haklyone
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Tonight is mad real △ Makto
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Dim 18 Sep - 23:35
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tonight is mad real
I'm crawling out of my skin and growing into my shell
Caspian n’a pas pris le temps de se sécher les cheveux, ni de bien s’habiller. Caspian n’a pas pris la peine de se poser la question deux fois. Caspian s’est vraisemblablement jeté dans la rue, la mêlée des inconnus affreux, le souffle court et la main sur le coeur, pour porter secours. A quoi ? Lui, ne sait pas bien. Esmée, non plus, ne sait plus bien.

A vrai dire, c’est motus que la ballerine détaille le minois poli comme les statut de musées, la mâchoire anguleuse et le menton incurvé, où les obsidiennes farouches s’électrisent, d’une certaine manière on peut dire que le courant passe. L’index et le pouce viennent lisser les manches bouffantes, nerveuse, la môme presse la pointe de la langue au bout des incisives, sur la dentelle de lait, pour éviter d’avoir à répondre. Esmée s’abstient de renchérir, c’est la perspective de mourir de façon sordide, ça la pétrifie, même pour rire. Les blagues de Caspian sont toujours de ce genre, teintées d’un cruel gratuit, ressemblent à celles formulées par les enfants, quand ils étendent leurs bras pour mimer des bobards. Les yeux se lèvent en l’air où on a installé un plafonnier moderne, avec du bronze et des abats-jour en forme de losange, mandarine et écru.

Enlacé dans le velours, le blond confesse à demi-mots que, peut-être, ceux ne sont pas les meilleures circonstances et comme un résultat de facto, son meilleur jour. Adossée à l'encadrement en pierres de la fenêtre, la miss fronce les sourcils avec vigilance, il ne s’agirait pas de prendre pour lenss comptant chaque mot du fennec, même si, souvent, il tient parole. Elle mord dans l’intérieur des joues, en phase avec cette idée que le masque lourd des rires de façade, le pénible de leur artificialité, ce n’est la tasse de thé de personne. La chair se hérisse à la mention insolente de tout ce qui lui pend au bout de la truffe, à la gazelle, si elle ne trouve pas les bonnes parades, et pour cause, c’est la vie qu’elle a rêvé, la promesse de l’immortalité, sur les pages de papier glacé et dans la légende.

Franchement. Je comprends que tu n’aimes pas ça. Mais à ce stade c’est pas une question d’y prendre plaisir ou non. Ca fait partie du job, même si tu veux pas me croire. Les avelines moirées de mascara s’agrandissent et Caucase pique un fard, les ronronnements involontaires d’être la meilleure du gratin, même si c’est aux yeux de Caspian, ça compte comme une déclaration, et la brune ne se trompe jamais dans ses calculs. Ses mains emprisonnent les coudes et elle balance le regard du côté des étagères avec pudeur, un air renfrogné pour faire genre, à défaut de trouver une vraie contenance. Ca va… C’est pas comme si je te demandais de l'aide tous les quatre matins non plus…

Encore, la carotte et le bâton, les compliments et les piques, l’alternance immuable d’une météo digne de mars qui la rend folle. C’est vrai qu’elle n’en pense pas mot, elle le dit pour se soulager de l’amertume laissée par l’humiliation, pour être méchante plutôt que misérable. Pourquoi c’est si important d’avoir le dernier mot ? La question siffle à ses oreilles très vite ensevelies sous les tambours cardiaques déclenchés par la proximité avec le blond, la bourrasque de son odeur entêtante, elle était sûre d’avoir oublié avec Jules, et la bonne tête qu’il lui met maintenant que les talons sont déchaussés. L’orage assombrit les iris et c’est temps mieux, sa gorge s’est asséchée douloureusement au contact des respirations fiévreuses de colère de l'autre. Au fond, Esmée, elle est contente, d’avoir fait son effet, d’échapper à l’indifférence moqueuse d’il y a quelques minutes.

Avec audace, elle enroule les doigts dans la maille du t-shirt, le textile étiré pour l’obliger à se baisser, car la danseuse ne supporte plus de devoir lever les yeux vers lui, maintenant qu'elle est furieuses. Les dents serrées, Esmée gronde à voix basse en articulant soigneusement.

Surveille bien ce que tu dis Makto parce que…

Ses cils battent un temps de retard, la plongent dans la réalité des pores de la peau qu’elle est assez proche pour distinguer, la forme de lèvres ciselées, la froideur des expirations qui doivent être glaciales pour qu’elle ait la chair de poule. Parce que meurt dans le fond de la gorge asphyxié par les quelques pouces qui séparent encore son nez en trompette de celui du milicien.

Est-ce que ça dure une fraction de seconde ? Une dizaine d’entre elles ? Une minute entière ? Est-ce que sa main tombe naturellement ou brutalement le long des hanches ? A-t-elle retenu sa respiration ? C’est pour ça qu’elle a le souffle court ?

La plus grande confusion entoure les contours du réel, comme dans ces rêves brumeux dont on émerge incertain, illusion et souvenir confondus dans les mêmes images. Paresseusement, les yeux clignent de longs battements pour aérer l’échange de regard et la ballerine murmure pour sortir de l’état de torpeur, plus sonnée que honteuse.

… C’est vrai que t’as les cheveux trempés. Elle racle difficilement la gorge, se maudit de ne pas réussir à aligner un mot intelligent. Tu vas attraper la crève.

La brune esquisse un sourire grimaçant, aussi vaseux que la tentative d’humour, seulement, il faut s'extraire, à tout prix, au plus vite, de cet intense vertige.







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Caspian Matkovic
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Lun 19 Sep - 17:26
Ft. Esmée
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Il se sent un peu bête Caspian, à déblatérer des arguments qui se veulent impossibles, puériles. A vouloir justifier ses actions, prouver qu’il n’a rien du monstre dépeint par Esmée, que certaines choses lui importent plus que ses cheveux dévastés et sa belle chemise oubliée. Qu’étrangement, il n’y avait pas pensé une seule seconde en se précipitant dans la rue. Ça lui noue la gorge, fait vibrer la folie de l’imaginaire, un monde où il ne paraitrait pas aussi égoïste devant elle.

