haklyone
You do not have a soul. You are a soul, you have a body.
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(end) L'inertie, le mouvement △ Valeryane
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Jeu 7 Juil - 22:33
Lenu

L'aventure comme emmeles les cerfs volants

Il y a la les murmures un soupir

1
Dans les tréfonds sous-marins, il y a les algues qui pullulent, une poignée de lampions phosphorescents et la forme ailée de Valeryane (Lila). La démarche est céleste sur les sentiers de corail roses et verts. Les pieds foulent le parterre de roche sans écorcher le décor ou la plante. Les mimiques aériennes sont les réminiscences des douceurs de l’enfance. Les mains s’envolent et s’embrassent parfois pour se passer de mots. La robe en toile jaune engouffre le courant dans les volants. Tatiana, le corps marbré de blanc et noir, elle a murmuré des lithanies. Je ne te vois plus assez souvent. Comme tu es belle. Comme ça fait longtemps. Tu rayonnes et ce poste à l'observatoire. C’est stellaire, Lila. C’est digne de toi. La traîne des succès et des louanges. Et tu n’as pas changé d’un pouce. Amoureuse. Ça te va si bien. Lila (Valeryane) a les qualités des princesses des contes. La vie féérique d’une femme avec aux bouts des doigts le monde qui danse. Les yeux avides écument chevelure et anecdote. Les lèvres rouges de fard embrument les flots d’allégresse. La paume court sur le bassin. La promesse de l’enfantement est un  secret à partager. Le mystère appartient à la mystique de la brune. Les lippes scellent la confession. La banalité des entrevues charmantes avec Madame Chanteloup (le nom d’une reine) ont manqué. Dans la frivolité des échanges, il y a la vie bien ordonnée d’une psychologue divorcée, la tendresse d’une astrophysicienne mariée pour la vie c’est promis et l’étrangeté de n’être pas deux mais trois sous l’eau saline. Les mirettes couvent déjà la douceur d’une mère. Tatiana cesse d’avancer. Les orteils enterrés dans les coquillages et les bras enroulés sur la taille, elle murmure. J’attends un enfant. Le silence a la forme de bulles allégées d'oxygène qui remontent vers le ciel. Lila. J’attends un enfant. Il y a un deuxième cœur qui bat là-dedans. Les iris rougeoyants trouvent refuge sur la cloque du nombril voilé de tissus. Lila. J’ai peur. Les dents blanches exhibent un sourire radieux. Les pommettes se déforment de liesse. Ca fait si longtemps. Que je n’avais pas été … si heureuse ? Ça me fait peur. Lila.
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Lila

L'aventure comme emmeles les cerfs volants

Il y a la les murmures un soupir

1
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Valeryane Chanteloup
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Valeryane Chanteloup
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Ven 8 Juil - 13:23
Lila

L'aventure comme emmêles les cerfs volants

Il y a la les murmures un soupir

1
combien de temps qu’elles ne se sont pas vues ? un an, six mois, trois mois, deux semaines ou bien cinq jours ? quand il s’agit de tatiana, valeryane ne compte pas. il n’y a pas de notion du temps, de notion de manque. tatiana, son double, son ombre, son soleil, depuis trop d'années pour être capable de compter.
elle la rejoint dans les tréfonds, se laisse portée par le courant pour nager jusqu’à tatiana. parce qu’il suffit de se laisser guider par le vagues: c’est toujours vers elle que valeryane revient. toujours vers elle qu’elle s’échoue. c’est naturel, c’est dansant, c’est enfoui depuis vingt ans.

oh tatiana. le visage qui s’illumine de voir son âme-sœur l’attendre contre le corail. comme elle lui a manqué, autant qu’elle lui aurait manqué deux heures ou deux ans.  dans la continuité du temps, l’amitié indéfectible et l’inertie des sentiments. valeryane, grande reine qui s’est toujours sentie seule, différente. ni en dessous ni au-dessus des autres, seulement lointaine. mais tatiana elle, c’est la promesse d’un cocon,  c’est une âme sur la même longueur d’onde et le confort de pouvoir être soit même. encore plus qu’avec mortimer.

peu d’instant s’écoulent avant que valeryane ne comprenne. elle a un regard différent, son orque. il brille d’une lumière nouvelle, lui semble stellaire, lointaine. et le couperet tombe. l’écume des mots qui se jette à son visage détransformée. parce que c’est le privilège de lenu et lila, héroïnes de l’enfance berçant la relation, tout droit sortie d’un vieux livre dont l’origine demeure inconnue, de pouvoir se retrouver dans leur élément.

oh, lenu. le surnom qui n’a pas changé depuis vingt ans. lila et lenu pour toujours et à jamais ça va aller lenu, ça va aller, je te le promet.

