sur la plage au milieu des étoiles (vendredi 21 mars 2098 x camping)
la plage, son brouhaha, ses rires, sa musique… alexis laisse tout cela derrière elle alors qu’elle marche le long du lac. l’eau vient chatouiller ses pieds alors qu’elle a ôté ses baskets pour profiter de la fraîcheur du soir. les pieds s’enfoncent dans le sable mouillé et elle fixe avec mélancolie la surface de l’eau et des lumières qui s’y reflètent. elle soupire. elle aurait peut-être dû prévenir qu’elle partait. peut-être pas esmée ni caspian, mais au moins terra. terra qui est sans doute la seule à peu près sobre et avec la tête sur les épaules. mais non, alexis triste et anxieuse à préféré disparaître du barbecue, emportant avec elle sa frustration et ses regrets.
après 10min de marche, elle se rends bien compte que tout ça est ridicule. elle ne peut pas en vouloir à ses amis de s’amuser ni de boire. et elle n’a pas non plus explicitée qu’elle voulait qu’ils restent avec eux. alors non, décidément, non. elle n’a pas le droit d’être rancunière. alors pourquoi est-ce qu’elle est aussi triste ?
peut-être à cause des trois verres bus tout à l’heure, et de l’alcool qui lui tape un peu la tête. elle ne s’en était pas rendue compte dans l’effervescence de la fête, entre les bruits de voix et les basses de la musique, mais elle aussi est un peu ivre. le verre vide et l’alcool triste. alexis soupire encore.
ce n’est pas grave, tout ça. elle a le droit d’être triste. le droit de vouloir du calme. le droit de ne pas aimer les grandes fêtes qui lui rappellent ses parents (et celian), de ne pas toujours aimer l’ambiance de la danse qui lui rappelle les sorties en boîte (et esmée), de ne pas toujours aimer l’alcool en grande quantité qui lui rappelle les soirées chez elle (et caspian). elle a le droit, alexis. le droit d’être parfois un peu introvertie perdue dans le silence, le lac, ses baskets mouillées, et son grand verre d’eau pour se ressaisir. le droit au calme, le droit d’être avec elle-même. d’être bien, avec elle-même.
et puis elle entend des bruits de pas sur gauche, vers la direction du camping. il y a une silhouette qui s’avance mais qu’elle ne parvient pas à déceler. à part les lumières au loin, à plusieurs centaines de mètres (c’est qu’elle a beaucoup marché), du barbecue et du camping, seule la lune et ses quelques étoiles éclairent la plage du lac. alors alexis demande doucement, dans une voix encore un peu faible, encore un peu triste.
“qui est là ?”
elle distingue la silhouette d’une femme, de ses longs cheveux verts. oh. alysse ?
@nébuleuse
Résumé: - elle est partie à l'est de la plage quand on est face au lac, à l'opposée des scénarios - elle a l'alcool triste car elle a perdue ses potes et qu'elle s'est retrouvée seule - et que voir tout le monde se bourrer la gueule ça ne lui plaît pas trop, elle se sent mise à l'écart - du coup elle s'en veut de penser ça et elle est triste car finalement pas sobre non plus - elle marche le long de la plage 5 ou 10min, jusqu'à environ 500 mètres du barbecue - elle finit par se poser sur le sable et regarde les étoiles - y'a alysse qui débarque omg omg omg
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Jeu 5 Mai - 1:04
Event Sur la plage au milieu des étoiles
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Après avoir abandonné ta tentative de trouver Faïr, la musique te parais soudainement moins supportable, tout comme la foule et surtout ta culpabilité de ne rien avoir dit à Celian. Tout est trop fort, tout pèse trop lourd. Pour une fois, tu t’écartes volontairement de l’ambiance festive que tu apprécies pourtant en temps normal. Tu peux sentir que l’alcool est monté mais il t’en faut plus pour te mettre dans l’état pitoyable qu’avait compté la gazette il y a quelques mois. Tu repenses au rendez-vous qu’Esmée t’a proposé et réalise que vous n’avez pas convenu d’horaire. Merde. Ce n’est pas comme si tu étais ponctuelle de toute manière. Chaussures à la main, tu profites du contact du sable encore légèrement chauffé par les derniers rayons de soleil de la journée sur tes pieds nus. Tous les bruits sont lointains maintenant, ça te soulage un peu.
« Fait chier, quelle conne ! »
Tu ne sais pas si c’est l’alcool ou la fréquentation prolongée du Panda roux qui a joué sur ton sens de l’orientation mais tu n’es pas du bon côté de la plage. Les pédalos sont à l’autre bout, tu vas devoir te taper tout le banc de sable pour rejoindre Esmée. Tu n’as qu’une envie, c’est de poser ton cul sur le sable et ne plus bouger. Ton regard va chercher le bout de la plage, un soupire meurt entre tes lèvres. Tu n’es même pas sûre que la brune soit là-bas. Avant même que tu ne prennes une décision, ton corps se mets en marche tout seul vers le bord du lac, réclamant une pause.
Sauf que le coin n’est pas inoccupé. Une silhouette est déjà assise au bord de l’eau. Tu n’es pas la seule à avoir eu envie de t’isoler un instant de toute l’effervescence de la foule d’Animas qui s’alcoolisent, dansent et chantent -pour certains faux-. Tu fais quelques pas et, plus tu t’approches, plus la silhouette t’es familière. Tu penches la tête et reconnaît immédiatement la petite voix d’Alexis. Vous n’aviez pas vraiment eu l’occasion de discuter malgré qu’elle soit la colocataire de Caspian et les évènements de la Crypte.
« Juste un Dragon de Komodo qui vient envahir ton espace. Tu permets ? »
Tu ne lui laisses pas tellement le choix, tu ne lui laisses pas le temps de réponde que tes fesses sont déjà posées dans le sable, à la droite de la Hérissonne. Tu poses tes chaussures et enfonces tes pieds dans le sable, prenant machinalement une fine branche pour te mettre à dessiner des formes pour le moment abstraites, jetant parfois quelques coups d’œil au lac qui reflète dans un jeu de lumière le ciel aux étoiles scintillantes.
« Toi aussi t’es venu chercher le calme ?... » Soupire. « J’me demande si j’ai bien fait de venir ici et d'entraîner Celian et Faïr avec moi... Putain… J’pensais pas qu’il y aurait autant de tensions… »
Caspian, Celian et Esmée formait un trio qui ne s’aimaient pas les uns les autres. Sans compter la merveilleuse idée que tu as eu d’introduire Faïr à Celian sans même lui en parler avant. Tout pour créer des conflits dans un évènement qui se veut joyeux. Tu te sens un peu coupable de tout ça.
Tu relèves la tête, te détournant de ton dessin pour planter ton regard ambre dans le sien. La surprise passe quelques secondes dans tes yeux lorsque tu vois son expression triste, tu fronces les sourcils, légèrement inquiète. Tu ne lui as même pas demandé comment ça allait. Peut être que te revoir avait fait remonter certains souvenirs. Tu te décales un peu plus vers elle, essayant de rester aussi douce qu’un gros prédateur pouvait l’être. Tes genoux viennent se coller contre ta poitrine, la tête tournée vers la Souffle et Cendre, laissant tes longs cheveux verts traîner dans le sable, faisant des cercles mécaniquement dans le sable avec le bâton que tu as ramassé.
