haklyone
You do not have a soul. You are a soul, you have a body.
Faïr » catch my breath it's over r18



 
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Faïr » catch my breath it's over r18
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Dim 29 Mai - 2:57
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Le week-end est passé vite chez les Palatine -Jules n'avait pourtant pas prévu de rester ici mais pour les beaux yeux de Dyomyre, il avait attendu sagement entre les vignes qu'elle vienne à lui et qu'ils écrasent entre les paumes les feuilles vertes fleurissantes.
Il avait été heureux de s'amuser avec ses petits frères, de sentir les boucles blondes sous ses doigts et de voir les spectacles qui lui rappellent mille et un souvenirs de la tendre et pourtant terrible enfance.

Le dos fermement enfoncé au fond de la chaise pliante, devant la baie vitré, il a les jambes qui s'étendent et la fumée qui noircit les poumons, espère peut-être les faire tomber pour que le corps se décide à ressentir autre chose que la pénibilité des émois.
Mais ça n'arrive jamais, le plus horripilant qui puisse se passer est la gorge enraillé et les doigts qui puent la clope, rien de bien menaçant.
Mais ce soir il a décidé de passer la soirée seul, Jules-Augustin, loin des braillements des plus petits, loin des sermons des plus grands, loin de l'attention que Dyomyre accapare, des prunelles sombres qu'il n'arrive plus à détacher de sa silhouette.
La brise est douce -quoique le temps reste lourd, qu'il n'a sur lui qu'un débardeur trop large et un short, un verre de rouge entre les phalanges.

Puis il se décide à se lever avec bien du mal, la cendre qui s'écrase contre son buste et s'il aurait pris le temps d'essuyer les gouttes, il faut avouer qu'il a déjà les pensées légèrement embuées, Jules.
Parce que le jour où son corps va s'accoutumer à l'alcool, il en profitera pour boire des bouteilles entières sans se soucier de vomir des litres entier au lendemain.
Un pied après l'autre, il pivote et laisse la musique s'évaporer dans les airs, divaguer jusqu'au ciel minuit pour laisser les étoiles à leur tour danser, accompagner le petit Palatine bien seul là, entre les lierres qui écrasent la maison et débordent contre les grands vases.

Odorat pourtant oblige, il reconnaît l'odeur moite des corps fatigués et Jules retire la clope du bec, dépose comme visière sa main par dessus les sourcils et pince les lèvres.
Dans la pénombre il ne reconnaît pas bien la silhouette qui se dessine et approche -quoiqu'elle ne semble pas en grande forme, alors Jules pince les lèvres et recule de quelques pas, se laisse tomber sur le siège et aspire le plus de fumée tant qu'il le peut avant de la laisser se glisser par les narines.

Le Domaine est pas ouvert la nuit, c'est pas écrit sur un panneau mais ça devrait être logique, dans les faits.

Jules a le courage qui perce et l'audace de répondre, rictus qui pointe et pourtant, le couteau sous la gorge ne le fera pas pour autant flancher ni supplier.
Alors il impatiente d'une réponse, de voir le corps se retourner et s'en aller ou au contraire, s'approcher et lui tordre le cou.
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Dim 29 Mai - 15:32
catch my breath
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Faïr, l’âme en perdition, a marché longtempslongtempslongtemps.
Il y a déjà la nuit, mais pas la lune, ça met comme de l’obscurité dans le noir, le ton sur ton d’un trou noir. Les mirettes de bête ont séché avec le vent qui mord la chair. La clarté est abruptement déchirée dans la vision nocture et les tremblements de tonnerre dans l’ossature ne s’arrêtent plus. L’armée des spectres à ses trousses a charrié une nausée incomphrénsible de sensations en provenance de toutes les chronologies. Le glacial du ressac. La candeur des jeux d'enfant. Le fiévreux des baisers. L'incendie des corps noués. Le ressac de la mémoire décousue l’a rendu pantelant et si épuisé que les racines ont crevé sa course de chutes.

Les pattes enfoncées dans la terre domestiquée des vignes, la souffrance a reculé. Les bénédictions sont au bord de chaque brin d’herbe. Il faut plonger la gueule dans le raisin fermenté pour diluer les raideurs du corps. Oublioublioubli, les belles noyades lie de vin sont le sérum de plus d’un. Accostés au comptoir de bois avec le bedaine pressée contre la ceinture ou bien le corps en étoile à même le carrelage pour compter les mouches au plafond, les ivrognes sont souvent enroués de quelques regrets mais jamais bien sûr de se rappeler lesquels.

Ouiouioui. C’est un bon présage d’être ici.
Il pense pourvu que ça déborde de crus gouleyants, assez pour laver les enfers, comme ça le sort de chagrin va s’enfuir par l’aviné de l’haleine.

Faïr glapit la bonne humeur et arrache une grappe verte. Les griffes trouent la peau des fruits et l’aspergent de jus comme un cochon barbouillé de confiture. Les poils réduisent, l’échine s’étire et il est nu comme un vers, paré à festoyer avec un goût qui lui paraît trop âpre dans la gueule. La voix grave traîne dans les oreilles sourdes de sa silhouette de garçon et il a le cou qui tord. L’homme est bien campé et la brise transporte le tabac froid sur sa truffe avec la familiarité d'un déjà-vu.

Le rouquin s’esclaffe, cabrioles claires de poumons déjà agités par autre chose que les soubresauts de la peine.

