haklyone
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Saferoom // PV : Wren



 
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Saferoom // PV : Wren
Jayson Wymer
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Jayson Wymer
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Mar 20 Fév - 13:25
L’opération s’est bien passée.

Jayson accueille la nouvelle d’un sourire. Serre la main du chirurgien, un ancien collègue, qui n’ose pas revenir sur le sujet des cicatrices. Tu connais la procédure ? Oui, ne t’en fais pas. Tu appelles, si tu as le moindre souci. L’homme le salue d’un geste de la main, disparaît de la chambre et Jayson reste seul un instant. Assis sur son lit, à observer le mur blanc. Sa main récupère dans le tiroir de la table de chevet, sa vapoteuse. Il la pose sur ses lèvres, sans l’allumer. Le geste familier suffit à l’apaiser.

Les paupières se ferment un instant. Les anesthésiants font encore effet. Il a demandé, pas de morphine. Tout, mais pas d’opiacés : il s’en est trop gavé, par le passé. Pour effacer la douleur, ne plus penser, à la souffrance, égarer ses pensées, dans ce brouillard continuel, jusqu’à perdre totalement le sens de son existence. Agnès, à l’époque, ne lui avait rien laissé, elle l’avait acculé, la seule échappatoire qu’il avait trouvée avait été dans l’alcool puis les injections, jusqu’à s’effrayer de réaliser qu’il n’arrivait plus à s’arrêter… Fichue addiction.

Cela fait presque 15 ans qu’il n’y a plus touché, et il ne compte pas y retourner. La vapoteuse est une séquelle de toutes ses consommations, bien qu’il la charge de produits des plus artificiels : parfums de coca, de frangipane ou sa préférée, de barbe à papa… Les odeurs imprègnent ses papilles et ses capteurs olfactifs, lui évitant d’être submergé par tous les parfums qu’il ne veut pas sentir.

Comme les fragrances de l’hôpital. Les odeurs de désinfectant ne suffisent pas à masquer totalement les fragrances métalliques du sang, celles plus âcres de la bile, celles douceâtres d’autres fluides. Souffrances, au travers de chaque couloir, à l’époque, Jayson s’était épanoui, en tant qu’infirmier, mais maintenant… Il se sent fatigué. Fatigué de toujours voir des plaies à rafistoler, des âmes à sauver – et toutes celles qu’il ne parvient pas même à aider. Les épaules lourdes d’un fardeau qu’il n’a pas à porter, de ces morts qu’il n’a pu que constater… Jayson est désespéré. De cette fosse face à laquelle personne ne fait rien, de ces dirigeants intouchables, de ces criminels tout puissants. Toujours une affaire, de corruption et d’argent.

L’univers d’Agnès, son royaume, elle trônait sur un tas de cadavres, et n’attendait que de s’assoir sur le sien.

Que faire, face à ce système qui fonctionnait si bien ? Dans ce monde, le sang est l’huile qui fait rouler la machine, et ce sont toujours les mêmes qui se font écraser, piétiner, réduire en bouillie. Ceux qui croient, qui n’ont pas, d’autres choix. Mais des exemples, lui donnent espoir. Elyas est sorti de la fosse, a rejoint la Milice. Wren a survécu. Wren a coupé tous contacts avec ce monde, s’est engagé dans une nouvelle voie, refait sa vie. Wren aide, celleux dans le besoin, celleux qui veulent s’en sortir. Peut-être devrait-il lea suivre. Peut-être devrait-il aider, celleux qui acceptent son aide, et abandonner, celleux qui le rejettent, celleux qui espèrent vivre, dans cette fosse, s’il y avait encore un espoir à trouver, au fond de ce cimetière.

Ces pensées noires lui sont habituelles, il espère que ce ne sont pas les conséquences de l’anesthésie. Mais ça fait bien quelques semaines, plusieurs mois, que Jayson broie du noir. Il a des difficultés à le montrer, il a bien su cacher l’Enfer pendant 20 ans d’existence : ce ne sont que quelques nuits d’insomnie, qui n’ajoutent pas de cernes supplémentaires à ses traits déjà marqués.

