haklyone
You do not have a soul. You are a soul, you have a body.
Scream with passion or you're not human i swear ─ Jules & Hya



 
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Scream with passion or you're not human i swear ─ Jules & Hya
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Mar 31 Mai - 22:36
Scream with passion or you're not human i swear
Are you even trying ? Goddam.
J'suis sûre il est là avec sa clope de mes deux là à écouter des trucs pour hippie la vie d'ma mère qu'est morte j'vais le réveiller lui. Tu es en rogne. Enfin, ça, ça change pas de d'habitude. Là t'es dans ton mode " rage drôle ", comme ton père aimait dire. C'est le moment où t'es en colère, que t'as une raison, mais que la raison est clairement ridicule au point que même toi tu sais que tu ne devrais pas être vénère. Mais c'est comme ça, t'es comme ça, et là, ça t'énerves. Il va rigoler, tu le sais. Il va essayer de te faire dédramatiser les choses, tu le sais. Mais t'as besoin de sortir le truc, t'as besoin de rager un bon coup. Ils ont volés ma putain de bouffe quoi, merde ! Et ça, ça pardonne pas. Pour te voler à manger, déjà y a personne qui te vole à manger, mais pour qu'on te prenne à manger, et que tu l'acceptes, faut pas être n'importe qui. Jules par exemple, franchement t'hésiterais. Mais il te supporte et puis il est mignon, alors avec toi, alors tu le ferais patienter un peu, mais tu finirais par partager. Mais les ours du Mont ? Qui t'ont pris à manger ? Là c'est une trahison de la plus haute importance.

Tu arrives devant le fameux domaine, ce domaine dont tu sais le chemin par cœur, un des seuls endroits de cette île dont tu connais le chemin par cœur, et contre toute attente, à la plus grande surprise générale qui soit: Il est là. Une clope à moitié partie en fumée, la radio fidèle au poste, et un rouge au bout des lèvres.

❝ ━ Non mais tu REALISES qu'ils m'ont volés MA bouffe alors qu'on avait fait un pacte ? J'habitais avec eux, ils habitaient avec moi, tout se passait bien et maintenant ça ? ❞

Tu savais que tu parlais avec l'ego de ne pas avoir assez bien cachés tes rations, et aussi la frustration naïve mais mignonne d'avoir cette impression que tes fidèles voisins t'avaient trahie, mais tu ne pouvais pas t'en empêcher. Et tu savais que lui, supporterait tes jérémiades qui n'ont pas de sens, ou qui en ont que pour ceux qui en trouvent en toi. Pour ça, il faudrait être comme lui, chercher plus loin que la Fleur de Feu qui a reniée ses vœux.

❝ ━ Puis t'aurais fait quoi à ma place hein ? J'allais pas leur courir après là avec mes petites pates de loup alors que eux ils ont des griffes de la taille de ma tête ! Maintenant j'ai plus rien à manger, cette bande de pourris là ! ❞

Quand d'autres auraient peut-être cru que tu aurais dit cette dernière phrase dans l'unique but de susciter la pitié afin que l'on te donne de la précieuse nourriture, tu espérais dans un coin de ta tête en t'entendant parler qu'il ne penserait pas ça, qu'il te comprendrait, comme il sait bien le faire.

❝ ━ Et puis fais tourner aussi, donne. ❞

Et sans réellement demander, tu lui pris le verre des mains, t'assis à côté de lui et laissa tomber ta tête sur son épaule.

❝ ━ Réagis là.. Dis quelque chose ! ❞

Sachant très bien que tu ne lui avais pas laissé une seconde pour te répondre, tu rapprochas le verre de tes lèvres, attendant qu'il s'exprimes. C'est ça, d'avoir un ami ?

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Mer 1 Juin - 5:38
It was a cool
and lonely breezy afternoon
You could feel it 'cause it was
the month of June


La radio bien encrée sur la table de jardin dont le métal dessine des formes fleuris à n'en plus quoi faire, la bouteille de vin sur le rebord et le verre coincé entre les phalanges, Jules murmure les paroles des paroles qui fendent l'air.
La suite de son week-end se poursuit plutôt paisiblement, il était encore avec Dyomyre il y a quelques heures, par la suite il est venu retrouvé les parures blanches de son lit avant de se réveiller il y a à peine une heure.

Les boucles en fracas sur le crâne et la bouche encore pâteuse, Jules trempe les lèvres dans le verre, la clope qui attend sagement sur la table de se faire allumer la gueule, de laisser les vapeurs brunes pourrir les bronches.
Enfin, c'est ce qui aurait pu se produire si les pas lourds ne l'avait pas rendu alerte -c'était la seconde fois qu'on arrivait à l'improviste au Domaine et deux fois où son cœur s'était serré sous la crainte de se prendre une cartouche entre les yeux pour une raison qui ne fait pas sens.
Mais la voix s'élève jusqu'aux tympans et le sourire retrouve la façade, s'enfonce correctement au fond de la chaise et observe la silhouette qui lui est familière depuis longtemps maintenant.
Salut Hyacinthe.. et la voix s'abaisse, les sourcils se haussent par la surprise des vrombissements des cordes vocales, la regarde venir se blottir contre lui.

L'air sérieux, Jules fixe alors Hyacinthe et ses grands yeux auburn, la moue en colère parce que les ours sauvages sont égoïstes, qu'ils n'ont pensé qu'à eux et pas à Hyacinthe qui a fait ses propres réserves.
Le rictus qui ne cesse de faire saillir les dents sous les lèvres, le verre disparaît finalement de son nez et s'il avait voulu râler, Jules garde le silence parce qu'Hyacinthe déblatère à une vitesse phénoménale un torrent de paroles à en faire entendre un sourd.
Alors le brun essaie de réfléchir à quoi dire à la fille de feu à ses côtés, à celle dont les étaux se resserrent autour d'elle, prêt à la faire tomber comme beaucoup le voudraient mais
certainement pas Jules, ah ça non.

