haklyone
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Désiré »I'll be gone for the night Terminé



 
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Désiré »I'll be gone for the night Terminé
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Hector V. Roussos
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Hector V. Roussos
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Sam 30 Avr - 1:10

You won't give up that fight

Writing in the dark

Shouting at the blind
Everybody falls apart, apart on the weekend
Everybody falls apart, apart in my arms


Le tonnerre gronde faiblement depuis plusieurs jours déjà. C'est dégueulasse, ça l'emmerde et il aimerait les faire taire, ces putains de tremblements dans sa poitrine.
Par sympathie -et pitié il a laissé son numéro sur un papier dans la demeure de son géniteur. Pourtant Hector n'a répondu à rien, ignoré le son de son portable tous les jours -parce qu'il n'a pas d'amis, Hector. Il savait déjà que les notifications venaient de lui.
Il est peut-être un peu amer, Hector. Parce qu'il voudrait le lui demander à son paternel pourquoi t'as pas cherché plus tôt
pourquoi t'as pas fait comme ça
pourquoi ci et pas ça
.
Le bout de bois entre les mains qu'il pétrie doucement, Hector fixe la ligne à l'horizon, le clapotis des légères vagues qui s'émeuvent sous les à-coups de la canne à pêche.
C'est par dépit qu'il a accepté le brunet, parce que ça ne peut pas être plus barbant que les cours c'est certain.
Les pieds pendent par dessus le ponton, le dos complètement avachit, Hector tourne finalement la tête pour regarder ce drôle de type à ses côtés.
Il n'a pas eu l'occasion de lui demander beaucoup de choses, parce que sur l'instant ça ne l'intéressait pas, qu'il pensait vraiment y rester, Hector.
Alors il s'apprête à parler et l'air stoïque, referme les lèvres et secoue la tête l'air de lui dire non rien.
Prêt à se montrer impitoyable avec celui-ci, le lycéen se lève et laisse la canne claquer le bois, les lombaires craquent jusque ses cervicales.
Pourtant le raton se décide à parler, à afficher son mécontentement -de ses sourcils qui se froncent, des traits qui se tirent et des fossettes qui se disent adieu.

C'est vraiment nul, comme activité la pêche. Hector abaisse les lunettes de soleil qui trône fièrement sur son nez, le fixe un instant avant de les relever. Mais ça m'étonne pas qu'un mec comme toi aime ce genre de truc, c'est vraiment à chier. T'aurais pu m'emmener faire du golf mais non, on fait une activité de vieux.

Hector souffle bruyamment, lève les bras en l'air de façon théâtrale, qu'il voudrait le lui cracher au visage que là, on en branle pas une, à le jurer sur tous les Dieux.
C'est qu'il n'a pas non plus l'habitude le jeune homme, de sortir avec qui que ce soit. La solitude lui scie mieux le teint, s'accorde parfaitement avec ses terribles manières.
Il n'est toujours pas à l'aise non plus avec cette brute épaisse. Pourtant, lorsqu'il le mate mieux celui qui proclame être son géniteur, il voit les mêmes traits durs et froids, le même regard dédaigneux mais la carrure en moins
Et il se demande encore Hector, est-ce qu'il partage la même colère macérant au milieu des tripes, est-ce que lui aussi à son âge il avait les poings serrés et les dents claquantes lorsque ça devenait trop pénible, de résister à l'ardeur de toute une vie ?
La paume se glisse vers son visage d'où le garçon arrange les mèches qui tombent et vient s'accroupir à côté de son paternelle, retire sa paire de lunettes et se décide cette fois-ci à le regarder droit dans les yeux.

Pourquoi on fait ça ? T'as prévu de me noyer en fait ? Comme ça je réclamerais rien sur ton testament ? Je compte déjà tout te prendre quand tu seras sur trois pattes, le dos complètement bousillé, sache-le mon grand.

Sourire acerbe et frappe dans le dos, Hector soulève les agates vers le passage derrière eux -les silhouettes qui écoutent d'une oreille distraite, ceux qui font les gros yeux et qui s'enfuient rapidement, parce que Désiré n'a rien de chaleureux, qu'aux premiers abords, Hector s'était vu six pieds sous terre.
Seulement voilà. Hector a dit oui. Hector doit bien apprendre à le connaître -parce que même s'il se bourre la tête à coup de mensonges, elle est sous ses yeux la vérité.
Désiré ne le lâchera pas. Il n'est pas un lâche ni un faiblard. Et Hector lui non plus, certes il ne parvient pas à renvoyer les coups mais il peut encaisser bien plus que n'importe qui, il en est sûr.
Son postérieur tombe finalement, il étend les jambes et cherche dans la glacière une canette qu'il ouvre, se lèche les lèvres puis mordille.

Pourquoi c'est pas toi qui m'a cherché ? Pourquoi c'est le mec au nom de pêcheur qui l'a fait ? C'est lui mon père, en fait ?

Il a envie de glousser Hector. Il a envie de rire et de bousculer Désiré avec son épaule, de lui crier qu'il plaisante, enfin, pas vraiment, mais c'est pas vraiment sérieux, qu'il s'en branle.
Mais c'est terrible de ne pas pouvoir mentir sur les échos de ces douleurs qui tabassent le cœur, la tête jusque toute sa vie.
Hector il aimerait être soulagé de l'avoir retrouvé, son père. Mais c'est plus fort que lui, d'être enfant terrible.

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Hector V. Roussos
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Désiré Chanteloup
Made of brimstone and hell fire
Désiré Chanteloup
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Sam 30 Avr - 3:05
Ok J'avais ton âge
y a a peu près ton âge
Maintenant que t'es dans le grand bain, devine comment on nage
T'auras toujours une espèce de rage, envie de prendre le large

C’était une idée de merde.
Il l’avait dit quand Morty lui avait suggéré. Il l’avait pensé quand Vale avait renchéri.
Il l’avait marmonné dans sa barbe, en faisant taper le fer 6 sur tous les lampadaires le séparant de l’école de son fils.
Pas une gonzesse à habiller avec des robes à volants, un fils, un vrai. un dur ?
Un héritier de chair et d’os, arraché par le compliqué débile de la jeunesse.
Un fils avec sa mâchoire, ses ténèbres Chanteloup et tout de même la prestance de Grace.  Un fils dont il essaye de recoller toutes les similarités physiques communes à défaut de connaître ses gouts.
Privé, Désiré, de lui donner une éducation de merde.
Dépossédé, Désire, du droit aux souvenirs heureux et malheureux.
Puni, Désiré, de son désir de résonner avec son sang comme il le peut avec son frère.
Et les voilà comme deux cons à fixer le bout d’une canne en attendant que la moitié d’un p’tit déj veuillent bien frétiller de la nageoire. Désiré, si prompt à humilier et crier, il est un peu à court de mot. Il rumine les mises en garde de Mortimer.
Parce que Morty aime les gosses, alors il en avait un florilège de foutus conseils.
Fais pas de tâche de sang sur tes vêtements, ça fait peur aux enfants.
Regarde pas les petites habillées pour le tapin, mord pas ses petits copains.
Prend des sodas, pas des bières, c’est pas alcoolique les bons pères.
Désiré, comme un fauve en cage, transpirant pour la première fois sans avoir fait d’effort.
Désire, comme une créature nerveuse, bondissant sur son cellulaire à la moindre vibration.

A la dérobé, il observe Hector. Il étudie la ligne cassée de son échine, ses cheveux ébène, son expression indifférente. Il a le cœur un peu serré le fauve. C’est pas vraiment douloureux. A vrai dire, ça n’a pas grand-chose à voir avec le morceau de barbelé qui lui compressait l’organe ces seize dernières années. Ca ressemble plus aux ovations qui suivent les combats qui entreront dans la légende. Oui, c’est ça.
Désiré est ému.
Alors, il ferme sa gueule.
Il attend.
Il laisse passer des secondes silencieuses alors qu’il pourrait assommer du flétan vif à coup de club puis s’acheter du bourbon. Son garçon se lève et Désiré le suit du regard prêt à s’engouffrer à sa suite et dans son ombre. Tant pis, si ça veut dire quémander un peu de son attention et qu’il a horreur d’implorer quoique ce soit.
Hector le visage pétri par le dédain, s’insurge en verre teinté. Désiré éclate de son rire bruyant qui fait peur même aux corbeaux dans les arbres perchés.

