haklyone
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Clayana △ Clayton et Tatiana △ TERMINE



 
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Clayana △ Clayton et Tatiana △ TERMINE
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Jeu 7 Juil - 16:15
ArcII


Merlin
ou Suzanne
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Clayana (Clayton et Tatiana)

1


Sur les berges de la ville portuaire, il y a une silhouette drapée de blanc qui dessine des milliers de pas dans les grains clairs. A l’aurore, à midi, à la nuit tombante, inexorablement, elle dit tout haut. Bonjour. Bonsoir. Salut. Dis. Non. Oui. C’est une bonne nouvelle. Peut-être. Les bonnes nouvelles, on ne les reconnaît pas tout de suite en tant que telles. Les bonnes nouvelles sont souvent déguisées. Elles s'apprivoisent. Tu verras. Tu seras bientôt submergée de bonheur. Tu verras. Tu seras fantastique. Tu verras. Tu n’auras rien à faire. Tu verras. Tu seras papa. Dans le monologue, il y a les tremblements exquis de l’anxiété et un autre cœur qui bat à l’unisson du sien. Les doigts viennent masser les tempes à s’en faire mal. Les ongles rognés au sang depuis qu’elle a écrit sur le clavier du cellulaire. Restaurant ce soir 21h ? Je t’invite. Visage souriant avec des yeux souriants. Coeur pourpre. Le soupir s’engloutit dans le zéphir qui lèche les épaules dénudées. Les petits pas timides quittent le rivage pour les pavés entretenus du centre. Les mèches sont nouées dans un chignon sculpté de tresse. La robe rappelle les lolitas, rapiécée de rubans et cousue de fils blancs. Toutes les chances de son côté et pourtant l’indicible angoisse continue de tenir compagnie à son bébé. Le mot provoque une ébullition de sourires niais sur ses traits matures. Tatiana pince les lèvres sur son bonheur. Tatiana, depuis les deux barres du test acheté à la pharmacie, est guillerette comme les fillettes. Tatiata, tous les soirs, murmure au bassin à peine moins plat. Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. Tu vas être le bébé le plus aimé du monde. Dans le ventre de Tatiana, il y a la vie à venir, des tas d’organes repoussés pour l’accueillir et une nouvelle raison d’être. Vingt heure moins le quart, la brune est en avance. Le restaurant est plus joli que les troquets où elle concède un lenss pour croiser des connaissances. Il y a trois sets de couverts par assiette et un homme bien habillé qui fait goûter les vins. A la table qu’elle a choisi, il y a vue sur l’océan, une bougie parfumée à la rose et le nom Cimerêve accroché par un tiret à un autre. Tatiana préfère les alliances en or blanc, c’est plus élégant. Assise, la brune s’agite à l’intérieur, les mains emmêlées sur son estomac. Bien décidée et pourtant clairsemée de doutes, l’orque ressasse sous son crâne. Bonjour. Bonsoir. Salut. Dis. Non. Oui. ….

Lamp'Roy - Port des Prieurs, Ithloreas . 07.07.98






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Lun 11 Juil - 18:32

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Clayton Roswald  •  30 ans  •  Chat British Shorthair  
•  a hérité du cabinet d’architecture de son père • Souffle et Cendres


 
Le carillon retentit alors que le jeune homme franchit la grande porte du restaurant, bien vite accueilli par un serveur au veston impeccablement repassé. Clayton n’est pas en reste non plus, dans sa chemise blanche rentré dans son pantalon tendance et ses chaussures bien brillantes. Si son travail a ce soir fini plus tard que prévu, le jeune homme prend toujours la peine de se changer pour un rendez-vous. Pour Tatiana. Les yeux inquiets inspectent l’immense salle avant de se poser dans un souffle de soulagement sur la parfaite chevelure brune. Souriant comme un soleil, Clayton s’empresse de la rejoindre, s’installant en face et attrapant la main de l’autre laissée trop longtemps à l'abandon par-dessus la table.

Tatiana, je ne t’ai pas trop fait attendre j’espère ? Excuse moi, la journée a été longue.


Il ne perd pas son sourire ni ne lâche la main de l’autre en observant le grand restaurant, légèrement impressionné. Tu sais que notre endroit habituel aurait fait l’affaire, on fête une occasion spéciale ? Loin de remarquer les tourments internes de Tatiana, les yeux pâles viennent se perdre dans ceux de la jeune femme.