Puis la voix sévère crisse et réclame qu'on réponde, alors Jules râcle la gorge et allume finalement la roulée qu'il glisse entre les lèvres, la flamme du briquet illumine le visage un instant puis s'éteint.

Ils ont bien fait, moi aussi je t'aurais tout volé, à crier comme la poissonnière du  dimanche. Tu t'appelles Monique maintenant ? Jules tourne le visage pour la regarder un immense sourire qui tire jusqu'aux joues et il éclate de rire, relâche la braise des bronches et pince ses lèvres un instant tout en plissant les yeux pour accentuer le fait qu'il réfléchisse à quoi dire. Non en vrai c'est bâtard, j'avoue. Pourquoi tu leur parles pas ? Si le faut là ils t'ont pêché les saumons en balle et quand tu vas rentrer t'auras un festin de dingue. Jules bascule le corps et fait tomber la tête d'Hyacinthe contre son torse qu'il redresse doucement, essaie de récupérer le verre de ses doigts discrètement. Puis au pire si t'as la dalle, t'en fais cuire un. Regarde, écoute, tu creuses un trou, tu recouvres le trou de feuilles et t'attends qu'il tombe dedans. Oublie pas les piquets dans le fond et voilà, t'as une réserve pour tout l'été.

Jules rayonne et soulève les bras dans des éloges victorieuses, la cigarette calée confortablement entre les dents.
Jules apprécie le contact des autres, par le toucher ou les paroles, ça lui fait plaisir qu'Hyacinthe vienne à lui même si ce n'est que pour enrager, elle discute de ses maux et ça lui va, au garçon des vignes qui ne connaît rien de la vie de fugitif.
a little kiwi


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Sam 4 Juin - 10:17
Scream with passion or you're not human i swear
You're funny I'll admit it
Et voilà il rigole, j'en étais sûre.. Avec une moue boudeuse, tu faisais comme si ça t'énervait un peu, sa réaction. Mais toi et moi on sait, que tu n'es pas venue le voir lui pour rien. Tu aurais pu évacuer ton énervement seule, sur le sable ou au Mont. Mais tu as décidé de faire tout ce chemin pénible en râlant tout du long. C'était bien parce que tu savais que tu repartirais d'ici non pas avec de l'énervement, mais avec un sentiment d'apaisement. Il a les mots pour te faire rire, il a les geste pour te rassurer. Tu ne saurais dire si vous êtes amis. Après tout, tu n'as toujours eue qu'une seule amie, avant que la vie ne décide de tout te prendre. Mais ce que tu sais, c'est que tu t'es attachée, maintenant. Putain.. Et oui, les discours pour protéger les gens des épines de la Fleur, des griffes du Loup, n'auront pas fait très long feu avec lui.
Comment t'en vouloir, quand il te regarde avec un si grand sourire aux lèvres, en se moquant gentiment de tes péripéties.

❝ ━ Gngngn gngngn, ça se voit tu vas pas chasser toi ! Tu sais combien de temps elle a mis Monique à amasser tout ça ? ❞

Question rhétorique évidemment, puisque tu connais pertinemment la réponse. Mais que ferait Hyacinthe si ce n'est s'offusquer, après les dire du jeune homme, alors en bonne Fleur de feu que tu es, tu fais la vexée, et râle.
Tu as ce réflexe curieux, sûrement un qui te vient de tes instincts félins, lorsque tu es en contact avec le corps de quelqu'un. Tu sens son torse contre ton crâne, ton nez vient le trouver tel un museau viendrait chercher réponse, et inhumes son odeur, doucement. C'est doux, ça rassure, tu te sens mieux, d'un coup. Est-ce car ton odorat te souffle qu'il n'est pas un prédateur pour toi en ce moment même, ou est-ce car tu es complètement dépourvue de toute affection, depuis des années, et que le simple toucher de quelqu'un est d'une douceur démultipliée ? Un peu des deux, sûrement.
Ne te préoccupant pas de comment il a pris ce geste, sa proposition ne fait qu'un tour dans ta tête.

❝ ━ J'pense vraiiiiiment pas qu'ils ait prévu de se repentir de leur crime de haute trahison, alors ma foi, ta deuxième proposition.. ❞

Les yeux vers le ciel, le corps qui se lève, les cent pas sont lancés.

❝ ━ Mais attend parce que si je fais ça il faut que ce soit par-fait. Déjà faut que le piège soit bien dissimulé. Non parce que quand même, ils sont cons mais pas tant que ça. Faut que je trouve des pics assez gros pour que ça le tue d'un coup aussi, parce que si je dois me jeter dans la fosse aux ours pour le buter c'est lui qui risque de me laisser des traces de griffes ce bâtard. Ensuite faut que j'arrive à.. Le couper dans le trou ? Mais non c'est trop chiant, faut que j'arrive à le sortir du trou. Mais même si je change de forme j'arriverais pas à le trainer hors du trou il va être trop lourd.. ❞

Les cent pas se terminent, les yeux dans les siens maintenant.

❝ ━ En théorie c'est cool mais en pratique c'est une impasse ton truc, heureusement que t'es juste avec tes raisins hein ! ❞

Et la réalisation arriva au cerveau, un verre dans ses mains, et non entre les tiennes.

❝ ━ Tu m'as volé le verre en plus ! ❞

Occultant complètement le fait que le verre était sien et non tiens, tu te rassois, mais cette fois en face de lui.