_On s’emmerde hein ? C’est la faute à Morty, ça, une idée de merde, j’lui avais dit. Regarde-nous. Deux branle couille à mater la surface avec des yeux plus morts que la poiscaille. T’aimes le golf toi ?

Il a les yeux sarcelle qui brillent Désiré. C’est la fierté. A ne confondre avec celle qu’on éprouve pour un valet loyal ou une bête de spectacle dans son arène. C’est ce vernis luisant teinté d’espoir que peut-être derrière certaines portes de l’avenir : le fiston et le père se disputent les points en éclatant des tees.
A sa manière, à sa sauce, c’est comme ça qu’il aurait dû renouer. Pas dans la contemplation béante d’une grosse marre où le roi des poisson n’a même pas assez de dents pour esquinter son poing.
Hector souffle, agité et maintenant accroupi le regard rivé dans le sien.
Bleu, bleu, bleu, comme l’orage, comme les ecchymoses, comme sa mère.
Désire, il est léger. Nostalgique aussi. Et un peu harassé aussi par toute cette préparation, toute cette anxiété, et le soleil de plomb sur la chemise qu’il a décidé de ne pas arracher.
Son regard se durcit sans qu’il puisse se départir de son sourire.
Il parle mal le mioche, comme lui, pas comme un Chanteloup, pas comme Grace, seulement comme lui. Bien sûr qu’il l’a ajouté sur le testament. C’est la première chose qui l’a fait quand il a quitté l’hôtel, transformer ce « X » culpabilisant en belles volutes « Hector Virgile Roussos ». Il l’a lu, corrigé, s’est permis de laisser des tirets blancs parce que les affaires marchent bien et il n’y a pas de raison que le fiston n’y soit pas gagnant.

_Pour planter un type, la noyade c’est aussi chiant que la pêche. T’occupes donc pas de comment je vais crever et combien tu vas toucher. Tu seras pas oublié, soit en assuré. Désiré lui assène une bonne claque dans le dos en riant, oubliant un instant que ce n’est pas Morty mais un poids plume à sa droite. Ah ça c’est vrai que t’es pas bien haut ! C’est cette putain de puanteur de souffre des fonds marins, t’aurais dû vivre à la montagne, là-bas…

Désiré s’arrête, ça bloque, ça coince. Cette vie qu’il n’aura jamais été en mesure de lui offrir finalement. Alors le brun attrape sa cane la brise en deux contre ses genoux puisque c’est toujours plus tangible que sa frustration. Tout ce qui existe sur cette île peut encore s’éclater sur ordre de sa volonté et c’est un maigre soulagement.
Hector il s’est ouvert une canette parce que l’aluminium ça se déchire plus facilement que les confessions. Désiré le toise, pose les lambeaux de son matériel de pêche à côté de l’inséparable club de golf et fait basculer la glacière vers lui.
Il perce un trou avec le canif qu’il a emmené pour couper le fil de pêche entre autres et descend sa bière d’une traite. Il exhale, lâche un rôt dégueulasse et froisse le contenant avant de le jeter derrière son épaule.

_J’ai fouillé les orphelinats, les crèches, les écoles, les hôpitaux et même les trous à rats. Ca a duré dix ans. J’ai déjà quatre connards qui se sont pointés en se revendiquant Chanteloup, ils sont repartis les pieds devant. C’est Morty qui t’a trouvé. Oh ça va hein tu vas pas chialer parce que ton père est une bille en chasse à l’homme.Désiré ressort une bière, suspend son geste. T’en veux une ? t’es grand là, t’en as peut-être marre d’être traité comme une pisseuse non ?

Désiré décide que si Hector est en âge de réclamer le golf, un testament et visiblement un test de paternité, il est aussi assez grand pour vider son verre comme les autres. Il pousse sa canette contre celle de son môme et avale une gorgée.

_Tu vois les Chanteloup, on a tous un peu notre truc et quand on bosse en famille, ben ça dépote. Moi, j’sais compter et faire du golf, Morty c’est la chasse et repeindre sa boîte aux lettres. Désiré laisse échapper un nouveau rire parce que si le concerné était là ce serait déjà parti en baston. Et toi ? Tu sais faire quoi ?

Désiré ça l’intéresse. Son gamin c’est un peu une extension de son nombril alors ça justifie son regard intense dans celui d’Hector.

Emme

Désiré Chanteloup
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Hector V. Roussos
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Sam 30 Avr - 4:30

Wish I could turn you back into a stranger

Cause if I was never in your life

You wouldn't have to change this
But I know that I'll be happier

And I know you will too
Said, I know that I'll be happier
And I know you will too

Eventually


Les faits sont là, bien encrés face à lui : son père est une brêle dans toute sa splendeur. Incapable d'aligner des mots correctement face à un mioche encore en quête d'identité et là, Hector se demande pourquoi lui et pas un autre.
Ses mains s'humidifient au contact des perles qui suintent de sa boisson, encore mille et une question qu'il voudrait lui glisser à l'oreille, plier en quatre, qu'il ne soit que le seul à pouvoir entendre.
T'as déjà chialé Désiré ? Genre quand j'étais plus là ? Que t'avais plus rien ? Ou j'étais pas assez pour que tu sois démuni ?
C'est rance contre sa langue alors il prend une gorgée et que les calomnies s'arrêtent enfin. Qu'il en a assez  des questions incessantes qui reviennent en boucle dans sa tête. Celles qui se lui ont déjà grapillé du temps la nuit dernière, celle d'avant, puis ce matin et à l'instant.
Hector devient las et sourit lorsque Désiré ouvre la bouche.
Longtemps le raton a pensé que c'était l'école et ses camarades qui l'ont fait devenir si vulgaire mais peut-être que finalement, ce n'était qu'un gêne qui est remonté à la surface comme une foutue réflexion qu'on se prend à la gueule lorsqu'on en fait suffisamment pas assez. C'est peut-être ça, ouai. Et c'est terrible, parce que ça lui fait lever le sourire en coin, les fossettes sortent en joie et il détourne légèrement le visage pour le regarder.

T'es vraiment vulgaire comme type. Eh oui, j'aime bien. J'en fais parfois avec mes mères mais elles sont plus douées que moi, je dois l'admettre.

Hector n'a jamais été sportif -alors les activités comme la pêche, l'escalade, la course à pieds, le roller et toutes ces conneries, ça l'essouffle déjà sans avoir commencer.
Cependant le golf lorsqu'on possède une petite voiture et de quoi tenir une journée en sucre, c'est plus plaisant que n'importe quoi -et surtout il n'a pas le choix.
Le son des os qui cassent lors de ses mouvements le font toujours légèrement sursauter à Hector -léger traumatisme de son propre squelette qui vrombit aux coups qu'il subit et qu'il encaisse comme si ça n'était rien. Qu'il en réclame encore un peu plus Hector. Qu'il préfère mourir en quémandant qu'en suppliant.
Et sous ses beaux vêtements, il peut les sentir les ecchymoses encore violacées, du dos jusqu'au ventre. Il les taira, plutôt crever que d'admettre devant Désiré qu'il se fait malmener et qu'il ne peut pas gagner
parce qu'il est pas plus haut que trois pommes
que ses poings ne sont pas assez fermes pour abattre des corps
qu'il n'a pas l'esprit assez vif pour terrasser les autres
 parce qu'il n'est que petit Hector aux ambitions trop démesurées

