haklyone
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Julius Renatò
Maison des Roses et de l'Ombre
Julius Renatò
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Mar 23 Jan - 11:59
sparkles in the air
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Cher journal,

Demain, je vais me rendre à la Clinique Bartholomé. Cet endroit, j’y suis accoutumé ! Car à plusieurs reprises déjà je m’y suis rendu pour me faire soigner de cet avant-bras perdu ! Que de souvenirs en ces lieux qui sont étrangement toujours assez chaleureux, même si plusieurs journées j’y suis resté, et de nombreuses nuits j’y ai pleuré. Haha, et tant de monde j’y ai rencontré ! Anima blessées, médecins préparés, tout le monde en ce lieu se réunit, même famille et amis pour voir âme meurtrie.
Alors parfois je l’admets, les pieds j’y remets, pour soins bien sûr, mais car respect perdure ! Envers soigneurs et aidants, mais bien évidemment surtout pour les souffrants.
Ha, je m’égare ! Demain cher journal, sera un autre départ !
J’avance de couloirs en couloirs, cherchant à briser le moindre désespoir.
Ici, esprits blessés, cœurs brisés, corps fatigués se réunissent pour parfois en vain se reposer.
Et tout sourire je viens les rejoindre, pour enfin le repos les aider à atteindre.
Haha, repos ! Voilà un bien grand mot ! Pas éternel je l’espère, juste de quoi calmer un peu les nerfs.
Ne soyons pas si négatifs, apportons plutôt quelque chose de constructif.

Couleurs j’emmène en cet endroit que j’ai parcouru tant de fois,
Tout de paillettes décoré, Dramaturge le clown parade, amusé.
Ballons, confettis, il offre de tout aux grands et aux petits,
Ne souhaitant que bonheur et effacer leurs malheurs.

Quelle surprise de voir visages familiers !
Ne serait-ce pas un jour celui que j’ai rencontré ?
Celui avec qui j’ai échangé, celui avec qui j’ai tant partagé ?
Quel est son nom déjà ? Mémoire m’échappe, ha !

« Jack ! Quel plaisir ! Qui aurait cru que nous allions nous retrouver ici ! »

Confettis en l’air, surprise rapide comme l’éclair.
Mais moue s’empare de mon visage,
Hésitation comme un babillage.

« N’importe quoi. Jack, quel idiot. Jayson ! Je vois tant de monde, je me souviens des visages, mais alors les noms, c’est tout autre chose ! »

Bras autour de lui déjà, rien de tel qu’embrassade pour effacer mon embarras.

« Alors alors, quoi de neuf depuis tout ce temps ? Un biscuit ? »

Dans mon grand sac je fouille, je ne suis pas venu bredouille !

« Plutôt chocolat ou fruits ? »




Julius Renatò
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Jayson Wymer
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Jayson Wymer
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Mer 31 Jan - 17:59
Cela fait quelques temps déjà, qu'il n'a plus la vigueur d'autrefois.

Sa folle jeunesse, il ne l'a pas vue passer, il ne l'a pas même vraiment vécue. Il s'est marié, bien trop jeune, s'est rapidement réfugié dans le travail, l'alcool, la morphine, s'est évadé, loin de sa conscience, loin d'elle et de ce corps qui le lance. Les années ont défilé, elle s'en est gavée, son visage, toujours lisse malgré le temps qui passe. Rien n'a troublé l'impassibilité de son faciès, aucun sourire, aucune grimace, aucun pli, sur cette surface. Sorcière, elle a trouvé le rituel, pour la jeunesse éternelle : se nourrir du sang, de la souffrance, de toutes ces existences qui ont croisé la sienne.

Lorsqu'il a ouvert les yeux, il était déjà trop tard. Les cheveux bruns, parcourus de blanc et de gris. Les traits burinés, creusés, les orbites enfoncées, au fond de cernes profondes, le corps, détruit, l'esprit, en morceaux. Des années de thérapie, pour rassembler les fragments épars de son être et retrouver un sentiment d'identité, d'unité, de sécurité, c'est tout parti en fumée, après Mortimern, après cette putain de soirée.

