarde. La gazelle pointe de l’index l’opposé du séjour derrière eux. Pam est en train de se galocher avec Gordon.

L’artifice, aussi pathétique soit-il, a un effet immédiat sur le rousse dont le volte-face combine embardée cardiaque et cri de stupeur. La brune rattrape la manche du blond et l’entraîne en marchant, vite, on ne peut pas courir quand on est monté sur quinze centimètres, vers la première porte sur le chemin du dédale du loft. Ah tiens Gordon est effectivement en train de galocher Pam. Note à elle-même, vendre ses services d’extra lucidité si elle doit revivre les fins de mois difficile. Elle referme brutalement et enfonce l’entrée d’un bureau. Après s’être assurée que Sandy n’était pas sur leurs talons, la miss tourne le verrou et relâche le blond, souffle court.

Nan mais ça va pas la tête ! Je te dis de venir me sauver et toi tu prolonges cet enfer. Les poings calés au creux des hanches, la brune extériorise le trop plein en marchant les cent pas de long en large entre les étagères qui débordent de livres sans doute jamais lus. Si c’est pour pecho Sandy abandonne. Je pense que tu l’embrasses une fois, tu restes chep pendant trois jours.





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Mer 7 Sep - 18:24
Ft. Esmée
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Caspian preux chevalier à l’audace arnachée s’en voudrait presque de faire voler en éclat les illusions féminines teintées d’espoirs mêlées d’arrogance impérieuse. Mais les princesses n’ont pas toujours ce qu’elles veulent et les ordres malgré le panache, ne donne pas forcément raison. Caspian tout sourire devant les œillades meurtrières, les manches que l’on tire pour attirer l’attention et le talon qui tente vainement de lui soutirer un malheureux couinement de souffrance. Loin de se démonter la mine se plisse de fausse joie, retient un éclat de rire bien sincère à l’allusion de la rouquine. Un regard pour Esmée – et son chemisier – pour guetter la réaction, les ongles plantés dans les paumes pour s’empêcher d’en pouffer comme un adolescent amusé devant l’éclat instinctif.

Le regard en ping pong entre la brune et la rousse, captivé, amusé. Iris qui finissent par se plonger dans la douce couleur chocolat, faisant mine de ne pas y déceler l’éclat désespéré de la fuite inespérée. « Oh tu sais ce n’est peut-être pas si urgent finalement… Il y a bien plus intéressant ici. » Sourire élargi à l’extrême dans une mascarade honteuse. Oui ici, il y a les gazelles à embêter, la faire danser sur ses hauts talons jusqu’à lui en donner le tournis. Le torse se gonfle mais ça l’embête, ce verre proposé à la va-vite. Ça l’embêterai d’avoir les idées embrouillés alors même qu’il pensait la situation désespérée. Ça l’embêterai d’avoir à se mêler à la foule tout énivrée pour tout oublier. Il n’aime pas ça, les grandes soirées ou tout finit par se taire avant d’éclater au grand jour quelques jours plus tard à grand renfort de ragots virulents. Une main polie pour balayer la proposition, petit sourire qui ne le quitte pas malgré le froncement de sourcil. A quoi joue-t-elle ? « Non merci je ne bois pas ce soir. » Commentaire que la fameuse Sandy prend là comme une façon de dire «je ne me contente jamais d’alcool », affichant maintenant un sourire plus que radieux et un discours étonnement précis sur les bienfaits de la poudre et petites pilules.  Sous un sourire poliment intéressé, Caspian voudrait bien vomir, lance un regard étrange à la ballerine. C’est donc ainsi maintenant, les fréquentations qu’elle préfère avoir ? Alexis sans aucun doute n’aura jamais rien à voir avec ces pimbêches un peu trop intéressées par leur plastique de rêves ayant couté un bras.