 
About Clayton : Fils unique, Clayton a grandi avec sa mère dans la campagne de Regalia avant de rejoindre son père qu’il a pourtant à peine connu à Ithloreas à sa majorité, souhaitant suivre sa trace et commencer des études d’architecture. Le père de Clayton finit par lui léguer son cabinet et son grand appartement au bord de l’eau bien des années plus tard pour préférer prendre sa retraite sur les Radieuses, ayant toute confiance en son fils, son talent et son travail acharné.
Parfois un peu naïf - travailleur - facilement charmeur mais aussi facilement charmé -  souriant - un peu maladroit - bon orateur - un brin autoritaire - facilement agacé, peu patient face à ce qu’il ne comprend pas - casanier - préfère la stabilité qu’il connaît à l’aventure - adore les bains de soleil et déteste la neige - soucieux de son apparence mais néglige trop souvent un plie sur la chemise ou une mèche belliqueuse - très organisé dans son travail, se laisse un peu aller une fois la journée terminée - en apparence très sûr de lui, ce n’est souvent qu’une façade


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Mar 12 Juil - 20:13
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Merlin
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Clayana (Clayton et Tatiana)

1


Au coeur du ballet des queues de pie, où les coupes et le rires égrènent des sons de cristal alors que l’ivresse laisse des rides profondes creusées par le plaisir il y a le charme désuet d’une femme seule. Les yeux longent le rivage modelé par les eaux profondes. Le croisé des jambes se balance inlassablement. La peau étouffe un frisson. Sans le voir, elle devine. Les crins blonds égarés au-dessus des yeux. Les souliers brillants de cirage sombre. Le pli invisible de la chemise qui rappelle les fossettes de ses sourires. Sous son crâne ou à la périphérie de son regard, il y a le père (Clayton). Tatiana s’arrête de feindre l’ignorance abîmée d’appréhension. Les mirettes savourent le portrait inchangé de l’architecte au parfum mâle. Les doigts minces qui enlacent les siens ressemblent à ces baumes appliqués sur les brûlures. Clayton (le père) foisonne déjà d’excuses attentionnées et de douceur exemplaire. Le radieux de ses expressions apaisent la raideur dans les cervicales. Clayton. Je viens juste d'arriver ne t’en fais pas. Merci de t’être libéré, je sais que j’ai prévenu un peu tard… L’orage clair de ses iris lorgnent dorures et tissus moirés. La main de la brune se rétracte de la sienne pour détacher paisiblement une mèche revêche du front. On peut dire ça comme ça. Ses lèvres roses se pincent sur le secret cotonneux de sa maternité. Les discours huilés s’effacent comme neige soleil. A un pas du décor des belles argenteries, il y a un groom en noir qui s’humecte les lèvres pour suggérer des quantités. D’amuses gueules qui fondent comme les soupirs. Des sardines braisées revisitées dans des carpaccios jaunes soleil. Du merlu encore fumant de vapeur nappée de citron et aromatisé de romarin. D’une cave de blancs assez étendue pour faire rougir les domaines Palatine. Le moins naturellement du monde, avec dans le cœur un charivari qui déborde jusque dans son timbre, elle a dit. Mettez nous ce qu’il y a de plus cher. Entrée. Plat. Et dessert. Et de l’eau. Pétillante. Les sourcils du personnel se sont froncés une fraction de seconde avant que le sourire ne redevienne gras de plaisir. Très bon choix. Et il a disparu dans la valse étrange des services croisés des plateaux d’argents. Tatiana a repris la paume du père (Clayton) pour y esquisser des cercles avec les pouces. Les paumes du blond sont douces à rendre jaloux les poupons. Tatiane indécise pense. Si elle attend qu’ils soient servis, il ne criera pas. Si elle le murmure très vite et très bas, il ne se fâchera pas. Si elle lui tient la main de cette façon, il ne s’enfuira pas. Tu te souviens de là fois où on a pique-niqué sur la plage ?. A la frontière des flots, sous le soleil de midi, les pieds dans l’eau et l’ombre du grand parasol rouge, l’orque avait demandé en dépiautant les crevettes grises. Les enfants, tu les aimes bien ? Tu ne trouves pas ça craquant les joues rondes et rouges ? Et aussi quand ils s’étonnent toujours de tout parce que c’est toujours la première fois pour eux.