Il s'était cru, Phoenix. Il espérait renaître de ses cendres. Exister, après tout ce temps passé à s'effacer, à espérer disparaître. Il s'était crû assez fort pour faire face au monde, à ses injustices, à sa cruauté, il se voyait survivant et non plus victime. Mais la réalité était venue le frapper de plein fouet, l'impact avait été si violent qu'il s'était senti faillir. Pour la première fois, depuis trop peu de temps. Son corps, à l'image de son âme, n'avait pas suivi. Une jambe qui traîne puis bientôt, les pattes arrières, le vieux chien reprenait de quoi soulager les douleurs musculaires, les inflammations des tendons, jusqu'à réaliser que ça ne suffisait plus. Un énième rendez-vous chez le médecin, et un énième retour à l'hôpital, Jayson a été, soignant et soigné, patient et infirmier.

Retrouver les odeurs habituelles de désinfectant, celles plus lointaine, des fluides corporels, traces lointaines d'urine âcre, de sueurs acides, de sang douceâtre, des larmes salées qu'on sèche, de la lessive et des produits nettoyants. Il sourit aux collègues, échange quelques mots avec eux, poignées de mains et éclats de rire, alors le vieux chien, t'as l'arrière train qui se coince, un souci de sciatique ? La malice dénuée de méchanceté, Jayson a pourtant du mal à ne pas ressentir le mépris suintant, comme un rappel de tout ce temps gâché, de ce corps qui n'arrive plus à suivre alors qu'il peut enfin vivre.

Il n'a pas avoué que les pensées noirs reviennent, qu'il recommence à pleurer le soir lorsqu'il est seul dans la chambre, que les cauchemars le réveillent en sursaut. Qu'à chaque pincement de nerf, décharge de souffrance, il serre les dents et essaye de contenir les images qui l'assaillent, d’Agnès et ses ongles, Agnès et ses mâchoires, Agnès et son couteau. Le coeur qui bat à vive allure, le corps tendu, se réveille la nervosité, l'impression de vulnérabilité. La honte, d'être ce qu'il est.

Il ne supporte pas la vision de ses traits marqués, des cicatrices sur sa peau, de son gros nez tordu par le coup qu'elle lui a donné. La barbe de quelques jours, qu'il laisse hérissées, comme pour qu'aucune main ne revienne le frapper. Sa peau toujours cachée sous un haut rouge, une veste en cuir un peu serrée, un jean et des baskets, il n'est plus, le phoenix qu'il rêvait d'être. Le regard un peu hagard, à porter à ses lèvres une vapoteuse dont il ne tire aucune bouffée, elle est éteinte, tout ce qui compte, c'est le geste répétitif, le geste ritualisé lui apporte un semblant de sérénité.

Il n'a rien montré, ni à Ashe ni à Daiam. Il ne veut pas les inquiéter. Il reprend les mauvais réflexes, ceux d'endurer, sans rien dire, penser, que ça passerait mais depuis quelques semaines, ça s'empire.

A qui doit il parler ? Il sait qu'il doit s'en sortir seul, qu'il a les forces en lui, comme le disait son psychologue, mais Jayson se sent très vide, quand il cherche au fond de lui, tout ce qu'il trouve, ce sont les oeufs brisés des espoirs qui ne se sont jamais envolés.

Un mouvement attire son regard. Sans vraiment le réaliser, Jayson suit distraitement le clown au grand sourire, son chemin accompagné par les rires et les sourires des patient.es. Des enfants qui lèvent les mains, pour récupérer les ballons, ou encore ceux qui ramassent les cotillons pour les lancer dans les couloirs.

Son regard brun, presque noir, croise les yeux hétérochromes - sursaut quand, d'un geste vif, le clown annonce son arrivée d'un lancer de confettis. Surpris, Jayson s'est reculé d'un léger bond, sa tête a presque cogné le mur, son coeur s'est emballé - mais un rire gêné franchit ses lèvres, il a des confettis dans les cheveux, sur son pantalon. Ses yeux canins discernent peu les couleurs, nuances de blanc et de gris, ça a l'air joli. S'il se concentre, il peut réussir à percevoir le rouge, le jaune, le violet, d'autres couleurs qu'il recueille un instant dans sa main. Quelques étincelles, comme si cela pouvait raviver ses braises.