ses bras qui l’enserrent, lila (valeryane) pas si tactile mais pour lenu (tatiana) elle traverserait même la barrière. elle la berce de caresses, les épaules, le cou, la joue pour essuyer d’éventuelles larmes qui viendraient se noyer dans l’océan, les cheveux qu’elle caresse, eux-même déjà virevoltant dans les courants marins. valeryane qui la dévore des yeux, ses pupilles brillantes, heureuse et inquiète.
valeryane qui ne veut pas d’enfant mais qui sent quelque chose naître dans le creux de son ventre. parce que l’empathie est démultipliée quand il s’agit de tatiana. parce que leurs âmes sont liées et que si une âme est bercée dans le ventre de lenu, alors lila aussi se sent aussi féroce qu’une mère.

tu es belle, lenu. tu es magnifique. resplendissante de crainte. de quoi tu as peur ? raconte-moi, explique-moi.

comment, pourquoi et qui ? même si ces questions sont bien obsolètes en cet instant. ce qui compte c’est tatiana et rien d’autre. mais valeryane aussi à peur. parce que valeryane ne veut pas d’enfant. alors quand tatiana lui annonce la nouvelle et qu’elle ressent la même chose, cette sensation étrange que quelque chose vibre en son sein, c’est effrayant. le vertige de l’empathie, de la projection sur sa meilleure amie. parce que ce qu’elle vit, elle le vit aussi.
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Valeryane Chanteloup
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Ven 8 Juil - 15:54
Il y a là les mystères. Le silence sous la mer. Qui luttent contre l'temps. Il y a là les bordures. Les distances, ton allure. Quand tu marches juste devant. Il y a là les murmures. Un soupir, l'aventure. Comme emmêlés les cerfs-volants.

Il y a là la littérature. Le manque d'élan.
L'inertie, le mouvement


A l’orée du tumulte des baïnes, où le corps cloqué des algues enroulent les racines plus profondément pour soutenir les hurlements de l’eau, il y a l’échine bien raide d’une femme et le velouté agressif de sa confession. Le bâillon se délie sur les lèvres menues d’une petite fille indolente brassée par les ressacs trop tôt. Valeryane (Lila) coule comme les sources argentées. Sous ses pas, il y a les écueils esquivés, la simplicité d’avancer même sans phare et souvent les semelles agglutinées de vase de Lenu (Tatiana). Les bras s’enroulent dans une étreinte tendre. La voix éthérée égrène des mots de miel et presse en questions qui serre la gorge. Raconte. Explique. Tatiana (Tatiana) a le cœur au bord des lèvres. Ces dernières semaines, elle a fait l’expérience singulière d’être la même orpheline du pêle-mêle des hommes de sa vie sans jamais être seule. Sur la ligne de linge où elle accroche les draps pour qu’ils sentent le grand frais, elle voyait la gigoteuse bleue et blanche où pataugeront des pieds de la taille d’une clémentine. Affairée à relire les revues pleines de syndromes et de thérapies modernes, elle pensait aux couleurs vives qu’on trouve dans les livres d’images. Dans le carnet où elle tient méticuleusement ses comptes, elle a fait six sauts de ligne pour ouvrir une épargne. Les phalanges croisent entre celles de la raie manta avec douceur. La commissure des lèvres offrent une risette puérile. Le timbre se teinte de babillements candides. Et bien. Tu sais bien, Lila. Que je poursuis sans cesse un rêve qui s’efface à mesure que j’approche. Que c’est tellement neuf. Ca n’a rien à voir avec l’amour. Ou bien s'en est l’essence.  Tatiana exerce des pressions légères pour engloutir le corrosif d’une joie authentique. Les cils battent pour effacer l’affolement des battements. Les mirettes serties de pudeur tournoient sur les bouquets aquatiques. Les anémones, écloses comme des roses, sont la peinture arc-en-ciel des trésors sous-marins. C’est se lever le matin sans tâter l’autre oreiller mais son ventre. Et puis… On est toujours distrait. Comme si on attendait la réponse à un message important. Tatiana étouffe un gloussement. Les joues s’empourprent alors que les lèvres se pincent. Je suis ridicule. Pardonne-moi Lila. Je dis n’importe quoi ces derniers temps. Les paumes relâchent celles de Lila (Valeryane) pour entortiller une mèche brune sur l’index. La moue est contrite par les divagations sucrées de jeune mère. Sous chaque mimique timide, derrière le relief des excuses embarrassés, il y a le soulagement de l’avoir dit. Regarde Lila (Valeryane). Même sans le mariage parfait. Je suis dans le coup. Regarde moi. Je vais peut-être bien l’avoir mon conte de fée. Moi aussi.