Les avis divergent, les mots s’entremêlent dans une résistance persévérante. Navrante. Les commentaires balayés d’une main blasée, que rien ne saurait faire changer d’avis. « Et bien je déteste ton job, voilà. » Un peu comme un gamin, la mâchoire crispée en regrettant ces paroles trop puériles. Déplorer la facilité avec laquelle les critiques prennent trop de place dans leur relation. Le regard s’accroche aux tableaux qu’il n’essaye pas de comprendre, le ton un peu plus bas dans un air un peu navré. « Tu me demandes jamais d’aide… j’ai cru que c’était grave. » Et ça l’a énervé oui, d’observer une Esmée parfaitement à l’aise avec ce monde qu’il hait, sourire aux lèvres et babillages incessants. Un peu énervé d’avoir cru aux élans chevaleresques. Mais la Caucase n’a apparemment besoin de personne.

Les élans furieux dégagés comme une vapeur toxique, les yeux qui se plissent d’autant plus lorsqu’on lui attrape le t-shirt pour une meilleure égalité des tailles. Résiste à l’envie d’attraper le poignet, tout envoyer valser mais l’odeur de fleur d’oranger le retient, le fait inspirer plus qu’il ne l’aurait voulu alors même que la colère peine à retomber. Le grondement d’Esmée, les visages côte à côte séparés par quelques centimètres. Le battement de cœur loupé, l’envie de s’écarter (de se rapprocher). Les cils battent une seconde, le regard s’éprend des contours pour s’abaisser un instant de trop sur les lèvres colorées. Avant de déglutir, le corps se redresse un peu, maintenant libéré de la poigne de fer à laquelle il n’a pourtant pas essayé de résister. Un peu comme à regret.
Et de quoi parlaient-ils déjà ? L’esprit embrumé bataille, finit par se focaliser sur les mots (sur les traits un peu trop près). Une main vient timidement tâter la chevelure humide plaqué sur les joues un peu rouges, comme surpris qu’on en revienne à ça. « Hm oui… » Le bord des lèvres finit par se relever un peu, puis plus franchement. Plus amusé qu’il n’aurait voulu l’être. « Ça me rappelle quelque chose. Est-ce que toi aussi tu vas me les sécher ? » L’amusement pour forcer les rougeurs à s’éclipser, le regard pourtant incertain des choses à dire, des choses à faire.

Un profond soupire, le regard finit par esquiver le regard brun pour se perdre dans les étagères qui ne l’intéressent pourtant pas le moins du monde, les mains venant s’entortiller dans son dos pour dissimuler la nervosité. « Je crois que j’ai du mal… à être en colère contre toi plus de 2 minutes… » C’est un fait, Caspian a déjà jeté à la trappe les méchancetés prononcées à son égard. Un simple regard et c’est oublié, le blond s’en veut un peu d’être aussi faible. Pour un milicien, ça ne passe généralement pas. « Même si on est juste jamais d’accord sur rien. » Et ce n’est pas comme s’il n'avait jamais fait le moindre effort.



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Lun 19 Sep - 21:38
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Il y a les lampadaires, alignés dans la rue, qui se réverbèrent sur la ligne de ses pommettes, les angoisses mesquines enroulées dans un nœud compliqué des entrailles et le pli froissé des lèvres exaspérées. Ses yeux chahutent des émotions contradictoires et sans cesse, ses doigts accaparent maladivement des pans de sa tenue, pour camoufler un malaise grandissant le long des côtes.

Esmée, fière ambition Caucase, se définit d’après les lignes d’une fiche de poste, sous l’encre invisible des heures qu’on ne compte pas et du flonflon d’usage gaspillé entre deux mondanités impératives. La phobie du désœuvrement la poursuit quand, devant la barre, sa jambe balance et que, face au miroir, le visage fondu par l’effort chuchote : un-deux, battement. Alors son job, c'est un peu elle, et le blâme fait mal, l'amertume suppure sous la langue. Les molaires se tassent entre elles, ça creuse l’intérieur des joues, et la starlette crache d’une voix étouffées en direction des lattes, où le cirage rend tout plus jaune pisse.

Le contraire m’aurait étonnée tiens… Les oreilles lui chauffent. La honte. La honte, Esmée, d’être, après bientôt un an, le même rebut de la vie de Caspian, de n’avoir jamais su en apprivoiser, ni l’humeur lunatique, ni la facétie aussi acidulée que les langues de chat. Si elle ne peut conquérir la sympathie du colocataire de sa meilleure amie, alors l’île ? La mention de son indépendance fait bourgeonner un rictus fier à la commissure, la poitrine gonflée d’orgueil bien que les mirettes soient résolument dirigées sur ses pieds. Il n’a jamais été question d’avouer à Caspian que toute cette situation était issue d’un malheureux missclick. Il n’a jamais été question de s’appesantir sur le contexte de cette soirée, coincés dans le bureau de Gordon. Ce n’était pas prévu. C’est juste un coup du sort. Les épaules haussent avec dédain, la ligne des cervicales contractée d’ennui, pour manifester haut et fort son désavoeu de cet acte manqué. Je ne demande de l’aide à personne. Justement pour éviter ce genre de situation bizarre. Elle insiste sur le mot en fixant le milicien, l’air accusatrice.

Bizarre.
Comme les mots évaporées, la pilosité presque invisible du fennec, la rupture du temps ;
Esmée, les phalanges tordues sur la reliure des poches à motif liberty du short, se penche sur l’arrière des talons, réflexe involontaire pour retrouver ses distances et la froideur d’un rapport de force mieux maîtrisé après quelques coupes. Elle rit, en renversant la nuque, un esclaffement à gorge déployée, de ceux qui noient même les plaisanteries discriminantes ou les confessions troublantes.