Suivant lui aussi la direction indiquée, les sourcils se haussent d’incompréhension en se demandant bien qui peut être ces fameux Pam et Gordon tout en priant pour qu’Esmée ne les lui présente jamais. Concentré sur la foule, il manque de lâcher un petit couinement de surprise en se voyant entraîner dans la direction opposée. Un regard étonné pour Esmée, un autre pour Sandy avant de lui lancer un aurevoir comme il le faut. « BYE SANDY C’ETAIT SYMPA DE TE CONNAITRE ! » Crié à travers la foule qui les sépare déjà. Elle ne se retourne pas, trop accaparé par la scène étrange qui semble retenir tous les regards. Mais pas celui de la danseuse alors qu’ils finissent tout d’eux dans un grand bureau décoré avec mauvais gout. Pire que chez Dresdell.

Porte verrouillé, Caspian perd instantanément son sourire niais, souffle de répit en s’appuyant nonchalamment contre un mur. « On dirait une sacrée poufiasse, c’est ça tes amis ? Ne me la représente plus jamais par pitié. » Non, lui parler une fois avait clairement suffit pour se faire une idée sur le personnage. Amusé de voire l’autre trépigner de colère, il ne peut s’empêcher son sourire de s’élargir à nouveau. « Tu n’avais pas vraiment l’air d’être en détresse… » Haussement d’épaule, il se met lui aussi à arpenter la pièce pour observer les drôles de décoration posées ici et là. Une statue de cheval avec un corps de poulet ? Il fronce les sourcils, préfère la remettre bien en place sur l’étagère. « Laisse tomber c’est pas du tout mon genre. »  Non, décidemment pas. Caspian les préfère assurément brune avec de belles jambes et –

Il se retourne brusquement, petite moue crispée. « Je déteste ce genre de soirée, tu m’as appelé pour m’engueuler ? Ou est-ce qu’il s’est passé quelque chose ? » Le regard soudainement trop sérieux finit par se river une nouvelle fois sur un bibelot en forme d’œuf en pierre – horriblement moche. « Je peux toujours sortir mon insigne de milicien même si je ne suis plus en fonction pour le reste de la soirée, et faire peur à deux ou trois personnes... » Voire frapper deux ou trois personnes. Il n’a pas encore décidé.



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Jeu 8 Sep - 1:47
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Esmée, bien droite, raide à s’en faire des crampes même, claque froidement la langue de vipère au palais où le venin resté est resté collé. Makto lui inspire déjà les tas de répliques sans appel et la facilité des joutes familières à parader, bras dessus bras dessous avec la plus rincée des rouquines, cul et chemise avec tous ses rivaux, parce qu’il ne faudrait pas se voiler la face, l’ambition des jeunes loups rayent le parquet plus durement que la pointe effilée des escarpins.

La salive rampe en sens inverse, la brune est à demi-désemparée à demi-piquée de voir ses machinations plantées par l’humeur badine du blond. Le port altier de la tête, c’est pour ne pas perdre la face, la ballerine ronronne un rire crécelle de contenance. Bien sûr. Et puis, quitte à tout foutre à l’eau, on n’a qu’à dénoncer fièrement la supercherie, et si Sandy sort des vapes, elle rira. Rira tellement fort que les tympans de l’assemblée vont percer. Rira tellement terrible que Esmée va fondre en une flaque d’humiliation parmi le coagulé des alcools qui imbibent le sol. La perspective fait flancher les traits dans une grimace disharmonieuse et la danseuse perd le fil des arrondis naïfs de sa fausse-copine, dont les iris sont dilatées de prises.

Bye bye Sandy. Surtout adieu. Jusqu’à la prochaine rencontre, peut-être sur un plateau télé, avec une robe parme, la bouche dégoulinante de pitié pour la misère sur l’île et le sort des cactus. Oui, Esmée peut imaginer que le prochain duel se disputera l’oreillette enfoncé dans le cartilage pour conquérir le cœur de l’auditoire, et pas l’appui de Caspian.

Le fennec qu’elle tire par la manche dans l’escalade du couloir et le pluriel de ses mauvaises surprises jusqu’à clancher la bonne poignée et retrouver une bouffée de sincérité, désormais isolés des festivités. Caucase n’est pas vraiment en rogne, seulement les tensions accumulées retombent d’un coup et les chevilles menacent de tordre au rythme des allers venus dans l’espace encombré d'un savoir pour soutenir les apparences.

