Il est là.
Il regarde.
Il observe.
Il a n a l y s e.

Il semble bien sérieux comme ça.
Et pourtant, grand sourire, il aborde, il provoque, il s’exprime, il est passionné.
Il est un de ces hommes qui croque la vie à pleine dent.

Egoïste ? Oh oui, et il l’affirmera lui-même.
L’auto dérision est un art, surtout quand c’est manié finement et il en j o u e.
On aura de la peine à toucher son ego tant il est dans son m o n d e.

C’est s e s objectifs avant tout.
Et ensuite, peut-être s’occupera t-il de vos problèmes : p e u t ê t r e
Seulement si ça lui rapporte quelque chose.

Car il le dit, il le cache pas, tout est question d’i n t é r ê t dans ce monde.
Enigmatique, il s’adresse à vous avec un certain détachement, partage sa passion avec ferveur, posant parfois des questions existentielles.

Questions qui tombent comme un cheveu sur la soupe.
Le genre de questions qui déstabilise.

Oh il déstabilise, il est même maitre en cet art, qu’il le veuille ou non car il est i n h a b i t u e l l e.
Il arbore des aires fiers, fier de ce qu’il est et pourtant, il rigole de ses défauts en public.

Sans complexe ?
Sûrement.

En réalité, il les cache bien.
Tout n’est qu’un j e u.

Une comédie dans laquelle il se plait à jouer et qu’il ne veut surtout pas voir transformer en comédie dramatique, même si au fond, il est réaliste, il sait, ça peut arriver.

Et ça arrivera s’il s’attache.
C’est pour ça qu’il parait si d e t a c h é de toute forme de lien.
Être son ami n’est pas compliqué.
Être un ami proche a qui il confiera bien des secrets, ça c’est un défi.

Un défi que bien des gens ont abandonné de relever avant même d’avoir essayer car au fond, il faut le s u p p o r t e r.

Il faut le supporter lui et ses questions existentielle.
Lui et son égoïsme.
Lui et sa manie de dire tout ce qu’il pense.
Lui et ses caprices.

Car des caprices il en fait, il pense à son propre bien avant tout c’est un fait car il veut vivre pour lui et s’épanouir avant tout.

Mais ce ne fait pas de Apollo quelqu’un d’insensible bien au contraire.
Apollo regarde souvent les étoiles.
Il reconnait leurs beautés.

Apollo est souvent perdu dans ses pensées.
A la recherche de réponse.

Apollo est un esprit cartésien qui se plait à se rêver.
Et il sort des sentiers battus.
Il n’a aucune limite.

Il regarde souvent les étoiles le soir – il a souvent des genre d’absence quand il se met à réfléchir à une question qui lui taraude dans la tête – ca arrive souvent qu’il pose des lapins à ceux qui lui donne rdv car il aura « oublié » ou plutôt il aura d’un coup une idée de génie en tête – c’est un pro pour explorer les endroits inconnus – un pro aussi pour s’embarquer dans des merdes pas possibles – avide de connaissance oui – il dort peu – il met souvent de petite lunette, ca lui donne un style dit-il – un brin narcissique il plaisante souvent sur le fait qu’il sait, il a du charme – le thé sa boisson préférée – il possède un nombre incalculable de carnet de note remplis d’idée qui lui viennent – il ressent un besoin irrépressible d’être pionnier de quelque chose – mais quoi, telle est la question – voler c'est souvent plus facile que de se déplacer à pied – et puis ca garantis une meilleure vue d'ensemble – comprenez donc qu'il en abuse un peu – pas frileux du tout.

t'entends rien ? cette sensation c'est ce qu'on appelle la c u r i o s i t é : alors écoute.

« Eh très cher ! Tu entends ce son ?
Oui ce s o n qui guide tellement de monde sur le chemin de la vie.
La c u r i o s i t é toujours présente.

Et tu sais, c’est quelque chose de courant, alors je ne m’étonne pas de te voir ici à vouloir en savoir plus sur mon histoire.

Comme on dit dans la vie, il faut pas avoir de regret n’est-ce pas ?
Je suis pas partisan des frustrations, alors je te ferais pas attendre très longtemps.

Ce que je vais dire va peut être te paraitre barbant mais ne m’ a r r e t e pas car je déteste qu’on m’arrête dans mes récits.

Bien.
Si on commençait ?

Alors approche.
Et écoute.
En silence.

Enfant, c’était plutôt cool, tu te rappelles toi aussi de ces temps où on était encore innocent, loin des problèmes, loin de questionnements : ou plutôt on était encore si s i m p l e d’esprit, les questions étaient si facilement résolues.

Eh. Ne me regarde pas comme ça, on est tous passé par là.
Par cette période où on se pose de multiples questions tellement bêtes et si bête que les parents apportent presque instantanément la réponse.
Mais c’est comme ça qu’on acquiert la c o n n a i s s a n c e.

La base.

Ça rend fier, ça satisfait et surtout ça e n r e g i s t r e.

Quelle belle vie.
Surtout quand tu as des parents qui sont eux même avides de connaissance ! Plutôt du monde de la médecine, ils n’en restent pas moins si c u r i e u x.

On prend tous exemple sur nos parents.
Je ne fais pas exception haha.

Et d’ailleurs, je te vois venir, je te vois essayer de prononcer une question alors que j’ai dit que tu ne devais pas m’interrompre.

Je vais donc te devancer.
Tu dois surement te demander si j’ai toujours été bien entouré.

Au début, j’ai eu de vrais amis, genre, des amis qui m’ont réellement donné l’impression d’appartenir à un groupe.

Quoi ça t’étonne ? Ouais à moi aussi.
Mais bon, ça n'a pas durée.
On était bien ensemble jusqu’à peu avant mes 14 ans.

Quand chacun a décidé de partir de son côté car finalement c’est bien ca la réalité, c’est surfait les groupes d’amis, ça parle souvent dans le dos des uns des autres.
Et je l’ai bien remarqué.

Ca d é g o u t t e.
Je préfère amplement continuer a assimiler des découvertes que de m’obstiner à me faire aimer, crois moi les connaissances, ça au moins c’est une source sûre.

Et puis les 14 ans.
Aaaah. Quelle sacrée année.
Les parents n'étaient pas particulièrement stressés car ils savaient déjà.

Ouais ils savaient déjà que mon choix se porterait naturellement vers la maison de la connaissance et de la découverte.

Je suis resté sur mon chemin fraîchement tracé jusqu’au b o u t.

Et je ne regrette pas, crois moi.
Aujourd’hui je m’épanouis tellement bien en tant que scientifique.
C’est un choix, une voie que je suis depuis déjà tellement longtemps.

Aujourd’hui ce n’est plus des questions naïves et bêtes que je me pose, ce n’est plus de simples réponses qui me procure de la satisfaction, j’ai besoin de bien p l u s : j’ai besoin d’être surpris, d’être pionnier, de découvrir.

Alors, ça t’a plu mon histoire ?
En vrai je m’en fous mais au moins tu iras te coucher moins bête ce soir car tu auras au moins pris connaissance de cette histoire. »