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Désiré » Everything just goes by if you don't pay attention



 
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Désiré » Everything just goes by if you don't pay attention
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Hector V. Roussos
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Hector V. Roussos
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Hector est le cul vissé sur un siège plus haut que sa silhouette, il a les souliers bien loin du sol et les doigts qui trempent sans vergogne dans la sauce mayonnaise pour saupoudrer correctement le poulet qu'il engloutit depuis de longues minutes maintenant.
La table est à l'extérieur -le temps est lourd, le monde est présent, tout le monde s'amuse et les chopes se cognent les unes aux autres, les histoires traversent les tympans d'Hector qui y prête parfois attention lorsque des fragments parviennent à l'intéresser.
Mais aujourd'hui le sujet principal est Désiré qui boit quelques bières depuis le départ, il y a trempé les lèvres plusieurs fois et Hector lèche ses propres lèvres grasses de calories, sucrées de la sauce aux œufs.
Il a proposé de sortir avec son paternel un peu plus tôt dans la journée -il n'avait rien d'autre à faire, il ne voulait pas lire ni faire ses devoirs, il avait envie de se promener là où il n'a guère l'habitude : les bars.

La musique fait vrombir le coeur et sature les pensées rapidement, il fronce nez et se penche légèrement pour tendre un nugget à Désiré en souriant.
Hector il aime manger avec les doigts, s'en foutre partout puis se plaindre qu'il est dégueulasse, qu'ils auraient pu insister sur les couverts, qu'il aurait l'air moins d'un sagouin là.
Mais le garçon pour ce soir, ne râlera pas trop fort -il a demandé un mojito sans alcool mais avec de la fraise, l'un de ses sirops préférés et il fourre la paille entre les dents, boit une gorgée et râle la gorge déployée.

J'ai acheté ça hier, t'aimes bien ? Hector recule légèrement sur le siège, soulève le sternum et montre son polo bleu, ouvert sur le cou jusqu'au début du torse. Pas un poil où que ce soit, Hector est légèrement en retard sur sa puberté, en tout cas c'est ce que le médecin a murmuré à Aria, mais qu'en soit, ce n'était rien de grave. J'ai aussi acheté une tenue pour le golf, un short et un autre polo. Tu verras je vais swinguer quand on ira jouer.

Hector il a le sourire mièvre et les joues vermeilles, l'attitude plus tendre que d'ordinaire. Il s'est adoucit au fils des semaines, à force de côtoyer celui qui pourrait un jour prétendre à un vrai rôle de père. Alors Hector il essaie de se glisser sous ses bras, de se murmurer qu'il est un fils et non plus un simple môme qui veut emmerder le grand Chanteloup.
Pourtant c'est compliqué, de se le dire, pour de vrai.
Les mains viennent s'essuyer contre les torchons et le brunet passe la langue sur les dents pour se débrasser des résidus de viande, relève les yeux sur la bière en grimaçant.
Il n'a jamais été un grand adepte de l'alcool, quoique le vin blanc lui avait beaucoup plu, il n'avait pu en boire qu'une fois mais il n'ose guère proposer à Désiré, il sait qu'il serait capable de lui offrir une bouteille, de la boire entière avec lui et la fois au camping, de ne plus être maître de la situation, de se sentir comme hors de sa propre carcasse lui a suffit.

On devrait au fait, faire une randonnée la semaine prochaine. Le week-end de préférence, j'ai envie de me promener vers Arc-en-Terre, tu m'accompagnes ?

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Hector V. Roussos
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Désiré Chanteloup
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Désiré Chanteloup
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Lun 23 Mai - 21:00
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Désiré s’est laissé surprendre, la tête entre les mains, des marres de chiffres plein le bureau, la vibration du téléphone lui a arraché un feulement coléreux. Il a empoigné le cellulaire prêt à envoyer chier même sa belle-sœur, abruti de travail, harassé depuis la veille par la clôture des comptes imminente. Le puma n’est pas un génie, manque l’étoffe de ces précieux tissus neuronaux où les solution s’esquissent d’elles-mêmes. Il a le front moite de l’effort et du désordre de l’attention, toujours en péril, c’est ainsi qu’il vit. Il ne céderait cette tâche à personne, trop confidentiel, chaque document est marqué d’un sceau mortel.

Hector.

Le puma abandonne la grimace, jette la paperasse sur le sol, geste circulaire, fracas du pot à crayon en verre.

À Hector :
Prend une table au Milicien Joufflu.
Dehors. S’ils veulent pas te servir une bière, tu demandes prénom et nom et t’envoie à ton oncle.


Désiré, chemise satinée et pantalon à pinces, vaporise même un spray pour diluer l’odeur de prédateur, il sifflote sur le chemin. Le personnel suit ses pas, des sourires inquiets. Désiré n’est jamais de bonne humeur pour une bonne raison. Tout le monde, dans tous les couloirs, sur les lèvres de tous les commérages, se demande qui va rendre l’âme dans une ébullition carmine. Pas de massacre ce soir, c’est promis

Le félin est bientôt accoudé sur les tables de bois, bien vernis et élimées, le museau bouché des odeurs de levure, qui remontent même dans la caboche, et les yeux plantés sur Hector. Le rejeton, avec les crocs pointus, arrache la viande blanche, graisse les doigts dans la sauce de fast-food. Pas de manière à table, les appétits avant les convenances, c’est presque un dogme Chanteloup. Si c’est sale, c’est meilleur, parce que se bâfrer c’est une santé de fer et que Vivianne, leur mère, a toujours englouti sans mâcher même le plus fin des délices.

Désiré a le crâne bien émoussé et un drôle de sourire tord ses lèvres, silence énigmatique. Il y passerait la nuit, et même le lendemain, à se gargariser d’avoir un fils bien portant, avec un cœur à la bonne place, et les traits d’un souverain, conquérir ou mourir. Il asperge, éclaboussure corail, le nugget tendu et même la troisième pinte, et arrache ses papilles au tabasco, pour réveiller ses yeux crevassé de noir.

Il siffle un ronronnement admiratif.

_Pas d’la merde, ça te fait des épaules terribles. Une carrure chétive comme celle de son môme, épiderme laiteux mais ossature solide, il faut la gonfler et Désiré a assez d’orgueil pour deux, son torse bombé. Ses mirettes réverbèrent les lumières du bar, la fierté en stries lumineuses et il inonde encore sa gueule de liquide ambrée pour faire passer le ronronnement de triomphe et mains qui voudraient enlacer Hector, l’ardeur d’une alcoolémie qui se prononce. J’ai hâte. J’espère que tu vas me battre à plat de couture.