_Ce serait bien con d’avoir mis un panneau, la nuit ça ne se lit pas bien. Le rouquin l’a reconnu cette voix un peu traînante et cette peau qui sent bon les excès. Il en est un visiteur réjouit des nuits et des jours de la silhouette solide qui le domine de deux caboches facile. Il arrache la vigne pour s’en bricoler un pagne maladroit et marche la carcasse fléchit d’impatience. La lumière au bout du tunnel s’appelle. Augustin. Comme c’est bien de te voir là. J’aurais du penser quand j’ai vu le raisin. Il est mauvais aujourd’hui. C’est le soleil qui ne pleut pas assez fort ?

Les mirettes clignent pour défaire les ténébres, la lumière et l’amant découpé entre les deux. Il frotte le collant sur les cils et il a l'épiderme surpiqué d'être gelé. Les vertèbres se secouent comme les branchages des saules. Le chagrin a vampirisé toute sa force et il a du racler parce qu’il n’y avait pas grand chose au départ. Le coton dans les cannes, Faïr fait du fracas en enjambant les allées plutôt que de les contourner, dévoré d’impatience.

_Augustin. On m’a jeté un maléfice terrible. Il faudrait qu’on trouve les bouteilles, qu’on les ouvre et qu’on me remplisse jusqu'à ce qu’il me déborde par le nez. Il enroule les bras autour du brun, plaque la peau polaire contre l'étuve. Les phalanges viennent chercher le brûlant sous la chemise à en défaire la flanelle bien rangée dans le calbute. Faïr inspire le remède tiède pour soigner son corps fourbu, mue par l’instinct simple de ne pas crever l’hypothermie. J’ai froid Augustin. Aime-moi ce soir quand je me serai empoisonné d’autre chose que le chagrin.



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Dim 29 Mai - 21:20
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Les échos musicales fusillent le ciel et Jules-Augustin parfois, soulève les mirettes tandis que le mégot tient tout seul entre les lèvres humides.
La voix qui oscille dans le fond, le garçon des vignes peut la reconnaître parmi des dizaines, parce qu'il faut dire que le croque-mort dans son genre est particulier, qu'il est bien loin des codes sociaux qu'on impose dans la famille.
Il ne saisit pas bien pourquoi il vient ici ni comment Faïr a pu savoir que le Palatine se trouvait ici -c'est probablement un coup de chance, un truc que Dyomyre relierait aux étoiles et toutes ces conneries auxquels Jules n'accroche pas vraiment, peut-être qu'il est trop terre-à-terre pour croire que tout est prédit dans une vie, qu'on ne change pas son destin. L'échine se déroule dans un vacarme à peine audible sous la mélodie qui se joue dans le fond, la cigarette se décale entre les phalanges et il dépeint le spectacle qui se trame, les pampres qui servent alors de vêtement de fortune sur le bassin, ça fait sourire Jules qui expire la fumée de ses poumons bien remplis, déglutit pour avaler la salive qui stagne trop sous la langue et qui empêche de correctement aligner les mots.
Et ce n'est certainement pas les deux verres de vin qu'il s'est enfilé.

T'as pas tord. Le corps s'oblique vers la droite pour atteindre le cendrier dans lequel le mégot vient mourir, dont les vapeurs s'évadent encore dans un flambeau lancinant et le brun revient déposer les prunelles olives qui n'ont rien de coloré dans la pénombre. Des yeux sombres parmi un décor minuit. Faïr il a les mots qui roulent particulièrement sur la langue et Jules-Augustin parfois il a du mal à le cerner, il a du mal à comprendre les rimes et les vers. C'est un peu un coup de chance, j'étais pas censé être là. Les raisins ne sont pas prêts, ils poussent encore et ceux qu'on glisse sous la dent n'ont rien de sucrés et tout d'amers, alors ça ne l'étonne pas vraiment, Jules. Le raisin ne sera bon que cet été, il va falloir attendre si tu veux venir voler des grappes.

La période de nouaison n'est pas encore arrivé -quoiqu'on essaie toujours d'en planter en avance, que parfois ça marche mais que les raisins n'ont rien d'agréables au goût, alors on les laisse là, pourrir pour retourner nourrir la terre.
Le gosier s'enivre du fond du verre que Jules repose sur la table, essuie avec son poignet les gouttes sur le menton et sans même qu'il ne puisse vraiment dire à Faïr de monter avec lui récupérer des vêtements -qu'il ne peut pas rester comme ça, que si sa famille se réveille pour une raison plus qu'évidente qui est la musique et le bruit des casseroles lorsque Jules crèvera la dalle, ils hurleront sur le rouquin de fuir d'ici et au plus vite- le garçon se colle à lui et balbutie les chagrins qui le perturbent.
Les extrémités froides s'immiscent contre l'épiderme brûlante de Jules, il ne peut s'empêcher d'en avoir les frissons jusque sur la nuque et doucement, passe les bras autour de la sienne, la main qui maintient son crâne et l'autre l'épaule, berce le garçon.

Allez viens, tu vas crever avant qu'on ait le temps de siffler les bouteilles. Jules décale doucement le visage pour apercevoir les prunelles carmins et le visage mordu par le froid. Jules n'est pas non plus certain de bien comprendre -l'idée lui traverse la tête et pourtant, il n'y répond pas, lui embrasse la tempe et le fait entrer à l'intérieur de la bâtisse tout en éteignant l'extérieur, referme les vitres et trottine jusque dans le débarras à la recherche de quoi lui mettre sur le dos -des vêtements qui lui iront, qui ne vont pas trop le serrer, qu'il a beau être plus grand Jules, les os sont plus fins, la chair moins présente. Mais il trouve de quoi l'habiller, revient vers lui et dépose entre ses bras les tissus en souriant. J'ai des bouteilles dans ma chambre et du champagne je crois... Je sais plus, mais j'ai une cachette secrète.