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Valeryane Chanteloup
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Valeryane Chanteloup
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Ven 8 Juil - 18:51
Lila

L'aventure comme emmeles les cerfs volants

Il y a la les murmures un soupir

1
et ça la frappe d’un coup. l’idée naissante d’avoir un corps dans le sien, la compassion et l’empathie pour tatiana, les paroles douces et rassurantes. et ça lui déchire l’entraille.  valeryane ne veut pas d’enfant. valeryane n’aura jamais d’enfant. valeryane ne vit que pour elle et n’a de place que pour les élues. morti, lenu, ou quelques autres. mais pas pour la chaire de sa chaire. l’idée lui glace le sang, lui menotte les bras, menace sa liberté.
alors les traits se figent, l’espace de quelques secondes. il n’y a plus que les cheveux noirs qui flottent dans l’eau qui animent le corps froid et tout à coup distant de valeryane chanteloup. mais valeryane, reine égoïste, n’oublie pas pourquoi elle est là.
pour tatiana.

alors elle chasse toutes ses pensées de son esprit. essaye de s’oublier. ce n’est pas elle, ce n’est pas pour elle, c’est lenu (tatiana), tatiana (lenu) et personne d’autre.
tatiana dont c’est le rêve. tatiana qui n’a jamais réussi. tatiana dont elle tient la main depuis les lointains souvenirs de l’enfance. tatiana et ses rêves candides, sa douceur juvénile. tatiana bercée par les “ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfant”. valeryane qui ne comprenait pas mais qui jouait quand même, avec elle, au papa et à la maman.  

valeryane n’a aucun droit de parole. aucun droit de jugement. pas envers tatiana, surtout pas envers tatiana. elle ne peut que sourire à ses mirettes, entremêler ses doigts aux siens et se laisser porter par ses rêves.
s’oublier, enfin, pour tatiana. tatiana qui la suit, tatiana qui l’envie, tatiana qui veut tout ce que valeryane a mais ne voulait pas. tatiana qui a le droit de briller à son tour, qui à le droit de mener la danse. ce n’est plus valeryane, le courant, à cet instant. c’est tatiana.
lenu devient lila. lila devient lenu. la reine n’a plus la vedette et le temps appartient à celle qui porte en son sein le plus beau des cadeaux.

t’es belle quand tu parles, lenu. ça te va bien l’amour. mieux qu’avec cet idiot d’oiseau. mieux qu’avec tous ceux d’avant. valeryan n’aimait pas voir tatiana au bras de quelqu’un. elle les trouvait toujours moins bien quand quand c’était elle, à son bras. l’insouciance de l’enfance et l’amitié indéfectible.. je suis heureuse pour toi, vraiment. je… je peux ?

valeryane hésitante devant la maternité. valeryane apeurée de sentir un coeur battre dans le corps de lenu (tatiana). mais valeryane curieuse comme une enfant. valeryane qui n’a plus rien d’une grande dame. valeryane qui s’efface. valeryane qui n’ose toucher son ventre. valeryane qui demande.

non, tu n’es pas ridicule, lenu. tu es magnifique.

les lippes s’étirent et la douceur revient définitivement dans les traits de lila (valeryane). elle pose ses yeux cendrés sur lenu (tatiana) et la scrute de haut en bas. il y a soudain le désir charnel de protéger.
car valeryane aime mortimer. de tout son coeur et pour toujours. mortimer son mari, son aimant, son monde.
mais valeryane qui ne croit pas au liens du sang, éprouve quelque chose de différent pour tatiana. de différent mais de tout aussi puissant et peut-être même plus. un amour charnel et terrifiant. l’âme-soeur véritable, le lien imbrisable.

viens, on va nager.

parce que ça a toujours été là solution pour l’orque et la raie. alors valeryane récupère les doigts de tatiana, joint ses mains aux siennes. elles se font face, les yeux plantés l’une dans l’autre. les orteilles dans le sable qui tâtent le sol un peu solide des tréfonds marins et valeryane qui saute. l'impulsion est prise, elle se laisse tomber en arrière. entraîne tatiana avec elle, portées par le courant, flottantes dans l’océan.

tu l’as su quand, jolie coeur ? raconte moi pour de vrai.

c’est bon, elle a encaissé la nouvelle. se projette encore un peu mais à réussit à s’oublier. c’est l’enfant de tatiana. pas le sien. c’est la vie de tatiana, pas la sienne. si c’est ce qu’elle veut, elle aura le soutient indéniable de lila (valeryane).  
maintenant qu’elle a accueilli les faits comme tatiana accueille la vie, valeryane veut les détails.
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Dim 10 Juil - 17:58
Il y a là les mystères. Le silence sous la mer. Qui luttent contre l'temps. Il y a là les bordures. Les distances, ton allure. Quand tu marches juste devant. Il y a là les murmures. Un soupir, l'aventure. Comme emmêlés les cerfs-volants.