« Eh Alexis… Tout va bien ? »
Ta question te parait instantanément conne. Son regard en dit long, ça n’a pas l’air d’aller fort. T’as vraiment l’art de mettre les pieds dans le plat. Un câlin, des paroles réconfortantes, ça c’était utile. Mais ça ne te ressemble pas. Puis tu ne penses pas que la Hérissonne aurait été très à l’aise de toute façon.
Spoiler:
Alysse se plante de côté de la plage en cherchant les pédalos et le calme. Elle tombe sur Alexis sans remarquer au départ qu'elle triste parce qu'elle est pas douée. Elle s'IMPOSE à côté d'elle et "çA Va aU fAit ?"
sur la plage au milieu des étoiles (vendredi 21 mars 2098 x camping)
alexis sourit quand alysse arrive et s’installe à côté d’elle, hochant la tête à sa question. oui, elle lui permet. elle ne comptait pas la repousser de toute façon. en serait bien incapable dans son état. rapidement alors, elle frotte ses yeux pour dissuader définitivement les quelques larmes qui menaçaient de rouler sur ses joues. alysse s’assit sur le sable à sa droite, et les voilà à contempler toutes les deux le lacs qui brillent, loin de la foule de gens et du brouhaha de la tête.
elle écoute alysse, alexis, en silence. bien contente d’avoir une présence un petit peu réconfortante dans ce moment de léthargie. et même si alysse l’intimide toujours un petit peu, au moins, l’hérisson n’a plus besoin de penser à ses propres problèmes. alors, alexis se concentre sur alysse. la reptile semble subir les mêmes problématiques qu’elle.
“faïr, c’est le garçon roux ?” elle sourit doucement en repensant à son petit air candide et sa chanson inconsciente. “il avait l’air rigolo et bonne ambiance, pourtant. qu’est-ce qu’il s’est passé ?”
pour celian, elle n’a pas besoin de s’imaginer la scène pour comprendre. monsieur dresdell à son caractère, et alexis imagine très bien que cela ne puisse pas coller à toutes les situations.
“bah… tu sais, le week-end n’est pas fini. c’est juste la première soirée. ça ira mieux demain, il reste de belles choses à faire.”
elle murmure doucement, le dit aussi, surtout, pour se rassurer elle-même. alysse se recroqueville sur elle-même et alexis arrête de parler. elle n’a rien de plus à lui dire si ce n’est continuer de l’écouter du mieux qu’elle peut. après tout, elles ne sont pas amis, se croisent pour la deuxième fois de leur vie. qu’est-ce que la hérissonne pourrait bien faire d’autre ? inutile et impuissante. comme avec les autres.
alors la question d’alysse la surprend et la renforce dans son sentiment d’être une imposture, une mauvaise amie. elle se recroqueville elle aussi, sans remarquer qu’alysse s’est rapprochée. les jambes ramenées tout contre son corps, elle serre fort ses genoux, la nuque un peu baissée, l’envie d’abandonner.
“pas trop…”
la voix qui se brisent.
“je suis venue avec caspian, esmée et terra… que tu connais quasiment tous, je crois ? mais les deux premiers sont complètement ivres et je la vois se détruire sans pouvoir rien faire… et terra, j’sais pas, elle est partie…”
elle soupire. n’ose pas lui avouer, à alysse, qu’elle s’est sentie abandonnée. elle en a trop honte. trop honte de penser à ça.
“je me demande moi aussi, si c’était une bonne idée d’embarquer tout le monde…”
entre esmée et ses problèmes avec celian aussi présent. caspian ronchon sous alcool et sous tension… l’ambiance est étrange, au camping de maïté.
frisson car la nuit tombe. il commence à faire froid. comme ce jour-là.
“tu penses qu’on a bien fait ? pour… tu sais… pour la crypte ?”
la question tombe enfin. 3 mois plus tard, la voilà qui ouvre la boîte de pandore. la crypte, les pilleurs, les chasseurs, elain, le garçon…
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Résumé: - elle écoute alysse avec attention et douceur - essaye de lui répondre et de la rassurer - mais ne peut rien faire de plus, après tout, c'est la deuxième fois qu'elles se voient - se dit que définitivement c'est une piètre amie et un piètre soutient - est triste - dit à alysse que ça va pas trop et explique les bails - puis demande pour la crypte - oups les mauvais souvenirs - aled
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Dim 21 Aoû - 19:54
Event Sur la plage au milieu des étoiles
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Tu hoches doucement la tête à la question de la hérissonne. Oui, le Panda roux était bien Faïr. Et la scène de ce dernier qui tend une main malheureuse vers le cache-œil du Corbeau alors qu'ils ne se sont jamais vu te tord de nouveau l'estomac. Si le regret ne te transcende pas pour toutes les conneries que tu as pu faire au court de ta vie, tu vas te souvenir longtemps de la rencontre entre les deux Animas qui ont -en partie- forgés la "salle conne" que tu es aujourd'hui.
Tu ne connais pas plus que ça Alexis, pourtant, quand elle te pose la question, tu as comme envie de te libérer ce poids et déballe simplement ce qui te tracasses depuis quelques heures maintenant.
« Il n'a pas l'air, il EST drôle et bonne vibe. Sauf que ce con agit avant de réfléchir. Enfin, c'est pas un reproche, au fond, j'suis pareille. Mais j'ai pas prit le temps de prévenir Faïr et Celian qu'ils se rencontreraient aujourd'hui. En plus Celian n'a entendu parler de Faïr que pour le fait qu'il soit parti du jour au lendemain quand on avait quatorze ans. »
Tu t'étales et tournes un peu trop autour du pot, d'un mouvement du pied tu effaces le dessin dans le sable pour finalement regarder la petite hérissonne qui a la patience d'écouter le varan légèrement alcoolisé que tu es.
« Faïr a tiré sur le cache-œil de Celian... Ah ah ah... » Un rire nerveux te secoues, rire jaune qui remplace ton envie de pleurer pour avoir été trop conne, tu l'avais vu venir et tu n'avais rien fait pour l'empêcher. « Putain, ça à l'air con dit comme ça mais tu te doutes qu'il n'a pas un cache-œil pour rien. Je m'étais promise de dérouiller le premier connard qui ferait ça... Et j'ai pas bougé d'un pouce. Merde, j'ai peut être perdu mon meilleur ami ce soir. »
Un soupire de soulagement d'avoir laissé sortir tes angoisses franchit tes lèvres mais une partie était encore bien présente en toi, dans un coin de ta tête à te torturer, allant rejoindre tous les mauvais moments de ta vie. Allant rejoindre les souvenirs de ta génitrice ou encore l'épisode cauchemardesque dans la forêt Tue-Loup.
« Merde, tu dois en avoir rien à foutre, on s'connait à peine et je déballe ma vie foireuse. » Un petit sourire ne peut qu'étirer tes lèvres face à l'optimisme d'Alexis, tu as presque envie de lui ébouriffer les cheveux. « Mais t'es mignonne à penser positivement. Tu as raison, le week-end n'est pas finis, j'espère juste que ce ne sera pas pour le pire. »
Sourire rapidement envolé après avoir entendu la voix de petite hérissonne dérailler. Tu l'avais bien ressenti. "Pas trop" pour dire "vraiment pas bien". Alors tu la fermes et tu écoutes pour une fois, tu te demandes ce qui a pété le positivisme apparent de la Souffle et Cendres. Plus tu entends ses soucis, plus tu réalises que tu ne seras pas la meilleure des personnes pour la réconforter. Tu essaies de lui faire un sourire réconfortant pas très sûre de savoir comment t'y prendre.