Si je vais jusqu’à la vraie salle de bain. C’est seulement pour le jacuzzi. Elle appuie un clin d’œil, fort, à en faire couler le mascara, ou presque, actrice, il faut toujours l’être pour survivre la bourgeoisie et sa litanie de codes, millimétrées comme le papier pour la géométrie. Caspian n’a pas l’air d’en mener large non plus. La ballerine retient un soupir de franc soulagement. S’il avait remarqué quelque chose, qu’est qu’elle aurait dit ? Tant mieux parce qu’être en colère réduit l’espérance des pores de ta peau et je ne t’ai pas offert un crème anti-ride pour voir ça. La miss lui adresse un sourire large et espiègle pour lui faire saisir l’humour, lui et son esprit obtus. Ses épaules continuent de se balancer vers l’arrière, à en avoir l’échine cambrée, sans qu’elle ose reculer la première, et ça encore, c’est étrange, même si elle serait en peine d’expliquer pourquoi. Elle claque les doigts pour l’interpeller, les joues gonflées d’un faux air d’outrage contredit par le le rictus qu’elle s’impose. Eh. Je voudrais pas dire. Mais t’as une vraie tendance défaitiste. … ou une très mauvaise mémoire.  Elle ouvre en grand la paume droite, les doigts écartés en branches, et compte avec l’index opposé successivement du pouce à l’auriculaire. Alexis, les parents, les choses dégoutantes, la valse, les agrumes, … Esmée s’interrompt, hésite, la moue circonspecte et les iris interrogatrices. On est… elle étouffe un gloussement sincère. Bornés ?

Avec un air d’excuse, la danseuse lève les bras aux ciel, les yeux fuyants.

Enfin voilà. Je vais pas non plus faire la liste mais je suis sûre que y a d’autres exemples.






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Mar 20 Sep - 11:23
Ft. Esmée
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La honte s’en mêle, l’insinuation du travail exécrable, de la routine engagée sur la mauvaise pente aussi raide et perdue que les regards brouillés des stars en manque. Ca blesse il le sait, les paupières se ferment juste une seconde, rien qu’une seconde. Elle ne comprend pas ; il ne comprend pas. Caspian voudrait bien lui dire, pour apaiser les joues gonflées par l’amertume et les yeux baissés par la honte que lui, il adore la partie du travail où elle danse. La partie qui n’exige pas d’une gazelle débutante qu’elle traine avec la poudre blanche et s’emmêle d’hypocrisie juste pour être pareil. Ca agace et les mots ne franchissent pas les lèvres. Ca agace encore plus. Le sujet soufflé dans une dernière note amère, une dernière critique sincère mais si peu complète. Caspian la main dans les mèches claires, s’en veut un peu d’avoir la critique facile et les compliments difficiles. Comme une vieille habitude dont il n’arrive pas à se défaire ; on le pense mais on ne le dit pas. Que les éclats sont beau quand on sautille sur scène, lève les bras dans une chorégraphie parfaite, fait vibrer les costumes de paillettes sur les peaux pâles indéfinissables.

Esmée toujours fière, toujours trop fière. Les yeux se lèvent au ciel pour la millième fois ce soir. « C’est bizarre que je sois là ? Bon laisse tomber. » C’est un peu vexant, un peu irritant. Caspian, il ne veut plus vraiment en parler. Il est là c’est suffisant. Et apparemment bizarre..

Le clin d’œil trop poussé, l’étrange proximité que personne ne veut briser, faire le premier pas qui marquera la fin de l’entrevu que ni l’un ni l’autre ne semble comprendre. Les visages éloignés, pourtant plus proches que quelques minutes avant ; ça fait balayer les dernières lignes, se rendre compte du grain de beauté ici, du nez retroussé pas exactement comme il se le représente toujours lorsqu’il pense à elle. Ça fait oublier de réfléchir quelques secondes, se dire qu’Esmée est un peu belle derrière tout le maquillage, penser aux teintes de rouge à lèvres qui lui irait tout aussi bien alors même qu’il n’y connait rien.

La suite l’arrache soudainement aux réflexions, yeux ronds à nouveau posés sur les iris bruns. « Un jacuzzi… il y a sérieusement un jacuzzi ici ? T’es en train de me dire qu’au lieu de nous enfermer dans un bureau pourri on aurait pu se prélasser dans un jacuzzi ?? Qu’est-ce que t’imaginais, qu’on allait se lire des romans à l’eau de rose chacun son tour en attendant que tous les invités partent ? » Une moue totalement navrée, un peu excité par l’idée d’un bain chaud, le fennec repense à l’immense salle de bain du manoir Matkovic, la seule chose qu’il ait jamais regretté d’avoir quitté en faisant ses valises. Avant, il avait un jacuzzi. Maintenant, Alexis ne semble pas particulièrement encline à l’idée d’en acheter un et dépenser leur peu d’économie pour quelque chose d’aussi futile. Caspian avait alors prit la mouche. Lui, il ne trouve pas ça futile, en bon petit prince déchu qui se respecte.

« Content que tu t’intéresses à ma peau, c’est vrai qu’elle est parfaite en ce moment. » Amusé, le blond vient plaquer les mains sur ses joues, finalement pas si certains qu’elles soient aussi parfaites que ça. Peu désireux d’avouer que la crème anti-ride c’est vrai, il l’utilise parfois.
Réflexion lorsque les faits sont énoncés, Caspian affiche la concentration des hommes qui reconnaisse leurs torts, souffle dans un haussement d’épaule. « C’est peut-être vrai… » Bien qu’il ne comprenne pas trop ce que les agrumes viennent faire là. « On est peut-être borné, mais tu l’es définitivement plus que moi ! » les lèvres s’écartent pour dévoiler les dents dans un sourire sincèrement amusé. « Il y a l’alcool aussi… » Oui, ça fait remonter les souvenirs.