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Clayton Roswald  •  30 ans  •  Chat British Shorthair  
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Les yeux bleus rivés à sa partenaire, Clayton sourit doucement car comme toujours Tatiana est impeccable, Tatiana comme la rosée du matin, le teint frais et la chevelure aussi impeccable que sa tenue. Comme d’habitude, Tatiana a l’initiative du rendez-vous mais contrairement à d’habitude, les traits sont légèrement crispés, Clayton a le questionnement au fond des yeux. Il balaye le commentaire d’une main. “Oh ne t’inquiète pas pour ça.”
Les rendez-vous de dernière minute ne l’effraient pas bien que ça ne lui ressemble pas, à l’orque.

Ce qu’il y a de plus cher dit-elle, le chat hausse un sourcil mais ne dit rien concernant le plat. “Un verre de blanc pour moi.” Car lui ne compte pas se contenter d’eau dans ce somptueux restaurant contrairement.
Le serveur repart bien vite, le blond se promet que la prochaine fois, c’est lui qui choisira le plat. Un délicieux sourire quand les mains se retrouvent, tendres et amoureuses.

“Je me souviens oui.” Mais lui, il se souvient des crevettes, de la cuisse blanche recouverte de sable, de l’écume de la mer dans laquelle il a piqué une tête tout en sachant que dans cet élément, il ne ferait jamais le poids face à l’orque. Il ne se souvient pas des enfants Clayton, une discussion comme une autre dans un souvenir qui a ancré bien autre chose ; le soleil, les baisers, les rires. Les sourcils légèrement froncés, il ne sait pas où elle veut en venir. “Quel rapport entre un pic-nique et ce que tu dois m’annoncer ?” Naïvement, il la laisse jouer sur sa peau dans un sourire félin. “Si c’est la-bas que tu voulais aller, il ne fallait pas commander le plat le plus cher… maintenant je me sentirais mal de partir sans payer pour aller m’amuser dans le sable.” Au fond, l’idée n’a pas l’air de lui déplaire.


 


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Mar 19 Juil - 1:33
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Clayana (Clayton et Tatiana)

1


Attablée sur le bois de merisier, avec sur les genoux la serviette brodée de joli fil aussi doré que les reflets d’un éclairage tamisé, Tatiana s’est promise. De dire la vérité. Rien que la vérité. La vérité et ses retombées inconnues. La vérité quand même et à tout prix. La paume de Clayton (le père) chasse les petits nuages anxieux expirés. Les iris brunes s’hypnotisent aux angles de la mâchoire. Le cartilage aiguisé est un relief harmonieux pour presser les doigts et les lèvres parfois. Le blanc ça se boit à petit traits, sec sur le poisson marinée ou rond pour faire couler les douceurs.  Le bruit du personnel est une déambulation feutrée. Le reste du monde s'assourdit par intermittence. Les respirations sont des guillemets ouvertes qui ne trouvent pas l'audace des syllabes. Sur le granulé des paumes, où il paraît qu’on peut lire l’avenir, il y a le courage de Tatiana qui ressemble à l’eau fuyante. Le père (Clayton) se souvient d’une autre histoire. Il était une fois les délicieuses crevettes surement. Il était une fois le joli bikini (pas celui de Tatiana) à l’horizon peut-être. Il était une fois des tas de choses, mais pas les enfants et leurs doigts qui ressemblent à des gros vermicelles. Les lèvres de la brune étirent un sourire doux. L’atmosphère ressemble à ces bulles savonneuses sur le point d’éclater. Il fait nuit noire. Ce n’est pas raisonnable. Et puis si on a rien mangé, qu’est-ce qu’on y ferait ? Sous les appliques qui découpent un éclat rieur sur ses iris, Tatiana murmure. On se baignerait ? Toute la nuit. Toute la vie. Le rêve mièvre d’une dernière éternité avant l’effroi se prolonge dans un soupir mélancolique. Tatiana égrène les notes douces d’une mélodie grave. Clayton. Les épaules se tendent imperceptiblement. Les mains froissent dans une étreinte résolue. Les battements s'affolent, pris de vertige. La langue pâteuse racle le palais et elle saute le pas. Clayton. Il faut que tu saches… que je… nous… nous attendons un enfant. La salve d'applaudissements à sa droite est un écho maladroit aux bruits de percussions sous le crâne et la cage de l’orque. A deux pas du sceau de glaces où la bouteille est abandonnée, il y a le même homme en uniforme de service qui éructe en félications sonores. Bravo. Bravo. C’est fantastique. Et tout bas, Tatiana, dont les yeux sont baissés sur la porcelaine nacre, murmure. Oui. C’est fantastique. Merci Monsieur. Servez le verre maintenant. Et les entrées aussi. Ne vous interrompez pas. Ne perdez pas une minute. S’il-vous-plaît. Le tire-bouchon s’arrache en ploc sonore. Le vin lèche les parois du cristal. Le gaz remonte dans un pétillement festif sur une deuxième coupe. Tatiana n’a pas lâché la main de Clayton (le père). Tatiana n’a pas pu se résoudre à autre chose que le sourire enfantin qui espère que tout tout se passera bien.