Ca lui échappe. Comme le temps, comme la majeure partie des informations captées par ses sens, il ne reste que les battements d’un cœur dissonant mais bien réel. Sous la hargne, sous la haine, la passion sanguine est une peinture manichéenne, tout ou rien, Antigone moderne. Désiré choisit tout, encore et encore, s’il s’agit de son fils. La pomme d’Adam traverse la gorge alors il se désaltère dans la boisson, croit anesthésier mais ne fait qu’accentuer ce qu’il sait déjà.

_Bien sûr. J’vais t’apprendre à casser les étangs gelés en deux. Si tu t’accroches à mon échine, y a des spots taillés en récifs où on peut contempler l’île entière. Les yeux perdus au loin, Désiré revoit ces promontoires qui transpercent son coussinets et mette à rude épreuve l’oxygène dont il a besoin plus que les autres. Des endroits où le crépuscule embrasse l’horizon dans un ligne sombre, revers mortel du vivant. C’est vraiment grandiose. C’est quelque chose que je n’ai pu montrer à personne. Ton oncle est tellement énorme qu’il s’y casserait la gueule.

Il boit encore, happé par la nostalgie de leur enfance, par leurs fugues et toutes ces fois où ils ont valsé avec la mort comme si c’était une cavalière de plus. Désiré, les dents qui s’exhibent, a un ronronnement pénible en travers de la mâchoire. Les maxillaires qui se contractent et la langue qui vient laper, sur les lippes brûlées par les épices, le flot insatiable d’une émotion que la sobriété ne lui connaît pas.

Avec pudeur le fauve vient lorgner le visage, encore chérubin, de Hector, fini par baisser les yeux alors que tangue en concert le désespoir de l’avoir un jour perdu et le miracle d’être assis en face de lui.

_Putain Hector. Ca me bute d’être vraiment là avec toi. Nouvelle rasade, nouveau carcan qui saute, entraîne avec lui le masque rude et sauvage auquel il a habitué l'univers. La pinte vide, il hèle, le timbre grave qui pousse le reste de la clientèle à se tourner. Garçon encore une ! Et remettez du poulet et de la mayonnaise à mon fils !

Il savoure le parfum interdit de ce nouveau mot sur ses lèvres.

Emme


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Désiré est plus jouasse que d'ordinaire, ça fait bizarre à voir, à entendre, à sentir. Il râcle sa gorge Hector, fait passer les derniers filaments entre les dents et expire l'air par le nez, la paille en carton qui menace de s'effondrer sous peu au fond de son verre.
Il le complimente à sa manière -il s'y attendait d'une certaine manière et ça lui convient, pour être honnête au petit garçon bien assis sur son siège qui n'est probablement pas le plus confortable sur lequel il ait pu s'asseoir.
Il balance les jambes -tape dans celles de Désiré en se marrant doucement, il a les épaules carrés Hector, pas vraiment larges mais elles sont costaudes, il faut bien l'admettre.

Pas vraiment adepte du golf, il fera cependant l'effort d'écraser son géniteur à plate couture, il lèvera correctement les épaules pour atteindre le trou du premier coup, essaiera de ne pas s'y reprendre à maintes reprises, certainement pas. Il faut qu'il l'écrase, lui-même le dit, sinon à quoi bon golfer si ce n'est pour gagner.
Les réflexes de raton-laveur revienne cependant bien vite à petit Hector, il a envie de laver les aliments qui lui arrivent sous les pattes, que tout soit intact -contradictoire, lui qui mâche n'importe comment et les doigts enfoncés au fond du pot.
Parfois ça se bat en duel dans sa tête et lorsqu'il ne sait pas, il se métamorphose, ramène toutes ses friandises dans la baignoire et nettoie une par une les surfaces collantes avant de les grignoter dans son coin. C'est toujours meilleure de cette manière, peut-être qu'un jour il fera goûter à Désiré, peut-être.

Évidemment que je vais te ratatiner, sinon à quoi ça sert que j'achète des aussi beaux vêtements ? C'est pas pour faire le mariole.

Rictus et voilà que la seconde tournée de nuggets arrivent, Hector à les yeux qui se déposent dessus -il veut y aller doucement, parce qu'il a peur de finir par vomir avec tout le gras qui s'amasse dans l'estomac.
Alors à la place il a les pupilles minuits sur son père qui remue doucement, qui se penche et dont les éclanches claquent dans un bruit presque sourd.
Paternel effrayant aux yeux des autres, mais dans les siens c'est juste un énorme chat dont les ronrons sont excessivement forts.
Il parle des étangs qu'il fendrait en deux -et ce qui intéresse soudainement Hector, c'est les proies qu'on y trouve dessous, les poissons qui y restent coincés et qui pourraient finir au fond de la gorge, Hector se lèche les babines puis se met à faire la tronche lorsqu'il mentionne Mortimer.
Toujours un peu amer de la rencontre abrupte -il n'en veut pas particulièrement à son oncle mais la violence à son égard, il ne supporte simplement pas.
Néanmoins le Roussos se tait, tapote ses ongles contre le verre humide, dont les perles s'écorchent contre ses phalanges et il sourit.

J'vais pouvoir te montrer à quel point je suis un excellent nageur. J'pourrais ramener un meilleur repas que toi je suis sûr.

Le menton se soulève comme un signe de défi et Hector se marre un peu plus, la nuque qui se tasse entre les épaules et le corps qui s'avachie légèrement, les dents reviennent trouver le contact de la chair chaude.
Il mâche et croque doucement, le clapet fermement fermé mais il manque de s'étrangler lorsque Désiré fait une déclaration -en tout cas, ça sonne comme et si ça fait légèrement serrer le cœur du petit Hector.
Il relâche le poulet et fait signe au serveur de lui apporter plutôt un autre mojito fraise à l'instar du poulet.
Hector ne sait pas vraiment quoi répondre -parce que même avec ses parents il n'a jamais su vraiment quoi dire, comment agir lorsqu'elles lui murmuraient qu'elles étaient drôlement heureuses d'avoir un petit garçon pareil.
Alors il essuie ses doigts et lève les prunelles sur Désiré, termine la fin de son cocktail et le soulève.

Et bien, à nos retrouvailles... Papa. Hector grimace un peu en faisant les gros yeux, secoue la tête et fronce le nez. Je vais rester sur Désiré pour l'instant.

