Le réveil est apocalyptique. Elle ne veut pas revenir dessus, elle ne veut pas s’en rappeler, elle veut vivre dans le beau naufrage nommé Déni, son navire préféré. Esmée préfère encore mourir de culpabilité de n’avoir jamais mis la main sur Alexis et dans la douleur lancinante de son foie, sa tête et ses cervicales - dont les cris sinistres ne peuvent être départagés.
Elle sent Caspian de partout. Elle a progressé plaquée aux murs dans le bungalow jusqu’à le douche, terrorisé que quelqu’un d’autre puisse s’en apercevoir. Sa course a seulement été freinée, par la vision du lit défait, Alexis, rentrée, en sécurité, ayant pu profiter d’une nuit moins calamiteuse que la sienne. Avec un soupir rassérénée, la jeune femme a branché son cellulaire et attendu le premier pourcentage de batterie pour convoquer son amie sur le sable chaud : excuses au programme.
Coucou Darling Je pue la mort comme pote, on peut se retrouver pour faire bronzette dans une petite demi-heure steup ? JTM < 3 (pardonne-moi) XOXO Mesmée
Sa conscience un peu allégée, ce qui n'empêche pas la ballerine de sa laver la tête contre la faïence de la douche en ressassant ses remords – la Ross avait dormi tout seule, abandonnée, pendant que elle taper son meilleur somme avec … La ballerine frappe rageusement le mur de son poing, frotte, frotte, pour faire partir de son cerveau les images, de la peau son parfum.
Maillot et T-shirt XL c’est dans un état second qu’elle se rend sur le rivage, aperçoit la silhouette de la hérissonne sourit avec toute ses dents, le cœur battant d’être nerveuse, la tête bourdonnante d’une envie de mourir post-cuite.
_Lexou ! Tu as dormi au chaud alors ? Je… Je me suis vraiment fait un sang d’encre. Esmée remue ses sandales dans le sable, laisse les grains se loger entre ses orteils, baisse un peu les yeux, mais finit pas les relever pour la regarder sans détour. Dis, ça allait ? Ta soirée, tu en as quand même profité ?
Sans elle, sans Caspian, sans Terra, c’est un peu comme espérer l’impossible. Alexis ne va pas lui répondre un magistral oh j’ai sympathisé avec des inconnus, grande gueule comme je suis, je ne suis pas restée seule bien longtemps. Esmée le sait et elle se mord déjà l'intérieur des joues, a du fard et voudrait bien remonter le temps.
bronzette à coeur ouvert (samedi 22 mars 2098 x camping)
le réveil doux amer ce matin. doux parce que la nuit fut agréable dans sa petite couchette, calme et confortable. amer parce qu’elle l’a passé seule, alexis, dans son bungalow de 4 personnes. ni terra, ni esmée, ni caspian.
pas de gueule de bois, mais la solitude. alexis ne sait pas ce qu’elle préfère, au final. elle a croisé terra derrière, terra qui ne semblait pas tellement se rendre compte de son ressenti. elles avaient pu petit déjeuner ensemble, c’était déjà ça, mais alexis n’était pas sûre d’avoir vraiment été entendue par sa grande soeur de coeur.
pendant la matinée, esmée et capsian avaient débarqués dans un piteux état. l’un était parti se recoucher, l’autre se doucher. mais esmée lui avait tout de même envoyé un petit message pour se proposer de se voir, l’air visiblement un peu plus consciente que les deux autres sur la soirée d’hier. c’était pas grand chose, mais déjà ça, ça avait mit du baume au coeur à alexis.
“hey petit chat t’en fais pas trop, j’espère que toi aussi ça va niveau gueule de bois et fatigue :( ça me va pour la bronzette ! je t’attendrais sur la plage. t’as besoin d’un truc ? eau, petit déjeuné, doliprane, etc ? tu me dis <3 à toute”
assise sur la plage, profitant encore de l’air frais de la matinée avant que le soleil ne tappe définitivement à midi, alexis enfouit ses pieds dans le sable et joue avec les grains. elle se souvient d’hier, presque au même endroit, mais de nuit et avec alysse à la place d’esmée. petit soupire. quelle soirée.
“oh, coucou esmée !”
voilà que son amie débarque dans un état un peu second, mais tout de même assez présentable. tant mieux, c’est qu’elle s’inquiète pour elle alexis, malgré tout. la hérissonne se décale de la serviette de plage pour faire une place à sa copine.
“désolée pour hier, vous m’avez cherchez avec caspian c’est ça ?” regard un peu honteux alors qu’elle ne devrait pas. “pardon de voir avoir inquiétez.”
sourire un peu timide.
