haklyone
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Au milieu des fleurs [ft. Ari M. Niva] - Page 2



 
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Au milieu des fleurs [ft. Ari M. Niva]
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Auxence Murphy
Maison des Roses et de l'Ombre
Auxence Murphy
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Jeu 21 Déc - 1:00
Au milieu des fleurs
Ft. Ari M. Niva
6 Juin 2097

- Y’a vraiment des gens autre que les fleuristes qui savent arranger les fleurs ? La seule entourloupe que je connais avec les bouquets de roses, c’était la technique de mon pote Basil pour la Saint Valentin quand on était au lycée. Il achetait un bouquet parce que c’était moins cher que d’acheter les fleurs à l’unité, et il le séparait pour donner une rose à chaque meuf du bahut, dans l’espoir que l’une d’elle lui tombe dans les bras. Il pensait vraiment pouvoir pécho comme ça, le boug.

Ça te faisait un peu rire, quand tu y repensais. Ton pote économisait l’argent qu’il recevait à Noël pour cela, et il se prenait toujours des vents. À courir tous les lièvres à la fois, on en attrape aucun. Surtout qu’au bout de la troisième année dans un établissement, on finissait par être connu comme le loup blanc en utilisant cette technique débile à chaque Saint-Valentin. Enfin, tu ne devrais pas trop te moquer des plans foireux de ton pote Basil, Auxence, car c’était grâce à lui que tu étais actuellement à cette table, face à Ari, à te faire de l’argent facilement. Ça te semblait d’ailleurs bien trop simple, comme moyen de te faire du fric. Tu cherchais toujours où était l’entourloupe.

En tout cas, tu écoutais l’homme te parler des graines de carottes, même si tu aurais sûrement tout oublié demain matin. Les gens disent que la nuit porte conseil, mais chez toi, la nuit, ça faisait office de nettoyage de printemps pour ton cerveau. Il bazardait presque tout ce que tu avais appris dans la journée, si c’était des informations qui ne concernaient pas tes domaines de prédilection. Des fois, les facts que ton esprit avait supprimé revenait de manière aléatoire dans ta caboche, souvent incomplets et déformés, d’ailleurs.

- Pourquoi les oiseaux pourraient pas vraiment ressembler à des fleurs et inversement ? Y’a bien des insectes qui le font. Enfin je crois. Tu sais les grosses brindilles moches, là.

Ça existait bien les insectes branches, hein ? Tu avais un doute, actuellement. Tu étais sûr d’en avoir déjà vu dans un des documentaires animaliers qui passent la nuit à la télévision… Mais habituellement, quand tu regardais ce genre d’émissions, c’est que tu n’étais pas totalement sobre. Tu t’étais peut-être juste fait des films, aidé par quelques substances, en regardant un documentaire sur les arbres… Toujours est-il que tu éclatas de rire quand le plus âgé mit le sujet de son âge sur le tapis. Ça va, il n’était pas si décrépi le salaryman. Quand on l’écoutait parler comme ça, on avait l’impression qu’il vivait depuis des siècles.

- T’as encore le temps, hein, pour aller camper ! T’es loin d’être un vieux croulant. T’es même hyper jeune par rapport à ce à quoi je m’attendais. Askip, y’a plein de mecs qui mentent sur le profil pour attirer de la chair encore plus fraîche.

Alors que s’il y avait bien un chiffre sur lequel il fallait mentir quand on était un daddy sur ce genre d’application, c’était plutôt sur le contenu de son portefeuille. Tu savais très bien Auxence que les petits jeunots comme toi sur ce genre de site s’en fichaient de l’âge du gus en face. Mais ça n’empêchait pas des vieux messieurs d’essayer de s’enlever quelques années et de mettre des photos un peu datées sur leur profil. Après, la triche existait des deux côtés, Auxence, tu en étais la preuve vivante vu que tu avais gonflé ton âge en t’inscrivant. Tu espérais que noter l’honorable âge de vingt-cinq ans sur ton profil fasse fuir les sugars daddies les moins bien intentionnés. Car c’est bien connu, pour ce genre de monsieur, après le quart de siècle, on est périmé. C’était les mecs qui payaient le mieux, mais il te restait un minimum de dignité quand même.