C'est encore trop tôt, peut-être qu'il n'y aura jamais de papa,  peut-être que si, il ne sait pas trop Hector pour le moment, mais au moins, il aura essayé.

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Désiré Chanteloup
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Mar 24 Mai - 17:25
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Le bordel dans la crâne, ce n’est pas d’avoir été trop cabossé, martèle les bulles, le goût amer de l’apesanteur de l’ivresse. Les cils tombent, à demi sur les iris apprivoisés et fardent l’expression de somnolence, les temps de latence qu’étirent la mousse aux coins des babines. Désiré, le pendule d’un cœur, résonne dans la hardiesse de son môme, des ronrons terribles qui escaladent toute la gorge, c’est la joie fermentée de la bière. Le dos du fauve est avachi contre le dossier, les jambes écartés, maître repu et presque enjoué, qui absorbe à grandes goulées l’air tiède et la levure fraîche.

Hector attentif ne ride pas le front pour étendre l’échine, ouvre les iris cobalt qui s’imprègnent des récits, mieux que le papier buvard. Le fauve débite les mots, les souvenirs, c’est le flot miel qui délie la langue râpeuse, laisse traîner dans la conversation ces drôles d’images, dont il est si avare depuis qu’il en est puni. Un maître ne quitte pas son trône, doit traîner les pieds sous le bureau et faire mille reproches, terrifiants, c’est comme que ça rentre, pour éliminer les accrocs de la machine, parfois c’est définitif. Désiré, les iris sarcelle embrumées, fait jouer ses doigts autour du paquet rectangulaire, la nicotine ça le démange. Le chaos de son rire fracasse la douceur des débuts de l’estival, les terrasses en liesse, et bute contre les tympans de la foule, un instant irritée, déjà oubliée

_C’est froid comme pataugeoire. J’voudrais pas te ramener dans un sac de congélation.

Le sourire disparaît et le garçonnet écrase sous les môlaires la volaille, écrabouille la charpie graisseuse, ça aide à réfléchir. Les terminaisons nerveuses collées par l’éthanol, Désiré se réjouit, mêle l’ivresse de futurs, de souvenirs et d’Hector dans le cocktail trouble de son imaginaire.  

Héritier d’un empire qui n’en est qu’à ses prémisses, pour la couronne, Désiré veut des saphirs maculées d’hémoglobine et un or fondu dans l’incendie de ce monde. Dans la géhenne, où les cendres tombent enfin en silence, son fils ne souffrira plus ni le pathétique des institutions dépassése, ni le risque d’être trahi, par des salopards masqués, le genre comme lui. L’écume noire des ténèbres, le tableau désenchanté de ses folies, enroule les rêves pastel de crépuscule sanguins, admirés à deux, le torse bombé vers l’hémisphère Sud.

D’émotion, cette confiture des déclarations, Désiré l’avoue, le concède et le confesse.
Un fils. Son fils. En chair et en os. Pas un énième cauchemar dont il ressort haletant.
Quel désordre merveilleux de le dire, et le vivre, et être charcuté, taillades invisibles, par l’irrésistible besoin de la réaliser encore. Il noie comme il peut, cette succession d’assauts nerveux, qui gémissent en concert, ça n’a rien d’effroyable, qu’il est homme bien fortuné, d'être assis avec son sang.

Papa traverse les lèvres du garçon et la lampée de bière explose par les narines, écorchent les parois et ses certitudes. Ebranlé, Désiré éponge à grands coup de tissus de tissus bon marché, la truffe et ce qu’il lui reste contenance.

Parce qu’il n’a jamais dit papa mais père.
Parce qu’il n’a jamais vu venir cette tendresse.
Parce qu’il y a encore un drôle de ramdam, au fond de la cage, qui fait plus de bruits que les grandes cloches que l'on hisse pour les cérémonies fastes. Le puma se rattrape comme il peut, en accrochant une cigarette, un marmonnant un chapelet d’injures à l’adresse de la bière et de sa chemise foutue. Il a l’instinct pourtant qui s’enlise dans cette grosse flaque, qui tangue l’estomac et même, chavire ses réticences. Il offre un rictus un peu timide, casse cet air patibulaire dont il est si fière, tend un mouchoir propre d’une main et embrase la tige de tabac de l’autre.

_Préviens avant d’éternuer. Les prunelles rugissent une autre comptine, intenses et incapables de relâcher l’attention de son gamin, de ce gros mot qui n’a pas l’air de lui avoir fendu le bec en deux. …On essaiera une autre fois.

Il ébouriffe la crinière courte, poils encre de seiche, avec une paluche maladroite, striées de liserés blancs et des cales de la corne des clubs, encore trop brutal pour être appelé affection. Perdu, Désiré éclate d’un rire enroué, tire de grandes taffes, ne sait comment faire avec les étranges euphories, ego submergée de plusieurs pintes, et peine encore à ne pas retenir les lippes de danser les arcs de la sincérité.

_Ah l’bordel. Je vais finir rond comme une queue de pelle. Enfin c’est sans importance, j’échangerai ma place pour rien au monde. Il réceptionne le nouveau verre de breuvage ambré, vient cogner contre le cocktail d’Hector, le bruit mate des belles soirées en perspective. Il ébroue tout le visage pour ressaisir ses humeurs. Il n’y a que le minois d’Hector, ses mirettes intelligentes et ses sourires qui valent surement plus que les gros joyaux qu’ils achètent aux amantes vulgaires. C’est bientôt notre anniversaire, moi et Morty, on va faire un fête incroyable. Je veux mettre une fontaine de champagne dans le jardin, des barbecues en enfilade et faire une chasse à l’homme dans le labyrinthe. Le fauve secoue la tête, mord les lèvres, troue la membranes déjà tuméfiées de ses loisirs dangereux, en lape le sang sans même y songer. Une chasse au trésor. Enfin. Il faut que tu viennes. J’ai un fournisseur de vin exceptionnel. Il faut goûter ça plusieurs fois dans sa vie, mieux vaut que tu commences dès maintenant.

Désiré emballé, déballe, avec la confusion habituelle mais sans l’armure de la sobriété, la dernière idée grandiose qu’il a eut.