Jules doit murmurer le sourire grand, fait signe à Faïr de le suivre à travers les escaliers jusqu'à parvenir au second étage, là où les enfants occupent l'étage et ça se voit, aux dessins sur le mur et les jouets qui traînent, les portes colorées et les tableaux de l'imaginaire.
Lui ne se souvient pas, avoir eu une liberté pareille -il n'est pas certain de savoir pourquoi les deux têtes blondes y ont eu droit mais il est content, ça lui va, à Jules.
Doucement il ouvre la porte puis la referme à clé -il connaît les deux énergumènes, allume les guirlandes qu'il n'a pas vraiment eu le soin de choisir, la grosse peluche d'Esmée qui traîne au fond du lit, encore intact, comme si le temps n'avait eu aucun impact sur celle-ci.
Jules jette ses baskets au loin, ouvre le short pour être un peu plus libre de ses mouvements et fouille dans une boîte en carton sous le lit, attrape une vieille bouteille qu'il laisse glisser sur le lit pour que Faïr puisse la réceptionner mais ne trouve pas les verres.
Tant pis, ce sera comme à la maison, sans la gêne et l'angoisse de la bienséance.

Va falloir boire au goulot, j'espère ça te dérange pas. Jules se jette sur le lit sans encombre, couché sur le flanc, il se redresse à l'aide du coude et ouvre la bouteille avec le tire-bouchon qui traîne toujours quelque part sous les draps, laisse à Faïr la joie de boire la première gorgée puis le regarde. C'était quoi, ce maléfice au juste ? Tu t'es fait largué ou une connerie du genre ? Il a un léger sourire aux lèvres Jules, parce que ça le fait toujours rire, la manière dont Faïr appréhende les choses, la manière dont il finit toujours par oublier.

a little kiwi


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Lun 30 Mai - 0:32
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Il est tout écorché Faïr.
Les globes sont pochés, la plante des pieds ébréchée, et son timbre irrité de dissonnant.
Le chagrin a planté ses crocs partout dans l’âme du rouquin et y a laissé du venin sirupeux plus amer que les cépages verts. Le poison instigué dans les valves cardiquaques s’est finalement condesé en orage lourd au fond du crâne. La migraine le tance comme le balancier des pendules et lui donne l’envie d’abréger et la course et l’éveil. Auguste, le bon augure, aura bien quelques tendresses à appliquer en baume sur toutes ces plaies invisibles qui font des ravages à la surface du corps.

Le naufragé de pénibles passions rampe à sa manière dans le sable chaud d’un autre corps. Il enfouit le visage, la peur, les doigts, les relents de mémoire en expirant un soulagement chaud par le nez. Il va poser le fardeau d’être éprouvé là. Le nicher sur le plexus où il peut coller la tête et laisser l’étreinte délasser les nœuds qu’il a cumulé jusqu’aux cervicales.

_Ah Augustin. Me fous pas le trouille. J’espère qu’on n’en meurt pas d’un chagrin. C’est trop douloureux comme façon de rejoindre Haklyone. Je ne veux pas partir en martyr. Ils seraient capable de me faire un double de pierre à moi qui ait brulé toute la vie. Il pouffe avec le nez bien écrasé sur les cervicales. Faïr laisse le lèvres faire fleurir de l’écarlate sur les pommettes et des torrents d’envie dans les reins. Il devient le pantin docile des protocoles du brun dont les effleurements deviennent un courant d’instructions plus chaleureux que ceux qui criblent sa peau de granulés. Il met les vêtements contre ses narines. Le parfum mâle comme un doudou qu’on chérit pour oublier les terreurs noctunes. Lentement, Faïr consent à s’habiller, s’emmêle dans l'obscurité et finit par se retrouver avec les coutures du mauvais côté. Peu importe après tout. Il jette les mains en l’air, le sourire et quelques degrés retrouvés. Tu peux me servir de la piquette même. Je passerai l’œil dans le goulot pour en récurer la dernière goutte.

Faïr ne désire plus que boire, et pourvu que ça s’inonde dans le gosier, imprègne tout de la joie factice du soluble. Il a la carlingue qui fait tellement de gémissements que sans Auguste il s’écraserait sans prévenir pour se noyer dans un sommeil opaque plutôt que dans le cul d’une bouteille. Le mordoré des iris s’ancre dans la blancheur des sourires et des chuchotis qui rappellent les cabanes de draps qu’on fait la nuit. Il en tombe sous le charme de cette ligne singulière, peut-être même avant qu’on ne fasse sauter le deuxième bouchon. Ca a du lui crever le plexus de pleins de souhaits inavouables, la première fois comme ce soir.

A petits pas dans des couloirs égayés des esquisses de marmots, ils progressent. Faïr touche la craie grasse des dessins avec les phalanges pour en ressentir la texture consistante. Ca lui laisse des pigments au bout de l’index, lui donne envie de se faire un maquillage magique, pour repousser la malin loin de lui.

La fatigue des pleurs lui tabasse encore la tête et c’est hagard  qu’il découvre les pans de murs où Auguste allume des ribambelles de lucioles. Les petits yeux dorés examinent la peluche. Il en a vu des pareilles dans la fête mais il n’a pas osé demander à Yolène de tirer à la carabine pour lui.