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Tatiana fuyante, Clayton expectatif ; un regard, une fuite et les sourcils sont levés en questionnement, la langue hésite à quémander les réponses alors que le monde tourne autour d’eux, les serveurs trop bien apprêtés pour une bouteille qui sera bientôt servie convenablement dans la coupe (aujourd’hui au singulier). Les sourires sont là et le chat acquiesce, finalement bienheureux au frais sous les lustres étincelants et le délicieux merlu à sa portée. Se perdre dans les méandres de la plage, pas tout de suite.
“Une prochaine fois alors.” Car il y tient, à son sable sous la plante des pieds, le vent dans les cheveux courts. Oui oui oui on s’y baignera toute la nuit et bien plus encore et le sourire veut dire oui oui oui encore.

Le ton alerte, met mal à l’aise. Nervosité dissimulée sous le doux sourire, Clayton attend, l’inimaginable ou l'impensable il ne sait pas encore. Son prénom répété comme une lamentation, une supplique.
Clayton, il n’est pas sûr d’avoir bien compris, d’avoir su distinguer les bons mots, perçu les bons signaux.
Parce qu’un enfant, ce n’est pas possible.
Applaudissement et le (nouveau) père à le teint blanc des hommes devant la mort, les mains crispés sur une serviette. Est-ce qu’il faut sourire ? Dire oui merci ? Non merci ?
Un enfant, ça se prépare, ça se veut, ça éblouit les mirettes dès les premiers piaillements. Un enfant, ce n’est pas prévu dans son programme, entre son cabinet, Tatiana, ses amis, ses rêves. Un enfant, ça n’a pas trop de place dans tout ça.

Il ignore les serveurs, cherche ses mots sans les trouver. “Ce n’est pas…enfin, un enfant… tu es sûre ?” ll baisse instinctivement les yeux sur le ventre de l’orque à moitié dissimulé par la table, tout en sachant le geste idiot, il n’y verra rien encore. Ça remue un peu les tripes, chamboule l’existence. Le chat se passe une main dans les mèches blondes, s’enfonce dans sa chaise, évite le regard brun pour ne pas y lire les questions. “Et tu veux le garder ? Ce n’est pas un peu… tôt ?” Pour lui, ça l’est très certainement. Il doit retrouver des couleurs Clayton, s’empare alors du verre de vin pour en avaler la moitié sans attendre. Il en aura besoin.



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Mer 20 Juil - 22:27
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Clayana (Clayton et Tatiana)

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Au bord de l’eau, où le ressac est un arrière-plan et les établissements toujours étoilés, les souffles se perdent et s’amenuisent à la mesure de l’horloge. Les doigts délicatement pressés sur les siens, avec le sourire des toujours et une robe digne d’une conte même si mille fois reprise, Tatiana tombe encore sous le charme de la spontanéité du père (Clayton) dont les yeux sont des hémisphères clairs. Au petit jour de leur romance naissante, la brune lui avait dit, les yeux sur le lointain. Avec toi, c’est toujours comme découvrir les choses comme si c’était la première fois. Avant de se taire, la main sur le cœur et le sourire tendre. Le velours mauve chatouille ses cuisses à peine esquissées sous les volants blancs. Ses yeux miroitent de la baie à aux lippes familières dans une valse lente qui pourrait prolonger encore le silence. Du bout des lèvres, sans faillir, l’aveu s’arrache et ses épaules prédatrices se tassent dans l’enveloppe du dossier d’où Tatiana inspecte nerveusement le chassé croisé enthousiaste du service. L’embarras des yeux baissés constellent la peau blême de frissons anxieux.  A la lumière d’un secret qui prend chaque jour un peu plus de place, le père (Clayton) a dit. Un enfant. Tu es sûre. Tu veux le garder. Un peu tôt. Comme Lila (Valeryane), Clayton (le père) imagine peut-être que ça se jette, la main pressée sur le crâne et la nervosité attachée à chacun de ses gestes. Tatiana, pourtant, ne se défait de rien. Tatiana, pourtant, ne renonce à personne. Tatiana, pourtant, garde le sourire bienveillant. Oui. Je suis sûre. L’enlacement se resserre avec ferveur sur la main encore étreinte. Ca ne doit pas t’inquiéter. Les enfants c’est merveilleux. C’est vraiment une bonne nouvelle. Et puis. Je m’occuperai de tout. Vraiment. La couleur de la chambre et les berceuses à apprendre. Vraiment. Clay. Ça ne changera rien entre nous. C’est promis. Rien ne semble pouvoir altérer l’immuable du service et les saints jacques confites à l’abricot sont bientôt brandis sous leur nez. Les yeux de la brune épient chaque variation des expressions. Le camouflage exquis de ses appréhensions devient étouffant. Tatiana, le visage mue dans une douceur forcée, n’ose pas toucher l’argenterie pour découper  les losanges crèmes et corail.