❝ ━ Laisse moi noyer mon chagrin dans l'alcool et toi genre.. Raconte moi c'est quoi ton boulot. Ca va me changer les idées. Comment tu transformes tout ces champs, en cet élixir des dieux ? ❞

Etonnant qu'on ne t'es pas encore retrouvée ivre morte sur le chemin de ta caverne qui te sers de planque, vu l'amour que tu portes à l'alcool lorsque tu peux en boire.
Tu tends donc le bras, une main attendant patiemment la fameuse boisson, pendant que tu le regardes avec des yeux traduisant désir pour le vin évidemment et curiosité sincère concernant ce en quoi constituait son travail.

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Ven 17 Juin - 14:56
It was a cool
and lonely breezy afternoon
You could feel it 'cause it was
the month of June


Jules retient le sourire tandis que le fumée s'évade dans les airs, asphyxie les effluves encore sucrées des alentours, qu'il ne reste que le poison et le parfum de Jules au nez d'Hyacinthe.
Les cœurs aiment venir pleurer aux mains de Jules, quoiqu'il n'ait jamais vraiment saisi pourquoi -parce qu'il n'a pas la sensation d'être la meilleure des épaules sur laquelle s'apitoyer, qu'il fera malgré tout de son mieux pour réchauffer les poitrines et calmer les aigreurs.
À défaut de pouvoir faire taire les siennes, qu'elles ne s'élèvent plus en farfadets la nuit pendant les cauchemars, qu'elles cessent de tordre les entrailles lors des angoisses fulminantes.
Jules cale la clope entre ses lèvres, fait rouler le vin au fond du calice un sourire fin qui s'élargit au fils de la discussion.

Heureusement que je pars pas à la chasse, t'imagines ? Pas moi. Je préfère me prélasser sous les vignes, à manger du raisin.

Les phalanges reviennent récupérer la fin de la clope qu'il écrase dans le cendrier, s'enfonce un peu mieux au fond de son fauteuil et observe la jeune femme se blottir contre lui, s'insurger de son parfum et il ne réagit pas vraiment, le vigneron. Habitué aux câlineries offertes comme des odes aux Saints.
Hyacinthe comparable aux tragédies des théâtres, il ne peut pas nier Jules que ça lui plaît, lui qui aime le côté artificiel de la vie qu'il retrouve en cette dernière.
Et voilà que la jeune femme reprend l'aplomb certain, soulève sa carcasse encore tiède pour fouler le sol, réfléchir et grogner.
Jules ravale la salive et laisse le vin couler le long de la gorge sèche -si sèche qu'il aurait du mal à articuler si elle lui demandait de s'exprimer tout de suite.

Le plan lancé à la volée semble lui plaire -quoique lui, plaisantait au départ. Alors Jules l'observe aller et venir, bouger dramatiquement les épaules et faire la moue avant de cesser tous mouvements, de le fixer l'air sérieux.
Alors à son tour, Jules arrondit le dos pour pouvoir être à peine plus proche d'elle, comme s'il était trop loin pour l'entendre piailler ses idées saugrenues.

En théorie c'était surtout une vanne, Hyacinthe. Tu peux pas tuer des ours qui te tueront bien avant parce qu'ils ont volé... Des baies. Jules fait les gros yeux afin qu'elle comprenne que dans la chaîne alimentaire, cette dernière et lui même étaient assez loin derrière les ours. Et en pratique, c'est mon verre.

Rictus qui fend les fossettes, Jules revient trouver la dureté du dossier, croise une jambe par dessus l'autre et remue doucement celle-ci en lui donnant le verre -il a assez bu, de toute manière.

Depuis le temps, t'es au courant que je suis pas vigneron, Hyacinthe ? Jules arque un sourcil, la jauge de bas en haut avant d'appuyer le coude sur l'accoudoir, enfonce le menton au creux de la main. J'suis artisan, potier plus précisément ma grande. Franchement, tu me déçois de ouf. Comment ça je suis vigneron ? Tu déconnes.

L'air outré, Jules fait rouler les prunelles vers les cieux avant de se relever, bouscule la chaise comme s'il était en colère et vient à la place s'assoir à côté d'elle à même le sol en souriant, lui donne un coup d'épaule et joue avec les fils de son short tout en la regardant.

Tu vas bien sinon, en ce moment ?

Le ton plus calme, Jules se dandine légèrement de gauche à droite, tape encore son corps contre le sien pour qu'elle tangue avec lui -comme s'ils étaient sur la mer.

a little kiwi


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Lun 20 Juin - 10:39
Scream with passion or you're not human i swear
Why am I like this
Tu l'écoutes, et tu t'insurges. Car c'est ce que tu sais faire de mieux. Il ne t'avait pas vue en baver avec ton commandant, il ne t'avait pas vue passer de louve en détresse qui ne sait même pas tuer un oiseau, qui ne pourrait jamais tuer un rongeur, tant leurs yeux sont mignons, tant leurs nez sont adorables quand ils sentent les environs. Il n'avait pas vue le changement, il n'avais pas vue ce que tu pensais de toi, à l'époque. Tu es passée de si pathétique, à forte. Du moins, pour ce qui est de survivre. En soi, tu n'avais pas eue le choix, et tu ne méritais pas qu'on t'applaudisse, puisque tu n'y étais pas arrivée seule. Mais tu es comme ça, tu t'insurges. Un peu car il te rappelle tout ces moments difficiles, sincèrement. Un peu car il le sait, tu aimes bien le taquiner, jouer la comédie, souvent.