« Déjà, sache que je plaide coupable pour une partie du taux d'alcoolémie de Caspian, on a bu des shots forts en début de repas, donc si tu veux taper quelqu'un pour ça, j'suis là. Quant à Esmée, je pense qu'elle se cherche surtout mais quoi qu'il arrive, c'est une grande fille, tu ne peux pas te porter garante de tout ce qu'il se passe de mauvais dans la vie de tes amis. Tu es là pour les soutenir, les aider, pas les changer. »
Et tu en sais quelque chose. Tu avais toujours vu le problème évident qu'avait Celian avec l'alcool et les petites arnaques d'Eliott -qui se sont avérés être plus grandes que ce que tu avais imaginé- mais même en en parlant, en cherchant à savoir, tu ne peux pas décider pour eux de changer leurs habitudes. C'est une décision qui leur revient. Eliott s'en est rendu compte quand il a goûté aux conséquences de ses actes mais tu n'aurais surement rien pu faire pour l'en empêcher.
Un frisson te parcours le dos, la nuit tombée à rafraichis l'air très rapidement.
« Je suis sûre qu'ils doivent être en train de te chercher, il y a tellement de monde que c'est difficile de savoir où tout le monde est. Puis tu l'as dit toi même, le week-end est pas finis, tu auras d'autres moments pour être avec eux. En attendant j'espère que ma compagnie t'emmerdes pas trop. »
Tu t'étires, tes genoux ainsi ramenés contre ta poitrine ont engourdis tes jambes. tu te laisses tomber sur le sable encore légèrement chaud du soleil emmagasiné dans la journée. Sa dernière question ne te surprends pas, il y a bien un moment où le sujet, trop longtemps évité, allait être mis sur le tapis. Tu t'es posé plusieurs fois cette même question après votre départ de la forêt et tu n'es pas sûre de pouvoir donner une réponse correcte. Est-ce qu'il en y avait une au moins ?
« J'en sais foutrement rien. Je sais juste que c'était surement ce qui était le mieux sur le moment... Pourquoi tu regrettes ?... Tu en as parlé à Caspian... ? »
Tu regardes le ciel, comme si les étoiles pouvaient te donner des réponses aux évènements passés. L'abandon par la Prêtresse, les sacrifices de ces pauvres rongeurs, le coup de fusil, ce gars que tu avais plaqué pour en savoir plus. Tout repassait en boucle et rien ne faisait sens mais l'impression de danger était toujours là.
« Toi aussi ça te hantes toujours aussi pas vrai ? Mais je trouve que tu as été la plus courageuse. »
sur la plage au milieu des étoiles (vendredi 21 mars 2098 x camping)
la tête penchée sur le côté, posée contre son avant-bras comme si elle était trop lourde. parce qu’à ce moment-là, tout est un peu trop lourd. alors on écoute alysse, sans trop comprendre parce que, alexis, elle ne connaît pas faïr, elle ne connaît pas alysse. pas vraiment. parce que la forêt tue-loup, ce n’est pas un épisode qui rapproche. elle ne connait pas les dynamiques autour d’elle, ses amis, celian, faïr, caspian… son monde à elle. mais elle écoute, attentive, parce qu’elle sent bien qu’alysse se livre et que ça lui fait du bien. alors elle tente de recoller les puzzles dans sa tête, petit à petit. qui sait peut-être que ça recollera son coeur à elle, à alysse.
“je vois… les liens du passé qui refont surface à ce que je comprend. ça n’a pas l’air d’être évident. surtout pour celian… je le connais un peu moins que toi, mais c’est un chic type, malgré tout. en tout cas je l’ai en haute estime.” elle pense à esmée, le cœur serré. “c’est nul pour le cache-oeil, mais c’est pas ta faute, je pense. c’est faïr qui a agit ainsi; c’est de son fait, pas le tient. tu peux pas le contrôler non plus…”
elle sourit doucement, alexis. un peu timide, un peu pataude de redire exactement les mots qu’alysse lui dit pour ses propres relations.
“et puis… je suis pas sûre que frapper faïr devant tout le monde aurait vraiment aidé celian, tu sais.” clin d’oeil. “ça fait combien de temps, que vous vous connaissez, avec celian ? ça ira, j’en suis sûre…”
elle ne peut rien dire de plus que de jolies paroles pleine d’espoir, après tout, alysse connaît mieux le maître des fêtes qu’elle. mais alexis, elle espère tout de même que ça l'apaise un peu. joues qui s’empourprent un peu quand alysse lui dit qu’elle déballe sa vie. elle secoue à la tête au “tu dois en avoir rien à foutre”. parce que ce n’est pas vrai, au contraire, ça lui fait plaisir.
“t’as raison. on peut pas tout gérer et contrôler… c’est super égoïste de ma part. et puis ça doit leur faire du bien de se changer les idées. j’espère juste que ça ira pour eux et qu’ils ne feront rien de grave…” elle relève la tête, un peu plus motivée. “et puis, si j’ai le courage, je leur dirait demain que ça m’a pas trop plu qu’ils me laissent seule. et… voilà, ça ira en communiquant !”
courage qui sera sans doute vite envolé demain, au réveil. les bonnes résolutions, ça ne tient jamais longtemps. mais au moins, ça la motive pour affronter le soir, pour affronter la nuit.
“en tout cas… merci alysse.”
elle se recroqueville un peu sur elle-même, un peu gênée devant la confession. mais alexis, elle n’a pas peur des émotions. et c’est important de dire merci, alors elle le dit. la conversation rebascule sur la crypte, parce que même si c’était il y a trois mois, un drame comme ça, ça ne s’efface pas dans un claquement de doigts.
“non, je ne lui en ait pas parlé… et plus le temps passe, plus j’ai peur de le faire. j’ai l’impression de lui mentir mais… j’sais pas, tout est si flou, mes souvenirs de ce jour-là…”
le coeur se serre. la présence d’elain se glisse dans ses pensées et la colère et la tristesse montent petit à petit. il y a la peur, ensuite, devant les chasseurs. la balle perdue et la tigresse enragée. puis l’action et le corps qui bouge tout seul face au danger. face à jonas, face aux cadavres.
“oui… beaucoup. et… c’est vrai ? tu trouves ?”
alexis, elle, se souvient surtout de s’être transformée en hérissonne sous la panique et d’avoir bien emmerdé elain. alors courageuse, elle n’en est pas tellement sûre. au contraire, elle se souvient surtout d’alysse rassemblant son courage pour plaquer à main nue le pauvre membre du cultes.
“j’sais pas. en vrai, heureusement que t’étais là, toi aussi. on aurait jamais attrapé le capucin sans toi. t’as été super forte, j’aurai pas pu en faire autant.”
du groupe, alysse était probablement la plus forte. alexis repense à tout ça, à leur équipe de quatre, à la prêtresse qui les a abandonné bien vite… et forcément, un visage lui revient en tête: elain.