Les agates suivent la main du géant qui vient s'abattre contre son poids chétif et de la sienne, la canette lâche, s'écroule et lui écarte les jambes pour éviter de se tâcher. Il ne peut dire qu'au revoir au soda qui s'engouffre au fond des eaux. Il soupire et lâche un regard noir à ce dernier.
Le plus grand semble s'éteindre pendant une seconde, Hector l'aperçoit et retient. Il ne pipe pas mot non plus, reste silencieux et passe ses paumes sur ses genoux à la place -comme pour essuyer la culpabilité de ses mots, de ceux qu'il n'a toujours pas murmuré, de ceux qu'il lui crachera comme venin au visage lorsqu'il sera en colère, qu'il ne parviendra plus à l'éteindre suffisamment, ce brasier qui menace de tout consumer.
Alors pour ces quelques secondes qui paraissent une éternité, Hector ferme les écoutilles pour ne plus laisser les syllabes chantonner leur animalité.
Ce sont les mirettes qui suivent le mouvement du doigt qui parle des montagnes -il a le cœur qui se fend légèrement, Hector, les glaires qu'il fait sans cesse glisser le long du gosier, se la râcle pour s'en débarrasser.
Il se le demande Hector comment ça aurait été si effectivement, il avait vécu à la montagne, loin des effluves mondaines, des échos de voix qui se brisent sur son passage et contre son épiderme. Il ne sait pas, regrette déjà d'y penser, se sent détestable à l'instant, de songer aux parents qu'il n'a pas eu malgré celles qui s'occupent avec panache et amour de lui.

Hector fait craquer ses omoplates lorsqu'il remue les éclanches -parce qu'il a l'impression que la frappe amicale a déplacé ses disques lombaires, qu'à tout moment lorsqu'il essaie de se lever il va se briser, s'écraser à terre. Il l'entend, le crac de la colonne se fendre à celui du bois, le raton recule les jambes toujours écartées, s'assoit en tailleur face à lui, le menton qui trouve sa place contre ses phalanges fermées au poing.
Rien ne résiste à Désiré. Rien rien rien.
Petit Hector se demande s'il pourra le lui apprendre, à plier les corps de la sorte, les mouler comme on le souhaite, les façonner à l'image et qu'ils craignent tout de nous.
Mais qui craint Hector si ce n'est lui-même, le soir dans sa chambre
le visage tuméfié de la hargne et de la rancœur ?

Son père à une sacrée descente et il ne s'étonne plus d'où vient la sienne lorsqu'il a encaissé le verre de whisky d'une traite.

Et tu trouves que c'est assez, dix ans pour chercher son mioche ? T'es pitoyable comme parent. Hector est vexé. Hector a le nez qui se fronce. Il a les traits qui se tirent et qui sont glaciaux. Si j'avais un gosse que je voudrais tant retrouvé que ça, j'y aurais consacré plus que dix minables années de ma vie en tout cas. Mais c'est sûr que je vais pas chialer parce que t'es une bite pour trouver la chair de ton sang, c'est pas grave.

Hector sourit, Hector à les yeux anhydres même s'il voudrait pleurer. C'est dans sa poitrine que tout se froisse, que tout se désaccorde et que finalement, la main se tend pour prendre une bière, l'ouvrir correctement.
Désiré n'a rien de paternel. Il a connu des clampins plus attachants que lui et bordel, que ça le fait chier.
Alors il prend une énorme inspiration afin de faire passer toute cette rage qui lui donne envie de se rosser le crâne jusqu'à que la douleur soit trop forte pour y résister, qu'il hurle connard de désiré j'te déteste, sale con sale con crève.
Il a les pensées qui gangrènent, elles sont repoussantes, immondes et lui donnent envie de se tirer au plus vite.
Parce que personne n'a envie de voir un mioche hurler à s'en égosiller la voix jusqu'à en faire fuir le soleil à son tour.

A défaut d'être malin, au moins tu sais compter. Moi je sais faire tout ce que tu fais mais en mieux. Tes comptes si je les lis je suis sûr qu'il y a au moins dix erreurs dans la même ligne. Hector est perfide, Hector monsieur-je-sais-tout alors que monsieur-ne-sait-rien. Mais ça, Désiré ne le sait pas non plus, qu'Hector-ne-sait-rien, qu'il ne fait qu'en rajouter parce qu'il est drôlement rancunier de la situation. Qu'il aurait aimé l'entendre je t'ai cherché toute une vie Hector. Je sais voler sans me faire remarquer et je suis le premier partout dans mes cours au lycée, j'ai sauté une classe aussi. Et je fous la misère à ceux qui me les brise. C'est une menace, au fait, si t'avais pas compris.

Les lèvres s'étirent pour lui cracher toute la légèreté de son dédain à la gueule. Mange toi ça et va te faire foutre, Désiré.
Hector s'arrête cependant et baisse la tête pour faire tinter ses ongles parfaitement limés contre l'aluminium de la boisson.
C'est pesant le silence extérieur lorsqu'à l'intérieur, c'est un brouhaha de déchaînement, de colère hideuse et de tsunamis écarlates qui éclatent hors de son cœur -qu'il l'entend vrombir des psaumes de miséricorde envers Désiré.

Qu'il voudrait le connaître plus, en savoir plus, encore encore et encore. Il faut savoir dire pardon et aller de l'avant.
Alors Hector relève à nouveau la nuque, laisse ses cervicales crisser puis se penche vers lui.

Tu fais quoi, dans la vie ? A part jouer au golf et être le cul vissé sur une chaise ? T'aimes faire quoi ? T'as une tête qui respire tout, sauf la joie de vivre. Si t'étais pas mon supposé père j'te jure que j'aurais jamais aimé te croiser, tu fais vraiment flipper. J'te présenterais pas à mon pote, tu vas le faire fuir.

Plus doucereux, moins aigre, Hector sourit finalement à son père. Les sourcils se relaxent, les fossettes remontent en même temps que les pommettes et il soulève sa bière -à la tienne désiré.

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Hector V. Roussos
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Désiré Chanteloup
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Désiré Chanteloup
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Comme c’est maladroit un père même pas de droit.
Comme c’est comique leur duo : l’caïd et l’loustic.
Le hic, le pathétique, même les piques.
Papa, ça existe dans les livres.
Je t’aime, c’est pour quand on est ivres.
Parce que Désiré ne va pas le crier.

J’en ai pleuré assez pour remplir une piscine.
Et mon père à moi il disait :
C’est ça, chiale, tu pisseras moins.


C’est pas pour les marmots, les histoires de chien fous hurlant à la mort, étripant en chemin des ennemis invisibles et des innocents plein de sang. C’est pas son rayon, les discours grandiloquents émouvant même les pics enneigées et les cœurs arides. C’est pas son job de lui roucouler des berceuses, d’attacher ses lacets avec des nœuds de bateau ou de lui acheter le dernier quatre-couleurs pastel pour la rentrée.

Hector, c’est un nom de guerrier, de gros balèze qui s’bat au trident ou au marteau.
Hector, c’est le nom qu’il a pas choisi. Désiré peut juste se répéter que c’est vraiment parfait, que ça lui va comme un gant, qu’avec ça on peut démolir des gueules pour construire des empires. Avec ça, et même sans, Hector peut marcher la tête haute et Désiré s’occupera de faire en sorte que le reste du monde la baisse.

Il en a deux des mères, c’est vrai.
Pas des potiches, pas des vautours, pas d’quoi rougir, si on met tout à bout-a-bout. Le bookmaker il en aurait fait son quatre heure si ça avait été différent. Aujourd’hui, il traîne la patte. Merci ? Des fleurs ? C’était sympa, allez bien vous faire foutre maintenant ? Mieux vaut rester en dehors de ça, mon fils, aujourd’hui, ça sonne creux comme la coquille des noix qu’il écrabouille en automne.

_Personne n’est plus doué que moi. Quand je t’aurais appris, tes mères tu vas leur mettre des roustes de l’enfer.