Yolèneyolèneyolène.
La torpille surgit dans un éclair de douleur inattendue comme les éclats du verre brisé quand on marche soûl dans les bars. Il ébroue l'échine pour en faire sortir les images qui sont devenues corrosives. Le cru roule sur le sol et c’est assez pour le convaincre que ce soir au moins la crypte qu’on appelle cave lui donne raison.

_Ca fait moins de vaiselle, c’est mieux je trouve. Le bouchon de liège défait, Faïr y accolle les lèvres, nuque en arrière pour tirer une longue rasade. La descente magistrale d’un corps tassé de soleil est bien méritée. L’épais du bordeaux vient baigner tout le palais et mêmes les molaires, à arrondir l’arc de la langue et bientôt teintera ses perceptions d’une violence des sens confuse, à oublier même son nom. Le rouquin appuie le corps en tailleur à l’angle du matelas avec les épaules affaissées de réconfort. La bouteille passe dans les paumes de l’autre et il éructe le gaz cumulé de s'être désaltéré comme un sauvage en se frappant le torse. Eh bien. Le rouquin cherche les mots et l’ordre diffus de ce qui s’est produit. C’était d’abord le cœur … ? Il appuie avec l’index entre les pectoraux avant de se rependre. D’abord ! D’abord une bruine tropicales sur les joues, là, par là, il doit y en avoir encore, c’est tout séché je le sens. Il frotte ses pouces au niveau des tatouages en hochant vivement le menton. Puis ça a contaminé un peu dans le désordre jusqu’à arriver au cerveau. Faïr éclate d’un rire étouffé en jetant en regard espiègle à Augustin. Qui aurait cru qu’il y en avait un, hein ? Et là comme le jouet où on voit les images qui défilent tu vois, la petite prêtresse partout, et tout qui va bien dans le mini-films mais à chaque fois un truc lancinant là dedans. Les paumes reviennent sur la cage thoracique. Il mime avec animation les effets du sort dont il a été victime peu soucieux de savoir la raison, souhaiterait surtout y trouver le sérum. Il fronce les sourcils qui plissent ce front d’un doute étiré par le récit presque cohérent. Son regard se fiche dans celui du border avec une pointe d’interrogation et le rictus qui tord une facétie à la commissure des lèvres. Tu crois que ça va sortir par les oreilles ?

Les paumes tendues devant il les plies rapidement pour demander à la boisson de revenir. Il a bien l’intention de s’engourdir et même se laisser ravir tout la lucidité par le déluge des fermentations. Il triture le col du t-shirt pour approcher le tissus de son nez, avoir un peu d’Augustin dans les poumons pour compenser le désir de s’y blottir. Il jette les yeux un peu partout mais revient toujours sur le brun comme les papillons vers les flammes. Il lâpe ses lèvres mauves de vinasse et adresse sa dernière source de superstition.

_Et… Je crois que… peut-être que... Toutes les prêtresses n’ont pas de pouvoir. Elles sont… Comme toi et moi, en fait.

Faïr dépité par cette persective, baisse le museau sur la parure de lit.




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Lun 30 Mai - 2:21
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Jules-Augustin, contrairement à Faïr et bien de ses semblables, n'espère rien de la Sainte-Haklyone qu'on élève en idole, qu'il n'a jamais vraiment compris la fascination pour le divin et ses étaux fermement tranchés qui tombent sur le coin des épaules pour les écorcher à vif, qu'on y arrache les vies pour les Saints.
Non, loin de Jules et du reste de sa famille, plutôt mourir les yeux parqués dans ceux des dévots que plier genou et supplier pour avoir une chance de sauver l'âme.
Alors Faïr le martyr pour les beaux yeux de sa Devineresse, il n'y croit guère.
Le garçon partagera avec plaisir le meilleur des vins avec Faïr, il ne boira pas de la piquette de supermarché, parce que ce serait probablement un affront aux Palatine, que son père lui taperait encore sur les doigts s'il trouvait les cadavres des verres de bouteilles qui ne sont pas de la maison.

Jules lèche les lèvres, observe Faïr qui vient s'agglutiner sur le lit avec lui, juste en face. L'observe attraper la bouteille entre les doigts pour laisser les gorgées fruitées galvaniser les plaies béantes du chagrin dont le rouquin souffre, qui semble tout autant lui faire peur, quoiqu'il espère que celui n'en perdra pas les pédales.
Le rouge revient à sa paume et Jules s'allonge sur le dos, tourne la tête vers Faïr et sourit légèrement.
C'est vrai que ça fait moins de vaisselle, mais ça force les lèvres à rouler autour du goulot pour ne pas se faire aspirer par celui-ci, à faire attention lorsqu'on penche la tête que les perles grenats ne tâchent pas les vêtements blancs et les draps soyeux.
Les épaules de Faïr roulent, ses mimiques sont amusantes et Jules l'observe un instant avant de tirer la nuque légèrement vers l'arrière tout en se redressant sur les coudes -l'idée de boire complètement couché sur l'instant lui semblait amusante mais il a peur d'avoir la gorge qui se serre, l'eau rouge qui tressaute sur le palais puis la langue et finalement tombe en cacophonie contre les parois, le ferait s'étouffer dans ses propres glaires.
Et ça non, pas maintenant, peut-être tout seul, ça n'aurait pas été si grave, mais là il doit écouter les peines, pourtant à la place c'est un glossaire tumultueux qu'il rugit et Jules ne peut s'empêcher de rire.
Le vin passe du mauvais côté de la trachée et doit alors tousser pour se débarrasser de l'étouffement qui survient.