❝ ━ Mais tu sais pas de quoi je suis capable, moi des ours je t'en ramène une tribu demain matin même si tu veux ! C'est juste ton plan qui est bancale ! ❞

Non, jamais. Déjà que un, c'était pas une tasse de thé, alors une tribu. Mais avec lui tu peux dire tes âneries, tu le sais. Tant que tu le fais avec le sourire blagueur, le regard amusé. Tant que tu ne l'embêtes pas de trop, que tu restes digne d'une amie. Je ne crois pas lui avoir déjà posé la question.. Mais j'espère, qu'il me voit comme ça. Car toi tu le considère ainsi. Enfin, pour faire plus précis, tu te fiches du label " ami ". Ce que tu espères, c'est qu'il tient à toi. Que tu n'es pas rien, pas juste de passage.
Il te donne enfin le verre tant désiré, et d'un air satisfait, tu le portes à tes lèvres. Mais cette impression d'avoir gagnée la bataille du verre, sans savoir qu'il n'y en avait pas vraiment, ne dura pas longtemps à l'entente de ses mots. Putain.. Mais j'suis conne ou quoi ? Panique dans les yeux, gêne apparente, tu ne sais pas comment te rattraper. Tu ne savais même pas pourquoi, mais sur le coup ça t'était apparu comme une évidence, que le jeune insouciant était vigneron. Pourtant, tu savais très bien, qu'il adorait faire ses pots.
Tu cherches les mots pour t'excuser mais rien ne te vient, la bouche entrouverte, tu prie que quelque chose sorte, quelque chose qui fasse qu'il ne soit pas déçu, quelque chose qui rattrape la situation.
Mais avant que tu ne trouves quoi dire, il était à côté de toi, et souriait déjà comme si de rien n'était. Essayant de cacher l'incompréhension, le regard dans le vide, le verre aux lèvres, tu ne dis mots. Va falloir que je m'habitue à lui plus que ça.. Tu le savais rieur, blagueur, mais tu n'avais pas encore intégré les codes des relations sociales. Le sarcasme et les phrases qu'on ne pense pas, tu savais les dire, mais tu avais du mal à les repérer, chez les autres. Le chemin à faire est long, tu le sais. Mais tu t'accroches. Tu essayes.

Comment.. Je vais ? Question difficile, question piège ? Evidemment que non, du moins, il n'avait pas l'air de vouloir t'embêter, te taquiner, te piéger, en posant cette question. Il avait l'air purement sincère, et c'est ce qui te rendait si hésitante. Tu ne voulais pas mentir, mais tu ne voulais pas plomber l'ambiance. Et puis, tu étais bien avec lui, à cet instant. Pourquoi l'embêter avec tes problèmes ?

❝ ━ Oh tu sais, on fait aller. ❞

Générique, mais tu savais pas quoi dire d'autres. La vérité aurait été triste, l'aurait sûrement saoulé. Non. Ca va pas. Maintenant, je sais m'occuper de moi. J'ai toi, et quelque autre personnes qui ont l'air de tenir à moi. Mais j'ai toujours ce vide. Je mange à ma faim, je bois quand j'ai soif, mais je rêve de sang toutes les nuits. Je crois que j'ai des amis, mais vu que j'y connais rien en amitié, je sais même pas si on est vraiment amis ou si c'est juste que je suis un clown à leurs yeux et que je me fais des idées. J'en ai marre de ne pas pouvoir faire deux pas dans la rue sans qu'on me dévisage si je n'ai pas essayé de cacher qui je suis. J'en ai marre, de l'incertitude, de tout, tout le temps. Je suis frustrée aussi, je déteste ça, ça me donne l'impression de n'attendre que de finir dans le lit de quelqu'un. N'importe qui, qui ne me regarde pas comme la fille qui a trahie. Je me dégoute, de ressentir ce besoin, si fort, parfois. Et puis j'aimerais juste un câlin. Juste qu'on m'aime, en fait.
Définitivement, tu ne pouvais pas dire tout ça.
Tu suis la cadence dandinante, cette impression de flotter en mer n'étant pas désagréable à ton goût.

❝ ━ C'est pas comme si c'était la joie, mais ça va. ❞ Un léger coup d'épaule, un clin d'œil en sa direction, un sourire malicieux, ❝ ━ Et toi, quoi de beau dis-moi ? Des conquêtes ? Du drama ? Il a bien dû se passer quelque chose, depuis la dernière fois qu'on s'est vus. ❞

Le regard plongé dans le verre en attendant sa réponse, il ne t'en reste que quelque goûte.

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Jeu 23 Juin - 13:41
It was a cool
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L'insurgence s'installe, la voix s'élève et le verre se meut au rythme des tintamarres du cœur d'Hyacinthe. Jules extirpe de sa poche une autre clope qu'il glisse entre les lèvres et qu'il allume avec son vieux briquet, hausse alors les épaules tout en tournant le visage vers le sien, l'air taquin à son tour.
Il sait qu'Hyacinthe est capable de bien des choses, que ce serait idiot de penser le contraire, que de croire qu'elle n'est capable de rien, qu'il sait bien que la vie n'a jamais été tendre avec elle. Pourtant, lui, il voudrait lui offrir le bonheur sur un plateau de dahlias, semblable aux feux d'artifices, explosifs comme Hyacinthe, éblouissants comme Hyacinthe et mesmérisant à voir.
Entre les phalanges la cigarette s'insère et Jules frotte ses lèvres l'une à l'autre afin d'en extirper la moiteur, se penche vers elle et baisse le ton, comme sur la confidence, secret entre elle et les étoiles.

Si je le sais, Hyacinthe. Ne t'en fais pas.