Il y a là la littérature. Le manque d'élan.
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Parmi l’enchanteur des quartiers engloutis, là où les lampions sont des méduses paresseuses et les foulées des brasses silencieuses, il y a les yeux gonflés d’émotions de Lila (Valeryane). Les cheveux ondulant avec l’onde, elle a posé la voix. Les mots de miel. Le balbutiement de toucher l'évanescence d’une vie à naître. Tatiana (Lenu) a hoché la tête. Les lippes se sont étirées avec bienveillance. La gazouillement d’un rire minéral a collé le palais. Tu peux toucher Lila. Tu peux déjà entendre le cœur si tu poses l’oreille je pense. C’est très rapide. J’ai lu que c’était normal. Les lombaires tordues au-dessus de la cuvette. Les tourbillons saccadés de ses humeurs. Le corps de de Lenu (Tatiana) est la preuve que c’est réel. Les  doigts abîmés tirent la toile écrue. La bosse arrondie de l’abdomen culmine de quelques centimètres. La sensation des mains de Valeryane (Lila) sur le reflief est rassurante. Tatiana (Lenu) pense. C’est une bénédiction. Lila (Valeryane) va lui donner la chance et la liberté. L’enfant à naître (Suzanne ou Merlin) ne connaîtra pas les écueils du sort. Tu penses que ce sera un garçon ou une fille ? Qu’il aura mes yeux. Ou son odeur. Qu’il aura ma voix. Ou ses fossettes. Qu’il s’appellera Merlin. Ou Suzanne. L’amande des yeux plisse avec douceur. Tatiana (Tatiana) joue parfois aux devinettes avec les photos de sa galerie. Les portraits de son couple se pressent dans son imaginaire. Les cascades de possibles lui donnent le tourni. Tatiana acquiesce. Oui. Il faut qu’on profite. Bientôt je ne pourrais plus me métamorphoser. Et Maxine dira peut-être. Grosse baleine échouée. Trouve donc la force de signer les chèques.  Tu ne sers décidément qu’à ça la frangine (la demi-sœur). Les naïades (Lila et Lenu) emmêlent les phalanges comme un serment. La plante des pieds se détache du velouté des grains. Dans le ballet aquatique, il y a les épaules déroulées pour fendre le courant, l’échine déformée par l’aileron et les myriades de petits poissons argentés qui s'enfuient. Tatiana (Lenu) laisse sa gaité s’alourdir d’un soupir. Joris est passé. Il voulait récupérer ses chemises. Après un an… Les iris redessinent le contour de l’orbite avec irritation. Je lui ai dit que je ne savais pas de quoi il parlait. Bien sûr. Joris (exexex) campait dans son séjour, les bras croisés et les lèvres dégoulinantes de mots méchants. Ma petite amie m’attend. Ma petite amie me comble de bonheur. Ma petite amie est belle et discrète. Ma petite amie s’appelle Terra. Sur le masque fissuré de Tatiana, il y avait peint en bile l’humiliation et la trahison. J’ai eu une nausée terrible et j’ai tout de suite compris. Les bras dessinent un arc pour épouser la forme des vagues. La colonne se détend sous la pression marine. Les lèvres osent un sourire triste. Le souvenir finit par balayer dans la ronde des gracieuses. Lila. Je peux te demander une promesse ? Les paumes de la brune emprisonnent celles de la raie manta.  Tu peux me promettre que tu seras la bonne fée de ce petit ? Tatiana (Tatiana) fait l’effort de sonder les iris cendrées sans se détourner. Et si… La langue lèche le sel des lèvres nerveusement. Et s’il m’arrive quelque chose, tu t’en occuperas.




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Valeryane Chanteloup
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Il y a la les murmures un soupir

1
l’autorisation de toucher du doigts ce phénomène inexplicable, mais dont hommes comme animas connaissent le processus sur le bout des doigts depuis des centaines d’années, ça lui retourne le ventre. valeryane n’est pas à l’aise avec ce concept étrange qu’est la vie. et d’autant plus, le fait de donner la vie. pourtant, c’est très simple. pas besoin d’avoir un doctorat pour comprendre comment ça fonctionne. d’un point de vue purement scientifique, ce n’est rien d’autre que des gamètes mâles et femelles qui se mélangent pour donner un embryon. embryon qui, après une certaine période de gestation, devient un être à proprement parler. et voilà, la vie se créé. et le cycle se répète encore et encore, de génération en génération.

pourtant, cette chose si simple, si facilement explicable par une théorie biologique, pour valeryane, ça dépasse l’entendement et les principes de la logique. valeryane qui ne vit que de formules mathématiques et de trajectoires en orbite, se sent bien minuscule face au pouvoir de la vie. au mystère des naissances et des âmes qui insufflent dans de tout petit être. parce qu’il y a enfanter et être parents. et valeryane est bien incapable de comprendre le concept de maternité. le concept de ce que c’est, que d’être une mère. parce que valeryane ne le sera jamais. elle le sait.
alors quand elle dépose sa main sur le ventre de tatiana, elle tremble. elle tremble devant ces faits si simples et qui pourtant la dépassent. il y a un cœur qui bat là-dedans, disait lenu (tatiana). et pour lila (valeryane), c’est aussi effrayant que mystérieux.