“ma soirée… moui. ça va.”
elle intériorise. elle n’ose pas dire que non, que ça ne lui a pas plu. qu’elle aurait aimé être avec eux. et elle se dit aussi qu’au final, c’est pas si grave, tout ça. elle a pu croiser alysse et discuter de janvier. rentrer pas si tard et dormir bien au chaud. il ne lui est rien arrivé de grave.
“et toi ? quand on s’est quittés t’étais déjà bien et à quelques verres je crois… ça a été après chat ? t’as pas eu de problème ?”
souvenirs qui remontent. esmée ivre, très ivre, trop ivre à son goût. les remarques et le comportement de quelqu’un qui veut s’oublier, qui veut fuir, a tendance à s’autodétruire. frisson. elle veut pas ça, alexis. elle veut que ça aille bien.
“dis, ça va, toi ?”
elle plonge ses yeux dans les siens. c’est pas juste un “ça va.” c’est plus profond que ça. c’est un "comment ça va vraiment, esmée ?”. parce que la pauvre fidèle de la maison du souffle et des cendres ne peut s’empêcher de penser que ça ne va pas si bien que ça. après tout, ce week-end camping, c’était surtout pour elle. pour lui remonter le moral et la faire changer d’air. pour qu’elle s’échappe de ses problèmes et de son quotidien. mais alexis, elle pouvait pas prévoir que ça finirait comme ça. qu’il y aurait ces gens qu’esmée n’aime pas. et encore moins qu’il y aurait celian, celui responsable de sa chute.
elle s’en veut un peu, alexis, de l’avoir emmenée là dedans alors qu’elle voulait juste lui changer les idées. sentiment confus dans sa tête. entre la solitude et l’abandon ressentis la veille, et cette sensation de culpabilité.
“je… je m’inquiète un peu pour toi.”
les jambes se replient contre son corps en un réflexe. celui de vouloir se faire toute petite. parce qu’alexis, aussi inquiète soit-elle, a toujours peur de s’imposer. de mettre esmée mal à l’aise. pire même. de la blesser ou de la décevoir.
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Alexis Ross
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Ven 13 Mai - 10:04
Évent 2
CAMPING
Esmée un peu vaseuse, plus que le lac, se tortille sur le morceau de serviette. La voix d’Alexis et ses sourires, c’est toujours doux, se blottir dans un plaid et manger du sucre. Oui, la Ross c’est s’enfouir loin des problèmes en prétendant que ça n’existe plus, égoïstement, et c’est un vice de la ballerine.
Alors pourquoi ça picote dans le cœur ? Pourquoi moui ça fait un nœud dans sa gorge ?
Esmée, ça la grignote, la culpabilité, parce qu’on n’est jamais très fière l’estomac en vrac. Les images ça s’emmêlent encore, c’est rance dans sa tête, la peur d’avoir fait des choses qui ne nous ressemble pas, être un peu sale.
Alors en regardant la ligne de l’eau, les joues un peu empourprées, Esmée elle n’est pas très à l’aise avec les choses profondes, pudique même, la ballerine entremêle ses doigts dans ceux de la hérissonne, murmure avec le bout des lèvres.
_Ne t’excuse pas Alexis. J’étais… J’ai été… Je suis… vraiment à la ramasse. Les vagues c’est jolie, ça fait des rides, la contemplation l’absorbe pour se détacher de la trouille de s’ouvrir, en toute sincérité, sans l’artifice de la tulle ou d’un sourire revêche. Je suis désolée Alexis, je suis venue pour toi, parce que tu comptes, vraiment, et j’ai tout fait foiré pour des gens qui s’en fichent de moi.
Esmée serre la main de son amie un peu plus fort dans la sienne. Elle ne peut plus la regarder, elle est brassée, elle a mal partout, les nerfs à vif à cause de la fatigue. Ce n’est pas grand-chose, la hérissonne mériterait mieux qu’un regard fuyant et des excuses du bout des lèvres, seulement pour la danseuse, c’est déjà énormément.
La brune force un sourire sur ses lèvres, ça fait une drôle de grimace quand elle déglutit. Elle frotte les yeux parce que ça brûle un peu.
_Oui. Oui, ça va. Tu sais, ça va toujours un peu mieux quand t’es là.
Esmée rigole, c’est nerveux, c’est pour se soulager des émotions qui l’envahissent. Elle veut l’alléger l’ambiance, pas la plomber, tourner vite la page des confidences parce qu’Esmée elle ne sait pas quoi en faire des grands trémolos. Elle doit être ridicule.
_Faut pas que tu t’inquiètes, regarde, Un. Deux. Trois. Esmée passe lentement la main sur son visage, révèle des yeux qui louchent et les joues gonflées. Elle dégonfle les joues et éclate de rire, scrute les yeux d’Alexis, désireuse d’y trouver un peu plus de sérénité. J’ai une grande déclaration à faire.