Jules se marre à gorge déployée et vient coucher le dos contre le parterre, observe alors le ciel prêt à lui tomber sur la tête.
Hyacinthe gênée, Hyacinthe bien silencieuse, Jules tend les lèvres puis mord, revient poser la clope au bec et soulève le bassin pour retirer son portable de sa poche arrière et change la musique, laisse passer plutôt de l'indie-pop.
Il n'en veut pas à Hyacinthe d'avoir oublié l'espace d'une soirée sa profession -ce n'est ni la première ni la dernière, les grandes têtes pensantes de la ville qui reconnaissent le Palatine s'insurge toujours que ce dernier ne soit pas encore à la tête du Domaine, qu'à son âge on en faisait des choses ! que Jules était probablement plus un boulet au pied du paternel qu'une réelle aide, qu'avec les deux derniers, c'était sûr qu'on ne referait pas les mêmes erreurs.
Alors Jules renifle, bascule la nuque et fixe Hyacinthe tout en soufflant la fumée par le nez.
C'est pas la joie mais ça va. ça va. oui.
Brûlure au fond de l'estomac et aigreur dans la gorge, Jules il aurait aimé qu'on lui demande un peu plus aussi, si ça allait au lycée, quand les crises ont commencé -il aurait aimé que papa maman s'intéresse un peu plus à son cas et il aurait aimé un peu plus s'ouvrir à Dyomyre.

Alors il comprend le chahut des cauchemars dans la tête, des mains qui enserrent le cœur pour le faire vaciller, qu'il clame que ça va et que ça ira sans que ça ne s'arrange jamais.
Alors doucement, Jules bascule le corps et vient coucher la tête contre les jambes d'Hyacinthe, appuie son front contre le ventre de cette dernière et ramène ses bras autour d'elle -du moins il essaie comme pour l'enlacer.

Tu sais qu'on peut en discuter, si ça va pas. Enfin, si t'as envie, sinon je t'embête pas. Les bras relâchent l'étreinte et Jules sourit, laisse les dents paraître puis essaie d'arrêter le sourire de bêtement s'étendre. Bof. T'as vraiment envie que j'énumère les gens qui sont passés dans mon studio ou qui comme toi, sont venus la nuit réclamer des baisers ? Non franchement on next. Y a rien d'intéressant. Jules recrache la fumée dans les airs sous le nez d'Hyacinthe, lui tend la clope en haussant les sourcils. Il ne se rappelle pas si il lui arrive de fumer, alors dans le doute. Si tu veux encore du vin, il m'en reste. Sinon j'ai des bouteilles cachées de vodka dans la chambre, du get aussi... Enfin, y a une collection que Dyomyre et moi on collectent depuis des années maintenant.

Pas peu fier de cette dernière, Jules chope le téléphone et lui tend afin qu'elle voit le butin secrètement gardé dans le plancher de sa chambre, parce que ce serait une ignominie que de boire autre chose que le vin Palatine sur le Domaine.
Il est certain d'avoir déjà évoqué Dyomyre avec Hyacinthe, qu'elle est sa meilleure amie depuis l'enfance et tout le tintamarre avec, mais probablement qu'avec la distance et le temps elle aura oublié.
Jules s'étire, lâche le portable contre son ventre et patiente d'une réponse.
Mais voilà, il ne peut s'en empêcher et ce dernier se redresse sur ses coudes, bascule la nuque vers l'arrière afin de la voir.

Tu veux dormir ici ce soir ? On pourra manger dehors genre y a un nouveau magasin où ils font des brunchs.
a little kiwi


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Sam 25 Juin - 10:48
Scream with passion or you're not human i swear
Soft and sweet is so easy with you
Les pensées loin les pensées vides, les pensées meurtries. Tu étais fatiguée, Hyacinthe, de ne pas juste être bien. De ne pas juste être comme tout le monde, d'avoir quelque amis, un amant ou une amante, un travail et une vie simple. Tu sais, que ça ne sert à rien de t'apitoyer, de râler, de crier ni même de pleurer. Tu ne veux pas te donner d'excuses, en vérité. Mais c'est ton seul moyen d'évacuer, de craquer. Alors tu craques. Souvent. Mais souvent seule. Et rien ne change. Rien ne s'arrange.
Il avait bien rit à l'entente de tes menaces en l'air à coup de troupeau d'ours, c'est pour ça que ça te faisait du bien d'aller le voir, Jules. Tu peux venir, avec tristesse, et il est là. Tu peux venir, avec mépris, et il écoute. Tu peux venir, avec colère, et il te fera rire. Il est toujours là, depuis que tu le connais. Tu n'es même plus sûre de savoir comment vous vous êtes rencontrés, tant tu te sens aussi à l'aise que si tu l'avais toujours connu.

Prise de court par le soudain toucher, pourtant tu ne le rejette pas. Au contraire, un sourire sur le visage, l'étreinte est réconfortante, la sensation agréable. Pas que tu n'avais pas l'habitude du contact avec Jules, mais tu ne t'y attends jamais vraiment, tout comme tu n'oses quasiment jamais être celle qui fera le pas. De peur qu'il n'aime pas, de peur que ça gâche tout. De peur qu'il parte.
Tu fais tout le contraire de m'embêter.. Idiot. Les doigts viennent jouer avec ses cheveux, maintenant plus à l'aise à montrer ton affection après qu'il l'ai fait le premier. Tu le regardes, tu l'envie un peu. De son quotidien de potier, de sa demeure respectée. De ses facilités. Puis tu t'en veux, de penser de telles choses. Je sais bien, que la vie n'a pas été toute rose, pour toi non plus. Excuse moi.. D'être comme ça. Tendance à oublier que les autres souffrent aussi, tant ton cœur est fissuré. Mais tu ne veux pas faire ça avec ceux qui se sont ouverts à toi. Ceux qui t'acceptent. Encore plus lui, qui est si doux, si gentil. Tu aimerais le remercier, tu aimerais lui montrer que tu l'adores, pour ce qu'il est, pour tout ce qu'il est pour toi. Mais tu ne sais pas comment. Alors à la place, tu lui donne de la tendresse. Joues avec ses cheveux, caresses sa tête, fais glisser tes doigts le long de son cou du sommet de son crâne, pour ensuite revenir effleurer ses joues. Ça doit bien être quelque chose comme ça, l'amitié. Montrer qu'on est là, qu'on tient à l'autre, qu'on voudrait lui offrir tout l'apaisement du monde, si l'autre en avait besoin. Par les mots. Par la douceur. Ça doit bien être, quelque chose comme ça.