Le bras qui enserre ses épaules lui coupe instinctivement le souffle, son corps s'est contracté, très doucement, dégagé, par peur que l'homme ne perçoive sous le tissu, les crevasses et les blessures.

Mais Julius a déjà vu.

Les plaies qui lacèrent son corps, la charpie dans son dos. Chairs brûlées, au final recouvertes d'une peau qu'on lui a prise à l'arrière des cuisses, un patchwork qui dissimule tant bien que mal, les traces du carnage.

Et le bras de Julius, est comme un rappel, le contact froid et ferme du métal, d'une prothèse qui a remplacé ce qui a été perdu. L'un, couvert d'une armure, l'autre toujours, n'a que sa propre peau pour se protéger, s'est recouvert de cuir comme pour l'imiter.

Son odeur, Jayson l'hume à plein nez, le souvenir des moments passés à rire malgré les pansements, à se faire des grimaces lors des soins, du soutien. Ca lui revient, et ça lui fait un peu de baume au coeur de voir que Julius va bien, qu'il a toujours ce sourire rayonnant, ce pas sautillant, ces manières impulsives. Porté par une joie de vivre, qui l'aveugle presque, et lui, qui se sent décidément, bien misérable, bien pitoyable, à pleurer encore sur son sort… Il ne veut pas que Julius le voit comme ça.

_ Julius… Ca me fait plaisir de te voir. Ca faisait longtemps ! Je t'avais promis de passer à la fête foraine mais je… ça a été très occupé, ces derniers temps, je suis désolé, je ferai de mon mieux pour y passer bientôt !

Et une petite voix dit, que ce n'est plus de son âge ces enfantillages, qu'il aura sûrement mal, qu'il sera ridicule, il s'inquiète de se trouver seul dans la foule, à le chercher sans savoir sur qui tomber. Et la culpabilité toujours là, se sentir toujours obligé, d'être désolé.

Julius sait pour Agnès. Ce n'a été que quelques mots, glissés avec pudeur et malaise.

Comment tu t'es fait ça ? C'est elle. Un soir, une nuit, elle en avait sûrement assez.

Assez de me supporter.

L'acide, la course éperdue sous la pluie jusqu'à s'effondrer. Des mois plus tard, il est toujours en soins, apprend qu’Ashe est né : et Julius a sûrement été l'un des premiers avec qui Jayson a fêté la naissance de son fils, témoin de cette promesse qu'il s'est faite. Divorcer d’Agnès, récupérer Ashe, veiller à ce que son fils, soit heureux, ne manque de rien, qu'il vive en sécurité, loin d'elle.

_ J'ai été très occupé…

Répète-t-il simplement, détournant les prunelles.

_ J'ai ouvert un salon de thé. Ashe a réussi son année ! Il fait des études euh… dans le cinéma, particulièrement les prothèses et le maquillage, je ne sais plus comment il appelle ça… et je reviens à l'hôpital ! Je dois… Je dois me faire opérer de ma sciatique. Ca ne fait pas bon de vieillir !

Il tente d'en rire, mais son sourire sonne un peu faux alors qu'il hausse les épaules.

_ Et toi alors ? Comment ça se passe, de ton côté ?

La chaleur revient dans sa voix, ses yeux bruns, brillent de nouveau. Sa main se repose doucement et fermement sur l'épaule de Julius, comme sur celle d'un ami, pour la lui serrer tendrement, une caresse qu'il abandonne le long de son bras. Jayson est très tactile, le contact, il aime ça, il le cherche, combien même son corps sursaute et se rétracte.