Emme


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La cacophonie musicale s'ébruite amèrement dans les oreilles du garçon -les mélodies paillardes qu'on entend parfois dans le gosier prédateur des miliciens, Hector ne se sentirait pas vraiment à l'aise, s'il devait être livré à lui-même entre les carcasses tièdes aux crocs acérés.
Bien heureusement il y a papa, il a le plus grand des prédateurs à sa table, au rire fort et d'ammoniaque dont le parfum lui brûle les narines, estompe les quelques odeurs sucrées qu'Hector promène sur l'épiderme.
Il peut déjà sentir ses vêtements s'imprimer de la fumée des cigarettes, de la pollution vocale et des mains qui s'accrochent à son échine pour pouvoir traverser la foule sans ne risquer de heurter le menton au sol.
Petit Hector pince les lèvres, passe toujours la langue contre les dents pour se débarrasser des résidus tout en écoutant attentivement les merveilles qui s'épatent de la langue rugueuse du puma, des vrombissements du gosier lorsqu'il narre un peu plus fort encore que le babil à l'arrière.

Il a les phalanges qui tremblent légèrement de par la position inconfortable dans laquelle Hector à posé les poignets sur la table, se délecte les papilles des derniers morceaux de pulpe qui traversent le palais et la langue avant de légèrement sourire.
Petit Hector avec sa fourrure grisâtre, capable de supporter des températures glaciales, a hâte de montrer à son père que la pataugeoire ce n'est que du flanc pour un garçonnet de sa trempe.
Alors il ne dit rien, hausse les épaules dans une petite fanfare avant de s'arrêter pour s'apprêter à déguster le nouveau cocktail qui arrive à la table.
Seulement, peut-être, vraisemblablement, il faut croire que papa était le mot de trop, les syllabes interdites à murmurer sur les lippes du jeune homme.

Tout comme son paternel qui est humide de l'ambré, Hector il a les paupières serrées, les incisives bien enfoncées dans la lèvre inférieure. Sérieux, t'abuses Désiré.
Il marmonne le raton, pas assez fort pour que le félin puisse entendre quoique ce soit, suffisamment fort pour que lui, regrette d'avoir écorché les mots dans les parois de sa gorge. Parce que lorsqu'il rouvre les mirettes, il peut voir les gouttes sur son polo, quelques unes couler du menton, comme des larmes mais plus collantes, moins agréable, loin du sel qu'on accorde à la peau lorsqu'elle se promène trop près des vagues.
Désiré bien loin des accrocs tenaces et des colères lacérantes, il a le sourire mièvre et les yeux presque tendres, presque, pas tout à fait, Hector s'attend toujours à voir l'iris se pourfendre en deux, briser le cercle, l'amocher.
Récupère alors des mains du paternel le tissu, s'essuie doucement la partie basse du visage ainsi que l'œsophage.

Tu feras attention, là et là. T'as des tâches. Désiré gronde, il ne comprend pas bien sur qui, ni pourquoi, peut-être sur lui, peut-être sur un type qui passe, qu'il essaie de faire passer le moment gênant. Mais enfin, comme maman dit, une tâche sur une tâche, ça ne se voit pas.

Fier de sa vanne, Hector il a le sourire qui déboite presque la mâchoire, les dents visibles sur le rebord des lippes et le torse qui se bombe tandis que la boisson encore pleine se soulève, les morceaux de sucre au fond et les herbes qui remontent avec les glaçons qui tintent l'heure de la beuverie.
Les verres trinquent et claquent, Hector vient tremper le breuvage et referme à nouveau les paupières, imprègnent le goût correctement au milieu de la langue, le sucré et l'amer.
Désiré recommence à alimenter la conversation, parle d'une chasse à l'homme qui fait hausser les sourcils à Hector, intrigué. Il peut bien râcler la gorge et corriger en chasse au trésor, Hector se met à sincèrement douter. Il se demande s'il va lui coller un fusil dans les mains, lui demander de viser dans un monsieur embonpoint au beau milieu de la cours.
Hector s'imagine un bref instant des tas de scénarios imaginaires, plus farfelus que les autres -songe un instant être la proie, petit raton-laveur devant échapper à une armée de chiens furieux, il en a l'épiderme qui frissonne.

Si je peux emmener Astréos, c'est d'accord. Hector repose le verre et lèche les lèvres, récupère les miettes de goût pour que rien ne passe à la trappe, il veut que le prix de sa boisson soit rentable. L'attention du garçon retourne à celui du père, il parle de vin, s'attarde dessus et il a les sourcils qui s'arquent, sourire malicieux qui rayonne. Il se demande si Désiré peut lire dans les pensées, peut-être il est magicien ou quelque chose, lui qui n'y croit pas, serait prêt à le parier. J'aime pas le vin rouge, par contre le vin blanc. Mais un fond de verre, pas plus, je tiens à marcher droit lorsque je rentrerais à la maison.

Parce que ses parents en voudraient à Désiré de lui faire vivre des moments de débauche, qu'elles essaient de le préserver de la violence des bas-fonds, qu'Hector veut aussi s'en préserver, pourtant il n'y parvient pas vraiment lorsqu'il franchit le portail de l'école, qu'il aboie jusqu'à se faire lui-même mordre par ses camarades.
Il est peut-être un peu menteur ,Hector, quand il dit qu'il veut se préserver.
Il est peut-être un peu franc, Hector, quand il dit qu'il s'en moque des conséquences.

Les mirettes presque luisantes, il se penche sur la table à l'aide des coudes, le postérieur qui se soulève du siège et les pieds qui le maintiennent penché, n'a pas peur de se casser la figure, que si ça arrive, il est prêt à se métamorphoser rapidement pour éviter la honte des joues grenats.

C'est vraiment une chasse au trésor ? Ou alors tu vas me faire chercher des œufs en chocolat et de ton côté, tu vas chasser des hommes, hein ? Non pas que je veuille participer, mais c'est pour savoir si je dois appeler la Milice.

Immense sourire et éclats de rire, Hector frappe les paumes en arythmie sur la table puis retrouve correctement sa place, inspire en grand.
Le temps est bon, Désiré plus ouvert, il ne voit pas ce qui peut mal tourner cette nuit.


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Personne n’avait prévenu, qu’être père ça soulève le cœur, pas comme la bile, mais comme un élan. Aimer, étire et essore, ce n’est pas l’éphémère des draps ou la grâce de certains au revoir. C’est retentir ensemble. Mortimer et Désiré. Hector et Désiré ?

La bouilli du dedans fait des images, et les yeux de Désiré ne sont plus qu’un brouillard, cotonneux de l’alcool. Sous son crâne il se voit déjà tirer le portrait de son fils, les vis de la grille d’aération de la suite Lierre du Népal pour accéder aux cuisine et à bout portant, balles à blanc oblige, sur le personnel qui fainéante dans les jardins. Kyrielles de secrets qu’il lui tarde de partager sur le divan écarlate qui fait face à la cheminée, l’âtre ça l’a toujours obsédé, il y fera même monter des guimauves à mettre dans le chocolat fumant.