Soudain conscient que rester des heures et des heures dans ce grand bureau inutile ne leur apportera pas grand-chose, Caspian finit par se reculer presque à contre cœur, tourner le dos pour venir rapidement inspecter l’immense fenêtre et son extérieur.

« Bon on va pas rester ici toute la soirée. » Il se retourne, offre un merveilleux sourire sournois en pointant la fenêtre du doigts. « Soit on passe par là pour fausser compagnie à tes nouveaux amis, ils croiront peut-être qu’on passe du bon temps ici et personne ne viendra nous déranger avec cette porte fermée… » Le doigt se dirige maintenant sur la porte en question. « Soit tu retournes te faire des relations comme tu l’avais prévu au départ, je promet de prendre sur moi et de servir de charmant garde du corps. » Car il est finalement hors de question qu’il quitte cette soirée en la laissant seule ici. Un dernier haussement d’épaule, lueur amusée au fond des yeux. « Ou alors on va jouer les divas dans le jacuzzi en demandant à se faire servir des choses impossibles. »  


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Mar 20 Sep - 13:56
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Caspian, il est comme elle, il doit trouver le lustre sophistiqué particulièrement réussi pour le regarder aussi souvent, du moins, si on fait abstraction de la moue désabusée qui orne ses traits. La brune entortille une mèche autour d’un doigt, laisse s’étaler à son tour, le désintérêt sur le pourquoi du comment les choses les ont encore précipités l’un vers l’autre, l’un sur l’autre,  c’est rare de pouvoir constater avec autant d’acuité que Caspian a le souffle tiède et la tignasse perlée de flotte.

Les jacuzzi avec les bulles, des tas de remous qui lèchent la peau dans des chatouillis agréables, Esmée connaît grâce aux SPA, ceux avec maman dans le temps, toute seule dernièrement, la privatisation est un luxe de starlette. Le minois dodeline dans une expression perplexe, juge de bas en haut, le nouveau candidat aux bains qui sentent bon les sels à la rose et le délassement mérité. Ce sera moins pittoresque qu’un lac envahi par les algues agglutinées. Mi-amusée, mi-inquiétée, la petite chérie de l’Opéra pince les lèvres pour retenir des éclats de liesse sans la parcimonie qu’on s’impose pour qu’ils sonnent cristal.

Quel gamin des fois ! J’ai paré au plus urgent, pas vraiment envie de me coltiner Sandy… C’était une mission sauvetage à la base, pas un plan jacuzzi.  La miss ferme les yeux en rouvre un, un air consterné qui ne tient pas la route puisque les coins des lèvres mangent sur l’intérieur des joues. Après je pense que comme le plan initial est foutu en l’air, par ton sens de… l’improvisation ? si je dois encore le préciser, on peut toujours y réfléchir…

Rigoureusement, c’est ce qu’elle fait, retrace le dédale mentalement, circuit de portes qui se chevauchent sur deux étages, les intersections cruciales où se tiennent main par la main commères et caméra, les doigts accrochés à son menton dans un air pensif. Enjouée d’avoir gain de cause, Esmée vient glisser les phalanges pour copier l’expression des pick-me girls sur les clichés, et résiste à la tentation de tirer ouvertement la langue.

Je sais. D’ailleurs tu remarqueras que j’obtiens généralement ce que je veux… Avec humour, elle balaye une chevelure invisible de ses épaules en balançant fièrement le visage. Il a un joli sourire Caspian, le genre auquel on doit s’habituer trop vite et puis après, doit venir naturellement, la sale habitude de vouloir le provoquer sciemment. Peut-être que c’est un sourire dangereux alors. Ouais. L’alcool aussi…

Est-ce que c’est seulement avec Caspian ?
Esmée balaye momentanément le fil sur lequel elle vient de tirer. Parce qu’après tout, ayant rompu très tôt avec la nécessité d’une alimentation solide, elle ne veut pas faire l’impasse sur les précieuses coupes arrachées de tous les plateaux, parfois derrière les rideaux moirés, à l'abri des regards.

Matkovic se détourne et il lui semble que l’oxygène revient remplir les bronches, les étincelles écartées de l’atmosphère mais pas parfaitement de ses entrailles. Trois issues se dessinent déroulées par la voix tranquille des forces de l’ordre, avec curiosité, la ballerine s’interroge sur les plans d’action des interventions menées par le blond, oublie bien vite parce que l’idée que quelqu’un s’imagine qu’elle passe du bon temps ici la fait frémir, qui plus est avec le premier né Matkovic. Ecrevisse, les mots se précipitent sur le rebord des lippes, soucieuses de se défaire rapidement des insinuations du blond.

Jacuzzi !  Elle a crié. Ca la fait grimacer, elle rattrape en marmonnant pour ensevelir l’éclat de voix. Jacuzzi c’est très bien, comme ça, je donne le sentiment d’être restée, et puis Sandy est aquaphobe. Une information utile dans le monologue décousu que la gazelle s'est tapé avant l'arrivé du faux-chevalier. Pressée, la brune s’empare de la poignée, dorée avec une clef épaisse dans le verrou, et hoche la tête en regardant le complice, d’un seul soir, c’est promis. Tu me suis. Tu regardes personne. Et si je rigole, tu souris. Ok ?]

Sans plus d’explication, elle inspire profondément et replonge dans le chahut des festivités où les gens ont eu le temps de tester de nouvelles associations en tout genre : amicales, liquides, hallucinogènes, business, libidineuses. La procession de leur duo se déroule en pas feutrés, les talons sont restés abandonnés près du tapis, et Esmée veille à adresser quelques éclats de rire en direction du blond pour donner le sentiment de ne pas simplement ignorer les gens qu’elle est censée connaître. Au bout d’une énième allée, la porte d’un complexe suite : chambre, dressing, salle de bain ; s’ouvre sous la pression d’une épingle à cheveux, cadeau d’Alysse, et Caucase retient un cri victorieux avant de soigneusement refermer derrière eux.