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Jeu 21 Juil - 15:39

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Gazouillement du bambin qui n’existe pas, déjà à ses oreilles dans une mélodies criardes, un mauvais relan. L’envie de dire non non non et de fermer les yeux, se boucher les oreilles. Il y a les prunelles sombres qui l'observent avec expectation, celle qu’il bondisse probablement de joie, s’emmêle les pieds dans sa propre gaieté. C’est un bonheur c’est une famille qui s’agrandit, des cœurs qui s’unissent. Clayton a pourtant les mains moites maintenant et les douces caresses de l’orque n’y changeront rien. La main est enlevée délicatement pour se perdre sur une serviette crispée par la nervosité et les iris bleus s’aventurent plus loin, là où Tatiana n’est pas. Car c’est dur de réfléchir quand l’observe ainsi, de son sa patience, toute sa bonté. Toute cette attente, tous ses espoirs car
un bébé c’est merveilleux,
un bébé c’est le renouveau, une nouvelle aventure.
Clayton finit son verre de vin d’une traite, hésite à se resservir une nouvelle fois, finit pourtant par abandonner la coupe sur la table avant d’affronter de nouveau Tatiana, maintenant un peu plus sûr de lui.

“Si Tatiana ça m’inquiète. Ce n’était pas prévu. Je n’ai pas… je ne comptais pas avoir un enfant de si tôt, j’ai trop de chose à faire, un travail qui me passionne, toi… “ Non ça ne va pas, le ça ne changera pas entre nous, c’est un mensonge. Clayton, il veut profiter de sa vie, ne pas être coincé à la maison avec un bambin dans les pattes. Clayton, il ne veut pas avoir à chercher une nounou, à s’embêter avec tout ça. Clayton, il n’a pas l’impression d’être à la hauteur pour élever quelqu’un, pas maintenant. Le ton est un peu plus dur, il se penche par-dessus la table. “Tu vois, tu parles déjà de la couleur de la chambre, des berceuses, de la poussette… tu as déjà tout prévu Tat’, comme si ça ne me concernait pas, c’est ce que tu as toujours voulu. Mais peut-être que  pour moi, c’est trop tôt, beaucoup trop tôt.”

Peut-être qu’il devrait finir immédiatement la bouteille de vin, finalement.






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Ven 22 Juil - 13:16
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Clayana (Clayton et Tatiana)