Il répond un sourire aux lèvres. Tu aimes le voir sourire, Jules. Mais tu aimes moins ce que tu viens d'entendre. J'espère, qu'il ne me voit pas comme ça, quand même.. Une mine boudeuse, tu lui tires une joue.

❝ ━ Eh, ne dis pas que des bêtises ! Moi je suis pas là que pour quémander des baisers ! ❞

Tu pinces les lèvres, gonfles les joues, mine de lui faire la tête. Tu le taquine, tu ne l'a pas mal pris, mais tu espères sincèrement, qu'il ne te voie pas comme ça. Comme une fille qui n'est là que par intérêt. Que pour prendre et ne rien donner.
Il te montre fièrement sa collection, celle qu'il partage avec Dyomyre. Il m'en a déjà parlé.. Mais ça fait un moment, je crois. Faisant un non timide de la tête pour la cigarette, l'esprit se perd le temps d'essayer de se rappeler ce que tu savais de leur relation aux dernières nouvelles. Mais rien. Rien ne vient. J'suis vraiment une amie de merde..
Puis d'un coup, il se tourne pour te faire face, le visage vers l'arrière, le cou à découvert, une question qui vole de sa bouche à tes oreilles. Tu n'avais pas envie de partir. Tu étais bien avec lui. La réponse était donc toute trouvée. Un sourire aux lèvres, tu déposes un baiser au creux de son cou, avant d'annoncer gaiement,

❝ ━ Avec plaisir, je voudrais pas manquer de boire et bruncher voyons ! ❞

Une bonne soirée s'annonçait, tu en étais contente. Mais avant qu'il ne t'emmènes voir les fameuses bouteilles, que vous ne buviez à outrance et mangiez bien trop tard, tu voulais t'assurer d'une chose.

❝ ━ Tu sais, Jules. Toi aussi, tu peux me parler si tu en as envie. Ça me ferait plaisir de t'aider quand tu en as besoin. Plus qu'avec des câlins tout doux. ❞

Une invitation à te faire confiance, à laisser couler ses maux jusqu'à tes oreilles si besoin il y a. Tu lui souris, dépose un nouveau baiser, cette fois sur son nez. Histoire de sceller la proposition, de le laisser en faire ce qu'il voulait.

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Sam 25 Juin - 15:21
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You could feel it 'cause it was
the month of June


Hyacinthe a les lèvres cinabres et les joues vermeilles, le sourire presque heureux. La nuque roule sur la chair de la cuisse tandis que la cigarette revient tronquer les rangées de dents, Jules profite des phalanges qui creusent les boucles brunes, s'emmêlent et tirent.
Jules il en crèverait, de n'avoir personne à sentir et avoir auprès de lui, il n'aurait probablement pas supporté le quotidien sans Dyomyre c'est certain, pourtant, quand elle n'est pas là il faut bien chercher les mains gracieuses ailleurs et les tendresses au creux de ceux qui ne sont pas elle.
Les paupières se ferment, saturent des couleurs kaléidoscopiques puis rouvre les yeux, admire le ciel qui s'apprête à tomber sur le crâne, les myriades d'étoiles.
Les pensées s'enchaînent vite dans le crâne du Palatine, à se demander pourquoi elle est ici, avec lui, pourquoi lui particulièrement.
Jules voudrait être plus à l'aise pour parler des aigreurs et des pénibilités, parce que c'est drôlement éprouvant de garder pour soi, alors il essaie sans trop forcer, sans trop embêter -du moins espère. La réflexion de cette dernière le prête à sourire un peu plus et la fin de la clope se loge entre deux phalanges qui se posent contre son ventre, souffle la fumée à l'opposée.

J'ai pas forcément dit que c'était toi, qui venait réclamer mes baisers après. Sourire en coin, Jules lui tire la langue tout en abandonnant la cendre contre son tee-shirt, laisse mourir cette dernière à ses pieds. C'est toi qui t'aies vendu toute seule.

Jules grimace et se met à rire, le gosier déployé et la paume qui s'abat sur le visage pour cacher les dents qui s'exposent et le nez qui se fronce.
Non c'est vrai, il y a bien des gens avec qui il ne penserait pas le moins du monde faire ce genre de chose -pas à Hyacinthe, il n'aurait pas pensé non plus à Esmée quoique la situation soit différente, qu'il n'éprouve rien pour elle que de la sympathie et de la tendresse.
La proposition semble cependant fortement intéressé la jeune femme qui se penche vers lui à son tour, le sourire large et le regard vif.
Les frissons font tressauter les épaules et par réflexe, la tête bascule à l'opposé tout en soufflant puis finalement, Jules redresse l'échine le nez toujours pointé vers elle.

Lui faire découvrir de nouveaux coins c'était l'occasion de chasser les mauvais esprits, de faire faiblir la mélancolie.
Hyacinthe aussi jolie que les dahlias, il apprécie la proposition mais les lèvres se pincent et les yeux s'abaissent sur les paumes qui arrangent les chaussettes aux pieds.
Jules n'a pas la sensation de se noyer, en ce moment. Il va plutôt bien, il dirait même. Les médicaments font toujours effet, parfois c'est toujours difficile d'avaler des repas en quantités suffisantes pour ne pas s'écrouler au milieu de journée, mais il pourrait promettre qu'il fait de son mieux.