Tadam.  Elle balance le nez en direction du paravent qui sépare la chambre de l’espace aquatique. Sans pudeur, habituée à percevoir son corps comme un outil de travail, elle défait tranquillement les premiers boutons du chemisier sur une brassière écru Caillevin Klein. Bon. A vrai dire, je n’ai pas personnellement essayé le jacuzzi, mais ils fonctionnent tous pareil en vrai.







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Mar 20 Sep - 16:13
Ft. Esmée
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L’idée lui plait, s’ensevelir sous la mousse, sentir les bulles contre la peau, le remous comme à la plage, un changement de décors appréciable. L’idée lui plait et un sourire mutin finit par ne plus quitter les lèvres. Les princesses d’Opéra aussi ont les gouts luxueux, les envies de s’immerger sous la flotter chaude comme de la lave, paresseusement se laisser bercer paupières closes.

Les mains levées en signe de reddition dans un début de rire naissant, les mèches humides viennent balayer le regard de renard. « Ok très bien ! Mais avoue que mon sens de l’improvisation est plus que parfait tout de même… » Les mimiques sournoises qui s’éclairent sous l’amusement, l’envie de pousser dans les retranchements pourtant si loin des ronces acérées qui leur servent d’oreiller.

Esmée comme une reine, les jolies joues rosées gonflées par l’orgueil de se savoir maitresse d’un rien. Les éclats comme des gloussements peinent à rester bloquer dans la gorge, les traits qui se veulent distants alors même que ça gronde dans les tripes. La ballerine comme une bouffée d’air frais qu’il n’oserait pas avouer.
« Oui ça me change, c’est d’habitude moi que l’on traite dea petit prince… mais j’imagine qu’on ne peut pas te résister. » Ce qui se veut pourtant comme une boutade vient vite ébranler les murs de sa conviction et le rire du départ se meut en rosaces à peine colorées sur les bords des joues. Les mots lancés trop vite qu’on ne peut récupérer. Mais le regard se détourne bien vite et l’esprit en vrac ressasse le tout avant de bien vite laisser tomber son imagination débordante pour les plans en bonne et due forme. Le cri vient du cœur et les yeux se plissent de joie devant sa proposition préférée acceptée. « Parfait alors, mais ne compte pas sur moi pour jouer la potiche. » Sourire, il peut le faire. Mais ne regarder personne et se tenir bien sagement derrière la Caucase ? Certainement pas.

Avec l’impression de replonger dans la fosse aux lions, le blond prend son courage à deux mains, affiche un sourire de convenance et s’avance docilement aux côtés de l’autre dans une étrange parade de faux semblants. La voir lui sourire et rire sans aucune raison vient crisper d’amusement la commissure des lèvres de peur de laisser les éclats sincères reprendre le dessus, s’esclaffer là au milieu des convives. L’atmosphère qui n’a pourtant pas changé lui parait mieux respirable ; mais entièrement concentré sur sa complice du soir peut-être le reste ne lui parait-il plus aussi horrible.

Une porte crochetée et un regard un peu impressionné plus tard, la suite finit par leur ouvrir grand les bras, non sans rappeler au milicien les souvenirs d’un certain hôtel au centre de Lunapolis. Sifflement impressionné tout en contemplant les lieux. « S’il n’y avait pas tous ces connards d’invités un peu partout, je serais presque jaloux. » Malgré l’envie de venir inspecter le dressing et les commodes, l’attention revient bien vite se porter sur l’objectif du soir : le jacuzzi. Une œillade bien vite détournée, Caspian laisse l’autre se déshabiller pour contourner le paravent, ouvrir les valves du jacuzzi dans un geste automatique. Lui, il sait comment ça marche.

Le sourire ne quitte plus les lèvres, les yeux pétillants de malice alors qu’à son tour, il vient retirer soigneusement son t-shirt et son jean avant de plier le tout soigneusement. Les plis, il déteste ça. Malgré le peut de pudeur, le regard reste un long moment faussement concentré sur le jacuzzi dont les premières bulles commencent à faire surface. N’osant relever la tête. Une main doucement plongée dans l’immense bassin pour en jauger la température et le voilà qui se relève tout fier avant d’enjamber le rebord et de plonger dans l’eau chaude dans un soupire de plaisir. « Je retire ce que j’ai dit, je suis définitivement jaloux… »

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Ven 23 Sep - 16:49
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Esmée, les sourcils en croissant de lune, secoue la tête de gauche à droite pour nier, sans conviction, les propos du fanfaron, dont les bras levés grandissent encore la silhouette. Ses doigts se chevauchent timidement les uns les autres, une manière de manifester distraitement une confusion plus grande, en détachant soigneusement les yeux de ceux du blond, pour éviter le piège d’être empourprée de front.

Caspian, petit prince déchu, est parti en exil volontaire, avec dans sa valise le maniéré ineffaçable d’une enfance à jouir du mieux, si le mieux se définit d’après le bruit du cristal et le nombre de pièces du manoir. Esmée connaît trop bien, Esmée connaît par coeur, au point de l’avoir sur le bout de la langue l’envie de questionner les nostalgies inavouables sur cet univers dont le porte a été claquée en hâte. C’est trop tôt. Elle n’est pas prête à l’admettre, la ballerine, que la cuillère en argent lui manque, parfois, et, à tout bien réfléchir, Caspian ne l’est probablement pas non plus.

A pas de velours, la miss défile le long de corridors avec le fennec dans son sillage, et c’est sans doute mieux qu’une traîne. Pour rien au monde, elle n’en fera la confession, mais l’avoir près d’elle la rassure et la sensation de commettre une infraction à deux, la complicité d’un secret, fait bouillir son sang d’excitation. C’est avec plaisir et fierté que la danseuse fait céder le loquet, s’avance au milieu de la scène avec le naturel des artistes, pour prolonger la performance et oublier, pour de bon, qu’ils devraient tirer leur révérence avant d’être pris en flagrant délit. L’admiration du milicien gonfle encore plus la poitrine de la brune, le sourire élargi de quelques centimètres de triomphe, alors qu’elle hoche la tête, le timbre empreint d’une prétention exagérée.