Parce que c’est acté, la prochaine fois c’est en golfette qu’on va pique-niqué.
Parce qu’il a de la maille, il lui offrira un beau set de club à sa taille ;
un rouge et noir, gravé de ses initiales et des armoiries Chanteloup.
Désiré ça lui gratte le fond de la gorge : la jalousie.
Il a plus de chambres qu’elles, plus de thune qu’elles, plus de pouvoir qu’elles. Cassiopéia et Aria, elles ont son fils. Dans le monde des grands où tout doit toujours filer raide comme la justice civile, Désiré peut hocher la tête et éclater des vases onéreux contre les murs en rentrant.
C’est frustrant.
Désiré regarde son môme. Ca l’adoucit. Ca lui permet de tempérer l’ardeur de l’exploser la bicoque, d’en faire des macchabés des pétasses, de mettre à genoux ses sujets et la loi.
La pêche c’est déjà terminé mais il en reste plein la glacière des raisons de profiter du soleil.
Le choix des mots de son fils arrache un grondement menaçant à son père qui saisit en un éclair le menton en pointe. Le mécontentement est tartiné en effronterie sur tout le minois du bambin.

_Je suis beaucoup de chose Hector. Un salaud. Un crevard. Un tyran. Mais je ne suis pas pitoyable. Mets-toi ça dans le crâne et réponds honnêtement. Est-ce que toi tu m’as cherché un seul putain de jour ces seize dernières années ? Ses iris sont devenues d’or, celui des fauves, celui des tueurs, celui toujours bariolé de rouge avant la fin du jour. Il tapote la joue du garçon qui retenait son visage et se recule avant d’éclater d’un rire sinistrement chaleureux. Aller va, te fais pas plus con que t’es.

Désiré s’enfile une nouvelle rasade de bière, essuie du revers de sa manche le liquide miel et le reste d’un élan furieux. La plaie des ados et de leur grande gueule sans déconner. Désiré maugréé intérieurement en roulant des yeux. Pourtant ses lippes elles sont plissés dans les extrémités.
Son fils, son héritier, son sang, c’est un pas lâche.
Il n’est pas là à trembler comme une feuille morte, comme un trouillard.
A son attirail ni croc, ni griffe, mais une verve insolente qui lui attirera plein d’ennuis mais ce serait gâché de lui dire trop tôt.
Alors Désiré il tasse très fort au coin de sa bouche ce sourire brûlant de fierté.
Il sort des poches de son froc un paquet de malbac et son zippo personnel où se dessine le loup, emblème familial. Il tire une longue taffe, calcine le tiers de sa cigarette avant de tendre clopes et briquet à son fils.
Il se marre doucement, ébouriffe les cheveux du blanc-bec. Un vrai paon, c’est vrai qu’il en est bourré de talents et même sans ça il aurait été exceptionnel.

_C’est bien ça mon… petit. Tu vas devenir quoi ? un petit comptable ? un trésorier ? Il expire les vapeurs toxiques en nuage épais, en inspire encore et bloque son souffle pour continuer de parler. Conseil. S’tu veux être le chef, garde le pour toi que t’es un p’tit génie. Désiré souffle un nouveau nuage. C’est pas Harken le Gouverneur, c’est cette tafiole d’Obéhus et lui, son plus grand talent, c’est un slogan.

Désiré lui jette un regard espiègle tout en affichant une expression on ne peut plus sérieuse.

_C’est vrai ça ? Tu veux t’castagne avec ton vieux père ? Je suis beau joueur je te laisse mon fer 6 et je prends ce qu’il reste de ce matos de merde.

Ca lui plairait bien. D’aller se foutre sur la gueule avec sa progéniture, de le laisser porter quelques coups et puis de le chahuter un peu. Histoire de s’assurer qu’il n’y a pas qu’la tête qu’est bien faite.
Il écrase son mégot sur le ponton et se frotte les mains.
Le golf, la baston, un peu d’ambition, un peu de fureur, et Désiré l’écrira dans un carnet.
Je peux clamser l’esprit tranquille, la relève est assurée.
Au fond de lui, Désire il le sait que son fils il les a toute les qualités d’un Chanteloup. D’un empereur ? Pour un salopard de sa trempe, ça n’est pas passé inaperçu la façon dont ses expressions gondolent, son souffle dont la régularité à tendance à s’briser, cette torpeur trompeuse dans les silences qui s’éternisent.
Hector se tend vers lui avec ses yeux parfaits, ses mots abrupts dans sa voix pleine des notes de la puberté, son sourire d’enfant terrible. Il se pose un peu pour réfléchir à la flopée de question de son rejeton. Très vite tout s’emmêle dans sa caboche devenue trop étroite pour les trajectoires contradictoires de sa vie.

_J’aime … le club Geolis et foutre tout le flacon de tabasco dans le bloody mary carmin. comme l’hémoglobine. Morty, ton oncle, marié à une femme terrifiante et avec qui je bosse beaucoup. mon bourreau attitré. Les jeux de cartes tant que c’est moi qui tient la banque. et la maison tord le cou des mauvais créanciers. Oh et puis ça m’emmerde, on est pas en rencard, on s’en fout d’ce que j’aime. Présente-le-moi pas ton pote, si j’aime pas sa gueule j’le niaque.

Désiré se renfrogne.
Ca lui fait des maux de tête et des sueurs froides quand ça s’embrouille comme ça.
Pour se donner contenance, il termine de transformer sa canne en petit bois, il balancera ça dans le poêle en rentrant.
Il en grille une deuxième de tige de nicotine en fixant les pierres opalines et rosées éparpillées dans les eaux à demi-translucides du lac.

_T’as qu’à me dire c’qui t’emmerde, tiens. J’vais faire la liste et après j’irai tous les réduire en cendres ou en charpie. Un peu comme… c’est qui l’autre conne avec une baguette déjà ? Ah oui voilà, ta bonne fée.

Sans desserrer les dents, Désiré adresse un sourire encourageant à son gamin. Aligner des tirets et les choses qu'il aimerait annihiler, c'est le genre d'activité dont il ne se lasse pas. Il y a toujours une partie exécution du planning intéressante et si ça s'exécute sous les cors du chaos, c'est toujours à corps perdu qu'il s'y jette le puma.


Emme

Désiré Chanteloup
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Hector V. Roussos
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Eventually


Hector n'a peur de rien ni de personne. Alors le menton qui s'étend légèrement lorsqu'il l'attrape, qu'il lui grappe les joues pour lui dire
je suis tout sauf ça
et tu le sais
et toi alors
tu m'as cherché ?

Et Hector lui attrape le poignet -doucement, parce qu'Hector est loin d'être aussi brutal que ses mots, les topazes bleutées viennent se noyer dans les citrines de Désiré.
Puis il lâche tout en dressant l'échine, détourne le visage.
Petit raton a le rouge qui lui monte aux joues, celui de la colère, celui de la frustration, d'une myriade d'émotions longtemps refoulées.
Alors Hector il murmure tout bas, comme un secret inaudible qu'il ne voudrait que personne entende, pas même Désiré.

Pourquoi ce serait à moi de te chercher, j'ai pas demandé à naître. C'est ton boulot de parent ça, de me chercher jusqu'à que t'en crèves. Putain.