Esmée encore un peu cotonneuse de l’émotion, de la cuite et des muscles qui tirent s’agite pour se mettre sur les coudes, fixer les yeux noisette de son amie avec fermeté.
_Aujourd’hui c’est le Alexis Day, mais comme ça la mettrait trop mal à l’aise d’être dans un calendrier, c’est une célébration officieuse. Esmée élargit le sourire, oui les bêtises ça lui va mieux, pitrerie et pourvu que ça arrache un petit rire à la hérissonne. Y a que toi et moi qui sommes au courant, donc je suis personnellement en charge de la réussite de cet événement, et si c’est pas ouf, tu me jettes des tomates pourries… elle fronce les sourcils, c’est un peu désordre sous son crâne, nan c’est trop méchant, du pop corn. Oui tu me jettes du pop corn dessus et tu fais bouh.
Esmée lui fait un immense sourire, une lueur d’excuse dans les yeux.
bronzette à coeur ouvert (samedi 22 mars 2098 x camping)
et les vagues viennent s'échouer contre le sable chaud devant leurs yeux. pas beaucoup de remous, juste ceux causés un peu plus loin par les quelques pédalos et les bâteaux. c’est joli, les vagues. c’est comme ses petits regrets, ses petits chagrins amers, qui viennent et reviennent. alexis recroquevillée. alexis qui fuit ses émotions. alexis qui dévie les questions en en posant d’autres. en se concentrant sur esmée. sur comment elle va. alexis qui s’oublie. encore et encore.
mais elle a de la chance, la petite hérissonne. elle a de la chance, parce qu’au final, au milieu de tout ça, des pas sur le côté et des quelques écarts et ratés… elle reste bien entourée. elle a des amis sur qui elle peut compter. parfois un peu maladroits, parfois manquant un peu de tact. mais qui, comme les vagues, reviennent toujours vers la rive. alors les excuses d’esmée éclate la bulle de tristesse logée au creux de son petit coeur de hérisson.
“c’est pas grave..”
ça sonne comme un soulagement alors que les doigts s’entremêlent, le regard fuyant. mais ce n’est pas grave, parce que c’est déjà beaucoup. alors alexis vient doucement loger sa tête contre l’épaule d’esmée, se collant à elle pour un peu de réconfort. pour lui dire aussi, que c’est ok. la tête se relève face à la grande déclaration de sa meilleure amie. elle la regarde un peu interdite. et finit par rire à cœur ouvert, d’un rire sincère. et tous les maux s’évaporent à chaque éclat de sa voix claire.
“noon, je ne te jetterai rien du tout c’est promis ! puis, si t'es chargé de l'événement ça ne peut être que super chouette. t’es douce, vraiment, merci… et t’en fais pas pour hier, c’est pas grave du tout. tant que t’es là aujourd’hui, moi ça me va.”
l’air lourd vient de s’envoler d’un coup; alexis se sent mieux, comme libérée de quelques poids trop pénibles pour son cœur. elle l’enlace contre elle, la serre dans ses bras. l’air de murmurer: merci.
“tu me racontes ta soirée, quand même ? si tu veux bien sûr !”
elle lui racontera la sienne après. parce qu’elle a quand même des choses à raconter. ce n’était pas tout à fait raté.
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Alexis Ross
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Dim 15 Mai - 15:15
Évent 2
CAMPING
Esmée ne prononce rien lorsque la tête d’Alexis se niche sur son épaule. Elle est toujours grisée par la cuite et l’émotion. Son inconfort des contacts est affaibli lui aussi. Rien n’est jamais grave et pourtant sa gorge est nouée. Esmée apprivoise avec maladresse la sincérité. Elle est bien incapable et surtout mal placée pour tirer les vers du nez à Alexis. La gazelle espère que Caspian le fait. L’idée la lance durement, la migraine encore. Pas de cachet pour se soigner pourtant, souffrir fait partir du processus de guérison de la culpabilité. Endurer la tête basse c’est toujours mieux que d’avouer ce qu’il se passe à l’intérieur. C’est un peu lâche aussi mais ça la ballerine n’a pas l’impression de le découvrir.
Elle déporte la conversation avec des âneries, écoute les rires, ces ronronnements agréables, de son amie. Oui ce sera super chouette. Il y aura peut-être des pluies de confettis et dans ses rêves les plus fous, un concert en duo. Alexis la prend dans ses bras et un peu fébrile Esmée tapote ses épaules, garde l’étau des embrassades un peu lâche. Ce n’est pas très câlin chez les Caucase, les étreintes c’est privé, il paraît que ça tâche, on murmure que ça n’a pas sa place dans les affaires. Mais pour la Ross, Esmée essaye et se sent quand même soulagée, par l’odeur et la tiédeur réconfortante, son cœur qui bat fort et le nez qui renifle.