Ouais. C’est pas mal. J’en aurais un mieux plus tard tu verras. La gazelle glousse, un rire à demi-étouffé par les lèvres pincées et le besoin de se concentrer sur le froc qui lui tombe aux chevilles. Du coin de l'œil, elle surveille l’acolyte se diriger vers la salle de bain d’où lui parviennent le bruit des valves qu’on soulève, les geysers et les bulles, qui forment la promesse d’une baignade mémorable. Les fringues laissées en friche, Caucase bondit souplement jusqu’à la coupole fumante dans un cri ravi, les paumes plaquées des deux côtés de la frimousse. En évitant de laisser son regard se détourner du visage du blond, la starlette rugit en rire, l’espièglerie comme une seconde nature. Bouhou. Caspian le gros jaloux. J’espère que ça te motive à devenir super riche, parce que moi oui.

Elle enfonce un pied dans l’eau et expire les yeux fermés la sensation agréable de s’engloutir dans la piscine améliorée. Lentement, Esmée fait glisser les jambes puis l’échine dans le bassin, encore enchantée de la tournure de la soirée, et plus encore d’être ici en parfaite illégalité. Immergée jusqu’aux clavicules, elle adresse un regard curieux au Matkovic, un léger rictus moqueur au bord des lèvres.

Je pense qu’on peut dire qu’on est quitte, vu que finalement ce n’est pas un calvaire d’être venu me chercher. Esmée se sent bien. C’est probablement les bulles qui massent sa peau, les contusions laissées par les entraînements acharnés, et l’odeur d’agrume qui exhale des pores du miliciens. Ses bras se détendent le long de la porcelaine et ses yeux se ferment quand le délassement lui arrache un énième soupir doux. C’était la meilleure idée de l’année. Vraiment… Je pourrais m’endormir tellement je me sens détendue.





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Sam 24 Sep - 20:39
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Le sourire plissé dans un accord tacite, les paillettes rayonnantes de l’ambiance indécentes laissent place aux vêtements hâtivement jetés (bien pliés) comme on relèverait les défis, ferait tomber les barrières de la guerre. Grande salle où les regards se rejoignent sur le bassin fumant d’envie, où la porte verrouillée n’apportera plus d’ennui ; plus de Sandy. Le quotidien des célébrités flambantes délaissé sur le pas de la porte, soupire de soulagement dans le sourire hypocrite abandonné lâchement pour ne plus s’y mêler. Les quelques secondes faussement VIP laisseraient presque des rides en gouffres sur le teint pâle du milicien, sur les traits qui se détendent au fur et à mesure.

Tu verras tu verras. Les paroles glissent comme une flaque de douce liqueur et Caspian a le sourire qui s’élargie de défis. « J’en aurai un avant toi. » S’il parvenait seulement à convaincre Alexis.
Non sans laisser les obsidiennes s’égarer sur quelques bouts de peau, les yeux finissent par se fermer en évitant de justesse la gerbe d’eau d’une gazelle faisant à peine monter le niveau d’eau. Paupières encore closes pour savourer la douceur des bulles contre l’épiderme, le bien-être d’une eau bouillante pour réchauffer les sens. « On peut faire la course, le premier qui devient riche. » Même si ça ne veut rien dire, qu’il y a toujours plus riche que soit et que Caspian n’a pas un gramme d’ambition pour ces choses-là. Les mots glissent tout seuls avant qu’il ne s’en morde la lèvre inférieure, que les yeux clos se plissent d’amusement à son propre entêtement. Taquiner Esmée comme délicieuse occupation.

Un œil s’ouvre, puis un deuxième alors que la nuque repose contre le rebord et que le corps lourd de paresse manque de sombrer dans le luxueux confort qu’il n’attendait plus. « Non mais tu pourrais quand même me remercier… sans mes superbes plans on serait encore tous les deux en train de se crêper le chignon comme des enfants dans le bureau. Ici tu peux m’insulter autant que tu le veux, je crois bien que je n’en ai plus rien à faire. » L’humeur qui se veut sérieuse se moue trop rapidement en gloussement instinctif car tout ça lui semble étonnement bien trop loin pour y réfléchir pleinement.

L’œil alerte, il observe amusé la gazelle fermer les paupières, se détendre dans ce bain enchanté. Les lèvres se plissent pour ne pas être tenté de la contredire. Bassin étroit aux incessantes odeurs de fleurs d’oranger, les muscles un peu tendus pour éviter de s’effleurer au moindre mouvement, il parait impossible à Caspian de s’y endormir malgré toute la bonne volonté du monde.

Le menton vient se perdre quelques secondes sous les flots, les yeux rieurs et une jambe étendue pour venir vivement tapoter du pied le premier morceau de chair rencontré. Pour réveiller assurément. « Si tu t’endors je te promets que je te noie sous les bulles ! » Et dans un ultime effort, le blond se redresse soudainement, faisant voler quelques gerbes d’eau ici et là. Un bras mouillé se tend derrière lui pour venir attraper sur le rebord quelques lotions et produits étranges trainant là, dont il ne saurait pas se servir. Perplexe, les inscriptions s’enchaînent et ne veulent pour lui, pas dire grand-chose. Les sourcils se froncent. « On devrait mettre un truc qui fait de la mousse. Beaucoup de mousse, pour cacher toute la puanteur du luxe et de l’hypocrisie. »

Les yeux se relève immédiatement pour venir se planter sur le visage de la gazelle dans une grimace rapide. « Enfin je parle pas de toi évidemment. » Esmée semble avoir la soupçonneuse manie de toujours sentir bon, de quoi rendre jaloux n’importe qui. Et de prendre la mouche à la moindre remarque hasardeuse.
Guère décidé sur le choix des produits, le blond finit par jeter son dévolu sur un produit « bain moussant à la senteur de pin » sans plus se donner la peine de réfléchir, en renversant une grosse quantité au centre de leur bain bouillant avant de se réinstaller confortablement, un bras fièrement délaissé sur le rebord du bassin.