Hector râle bruyamment à son tour, brasse de l'air avec sa main comme pour lui dire laisse tomber, c'est rien, bref.
L'air passe toujours aussi difficilement entre les bronches, mâchouille l'intérieur des muqueuses des joues, essaie de se détendre.
Désiré ne le met pas à l'aise avec sa brutalité, a l'impression de revoir les plus grands de l'école lui tirer les bras, les serrer et cogner jusqu'à qu'il geigne.
Eh merde.
Hector doit se reprendre, oublier les mauvais instants. La nuque bien droite et il boit une autre gorgée en grimaçant -c'est trop amer et pas assez pétillant selon-lui.
Trésorier. Comptable. Les travails de bureau ce n'est pas pour lui, Hector il aime sentir l'air frais lui balafrer les joues, lui gifler l'épiderme jusqu'à le faire trembler, alors il semble réfléchir les yeux pliés vers l'horizon.
Mais voilà qu'on lui touche le crâne -et il ne réagit pas, ne rechigne pas, le laisse se comporter comme un père.
C'est fatiguant selon-lui, les boulots d'intérieur. Il voit Aria, lassée des rumeurs au travail, des petits ragots et le dos se croupir au fil des jours. Non c'est décidé, lui, il sera peut-être matelot sur un immense navire, pilote pour faire des grands tour de l'île ou Monsieur-rien-du-tout qui ne veut que passer son temps à gravir les montagnes et les sentiers.
Hector n'en sait rien. Alors il n'en dit rien, hausse uniquement les épaules comme ultime réponse. Peut-être que Désiré lui voit ce qu'il deviendra Hector, peut-être que plus jeune, il était comme lui. Alors il l'observe indignement -des jambes jusqu'au tronc, les mains abîmées, les griffures par-ci et là, les mèches ébènes et le nez long, ce maudit sourire scotché sur la gueule.
Non. Il n'y croit pas Hector, qu'un jour Désiré ait pu être comme lui.
Impuissant face à la misère qui s'abat contre sa carcasse, lui il pare les coups et les renvoie encore plus fort. Il ne fait pas plier les échines, il les brise entre ses phalanges bestiales.

Sérieusement ? Non. J'ai pas envie de me battre avec toi... Je risque de te mettre la misère, ce serait la honte qu'un aussi grand gaillard se fasse annihiler par un p'tit merdeux non ?

Clin d'œil qu'il lui jette petit Hector, amicalité qui s'installe -qu'elle ne restera pas longtemps, il est certain.
Hector aime se pavaner, se plaît à ce qu'on l'aime, attirer l'attention pour aussitôt s'en défaire, l'oublier, comme si elle n'avait jamais été.
Même avec Désiré, ils ne se connaissent pas suffisamment pour que ça le touche, de le laisser derrière, lui en foutre plein la gueule, qu'il lui chope encore le visage et l'écrase.
Alors il se dandine légèrement et vide le fond du jus dans l'eau, marmonne un c'est dégueulasse les poissons auront qu'à finir. et il s'empare d'un soda qu'il engloutit rapidement, pince les lèvres, souffle lorsque le gaz remonte par le nez et que ça lui fait briller les yeux.
Désiré déblatère vite et il a l'impression Hector, que ce dernier se perd dans ses mots sans vraiment savoir pourquoi. Il est un peu étonné, les sourcils qui s'haussent, la langue coincé entre les dents et les lèvres, se marre lorsqu'il le fixe.

C'est quoi le rapport entre parler de ce que tu aimes et sortir en tête à tête ? Si tu veux que... Hector le regarde, longuement et roule des yeux. Tant pis. Ce n'est pas très grave, Désiré reprend la parole de toute manière, il préfère ne pas surenchérir. La paume droite vient soulever son tee-shirt et Hector lui tourne le dos -qu'il en observe les peintures des artistes de l'école. Qu'ils gravent comme sur une toile vierge, leur méfait. Les connards de l'école, ça m'emmerde. Avoir des ecchymoses partout ça m'emmerde. Être ici ça m'emmerde. Mais Astréos il m'emmerde pas. C'est un chouette mec avec qui je sors souvent. Il est drôle, apparemment c'est un artiste, moi je pense que c'est un clochard mais qu'il ne veut pas l'admettre.

Hector se met à rire -sincèrement, il baisse le tissu pour camoufler les oeuvres et s'allonge en grimaçant un peu, entre la douleur toujours vive et la claque mise plus tôt par son géniteur, il a l'impression d'avoir le dos en feu.
Ses mains se joignent sur son ventre et Hector observe le ciel parfaitement azur, les nuages se sont fait la malle peut-être parce que Désiré leur a demandé -ou menacé. Hector il adore les jours clairs, peut-être qu'il le savait, avec le soleil qui fait suer les fronts.
Les pieds se balancent au dessus de la marre et lui, repose les lunettes sur son nez.

Tu voudras rencontrer mes parents, un jour ? Hector pivote le cou, laisse entrevoir les topazes. Il n'est pas sûr qu'un type comme Désiré plaise à Aria et Cassio'. Il est abrupte, vulgaire et on peut le voir à son visage, qu'il cache des choses. Comme tout le monde mais lui, ça lui saute un peu plus au visage à Hector. Je pense pas qu'elles vont t'aimer mais bon, si je dois venir te voir il faudra bien qu'elles sachent où je vais.

Désiré n'a rien proposé, Désiré n'a rien dit mais Hector propose le premier, un peu comme pour se rattraper de ses mots cruels -qu'il pense toujours autant cependant, peut-être un peu moins fort.  

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Hector V. Roussos
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Désiré Chanteloup
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T'auras toujours une espèce de rage, envie de prendre le large
C’est en sentant la main d’Hector sur la sienne que Désiré réalise à quel point elle est minuscule. Ca lui avait échappé. Il avait oublié. Son petit.
C’est le genre de chose qui ne passe pas inaperçu pourtant. Une demi-portion dans la Fosse, ça se repère au premier coup d’œil. Un avorton, ça s’essore sans une âme de poids lourd. Les gabarits légers souvent ça se brisent ou ça s’égarent.
Désiré il n’a vu que son gamin.
Il n’y pense pas que c’est peut-être du verre à la place des os et de la porcelaine à la place du cartilage. Que son fils ce n’est pas une armoire à glace, ni un sauvage.
Ca le charcute de l’intérieur de ne pas avoir été effleuré par ce détail plus tôt.
Un filet de voix pour dénoncer la malédiction d’exister et Hector brasse le vent comme pour dissiper le malaise naissant. Désiré, ce n’est pas à sa portée de s’en vouloir, mais il sait bien que le gargouillis là où devrait se trouver un cœur c’est de la culpabilité.
Il fume et il expire des excuses silencieuses le regard perdu dans la contemplation des volutes qui dansent pour lui, pour Hector, pour la fantaisie grossière d’une paternité involontaire.

Désiré sourit malgré lui,
rattrape le clin d’œil comme un bon augure ;
se détend puisqu’être amer se serait un parjure.

_Une dérouillée par un blanc-bec, quel enfer. Je serai obligé de changer d’identité.

Il le dit mais il ne le pense pas.
Désiré serait fier de finir au tapis de la main de son fils et secrètement il espère qu’il ne quittera pas ce monde sans y avoir assisté. Pour l’heure, Hector a peut-être des poings qui font la moitié de ses paluches mais un beau jour il aura autant d’adresse au poignard qu’à la sarbacane.

Son héritier rince la poiscaille en levure de bière et son père aussi un sourcil. Il aurait peut-être préféré du bourbon finalement. Ils ne peuvent pas encore se comprendre en une fraction de seconde mais ça viendra. Désiré se le martèle, lui qui ne connaît que l’osmose d’avoir un jumeau véritable.

Hector lui présente son dos.
Une échine marquée et un épiderme blanc maculé lavande, prune, bleuâtre mais aussi vert amande et jaune paille. L’essai non-esthétique du macabre des coups trop souvent répétés, trop régulièrement accusés et qui finissent par se fragmenter à différents stades de la guérison. Des omoplates aux lombaires, et ça n’a rien d’anodin puisque c’est l’endroit qu’on tabasse quand l’autre est déjà à plat ventre ou réduit en position fœtale.
La rage elle vient comme un fourmillement qui remonte dans la gorge, brûle le nez et fond les fusibles sous le crâne.
Elle est dense, capiteuse et salissante.
Elle a déjà pollué toute la raison de Désiré.
Elle a déjà étriqué les canaux de sa lucidité.
C’est le voile opaque et voilà Désiré debout, fer six serré entre ses deux poings prêt à s’abattre pareil à la foudre. Haletant comme un animal, la bouche écumante de rage, les yeux perdus dans un néant abyssal et terrifiant.