“dis, je peux te poser une question…? par rapport à… elain…”
elle détourne le regard, tout à coup la timidité ressurgit, la peur d’en parler aussi. parce qu’elain c’est les mauvais souvenirs rangés dans un classeur, tout au fond de son coeur.
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Mer 7 Sep - 22:51
Event Sur la plage au milieu des étoiles
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Si déballer tout ce que tu avais dans la tête t'avait permis de te libérer un peu l'esprit, c'est l'oreille attentive et les mots justes de l'hérissonne qui ont enlevé une partie du poids de la responsabilité des évènements que tu portais sur tes épaules. Car les mots justes, Alexis les a, elle l'avait déjà prouvé lors de l'épisode cauchemardesque dans la forêt Tue-Loup. "Ce n'est pas ta faute". Tes lèvres s'étirent dans un demi-sourire rassuré. Qu'est-ce que tu avais terriblement besoin d'entendre ça. Tes épaules se relâchent et tu sembles plus détendue. Elle avait raison, surtout maintenant que le mal était fait, frapper Faïr ne rendrait pas le moment moins désagréable pour Celian. Et tu ne pouvais pas revenir dans le passé.
Tu te sens même un peu idiote d'avoir fait toute une montagne de cette affaire quand la Souffle et Cendres te demandes depuis combien de temps vous vous connaissez avec le Corbeau. Quelques flashs de ton adolescence repassent dans ton esprit. Notamment les cours séchés. Et les quatre cents coups fait avec Eliott. En y réfléchissant, Celian avait vécu bien pire, c'était peu probable qu'il t'en veuilles personnellement, à vrai dire, c'était plus toi qui t'en voulais à toi-même pour toute cette situation.
« T'as raison, frapper Faïr aurait été stupide, je ne suis même pas sûre qu'il se soit rendu compte de son geste, il aurait été dans l'incompréhension qu'autre chose... Avec Celian on se connaît depuis qu'on est ado, avant qu'il soit l'organisateur de fêtes, avant même qu'il ait sa tignasse bleu... »
Les mains et le visage bleus et verts, à rire comme des idiots car vous aviez oubliés de porter des gants et que tout ça avait presque finit en bataille de teinture. Un petit soufflement de nez, rire étouffé à ses souvenirs qui restent gravés dans et sur vos têtes respectives. Tu regrettes toujours de ne pas avoir pu toucher aux cheveux d'Eliott. Un beau rouge ou même rose bonbon aurait été parfait pour son teint. A la place, son regard d'aîné totalement dépassé par la bêtise de ses deux amis était gravé dans ta mémoire.
Tu penches la tête, toujours une oreille tendue sur les soucis de la petite tête châtain à tes côtés, ou plutôt ceux de leurs amis en commun. Et, tu ne sais pas où tu as foiré ton discours, car elle pense maintenant qu'elle est le problème. Qu'elle est l'égoïste dans cette histoire. Tes sourcils se froncent et ton regard croise le sien alors qu'elle revête un air déterminé. Tes traits se radoucissent finalement, leur dire ce qu'elle avait sur le cœur, c'est plus à ça que tu pensais. Il n'était pas vraiment concevable de ton côté de ne pas dire à la minute tout ce que tu pensais, que tu devais parfois même te mordre la langue pour ne pas sortir de conneries aux conséquences désastreuses. Mais tu peux -parfois- concevoir que ce n'est pas facile pour tout le monde.
« Tu veux me remercier ? Soit gentille et arrête de te traiter d'égoïste. » La phrase résonne un peu comme un ordre mais tu n'as pas pu t'en empêcher, tu le réalises lorsque les mots franchissent tes lèvres. « Ca me fait chier de t'entendre dire ça alors que tu t'inquiètes plus que de raison pour des alcooliques qui sont surement en train de décuver dans un coin du camping. »
Tu ne sais pas trop pourquoi tu lui dis le fond de ta pensée à Alexis. Peut être parce que son inquiétude pour ses amis est proche de la tienne lorsque tu as perdu de vu Eliott. Peut être parce que tu sais ce que ça fait de te penser que tu es égoïste à prendre des décisions pour toi car on ne peut pas être toujours altruiste sans finir par souffrir. Une voix au fond de toi souffle "est-ce que tu es sûre d'avoir fait tous les bons choix ?"
Et si tu avais su ce que tu allais vivre dans la forêt Tue-Loup, tu y aurais été ? Impossible de le savoir. Marquées, vous l'étiez, l'Hérissonne se recroqueville et tu pousses un soupir las des expériences de vie aussi merdiques. Tu es à nouveau dans un dilemme que tu ne voulais pas vivre. Que tu ne veux plus vivre.
« Si ça peut te rassurer, je suis aussi fautive que toi, je connais aussi Caspian mais je ne lui ai rien dit. Je ne veux pas qu'il y ait de représailles du Culte de la Mort si on décide de lui en parler et qu'il se décide à jouer les héros. » Parce que c'est bien son genre ça à Caspian. « S'ils font des rituels avec des animaux, j'ose pas imaginer ce que ces malades pourraient inventer quand ils découvriront qui a balancé un des leurs. »
Tu te tais, consciente que tes paroles ne doivent pas rassurer Alexis, encore une fois tu as parlé plus vite que ta réflexion. Tu pinces les lèvres discrètement, jetant un regard à la Souffle et Cendres qui n'a pas l'air au milieu de sa forme.
« J'ai une gueule à pas dire sincèrement ce que je pense ? Bien sûr. Le courage pour moi c'est pas avoir de la force physique. Ca, c'est carrément aléatoire, si j'étais pas un Dragon de Komodo, je suis pas sûre que ça aurait la même. Avoir du courage, c'est être enroulé à poil dans la cape d'une Prêtresse en étant désarmée et tenter malgré tout de raisonner une personne potentiellement armée qu'on ne veut pas d'ennuis, d'essayer de sortir tout le groupe d'un mort éventuelle. Là où j'aurais pas dit surement dit une connerie qui nous aurait coûté la vie ou j'aurais tiré à vu sur un gamin qui avait l'air un peu paumé, ça c'est pas du courage. »
Tu fais un sourire complice à l'Hérissonne mais ce concours de qui a été la plus courageuse ne semble pas être ce qui la tracasse le plus. Et, pour une raison qui t'échappes tu n'aimes pas vraiment la voir ainsi. Sûrement parce que sa présence t'avait permis d'oublier un peu tes soucis et que tu désirais qu'il en soit de même pour elle. Aussi parce que le courage est une valeur qui te parle, surtout quand on est "seulement" qu'un Hérisson.
Alexis finit par cracher le morceau. Elain. Le prénom avait heurté tes oreilles comme une insulte. Ton visage se ferme. Tu te souviens de la brève conversation que tu avais eu avec Caspian au sujet de la Renarde un peu plus tôt dans la soirée. "Elle lui a fait du mal". Tss. De ton côté ça ne t'étonnes pas, t'es un aimant à emmerdes. Mais tu conçois moins qu'on puisse faire du mal à Alexis.