Un peu secoué par le mot, Désiré, abrupt même affaibli par la levure, cherche une issue aux affolements de sa fierté, parce que c’est plus facile que de dire le cœur. Il fume en longues taffes, les prunelles qui regorgent encore d’un amusement impossible à dissimuler. Maintenant qu’il est ivre et que son cœur chante des déclarations que les crocs enferment, la prison de ses émois. La gamin essuie, se moque, la langue retorse, sans que rien n’affecte les états d'âme grisés du puma.

_Ta grand-mère aussi dit ça.Désiré fait saillir le sourire, avec ses rangées de dents effilées, qui rarement s’étire par simple appréciation du moment. Il a pressé sur la conscience, elle existe, le souhait de ne plus cacher Hector, d’en révéler les retrouvailles, même si pour cela il doit affronter le regard, froid et dément, de son père. Tu voudrais les rencontrer ? Ils sont complétement barrés, je te préviens.

Des mises en gardes chargée d’ironie s'attardent sur le relief de sa voix. L'idée que les Chanteloup se sont exilés dans les montagnes car il fallait bien ça pour supporter la violence de leurs coutumes lui plaît.

L’héritier Chanteloup se gonfle, comme une voile, pour énumérer les jeux et les festivités, dans le désordre de ses envies. Il s’emmêle, les court-circuit d’un compteur déréglé par le nombre de verres, tourne un œil avide sur le minois de son fils. Astréos. Le type qui colle les baskets de son fils, quand il n’est pas coincé derrière les cordes du ring lui inspire toujours de la méfiance. Hector, parfait héritier, parfait entour, doit se tenir loin de ce côté des affaires. Ca abîme et ça salie. Il y a trop de risquesn. Le parfum de fer du nom Chanteloup, dissuade autant qu’il attire, les myriades de crevards, couteaux entre les dents, pourraient s'abattre sur lui.

_Bien sûr. Emmène ton p’tit copain. Face aux yeux qui le presse joueur, quémande un peu de blanc, juste un verre, comme les minettes avant qu’elles ne tombent dans le tonneau, le félin est amadoué. La malice s’accroche aux bord des lèvres et il échappe sa voix grave un peu allégée. Tu sais. J’crois que j’suis une quille pour les trucs des gens de ton âge. En tout cas, je prendrais une caisse, c’est bien le genre de ta tante de siroter du blanc et puis, si t’es arraché tu dors à l’hôtel. Tu sais qu’une suite t’attend. Et avant que tu me coupes la chique, oui Astreos peut rester pieuter.

Le corps de son fils se tend comme un arc par-dessus la table, équilibriste avec un peu de fard aux pommettes. Désiré suit la manège en engouffrant les vapeurs du tabac, parfois la bière et surtout le filet carmin sur la lèvre ouverte.

_Encore du sucre ?! Tiens tu choisiras le gâteau d’anniversaire. Ce sera ta mission en tant que putain d’expert. Désiré s’éclaffe, avec sa voix de ténor et ses sons de tambours de guerre, il approche son front de celui du gamin, traverse le panneau de bois à son tour, quelques éclats dorées viennent colorés ses iris sarcelle. Il plonge le regard, œillades intense, dans les miroirs minuits. Le souffle chargé de levure et de fumées, il expire dans un sourire menaçant. Volontairement, le fauve abaisse le timbre, transforme en caresse glaciale les mots qui suivent. Il aime faire peur Désiré, même si c’est pour rire, même si c’est Hector. T’es pas une grosse balance quand même ? Désiré repart dans un rire, chargé de cette versatilité des humeurs, empreint de sanguinaire, les relents de ces appétits morbides. Il s’enfonce à nouveau contre le dossier du tabouret, lorgne les traits encore poupins du garçons, le jeu brodé aux coins des lippes. Arrête un peu la télé, et puis fais-toi une raison. J’me fracassais déjà avec d’autres types à l'âge où t'apprenais tes tables de multiplication.

Il fait passer les confidences d'une jeunesse peu reluisante sous un trait de liquide miel, essuie avec le revers de sa manche le sang et la mousse, mixture dégueulasse.

_T’as pas des vacances bientôt ? Avec ta tête bien faite, ils pourraient te lâcher plus tôt ces salauds. Tu veux que j’aille leur causer moi, qu’t’as pas assez de temps libre pour côtoyer ton vieux père ?



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Hector s'amuse de la situation -il n'avait pas eu le sourire aussi grand depuis quelques jours, il n'avait pas non eu les pensées aussi pêle-mêle, pourtant ce n'est pas désagréable.
Il a la poitrine qui aspire l'air, les yeux qui se déposent sur les épaules de Désiré qui vont vers l'avant puis vers l'arrière, qui parle de la famille un peu mieux.
Parce qu'il se rend compte qu'Hector il n'a pas rencontré les fameux parents de son propre père, il se demande s'ils ont les crocs aussi acérés que Désiré et Mortimer, s'ils ont les idées aussi perfides et la carrure aussi terrifiante.
Il propose des retrouvailles, Hector hausse alors les épaules avec désinvolture, abaisse le regard pour réfléchir.
Il voudrait dire oui et non, peut-être ou peut-être pas. Parce qu'il ne sait pas comment on réagit à un gosse qu'on vient de retrouver -parce qu'ils ne le trouveront probablement pas aussi prédateur que le reste de la famille, trop fragile, trop peureux et pas assez courageux.
Que des crises de colère se déferlent des torrents de vagues salées, d'injures et de violence acerbe, qu'il a les mots qui exécutent les corps et les âmes Hector.
Qu'il a déjà abusé de ses maux face à ses parents, qu'il en a eu le cœur terriblement soulevé, qu'il ne voudrait pas que ça recommence, pas devant eux, pas devant son père qui s'applique à rendre les choses meilleures.
Alors Hector il souffle, à peine audible Pourquoi pas, j'espère qu'ils sont cool. et attrape un glaçon sur la langue, croque et laisse la fraise couler entre les gencives.

