haklyone
You do not have a soul. You are a soul, you have a body.
L'âme des cartes // PV : Julius



 
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L'âme des cartes // PV : Julius
Astrophèle H. Melianthos
Maison du Chant et des Os
Astrophèle H. Melianthos
Feat : L'âme des cartes // PV : Julius 10165l
Âme : Serpent Roi de Californie
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Jeu 7 Mar - 17:56
Lumières et bruits.

J'attends. Les mains paisiblement jointes, contre mon ventre. Leurs pas, courent sur ma peau. Les rires, retentissent. La vie, éclate en lumières vives, danse, des couleurs, ce ne sont pas les machines, qui attirent mon attention. Prédateur, j'observe, les mouvements erratiques, les esprits libérés, l'absence totale, de peur. Les seules craintes, sont celles de corps saisis d'enthousiasme, décharge d'adrénaline qui les fait frissonner. Les regards se croisent, les mains s'empoignent, les esprits s'échauffent. Tant, de chaleurs.

Sans un bruit, je me fonds, dans la foule. Discrétion, assurée par mon allure tranquille, mes vêtements sobres, les yeux souvent baissés vers le sol, invisible, malgré ma haute taille et mon allure solennelle. Ce soir, de simples bottines noires, un long pantalon sombre évasé, un simple haut d'un jaune kaki, une veste courte, élégante, dessinant mes épaules, marquant ma taille, mes hanches, étroites. Un crayon d'or, dessine mes paupières, met en exergue, l'or de mes pupilles. Entre mes doigts, une pomme d'amour, dont j'observe la surface : l'écorce sucrée, renvoie les reflets déformés des manèges, miroir, d'un monde que je contemple et effleure de mes lèvres. Ma langue bifide, caresse la surface si rigide. Jusqu'à ce que mes lèvres s'entrouvrent.

S'écartent, se déboitent, jusqu'à ce que la pomme, disparaisse entre mes babines. Plaisir coupable, de sentir ces capacités extraordinaires, je ne regrette qu'une chose, de ne pas pouvoir l'engloutir. A croire, que je “m'amuse”, à titiller des muscles que mon humanité m'interdit d'employer, je relâche l'emprise de mes mâchoires, me contente de caresser la surface sucrée. Jusqu'à planter mes dents, dans cette carapace, la fendre, d'une contraction. La chair du fruit, n'oppose aucune résistance, se fend et fond sur mes lèvres, j'avale, en mâchant à peine.

Oh Uriel.

Ces lieux, servent à s'amuser m'as-tu dit, s'amuser, un concept qui m'est si, étranger. Rire et jouer, me sont des concepts si peu maîtrisés, que ta présence m'a permis d'effleurer. Est-ce, que je m'amuse, quand je sens cet étrange relâchement saisir mon poitrail ? Je me sens, comme lorsque j'étais enfant : tout petit serpent, lové dans les buissons, pendant que les autres jouaient. Les laisser, m'emplir, sans participer. Simple spectateur d'une ivresse euphorique, qui coule sur mes écailles, comme l'eau ruisselle sur les rochers, sans jamais, me sentir ébranlé, seulement parfois, frémir.

Le premier pouffement, qui a franchi mes lèvres, c'était avec toi.

J'avais cru à une quinte de toux, jusqu'à sentir, une tension inhabituelle des zygomatiques ; des muscles jusqu'alors inutilisés, se sont contractés, sourire tordu, contraignant ma langue bifide à s'extirper. Ridicule, étais-je probablement, décontenancé, de ces sensations nouvelles que tu as accueillies d'un sourire, d'un baiser. Souhaites tu, m'amuser, lorsque tu m'as accompagné jusqu'ici ? Serais tu, heureux, que je m'y rende sans toi ?

Ces lieux, éveillent en moi, mes instincts viscéraux, j'apprécie retrouver cette bestialité. Une fois la pomme d'amour, dénuée de chaleur, c'est plus lentement que je prends le temps, de la dévorer. Il y a moins d'appétence, sous cette écorce dure, je préfère mes proies, brûlantes.