Peut-être devrait-il parler à Wren. Savoir comment iel se porte, depuis qu’iel est sorti.e de la fosse. Apprécie-t-iel son quotidien ? Ressent-iel de la reconnaissance, de l’agacement, la fosse, est-ce qu’elle lui manque ? Comment iel a considéré l’aide que Jayson lui a apporté, comment iel sait, quand insister ou abandonner, quand les âmes rechignent à s’arracher de leurs limbes ? Et comment Wren va, tout simplement… Lors de leur dernière rencontre, il l’a senti.e troublé.e par ses retrouvailles avec Madigan et son travail les a rapidement séparés.

Jayson finalement, envoie un message pour indiquer à Wren son jour et l’heure de sortie. Il prépare son sac et à contrecoeur, rejoint le fauteuil roulant loué à l’occasion. Quelques semaines de repos seront nécessaires, avant qu’il ne puisse reprendre la marche. Il espère que cette opération est une bonne idée… Mais les douleurs de sa sciatique devenaient insupportables. Et combien de vieux chiens finissent l’arrière train coincé ? Hors de question, si l’on pouvait retarder l’échéance, ça ne pouvait que l’arranger.

C’est à la sortie de l’hôpital, qu’il retrouve Wren.

Un sourire chaleureux éclaire ses traits, alors qu’il pousse le fauteuil dans sa direction, le sac sur ses genoux.

_ Merci d’être venu.e ! Ca me rend un sacré service… Comment est-ce que tu vas ? Est-ce que tu as un peu de temps devant toi ? Avant de rentrer, je serais bien allé prendre un bon café et une viennoiserie digne de ce nom… Décidément, les repas de l’hôpital ne me manquaient pas ! Je veux du gras, du sucre et du goût !

Un petit rire franchit ses lèvres… Grâce à Wren, Jayson a pu réaménager légèrement sa salle de bains et son escalier, le temps qu’il récupère…

_ Ca fait du bien de te voir…

Avoue Jayson en baissant légèrement ses yeux noirs.

_ … Je crois que je broie un peu du noir, depuis un moment… J’ai besoin de me changer d’air et… merci d’être présent.e pour moi. Ca me touche beaucoup, tu sais.

Il lui sourit avec tendresse.

Sur leur dernier échange de sms, Wren parlait de lui faire un café, mais Jayson encore une fois, ressent le besoin de l’inviter. Car sa simple venue représente déjà, tant à ses yeux.
Au début de son existence, toutes ses demandes d’aide sont tombées à l’eau. N’ont pas eu de réponse. Ignorées, négligées, moquées, par les personnes auxquelles il s’était adressé.

Mais certaines d’entre elles, ont été présentes.

Micheletto. Wren. Julius.

Il y a bien eu son fils et Daiam, mais ce ne sont pas à des gosses de porter les fardeaux des adultes.

Il espère ne pas abuser de la gentillesse qui s’offre à lui : il ne veut pas, alerter, inquiéter, faire pitié, il ne veut pas, exagérer. Ce n’est qu’une passade, il espère seulement que ce n’est pas une rechute.

_ Comment ça se passe de ton côté ? Au travail ? Pas trop chargé.e ?  

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Lun 15 Avr - 15:12
SaferoomClinique   @Jayson Wymer   Janvier 2100


L'odeur de l'hôpital, ça te piquait toujours un peu l'œil. Oh, pas cet œil à demi-ouvert, par cette iris fuyante, pas cette rétine cramée par les souvenirs d'une période qui ne semble jamais quitter ta mémoire. C'est l'autre. Cet œil mort, absent, qui n'existe plus mais que tu sens encore bouger dans cette orbite vide dès que ton cœur meurtri s'emballe un peu trop. C'est comme une fumée toxique et invisible qui perce le tissu de ton bandeau, les vapeurs des horreurs que tu as vu, que tu as vécu, que tu as subi.

Les couloirs blanc d'un côté, le sang de l'autre, les couleurs qui se confondent ont laissé place au duel d'une lumière aveuglante et d'une pénombre inquiétante. Dans cet hôpital, ta vie a basculé et tu as cessé d'être cet éternel enfant rongé par la colère, la violence au bout des poings. Pour autant, les réjouissances n'étaient jamais vraiment au rendez-vous, quand bien même tu avais remonté modestement la pente. On n'oublie pas facilement le goût du sang dans la bouche et le bruit des muscles qui se déchirent. Et ça, c'est un peu ta malédiction.