Ah oui ? Elle inspire pour calmer l’aigue qui perce dans sa voix. Si c’est une pouffiasse, pourquoi on est pas juste partie ? Tu voulais m’enquiquiner hein ? Avoue ! Tu recommences à faire exprès d’être irritant. Un râle assourdi trouble la monotonie du clic-clac qui s’arrête enfin pour appuyer les omoplates contre la bois précieux et défaire les attaches de cuir des chaussures. La souffrance a tendances à la rendre odieuse et Esmée souhaite éviter de se jeter sur la perche tendue du milicien, trop habituée à perdre son sang-froid en sa présence. Désolé de ne pas correspondre au cliché de la fille en détresse… Tu t’attendais à me trouver avec de la mousse au bord des lèvres entre la cuvette et le tapis de bain ou quoi ?

Esmé sourit faux, peut-être que ça lui a traversé l’esprit, à elle, et qu'elle en a diablement peur des scénarios tragique de la colonne des faits divers. Avec humilité, le nez se baisse sur les chevilles qu’elle tourne distraitement pour faire partir la douleur, ce n’est pas très beau les pieds d’une ballerine, alors elle les dissimule sous le tapis, ça et la satisfaction de savoir que Caspian ne s'intéresse pas à Sandy.

Je ne t’ai pas appelé déjà. Je t’ai envoyé un message pour qu’on puisse s'éclipser discrètement style… cas d’extrême nécessité ? Les nerfs relâchés, la brune se sent plus légère et décoche quelques éclats exténués pour dissiper les derniers relents de stress. Enfin bon, maintenant faut qu’on traîne un peu, à moins qu’on puisse sortir par la fenêtre... Un coup d'œil aux jolis volets victoriens bleutés l’informe qu’à moins de vouloir tenter le saut de l’ange, c’est une idée à avorter. Les iris glissent avec surprise sur la silhouette du sauveur en carton qui semble s’être découvert une passion pour la décoration questionnable de l'hôte. Pas la peine de faire un scandale. Le but du jeu c’est pas d’être plus jamais invitée… Juste de faire bonne impression sans … Les lèvres pincent et elle déglutit. Sans passer par la case nouvelle aventure de Jim ou dernier cobaye de Sandy.

Vraiment deux issues en tout point égal dans son dégoût. Esmée se demande si c’est un passage obligé, si elle ne fait que repousser l’échéance en implorant Caspian de la ramener à la maison alors qu’elle n’est même pas en détresse. L’humeur s’assombrit légèrement et elle se saisit intuitivement du gobelet à demi-vide abandonné par les précédents occupants, renifle la liqueur, quelque chose d’exotique et cher, de la fleur de sureau sûrement, avant de le porter timidement aux lèvres.

En tout cas chapeau. Pour quelqu’un qui ment très mal, tu fais parfaitement illusion. La miss lui adresse un sourire narquois avant de se décaler légèrement de la bibliothèque et lisse une reliure distraitement.






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Jeu 8 Sep - 11:33
Ft. Esmée
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Tout à la décortication de la pièce jugé follement intéressante, de quoi ne pas croiser les regards tumultueux, les envolées lyrics bien tranchantes comme des rasoirs car l’autre manie les critiques à la perfection et Caspian se demande là si elle n’a pas un peu raison. Si les fourches acérées qu’ils se tendent chacun leur tour ont encore la douce saveur de la haine mais ils se sont donné tort, poignet de main sous le lustre 4 étoiles et sourire amusé derrière la nourriture commandée. Le blond soupire, passe une main soudainement nerveuse entre les mèches encore un peu humide qu’il avait oublié ne pas avoir séchés.

« J’ai été trop chiant ? Désolé je trouvais ça marrant… mais je me disais que… bon promis j’arrête. »
Le regard sombre se pose partout, partout sauf sur Esmée, sourire un peu contrit ; on ne le qualifie pas souvent d’irritant, il n’y a peut-être bien qu’elle pour le penser, bien qu’elle pour s’imaginer les cornes du diables et les lippes démoniaques du parfait gentleman. Le fennec comme sur la corde raide, préfère ne pas avouer aux rebondissements du cœurs que les iris s’éclairent un peu plus quand il faut « enquiquiner mademoiselle Caucase ».