_ C'est super ce que tu fais… Voir tous ces gens heureux sur ton passage… C'est un beau travail. Merci pour eux. Ca fait du bien, de voir toutes ces couleurs, un sourire dans les couloirs. Je crois que je ne pouvais pas avoir un meilleur colocataire que toi, quand nous étions tous deux à l'hôpital ! Je me souviens encore de ces conneries qu'on faisait, des déguisements qu'on improvisait… Merci pour ces moments aussi, Julius. Ca avait… Ca avait beaucoup aidé.

Et ça aide, de le voir en ce moment.

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Julius Renatò
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Jeu 29 Fév - 12:26
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Cher journal,

J’avais oublié que j’aimais bien les couleurs dans ses yeux, tous ces reflets, cette douceur me rend heureux. Tu sais, cher journal, il y a ce petit quelque chose chez Jayson, une certaine tristesse mais surtout une pointe d’espoir qui résonne. Je le ressens, là, au plus profond de moi, cette espérance qui n’attend que de renaître encore une fois.


Sur mon épaule, une caresse, quel plaisir de sentir sa main qui me presse !
Son odeur, je ne l’avais pas sentie depuis bien longtemps, et c’est toujours bien agréable de la retrouver comme antan.
Jayson est de ses personnes qui m’apporte un sentiment de bonheur, un véritable plaisir et tout ça ne fait battre que plus vite mon cœur.
Depuis combien d’années ne nous étions pas vus ? Depuis combien de temps n’avions-nous pas échangé, n’avions-nous pas ensemble partagé notre vécu ?
Alors dans du grand sac je sors les gourmandises, de quoi profiter de cette surprise.

« Eh, pas de ça avec moi ! On se connait, on a beaucoup partagé. »

Dans sa main je glisse les bonbons, petit plaisir sucré, mais qui fait toujours du bien aux émotions.

« C’est pas grave que tu ne sois pas venu, la fête foraine ne va pas disparaître du jour au lendemain, et tu es toujours le bienvenu. Que ce soit pour manger une gaufre ou pour aller faire un tour dans la grande roue ! »

Je suis content de pouvoir lui parler, de pouvoir tout lui dire mais surtout le rassurer.
Ce n’est pas grave qu’il n’ait pas fait déplacement jusqu’à chez moi, la porte de toute façon reste ouverte et on verra !
Et puis, je mentirais si je disais que je n’avais pas envie de le revoir, de le découvrir sans toutes les machines qui nous tenaient en vie le soir !

« Allez, viens, marche avec moi jusqu’où tu dois aller ! »

Sur ses cheveux grisonnants je pose un petit chapeau, nouveau petit clown rejoint le troupeau !

« Il faudrait te trouver un nom d’artiste ! Je vais y réfléchir pendant que tu me racontes ce que tu fais là ! »

Je doute qu’il soit revenu par simple envie de visiter ces couloirs gris, à moins qu’il ne soit tout simplement venu voir famille ou ami ?
Je n’espère pas pour lui, personne n’a vraiment envie de retrouver quelqu’un par ici…
Alors nous avançons main dans la main, je m’en suis emparé, haha, et ça me fait du bien.

« Jette des confettis, toi aussi. Répands la joie comme tu l’as fait avec moi, il y a des années. J’y pense souvent, tu sais, à tout ça. Heureusement que nous nous avions, toi et moi. »




Julius Renatò
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Jayson Wymer
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Ven 15 Mar - 22:44
Pendant des années, son monde avait été si gris.

La stratégie de la terre brûlée : ce qu’Agnès ne pouvait pas posséder, elle le détruisait.
Et Jayson avait été consumé. Il ne restait, de son âme et de son corps, que des restes brûlés. Des cendres éteintes. Son esprit n’était plus aussi fertile qu’autrefois : les idées n’y germaient plus, la créativité s’était éteinte, la vie s’était étanchée. Détaché d’elle, il n’en restait pas moins aliéné. Sans ses ordres, sans ses directives, sans ses reproches pour le guider, Jayson s’était senti vidé. Dénué d’une existence qu’il n’était pas sûr de retrouver.
Sa volonté s’accrochait à Ashe. Non pas à l’espoir, mais au besoin de le protéger. De guérir au plus vite, pour le récupérer.