d’accord, alors tout va bien.

si tatiana dit que c’est normal, alors ça l’est. valeryane la croit. elle n’y connaît rien. son oreille, elle ne la posera pas. la main suffit. c’est déjà beaucoup, peut-être même trop. ça rends les choses réelles. valeryane n’est pas prête. pas prête à entendre des sons du ventre de tatiana. elle verra déjà son ventre s’arrondir petit à petit dans la crainte qu’il ne lui arrive quelque chose. quelque chose de pire que d'avoir un enfant. c’est suffisant.

une fille.

lila (valeryane) bat des cils. mots prononcés sans réfléchir. à vrai dire, elle n’en sait rien. elle ne sait pas comment sera l’enfant de lenu (tatiana). à quoi il ressemblera, quelle sera sa voix, la couleur de ses yeux, la longueur de ses cheveux. parce que lila (valeryane) ne parvient toujours pas à s’imaginer lenu (tatiana) mère. et pourtant, les faits sont là. lenu (tatiana) est enceinte. lenu (tatiana) attends un enfant. lenu (tatiana) à un deuxième cœur qui bat là-dedans. lenu (tatiana) va être maman.

pourtant, valeryane avait vingt ans pour s’y préparer. depuis l’enfance tatiana ne rêve que de ça. d’une belle histoire et d’une grande famille. est-ce que valeryane l’a déjà vraiment prise au sérieux ? est-ce qu’elle n’a pas toujours considéré ça comme un rêve qui arrivera dans longtemps, même à l’approche de ses trente ans ? est-ce qu’elle a cru que cela restera un fantasme lointain ? et pourtant, tatiana est là, enceinte. et valeryane n’est pas prête. pas prête pour la nouvelle. pas prête pour la soutenir comme elle le voudrait. pas prête pour l’accompagner comme la meilleure des amies. la honte la gagne, les regrets aussi. idiote et égoïste, valeryane. mais tant pis. ce qui compte, c’est le futur. et le futur, c’est cet enfant.

ce sera une fille, belle comme toi. qu’importe à quoi elle ressemble. ce n’est pas ça qui compte. elle aura les traits doux d’un enfant heureux. la douceur dans le sourire et la gentillesse sur le bout des doigts. ça je te le promet.

puisque c’est elle qui l'élèvera.  puisque c’est tatiana. ça ne peut être que comme ça.

les voilà flottantes dans l’océan. l’aileron dans le dos pour la première, et les nageoires sur les bras pour la seconde. elles ondulent main dans la main, laissant l’eau s’infiltrer dans les branchies et l’écume ressortir de leurs bouches encore humaines. il y a comme un silence, au fond des abysses. le silence de l’eau, la sérénité de la mer. il y a la lumière qui passe à travers, qui fait miroiter les fonds marins. lila (valeryane) ferme les yeux, serre un peu les mains de lenu (tatiana). profite de l’instant. profite du mouvement. profite de l’océan.

joris… les yeux s’ouvrent à nouveau et le corps se contracte à la mention de l’oiseau. valeryane n’aime pas joris. valeryane déteste pas savoir qu’il est revenu dans sa vie. valeryane naît l’idée que ce soit lui le père. ce n’est pas lui, n’est-ce pas ?

elle en est quasiment sûre, parce qu’elle connaît tatiana. elle n’aurait pas sombré à nouveau. pas sans la prévenir. mais la question sonne comme un vœu, comme une prière. tout mais pas joris.

tatiana s’effondre à nouveau. tatiana qui alterne entre bonheur et incertitude. tatiana tantôt si resplendissante, le bonheur coulant sur son visage; tantôt si fragile, les larmes qui perlent dans le coin de ses yeux.
valeryane ne répond pas tout de suite. marque une pause, réfléchit. c’est cruel mais nécessaire. lenu (tatiana) est sa meilleure amie. une des êtres les plus chers de sa vie. elle ne peut pas faire semblant, rester dans le déni. accompagner dans la passivité. c’est son devoir aussi, parfois, de brutaliser, de mettre devant les faits. de poser les questions importantes. celles qui sonnent dures mais qui libèrent.

lenu, dis-moi. dis-moi pour de vrai. est-ce que tu veux le garder ?

ses yeux crient “désolée”. pardon pardon, d’avoir posé la question. mais il fallait. sinon je t’aurai menti. je n’aurai pas pu te le jurer. je n’aurai pas été digne.