_C’est. Qui. Dis-moi les noms. Que j’les crève un par un et lentement. Désiré il ne s’en rend même pas compte qu’il crie comme une détonation, que ses traits déformés doivent faire peur. Dis-le moi et on fera tous les putains de goûter que tu veux avec ton p’tit copain et tes mamans. Il assène un grand coup dans la rambarde du ponton qui fléchit dans un craquement sinistre. DIS. LE. MOI.

Autour la panique se diffuse à grande vitesse. Les poussettes freinent avant de reculer, les tourtereaux se taisent et se tassent sur les bancs, même le vieillard un peu sourd à suspendu sa main au-dessus des pigeons.
Désiré il a pas attendu la réponse pour continuer d’éclater la palissade.
A chaque fois que le bois gémit ça soulage un millième de la haine qu’il va déverser sur la gueule des crevards qui s’en sont pris à son fils.
A chaque fois qu’il exhale sa colère abrupte ça finit en copeaux voltigeant là où il aimerait que ce soient les éclats d’os des persécuteur de son gamin.
A chaque fois que le souffle rauque passe ses lèvres, il le sent dans ses tripes et sa carcasse qu’est-ce que d’être père.

_J’te jure. J’vais leur faire tellement mal qu’ils se rappelleront pas comment articuler maman. J’te fais l’serment que cet hiver on s’chauffera avec leurs ossements à ces crevards.

Désiré s’en prend avec la même sauvagerie à la poubelle en ferraille un mètre plus loin, déterminé à  la réduire en bouilli avant de faire de même avec les ordures qui ont osé sans prendre à la chaire de sa chaire.

Ses accès de colère, ça le perd.
Mais est-ce que ce n’est pas ça être père ?
Sentir jusque sous ses ongles les brimades, la souffrance et la douleur de la prolongation de soi. Percevoir jusque dans son ombre le ressenti, la rancœur et l’amertume de la continuité de sa vie.
Et puis finalement vouloir détruire, éliminer, exterminer au centuple dans la couleur du chaos, le feu et le sang, la géhenne sur terre.

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Désiré Chanteloup
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Eventually


La poitrine en désaccord, Hector se redresse pour l'observer son paternel -il a l'air touché des maux vulgaires et blessants que le brunet à expirer de sa gorge.
Alors à son tour Hector se fait silencieux, sourit légèrement à la réflexion de ce-dernier. Ouai ce serait marrant de se prendre une branlée par un rejeton d'à peine soixante kilo' mais ça le serait moins pour la réputation.
Alors le dos toujours harponné au sol, Hector observe l'azur du ciel se coupler avec les nuages qui se montrent enfin -Hector n'aura pas une toile totalement claire pour lui, malheureusement.
Mais si le calme ambiant avait détendu le garçon, le souffle rauque de Désiré lui parvient aux oreilles abruptement.
La rage lancinante et criarde qui s'abat contre le massif de la rambarde, Hector ne réagit pas, ne tressaillit pas.
La violence des cassures lui frappent au visage comme les beignes qu'on lui fourre dans la gueule, dans l'ventre et puis dans l'dos. Désiré n'est pas lointain dans le comportement de ses bourreaux -ils s'en prennent à plus faibles qu'eux, à chaque fois.
Hector dresse l'échine déjà abîmée, retire les lunettes sur son  nez et tragiquement, il observe le spectacle dans lequel son père œuvre.
C'est rance le long de sa gorge, Hector se sent un peu plus minable à chaque seconde que Désiré hurle, s'égosille et massacre le décor autour d'eux.
Il se demande Hector si ses excès de colère prendront autant d'ampleur à lui aussi, s'il finira par faire plus qu'hurler dans sa chambre, à râler et à jurer sur ces maudits Dieux qu'il réduira cette putain d'île en cendre.
Désiré est toujours ardent, bouillonnant, il est terrible mais Hector n'a pas peur. Parce qu'ils sont indéniablement pareil et ça le fait chier de se dire, que ouai, c'est bien son père, ce type coléreux qui effraie même les plus grosses brutes, les plus grands titans sur terre. C'est bien lui, la pire des brutes épaisses qu'il n'ait jamais connu.
Les lèvres pincées et les opales qui se perdent au dessus des vagues claires, Hector pourrait maudire cette journée jusqu'à s'en arracher la langue.
Mais voilà qu'Hector se met à sourire -avec les dents, les fossettes qui se réjouissent de se planter dans le creux des joues et du menton.

Je t'ai peut-être mal jugé. T'auras pas de noms, c'est ma guerre pas la tienne. Et en plus je sais comment les emmerder encore plus qu'en les cognant, alors tu sais. On va dire que ça, c'est des trophées. Le garçon se lève entièrement, il est fin, il a les os qui claquent dès qu'il se meut trop fort mais s'il y a bien quelque chose d'aussi grand que chez Désiré, c'est sa volonté. Je préfère me chauffer avec du bois comme quelqu'un de civilisé, Désiré. Et c'est pas mon petit copain, Astréos. Il a vingt-cinq ans, ce serait du détournement de mineur.

Les mains au fond des poches, Hector fronce les sourcils, l'air de lui dire c'est dégueulasse.. Et parce que de toute manière, le raton n'a jamais eu l'envie d'approfondir ses relations amoureusement parlant, rien ne l'intéresse là-dedans.
Les corps qui s'embrassent et s'amourachent lui filent plus la gerbe que le cœur qui bat.
Hector passe son bras autour de la taille de son paternel -à défaut des épaules, revient s'asseoir avec lui, il force du mieux qu'il peut et pointe du doigt les remous que les poissons effectuent à la surface.

Tu as une femme ? Ou une compagne ? Ou un compagnon, je ne juge pas. T'as envie d'avoir un autre mioche ? J'espère pas. Il faudra que je le bute pour garder tout le pactole sinon.

Un soupir qui valse hors des narines, Hector embrasse les mains, les phalanges se calent les unes dans les autres et il a le sourire aux lèvres. La journée s'annonce plus amusante maintenant, plus chouette.
Si au départ il avait des doutes sur l'envie du puma d'être réellement son paternel, maintenant il n'en a plus. Il n'a jamais vu qui que ce soit se mettre autant en rogne pour les ruades qu'on lui inflige -pas même ses mères, parce qu'elles sont comme Hector
sois plus rusé
ne cède pas à la violence
ils s'en mordront les doigts
.
Mais voilà. Hector parfois rend les coups, frappe, griffe, déchiquette et hurle hurle hurle à la fureur.
Parce qu'elle s'amasse trop durement au fond du ventre et qu'elle remonte dans les veines jusqu'à faire un cocktail décadent.
Si Désiré explose aussi facilement, c'est que ça doit être peine perdu chez les Chanteloup, la gestion des émotions. Mais Hector doit essayer, au moins pour ne pas finir par éclater ses poings contre les carcasses environnantes.

Mais du coup c'est oui pour le goûter. Je suggère ce week-end, dans l'après-midi vers seize heures, après ma sieste. On fait ça chez toi dans le jardin.

Hector incombe et impose, gonfle la poitrine pour avoir l'air un peu plus impressionnant. Mais rien n'y fait, même son torse n'est pas assez dodu pour pouvoir se la jouer. Alors il arrête bien vite, termine le fond de sa canette et se gave des gâteaux qu'il a ramené, lèche le sucre qui se colle à la commissure des lèvres.
La journée se promet d'être longue -il ne sait pas à quoi s'attendre pour la suite, s'ils vont continuer de rester assis sur un ponton à moitié ravagé ou au contraire, s'ils vont se tirer pour marcher le long de celui-ci, comme si l'accident ne venait pas du grand dadais à côté de lui.

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Désiré Chanteloup
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Sourd, aveugle, l’héritier Chanteloup se déchaîne.
Ces cris de l’intérieur, ce sont les chœurs de l’ardeur.
Ce liquide bouillant, c’est le concoction de l’empoisonnement.
A en crever, Désiré entier, Désiré dépassé, Désiré débordé.
Ce trop-plein de lui, cet excès de vie, toujours gicle en acide sulfurique sur les contours d’une royaume qui n’a rien de féérique. De toute son âme, il s’enflamme, se transforme en torche humaine cauchemardée d’un paisible après-midi.