Cigarette au bout des lèvres, tu écrases le mégot lorsque Jayson t'arrache à tes pensées macabres. Son sourire fait naitre le tien tandis que tu te places naturellement aux commandes de la chaise, ta main chaude laisse au passage une caresse amicale sur son épaule.


" T'en fais pas pour moi, j'ai pris un jour de congé, je suis pas pressé.e. Et c'est plutôt à moi de te demander comment ça va ? Pas trop crevé ? Reposes tes mains, je vais pousser ta chaise. "


L'amusement tendre retrousse la commissure de tes lèvres tandis que vous vous éloignez ensemble de la clinique, à pas de chien.


" Oh, t'en fais pas pour ça non plus. J'suis passé.e déposer des viennoiseries chez toi avant de venir. Et oublie pas que j'ai promis de te faire un café. Toi, t'auras juste à te reposer. "


Parmi les rares personnes qui avaient pris de tes nouvelles et qui t'avaient soutenu pendant ta convalescence, tu te souvenais bien des attentions de Jayson. Attentions qui, d'ailleurs, n'ont jamais cessé. Et aujourd'hui, c'était l'occasion de lui rendre la pareille, alors tu ne te gênerais pas pour le faire.

Les émois de Jayson pourraient presque te faire rougir. Alors tu te contentes d'une nouvelle pression douce sur l'épaule, tes doigts osseux tracés de réconfort.


" On va se changer les idées, ça va te faire du bien. Bon, je te promets pas des histoires très réjouissantes, mais au moins tu pourras broyer du noir pour autre chose ! "


Tu te tentes à l'humour, en espérant arracher un sourire à ton ami. Tandis que le chemin se fait tranquillement, tu poursuis votre conversation.


" C'était intense y'a quelques semaines encore. Avec les événements de novembre dernier, l'ambiance est pas terrible. Ma cheffe m'a un peu forcé la main pour que je me repose, du coup je profite de mes vacances. " Tu hausses les épaules nonchalemment. " Au début, j'étais saoulé.e mais ça me permet de passer du temps avec toi, et c'est cool. "



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Jayson Wymer
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Mer 24 Avr - 7:59
Il a toujours aimé les contacts.

Jusqu'à Agnès.

Jusqu'à ce que le moindre geste, devienne une épée de Damoclès. Comme Wren, il est marqué par la violence, mais lui n'a jamais su la rendre. Elle s'est abattue, incessamment, inlassablement, ressac sur ses épaules de pierre, gravant sa chair, de cicatrices que le temps ne suffit pas à effacer. Les plus graves sont celles de l'acide, patchwork de peaux pour recouvrir son dos, on en a pris un peu sur sa cuisse et son ventre. Cette nouvelle opération abandonne une tranchée suplémentaire gravée dans sa chair, rémisses de combats dont il est survivant, dont il n'a toujours été que victime. Est-ce sa part canine, qui le poussait à courber l'échine, à subir ? Ou son âme humaine qui n'a pas été apte à se défendre ? Es-ce par totale loyauté, par dévouement, par peur, par sacrifice, était-il, sidéré ? Sans doute pas aidé, par la morphine et l'alcool qu'il ingurgitait pour se donner le courage d'endurer.

Cette histoire, il n'en tire ni fierté, ni réponse, que de sombres constations qu'il observe au travers du miroir, qu'il longe sous ses doigts.

Mais la pression douce de la main sur son épaule le fit sourire, le convainc de relâcher ses muscles, de s'abandonner au fond de son dossier. Il se laisse un peu aller. our une fois depuis longtemps.

Sont-ce les effets de l'anesthésiant ? Ou simplement, de sa présence rassurante ?

Wren est l'une de ces seules personnes, avec qui Jayson se sent en sécurité. Il y a toujours au fond de ses veines, la crainte qu’Agnès ne vienne à réapparaître - et l'image peut-être un peu naïve, que Wren s'interposerait. Cette violence dans laquelle Wren s'est oublié.e, continue à probablement exister - mais Jayson a appris à ne plus craindre qu'elle lui éclate au visage, que cette rage puisse peut-être servir, un jour, à protéger plus qu'à blesser.

Dans les approches un peu bourrues, par ces mains osseuses, Jayson ressent toute la chaleur d'une affection sincère, et ça le réconforte un peu, il retrouve l'envie de glisser sa tête contre pour percevoir quelques gratouilles le long de son crâne, mais il musèle son instinct.