« On n'est plus en contact si c'est ce que tu veux savoir. A vrai dire, on ne s'est jamais revu après la forêt Tue-Loup. Une sale fille d'humaine celle-là. Cette salope m'a posé un lapin, je me suis retrouvée planté là, comme une conne à attendre un fantôme. »
L'envie d'une clope te démanges soudainement. Comme à chaque fois que la colère t'envahie. Comme à chaque fois que n'importe quelle émotion t'envahie. Tu fouilles mécaniquement tes poches. Merde, le paquet est resté dans la tente, le vieu zippo seul ne pourra pas t'aider à assouvir ta pulsion de nicotine. Le faisant habilement glisser entre tes doigts pour faire cliqueter l'ouverture sans jamais en faire sortir la flamme. Tu essaies d'apaiser le flot de haine trop intense pour les délicats tympans d'Alexis. Tu avais peut être merdé en répondant au flirt non dissimulé de la Renarde ce jour-là. Tu as juste récolté ce que tu as semé mais tu as -encore- merdé. Avec le recule tu réalises que la scène n'a pas du être plaisante pour la Souffle et Cendre.
« Et... J'ai appris qu'elle s'était comportée en vrai grognasse avec toi... J'en suis désolée... Elle aurait du se faire bouffer tout le bras par la Tigresse, ça lui aurait fait les pieds à cette connasse. »
La délicatesse ? Le tact ? Non, tu ne connais définitivement pas mais ça aussi, ça devait sortir à un moment donné. Et si la petite Hérissonne n'a pas l'air du genre à défouler sa tristesse ou sa colère dans des flots d'insultes, toi, tu ne te prives pas.
« On a le même goût pour les personnes qui nous font du mal à ce que je vois... Si tu veux, je peux essayer de la retrouver et lui péter la gueule pour lui faire autant de mal qu'elle t'en a fait... En fait, ma proposition est valable pour n'importe quel autre connard. »
Tu lances un regard, entre de l'humour noir bien tassé et un sérieux à faire froid dans le dos. Tu penses que Caspian fermerait les yeux s'il entendait parler d'un Varan qui s'est vengé sur une Renarde pour une Hérissonne.
sur la plage au milieu des étoiles (vendredi 21 mars 2098 x camping)
elle écoute, les étoiles un peu dans les yeux. celian, pour elle, il a toujours été cette étoile un peu inatteignable, et que pourtant elle voyait bien souvent aux grandes fêtes avec ses parents. ce type un peu extravagant (parce qu’on l’est forcément pour faire un boulot comme le sien), un peu lointain, mais parfois si capricieux qu’il avait la douceur de la regarder elle. de lui parler quand tous les regards étaient tournés sur lui, elle, pauvre étudiante de rien du tout, pauvre adolescente au milieu des grands noms. le grand celian dresdell à venir lui parler à elle, alexis ross, en pleine soirée mondaine.
mais finalement, celian, il est comme n’importe qui. et les apparences sont trompeuses, c’est bien lui qui lui a appris. à ne pas juger un livre sur sa couverture. celian déjà un peu dans son monde, ça s’est empiré quand il a viré la gazelle, et que les deux se sont disputés. alexis, bien obligée de rester du côté de sa meilleure amie, regrette parfois un peu de ne pas pouvoir passer du temps avec l’organisateur des fêtes. des soirées horribles de la maison des roses et de l’ombre, c’est peut-être la seule chose qui lui manque un peu, l’été, quand elle retourne chez ses parents.
“waow ! ça doit remonter alors, une dizaine d’année, non ? c’est incroyable, on ne dirait pas comme ça, surtout vu la position sociale de celian maintenant… c’est super génial je trouve ! tu dois en avoir, des anecdotes sur lui. déjà qu’il est incroyable maintenant, alors je n’imagine même pas tout ce qu’il a pu faire ado…”
ça la fait rire, alexis. pas très longtemps parce qu’elle a l’impression de trahir esmée, mais assez pour se rappeler des soirées où il l’a sauvé des griffes et du jugements des autres convives. diva malgré lui, le ton provocant et le pouvoir de pouvoir le faire. celian dresdell, tout simplement.
“oh. okay…haha, je vais essayer…!” elle passe sa main dans ses cheveux, rit de manière un peu gênée quand alysse la rappelle à l’ordre. alexis toujours à s’excuser, alexis toujours à se maudir. alexis qui préfère fuir en considérant que c’est de sa faute. “mais t’as peut-être raison.”
elle soupire. elle le sait, pourtant, que ses émotions sont valides. mais c’est si difficile de les assumer.
“tu crois qu’il faudra lui dire, un jour ? à Caspian ? je m’en veux de rien lui avoir dit, et en même temps je me sens bloquée… mais oui, j’ai peur aussi qu’il décide de mener l’enquête tout seul et qu’il lui arrive quelque chose… il en serait bien capable…” elle fait la moue. caspian, petit prince héroïque malgré lui. elle hoche la tête ensuite, en repensant à jonas. “je suis d’accord… c’est pour ça que j’ai préféré ne rien dire… même si ce capucin faisait partie du culte de la mort, il n’avait pas l’air si fautif que ça… plus manipulé qu’autre chose et… j’avais pas envie qu’il lui arrive quelque chose. à lui ou à nous, en fait…”
mais au fond, ça l’embête, alexis. parce que ça va contre ses valeurs. elle, future avocate, déterminée à dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité… là voilà à cacher des informations à la milice par peur, sous prétexte de compromis pour tenter de sauver le maximum de personnes. alexis, bonne petite, qui a toujours cru en la loi et en la justice, voilà bien la première fois qu’elle sort de ses sentiers battus. et c’est bien effrayant.
“c’est… c’est gentil, merci… genre… uh.. je m’attendais pas à tout ça..”
petit rire gêné. alexis soudain toute rouge devant l’argumentaire béton qu’alysse lui fait sur le courage. alexis qui ne s’est jamais sentie courageuse ou héroïque. alexis juste perdue. alexis juste elle- même. alors elle a le teint qui s’empourpre, regarde alysse avec un air reconnaissant. elle ne sait pas gérer tout ça, et se contente de rougir de plus belle.
“c’est caspian qui t’a raconté ? mais, ouais… elle a pas été clean. j’aurai dû m'en douter, dès le début c’était bizarre mais.. j’ai un peu fait l’aveugle. les sentiments, ça ne se contrôle pas. j’ai commencé à remarquer ça pendant l'incident de la crypte, justement… le fait qu’elle te draguait et qu’elle semblait super agressive alors qu’avant elle était toujours adorable avec moi… j’avais l’impression de ne pas voir la même personne. en fait, j’ai l’impression qu’elle me mentait depuis le début…”
les sourcils se froncent un peu et le visage est un peu triste. elle est toujours un peu blessée, alexis, de cette histoire ratée. le temps est le seul remède, et il lui en faut encore un peu.
“je sais pas ce qu’elle voulait. pas la même chose que moi je crois. en fait, j’ai l’impression qu’elle jouait avec moi ? que c’était juste physique. sauf que… c’est pas cool, elle a le droit mais… j’aurai aimé qu’elle m’en parle, au moins ? qu’on se mette d’accord ? que je ne me lance pas dans une histoire à sens unique… mais oui, j’ai vraiment l’impression de m’être fait manipuler.” elle soupire, hésite, se lance finalement. “c’est peut-être nul de dire ça mais… je suis soulagée qu’elle t’ai posé un lapin. au moins elle ne m’a pas trompé avec toi, c’est déjà ça on va dire !” elle rit nerveusement. c’est toujours ça de pris. “mais désolée quand même pour toi. si tu veux on se le fera ensemble, ce resto, en guise de revanche !”
elle a lancé ça sans trop réfléchir dans le feu de l’action. alexis se rend compte alors de ses mots et rougit en bégayant, s’excusant et agitant ses petites mains.