Et en réalité, ce n'est point pour m'amuser, que je me suis rendu ici.

A proximité du Manoir, je sors de mon sac à mains noir, deux écrins de bois. J'ouvre l'un, pour en extirper la plante que nous avons sauvée de notre dernière attraction. M'agenouillant à même le sol, un peu à l'écart, je creuse la terre de mes mains, jusqu'à déposer délicatement, au sein de cette tombe, la victime de cette attraction funeste. Je la recouvre de terre.

J'ouvre le second écrin, pour en récupérer 3 bâtons d'encens. Les élève un à un, vers le ciel, avant de délicatement, l'insérer en terre. Je les allume, à l'aide d'une petite boîte d'allumette noires, que je glisse dans la poche de ma veste. Récupère, entre mes longs doigts, un chapelet aux perles de bois rouges, pour commencer à les faire tourner entre mes doigts.

_ Beth Fisher, Ernest Fisher, Cameron Fisher. Vos vies bouleversées, par un amour insensé, victimes d'un égo malmené, d'une possessivité qui n'avait pas lieu d'être car  les Hommes ! Vivent Libres ! Libres d'être et d'aimer. Je prie en ce jour, pour que vos âmes aient pu se réunir, trouver repos et sécurité, auprès de la Déesse. Je Lui confie, les épreuves que vous avez traversées. Laissez derrière vous, malheurs, regrets, haines et rancoeur, que Son Amour, vous soigne de vous souffrances et vous permettent de vous Elever. Que tout, ce qui vous ancre à l’Humanité, soit resté ici, ancré dans votre chair, que tout ceci, fut brûlé, qu'il n'y ait plus, plus d'attaches, pour vous retenir. Que votre vie perdure, au delà de cette existence, que vos destinées, se retrouvent et que vous puissiez coexister, sans cette personne pour vous séparer.

Lorelei, je n'ai point allumé d'encens, pour toi, mais j'ai déposé une bougie au Temple. Et y ai confié, prières. Poussée ! Par un acte inconsidéré, avais-tu conscience, du mal que tu as infligé à l'homme que tu aimais ? Cette famille, que tu as détruite. L'amour, est fait pour libérer, ni pour emprisonner, ni pour contenir. Que la Déesse, t'enseigne l’Amour, et non celui souillé, par tes peurs et ta rancoeur, taché, de peine et de fierté.

Petite plante, que je n'ai su identifier : c'est au sein de ce Manoir, que ton existence s'est terminée. Toi aussi victime, d’Hommes qui n'ont pas conscience de la précieuseté de ta vie. Ils te l'ont arrachée ! Sans penser, au mal qu'ils t'infligeaient, à toi et à tout ce que la Déesse a créé. Qu'Elle leur pardonne, et qu’Elle te permette de revivre. Au sein de cette Terre, que tu retrouves les forces qui t'ont quitté. Je reviendrai prier, pour ta Renaissance.


Et les yeux clos, je m'abandonne à la prière.

Jusqu'à ce qu'un mouvement, sous terre, ne me fasse entrouvrir les paupières. Est-ce la vie, qui revient en Elle ?... Non. C'est plus chaud. Plus gros. A quelques mètres.

Le serpent susurre, va le trouver, faufile toi, dans son terrier. Emprisonne le, entre les écailles, écrase le. Etrangle le. Dévore le.

Mais il n'est pas, reptile.

Déposant une main, sur le sol, une autre, sur mon genou, appui pour longtemps, noblement, déplier ma silhouette. Les mains croisées sur mon ventre, me retourne à demi pour le détailler.

_ Qui êtes vous ?