« Eh bien je ne sais pas, excuse-moi de m’inquiéter quand on m’envoie la photo d’un type ivre mort plongée dans la baignoire ! Qu’est-ce que je suis censé comprendre ? Que tu t’amuses bien avec tes nouveaux amis toxico ? » Nullement amusé, les bras viennent se croiser sur le torse, les paupières plissées pour observer la source de ses fausses inquiétudes comme on sermonnerait un enfant. Lui, ça ne l’amuse plus vraiment.

Un peu largué par les arabesques pour dissimuler les pieds, le milicien fronce les sourcils sans plus s’en préoccuper. Un message, un appel, c’est pareil et Caspian regrette un peu de s’être ainsi honteusement précipité pour sauver ce qui n’avait pas à l’être. Point de demoiselle en détresse ici, simplement une princesse capricieuse ayant un peu mal aux pieds. Les lèvres se tordent en grimace mais il ne peut finalement s’empêcher sourire doucement lui aussi, comme si toute les galères venaient d’être oubliées. « T’as besoin de faire bonne impression sur la scène Esmée, pas ici. » Haussement d’épaule, il ne comprendra jamais le désir des autres pour paraître toujours parfait.

Sans oser demander qui peut bien être Jim, le jeune homme finit par s’affaler dans l’immense fauteuil en velours pourpre faisant face au bureau, les jambes étendues devant lui, un regard discret aux papiers et documents ici et là. « Pas besoin de mentir pour savoir sourire et être charmant comme il faut. » Curieux, il finit par relever la tête. « C’est quoi ici ? Le QG des nouveaux talents ? On te balade dans toutes les pièces pour voir si tu fais l’affaire entre un shot de vodka et un rail ? Fascinant. » Ce qui se voulait sérieux ne peut s’empêcher de virer au sarcasme sur les derniers mots et Caspian se renfonce dans le fauteuil, un peu nerveux d’avoir encore une fois lancer des hostilités.


cactus
Caspian Matkovic
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Sam 17 Sep - 11:23
Tonight is mad real △ Makto  62154b2d98621253a56d93b4ebfeee07
tonight is mad real
I'm crawling out of my skin and growing into my shell
Les mèches lissées harmonieusement gonflées par une rotation souple de poignet avant de partir doivent puer le tabac. Son rouge à lèvre teinte fruit mûr a dû commencer à s’estomper à mesure qu’elle pinçait les lèvres pour retenir les moues désapprobatrices. Même l’éclat de son pendentif doré s’est fait éclipser par le bariolé des frasques de ce petit monde, cette élite, à mesure que les heures passaient. Esmée y songe distraitement en plaquant la langue au palais, les yeux plissés devant les excuses étrangement sincères de Caspian Matkovic.

Elle devrait enfoncer le clou, sortir des lattes la hache de guerre, trop vite enterrée, et, c’est certain, s’ils se prennent le chou comme si de rien n’était elle oubliera jusqu’à plus infime des angoisses qui lui collent à la peau, font rouler une transpiration froide sous le chemiser depuis qu’elle a mis un pied ici.

La main papillonne pour envoyer le sujet aux oubliettes et la ballerine tourne pudiquement le visage vers les moulures qui sertissent les arêtes des murs.

Tu ne pouvais pas savoir… Les mots à demi engloutis par la mauvaise fois ressemblent à une marmelade de chuchotis désavoués. Ça m'a mis sur les nerfs d’être ici… Peut-être que j'exagère un tout petit peu….

Le menton s’ébroue pour se débarrasser de la sensation bizarre de se reconnaître des torts. Esmée, sans faute, sans bavure, ne souffre ni les remords ni les regrets. Seulement, pour un brin de reconnaissance, celui de ne plus être seule contre la marée des yeux prédateurs, elle peut bien consentir à ça. Ses phalanges viennent défaire les chaussures avant de creuser des cercles au niveau des tempes pour retrouver du calme. La mine basse, Caucase fronce une grimace douloureuse, humiliée par l’implication des mots et la dangereuse envie d’y répondre avec la même acidité couleur surenchère. Les mirettes s’écrasent sur la figure ivoire où collent encore les mèches imbibées des ablutions du blond, un éclair noir au fond du regard.