“enfin, non, comme tu veux, fin… voilà, bref !! ahem…” elle finit par rire à la proposition d’alysse, ça l'apaise un peu. “hahaha, c’est noté ! entre toi et caspian, tout le monde n’a qu’à bien se tenir ! je te dirai, même si je suis pas sûre que la violence soit une solution. je suis sensée être une future avocate, tu sais…”
elle lui fait un clin d'œil. alexis, au final, est tout de même terriblement bien entourée.
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Lun 19 Sep - 0:03
Event Sur la plage au milieu des étoiles
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Les bons souvenirs ravivés, tu ne peux qu'être de meilleure humeur. Plus tu discutes avec Alexis, plus tu comprends pourquoi elle est si appréciée. Pourquoi on t'a tant parlé d'elle sans que tu ne percutes que tu l'as connaissais déjà. La Hérissonne est un petit morceau de soleil dans l'obscurité. Et ce même si les sujets de cette nuit étoilée ne sont pas joyeux. Tu ne peux t'empêcher de t'esclaffer en repensant au nombre astronomique d'anecdotes accumulé avec les années, qui pourraient briser toute crédibilité du célèbre Organisateur de Fête. Une pointe de malice fait briller tes mirettes couleur ambre qui ont retrouvé un peu de leur lueur habituelle mais malgré tout ce que tu sais, tu ne diras rien. Lui, comme Eliott, en sait tout autant, voir plus, sur tes "exploits" d'adolescence.
« T'as pas idée. J'pourrais faire une saga de bouquins avec tout ce que j'ai vu et vécu avec ce connard. Merde, 10 ans. Maintenant que tu le dis... On avait 16 ans, 26 maintenant, des vieux connards. »
Connard sonnait affectueux dans ta bouche. Il faut dire qu'être des enfoirés qui ont pas la langue dans leur poche, ça rapproche. C'est avec l'impression que le temps passe bien trop vite que tu souris pour encourager la Souffle et Cendres à ne vraiment plus penser qu'elle était égoïste et encore plus lorsqu'elle avoue que tu as peut-être raison.
« J'ai toujours raison. » rétorques-tu avec un brin de confiance bien trop affirmé pour être totalement vrai accompagné d'un petit tirement de langue reptile pour tenter -surement en vain- de dissiper la gêne palpable de la Hérissonne par le rire.
L'inquiétude reprend toutefois légèrement le dessus lorsque la conversation dérive une fois de plus sur l'omission de toute cette affaire à Caspian. Tu pinces légèrement les lèvres, pas vraiment sûre de pouvoir répondre à toutes ses inquiétudes vis à vis de son colocataire. Car, elle vit avec lui. Tu essaies quelques secondes de te mettre dans ses basquettes -idée merdique, tu ne pourrais pas vivre avec un maniaque pareil-. Toutefois, ne rien dire de quelque chose d'aussi grave à son meilleur ami, prétendre ne rien savoir quand il aborde le sujet. Tous. Les. Putain. De. Jours. Est-ce que tu aurais réussit à faire ça avec Eliott et Celian ? Tu ne penses pas.
« Son côté chevaleresque à la con pourrait lui amener des grosses emmerdes... Mais quelque part, est-ce qu'il ne serait pas plus conscient du danger que tout ça représente ? Merde j'en sais rien, j'ai pas la meilleure opinion des miliciens mais ça devrait être les premiers à pas se lancer tête baissée dans une situation aussi dangereuse, non ? Mais tu connais blondinet bien mieux que moi là-dessus miss. Sache juste que... Si tu ne te sens pas d'éviter éternellement le sujet avec lui, je serai là pour tout lui dire aussi. J'ai ma part de responsabilité et j'assumerai. Puis au moins, s'il essaie de faire quelque chose de stupide, je pourrais toujours essayer de le forcer à rester raisonnable ? »
Putain. Tu t'entendais parler ? C'est vraiment toi qui dit que tu pouvais être plus raisonnable que Caspian ? Tu ne crois pas vraiment en tes paroles, pas une seule seconde même. Mais toute cette situation était trop... Dingue et inhabituelle. Personne ne peut prévoir sa réaction face à de tels évènements. Tu ne peux t'empêcher de te demander : Et si Caspian mettait son nez dans l'affaire quoi qu'il arrive ? Si malgré le manque d'envie de ta maison d'impliquer la milice, cela venait à être le cas ? Est-ce qu'il valait pas mieux lui dire le plus rapidement possible ? Tu ouvres la bouche mais aucun son n'en sort, la petite Hérissonne doit être assez torturée comme ça, ou peut-être qu'elle y a déjà pensé.
Tu te tais et laisses simplement Alexis décider, tu ne peux pas te permettre de mettre les pieds dans le plat et perturber la colocation des deux Animas comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Tu n'es pas indélicate à ce point.
La nuit tombée commence à être fraiche pour ta sensibilité de gros lézard mais par pure fierté tu n'en montres rien, bien que quelques tressaillements te secoues de temps à autre. Tu aurais presque voulu mettre tes mains froides sur les joues rouges de gêne d'une Alexis qui ne s'attendait pas à une argumentation aussi solide sur le courage dont elle a fait preuve de la part d'un varan malpoli et sans tact. Même si tu y penses, ton corps ne bouge pas d'un pouce, le fait de ne pas être tactile a toujours été le dernier rempart contre ton impulsivité. Au moins, seuls tes mots atteignent. Tu te contentes de l'écouter sagement en faisant semblant de ne pas avoir vu son visage rougir une fois de plus.
« Qui d'autre que Caspian ? Je lui ai dit aussi comment ça c'était passé de mon côté... Je crois qu'il est le plus heureux du monde qu'elle ne soit plus dans nos vies. Et, sans vouloir être blessante, avec tout ce que tu me racontes, et c'est bien la seule fois que tu m'entendras dire ça d'un milicien, je pense qu'il a raison. Ce n'est pas plus mal. »
Tes mains viennent machinalement s'enfoncer dans tes poches pour se réchauffer. Alexis, de plus en plus à l'aise à te livrer le fond de sa pensée t'arraches un sourire. Est-ce que c'est avec ces quelques minutes de conversation que ton honnêteté brutale à commencé à déteindre sur la Hérissonne ?
« Non ce n'est pas nul. Je vais te dire un truc. Je suis bien contente que cette rencontre n'est pas été plus loin qu'un flirt pourri au milieu d'une forêt glauque. J'aurais eu honte de coucher avec un sac à merde comme ça. Jouer avec les sentiments des gens, c'est vraiment la pire des choses à faire. ça me fou hors de moi. Au final, on ne sait même pas vraiment qui était Elain. Tu es peut-être triste maintenant mais si elle te manipulait, comme tu le pressent, ça aurait pas pu bien finir. C'est plus que "pas cool" ce qu'elle t'a fait. C'est juste une pétasse qui savait pas ce qu'elle voulait. Un jour quelqu'un lui fera la même chose avant de l'abandonner à son tour comme une merde. Elle se rendra peut-être compte. »
Tu t'interromps, surprise de la soudaine proposition de la Souffle et Cendres, de nouveau gênée par ses dires qui sont allés plus vite que ses pensées, ce qui te fit rire. Décidément, tu garderas un souvenir de cette soirée d'une Alexis aux joues rouges et, tu préfères ça à une Hérissonne déprimée. Tu hoches la tête et fouille rapidement dans tes poches.