Oh... Merde... à t-tes souliers, Faïr... Jules lui lance un clin d'œil malicieux avant de se reprendre une gorgée un peu plus longue, grimace généreuse, parce que la boisson est bonne mais forte pour le palais. Jules pourrait s'y reconnaître dans le chagrin de Faïr, quoique lui ne l'ait jamais expériencé de la même manière, qu'on ne l'ait jamais vraiment repoussé, que c'est lui qui a toujours plongé les phalanges pour en arracher les bribes d'émois, qu'ils deviennent des crachats de rage à sa figure à la place. Donc... T'as pleuré parce qu'on t'a tej ? Dur. Jules lui donne la bouteille qu'il semble réclamer comme Marcel réclame les grappes pendant l'été. Jules roule jusqu'à être auprès de Faïr, le nez non loin du sien et il sourit. Ouai je vois, j'avais ce truc quand j'étais gamin, tu cliques sur un bouton et quand tu regardes dans l'opercule là, ça défile les images... Comme un kaléidoscope mais... C'est pas un kaléidoscope... Jules fronce le nez et les sourcils un instant avant de rire. Il est plus amoché que le panda c'est certain, peut-être qu'il n'aurait pas du s'enivrer seul, que c'est un peu pathétique de ne pouvoir partager la gnôle qu'avec la lune et ses serviteurs étoilés. Non, Faïr. Tu vas te sentir terriblement mal pendant... Quelques jours je suppose, te connaissant et tu iras galoper dans des pâturages plus verts. J'en suis sûr. Et au pire tu pourras toujours venir chez moi à Lunapolis quand tu ne sais pas quoi faire et que t'as le cœur en vrac.

Le rachis se relève et Jules râle un peu, laisse les omoplates se craquer tandis que Faïr fourre le nez contre le parement vieillot qui habille le lit et ses oreillers.
Il n'a jamais été certain que qui que ce soit puisse avoir des pouvoirs, alors il essaie d'imaginer un instant les prêtresses avoir des pouvoirs comme les super-héros qu'on voit à la télévision, Jules ne peut s'empêcher de rire et récupère la bouteille, laisse encore le nectar se caler au fond de l'estomac, peut-être qu'il rendra un peu plus agréable les aigreurs de Jules. Les prêtresses n'ont jamais eu de pouvoirs tu sais, ce serait vraiment nul. Genre elles ont le droit d'avoir des pouvoirs mais pas moi ? Jules fait les gros yeux à Faïr, l'air outré et il se marre, revient trouver la chaleur auprès de Faïr qu'il espère voir se calmer, voir le sourire s'élargir un peu plus.

Le bras se glisse sous la nuque de ce dernier qu'il ramène à lui, lui dépose la tête contre son épaule et il a les jambes qui débordent du lit, Jules, les pieds qui touchent presque le sol, le bras s'étend vers le plafond à peine lumineux -pourtant on y voit les planètes phosphorescentes et les étoiles, des cadeaux de maman lorsqu'il était encore qu'un marmot.

On l'emmerde la personne qui t'a brisé le cœur. Jules se marre, sent déjà les sens ternir, la mâchoire se languir du contact et il a les paupières qui se ferment pour mieux se rouvrir lorsqu'il glisse le regard vers ce dernier. J'ai pas de quoi fumer sur moi, j'aurais aimé. Petite plainte qui soulève la nuque, Jules pivote le corps pour écraser Faïr, toujours le sourire qui ne se décroche pas des lippes. Parce qu'il n'a pas de raison de s'arrêter Jules, qu'il n'a pas de raison de ressentir les émois terribles. Que Faïr devrait faire pareil.
a little kiwi


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Lun 30 Mai - 3:50
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Le désordre est art de vivre quand on a conçu son foyer pour ouvrir le frigo avec les orteils depuis le hamac. Il en partout des joyeux tohu-bohus, des tubes de peinture sur les murs aux concerts incessants de sa gorge. Dans le vrac de son âme, il en a dispersé mille des bordels affriolants de regards intenses, de courbes désirables et de parfums langoureux. La pagaille lui tient mieux compagnie que le travail.
Le sort est un remous lisse et une note sourde à son capharnaüm intérieur.
Ca l’a mis perplexe à jeter ses organes en débandade désorganisée.
Il y met de la conviction dans ses longues gorgées pour jeter de l’huile sur le foyer incandescent de ses envies et évaporer le lac sans fond où il a cru perdre pied.

Augustin éternue des particules pourpres en projections plurielles sur le lit et la peau laiteuse du rouquin. Il regarde ses petons emmêlés comme les Indiens, nus. C’est rarement autrement et il a les sourcils qui froncent en marmonnant que des souliers il n’en porte pas. Les iris mordorées pétillent. Le triomphe danse sur ses lèvres quand la langue menace une grimace puérile. Il ramasse toute la carcasse, le torse un peu bombé.

_Tu vois. Étrange non ? Si ce n’est pas de la magie noire qu’on m’a jeté quelque part dans la poitrine, je veux bien marcher les yeux fermés sur des charbons ardents. Faïr oublie vite qu’il est un peu fier d’être arrivé à cette conclusion bien avant le brun lorsque ce dernier se glisse comme un soupir sur lui. Il y a les souffles des narines qui se touchent et les pommettes du panda qui rougissent. Le crescendo part dans le plexus et il boit encore pour attiser la sensation, griller les terminaisons nerveuses et aiguiser la volupté. Il ricane doucement en détachant la bouteille des lippes et en articulant avec les yeux qui louchent sur les angles des maxillaires. Je ne sais pas ce que c’est les kaléido. Le nom est joli. Mais c’est quand même beaucoup de syllabes à retenir pour un manège à images. Ses lippes se tendent dans un sourire paisible de sentir doucement l’alcool embrumé l’atmosphère d’un grésillement moins désagréable que les criquets l’été. Les pupilles s’étrécissent et il lâche un glapissement affolé en attrapant fiévreusement le bras de l’autre. Des jours ? tu veux dire que quand le soleil va remonter, il y aura encore du venin partout dans mon sang ? c’est de la sorcellerie humaine à ce niveau. Peut-être il consultera tantine. Elle qui sait comment être amouraché ça peut former des chaînes sur les chevilles. Faïr glousse parce que la ville ça ne lui inspire rien. Le béton et les gens pressés qui se tassent sur des trottoirs trop petits en se bousculant l’air patibulaire, c’est infernal. Ah oui, au pire alors hein.