Je vais retenir que tu étais inquiet Maktovic. Très inquiet pour moi. Même si ça ne se voit pas du tout je te rassure.

Le triangle rose de la langue brandit avec provocation, la brune enroule les bras protectivement autour de sa silhouette pour imiter l’autre. L’orgueil crisse méchamment. Vexée jusqu’aux finitions d’une manucure hors de prix qu’on qualifie son univers de toxico et qu’on lui invente des amies imaginaires parmi cette foule de parvenus et héritiers de gloires (dé)passées. La danseuse renifle avec mépris et se détourne pour déchiffrer le titre des ouvrages sans les lire, avec application ses yeux détaillent et pourtant son esprit est ailleurs. Concentrée sur les remarques de Caspian, les choses qu’elle pourrait rétorquer, les doutes que le tout lui impose, son cœur se serre.

Bien sûr que si. Moi encore plus que les autres. Tu le sais bien. Je ne connais personne et j’étais encore bannie du Palais des Rois il n’y a pas si longtemps.

Le bruit de velours qui gémit la fait se retourner. Le milicien s’inscrit mieux qu’elle ne veut l’admettre dans le décor. Ça coule de source de le voir au milieu d’un bon goût que tout le monde ne peut pas se permettre. . C’est difficile à avaler et la gazelle presse les poings contre la commode, sourit malgré elle. Il faut dire qu’il a toujours eu cette manie de ne pas la ménager, et, invariablement, de hérisser sa susceptibilité à la fin de chaque phrase. Esmée soupire un air outrée et balance sa silhouette de nouveau à travers la pièce, l’immobilisme la contrarie, comme si rester figée la mettait en danger dans ce repère à starlettes.

Mais oui bien sûr… T’as qu’à faire exprès de rien comprendre et balancer tes jugements à deux balles là. Faut toujours que t’en rajoute. Si t’es venu pour te moquer t’avais qu’à pas venir en fait… Elle s’arrête face à la fenêtre, où en contrebas défile la jeunesse lunapolienne en trombe et en bombe, leurs rires parviennent comme des mélodies naïves rendues trop bruyantes par un verre de trop. Le regard perdu sur les passants, la brune murmure, absente. C’est très important pour moi d’être ici. J’ai fait beaucoup d'efforts pour y être, tu peux pas juste me mépriser comme ça, comme si j’étais juste une pimbêche de plus. C’est dégueulasse.

Dégueulasse. Comme les remarques lubriques de Jim, comme les cachetons fluorescents de Sandy, comme la facilité avec laquelle Caspian dénigre le gratin. Elle fait volte-face pour écraser les reins contre le rebord et adresse une risette dédaigneuse au milicien. Le nez bien haut et le menton qui prolonge un masque fier, celui des miss capricieuses et têtues.

Tu sais quoi. Je regrette de t’avoir contacté. J’aurais juste dû me débrouiller. Je m’en sors très bien toute seule. C’est la rancœur qui parle, Esmée, avec l’ego fragile des minettes, bombe le torse parce qu’après tout, toute seule, elle s’en est pas mal tirée depuis que Dresdell l’a renvoyée. Franchement, je suis encore plus bête que Sandy de m’être imaginer l’espace d’une seconde que t’en aurais quelque chose à cirer. Hein Makto. Parce que toi tu t’en fous, t’es là pour le spectacle, tu leur ressembles plus que tu veux l’admettre à eux.

Et l’index accusateur se détend vers la porte d’où parviennent les farandoles de gloussements et les basses terribles des musiques du moment.






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Caspian Matkovic
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Caspian Matkovic
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Dim 18 Sep - 12:07
Ft. Esmée
Tonight is mad real

Le regard va et vient, incertain des choses à fixer, des personnes à contempler. Les chaussures de la brune envoyées valser, le chemiser qui va bien au teint, le maquillage qu’il n’a pas l’habitude de voir. Caspian incertain de ce qu’il entrevoit ; l’autre un peu décalée dans cet univers pailleté, petite fausse note, il veut s’en convaincre. Esmée dans un tourbillon de diva, Esmée qui parle tout aussi fort, rit aux éclats, les ongles trop manucurés et la plastique aussi refaite que Sandy, c’est étrange à imaginer, étrange à observer. Futur qui ne lui parait pas si loin, affiche une petite grimace sur le minois ; sensation étrange que d’avoir fait tant d’effort pour sortir d’un cercle et observer les autres s’y précipiter.