L'anniversaire, Hector percute. Il s'était appuyé sur le mot fête, comme un banquet planqué dans la demeure Chanteloup, mais il s'agit d'un anniversaire, le jour où l'on avance un peu plus vers la mort, là où la fin s'approche, un commencement pour d'autre.
Pour Hector il ne s'agit que d'un chemin vers le cercueil, là où il pourra probablement être finalement en paix, loin des becs d'acier de ses abominables agresseurs.
Il a les mirettes qui observent Désiré, il n'a aucune idée de ce qu'on offre à un père, ni même à une mère. Il a toujours impulsivement suivi les cadeaux de l'école, les colliers de coquillages à mettre autour du cou, les dessins mièvres et les poèmes qu'on lit à voix haute devant la famille.
Les phalanges viennent chercher le téléphone dans la poche et Hector cherche sur internet les cadeaux intéressants, les trucs pas trop niais qui pourraient révulser la chair abrupte de Désiré.
Le pouce dans la bouche à s'en mordre la pulpe, il relève une seconde les mirettes vers lui et arbore un sourire fier. Il commence à le connaître du bout des doigts jusqu'aux orteils, son gamin.

J'avais remarqué. J'sais pas mieux que toi non plus mais j'suis certain qu'à mon âge, c'est pas normal de s'enfiler du vin à longueur de jours. Sinon on termine comme les ivrognes au bar, c'est pas mon but. Bingo. Il a les opales attiré par une idée formidable qu'il ne pipera point à personne, pas même à son ami et dans une moue un peu dégoûté, il râle Hector. Arrête de dire petit copain, c'est dégueulasse, il a vingt cinq balais et c'est pas parce que toi tu trouves ça normal le détournement de mineur que ça doit l'être pour tout le monde. En tout cas, j'ai une idée de cadeau pour toi et le gros crocro'.

La cellulaire retrouve sa place au fond du short et la boisson retrouve la moiteur de l'haleine, s'engorge les glaçons au fond du gosier et les laisse grossir les joues dans des voluptés désagréables à cause du froid. Il recrache tout au fond du verre et le pousse sur le côté -il n'y a plus rien à croquer que les décorations et la paille, plus rien à savourer que le sucre de canne qui colle au fond.

Faudra pas pleurer si il y a trop de sucre dans le gâteau, tu m'as laissé carte blanche, je crierais que c'est ta faute si Mortimer veut m'avaler tout cru. Hector lèche les lippes et s'approche à son tour lorsque son père se penche, le ton froid et gelé. Il a les effluves moites et ambrées, ça le fait grimacer Hector et immédiatement, avant même qu'il ne termine sa phrase, il appuie sa main contre ses lèvres et serre les phalanges. T'as rien d'un prédateur avec ton haleine. Mais non, malheureusement pour toi ou heureusement, je ne suis pas une balance. Quoique.. Hector se marre un peu plus fort, remue les jambes qui cognent contre celles plus épaisses de Désiré sous la table, cette fois-ci il a besoin d'eau pour faire passer les cochonneries jusqu'à l'estomac. Tu connais pas les tiennes, alors ? Je peux t'apprendre, si tu veux, tu me donneras un coup de pouce pour me bagarre à l'école en échange.

Hector tend le plus petit doigt de sa main et insiste, il l'agite doucement comme une promesse qu'on doit exaucer, qu'on ne peut trahir, sinon il faudrait crever.

Je sais pas encore, dans un mois normalement, les plus grands préparent leurs examens. Nous on en a quelque uns mais c'est bientôt. Hector réfléchit un peu puis regarde Désiré. Il le voit pourtant souvent. Il se rend chez lui le plus souvent sans l'avertir en réalité, il traîne sur les tapis soyeux et devant les cheminées, emmerde son père lorsqu'il doit faire les comptes et réclame un peu plus d'attention quand il le peut. On se voit assez, non ? T'exagères grave, je passe presque plus de temps à l'extérieur que chez moi.

Ses mères trouvent ça bien, qu'Hector découvre un peu plus le monde et ses habitants même si ça veut dire être moins présent à la maison, avec elles. Mais lui, ça l'embête un peu, il faut le dire, il a peur de finir par faire des préférences, par aimer plus l'une de ses deux familles que l'autre et ça le travaille.
Alors il coupe la poire en deux, essaie de passer plus de temps avec Cassio' et Aria, faire de même avec Désiré.


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Désiré Chanteloup
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Ven 27 Mai - 1:14
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La caboche crisse sous le poids de bulles, écourte les idées pour mieux écorcher la sensibilité. De tous ses sens alors, Désiré épie les plis du nez aux lèvres, dans l’attente et qu’il soit foudroyé sur place s’il interrompt une seconde des bazars hésitants d’Hector.

Parce qu’il est resté instable lors de ces seize ans d’absence.
Parce qu’il est immobile pour chaque miette des retrouvailles.

Désiré, chaton domestiqué, essuie les babines, la généalogie c’est un art compliqué, le sang, une magie sacrée. Il ne s’irrite pas, ne contredit pas. Être cool, c’est un truc de gamins, pas de ceux qui ont plongé les deux mains dans l’avalanche pour en sortir Mortimer, un mauvais songe. Alexander et Vivianne ne sont pas ce qu’on espère d’une famille normale. Ils ne mettent pas des bonbons au miel sous l’oreiller des enfants, pas plus qu’ils ne connaissent des berceuses sur les étoiles. Hector, aussi précieux qu’il est aux yeux du puma, n’est peut-être pas prêt. Il mérite sûrement les embruns d’une jeunesse pastel, même si le fauve n’a aucune idée de ce à quoi ça peut ressembler.

Le souffle lourd traverse les narines, silos étroits d’une frustration fatiguée, les responsabilités sont trop souvent condensées en nuages au-dessus des baldaquins de son lit. Les désirs sont toujours fardés d’après coup, lui, parfois péniblement, continue de les rendre. œil pour œil, dent pour dent. Un mantra pour épuiser la cervelle et annihiler ses tourments dans une déflagration fiévreuse.

Les yeux bleus-verts toisent et percent le tissus opaque de ses déclarations, l’aveu non abouti d’être sans doute un père qui ne sort pas d’un roman estival. Les mirettes espiègles se tordent dans les angles, il gronde avec la douceur de la bonne humeur et l’emmaillé des émotions après autant de boisson.

_Quelle image merdique tu as de moi. Je bosse comme un connard pour toi et Morty. C’est ça que je fous à longueur de journée. Si j’m’emporte c’est parce que j’en ai quelque chose à foutre… tension de merde qui délie encore un peu les valves difformes planquées dans le thorax. J’en ai toujours quelque chose à foutre. Nouvelles vibrations qui détonnent dans la gorge font des marres de bruits joyeux pour noyer la confusion des confessions. Le gros croco… p’tit con, il va te tailler les oreilles s’il t’entend.