Mais cette détermination faiblissait par moments. Quand la douleur devenait trop forte, quand les doutes revenaient l’assaillir, quand il réalisait qu’il serait très long de guérir. Avec la crainte viscérale qu’il ne soit trop tard pour agir. Et sans morphine, sans alcool pour assommer son esprit, les inquiétudes persistantes arrachaient méthodiquement tout espoir qui tentait de pousser.

Jusqu’à l’arrivée de Julius.

Projetant ici et là, confettis et éclats de rire, au travers de ses yeux, le monde est une immense salle de jeux. Improvisant un micro avec sa perfusion, ou encore, se servant des draps pour improviser une cabane sous laquelle se réfugier, se raconter des histoires effrayantes ou amusantes, mais qui finissent toujours bien… Bienveillance, gentillesse, tolérance, tout ce dont il avait manqué toute son existence.

Alors, les pousses ont enfin pu croître : Jayson a retrouvé le sourire. Les idées ont commencé à affluer, s’étalant sur un carnet en couleurs bariolées. Il n’avait pas peint depuis des années… Bien que ses parents fassent partie des artistes les plus connus de cette île. Il n’avait ni leurs talents ni leurs passions, mais maîtrisait leurs techniques et retrouvait l’envie de créer.

Leur main qui s’entremêle surprend Jayson, mais docilement, sa main serre prudemment celle de Julius. Pour ne pas lui faire mal. Dans un geste mêlant prudence, timidité, voire peut-être, une certaine sauvagerie, jusqu’à finalement s’apaiser et plus franchement, raffermir son étreinte. La douceur, il n’y est pas habitué.

Ses yeux bruns, presque noirs, se lèvent tendrement vers Julius pour le dévisager et s’attarder sur son sourire, jusqu’à récupérer les bonbons de son autre main. Il les glisse docilement dans sa poche, bien qu’il en prenne un pour défaire son emballage et le glisser entre ses lèvres. Il en propose un à Julius, jusqu’à récupérer une petite poignée de confettis, qu’il s’amuse à lancer par-dessus d’eux. Un rire bref franchit ses lèvres, avant qu’il ne les regarde doucement se balancer dans les airs…

_ Je viendrai dès que j’irai mieux… Je dois me faire opérer de ma sciatique, je dois rencontrer le chirurgien d’ici une demi-heure, alors ne nous éloignons pas trop. Je vois que tu viens toujours apporter le sourire aux patient.es…

Jayson sourit rêveusement en observant les visages qui les entourent. Les enfants suivent Julius du regard, beaucoup viennent même naturellement courir à leur suite. Jayson s’attendrit en les voyant.

_ Comment est-ce que tu vas, toi… ?

Il lui sourit davantage et appuie légèrement son épaule contre la sienne.

_ Tu sais… tu m’as apporté beaucoup de joie, toi aussi. Sans toi, l’hospitalisation aurait été très longue… Je suis heureux de t’y avoir rencontré. Tout se passe bien à la fête foraine ? J’ai ouvert un salon de thé à Régalia ! Ca va faire une dizaine d’années qu’il tourne, assez bien en plus de cela ! Je pourrais t’y faire un café, un thé, un chocolat, ou te préparer un petit quelque chose à manger… Qu’est-ce que tu préfères boire ? D’ailleurs, tu veux qu’on se prenne un petit quelque chose à la machine à café ? Et toi, qu’est ce que tu fais là ?


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Mar 9 Avr - 14:50
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Cher journal,

Mais qu'est-ce qu'il me prend, si soudainement ? Je n'avais jamais fait cela auparavant !
Je n'y peux rien, que crois-tu ! Il y avait bien longtemps que je ne l'avais pas vu !
Eh puis, ne nous mentons pas... Il a plutôt un joli minois.