_Promis je suis ton ombre ! euh non… ta fidèle assistante ? Esmée cherche quelque chose qui sonne mieux, c’est brumeux, elle a du mal. Enfin, je suis là, et j’y reste.
Sourire un peu désolé, elle est encore un peu déboussolée par la veille. Même avec la meilleure volonté du monde, il va falloir se ménager. Ses yeux s’illuminent en pensant au gossip de la veille. Elle a hâte de tout déballer. Ca au moins ce n’était pas nul, ni honteux. Elle hoche la tête, elle en a rêvé de ce rendez-vous avec sa meilleure amie.
_J’ai deux scoops énormes. D’abord Celian et Apollo sont sortis ensemble, tu savais ? Esmée les cancans de temps en temps, sans méchanceté, c’est meilleur que la confiture aux fruits de la passion. Ensuite, Apollo, qui est vraiment un chic type d’ailleurs, a raté une expérience à son travail, mais genre une dinguerie, le truc top secret, impossible de le faire parler et pourtant il était pas très frais non plus. Elle a la voix gonflé d’excitation et les yeux qui pétillent de malice. Franchement, est-ce que ce n’est pas lui le créateur du sans-âme ? Il a toujours eu un petit côté mystérieux, ça collerait de fou, non ?
Esmée parle avec des gestes, comble les lacunes de son expression avec son enthousiasme.
_J’ai volé une bouteille aussi, il faut ab-so-lu-ment que je le dise à Alysse. Elle va être giga-impressionnée.
Loin d’être honteuse, le larcin l’enhardit de la conviction que les méfaits, en tout bien tout honneur, ça peut être assez amusant. Elle est même réjouie d’avoir vu son plan fonctionné comme sur des roulettes. Les idées s’emballent et Esmée en oublierait qu’elle va juste noyer Alexis avec ses éclats et ses frasques. Le rappel à l’ordre mentale la raidit et elle s’enquiert avec plus d’intérêt.
bronzette à coeur ouvert (samedi 22 mars 2098 x camping)
sourire en réponse. c’est tout ce qu’elle souhaite, alexis. qu’esmée reste auprès d’elle aujourd’hui. parce que ce n’est pas si grave, en soit. des soirées, elles en feront mille autres. des occasions de rire peau contre peau, de sortir s’acheter des vêtements et prendre des photos, ou danser dans des soirées où l’alcool coule à flot. esmée, son esmée, redevient comme avant. avec son sourire malicieux et ses ragots à pleuvoir. alors à cet instant là, à cet instant précis, alexis se dit que l’univers n’est pas si mal, si elle peut rire avec esmée sur la plage.
“quoi ?? sérieux ? je connais apollo depuis que je suis au lycée et je savais pas du tout que c’était celian son ex !” la bouche en forme de o et les grands yeux ouverts. “mais incroyable, ça date de quand ? après celian je le connais euh… que depuis cet été, donc je suis passée à côté. mais improbable !!”
ça pour une surprise ! c’est qu’elle avait toujours eu une relation un peu de mentor et d'admiration pour apollo, mais bien loin de rentrer dans de multiples confidences de leur vie privée. rencontré quand elle était au lycée, c’est le scientifique qui lui avait permis de prendre confiance en elle et d’oser être fière de sa nouvelle maison. celian, lui, n’était arrivé dans la vie d’alexis que bien après. 7 ou 8 mois contre 7 ou 8 ans. c’est bien piètre face à autant d’année. mais au final, celian aussi, avait été un moteur d’émancipation. surtout après de ses parents. le hasard fait décidément bien les choses.
“tu le connais d’où apollo d’ailleurs ? raconte moi !” elle rit aux théories farfelues d’esmée. “ooouh la bonne vieille théorie du complot. tu penses vraiment que dans les laboratoires de babel, ils s’attèlent avec leurs éprouvettes pour créer des sans âmes ?” sourire doux, même si elle n’y croit pas. c’est pas le genre d’alexis à tomber dans ce genre de théorie, l’imagination, certes mais toujours les pieds sur terre. “non, tu sais, je connais apollo depuis longtemps. il est passionné et curieux, mais c’est pas si mystérieux quand t’après à le connaître. je sais qu’il bosse beaucoup, ou du moins il bossait, sur les énergies et ce genre de chose. alors c’est peut-être en lien !”
clin d’oeil à son amie. froncement de sourcil ensuite, regard un peu mi-fâché mi-amusé, moralisateur mais pas trop, quand elle lui annonce qu’elle a choppé une bouteille.