Le petit parc, c’est pour les pique-nique pas le colère couleur brique.
La marre brillante, c’est pour jeter sa ligne pas des coups de carabines.
Les gens bourgeois, c’est pour les familles policées pas celles rapiécées.

Désiré le sait. Désiré le reconnaît. Désiré est tout brisé.
Par l’étau infernal des confessions d’un Hector plus sage, plus mûre, plus dur c’est moins sûr. Son gamin, traits chérubins et mots vipérins, lui sourit comme si c’était encore plus limpide que la flotte sous le ponton. Bien debout, bien droit, avec dos qui doit vouloir flancher réclamer réparation et reddition pourtant.
Désiré le regarde, reflet de lui avec assez des mots pour gonfler son orgueil de père.
Ca glisse en eau froide sur sa tête brûlée, apaise lentement le courant du courroux.
Il est plein de vanité d’avoir un rejeton à l’image de ses préceptes.
Ca lui transperce les écoutilles derrière la maille en mithril de la fureur, de se dire que même sans jamais s’être vus, ils partagent des choses assez denses pour s’appeler valeurs.

Désiré grogne mais arrête de hurler et de frapper.
Le regard rivé ailleurs pour ne pas faire peur, il capitule.

_Alors on t’achètera un taser. Ou un revolver. Ramène-moi leur tête au bout d’un pic même si une liste se serait plus pratique. Désiré hausse un sourcil. Astréos. Il imprime le nom, il compte bien en rediscuter avec Morty. Tu l’aimes bien ou t’le tapes, c’est pas mes oignons. Ta mère était plus vieille que moi, ça nous a pas empêché d’vivre un putain d’idylle.

Hector l’étreint pour le ramener au réel et Désiré se laisse faire.
Parce que pour Hector, il veut bien ployer un peu le genoux si ça veut dire être à sa hauteur.
Parce que pour Hector, il veut bien endormir le fauve pour colmater les brêches de l’absence.
Ils sont de nouveau assis et Désiré serre encore un peu les dents, les alentours sont encore esquintés de son coup de sang, ça ne parle plus et peut-être que dans quelques minutes des agents vont s’enquérir de la sécurité de son fils.
Il dirait quoi son gamin.
Foutez cet enculé en taule
Ou bien avec le bout des lèvres comme un murmure…
c’est un accident, M’sieur l’agent, les parents c’est fatiguant.
Désiré allume l’embout d’une clope, perdu dans les vapeurs anesthésiantes de l’adrénaline retombante. Il ricane, s’étouffe un peu avec la fumée qui se mélange dans les conduits, finit par tousser en s’essuyant les yeux.

_J’ai pas besoin de ça. C’est Morty qui gère la réussite maritale. Moi, toi ça me suffit. J’vais pas me faire chier à recommencer alors qu’t’es parfait du premier coup. Tu crois quoi.

A demi-mots et le regard loin loin des iris inquisiteurs de son rejeton, Désiré le dit qu’il l’aime comme un fils et que personne d’autre que lui n’aurait fait l’affaire. Désiré les mains l’une dans l’autre, comme son garçon, pour prévenir d’autres coups d’éclats. Il aimerait avoir mieux que des mots mâchés de vulgarité pour le lui confier.
Seulement, Désiré n’est pas vulnérable, ne se tolère pas, ni les autres, ni lui-même. Il faudra lire entre les petites lignes à s’en abîmer les mirette pour le comprendre : son amour paternel.
Si Hector veut l’accepter comme ça, tel qu’il est avec son lot de rage macérée et de cadavres dans la placard, alors Désiré vivra pour sa prochaine respiration.

_Demain alors, j’ai un rendez-vous d’affaire au golf avec un connard. J’arriverai après. J’préviendrai le personnel mais si quelqu’un t’les brise tu leur dis d’m’appeler.

Il sait ce qu’il veut son môme.
Désiré laisse échapper un sourire sincère en le regardant s’empiffrer de cochonneries. Il n’y pense même pas à dire quelque chose. Il ne s’est jamais rien refusé, son fils ne fera pas exception.
Parce que rien ne sera jamais assez beau et grand pour le fils de l’empereur.
Parce que Désire qui ne connaît que des mots acerbes veut l’ensevelir sous les douceurs matériels.
La flicaille se radine et Désiré attrape le bras du gringalet pour l’entraîner à sa suite dans l’allée. Ce lui donne envie de fulminer de tourner le dos ainsi mais avec sa double vie, c’est mieux s’il évite les incartades avec les molosses d’une justice vaseuse.

_Y a les poulets, on s’t’aille.

Avec le pied, il jette son fer six à l’eau et les poissons doivent être bien inquiétés de tout ce qui leur pleut sur l’aileron depuis une heure. Un coup d’œil en arrière, Désiré pince les lèvres et soulève Hector à bras le corps pour le coller sur ses épaules. Il étouffe un éclat de rire. Il est encore plus léger que certaines gonzesses qu’il a soulevées.

Désiré avance d’un pas vif. Avec ses grandes cannes, il avale les sentiers s’engouffrent entre les arbres, bousculent tout un tas de visiteurs. Il écrase la distance et retient fermement les tibias d’Hector.

_Alors ? on les a foutu dans l’vent ?

Avec le ton joueur, Désiré rayonne.
Il s’y prend un peu dans l’désordre, mais c’est un peu ça sa patte : le bordel.


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And I know you will too

Eventually


La cacophonie de la colère s'adoucit, se meurt doucement entre les paumes de Désiré. Il n'a plus la rage qui le foudroie de la sorte ni la mâchoire prête à arracher les jugulaires avec ses crocs, alors ça détend un peu plus Hector qui se met à sourire et à rire, les doigts sales du sucre jusqu'aux veines.
Désiré a de drôles de manières mais ce sont ses manières et ça lui plaît à Hector, ça lui change des mots qui veulent réparer les cœurs brisés, qui ne veulent pas abattre un peu plus le monde avec les collisions des aigreurs. Désiré veut tout détruire, tout briser sous ses doigts -et Hector s'y voit, dans quelques années à peut-être renvoyer les coups pour de vrai.
Pas juste grogner, griffer et rafler les corps. Marteler pour de vrai, sentir les carcasses claqués sous ses vices, que le monde subisse ce que lui a subit, chacun son tour.
De son égoïsme l'ardeur vaincra, c'est certain.
Les mains viennent salir le short avec le sucre et il se marre Hector. Désiré ne comprend rien, il n'entend que ce qu'il a envie de comprendre et si Hector lui apprenait que jusque vingt cinq ans, on est pas assez mature pour se taper des grands, il en ferait une syncope. Alors il ne dit rien et hoche la tête oui oui t'as raison, vieux fou.
Le taser, le révolver, le garçon a l'impression d'être dans un mauvais film -il serait capable de se rentrer une balle dans le pied, alors il refuse l'offre, murmure que Non t'inquiètes, je me débrouille avec mes poings et ma hargne, Désiré. Promis..

Il se demande s'ils sont des tas de Chanteloup sur l'île, des marmots perdus qu'on a jamais pu retrouver, qu'Hector c'est un peu le cadeau tombé du ciel, qu'on a trouvé par hasard. Il ne saura probablement jamais, parce qu'il ne croirait ni Mortimer ni Désiré s'ils soufflaient à son oreille on te le jure Hector, t'es le seul gamin Chanteloup.
Hector se retourne vers Désiré, les paupières se plissent et les sourcils se froncent, le coin des lippes retroussés vers le haut.

Eh ben. On me le dit tous les jours que je suis parfait, mais ça me touche toujours. Merci. T'arriveras presque à l'être toi aussi, un jour, peut-être. L'espoir fait survivre après tout..