« Ah la sciatique ! Ca pardonne pas ! J’espère qu’on pourra t’arranger tout ça ! »

Nous errons dans ces couloirs un peu trop longs.
Il y a quelques années, dans nos chambres nous étions enfermés. Lui et moi ne pouvions pas sortir, et il fallait improviser pour pouvoir un peu rire. Car, ne mentons pas, je suis incapable de passer une journée sans faire n’importe quoi. La vie est déjà bien assez compliquée, alors de temps en temps, il faut bien s’amuser. Ah, je parle comme un vieil homme un peu trop dépassé. Mes enfants ont raison, il faut que je mette à jour mon vocabulaire délabré ! Mais ce n’est pas le sujet, reprenons là où j’en étais.

Jayson et moi, comparses de chambrée, avons tant et tant de fois discuté.
Nous parlions de nos peurs, si présentes, prête à tout pour ruiner notre peu de bonheur. Nous échangions sur nos envies parfois maladroites, mais surtout il était hors de question de tout enfermer dans une boîte. Il avait l’air d’avoir tant souffert, son passé était un véritable calvaire. Alors j’avais envie de faire de son présent un petit paradis, loin d’avant. Nous avons créé, nous nous sommes amusés, nous nous sommes écoutés. Je pense que nous avons lié un lien, qui je le sais, sera toujours là protégé d’un écrin.

Même si nous nous ne sommes pas revus depuis, je suis certains que nous sommes toujours de bons amis. Alors à ses paroles d’un amour si profond, voilà que je fonds.

« Ca me fait plaisir, tu sais, de voir que tu as pu prendre soin de toi, retrouver le sourire, redonner un sens à ta vie ! Tu es passé par tant de choses. Tu mérites qu’il ne t’arrive que de bonnes choses. »

Poignée de paillettes s’envole, pour faire briller ces belles paroles.

« J’adorerais venir dans ton salon de thé. Donne moi l’adresse, j’emmènerai mes enfants. Les petits sont vraiment gourmands, et les plus grands veulent à tout prix boire un café meilleur que celui que je fais. Un jus de chaussette d’après eux, mais j’en sais rien, je n’ai jamais bu du jus venant d’une chaussette… »

Un autre rire, je parle sans vraiment réfléchir.

« Chez moi, c’est toujours la fête, alors ça va ! Parfois, mon bras fait des siennes, mais un petit tour dans la grande roue, et tout va mieux ! Puis les enfants me prennent tout mon temps, ah ces petits, des amours, mais ils courent de partout. Alors je viens ici, et crois-le ou non, mais je viens encore faire le clown pour tout le monde ! Ca fait un peu de bonheur. »

Je l’observe dans un sourire, et ma main se détache de la sienne pour que sa joue elle vienne parcourir.

« Je suis vraiment heureux de voir que tu vas mieux. Vraiment. Allez, viens à la fête foraine un jour, quand tu veux. Si tu ne veux pas faire de manèges, on ira au moins manger de bonnes petites choses. L’entrée t’est offerte. »

De mes poches aux trésors variés, je sors un crayon et un petit papier. Un numéro finement esquissé avec mon nom bien noté.

« Appelle-moi quand tu veux. »

Clin d’œil attendri alors que dans sa main je glisse mon écrit. Hey, j’ai peut-être plus vingt ans, mais je sais encore faire du rentre-dedans !  




Julius Renatò
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Lun 22 Avr - 18:23
Que des bonnes choses.

La rencontre avec Mortimer, les quelques mois de dépression, la sciatique qui le lance, Jayson n'ose pas lui dire que les bonnes choses, il en manque. Enfin, ce n'est qu'une passade, qu'un moment qui d'ici quelques mois, sera déjà loin, il l'espère en tous cas. Il sourit faiblement, un peu tristement, glisse sa main libre jusqu'à sa mâchoire pour gratter sa joue. Il ne doit pas voir tout en noir : il peut se payer des soins, son petit va bien… Et voilà un bon ami de retrouvé !

L'humour loufoque de Julius parvient toujours à le surprendre, et si sa blague aurait exaspéré certain.es Jayson éclate d'un rire proche de l'aboiement. Les yeux tendrement plissés, il le couve du regard.