“esmée… t'as volé quoi comme bouteille ? c'était au bar ? tsss… tu fais attention, hein ?”
elle soupire, mais ne dit rien de plus. c’est pas son rôle de lui faire la morale. et puis, esmée à toujours été plus intense qu’elle, ça l’impressionne un peu. elle admire sa fougue et sa flamme, souvent, alexis. elle si terre à terre, un peu maladroite, un peu réservée. esmée si enflammée, gracieuse, et brillant de milles feux. mais elle s’inquiète, tout de même. elle commence à croire et à voir qu’esmée tend à avoir des fréquentations… un peu étrange. et elle n’aime pas ça, alexis. persuadée qu’on peut s’amuser sans s’auto-détruire. et persuadée, surtout, qu’esmée n’a pas besoin de ça en ce moment.
“moi ? mmmh…. j’me suis sentie un peu de trop hier, au début de la soirée. je sais pas. trop de monde, trop de foule, des gens dans tous les sens… c’était beaucoup d’information et assez difficile à gérer, tu vois ? du coup je suis allée me balader sur la plage pour me recentrer. y’a alysse qui m’a rejoint un peu sans faire exprès. on a discuté.”
elle passe nerveusement ses doigts dans ses mèches de cheveux qu’elle enroule doucement.
“tu sais… on se connait… on était ensemble pendant les événements de la crypte…”
sourire contrit. les souvenirs reviennent. pas terrible. la crypte, elain, le culte de la mort. le mensonge à la milice. le mensonge à caspian. la peur de mourir. sacrées fêtes de fin d’années.
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Alexis Ross
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Mer 25 Mai - 13:20
Évent 2
CAMPING
Ragaillardie par la session potins, Esmée laisse les sourires puérils s’étaler sur sa face et même des rires brutes, sans la grâce du contrefait, dévaler sa gorge. Pas de soleil, mais il fait bon sur les deux serviettes de deux copines pour la vie. Ses traits s’illuminent un peu plus en voyant l’effarement d’Alexis. Elle est fière, le menton bien haut et la tête qui tressaute pour acquiescer vivement les yeux agrandis par le scoop.
Apollo, cette mine d’or, il ne faut pas qu’elle oublie de le cuisiner à la prochaine rencontre. Elle trépigne de malice à l’idée de voir ses iris de chouette perplexes céder à la panique. Sans méchanceté, juste parce que dérider un individu aussi flegmatique et sûr de lui ça l’enthousiasme.
_Humm…. Il traîne pas mal sur les sièges de l’Opéra pendant mes entraînements. Avec son petit air circonspect là, jamais un compliment, et toujours des petites piques pince sans rire. C’est genre mon premier hater tu vois, mais bon avoir un hater ça veut dire avoir du talent, non ? Volubile, Esmée la cuite ça exacerbe les émotions instantanées et réduit à néant le filtre entre ses pensées et ses lèvres. Elle hausse les épaules avec un clin d’œil espiègle. Bah concrètement, un sans âme ça peut pas trop être trop naturel, y a eu un problème au niveau de la génétique… elle baisse d’un ton, l’air conspiratrice. … ou des laboratoires.
Les Souffle et Cendres, ces gros cerveaux, sont parfois un peu vaniteux. Esmée est un bon exemple et le sait. L'orgueil couplé à une solide ambition, c’est parfois un cocktail explosif, alors elle, elle ne s’étonnerait pas qu’il y ait eu plus d’un désastre et des conséquences à échelle insulaire.
Esmée balaye l’inquiétude de la brune d’un geste de main tranquille. Hors de question de laisser le front d’Alexis se rider une fois encore. Elle sait très bien que c’est mal mais il n’y a pas mort d’hommes et le seul témoin c’est encore Apollo, qui ne répétera rien puisqu’il est aussi mouillé qu’elle dans cette histoire.
Le corps un peu raide de fatigue, la ballerine écoute avec attention le récit malheureux de la Ross. Le cœur se pince encore et ses mirettes s’enfuient en direction du lac pour articuler le plus soigneusement possible.
_Ouais. Tu devrais me rétrograder au rang de pote en carton juste pour ça. Ca démange et ça picote les contours vaseux de sa bonne conscience, elle se sent autrement plus mal pour la soirée d’Alexis que pour les méfaits commis. La Caucase se racle la gorge pour faire bonne figure et entoure son amie d’un regard doux. Alysse c’est une voyou en or, je suis contente qu’elle ait été là pour toi pendant l’enquête. Esmée tapote les épaules avec le bout des doigts pour attirer son attention, signifier sa compassion. Maman m’a toujours dit "la vie c’est des cycles, plus bas on tombe, plus fort on se relève." Esmée ricane à ce souvenir, pique un léger fard. Moi je t’avoue que je croyais que la vie c’était un genre de trampoline du coup.