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Dim 25 Sep - 12:10
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La vapeur fragmente les silhouettes dévêtus, l’incurvé des reins crayeux, au milieu du palace, où le bruit des robinets à couvert les basses, et charrie un parfum de candeur, des jeux d’enfant. Esmée enfonce la plante des pieds sans les splash superflus, infiltrée dans les eaux bouillonnantes, avec l’humeur badine qui redessine la forme de son sourire. Elle rit en trombe, enlace la porcelaine du dossier d’une main, pour sentir les muscles se défaire, et lève promptement le menton, les yeux teintés par la camaraderie rivale. La course au pognon, à la renom, à la vie de pacha, elle veut jouer, tendre l’auriculaire avec dédain et faire all-in pour la grimace boudeuse du fennec, dont le visage est un livre ouvert et les défaites, son pêché mignon.

C’est un pari que je ferai les yeux fermés. L'orgueil gonfle la voix d’une suffisance Caucase, un héritage plus précieux encore que la céramique ancienne d’Anne-Claire. Tassée contre le dossard, la gazelle tend une paume ouverte, perlée par le bain de minuit. Par contre Matkovic. Si tu perds… Elle penche la tête, les traits tirés des machinations puériles qui font saillir les fossettes. Tu m’appelleras Madame et tu m’accompagneras pour le shopping pendant tout un mois. Et même si c’est super lourd, interdiction de te plaindre.

Engloutie sous le clapotis, Esmée détend les jambes le long de la paroi, les orteils accolés comme des ventouses, et réalise lentement les dimensions trop justes, le sourcil haussé. En visu, la mine relâchée du némésis complète le tableau étrange du repère secret des enfants du spectacle, pas des rues ou des planches moisies de Brise-Coeur, le succès se déguste avec du caviar. Le brune colle les phalanges et les pouces autour de son nombril, un précepte feng shui, en riant pour de faux, à la manière des méchantes de la télévision.

Ah ouais ? Tu t’attribues tout le mérite comme ça ? T’as raison, je vais devoir casser du sucre sur ton dos des heures pour me venger. La plaisanterie se lit sur l’air revêche de la risette farouchement exhibée. Le numéro s’efface sous la sensation béate des gazouillis dans son dos qui prolonge une expiration paresseuse sur ses lèvres. Mais plus tard hein… Là, j’ai des affaires plus sérieuses tu vois.

Esmée ferme les paupières, sans l’ombre d’un remord, pour s’enfouir plus profondément dans les impressions nébuleuses. Le contact du milicien contre son genoux arrache un petit cri de surprise à la gazelle qui rouvre instantanément des iris orageuses. Caspian a un sourire solaire, le genre lumineux de naissance, inexplicablement contagieux, où les commissures, loin de déformer le visage, embellissent les lignes et transforment les yeux en croissants scintillants de malice tendre. Elle abandonne son irritation, incapable de ne pas se fendre à son tour d’un demi-sourire exaspéré, les genoux ramenés contre les plexus. Pffff… T’as peur de t’ennuyer si je te laisse dix minutes ou quoi. Avec les doigts mouillés, elle chasse les mèches chocolat tombées en travers de la figure, bien lissées derrière le cartilage des oreilles. Mais ok. Je ferai l’effort de rester éveillée comme tu ne peux visiblement pas te passer de moi. Esmée pousse la parodie jusqu’à déplier le bras dans un geste hautain, le rire qui la démange sous le masque de diva, qu’elle a encore le sentiment d'emprunter comme elle le faisait avec les talons aiguilles de sa mère gamine.

Mauvaise, Esmée rit en hochant la tête, comme si c’était vrai, qu’elle n’avait pas un atome, ni crochu, ni commun, avec la haute et son élitisme clinquant. Pour le plaisir d’être d’accord avec Caspian sur quelque chose. Ou bien celui d’être une exception à ses yeux, et pour toujours. Plus ténu, un fil rendu invisible par la mauvaise foi, l’envie distraite de lui plaire.

Les mirettes s’arrondissent en soucoupes avant d’avoir pu empêcher la moitié du flacon de mousse de rejoindre la surface brassée de bulles. Les mains plaquées sur les lèvres, à la manière des minots quand la bêtise devient plus grande qu’eux, la ballerine laisse échapper un court Par les âmes en fixant la neige savonneuse aux notes alpines élevant le niveau du bain. Nerveusement, Esmée rit timidement puis à plein poumons, les bras intuitivement enlacés sur les côtés.

Mais Caspian… Ça va complètement déborder là. Va y en avoir partout… Elle dit ça entre deux éclats. Ses yeux se baladent avec excitation sur le décor digne d’un cinq étoiles qui s’apprête à être ravagé, par eux, les enfants terribles, et ça la grise. Les jointures du poing fermé viennent ramasser une larme d’euphorie, avec précaution pour pas étaler tout le maquillage, les pandas c’est so 2095. T’es incroyable… des fois.

Esmée extirpe son corps de l’eau, un bruit de ventouse, désormais habillée d’un paréo de mousse qui dessine des formes inégales des hanches à la poitrine. Enthousiasmée, elle cherche aussi de quoi compléter les festivités, dans un piétinement glissant qui frôle parfois la chute. Frissonnante, elle ouvre à la volée et dans une succession de bruits matsn les tiroirs et les placards, pour se saisir des peignoirs plus duveteux que les canetons, des canettes où le froid a laissé une sorte de buée claire, des lunettes en formes de flammes aux verres teintées jaune ou fushia, une paire de coupes en cristal et des tas d’accessoires extravagants.