_ Ah ça ! C'est soit du café réchauffé au micro-ondes ou de l'eau bien trop chaude… Ou un café trop serré ou… Oui en fait, ça fait pas mal de possibilités, je pourrais te montrer comment le préparer. Il est à Régalia, il s'appelle Il é-thé une fois ! Je dois avoir une carte de fidélité hm…

Jayson fouille dans la poche de sa veste et en sort une élégante petite carte brune et beige. Les décors visibles reprennent ceux du salon de thé : ils représentent une table, une chaise, une tasse fumante et derrière, la haute silhouette d'un château.

_ Tu y as tout ce qu'il faut, l'adresse et le numéro. N'hésite pas à passer un coup de fil quand vous viendrez, je veillerai à refaire le stock de pâtisseries si nécessaire !

Tout part un peu vite… Et Jayson veille à limiter les pertes.

_ Combien tu as d'enfants ?

Il s'attend probablement à plus d'un, mais pas autant que le chiffre que pourrait lui donner Julius… Il imagine 4 bambins, pas plus, quand il voit en tant que père célibataire d'un seul enfant, toutes les difficultés qu'il a traversées ! Alors Julius, avec plein de petits, ses propres soucis de santé et la fête foraines à gérer, non, Jayson ne peut pas même l'imaginer - pas sans sentir sa gorge se serrer.

_ Tu es incroyable… Quand je vois tout ce que tu arrives à gérer…! Tout ce que tu arrives à donner…

Il baisse légèrement la tête. Son sourire s'efface un instant, il pense, à tout ce qu'il hésite à laisser, cette fosse dans laquelle il n'a plus envie de mettre les pieds. Une certaine culpabillité revient appuyer sur ses épaules, un fardeau qu'il n'a pas l'habitude de laisser.

_ Comment tu fais, pour donner encore, même en congés ? Je … Je crois que je ne suis pas-plus capable de faire autant…

Et il s'en sent, déçu, déçu de lui, c'est vrai qu'il n'a appris à exister, qu'au travers le fait de donner. Pas tellement, de demander ou recevoir, tellement que son coeur commence légèrement à s'assécher. Le remarquer l'inquiète, mais aujourd'hui, il ne parvient pas tellement à le cacher. La fatigue ou le stress de l'opération, car il y a toujours un risque, et que Jayson n'a plus tellement confiance en sa carcasse rapiécée.

La caresse qui s'évade sur sa joue le fait légèrement sursauter, par réflexe, il détourne pudiquement les yeux, un peu gêné de le sentir effleurer les cicatrices pourtant bien cachées sous la barbe bien taillée. Il n'ose pas lui dire que ça ne va pas toujours mieux, mais la honte lui scelle les lèvres, il devrait arrêter de se plaindre, de se morfondre dans ce qui ne va pas, de se laisser emporter par ce ressac. Ca le fatigue, de lutter contre le courant de ses pensées, de résister à la tentation de ce trou au fond duquel il s'est déjà enterré.

Face au numéro glissé, Jayson sourit et le glisse dans sa poche.

_ Merci beaucoup, j'y penserai… Ca me fera sûrement beaucoup de bien, de sortir…

Dese changer d'air. Jayson ne réalise absolument pas que l'homme tente de le charmer, lui se voit déjà vieux, peu séduisant, rabougri et frippé par les cicatrices. Il n'a pas conscience qu'on peut trouver un peu de beauté dans ses traits burinés, sa peau tannée, ses yeux cernés, son gros et large nez, ses mâchoires carrées, sa barbe hérissée, ses sourcils broussailleux, ses rides marquées.

Il ne se trouve pas beau, encore moins désirable, seulement marqué.

_ Jayson Wymer ? L'anesthésien est prêt à vous recevoir.

Jayson cligne des yeux mais sourit à Julius. Il lui tend finalement la main.

_ Je vais devoir y aller, on se reprend plus tard ?

Si Julius saisit sa main, il repose son autre main sur la sienne et enserre précieusement sa main entre ses doigts.

_ Merci encore pour tout… Prends soin de toi, et à très bientôt d'accord ? Je t'appelle après l'opération.

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