C’est loin Anne-Claire. C’est loin le manoir. Et pourtant, comme un collier de perles invisibles, elle a tout gardé contre elle, Esmée. C’est un talisman qui ne coûte rien, même Cendrillon pouvait en profiter, et puis, même si la nostalgie a un arrière goût amer, elle est très sucrée. La brune papillonne des yeux pour se défaire de ce qui commence à lui serrer le cœur.
_Dis donc. Ca fait un moment tout ça. Depuis t’es devenue reine de la journée et tu gères les plannings de camping mieux que les moniteurs de colo. T’aurais pas quelqu’un en vue ou une bonne nouvelle pour être aussi flamboyante ?
bronzette à coeur ouvert (samedi 22 mars 2098 x camping)
elle l’écoute un peu parler de son lien avec apollo cooper. fronce un peu les sourcils en apprenant qu’il n’aime pas ce qu’elle fait. ça l’embête, que quelqu’un n’apprécie pas le travail d’esmée. esmée bourrée de talent, esmée étoile montante, esmée qui gravit les échelons. et puis, apollo, c’est une personne qu’elle apprécie elle-même beaucoup. alors ça lui serre un peu le coeur. mais bon, tout les goûts sont dans la nature, et toute critique est bienvenue tant que ça reste dans le respect. elle espère que l’est. apollo n’est pas un mauvais bougre de toute façon. elle sourit, cependant, en entendant la description d’esmée à son égard. pince sans rire, ça lui va bien. il a toujours été d’une franchise étonnante, comme s’il avait du mal à bien comprendre les rapports humains… l’homme perdu dans ses étoiles.
“haha c’est clair qu’il est super franc et qu’il ne mâche pas ses mots. je le connais depuis le lycée, c’est lui qui m’a pas mal aider quand j’ai changé de maison et que je suis partie de chez moi vivre toute seule à lunapolis. sans lui, je ne sais pas si j’aurai eu le courage d’être qui je suis maintenant.” sourire mélancolique. “mais en tout cas esmée…” elle pose sa main sur la sienne. “t’es bourrée de talent, promis !”
elle lève les yeux aux ciels en riant quand esmée enchaîne sur les complots de laboratoire. la conversation se rabat sur la crypte et une note un peu moins chaleureuse. alexis écoute avec attention les mots de son amis, ses paroles rassurantes. lui offre un sourire qui veut dire: merci.
“oui, j’ai eu de la chance. heureusement qu’elle était là… c’était assez terrible, vraiment. ça va mieux maintenant que c’est passé, mais je veux plus jamais revivre ça.” elle se recroqueville un peu sur elle même, passe ses bras autour de ses jambes. “en plus dans le groupe il y avait cette nulle d’elain, pfffff. c’était nul.”
les joues se gonflent d’un air boudeur. elle dit ça pour dédramatiser, alexis. lance une blague, comme ça, pour oublier la scène du carnage dans la forêt. des balles des chasseurs et de la peur de croiser le culte. mais elain, finalement, ce n'est pas non plus bien glorieux. le coeur se serre un peu plus en repensant à cette relation morte dans l’oeuf. elle avait pleuré, alexis, beaucoup. la transition d’esmée est alors parfaite, puisqu’après elain voilà qu’elle lui demande si elle a quelqu’un en vu. alexis se redresse en riant, son rire un peu gênée, un peu timide. celui où elle a les émotions qui tambourinent à son coeur.
“hahaha, non… en vrai, non. personne depuis elain… de toute façon c’est encore un peu récent, même si ça va mieux… c’est mieux comme ça je suppose, c’était pas une bonne personne.”
les sourcils se froncent et les lèvres se pincent. elle a comme un sentiment de révolte, alexis. le sentiment de s’être fait avoir, manipulée et prise pour une idiote. heureusement qu’il y avait eu caspian.
“mais peut-être qu’avec le gloss que tu m’as offert, je vais être super belle et me trouver quelqu’un !”
clin d’oeil malicieux alors qu’elle passe un doigt sur ses lèvres comme par réflexe. son anniversaire dix jours avant, c’était chouette.
“et toi esmée ? t’as un crush en ce moment ? on a jamais parlé vraiment histoire de coeur tiens… t’as eu des aventures ?” nulle doute que jolie esmée doit être terriblement populaire. “moi pas beaucoup en vrai…”
les doigts qui se joignent, un peu timide, un peu gênés de l’avoeux. pas beaucoup d'expérience, alexis. un copain au lycée, quelques garçons embrassés en soirée, et une elain qui l’a manipulé.