J'assène, comme si j'étais maître de ces lieux, mais je ne suis que celui de ces prières.
Astrophèle H. Melianthos
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Julius Renatò
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Julius Renatò
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Lun 8 Avr - 15:35
l'âme des cartes



astrophèle & julius pardon & partenariat fête foraine renatò
Cher journal,

Voyons voir où ce serpent va aller, s'il vient prier ou me manger !

Ah, belle journée, le soleil est haut déjà. La vie de toustes sera bien remplie, je me demande bien de quoi ! Paillettes et confettis ça oui, mais quelle attraction sera la première ? Grande roue ou petit train, maison hantée ou pêche au canard près de la rivière ? Ha, que de jeux, que de jeux, et vous savez qui, ça ne peut que rendre heureux !

A mon habitude, je veille. Adultes bien sûr sont de partout, mais les enfants ne sont pas pareils ! Ces petits bambins courent de partout, et il faut bien que de temps en temps je vienne voir ce qu’ils sont et surtout où. Sous notre terrain, j’ai de petits chemins : d’ouest en est, au sud ou au nord, terriers bien creusés, mes secrets corridors. Magique, n’est-ce pas ? Je peux absolument tout savoir de là ! Je pars de ma roulotte et je rejoins une attraction, je me glisse à nouveau dans la terre et je retourne voir d’autres animations. La meilleure part de l’histoire ? J’ai une tenue dans chaque placard ! Pas d’inquiétude, j’ai tout prévu, j’en ai l’habitude.

Alors dans l’après-midi, je relis le cahier des charges et c’est parti ! Récemment, j’ai eu part de l’agitation à la maison hantée après quelques évènements auxquels nous sommes peu accoutumés. Archibald notre vieil ami a été très surpris : l’endroit, d’habitude plus tranquille, avait été plus ou moins assailli par quelques personnes de la ville. Mon comparse a été blessé, et ça, je ne peux pas vraiment le pardonner. Si quelques-uns se sont excusés, je dois admettre que cela m’a tout de même touché.
En errant dans les lieux, tunnel bien caché de vos doux yeux, voilà que je surprends l’une de ces personnes qui ce soir là avait été présente, et d’après la surveillance, avait eu une attitude plutôt surprenante. Hoho, mais serait-ce un reptile que je sens là ? D’habitude ces créatures sont les premières à me prendre en chasse, mais cette fois-ci, il ne semblerait pas. Quand sa voix d’ailleurs me surprend, petite tête de suricate sort de terre en souriant. Un petit détour jusqu’à un cabanon dans les alentours, et en tenue je reviens, m’inclinant bien bas.

« Julius Renatò, humble chef d’orchestre de ce joyeux bazar ! Et vous, je vous connais, haha ! »

J’observe ce qu’il fait, et je dois admettre que cela me semble bien abstrait !

« Astrophèle Hesperia Melanthios, un grand prêtre nous offre sa présence ! Quelques-uns de mes enfants vont à vos prières et me parlent bien souvent de vous, haha ! »

A ses côtés je m’installe, de mes doigts effleurant la fleur bien pâle.

« Alors alors, que faisons-nous ici ? Que comptez-vous faire ensuite ? »






Julius Renatò
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Astrophèle H. Melianthos
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Astrophèle H. Melianthos
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Lun 29 Avr - 8:04
L'homme se présente à moi.

Et entendre mon nom complet me surprend assez, pour que je concède battre à 2 reprises des paupières. J'incline alors respectueusement la tête, Le chapelet toujours entre mes doigts, les petites boules en terre cuite glissent une à une entre mes doigts, à l'image de ce sang qui a coulé ici. Le sait-il ? Face à ses questions, il n'y a un instant que le silence pour réponse. Mes yeux plantés dans les siens, à chercher dans son regard, une sensation de familiarité ; tant d'âmes défilent au Temple, mais rares sont celles qui osent s'attarder à mes côtés.