Faïr lâche prise avec les doigts qui fourmillent entre les draps à défaut de fourrager la crinière ébène. Il se tient bien, ne tient pas pour acquis l’esquisse de la nuit. Il veut juste se distraire dans les abysses du vin et peut-être sur les lèvres d’un amant. L’ivresse escalade les étages et il se marre avec les dents dehors pour que ça résonne un peu trop fort. Il gaine les muscles pour être sur le dos et regarder Augustin d’en bas. Le corps échevelés et les moues toujours miels font des caresses sous les parois lisses de sa caboche. Le rouquin plante les incisives dans la chair des lippes et les yeux assombrit il murmure avec le suave des secrets.

_Peut-être que tu en as aussi des pouvoirs. On ne peut pas vraiment savoir avant de s’en être servi.

La magie il l’a vu dans l’éclosion d’une fleur, la métamorphose d’une chenille et les pluies d’étoiles. Le mystique partout vient réclamer sa part. Le monde est juste borgne, sourd et bâillonné, exprès pour ne plus s’en apercevoir. Le crâne lové, Faïr inspire à en avoir la respiration qui se bloque cette odeur pénétrante qui l’enivre mieux que les crus. Le cœur bat plus fort et son visage brûlant à retrouver toute la couleur qu’il y manquait. Il fixe le stellaire artificiel collé sur le plafond vers lequel les paumes d’Augustin dirigent des constellations. Avide, Faïr réclamerait bien qu’on lui raconte pourquoi les avoir mis sur la cloison quand on peut enjamber le velux pour les voir depuis le toit. Le panda pouffe à nouveau que l’étrange expression l’inquiète presque. Ses avants bras repoussent le matelas pour hisser le plexus aux oreilles de l’autre.

_Écoute, un peu, comme ça bat fort d’être tout prêt. Ca te paraît cassé toi ? Il serait bien ennuyé d’avoir des débris de céramique là où il trouve toute sa passion pour l’instant présent. Faïr, ça lui ferait peur d’avoir des éclats effilés comme des couteaux qui lui sortent de la jugulaire quand il chantonne le quantique sous la douche. L’or emprisonné dans les iris olive, le rouquin sent les idées défaillir et des trémolos rauque dans les rires qui percutent ses cordes vocales. C’est con. J’ai tout laissé dans mon froc. La petite prêtresse va voyager voir les étoiles toute seule, il faut croire.

Il ronronne des cliquetis et allonge les phalanges dans la tignasse pour en démêler les boucles et y enfoncer le cuir. Les mirettes dévorent le souffle lent, l’éparpillement sur la peau des mèches qu’il enroule dans les doigts doucement. Faïr aspire la beauté sous toute ses formes si tôt qu’elle picore ses sensations. Le poids sur lui est exaltant, fait osciller les instincts douloureux de se rapproche. Il aime Faïr se sentir sous le joug. Il a les cils qui font des ballets et la salive qui manque un peu, les lippes entrouvertes. Il ne dit plus rien mais ça se lit comme un livre ouvert, les reflets sur la pupille qui s’animent dangereusement.

Ouiouioui. La nuit sera bien assez pour écraser la mélancolie.
Il pense si ce n’est plus de vin que je déborde, qu’il s’agit d’Augustin, c’est un sourire du destin.

Il agrippe doucement les ongles dans les avant-bras sans laisser de marque. Le bourdonnement des sens devient cacophonie familière. La sève remonte les hanches à en cambre l’échine et miroite l’insolence dans l’éclat des canines et le lascif des iris.


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Lun 30 Mai - 5:08
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Living a life i didn't choose
give a smile, let it slide


Les luminaires imitent les nébuleuses de l'extérieur et Jules aime les observer le soir, lorsque les lampions fleuris sont éteints, qu'il n'a rien à regarder que les astres qui se compilent comme ceux qu'on voit haut dans le ciel, entre la lune et la Grande Ours.
Le décompte dans la tête
un deux trois jusqu'à que le soleil brûle la chair
quatre cinq six jusqu'à que l'embrun érodent les orteils
sept huit neuf jusqu'à que ses lèvres écorchent les siennes

Jules observe le garçon dont les malices s'échappent des yeux et de l'âme, comme le prince des farces qui a pourtant tout abandonné ce soir, de ses artifices de bon enfant.
Les gloussements s'écroulent de sa gorge doucement, la bouche à peine ouverte et les dents qu'on perçoit entre les lèvres, Jules imagine ce dernier la pulpe des pieds s'arder contre les charbons encore calcinant, tourne le minois vers le sien dans une grimace douloureuse Alors tu peux être rassuré, tu ne marcheras pas sur des vieux mégots qui mâcheront la plante de tes pieds.
Faïr dont l'imaginaire est encore plus bourgeonnant que celui des mioches qu'on fout à la garderie, ça fait sauter le thorax et sourire un peu plus Jules qui ne sait plus quoi répondre à force.  
Alors Jules il réfléchit un instant tandis que les jades titubent entre les deux jaunets, superpose les mots un à un dans sa tête pour trouver la meilleure façon de décrire le kaléidoscope, petit objet qu'il trouvait si passionnant à huit ans qu'il ne pouvait s'en séparer à l'école jusque dans les vergers.