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Alexis Ross
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Jeu 26 Mai - 17:24
Évent 2
CAMPING
Apollo a bien de la chance d’avoir vu Alexis aux prémices de l’adolescence. Esmée, elle aurait aimé aussi. Elle aurait voulu faire des premières fois avec la brume. Déambuler, les cahier pressées contre le cœur et rire un peu trop fort quand la vieille mégère de directrice s’étale sur le tapis. Alexis après tout, c’est un peu comme se connaître par cœur sans s’être vu enfant. En l’espace de quelques mois, Esmée doit bien avouer qu’elle est plus sereine en sa présence qu’avec la plupart des membres de son crew.
La flatterie lui arrache un grand sourire. L’égo c’est gourmand, ça réclame toujours plus. La sincérité d’Alexis c’est un peu de de miel sur les brimades amères de sa professeure de danse.
La hérissonne se replie doucement en mentionnant la sale harpie qui l’a laissée en charpie. Les maxillaires de la ballerine grincent et ses yeux bruns jettent des éclairs d’orage. Elle lui aurait fait la peau à cette fille sorti d’un caniveau. La Caucase n’a pas besoin de la connaître pour le crier bien fort la voix lourde d’un rancœur brûlante.
_Cette vieille truie vraiment. Je devrais nous acheter un jeu de fléchette.
Esmée se redresse à son tour, pour balancer les épaules dans la silhouette ténue de sa meilleure amie avec solidarite. Ca lui fait un paquet d’ennemis, les siens, ceux d’Alexis. La célébrité risque d’être jonchée de revanches terribles, peut-être alors, elle osera enfiler le masque Caucase. Être Emile-René l’espace de quelques prises de parole fatales, pour rembourser la monnaie de leur pièce à tous ces vauriens. Les Caucase n’ont jamais de dette bien longtemps. La brune garde la bouche motus, cousue par la conviction que ses désirs de vengeance n’inspireraient que de l’angoisse à la jolie Ross.
_Personne ? Tiens donc. Moi qui croyais qu’un essaim de papillons gargouillaient dans ton estomac. Esmée rigole avec douceur, attendrie par les lubies romancées d’Alexis. Avec autorité la brune renchérit, l’air convaincu. Tu es déjà super belle darling, le rouge à lèvre c’est parce que ton sourire est un sacré atout charme. Tu sais ça ?
Oui, de l’écarlate jusqu’aux commissures de sa bouche en cœur et c’est le monde entier qui va tomber en pamoison. Les yeux de la gazelle pétillent d’impatience. Le rouge c’est joli. Le rouge c’est une peinture qu’on n’oublie pas. Le rouge c’est souvent des écueils mais ce n’est jamais aussi ravissant que sur un visage radieux. Pas de crush pour Esmée. Elle ne peut pas vraiment compter cette adoration fumeuse pour Celian. Pas plus qu’une attirance enivrée pour un bel anonyme. Ses joues se fardent, elle n’est pas très fière à y repenser. Elle était ridicule et sûrement qu’ils ont bien ri de la voir dans cet état.
La brune ébroue la tête, lance un regard joueur à Alexis, habituée à la question, elle récite mieux que les poèmes de l’école.
_Oh tu sais, avec mon rêve de venir une étoile je ne peux pas vraiment me disperser. Hors de question de se lancer dans une histoire tant que je n’ai pas raflé assez de fame. Elle s’apprête à dérouler l’argumentaire de grande dame lorsque son cerveau bute. Alexis elle en a eu des copains et des copines. Elle n’est pas à zéro. Ce n’est pas le néant et l’affolement chaque fois qu’un animal blond et mesquin effleure d’un peu trop près sa bulle d’intimité. Elle mord l’intérieur des jours, cramoisie jusqu’aux oreilles et bredouille. Enfin… ça ne doit pas être bien compliqué ahah. Ce n’est pas très grave de toute manière d’être … une pucelle son cerveau brumeux mastique le mots avec aigreur. Même pas un bisou, même pas le bout des phalanges pour replacer une mèche derrière les oreilles. La ballerine sent venir le goût salée de l’humiliation sur le bout de sa langue alors elle éclate dans un rire nerveux, tend la perche ailleurs. Raconte-moi tes histoires ! J’adore les histoires d’amour ! La télé c’est trop culcul, les tiennes doivent être mille fois plus réelles !
Parce que les histoires d’Esmée sont toujours imaginaires, coincées entre le pot de chips de pomme et le grand écran de son appartement. Alors elle n’aurait pas l’audace d’inventer quoique ce ça, ça ne rimerait à rien.
bronzette à coeur ouvert (samedi 22 mars 2098 x camping)
elle rit à la remarque d’esmée. admet elle même qu’elle est un peu fleur bleue et capable de s’émouvoir pour n’importe qui, n’importe quand. mais ça dépasse rarement les murs de son esprit, alexis. elle tombe amoureuse de temps en temps, pour aérer un peu là-dedans. amoureuse assez souvent, parce que ça entretient les sentiments. mais elle a juste le coeur qui bat, ça s’arrête là. pour quelqu’un dans les couloirs, quelqu’un dans la navette, amoureuse le temps d’un bouquin ou d’une soirée un peu arrosée. amoureuse pour pas s’ennuyer quand elle marche dans lunapolis à pied. amoureuse pour vérifier qu’elle a le coeur bien accroché.