Les enfants sont tout aussi hésitants que les adultes, mais bien souvent, leur curiosité l'emporte sur le danger ; j'ai toujours été surpris, de leur audace spontanée. Impulsivité irréfléchie, qu'il est parfois difficile de dissocier de la stupidité, et pourtant, c'est avec tendresse et bienveillance, que je les ai toujours accueillis. Ces enfants, comment m'ont-ils décrit ? Suffisamment bien, pour que cet homme me reconnaisse, sans que nous ne nous soyons vus.

Mes pupilles suivent ses gestes, se sont aiguisées lorsqu'il effleure la tombe au sein de laquelle j'ai déposé la plante.Lentement, mes genoux se ploient et retrouvent le contact bénéfique de la terre. Cette présence, solide, sous mon corps, me procure une sensation indescriptible : la sensation de ne faire qu'un, avec le monde. Sentir, chaque vibration résonner au fond de mes chairs, au plus profond de mes articulations, je vis ! Guidé par la mélopée du monde, en harmonie, avec Son chant Céleste, celui de la Déesse.

_ Je rends mes hommages, aux victimes de ces lieux.

Les encens sont désignés d'une simple inclinaison de la tête.

_ Beth Fisher, Ernest Fisher et Cameron Fisher. Les victimes, d'un acte de folie, d'un amour si désespéré, qu'il a préféré détruire qu'épargner. Est-là, l'avidité des Hommes ? Celle qui préfère, exterminer, plutôt que ne plus posséder ? Qu'attend-t-on, lorsque l'on sème le malheur de ses propres champs, croit-on purger ses terres de cette vermine en la propageant ?

J'interroge, bien que ma question n'attende en réalité pas de réponses.

_ Mes prières à Lorelei, ont été réalisées au Temple, pour lui offrir tranquilité et sérénité, pour que son âme auprès de la Déesse, puisse trouver le repos. Et enfin…

Ma main effleure le monticule de terre.

_ Ci gît une plante. Trouvée dans l'une de vos attractions. Abandonnée, à une agonie terrible : sans eau pour la nourrir, après des jours passés dans l'obscurité, la vie l'a quitté. Il n'y a plus moyen, de la faire renaître. Alors je la confie à la terre. Qu'elle soit les racines, de nouvelles vies. Venez-vous, lui offrir vos prières ?

J'interroge, d'une voix pourtant autoritaire : qu'il prie, pour qu'elle repose en paix.

_ Suite à cela… Peut-être continuerai-je à errer ici…

Je songe quelques secondes.

_… Mon compagnon m'a mené ici, pour la première fois, il y a quelques semaines à présent. Il a gagné pour moi, une peluche, Alpha du Centaure, un cadeau dont je prends grand soin. Je me laisse immerger, ressasser, les souvenirs que nous avons partagés.

Son sourire, sa main dans la mienne, ses yeux brûlant de mille feux. Ailleurs, j'ignore combien de temps, je passe dans ce passé, les réminiscences imprégnées, sur ce présent dont je ne cesse de m’échapper. Un frisson dans la terre m'ancre dans la réalité.

_ Je l'aime.

Je souffle soudainement, c'est naturel, puissant, comme un battement de coeur.

_ Et il était heureux, ici. Je suis revenu un instant, m'imprégner de ces sensations, comme par peur de les oublier, comme si je pouvais, oublier, bien que les souvenirs soient éternels, dans mon esprit, mais ceux-là, ceux-là plus que tous les autres, je ne peux pas me permettre, de les effacer. Cela fait tant d'années, que je ne l'avais pas vu, sourire, que je ne l'avais pas vu, vivre.

Ma voix, enchaine les syllabes plus rapidement, à l'image de ce temps qui défile.

_ Alors peut-être, peut-être suis-je là, pour penser à l'avenir, pour décider, dans quel manège, où aller, pour notre prochaine visite.

Mes yeux se tournent vers lui.

_ Êtes vous un fidèle de la Déesse ? Vos enfants viennent au Temple, mais il ne me semble pas vous y avoir vu.

Astrophèle H. Melianthos
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