_ Ca va, l'opération s'est bien passée ! Puis avec le traitement qu'on m'a donné, je ne devrais pas sentir la douleur un moment !

Qu'il pouffe. La réalité sera probablement différente : au vu de son ancienne addiction, l'on a évité les opiacés, il espère que cela sera suffisant, au pire, il serrera les dents. Il essaye de se dire, qu'après tout ce qu'il a traversé, ça tirera un peu, mais ça restera acceptable, ça sera supportable.

_ C'était mieux que j'y passe, avant de finir avec l'arrière train coincé… Ca arrive souvent aux anima de notre espèce, j'espère que toi, ça ira… Enfin je ne devrais pas faire l'oiseau de mauvaise augure, l'effaongan, ça marche déjà très bien pour les douleurs articulaires !... D'ailleurs euh, si je suis un peu euphorique ou que je pleure pour un rien, ne t'inquiète pas, ce sont sûrement les restes de l'anesthésiant, ça m'a toujours mis un peu en vrac…

A la mention des viennoiseries et d'un bon café, Jayson lève la tête vers Wren : un sourire étire ses lèvres, allège les tensions de son visage, voilà que ses yeux noirs brillent avec l'impatience de ceux d'un enfant… Jayson fait partie de ces gens, qui se réjouissent des plus simples bonheurs de la vie. Avoir un chez toi, voir le soleil se lever, un bon repas à savourer !

_ Génial ! Ca c'est une autre bonne nouvelle !

Qu'il affirme et Wren le sait probablement sincère. Il regarde autour d'eux sans plus quitter son sourire. Observe les arbres qui fleurissent, suit du regard des enfants qui jouent, lève parfois le prunelles vers le ciel. Une brise leur apporte tous les parfums de la rue, et Jayson en hume les fragrances avec curiosité. Bien qu'il voit le monde, en noir et blanc, que son foie ne supporte pas le chocolat, il a appris à voir le monde sous bien des couleurs.

_ Les oranges vont être bonnes cette année… Elles sont sucrées, qu'il songe à voix haute, les yeux tournés vers un étale de fruits de l'autre côté de la rue, [color:7299=#D8583CJe] pourrais faire du moelleux au miel avec ça.

Des projets, pour l'avenir, son psychologue lui a dit que c'était l'un des meilleurs moyens de sortir de cette apathie profonde qui le menace toujours, au fond de lui.

La remarque malicieuse de Wren le fait éclater de rire, ce son proche d'un aboiement, grave et bref, avant qu'il ne rejoigne ses mains sur son sac pour le serrer un instant contre son ventre, essayant d'ignorer les douleurs vives qui viennent par à coups depuis sa hanche.

_ Oui… C'est une bonne chose ! A quand remontent tes dernières vacances ? J'ai l'impression que ça fait un moment… Tu t'es prévu.e d'autres choses, qu'aider le boiteux ?

Glisse tendrement Jayson.

_ J'ai recroisé un vieil ami à la Clinique… Julius Renato, le propriétaire de la fête forraine. Il m'a invité à y faire un tour, quand j'irai mieux.

Jayson hésite un instant.

_ Peut-être que j'irai… Ca fait partie des choses que je n'ai jamais faites sur cette île… Ca sera une nouvelle expérience à ajouter à mon palmarès. En parlant de vacances, j'ai pu passer mon week-end au bord de la plage avec Ashe pour fêter la fin de son année ! C'était vraiment bien… Ca aussi, ça faisait longtemps que je n'étais pas allé me baigner dans l'océan. Tu vas parfois à Ithloréas ?

Alors qu'ils traversent les rues, Jayson ne se prive pas de commenter les différentes boutiques devant lesquelles ils passent… Celle-ci a un repas du jour à un prix tout à fait respectable au vu de la qualité et la quantité des produits, celle-là propose de bons massages, ou encore, celle-là allie les plaisirs de la brocante à ceux du salon de thé….

_ Si quelque chose te plaît ou t'interpelle, n'hésite pas à t'arrêter pour y jeter un oeil, sourit Jayson, On ne sait jamais si on trouve de quoi faire notre bonheur !

Dans son salon au mobilier hétéroclite, il est sûr qu'il s'est appuyé sur la récupération et la seconde vie…

Une seconde vie.

Comme celles qu'ils essayent de se reconstruire.

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