haklyone
You do not have a soul. You are a soul, you have a body.
Faïr » catch my breath it's over r18 - Page 2



 
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Faïr » catch my breath it's over r18
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Dim 3 Juil - 16:28
like yourself
i'm prone to bruise
I don't wanna spend all my time,
Living a life i didn't choose
give a smile, let it slide


La sueur rase l'épiderme, accroche les boucles brunes sur le front et la nuque tandis que le soleil attaque les rétines à peines entrouvertes dans le lit.
L'ambroisie encore dans les veines, la gorge essaie de se débarrasser des aigreurs qui remontent et l'estomac lui hurle à la mort.
Jules dont les lombaires tiraillent, Jules dont les lèvres ont encore le goût de la débauche et des tendresses pleines d'ivresses.

Le dos tente de se relever et Jules penche sur le flanc pour y parvenir, les pieds qui touchent le sol et la chaîne encore accrochée au cou, là où elle devrait être -toujours un peu fébrile à l'idée de la voir s'arracher de la gorge, perdu entre les parures et les cœurs. Un coup d'œil derrière lui, Jules observe Faïr par dessus les draps puis lui tourne à nouveau le dos, là où les ongles ont trouvé leurs places, comme si l'épiderme avait été faite pour ça, pour les baisers et les impacts des autres carcasses sous la sienne.
Les bribes de la nuit reviennent doucement entre les songes du Palatine qui soulève les paupières vers le plafond, la vulgarité trop acerbe pour le visage si doux du garçon. C'est décidément toujours un peu gêné que Jules repose les mirettes olives sur les gens.

Les paumes passent doucement sur les cuisses et Jules se lève enfin, arrange le caleçon sur le bassin puis s'approche des fenêtres, observe la famille en bas prenant le petit-déjeuner et c'est l'air renfrogné que Jules referme le rideau pas assez opaque pour limiter les rayons stellaires.
Ça l'emmerde déjà de voir les parents debout, de voir Marcel et Valentin à se courir l'un après l'autre, lui qui avait toujours aimé les rires des plus jeunes, a fini par les avoir en horreur.
Les pieds traînent et Jules se rend dans la salle de bain, glisse entre les lippes sa brosse à dents puis retourne à côté de Faïr, s'allonge sans douceur sur lui, le dos contre son ventre et il frotte. Debout. J'ai mal au dos d'ailleurs. T'es super lourd, tu le sais ? le visage pivote vers la bouille encore gonflée de Faïr et Jules ne peut retenir le sourire puis le rire, se relève et évite de trop s'approcher -parce qu'il fait chaud dans la chambre, que c'est étouffant, qu'il n'a qu'une hâte : voir les parents retourner à l'intérieur pour parler des futurs vins à vendre qu'ils puissent se rendre au lac derrière la maison.
Alors Jules se penche, allume la radio et laisse les musiques tonner les mélodies joyeuses de si bon matin. Ça te dit on va au lac, après ? le garçon retourne dans la salle de bain, crache le dentifrice et jette sa brosse dans l'évier avant de revenir vers lui, drôlement excité de la journée qui s'annonce, en oublie déjà les aigreurs qui le hantaient quelques heures avant. J'te prête un maillot si tu veux. les poings sur les hanches, Jules revient à côté de lui, arrange subtilement la chevelure rousse en pagaille sur le crâne.
a little kiwi


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Mer 13 Juil - 23:27
catch my breath
it's over
I'm overdue. Feeling the first kiss, taste of the first bliss. It's always new. Always just a fling, never the real thing


Faïr, les yeux en forme de fente, tord les vertèbres sous les rayons de soleil et mord les lèvres encore gonflées de miel. Les bras remuent et arquent, ancrent le souhait de se souder  au sommeil et aux passions vermeilles. Enclavé dans le lit, le visage strié de plis, le rouquin grince l’amertume des chaleurs qui s’effacent. L’absence froide granule les pores livides. Le gamin fléchit sous les muscles meurtris des coubatures qui ondulent les vertèbres comme un instrument. Son souffle se ramasse en expirations vaporeuses de paresse et ses paumes creusent l’oreiller lorsqu’Augustin concède les tendresses qui succède au torride. Faïr, plein de liqueur, songe encore, le bariolé des ivresses charnelles et l’exquis de sa nuit. L’animal grogne faiblement.  Le plaisir se prolonge même entaché du petit jour, et il a les mains qui s’accrochent en étoile au matelas comme à un rempart.