Entre malice et rire, Hector lui tapote le bras dans un geste affectueux -il se demande si lui aussi, sous ses vêtements bien taillés il a des ébauches de ses victimes, des plaies qui ne se refermeront jamais jusqu'à l'intérieur de la poitrine.
Et il accepte le rendez-vous, Hector hoche alors la tête et reprend à manger, il a hâte d'annoncer à Astréos qu'ils vont se la couler douce dans un palace avec des domestiques.
L'opulence est chose habituelle pour Hector, pourtant, ça le rend tout fébrile de s'imaginer avec encore plus d'importance, d'avoir finalement comblé un creux qui s'amassait un peu trop dans sa cage thoracique.
Avant même qu'il ne puisse répondre, Désiré le soulève et le pose sur son épaule et Hector hurle sur le coup, parce qu'il ne s'y attend pas -lui et sa voix trop aigüe.
Désiré cavale et Hector observe la Milice s'approcher des débris, du voisinage qui semble encore tout chamboulé du comportement terrible de ce dernier.
Rien n'empêche le brun de manger la fin de son gâteau et il essaie de regarder son père mais il n'y arrive pas, abandonne, entoure son bras autour de son cou jusqu'à toucher le visage de celui-ci avec sa paume.

Ouai, faut dire que t'as des sacrées pattes pour courir quoi. Tu me ramènes chez moi comme ça ? Oh non, sur tes épaules.

Hector descend de l'éclanche et remonte correctement son short, ajuste le tee-shirt et patiente, les poings qui tiennent les hanches et les opales dans les iris furieuses de son père.
Le cœur qui palpite drôlement vite, on peut entendre le souffle qui s'extirpe des bronches bien trop vite -qu'il ne s'attendait pas à se voir soulever de la sorte pour fuir à des flics'. Non il ne s'imaginait clairement pas ça, petit Hector. Cependant c'était amusant, il doit l'admettre.

J'peux avoir une glace aussi sur le trajet ?

Enfant capricieux -enfant qui réclame énormément mais qui n'obtient jamais rien.
Enfant capricieux -enfant qui peut enfin obtenir, veut profiter des tendresses de son père qui sont loin d'être douces.
Enfant capricieux se contentera des glaces que Papa peut lui offrir, des mains sur ses genoux pour le soutenir sur ses épaules, du regard fier lorsqu'il longera les rues jusque son palais factice.

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no one excepts an angel
to set the world on fire
Hector V. Roussos
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Désiré Chanteloup
Made of brimstone and hell fire
Désiré Chanteloup
Feat : Désiré »I'll be gone for the night Terminé F9548cb65813b1d711aab40867103ace
Âme : Puma
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Mer 4 Mai - 0:45
Ok J'avais ton âge
y a a peu près ton âge
Maintenant que t'es dans le grand bain, devine comment on nage
T'auras toujours une espèce de rage, envie de prendre le large
Si Désiré se cabre, c’est le ciel qui s’insurge.
L’accalmie ressemble aux pluies paresseuses et tièdes qui viennent lécher la terre et les marmots qui s’y traînent. Hector, doigts collants et sourire béant, étale glucose et pâte grasse sur son froc. Il a dû arriver dans ce monde avec le sourire insolent et l’attitude nonchalante. Désiré plisse les yeux. Les mains fermées, celles du garçon, on dirait les balles de baseball que Morty est s’y fier de faire voler pour les soupirs énamourés de sa tendre. Il a les jointures torturées d’écorchures. Contre les os, blancs et cassant, ça a du s’écraser. Il a pris les tourments en fait son miel, sucré et épais, et ça ne doit plus concerner son père, pourtant ardent de l’être. C’est trop tard.

Désiré plisse les yeux, expire fort par les naseaux, son accord silencieux.
Hector est enjoué. La brutalité débridée ne lui a pas soulevé le cœur, loin de là, il babille, transpire le sarcasme et l’espièglerie. C’est doux dans les oreilles de l’aîné. Il hausse les épaules avec une indifférence pudique, marmonne, voix qui gronde tout bas, pourquoi être parfait si je peux être Dieu. . Désiré se tasse, lui, ses gros bras et son troisième mégot éteint, traces charbonneuses sur le bois vernis. Il comprime encore son désir de revanche, pas sa bataille, se laisse apprivoiser par les mimiques d’Hector, les mains qui palpent sa charpente de fauve.

Le danger s’infiltre ailleurs, en uniformes et matraques planquées, il saisit la chaire de sa chaire, fout le camp. Sa voix de crécelle fait grimacer Désiré, il hâte le pas. Ca peut porter préjudice les enlèvements, c’est pas son genre les excuses. Il peut le sentir contre son échine, nullement décontenancé, qui termine sa collation. Son fils plaque ses mains sales sur la joue et le nez dans la confusion du tâtonnement. Le front se ride et les sourcils se froncent. Désiré ne sait pas trop s’il l’aime cette odeur écœurante de guimauve et de beurre. Il préfère l’âcre. Il préfère le souffre. Il préfère la chaire brûlée.
Son fils réclame, esquisse quelques pas sur la terre ferme et Désiré roule des yeux.
Il ploie le genoux par terre, baisse la nuque, le dos penché
Ca le tend un peu, il inspecte alentours avec suspicion en attendant que son fils l’escalade. Il y a encore le silence et l’absence de badauds. Un coup de sang et déjà plus un seul minot pour s’égarer dans son champs de vision.

Hector sur les épaules, Désiré saisit les chevilles, éclate d’un rire dur.

_Tu veux pas un truc qui tiens au corps plutôt ? Un chili con carne par exemple ? C’pas un régime de gonzesse de bouffer que du sucre j’espère.

Désiré, la colère, ça lui a ouvert l’appétit.
Il retournerait bien dans ses montagnes faire la peau à des chamois imprudents. L’héritier Chanteloup est apaisé. Les sourires lui reviennent naturellement. Il observe les ramages des hêtres qui parcheminent le ciel comme les théâtres d’ombre. Avec sa démarche souple de fauve, il les ramène sur les sentiers où sont disséminés les marchands, baraques à roulettes roses et blanches. Il a dans le nez les odeurs mêlées du sylvestre et des chichis. Les parcs sont un peu artificiels à Babel. C’est conçu pour être regardé comme un dessin, c’est joli.

_Une putain de barbapapa c’est mieux qu’une glace, non ?

Désiré continue sur sa lancée, toise avec un regard mauvais les petits commerçants, bien habillés, bien heureux. Il ne le dit pas mais il cherche quelque chose de digne de ce nom. Il en veut pas des sorbet fraise ou cerise au rabais. Il veut le meilleur glacier de Babel. Rien ne trouve grâce à ses yeux. Le bookmaker claque la langue avec humeur.

_C’est naze ce parc. Faut toujours attendre. Tu vas voir qu’on va mettre une plombe à mettre la main sur ta foutue de dose de sucre et après faudra encore poireauter dans la queue. J’te préviens, j’m’en fous, j’pousse tout le monde.

Bougon, l’héritier Chanteloup l’aperçoit enfin, la file d’attente de la seule échoppe recommandable. Il râle fort avec le nez et la bouche et trace avec détermination. Sans s’excuser, il fait jouer des épaules, il bouscule. Il éteint la récidive avec des yeux haineux et des lèvres qui miment des insanités. Des adolescentes, des mères de familles et des bambins qui jacassent comme les oiseaux chanteurs : rien qui puisse arrêter la machine Chanteloup. Au comptoir, Désiré entend distinctement que ça le houspille.
Hector se retrouve de nouveau au sol, avec toute la délicatesse dont son père sait encore faire preuve. Le puma se tourne, crocs sortis, iris colorées. Il feule avec le coffre d’un lion et ses délateurs baisse le ton. Le son bestial secoue l’instinct des faibles, irrite celui des forts.
Il enfonce un poignée de billets dans les mains du garçon.

_Vas y prend la ta glace. Ca m’les brise d’être coincé avec des connards.

Sauf toi.
Désiré il n’y peut rien Magenta c’est un enclos à merdeux.
Désiré il n’y peut rien s’il aimerait mieux être dans les quartiers malfamés.


Emme

Désiré Chanteloup
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