Les bras chargés de victuailles, Esmée se marre en faisant volte face sur la scène d’une mousse vivante qui rampe lentement hors du bassin et menace tout le mobilier en bois précieux.

Attend je fais l’hôtesse. Elle rigidifie l’échine et se racle un peu la gorge en posant le larçin à hauteur raisonnable du sol qui risque de s’inonder. Cher Caspian. En tant qu’invité spécial, je vous propose d’essayer nos superbes peignoirs, garantis sans étiquette et sécher directement par notre service de pressing d’éléphants, avec pour accompagner ça un grand cru de Coca-Koala sans sucre parce qu’on se soucie de vos artères et… cette inestimable paire de lunettes de soleil papillons porté par Alastair Thomson en personne au collège. Un par un et avec un professionnalisme rendu maladroit par les bouffées de rire, Esmée lui tend les accessoires.





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Lun 26 Sep - 12:03
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Les bulles contre la peau blanchie d’orgueil comme une explosion de saveurs, les aromes orangées telles un message à faire passer. Les yeux vont et viennent dans cette pièce trop grande, dans ce bain trop étroit ; dans cette mascarade de rires un peu sincères sous l’illusion des vieilles critiques endormies. Un pari engagé à la va-vite dans une ambiance de rougissements trop fiers, la main se tend pour venir attraper doucement les accords, secrètement ravis de l’orgueil qui gonfle les corps. Poigne de fer, poigne éphémère, le milicien se penche dans un souffle amusé. Des conditions encore des conditions.
« Très bien, je jouerai le charmant majordome. » La paume relâchée, le dossier ivoire retrouvé. « Mais si toi tu perds, tu devras me servir de femme de ménage pendant un mois. Tu feras gaffe, je fais particulièrement attention à la moindre poussière qui traine… » Les yeux se plissent dans une tentative pour ne pas pouffer, imaginer la gazelle en tenue de ménage, petit tablier sur le devant et balais à la main. Une occasion inespérée.

Les épaules se détendent sous le balancement de l’eau, la chaleur de la pièce. La nuque craque pour faire passer les nœuds attribuées à une rude journée d’effort et quelques heures d’entrainements matinales. Les muscles encore légèrement tendus par les situations qu’il ne maitrise pas.
« Des affaires sérieuses évidemment… » Un sourire las, dénué de méchanceté, un peu narquois sous les paroles de l’autre, trop capricieuses. Pointe d’interrogation angoissante dans le ventricule, à se demander ce qu’elle dirait encore, quelle remarque acerbe franchirait une nouvelle fois les lèvres rosées.

Le cri comme une petite souris, le sourire s’élargie de farces enfantines, d’une Esmée pelotonnée dans son coin sous le couvert des bulles. « Je connais personne d’autre ici, si tu t’endors je me casse. » C’est faux et il le sait. « Merci ô grande Caucase de m’accorder l’honneur de votre présence. » C’est irritant dans sa propre bouche, narquois au possible une fois les lèvres franchies. Les mains qui se lèvent en arabesque princières. Debout, le dos incliné dans une révérence odieusement distinguée l’aurait fait marrer. L’envie de chahuter les cœurs pour un baise-main digne de ce nom mais Caspian a encore l’hésitation flagrante des grands troubles, la constante pensée de ne jamais savoir quoi faire avec Esmée .

La mousse prend, éclate en gerbes diaboliques sur les peaux et le carrelage étincelant. L’odeur de pin trop envahissante, ça dissimule les notes de fleurs d’oranger et le blond s’en incline comme à regret. Le niveau s’élève sous les yeux horrifiés (amusés) des grands enfants. Le rire cristallin fait relever la tête blonde dans un air plus que ravis, le sourire qui s’éternise un peu trop malgré le carnage de la salle. La ballerine qui rit, c’est un peu trop joli, un peu trop étrange dans cet environnement, entre les entrailles qui se crispent et les poumons qui s’essoufflent une seconde. « Et alors, qu’est-ce que ça peut nous faire que le sol soit recouvert de mousse ? Tant pis pour le propriétaire. » Qu’il n’a d’ailleurs toujours pas rencontré. Les compliments font mouche, les oreilles se couvrent de rose avant qu’un faux toussotement n’emporte le regard plus loin dans la pièce.

Heureusement pour lui, la Caucase a les idées ailleurs, un costume de mousse comme beaux atours et la voilà partie dans une parodie de cambriolage. Les yeux s’ouvrent en grand à la vue de tous les objets amassés, ramenés jusqu’au bain débordant. « Wouah, dégradation du matériel et vols de biens, tu fais pas les choses à moitié Caucase. » Un éclat de rire franchis les lèvres, les yeux rivés à la soudaine hôtesse improvisée. Qu’il ne peut s’empêcher de la trouver adorable. Une main se tend rapidement pour attraper les lunettes flamant rose, les poser royalement sur son nez dans un petit air de fierté. « J’aime bien. » Le corps se redresse finalement, les pieds tentant de rester stable sur le fond du jacuzzi. Faisant fit de la mousse lui recouvrant le corps et de l’eau qui dégouline sur la peau, le blond s’empresse d’attraper un peignoir pour s’en vêtir comme si c’était là son plus beau vêtement, le bas trempant négligemment dans les bulles mousseuses sans qu’il s’en formalise. « Je suis sûr que je me fondrais dans le décor VIP avec ce costume… » Le nez se fronce de dégout mêlé d’amusement à l’idée de faire partie de ce genre de cercle.

« C’est bien aimable jeune fille, tu peux disposer. » Le visage se crispe pour ne pas exploser de rire devant ses propres paroles hautaines. Les yeux s’éclairent subitement sans lui laisser le temps de répondre. « Non attend ! Le pourboire. » Le milicien se penche sur toute la mousse en effervescence, manquant de justesse de déraper pour en attraper une pleine poigné, la plaquer négligemment sur le visage de la brune dans un pouffement irréel.





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