« Ahah ! J'pensais pas que tu voudrais me supporter une soirée de plus de ton plein gré. J'aime cette idée d'envoyer chier ce qu'il s'est passé et faire ce restau toutes les deux ! »
Tu sors de ta poche un vieux stylo à l'encre presque finit - tu oublies tes clopes et ton téléphone dans ta tente mais tes poches sont pleines de "au cas où" inutiles en temps normal-. Tu te décales dans le sable pour être plus proche de la Souffle et Cendres tendant ta main droite pour saisir doucement l'une des siennes, te permettant d'écrire de ta main gauche une suite de chiffre sur le dessus de sa main suivit d'un petit dessin de varan, là où les frottements ne peuvent pas effacer l'encre.
« Quand tu veux, hésites pas à m'envoyer un message p'tite avocate en herbe, je répondrais peut être avec un peu en retard, sache que je ne suis pas très à cheval sur les horaires -pas du tout même-, mais je n'oublies pas. Et ça vaut aussi si tu as besoin de parler de toute cette histoire -ou des crises maniaques de Caspian-. »
Tu lui fais un clin d'œil à ton tour, amusée et satisfaite que la soirée déprimante débouche sur du positif.
sur la plage au milieu des étoiles (vendredi 21 mars 2098 x camping)
dix ans, ça lui semble énorme, à alexis. dix ans ? c’est quoi ? c’est juste un peu moins de la moitié de sa vie. alors imaginer, dix années avant celle-ci, alysse et celian adolescents, avec la vie qui va avec et les tourmentes de cet âge ingrat… ça lui semble irréel et en même temps terriblement amusant. parce qu’alysse, elle ne la connaît pas tellement, finalement. mais de ce qu’elle perçoit, c’est le genre de grande soeur, un peu bourru, mais au grand coeur, aux allures un peu punk.
celian, lui… c’est une autre histoire. celian, c’est monsieur dresdell. c’est le maître des fêtes. l’illustre, le seul, l’unique. celian, c’est la star montante de la maison des roses et de l’ombre. c’est cette fleur aux pétales sombres pleine d’épines qui incarne à la perfection tout ce que cette maison veut montrer au monde. l’excentricité, le luxe et le grandiose. celian, c’est celui qui trône sur le piédestal de sa conscience, celui dont elle a du mal à démystifier, alexis. et pourtant, pourtant, au fond d’elle-même elle le sait. que celian, c’est juste un anima comme les autres. alors elle rit.
“hahaha ! mon dieu, honnêtement, vu le personnage public que c’est… ça m’étonne… et en même temps… c’est logique. on vient tous de quelque part, on est tous passé par là, le lycée, l’adolescence, le début de la vie d’adulte… on a tous vécu, au final !”
elle a commencé à le comprendre il y a un an. les préjugés bien ancrés contre la maison de ses parents, la peur viscérale des bourgeois aux milles fêtes. et pourtant, elle avait trouvé grâce en celian dresdell, visage emblématique de la maison des roses et de l’ombre. surprenant sauveur face à une horde de sourires menteurs.
“quand j’y pense, finalement, il est un peu l’incarnation du changement, celian. je veux dire, il est issu d’une famille du souffle et des cendres si je me souviens bien, et le voilà, partant de rien, devenu une des personnes les plus importantes de sa nouvelle maison… brisant les diktats établis et les frontières entre les maisons, ancrées en nous depuis des générations…”
au fond, alexis, elle l’admire. elle réalise soudainement le monologue qu’elle vient de faire sur le grand celian, l’alcool l’aidant à lâcher prise. elle rougit un peu, réalisant que ce n’est peut-être pas la meilleure idée de jouer à la fan devant la meilleure amie de ce dernier. alors elle secoue la tête, en rougissant de plus belle.
“désolée ! je parle beaucoup trop alors que ce n’était même pas le sujet de base…” regard en coin “tu lui répéteras pas, hein, promis ?”
le sourire mi-timide, mi-amusé. parce qu’elle en rit un peu, alexis, de la situation, d’elle-même, de ses paroles. la promesse est une fausse demande, mais sait-on jamais. elle rit encore en entendant alysse clamer qu’elle a toujours raison. ce qu’elle aimerait avoir son assurance.
“oui, tu as raison… j’ai peur qu’il m’en veuille, tout de même, de ne pas avoir tout dit… mais je pense qu’il a surtout dû s’inquiéter pour nous… et au fond, je pense qu’il comprendra, si je, ou si on, lui explique notre choix. entre la peur du culte et la peur qu’il arrive quelque chose à ce capucin… je pense tout de même que c’était la meilleure décision diplomatique à prendre…” elle tente à moitié de se rassurer. “si le culte de la mort refait surface, mais je n’espère pas, peut-être qu’on pourra lui en parler ? à lui ou à la milice… hm… ça me paraît plutôt raisonnable…”
alexis, tout dans l’équilibre et la diplomatie. alexis, le don pour trouver un arrangement et mettre tout le monde d’accord. alexis, jeune fille bien raisonnable dans ce monde trop injuste. mais alexis depuis gamine marqué par la vie, qui se construit et s’affirme sur les échecs et les blessures. alors elle hoche la tête, soupire.
“ouais, c’est clair. je suis la première à dire à mes potes de fuir les relations toxiques en plus. et là pour le coup, vraiment… et oui, exactement ! on ne sait pas qui elle était. elle en jouait beaucoup, restait évasive tout le temps. j’ai presque l’impression que son café n’était qu’une façade… et sans vouloir être dans les préjugés, je l’ai croisé traînant à brise-cœur. elle avait même un appartement là-bas, et pas un petit appartement de rien du tout… soit disant un héritage… je sais pas… mais vraiment, avec le recul… comme tu dis, cette histoire me semble vraiment pas nette. clairement…”
ajoute, en riant.
“c’est vrai que t’as toujours raison !”
elle ne sait pas pourquoi, mais alysse, malgré ce côté bourrin et manquant clairement de tact, elle l'apaise. elle se sent à l’aise à côté d’elle. peut-être justement cette maladresse qui transpire d’honnêteté ? alexis, elle le voit bien, que la femme aux cheveux verts n’est absolument pas là pour la juger. elle a la même sensation de liberté qu’avec esmée, alors qu’alysse, elle vient à peine de vraiment la rencontrer. peut-être que la dynamique fonctionne tout simplement bien. l’introversion, la gentillesse et la timidité, face à la franchise, le brut et la bienveillance.
en tout cas, tout expulser sur elain et sur le culte de la mort, ça la soulage d’un poids. alexis, elle a le cœur un peu moins lourd et les épaules qui se détendent. qui aurait cru qu’elle trouverait réconfort auprès d’alysse ? alysse qui rit à sa proposition, attrape alexis pour écrire son numéro dans la paume de sa main. cette dernière contemple un peu l’encre sur sa peau, avant de fermer la main, comme si elle attrapait ce qu’il y avait d’écrit, le regard brillant et le sourire aux lèvres. contente.