Son rejeton a la langue trop pendu, il doit en faire vaciller des patiences, il doit en connaître des colères, de toutes les couleurs, comme les craies grasses sur sa peau laiteuse. Mais ce n’est pas bien grave, un jour son père, il y plongera la patte dans ce cambouis de mômes à problèmes les cordes vocales en collier et la carcasse transformée en jeu d’osselet. Le puma hausse les lèvres dans l’articulation de l’amusement, drôle de mise en garde, trop malin Hector pour ne pas voir venir les conséquences de ses propres âneries.

_Emmerde ton oncle en plein jour avec du monde, surtout Vale. Il moufettera rien. Parce que Morty, les apparences sont reines. Parce que Morty s’étouffe avec l’hypocrisie d’être le parfait Monsieur-tout-le-monde. Parce que Morty à force de dissocier le noir et le blanc, il est devenu un pitre qui porte près de lui le masque de la faucheuse. Tu pourrais trier une benne à ordure pour bouffer et tu me balances ça ? Le fauve se gausse avec lui, les échos dissonants des éclats de batterie, il aime les partager avec son gamin, c’est contagieux. Seulement celle de sept, pas besoin d’être ma putain de calculatrice si tu veux que j’t’apprenne à dérouiller des gros formats.

Le golf et la bagarre. Hector, fils chéri, gagne son estime encore un peu plus, alimente le trouble diffus du trop plein de pintes. Désiré enlace les auriculaires, la tête penchée et les yeux plissés, se demande si c’est jeu où il devrait prendre l’ascendant, comme un petit frère des bras de fer. Il presse avec vigueur les deux mains de l’autre côté de la table, le son sourd des phalanges contre le bois vernis. Le félin étire une grimace, il a dû manqué une tradition qui n’appartient pas à sa génération.

_Ca veut dire quoi ça ? Foutu sang de navet. T’as même pas essayé de gagner. Il exhale encore de l’haleine putride, tabac-levure, c’est dégueulasse. Les sourcils froncés, il marmonne, grognement las. J’voulais te laisser gagner en plus… Il attrape la chope, fait couler dans l’œsophage le liquide pour oublier qu’il est ivre, finira par déambuler en sifflant à la gloire de son marmot sur le retour. Tu vas les réussir. Envoie-moi les copies des bulletins. On les accrochera à l’hôtel. Enfin un Chanteloup qui n’est pas un cancre, ça se fête. Désiré rigole, la violence anesthésiée, et hausse les épaules avec flegme, ses mirettes bleu électrique qui ne quittent plus le garçonnet. Comme tu voudras. Moi je veux tout rattraper avec toi.

ce ne sera pas possible.
Désiré le voudrait si fort que ça perce la cage de la gueule, cette envie lancinante d’avoir Hector dans chaque facette du quotidien, derrière chaque porte du manoir, sous son regard terrible. et pourtant si c’est lui, presque tendre.

_Mortimer t’aime. J’en suis sûr. Je suis son jumeau.

C’est pour ne pas dire moi je t’aime. C’est balancé au milieu de nulle part, où plutôt entre la quatrième pinte et la cinquième qui ne tardera plus.


Emme


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Les mirettes se roulent et la gorge fait railler un gémissement de désespoir, parce que Désiré s'emporte trop aisément, grogne pour tout et devient abjecte pour rien.
Hector se demande si ça vient de là, les crises de colère tard le soir, des poings qui font mal lorsqu'ils s'écrasent contre le bureau et les murs, lorsque les larmes périssent sur la rondeur des joues jusqu'à s'amasser dans le creux des clavicules.
Cocktail loin du divin, proche des enfers, parfait pour ceux qui n'ont rien d'autres que les aigreurs de la vie à aimer.
Alors Hector s'amuse des glaçons qui croquent sous les molaires, avale et lui en jette un dans la chemise, qu'il s'écrase au niveau du nombril et qu'il le fasse enfin taire un peu.

Il ne le chantera pas haut et fort Hector pourtant bienheureux de pouvoir dire moi aussi, j'ai un père, il est archi louche mais plutôt cool, pour un type louche.
Les tyrannies de l'école n'auront plus vraiment autant d'impact sur sa carcasse -ça ne blessera plus les
t'as rien pour toi
même ton père t'as abandonné
parce que t'es un pauvre connard
tu crèveras seul Roussos

non ça n'aura plus jamais le même effet sur l'âme.
Alors Hector tape les ongles contre le bois collant, le dos s'arrondit et la main se tend pour caresser -ou du moins tapoter l'autre.

Dis donc, t'es un gros bébé pour être aussi susceptible que ça ou quoi ? On dit un truc et tu pars au quart de tour... Les yeux s'élargissent et une grimace se profile mais la malice revient sur la tronche, se tord de rire et essuie la sueur qui attrape les cheveux sur le front. C'est un énorme croco', j'ai raison. Je l'attends.

L'air sûr et la poitrine qui se bombe, Hector retourne au reste de poulet qui reste dans la barquette -majoritairement de la chapelure, il fera avec, ça ne lui dérange jamais vraiment les restes.
L'ambiance festive ne pourrait rien arracher de la bonne humeur du raton, pas même les grondements des ivrognes plus loin qui s'enragent et qui se cognent sur la gueule, ça reste un spectacle comme un autre auquel il jure, vouloir voir son père participer.
Hector retient les mots de Désiré, emmerder Mortimer en pleine journée, la gueule ne s'ouvrira pas plus qu'un bec de moineau. Le sourire en coin et le regard qui suit le mouvement de la foule, Hector baille et essuie ses doigts sur son short.

Ok je retiens, je lui dirais que c'est toi qui m'a tout appris sur comment l'emmerder. Les yeux ronds et la bouche entrouverte, Hector sous la surprise reste un moment muet avant d'éclater de rire, revient essuyer le visage avant d'accouder les bras sur la table afin de se hisser vers Désiré, la langue coincée entre les dents. Quooooooi ? Je fais pas les poubelles déjà, c'est un truc d'enfoiré de dire ça. Ou, je les fais plus. J'ai arrêté ok ? Me diffame pas comme ça. Et en plus la table de sept c'est la plus simple. Tu mérites vraiment pas mes talents.