si oui, alors je te le promet. si c’est ce que tu veux, je te le promet. je serai toujours là lenu. comme avant et pour toujours. pour toi, pour elle, pour tous les autres.

paroles jetées dans le courant. promesse scellée dans un ballet maritime. valeryane ne faillit jamais. valeryane ne trahit jamais. mais les mots sonnent aussi comme une formule. comme un remède pour affronter l’avenir. trouver de la force pour accepter l’enfant. se donner du courage pour être une bonne marraine.

je serai sa maraine, sa tante ou sa mère si tu le souhaites. parce que valeryane à beau détester l’idée d’enfanter, si tatiana lui demande elle sera la plus féroce des mères. envers tatiana et envers l’enfant. mais il ne t’arrivera rien. c’est ça que je te promets.

parce qu’avant tout, lila (valeryane) veillera sur lenu (tatiana). ce fardeau (ou cadeau), valeryane le fait un peu sien, sous le désir de tatiana. et rien que pour ça, jamais elle ne l’abandonnera, tatiana.
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Lun 11 Juil - 20:43
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Il y a là la littérature. Le manque d'élan.
L'inertie, le mouvement


Au cœur de la mer, il y a le sable constellé de palourdes ternes et enfouies de perles sauvages, les palpitations de la vie sous les doigts d’une étoile et les gloussements enfantins de la brune. Les échos des murmures trébuchent sur les tempes. Les yeux doux sont des caresses qu’on échange. La baume de Lila (Valeryane) sur son secret s’applique sans la parcimonie de l’orque. Puisque tout est limité. Il faut savoir compter pour exister. Pas Lila (Valeryane), toujours indifférente aux chiffres qui ne se rapportent pas à sa science. C’est le don précieux de ceux qui n’ont jamais manqué. Tatiana (lenu) lui a souvent envié quand elle promettait tout haut à Joris (exexex). Amour, promis, je ne regarderai plus ton compte perso. Chéri, juré, c’est la dernière fois que je demande à la banque de rejeter tes paiements. Trésor, pardonne-moi, c’est plus fort que moi. Les iris se mirent de curiosité. Les petites filles ont l’odeur de la lessive et des pâtisseries. Leurs bouderies ont un charme mystérieux. Suzanne (peut-être) babillera des caprices acidulées de fillette gâtée. Tatiana (Tatiana) l’a déjà vu du papier glacé et entendu sur les fréquences de sa radio. Lenu (Tatiana) n’a pas l’imagination bariolée du génie de Lila (Valeryane). Oui. Elle sera comme son père. Ce sera la petite fille la plus merveilleuse du monde. Tatiana (Tatiana) ne veut pas s’imposer l’acerbe des miroirs. Dans le pavillon étincelant de propreté, il n’y a pas besoin d’être deux pour trier les couleurs devant la machine, mitonner des gamelles qui fleurent bon le basilic et plonger les doigts dans le siphon obstrué de cheveux épais. Le jour éclaire la peau laiteuse des sirènes. Le minois se balance et elle crache le mot comme une pastille amère. Non. Le regard se pare d’une douceur rassurante et la milicienne se force à une tendresse saturée du souci de faire du souci. Il voulait juste ses chemises. Ne t’en fais pas. Les paumes effleurent la tension pressée dans les épaules raides. Les bulles évaporent le courage d’avoir demander. A la dérive des courants, Lila (Valeryane) a dit. Pour de vrai. Tu veux le garder. Tatiana défait l’imbrique des phalanges. Le minois fane dans une moue sceptique. Tatiana ne jette rien. Les boutons cassées deviennent des cales bien utiles pour les chaises. Les gens fêlés assourdissent son dévouement de cauchemars bien réels. Le souffle de son enfant lui importe déjà plus que le sien. Tatiana (Tatiana) n’abandonne personne. Dans le carcan du plexus, il y a l’agitation nerveuse d’être injustement accusée, les petits plis d’une déception fatiguée et le mutisme lourd. Le sang pulse fiévreusement sous le nacre des côtes. Le sourire faux étire le visage de la psychologue dans une grimace et elle pense. Je ne devrais pas ? Je devrais m’en débarrasser comme tu fais disparaître les taches que ton mari oublie. Je ne mets pas devant tes contradictions moi Lila. Je n'insinue jamais que ce n’est peut-être pas vraiment ce que tu veux. Je ne le dis pas que. J’ai toujours détesté Mortimer. Lui et son frère sont les personnes les plus affreuses que j’ai rencontrées de ma vie. Tatiana (Lenu) plaque précipitamment les mains sur les lèvres confuses. Au milieu de cet écart désastreux, il y a Tatiana (Lenu) dont les lèvres ravalent en tremblant la malice irritée. Je ne le pense pas. Je ne le pense vraiment pas. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je t’ai dit. Je dis n’importe quoi en ce moment. La moue contrite quémande avec ferveur un pardon sans condition.