“ça marche ! je t’enverrai un message demain, si je ne me réveille pas avec une trop grosse gueule de bois.” elle rit. “en tout cas… merci alysse, de m’avoir écouté. ça m’a fait du bien.”
elle se redresse pour étirer ses bras et faire craquer son dos. regarde une dernière fois les étoiles et leur reflet sur le lac.
“il se fait tard, on devrait peut-être retourner au camping ? celian doit te chercher, et moi il faut que je retrouve mes idiots d’amis.” elle sourit en pensant à esmée et caspian, elle ne leur en veut plus tellement, au contraire. “ah, et, t’oubliera pas de boire de l’eau avant de te coucher !”
police de l’eau, pour toujours et à jamais. alexis se relève, tend la main pour aider alysse à sortir du sable. il est temps de reprendre la soirée, l’accalmie touchant à sa fin. mais ça lui a fait terriblement de bien, à alexis. seule face à elle-même, elle n’est pas sûre qu’elle serait reparti le coeur aussi léger. grâce à alysse, elle a laissé ses soucis sur la plage, au milieu des étoiles.
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Lun 10 Oct - 22:14
Event Sur la plage au milieu des étoiles
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Ton rire résonne en cœur avec celui de la Hérissonne. Tu as du mal à te rendre compte à quel point Celian est reconnu pour son rôle d'Organisateur de Fête, pour toi, il reste simplement le Corbeau à la tignasse bleu qui a, en partie, fait de toi ce que tu es aujourd'hui. Tu te rends compte que dans ces moments-là qu'il peut être "starifié" et surtout idéalisé. Mais tu aimes entendre parler de lui ainsi. Et comme Alexis l'avait souligné, tu te souviens des déboires d'ACE, Celian a tout autant galéré pour arriver là où il en est, même s'il semble penser parfois qu'il n'est pas légitime, ce n'est pas ton avis.
La joue appuyée sur ton poing reposant sur tes genoux, tu écoutes attentivement la Souffle et Cendre qui ne s'arrête plus sur les remarques élogieuses à ton meilleur ami. Tu ne peux t'empêcher de trouver ça adorable. Tout ce qu'elle dit, tu l'as déjà pensé. Et tu es contente, fière comme une sœur de ne pas être la seule à avoir cette opinion du controversé Maître des Fêtes.
Encore une fois, les joues rougissent, ça lui va bien à Alexis, les joues couleur tomate, pas les excuses pour avoir trop parlé. Tu détestes l'entendre dire ça, comme lorsqu'elle se traite d'égoïste. Ses excuses sonnent comme un réflexe. Est-ce qu'on lui a déjà trop reproché d'être bavarde ? Tu préfères milles fois une bavarde à une personne qui ne dit pas un mot. Tu ne relèves pas, acquiesçant simplement à toutes ses affirmations.
« Tu lui répètes pas, il pourrait prendre la grosse tête ce putain d'piaf mais... C'est une grande inspiration et il s'en rend même pas compte bordel. C'est grâce à mes meilleurs amis que je me suis jamais apitoyée sur mon sort et que j'ai réalisé le projet de vie qui me plaisait. Les diktas, on s'en tape, quand les autres te disent que tu es trop comme ci ou trop comme ça, fait leur un doigt et dis-leur que c'est eux qui ne sont pas assez -et d'aller se faire foutre par la même occasion-. T'as pas à baisser tes standards pour des enfoirés qui veulent juste te mettre des bâtons dans les roues et viendront te jalouser ou te lécher le cul quand tu auras réussis. Et t'excuses jamais d'être toi-même. »
Honnêteté brutale, tu ne sais pas faire autrement. Tu souris à l'étudiante, n'attendant pas vraiment de réponse, conseil lancé comme un pavé dans la mare mais changer de caractère n'est pas simple, tu ne t'assagirais pas facilement de ton côté, alors influencer Alexis à se foutre de ce que pense les autres, ce n'est pas aussi simple. Tu aurais aimé que ça le soit.
« Si on lui raconte, il va me faire la gueule, il va croire que je t'ai forcé à garder le secret. T'es sa p'tite protégée, tu devrais l'entendre parler de toi, il ferait déplacer la milice entière si t'avait un problème. Il est compréhensif, et malgré qu'il soit dans la milice, il est pas con, je pense qu'il comprendrait. Puis t'es une future avocate, j'suis sûre que tu trouverais des arguments qui pourrait le clouer sur place le blondinet ! Maintenant, tu sais où me joindre si tu as besoin qu'on lui dise. »
Tu baisses le regard quelques secondes sur la main sur laquelle tu as gribouillé ton numéro, un sourire amusé sur le visage qui se perd vite. Ah Elain. Tu es de plus en plus blasée d'entendre parler de cette sale renarde rouquine et ça peut se lire sur ton visage. Tu sens néanmoins que l'Hérissonne avait besoin de se libérer de ce poids et tu comprends. Tu n'es plus aussi affecté par l'abandon en amour qu'avant, enfin c'est ce que tu essaies de te convaincre. Alors tu restes la forte-tête.
« Cette meuf était pas nette et même moi je ne l'ai pas ressentis tout de suite, n'importe qui se serait fait avoir. Te sens pas coupable. Et si tu traînes encore dans le quartier brise-cœur et que tu te sens pas en sécurité, je peux te filer une adresse d'une des personnes en qui j'ai le plus confiance, tu dis que tu viens de ma part, Eliott pourra t'ouvrir sa porte. Ok ? »
Tu n'aimes pas trop l'idée de savoir l'Hérissonne se balader dans ce genre de quartier. Déjà qu'il t'arrivait de t'inquiéter pour Eliott. Tu ne lui ordonnes toutefois pas de ne pas y mettre les pieds, elle fait ce qu'elle veut Alexis et tu es mal placée pour dire quoi faire aux autres quand toi-même tu ne supportes pas qu'on te dictes ta conduite.
Tu t'étires après un bref frisson, la fraicheur de la nuit léchant ta peau. La chaleur des festivités commence à te manquer et ton addiction à la nicotine est en alarme maximum dans un coin de ta tête. Tu attrapes la main tendue d'Alexis et hésite une seconde à utiliser ta force pour la faire basculer vers toi -mais tu n'es pas encore à l'aise avec le contact qui s'en suivrait, Eliott ou Celian auraient finit la gueule dans le sable. Tu te redresses finalement, usant de tes jambes pour que l'Hérissonne n'ait pas à tirer ton poids tu lui adresses un sourire amusé.
« De toute façon, je sais où tu habites, je débarquerais chez toi et le Fennec si j'ai pas de nouvelles ! Avec plaisir miss, t'as trouvé les bons mots pour me faire passer une meilleure soirée. »
Tu emboites le pas vers les festivités qui ont continués à côté de cette petite bulle en dehors du temps qui a été la leur l'espace de quelques minutes. Déterminée à passer une meilleure fin de soirée, tu hoches la tête.
« Compte sur moi mais va falloir d'abord les retrouver dans toute cette foule d'Animas, je suppose que j'ai plus qu'à activer mon radars à connard. Tu passeras le bonjour à Esmée et Caspian -s'ils sont toujours en état de se souvenir de qui ils sont et qui je suis-, prends soin de toi p'tite Hérissonne ! »
Les étoiles comme seuls témoins, au milieu de la nuit, les chemins se séparent dans la foule opaque, bruyante et alcoolisée.
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