Les phalanges glissent jusqu'à retrouver la bouteille et se murge un peu plus tandis que les lippes se palpent, l'une à l'autre, Jules veut se délecter de tout le charme que le vin a à offrir aux papilles, s'enivrer des effluves pour se rappeler encore demain des discussions sur les sortilèges. Alors Jules plisse les paupières, soulève les mèches rousses qui escaladent le front et rictus oblige, il se penche à peine et le souffle moite il a enfin trouvé les mots qu'il susurre Alors pour le venin je sais pas, ça dépend d'à quel point t'es fragile je crois, et pour les kaléidoscopes c'est genre... Un objet en forme de cylindre où tu regardes dedans et.. Jules marque une pause lorsqu'il étend les mains pour imiter la taille et la carrure de l'objet, sourit jusqu'à faire une longue-vue pour regarder le garçon Y a pleins de couleurs, c'est comme si t'avais pris je pense un paquet de drogue et hop, t'hallucines de fou.

Jules se marre, Jules regarde toujours les étoiles et n'entend pas très bien ce que cafouille Faïr, alors il le regarde et hausse les sourcils, un peu surpris, parce qu'il ne sait pas s'il a craché tout bas les belles paroles ou si c'est lui qui, commence déjà à avoir les mandibules anesthésiées.
C'est comme ça que la raison lui revient au faux vigneron, parce que les sens s'abattent, qu'il a envie de hurler à la terre entière qu'il va tout avoir entre les doigts, qu'il fera plier la colonne à tous ces connards qui veulent lui sauter à la gorge.
Jules tend l'oreille, il essaie d'entendre le cliquettement de l'horloge dans la poitrine. Il prend un air légèrement effaré le garçon, regarde à droite et à gauche, le front qui se ramène sur le sien. Jules il a la fanfare dans tout le corps, s'enivre des ébauches que les regards dessinent sur le sien, s'amuse des simulacres des prunelles dorées qui cherchent les siennes. Un peu déréglé rien de bien inquiétant. Crois-moi.

C'est la connaissance sur les lèvres qu'il dépose contre la mâchoire de Faïr en premier, le coude qui s'enfonce dans le matelas, arrache la parure si bien installé.
Faïr s'installe sur sa chair et Jules se laisse aller, laisse rouler la main sur sa nuque dont la chaleur abrasive émane, qu'il n'est plus si froid que ça, qu'il pourrait s'y brûler comme s'il touchait le soleil Jules.
C'est pas difficile, de les attendre les étoiles. et il arrache de sa carcasse la chemise, les lippes qui s'amourachent des siennes et le bassin se cogne au plus bas, Jules s'échappe pour se loger contre sa gorge.
Il y a les désirs miels et les plaisirs féroces, Jules laisse les traces sur la peau comme on en voit parfois lorsqu'on s'écrase par terre et qu'on couine tandis que les ongles marquent aussi la nuque.
L'espace d'une seconde -pas vraiment longue quoiqu'elle paraisse être une éternité, Jules y songe à ce que ça aurait été, si ce n'était pas Faïr sous le squelette. Si ce n'était ni les étoiles ni les histoires de sortilèges.

Mais Jules serre les paupières brièvement et relève le visage pour revenir harponner les lèvres. Il commence déjà à avoir la carcasse mièvre et halitueuse du temps orageux et de l'alcool qui s'évapore doucement.
Mélange acerbe au goût salé lorsqu'il goutera la peau, les langues font des valses et s'accordent à se mouvoir en rythme, que les cœurs sont en osmose à battre dans des charivaris qu'on prête aux fêtes.

Faïr a les mêmes mimodrames qu'au théâtre lorsqu'il ne parle qu'avec le regard, lorsque les muscles se tendent et se détendent.
Souffle rauque et visage cramoisie, Jules s'écarte un instant Tu sais que...La prochaine fois... Tu peux juste me demander he Jules, on couche ensembles ? plutôt que; me dévorer du regard comme ça... quoique ça soit aphrodisiaque, Jules a toujours du mal à savoir ce que veulent dire les regards et les tendresses, qu'il n'ose jamais vraiment faire le premier pas tant qu'on ne le lui moucharde pas au creux de l'oreille.
Une pirouette et Jules à l'échine qui rejoint cette fois-ci les voiles sous la peau, laisse Faïr s'asseoir sur son ventre et glisse les mains à travers les sillons de la peau, redresse le dos et tend la nuque pour réclamer encore des tendresses

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Lun 30 Mai - 12:02
catch my breath
it's over
I'm overdue. Feeling the first kiss, taste of the first bliss. It's always new. Always just a fling, never the real thing


Les courbes des lèvres ça n’en finit plus de s’articuler en une euphorisée grisée.
L’insouciance exquise se consomme avec la même avidité que la vinasse.
Les paumes dans les airs sont les arabesques plus belles que les prières.
Faïr collecte les gommettes des fragments de perception exacerbée, pour en réaliser un collage unique où s’enchevêtrent rires, plaisirs, soupirs, des flacons d’élixir nommé désir. L’espiègle lui saute sur les traits parce que les clopes ça se logent au coin du bec et pas entre les jointures des orteils. Chaque instant décolle le miasme douloureux du fond de l’estomac. Le boisson a détaché les ventouses pour que le radieux d’Augustin en balaye le pénible. Les feuilles de vignes sont dotées de propriétés prodigieuses. Faïr nouera une couronne pour se protéger des affres d’un chagrin. S’il ne se souvient plus comment on tresse, il inventera une parure de nœuds papillon.