J'y penserais, alors. Allez viens. Jules se redresse et attrape les mains de son amie, éteint les luminaires ainsi que la radio qu'il laisse sur la table, grimpe doucement les marches du grand escalier jusqu'au second étage, là où les couleurs pastels enchantent les murs, là où les jouets traînent encore partout. Tention' où tu poses les pieds, Valentin et Marcel rangent jamais leurs affaires. Un grognement à peine audible et Jules ouvre la porte de sa chambre, laisse claquer celle-ci en allumant les guirlandes puis bascule vers le lit pour récupérer les bouteilles sous celui-ci, les dépose sur le lit tandis qu'il retire le tee-shirt, ouvre les fenêtres pour profiter de la fraîcheur de la nuit. Y a un tire-bouchon sur ma table de chevet. Faut pas que je boive trop par contre.

Un peu incertain, Jules pivote légèrement pour voir Hyacinthe et lui tourne à nouveau le dos pour fouiller dans son armoire, recherche un débardeur à mettre sur le dos.
Il n'a rien de pudique, pas même un peu alors il abandonne la recherche et vient s'écraser à la place sur le lit en grognant, pose les poings contre les yeux pour se cacher de la lumière.

Tu veux te faire de l'argent, cet fin d'été ? Le brun écarte les poings pour se mettre sur le flanc, dépose le regard sur la jeune femme en souriant. Mes parents engagent toujours des gens pour le raisin, pour les vergers j'suis pas sûr mais ça c'est certain. J'y serais aussi, normalement. Si tu veux, je peux te pistonner.

a little kiwi


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Anonymous
Sam 25 Juin - 23:40
Scream with passion or you're not human i swear
Soft and sweet is so easy with you
Un sourire gentil, mais un sourire qui parait légèrement moqueur, apparait sur les lèvres de Jules. Il rétorque, tire la langue, et tu rigoles, admets ta défaite. Il m'a bien eu, sur ce coup.

❝ ━ T'as raison, je me suis vendue bêtement. Mais tu sais que je ne saurais dire te dire non en même temps, c'est pour ça. ❞

Un peu plus assurée dans les propos, un peu plus franche. Grâce à lui, car il te rend à l'aise, car il a ce don. Tu n'as jamais pensé à lui d'une autre manière que quelqu'un à qui je tiens, mais tu pourrais l'avouer sans peine s'il demandait, c'est pas comme s'il était mauvais garçon.
Il ne répond rien à ton invitation. Soit. Tant qu'il sait qu'il peut me parler, c'est ce qui compte. Et puis, avec un peu de chance, s'il ne parle pas ce n'est peut-être pas parce qu'il ne veut pas en parler, ou m'en parler. Peut-être qu'il n'y a rien à dire, peut-être qu'il va juste bien. Tu lui souhaites, au brun tout sourire, qu'il aille bien. Tu espères, que c'est ça, que tu vois juste.
Il attrape tes mains afin de t'aider à te relever à sa suite, vous êtes partis pour la fameuse petite collection alcoolisé qui n'attends plus que vous. Tu t'imaginais boire à en rire bien trop fort avec lui, boire à en gueuler des âneries, à en danser d'une manière qui ressemblera plus à deux bienheureux essayant de ne pas trébucher. Je pense que ça pourrait être sympa. Mais tu t'imagines aussi bien boire calmement. Quelque verres en discutant de tout, de rien, de lui, de toi, des souvenirs et de l'avenir. Ca aussi, je l'imagine bien. Cette légèreté d'une après-midi sans prétention. Deux amis qui profitent de la compagnie de l'autre, tout simplement.

Comme il le dit, tu fais attention en montant les marches des escaliers, puis vous voilà dans sa chambre. Tu la regardes comme si tout avait changé, presque comme si tu ne l'avait jamais vue, alors que maintes fois tu es déjà venue squatter sur une couverture. Tu n'avais jamais osé, jamais voulue, t'incruster dans son lit. Encore une fois par peur, encore une fois pour ne pas faire de bêtises. Qu'il ne pense pas des choses que tu n'envisages pas, qu'il ne soit pas déçu, en bref, dormir sur une couverture à même le sol était moins risqué que de demander à te faire une place avec lui sur le matelas.
Tu avais toujours trouvé sa chambre bien à son image, et ça n'avait pas changé. Rien n'avait changé, finalement. Et ça en était rassurant, pour ton petit cœur qui n'a vécu que trop de mauvais changements, que trop de méchantes surprises.
Le voyant retirer son tee-shirt, tu regardes tes propres vêtements, hésitante. Les fois où tu avais passé la nuit, tu avais prévu au moins un long tee-shirt, histoire d'être à l'aise sans avoir trop chaud. Mais là, tu n'avais rien. Je pourrais lui demander un à lui.. Mais non. Tu n'oserais pas. C'est fou pourtant je suis à l'aise avec lui, mais j'ai quand même peur de lui demander des trucs simples.. Hyacinthe dans sa plus pure des forme, une Hyacinthe contradictoire. Tandis que tu réfléchissais encore à si tu restais en short et sweat, maudissant le fait de n'avoir rien mis dessous celui-ci dans la crainte d'avoir trop chaud, il te donne l'emplacement du tire bouchon et précise dans la foulée qu'il ne vas pas boire de trop, ce soir. Soirée chill alors, parfait. Tu attrapes le dit ouvre élixir et approche du lit où Jules est torse nu, te faisant une proposition que tu ne saurais refuser.

❝ ━ Ma foi qui dirait non à de l'argent facile ? Et puis si tu es là, le temps passera plus vite. ❞

Tu ouvres une bouteille de vin, pour pas changer. C'est pas un alcool trop fort, ça devrait aller.