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Valeryane Chanteloup
Maison du Souffle et des Cendres
Valeryane Chanteloup
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Lun 11 Juil - 21:43
Lila

L'aventure comme emmeles les cerfs volants

Il y a la les murmures un soupir

1
lila (valeryane) au sourire mystérieux où naît des supernovas. lila (valeryane) aux mirettes capable de dresser des trous noirs. lila (valeryane) aux dents qui scintillent comme des étoiles.
valeryane qui aurait tout en battant des cils. valeryane qui mettrait le monde à ses pieds en étirant ses lippes. même dans la plus grande fausseté.
valeryane (lila), bien incapable de faire semblant. valeryane (lila), bien incapable de tromper tatiana (lenu). valeryane (lila) qui ne sait pas mentir, juste être floue.

alors valeryane ne sourit pas lorsque tatiana prononce ces premiers mots. “oui, elle sera comme son père”. mais ça grogne dans son ventre. ça bout dans son corps fait d’eau. non, tatiana. non, non, non. pas comme son père. pas comme ces hommes qui défilent dans tes songes. elle sera la petite fille la plus merveilleuse du monde, et ce ô combien j’ai de l’aversion pour les enfants, parce que ce sera la tienne, tatiana. ce sera ta fille à toi et à toi seule. et pour ça, rien que pour ça, et parce que je t’aime du plus profond de mon coeur, alors oui, elle sera merveilleuse.

merveilleuse comme sa mère, lenu.

et pas comme son père.
mais c’est tout ce qui sort des lèvres de valeryane.
valeryane pas si forte. valeryane pas si sûre d’elle.
valeryane bien incapable de prononcer un seul mot de ce qu’elle pense vraiment.
incapable de dire tout haut ce qui gronde tout bas.
valeryane seulement capable, d’un ton sec et sans appel, de corriger le tir en ramenant le mérite à la seule qui la mérite: tatiana cimerêve.

valeryane hoche la tête. joris n’est pas le père. tant mieux. l’enfant n’en sera que plus merveilleux, sans nul doute.
et puis, lenu (tatiana), qui n’a jamais eu l’âme rebelle. lenu (tatiana), toujours si douce et conciliante. lenu (tatiana) qui ne pleure pas, ne crie pas, ne boude pas.
et pourtant.
il y a un shift.
tatiana (lenu) crache son venin. les mots qui fusent comme l’écume. les mots qui heurtent en silence. les mots qui s’effacent dans les vagues.
valeryane ne nage plus, vient se planter, toute flottante, en face de lenu (tatiana). valeryane n’est pas fâchée, mais valeryane ne sourit plus. le visage imperceptible, le visage si mystérieux. valeryane plante ses yeux dans ceux de tatiana (lenu). valeryane indéchiffrable, même pour tatiana (lenu) qui la connaît depuis vingt ans. valeryane aux pensées d’un coup protégées. aux murs d’un coup dressés. valeryane  scrute le moindre de ses mouvements. la moindre de ses émotions. valeryane dans le silence.

vraiment, tatiana ?

c’est le prénom qui sort, et pas le surnom.
combien de temps ça fait ? qu’elle n’a pas prononcée ces syllabes ?
mais valeryane n’est pas impériale pour autant. le ton reste doux, mais le prénom est une ponctuation sévère. la raie plisse les yeux, observe encore un peu son amie.
et finalement, s’approche d’elle.
pose ses mains sur ses poignets, retire ses mains de sa bouche.
pose ensuite ses paumes sur ses joues, vient tenir sa tête.
dépose alors sur son front un baiser aquatique.
parce que lila (valeryane) peut encaisser. tout encaisser. les retards de mortimer. la colère de désiré. les reproches de micheletto. la culpabilité de hyacinthe. et pour lenu (tatiana), il n’y a pas de limite.

j’ai compris, lenu. j’ai compris. elle sera magnifique, ta fille. et je te promets de veiller sur elle autant que je veillerai sur toi. je te promets qu’il ne t’arrivera rien. je ne laisserai personne, plus personne, te faire du mal. pardon pour tous ces garçons. pardon de ne pas avoir été là. je serai ce que tu voudras que je sois. même sa deuxième mère si tu me l’ordonne. même si je ne veux pas. pour toi je veux tout. on lui montrera les étoiles, tu lui tricotteras des pulls. elle ne manquera de rien.