Grimace et désespoir, Hector se remet correctement et se décide à attraper la binche afin d'en goûter quelques gouttes mais l'amertume le fait avoir des haut-le-cœur et il se demande comment les gens peuvent apprécier ce genre de breuvage. Ça ne lui va en tout cas pas du tout et il préfère se contenter de ses boissons sucrées qui finiront par lui faire tomber les canines -quoique ses bilans dentaire et santé soient parfaits. Étonnamment.
Un peu rigide le paternel, Hector l'imite lorsque les paumes se soulèvent et s'ouvrent et se ferment en rythme agrémenté de Blablabla. Hector un peu gamin sur les bords, il ne faudra pas lui en vouloir d'en faire baver encore un peu à Désiré. Preuve affective rien de bien méchant ou vulgaire.
Derrière les mirettes électriques et pleine d'espoir, il y a l'ardeur et l'ivresse de l'instant, l'envie de tout rattraper aussi vite qu'on a perdu. Et ça fait sourire Hector, un peu bêtement,
si bêtement qu'il pince les lippes pour éviter qu'elles ne s'étirent comme les merveilles mièvres dans les cinémas, il préfère retenir les tendresses, les donnera le moment voulu.
À la place les jambes se balancent au beau milieu de celles du paternel, frappe doucement et hausse les épaules.

Désiré rappelle les lubies des mamans à absolument vouloir voir les vieux dessins trôner sur le frigidaire, au dessus du bureau jusque dans le portefeuille. Ça rassure sans même qu'il ne le veuille et Hector détourne les yeux.

Si tu veux, Aria et Cass' font ça aussi. C'est un truc inné chez les parents, non ? Regard légèrement timide à son encontre, signifie qu'il n'est pas un si mauvais père que ça, que les réflexes ne se perdent jamais -même lorsqu'on en a pas l'habitude. Anw, façon adorable de dire que tu m'aime. Tu peux le dire, ça va me flatter et peut-être que je te retournerais la douceur. Qui sait ?

Entre les rires qui égosillent le reste de voix et les relents qui lui arrivent en pleine figure, Hector plaque son visage entre ses mains doucement pour faire taire les voix dans la tête et le cœur, veut se remplir du moment.

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Désiré Chanteloup
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Hector, le fiston, le marmot, le gamin, et ça brûle le thorax.
Désiré, gonflé de bière, lorgne sur le nez, comme Grace, la forme des yeux, comme Grace, les relents sauvages dans la parfum, comme lui. Affaissé par l’alcool, le fauve tend l’oreille, rugit les idées, se trouble à peine d’être battu à coup de glace qui hérisse la chair de sensations. C’est l’émotion. Elle rampe avide le long des veines, meurtrie le cœur de bonheur nébuleux, les bulles du pétillant, et fait tout un boucan sous la caboche.

Il va la crever l’île entière, que sa descendance goûte l’ambroisie céleste, le nectar interdit.
Il va le faire. Il a encore la force. Il a encore la hargne.
Maculer en hémoglobine les assaillants, inonder les rues du lacrymal des perdants, faire pleuvoir le chaos jusqu’à qu’il ne reste plus qu’eux, eux, Chanteloup, le sens de la vie, surtout s’il a bu. Désiré mate la silhouette qui cambre, émoussé de levure, il a le crâne penché et l’œil hagard.

_Mouai. J’ai le sang chaud.

Pas comme les crocos ou les caïmans, les ébullitions du dedans ça déborde, vient défigurer le monde mieux que le magma, des coulures mortelles le long des flancs. Le visage se hisse à sa portée, Désire, le souffle qui tombe du nez et un rire qui saccage l’indignation puérile, tombe comme l’orage entre quelques choppes, l’arrière-goût amer du festif. Le puma frotte les yeux, triture les humidités avec les jointures bornées, de s’esclaffer comme un môme, avec son môme.

Hector retombe, écoute l’air faussement ennuyé et Désiré parle scande, tonne, autant de mots déliés de sa langue mauvaise. Il éructe en sourires, charge l’atmosphère d’une indicible joie violente qui rappelle les frasques acidulés de l’enfance.

Hector, le vermisseau chargé d’insolence, tient à peine dans son corps, qui trébuche sur le sien, fait naître des concerts de ronronnement faussement révoltés. Désiré, les traits qui se soulagent de la dureté, celle apprise au fil des rides, pioche dans les mimiques tendres des traits familiers, du miroir à Mortimer, tout chez Hector réclame son appartenance aux armoiries de la maison.

Leur sang.
Celui qu’on verse pour les siens.
Celui qu’on garde pour les siens.
Celui des empereurs, farouches, dont les pas s’élancent au rythme des tambours.
Hector, sa guerre et son honneur, pour mieux siroter l’amer et le sucre, le palais ça vieillit, il ne va pas grimacer toute la vie en dégustant la cave familial.

Les épaules se tassent, un craquement sonore des os, et Désiré étire les bras, relâche la bière et vient frotter les mèches rebelles du raton, avec toute la paume. Il est coloré de bonne humeur le tyran, a oublié depuis longtemps les tables alentours, c’est la magie d’Hector de faire disparaître tout le reste.

_Je ne sais si c’est un truc de parents mais je suis fier de toi Hector. Et oui. Désire ,des sceaux de bulles entiers dans les tripes, n’essaye même pas de le cacher, dans un recoin sombre de la pudeur, il le dit sans sourciller, les crocs bien dehors. Oui, je t’aime Hector. N’en doute jamais. Les joues écarlates mais c’est l’alcool. Les yeux rougis mais c’est les épices. Le cœur battant mais c’est la malformation. L’héritier Chanteloup attrape les mains dans les siennes, minuscules phalanges qu’on a peur de briser, et serre, fort, pour ne pas trahir la voix qui veut casser. Ne te presse pas. Prend ton temps. Tu as… ça se coince le long des cordes vocales et les mirettes cherchent la meilleure des formulations dans les angles, un instant affolées. Tu as toute la vie, tout le temps, tu peux devenir ce que tu veux. Désiré enferme les yeux dans ceux de son fils, l’air solennel qui colle mal avec les pommettes maculées d’ébriété. Moi, Hector, je ne t’obligerais jamais à rien, tu feras tout comme tu veux, comme tu aimes. Jamais. Tu m’entends. Jamais. Je ne t’empêcherai de faire comme tu l’entends.

Il lâche les mains, avale goulument une rasade, noie l’embarras et le tumulte des souvenirs. Désiré n’est pas Alexander. Désiré veut le meilleur et surtout ce qu’on ne lui a pas donné, peu importe si ça signifie des sacrifices de sa part. Tant pis si ça veut dire trimer comme un connard, la nuit et le jour, faire débobiller des crevards sur le trottoir et l’encre sur les livres de comptes. Il épargnera Hector des cauchemars épuisants et des compromis intolérables sur la personne que l’on est.



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Désiré Chanteloup
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