Les mirettes observent avec attention le kaléido imaginaire depuis lequel on distingue l’œil du border. Faïr y tombe la tête de l’autre côté pour jouer à cligner les cils. Augustinaugustinaugustin. Il ne disparaît pas de l’outils de clichés, Faïr préfère cette contrefaçon où il n’y a que son amant et pas de dispute avec d’autres images. Le masque est brique sur les pommettes et le museau, fait un relief à la joie de vivre. Le rouquin laisse leurs rires s’entrechoquer mieux que les timbales de batterie. Il vient comprimer la poitrine dans la caboche brune. Les respiration se désordonnent quand des phalanges creusent sa nuque à y faire germer des frissons audacieux jusqu’à la pointe des arpions. Il a le crâne qui s’anesthésie de caresses et les réclamations des pores haletants de sa peau prennent le pas sur l’esquisse d’un discourt cohérent.

_Ouiouioui. Je te crois mille fois sous cette forme et l’autre.

La dévotion attache un vœu dans le murmure écrasé de rauque et le baiser allume une étincelle dans la colonne qui s’arque avec ardeur. Le textile fond comme neige au soleil, bouleversé par les prémisses d’une fournaise. Les souffles tièdes forment la maille épaisse d’un tricot de corps qui charrie le brûlant de baisers que Faïr enfièvre de précipitation avec les dents qui claquent contre les autres, propagent des vibrations violentes à travers tous les os. Les ongles d’Augustin à l’arrière du cou écorchent un râle étouffé le long de la jugulaire dur roux.

Il plonge les mains sur les côtes, glisse au bassin pour en tirer la chair sur la sienne quand sa nuque cambre sous la sensations des aspirations plus mûres que les vignes qui s’y ancrent. Calciné de sensations, Faïr oublie même l’articulation des quantiques et s’accrochent aux lèvres comme la dernière source d’eau claire sur Terre. Les paumes escaladent en sens inverse pour accrocher les boucles par poignées, tirer avec lenteur jusqu’à pouvoir contempler la gorge granulée d’excitation et exposée à la vue de ses appétits. Il y fait pleuvoir des lippes écrasées avec la pointe de la langue qui parfois chatouille l’épiderme moite. Faïr pince avec les dents enfermé dans l’épaisseur des lèvres un peu partout la peau fine sur les clavicules. Les vibrations dans les doigts soulèvent un chaotique dans la poitrine et ses jambes s’imbriquent dans celles de l’autre pour s’engloutir toujours plus, réduire le fil de ses pensées à la seule pression d’Augustin partout sur lui.

Le corps se décale et les prunelles de Faïr s’agrandissent d’interdit comme on voit le gâteau de crème s’éloigner quand on s’est juste léché les doigts. Tous les pores sont hérissés et luisant de lubrique, il appuie le mordoré dans le vert avec une voix aggravée des dégâts d’un prélude prometteur.

_Mais… Je crois… Faïr halète avec un sourire terrible. Je crois Augustin que je ne connais pas assez de mots pour dire tout ce que je veux que tu me fasses… Je crois… Les mains attrapent le visage en coupe, le corps à califourchon sur le bassin du brun et il colle leur front pour que  les yeux s’aimantent, que les respirations forment la même confusion tiède. Je crois que c’est une histoire qui ne commence pas par il était une fois mais plutôt par… Avec les auriculaires et annulaires il redresse le menton vers ses lèvres… Ils se regardèrent.

Faïr épouse la bouche, le feux d’artifices du trépas de la raison sous le tison rude de la passion, ça se tire en grande pompe dans la voie lactée des voluptés. Les ischio se contractent pour s’harponner plus fermement dans les hanches. Les doigts déballent un concert de frénésie dans le cuir chevelu alors qu’il boit à même les lèvres une ébriété de luxure. Il redresse le torse pour regarder et gorger les papilles de la vision du corps défait et rougi dont chaque respiration lourde traverse ses cuisses d’un chuchotis d’électricité. Il laisse la paume gauche lisser la peau du visage, les ongles crisser les cheveux vers l’arrière pour en dégager les traits. L’index se balade sur la l’aspérité blanche de la cicatrice parce qu’ils portent tous les deux une fêlure fière sous les globes. Il vient presser doucement le pouce sur la lèvre inférieure, savoure-la ta texture gonflée des baisers. Faïr exhale la satiété la vision par la bouche, les iris hypnotisées, les palpitations en friche dans son thorax.

_Qu’est-ce que t’es beau Augustin. C’est la terre fermentée ça t’as rendu aussi enivrant que toutes les bouteilles réunies de la petite crypte sous ta maison. Il plonge sur le corps, vient parlé le nez dans l’oreille de l’autre avec les bords du sourire pressés sur le cartilage. J’en ai de la chance d’avoir tout un cru à boire.

Faïr force son corps contre lui à l’horizontale, l’index vient tracer l’horizon du profil. Il franchit l’escalier des côtes, cueille le granulé du bassin tire sur l’élastique du boxer pour l’agrandir. Les paupières close, les lèvres mouillées pour enfouir des embrassades mutines du lobe à la naissance des épaules.



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Lun 30 Mai - 16:40
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Lun 30 Mai - 18:44
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