étrange sensation que de veiller sur quelqu’un. étrange sensation que de voir l’être le plus cher aussi faible dans ses bras. étrange sensation que de savoir que c’est à cause d’un bambin. valeryane phobique mais valeryane forte. pour tatiana seulement. juste pour tatiana.

et la raie se détache de l’orque. plonge ses yeux noirs dans les siens. toujours insondable.

et si tu as des choses à me dire, même vieilles de six ans… la durée de leur couple, à mortimer et valeryane. je t’en serai très reconnaissante de m’en faire part de manière moins aléatoire.

valeryane ne demande aucune excuse, simplement la vérité. déteste-t-elle vraiment mortimer, et désiré ? pourquoi ? comment ? depuis quand ?
et puis, valeryane non plus, ne s’excuse pas. la question était nécessaire et elle le sait. que tatiana le prenne mal était le prix à payer.
mais attention, tout de même, lenu.
attention aux émotions que tu laisses libres.
attention aux mots que tu choisis.
attention à qui tu attaques.
je ne suis pas ton ennemie.
je ne le serai jamais.
et mieux ne vaut pas que je le sois.
ton allure quand tu marches juste devant








Valeryane Chanteloup
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Anonymous
Mar 12 Juil - 0:03
Il y a là les mystères. Le silence sous la mer. Qui luttent contre l'temps. Il y a là les bordures. Les distances, ton allure. Quand tu marches juste devant. Il y a là les murmures. Un soupir, l'aventure. Comme emmêlés les cerfs-volants.

Il y a là la littérature. Le manque d'élan.
L'inertie, le mouvement


Loin de berges qui pullulent de touristes rouges écrevisses, il y a le velours coquet des littoraux, la confiance qui autorise les confessions et le poids de la maternité. Les silences entre les échanges sont d’éloquents points de suspension. Le secret est un indéfinissable translucide. Les louanges pleuvent sans faire mouche. Tatiana (Lenu) est indifférente à ces idées sucrées. La contemplation des bancs alléchants de plancton absorbe son regard. L’habitude répond à sa place. Ah oui bien sûr. Merci. La voltige des pieds et des mains les hissent dans l’obscurité du large. Les maillons de la conversation s'enfilent au fil de l’histoire. Le conte où Joris (exexex) n’est jamais devenu père. Le serment avorté de Valeryane (Lila) est un écueil déjà oublié. Sous le bâillon des mains, il y a des tas de désolé dans une effervescence nébuleuse qui remonte à la surface, le pourpre d’une honte authentique et le remord naissant en bas des lombaires. Tatiana (Lenu) n’aime pas éprouver des choses propres. Les mots sont polis pour ne pas esquinter. L’éclat des sourires s’affadit pour ne voler la lumière de personne. Je te dis que non. Je suis désolée. Je n’ai pas réfléchi. Souvent, Tatiana (la petite brindille) a imaginé Lila (Valeryane) comme la cousine qui avait la vie de ses rêves en reprisant le costume d’Edor (papa). Parfois, Tatiana (la nouvelle tête) lui avait prêté le clinquant d’une amie prodigieuse en appliquant le gloss préféré de Mehdi (le cancre). Jamais pourtant Tatiana (Lenu) ne lui aurait reconnu la moindre autorité sur elle. Tatiana (Tatiana) a connu trop d'appellations pour s’émouvoir d’être déchue d’une ou deux. La brève inspiration restaure doucement la composition souhaitée. La silhouette reste raide. Les doigts creusent sa peau sans rencontrer de résistance.  La tête se penche sur le côté en réceptionnant le baiser absurde de Lila (Valeryane). Valeryane (Lila) fait toujours comme ça lui chante de toute manière. Tatiana (Lenu) renonce à lui dire d’arrêter de faire des promesses impossibles. La mort, la tromperie, les divorces, ça n’attend pas sagement le signal de Valeryane pour décamper. Merci. Sois toi-même. Ça suffira largement. Oui. Sois exactement comme tu l’as toujours été. Et elle. Ou il. Peu importe. t’adorera. Lila (Valeryane) a toujours réussi sans dévier d’un iota de son essence. L’eau salée s’engouffre dans le vide de l’étreinte dénouée. Les lippes bleuies des réverbérations de l’eau se reflètent dans les mirettes brunes de l’orque. Les épaules se haussent avec désinvolture. Je t’ai dit que je ne le pensais pas. Je suis désolée Lila. Il est parfait ton mari. Tatiana (Tatiana) s’excuse pour les autres. Deux fois puisqu’il faut bien s’excuser pour Valeryane (Lila) aussi. Dans l’existence de Tatiana (Tatiana), il y a des passe-temps de ménagère, l’éthique d’une milicienne intègre et l’absence d’aléatoire. L’aléatoire est un condensé de tissus cellulaires sous l’abdomen. Vraiment. Tu sais que ça ne me ressemble pas de parler comme ça. L’irritation se comprime dans la cage thoracique. L’expression se réhausse de radieux. J’ai fait des lasagnes au saumon avant de venir. La belle coïncidence. Si on lui demande en quel honneur, elle dira. C'est un heureux hasard. Rentrons. Raconte-moi tes progrès en golf. Les bras initient la brasse retour en écartant les flots comme des rideaux.



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