❝ ━ Et puis ça nous fera plein de temps ensemble ! ❞

Tu prends quelque gorgées, à la bouteille directement. Innocente par moment, tu n'es pas consciente que tu ressembles à une alcoolique sur le moment. Puis tu lui tends la bouteille, un sourire aux lèvres.

❝ ━ Ca fera pas de mal, de se voir un peu plus. On ne s'est pas trop vus, ces derniers mois. ❞

Quelque secondes d'hésitation, tu prends place sur le bord du lit, les jambes en dehors, une main en arrière pour t'appuyer contre le matelas.

❝ ━ Tu m'avais manqué, tu sais. ❞

Puis tu te rappelles de ce que tu avais pensé auparavant, par rapport à Dyomyre. Si tu étais une mauvaise amie, tu pouvais au moins te rattraper en demandant des nouvelles, histoire de savoir ce qu'il en est.

❝ ━ D'ailleurs, ça va comment, avec Dyomyre, en ce moment ? ❞

agora
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Anonymous
Dim 26 Juin - 8:43
It was a cool
and lonely breezy afternoon
You could feel it 'cause it was
the month of June


Moh et les lèvres tendues comme attendri, presque fléchi par la sincérité de ses mots, Jules éclate cependant de rire et passe les mains sur le ventre, caresse lui-même la peau pâle et s'attarde sur les os qui ondulent sur les côtes, rappellent la mer et ses sillons.
Le charivari de la bouteille qui se fend ferait presque vibrer le cœur de Jules, presque, s'il n'avait pas récemment percuté que l'alcool était un véritable problème pour lui, encore plus pour Dyomyre.
C'est avec pénibilité qu'il a du faire face à maman et à la dizaine de bouteilles vides d'éthanol fort sur la table, un peu honteux, un peu fébrile, à promettre que ça s'étale sur des années et pas des jours. Mais c'est pas son point fort le mensonge, à Jules, lorsqu'il balbutie terrifié à l'idée d'admettre l'erreur et le chaos dans la tête, que ça l'aide à avancer, de voir flou et de ne plus sentir les coups dans la mâchoire et contre le crâne.

Les ongles s'enfoncent dans la peau tandis qu'il essaie de réfléchir à comment vont se passer les vendanges cette année -si Dyomyre et Simion iront encore se cacher en haut des arbres, si Olivianne et Hélias seront encore de véritables connard. Il n'en a aucune idée, mais il a drôlement hâte Jules, de voir la peau se bronzer sous le soleil et la sueur lier les embrassades.
La nuque pivote pour pouvoir regarder Hyacinthe qui s'allonge à son tour et qui laisse le vin cramoisi percuter les parois de la gorge pour venir enflammer l'estomac.
C'est certain que personne ne dit non à de l'argent facile, pas même Jules, mais de l'argent facile en faisant les vignes, la pauvre Hyacinthe n'est décidemment pas prête.

Alors malheureusement pour toi, tu vas vite déchanter, c'est pas facile les vendanges. Crois-moi. Jules récupère la bouteille et à son tour se redresse sur un coude pour se délecter du goût âcre de la boisson, se lèche les babines et dépose les jades contre les prunelles cachous d'Hyacinthe. Ouai, tu verras, tu feras copine avec les Beaujardin. Risette malicieuse et Jules prend une autre gorgée un peu plus longue, laisse le nectar ruisseler le long du menton jusque s'écraser contre l'épaule. Je savais pas que tu faisais dans le sentimental, Hyacinthe. Tu deviens presque... Mignonne ? Les yeux ronds et la bouche entrouverte, Jules explose finalement de rire et s'approche d'elle, laisse la bouteille se caler contre le bassin pour ne pas qu'elle glisse et vient lui caresser la tête. Toi aussi tu m'avais manqué fripouille. Je me disais que tu reviendrais plus jamais.

Jules se redresse et s'assoit sur le rebord du lit, près des genoux qui tanguent dans le vide de la demoiselle. La boisson revient à la destinataire derrière-lui et il prend le temps de songer quoi répondre à propos de Dyomyre.
Ce dernier hausse les épaules, s'oblique légèrement pour pouvoir la regarder un grand sourire en coin, un sourcil arqué et l'autre relevé.

On se la coule douce, je dois aller la voir demain, on a prévu de se rendre à la plage après mon taf' et sa journée de cours. Il paraît que les vagues sont un peu plus hautes cette années, alors on va essayé de surfer. Jules tend les bras et imite le mouvement de la planche en riant, pas certain qu'il soit cependant doué sur ce point-là. Quoique ça ne doit pas différer d'une planche à roulettes il est sûr. Ça va toujours avec Dyomyre, c'est ça qui est bien tu vois.

Le cœur fébrile bataille pour ne pas déboiter, pour ne pas s'extirper de la poitrine tandis que les phalanges s'emmêlent les unes dans les autres.
Jules dresse les lombaires, fait craquer les épaules dans un mouvement rotatif tandis qu'il marche dans la pièce en laissant les bras s'agiter de l'avant à l'arrière, frappe dans les mains lorsqu'elles se rencontrent et regarde Hyacinthe.

T'as déjà songé, au lieu des perruques, à vraiment couper tes cheveux ?Jules revient trouver le repère du lit, s'enfonce dans sa tendresse et glisse une main sur les mèches, en soulève quelques unes pour faire comme si les cheveux étaient plus courts. Ce serait joli un carré genre, courts, comme les miens. Après tes cheveux ne seront jamaaaais aussi doux et soyeux que les miens, mais bon..

Jules se moque, Jules a le rire qui chavire et la joue se repose contre la parure satinée du lit, les mirabelles qui s'attardent sur les traits droits du visage d'Hyacinthe, quoiqu'assez ronds, moins anguleux que les siens, c'est sûr.

a little kiwi


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