_hum… moins que toi…

Les départs, c’est toujours un hasard ;
sortis de nulle part, ça se veut horizon d’espoir ;
et ça ne l’inspire pas comme histoire.

Il est pressé par l’étuve et gondolé de volupté passé. Le corps se cambre à en crever de crampes et il gémit dans un bâillement odieux. Les paupières encore compressées de souvenirs, le rouquin fait mine d’y croire, aux levés sans la débâcles des au revoir. Miss météo est absente du poste qui grésille, fait vomir des voix de filles électrisées de d'idylles et de rancœurs subtiles.  

Les mirettes ouvrent en ballet, un instant emballées de ce corps luisant d’ébats. Le jaune dévisage la silhouette qui circule avec l’odeur du dentifrice, celle pleine de menthe qui fait froncer le nez.

_Hum… oui.

L’eau douce et les journées oisives lui plaisent. Faïr, bien trop imprégné de la contemplation de ce qui se dessine sous les côtes, se fantasme sur les lèvres, se moque bien de qu’il faut faire pour s’y enfoncer encore, dans le désordre lubrique de ce qui se façonne au dedans. Il ferme les yeux, à nouveau, pour apprécier ce qui engloutit son crâne de mièvre. Oui oui oui. Il veut bien courir nu sur le sable brûlant s’il le faut, si c’est pour prolonger l’étreinte dans l’aurore.




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Dim 24 Juil - 5:01
like yourself
i'm prone to bruise
I don't wanna spend all my time,
Living a life i didn't choose
give a smile, let it slide


Faïr murmure à peine, Faïr presque comme les ronrons d'un chaton et un peu mou, un peu lent, à du mal à se réveiller et à se défaire des draps de soie dans lesquelles les corps étaient emprisonnées durant la nuit.
Ça échauffe le cerveau d'y penser, remue les entrailles et soulève l'ivresse dans le bas-ventre, alors Jules chasse les idées sales de l'esprit, se concentre plutôt sur le parfum mentholé qui remonte jusqu'au nez.
La main qui mélange les mèches rousses vient remuer doucement le visage dont les yeux mi-clos ne se décident décidemment pas à s'ouvrir.
Jules fait une petite moue, serre l'étreinte autour de la mâchoire et s'allonge à côté de lui, glisse un bras sous la poitrine pour l'attirer contre lui, la joue qui se dépose sur le crâne de ce dernier et les ongles qui raflent lentement l'échine. Ce que t'es lent, à te réveiller Faïr. Il faut quoi, pour te bouger ? Qu'on refasse comme cette nuit ?

La voix enjôleuse et voilà que Jules pivote pour glisser son visage entre l'épaule et le cou, embrasse la peau à plusieurs reprises avant de s'arrêter.
Il se demande ce qu'ils vont bien pouvoir faire, aujourd'hui. Il se demande si le chagrin perce encore les membranes à l'intérieur de la carcasse vive du Rivera. Un peu incertain, Jules murmure le nez face à celui de Faïr, lui attrape la main pour s'amuser des doigts patauds. Au fait, ça va mieux ? Ou... T'es encore triste ? On en a pas trop parlé. Et je sais même pas si t'as envie mais... Si jamais, on peut, ça me dérange pas de t'écouter couiner. J'ai l'habitude.
Jules raille, Jules moqueur mais jamais méchant. Il a les sourires tendres et les œillades complices, les mimiques qu'on réserve aux amis qu'on apprécie, aux âmes qu'on ne veut pas voir pleurer par dessus les ponts.
Connaissant le croque-mort, Jules se persuade que tout ira bien vite mieux, que ce n'est pas bien grave, que ce n'était qu'un fragment triste d'une vie dont Faïr aura oublié l'existence dans les mois qui arrivent, peut-être les années.
Jules soupire un instant, ferme les yeux et relâche l'étreinte des paumes, essaie de faire craquer les lombaires et les reins, là où ça heurte encore.
a little kiwi


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