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Dans un univers où l’étiquette est première, il y a une table où la coupe de blanc, c’est élégant, est vide et la glas silencieux d’un couple qui se toisent, leur souffle entrecoupés des silences de plomb. Tatiana (en cloque), le visage raturé de fatalités douloureuses, étouffe les soupirs en expirations longues. Aux limites de la mémoire, où s'agglutinent les souvenirs enjolivés, il y a encore l’innocence de courir sous les averses de mars. La douche froide des mots inquiets amenuise le féérique de sa maternité. En cloque (Tatiana), a simulé l’accident, oublié les cachets. A la périphérie des machinations secrètes de l’orque, il y a Clayton (le père) qui s’accroche à tout le futile. Les choses à faire. Le travail. Tatiana (en cloque). Le récif (leur enfant) est mal choisi. Au fond de son palais, il y a l’amertume en filet, des mots forcés et les poings fermés maintenant qu’elle ne peut plus le retenir. Tu en parles comme d’une catastrophe. Les enfants ça n'arrivent pas comme ça. Ça n'empêche pas de vivre. Tu le saurais si tu avais des frères ou des sœurs. Clayton (le père) saurait qu’on peut faire comme si ça n’existait pas. Ou bien tout le contraire. A la fin, c’est la liberté des autres, au détriment des rêveries mièvres de Tatiana (en cloque). Les phalanges s’enroulent sur l’argenterie pour découper assidûment le corail de la chair. Ça lui coûtera trop cher pour simplement se taire, les mets et la conversation. Je t’en parles maintenant Clay. Je n’allais pas t’envoyer un message. Je voulais réfléchir parce que je savais que tu voudrais t’enfuir. La bouchée engloutie de mâche en silence et la bouteille saisit finit derrière elle. Clayton (le père), il faut toujours qu’il se trouve des tas d’échappatoires quand c’est grave. Tatiana, elle, avait craqué sur cette attitude enfantine mais aujourd’hui, elle refuse qu’on lui serve du. J’étais ivre. Je pensais un mot sur deux. J’ai accepté mais pas vraiment. Le couvert repose sur le bord de la porcelaine. Tatiana assène, le regard ferme. Tu n’es pas obligé de faire exactement comme ton père pour une fois. A nouveau, la main enjôleuse glisse sur les maxillaires. Tatiane alterne le chaud-froid pour le bousculer dans la direction de son choix. Tu vaux tellement mieux que lui Clay… Ses lèvres épousent la forme d’un coeur peint grenat. Je te dis que tout se passera bien… Fais moi confiance. Je t’en prie...

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Clayton Roswald  •  30 ans  •  Chat British Shorthair  
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L'idylle explosée en une seconde, fatalité non envisagée. Clayton dont le sourire se perd, Clayton dont l’estomac de plomb n’a plus aucune envie de déguster les délicieux poissons, se perdre dans l’ivresse de la soirée passée en bonne compagnie. Mais ils ne sont plus deux, ils sont trois et c’est un de trop dans son beau tableau, dans l’idée qu’il s’était fait de ce chaud mois de juillet. Tatiana les prunelles entachées de déception, de conviction. Oui oui elle le gardera, c’est ainsi c’est comme ça et Clayton n’a pas son mot à dire, il le comprend. Mais ça ne lui plait pas ; pas comme ça. Soupire las, il ne sait comment faire entendre son avis face à l’entêtement de l’orque.

“Ma propre expérience n’a rien à voir avec ça, c’est… toute cette situation. Enfin Tat’ on ne se connait que depuis quelques mois ! Et tu t’imagines déjà que l’on va emménager ensemble dans une grande maison, acheter le plus beau berceau du monde et élever plein de bambins au bord de la plage.” Il la fusille du regard, ne lui laisse pas le temps de répondre. “Oh s’il te plait ne me contredis pas, tu sais que j’ai raison.” On sait tous les deux que c’est ce que tu veux le plus au monde.

Vexé par les propos, les sourcils se froncent, les lèvres se crispent. Non Clayton, il ne prend pas la fuite, il ne comprend tout simplement pas comment l’autre peut prendre ça aussi sereinement, aussi simplement. Il marmonne dans sa barbe. “Heureusement que tu ne comptais pas m’envoyer un message…” Regard mauvais à la bouteille qui disparaît, regard mauvais à Tatiana qui ne le comprend pas. Les mots sont durs, un peu trop crus et les caresses n’y changeront rien. Tatiana, elle ne l'aura pas avec de la culpabilité, des douceurs bien placées. Il lui attrape doucement la main, la ramène sur la table sans la lacher.

“Tu ne comprends pas. C’est ton rêve d’avoir ce genre de famille, mais ce n’est pas le mien. Je ne veux pas d’enfant maintenant et je ne suis même pas sûr d’en vouloir un un jour. Tu veux le garder, alors soit, je prendrai mes responsabilités car il est hors de question de faire comme mon père, comme tu le dis si bien.” Paroles amères, il lui caresse la main, comme pour atténuer les prochains mots. “Mais ne compte pas sur moi pour jouer à la famille parfaite dans ta petite maison parfaite. Tu y joueras toute seule.”

Clayton, il n’a plus faim, délaisse la main et se lève un peu trop nerveusement, attrape sa veste dans un regard désolé pour la brune, pour leur couple dont il aurait voulu une fin différente. “Je suis désolé.” Oui, il l’est.







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