“non… pas en ce moment. enfin… j’ai croisé des gens mignons ou sympas récemment, mais c’est tout. personne qui ne m’intéresse vraiment !” elle rit. pense à faïr, le roux de la dernière fois à la voix mélodieuse. alysse aussi, qu’elle a appris à un peu plus connaître hier et dont le courage l’impressionne dans le bon sens du terme. “ooooh, c’est vrai, tu trouves ?”
elle rougit un peu, alexis. ses petites joues rondes qui s’empourprent. ça lui réchauffe le coeur de recevoir un tel compliment de la part de la jolie esmée. par réflexe encore, elle passe ses doigts sur ses lèvres, les mordille un peu. alexis à la confiance en miette, alexis au corps qu’elle n’ose pas toujours regarder dans la glace. alexis et ses milles complexes, qui va mieux depuis le temps. qui s’aime petit à petit. mais qui une fois de plus se retrouve au fond depuis qu’elain est passée par là.
le visage qui s’adoucit en entendant esmée. elle comprend vite, alexis, vers où esmée l'emmène. elle se rends bien compte aussi, que sa copine n’est pas à l’aise. et ça l’embête, alexis. parce qu’elle ne veut pas qu’esmée tremble, surtout pas sur ça.
“ooh, je comprends petit chat ! moults prétendants, mais pas le temps.” clin d’oeil qui se veut rassurant. “c’est vrai que tu as une vie terriblement bien remplie…”
la panique qui gagne esmée, la nervosité qui rentre dans ses veines et qui la fait rire d’un air faux. alors alexis se tourne vers elle, plonge ses yeux dans les siens, passe son bras autour de son épaule pour la ramener contre elle. de là, elle dépose un baiser sur sa joue, effleure son dos d’une caresse, avant de la libérer.
“non, c’est pas grave. j’ai même envie de te dire qu’on s’en fiche, tu sais. moi non plus je ne l’ai jamais fait. j’ai eu des histoires, certes, mais… voilà… jamais jusque là.” elle rougit à son tour. “tu sais, moi je me dis, je ferai jamais rien dont je n’ai pas envie. alors je prends mon temps et c’est ok. ça ne m’empêche pas de vivre.” le regard sérieux tout à coup. “tu en as envie, toi ?”
parce que finalement, c’est ça la question. si esmée à envie d’avoir quelqu’un, envie de soupirer dans les bras d’un joli prétendant. c’est ça, le plus important.
“oh moi… baaah, j’ai pas eu tellement d’histoire du coup. j’en ai eu deux, si on compte la dernière.” rougissement et pointe de tristesse dans ses yeux bruns. “mais mon premier copain, je l’ai eu quand j’étais au lycée. ça a duré quelques mois, mais ça n’a pas tellement marché… mais, j’étais très amoureuse de lui, et il y avait quelque chose d’un peu joli, je crois.”
ça sentait l’amour d’été. les rires chauds sur la peau, les premiers regards et les premiers battements. jules, grand garçon aux bouclettes brunes, qui petit à petit, disparaissait dans la brume.
“il a fini par me quitter, je pense que c’était pas réciproque en fait… il était de moins en moins là et de plus en plus distant… puis on était pas forcément dans une bonne période tous les deux je crois. moi ça allait pas du tout avec mes parents, et juste après je suis partie à lunapolis toute seule. du coup c’était une période un peu tumultueuse.”
petit rire pour dédramatiser. elle lui en veut pas, alexis. c’est du passé, tout ça. elle chérie juste l’histoire comme un souvenir doux, un peu chaud, un peu amer.
“à la fac hm… j’ai eu personne. j’ai une fois rencontré un garçon en soirée, mais on s’est juste embrassé, rien de plus. j’ai jamais osé le recontacter… oups. des crushs sinon, beaucoup mais ça n’a jamais dépassé ça… j’suis un peu timide et quand j’ai des sentiments j’suis toute paralysée ahah. et puis ensuite…. elain cet automne, et… voilà.”
regard vers esmée, à son tour un peu gênée. la vie amoureuse d’alexis non plus, n’est pas très glorieuse. mais ça lui va comme ça. elle se met déjà suffisamment la pression dans sa vie pour ne pas s’en mettre ici. vogue au gré des vagues de ses sentiments.
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