Sourcils arqués dans une bonne surprise au bref amusement dissimulé. Les mots roulent à ses oreilles comme des excuses un peu forcées mais l’idée d’observer la gazelle batailler dans ses jolis mots désavoués rend l’exercice bien compliqué ; ne surtout pas s’en amuser.

La vexation flagrante des jolies dames ramène un sourire faussement contrit sur les lèvres. Une main vient remettre les mèches humides en place dans un geste automatique, un peu honteux de ne pas être aussi bien coiffé que d’habitude, l’étrange sensation de ne pas être à sa place dans ses vêtements trop simples et cette soirée qui ne l’a pas invité. Une main rapidement contre le cœur pour démontrer l’horreur des accusations. « Bien sûr que si ça se voit ! Regarde je n’ai même pas pris le temps de me sécher les cheveux ou de bien m’habiller. » Un brin boudeur, les doigts viennent se balader sur l’accoudoir de velours. « La prochaine fois ne compte pas sur moi pour venir te sauver. Tu finiras découpée à l’arrière d’un fiacre et tu t’en mordras les doigts. »

La mention du Palais des Rois fait lever les yeux au ciel, souffler d’exaspération. Caspian prend son temps pour répondre, un peu désespéré par la tournure de cette conversation et les idées de la ballerine. « C’est vrai que le Palais des Rois est un endroit tellement convenable pour une nouvelle ballerine. » Le ton un peu narquois, la moue un peu sérieuse, il ne peut pas s’en empêcher, dénigrer ce qui lui fait horreur.

Les exaspérations s’enchaînent, le blond un peu honteux de commencer une énième guerre, de s’enliser dans les mauvaises paroles et ronces disgracieuses d’une relation déjà bien tendue. Le regard baissé sur le tapis, un brin rageux quand la mauvaise fois fait tempête. « J’peux pas m’en empêcher je déteste ce genre de fête. Trop d’hypocrisie, tout le monde à la sourire aux lèvres mais au final ils n’attendent qu’une chose : voir les autres se casser la gueule pour prendre leur place. » Haussement d’épaule un peu contrit. « Je pense que ça me tend, ta pote Sandy a rien arrangé. » Encore un soupire, encore mille soupire. « Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dis Caucase, tu m’as appelé à l’aide, tu es donc la meilleure personne de cette soirée. Mais si toi aussi tu veux aller prendre des cachetons et galocher Gordon et bien vas-y je te retiens pas. » Les bras s’ouvrent en grand, désigne avec énervement la porte désormais close. « Mais compte pas sur moi pour rappliquer comme un toutou la prochaine fois qu’il y aura un problème. »

La mauvaise humeur fait carnage et le fennec finit par taper imperceptiblement du pied pour se contenir. Non elle n’aurait pas du le contacter, ça lui parait maintenant comme une évidence. Il n’aime pas ça Caspian, les discours menaçants, les conclusions toutes faites parce que d’après les apparences, il leur ressemble effectivement un peu. Les jambes tendues comme un ressort, la carcasse se lève soudainement, quelques pas pour quitter le fauteuil et la voilà rageusement penché sur le minois de la brune. « C’est mesquin de dire ça quand tu sais que c’est faux ! C’est toi que ça amuse de me présenter comme un Matkovic en faisant comme si on s’entendait bien. Tu veux quoi, ton nom dans la presse à côté du mien ? C’est pas moi qui cherche à me faire inviter à toutes les soirées VIP, j’étais très bien tranquillement chez moi avant que tu m’envoie ton foutu message et j’en ai marre que tout le monde me traine pour voir des gens que je déteste. »

Un peu essoufflé, le blond ne fait plus attention aux mèches mal arrangées qui lui tombent maintenant sur le front, bras croisées et yeux plissés par la colère d’être pris pour un imbécile.




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