- On me dit souvent que je suis aussi coloré que mon anima, ouais. Ou aussi bavard.

C’est vrai que tu parlais beaucoup, une fois lancé, Auxence. C’était pour cela que tu mis un peu de temps à capter que ton interlocuteur, n’avait pas l’air de vouloir parler de son âme à lui. Ça t’agaçait un peu, d’être le seul à t’ouvrir, mais au moins, tu pouvais prendre tout ce que tu voulais. C’était d’ailleurs ce que tu fis, commandant un jus de fruit et un pain au chocolat, avant de reporter ton attention sur Ari quand il te questionna sur ton âge.

- Oui, c’est bien Auxence. Et… Ça serait grave, si je n’avais pas vingt-cinq ans ? Ça changerait quoi, même ? L’important, c’est que je sois majeur. Mais… Peut-être que si vous me dites quel est votre anima, je vous dirai quel âge j’ai vraiment.

25 Octobre 2099

- Bien sûr que j’en suis toujours fan ! Y’a rien qui fait qu’on se sent plus vivant que ça !

Pour toi, Auxence, la vie c'était le mouvement, le ressenti… Quand on s’arrêtait de bouger et qu’on ne ressentait plus rien, c’était la mort selon ta définition. Tu le voyais bien autour de toi, qu’avant de s'éteindre les gens ralentissaient dans la plupart des cas. Que ce soit de maladie ou de vieillesse, la plupart des gens passaient par le stade alité avant de disparaître. Le corps était une machine qu’il ne fallait pas laisser rouiller au risque qu’il ne soit plus en état de fonctionnement. Tu préférais exploser en plein vol car tu en demandais trop à ton enveloppe charnelle, plutôt que rester coincé dans un corps ne pouvant plus suivre tes envies. Alors tu bougeais, Auxence, tu gigotais toujours, tu courais partout. Tu ressentais violemment toutes les choses de la vie, de la tristesse à la joie, tant que ça faisait mal, même si c’était parfois difficile, tu étais vivant.

- Mais ouais, j’ai de la chance. J'aurais pas supporté un job où j’aurais été coincé derrière un bureau.

Tu aquiesças aux mots du plus âgé, s’il savait comme toi aussi, tu étais content d’être plus stable financièrement… Tu ne vivais pas dans le grand luxe, mais tu comptais déjà bien moins. Tu pouvais aller boire des verres avec des potes, faire quelques activités sans te mettre dans le rouge. C’était le pied. Tu pouvais même aider les plus démunis que toi, en faisant de ton appartement un abri pour les jeunes paumés de ton quartier. Tu ne comptais plus les fois où Wendy avait créché sur ton canapé ou pris un repas avec toi. Avant, quand tu avais rencontré Ari, tu n’aurais pas pu te permettre de nourrir ponctuellement la gamine. Ça aurait fait un repas de moins pour toi, et quand les fins de mois sont serrées, ça se compte les repas. En tout cas, quand le brun sourit, tu oublias les soucis du passé. Il valait mieux se concentrer sur le présent, bien plus radieux.

- Va falloir que tu me le prouves alors, que t’es pas grabataire ! Trente ans, c’est déjà hypeeeer vieux.

Tu ricanas, même si en vérité le cap de la trentaine te terrifiait. Tu n’y étais pas encore, mais tu le voyais s’approcher de plus en plus et tu avais l’impression de ne pas être prêt pour cela. Le temps filait entre tes doigts et tu n’avais aucun moyen de le retenir, tu voyais ta jeunesse s’éloigner petit à petit…

- Je te conseillerai, ouais. Peut-être qu’on pourra retourner à ton exposition des fleurs et qu’on pourra y camper l’an prochain. De souvenir, le temps est plutôt clément à ce moment de la saison.

Ce n’était pas vraiment un projet en l’air, Auxence. Il est vrai que tu venais de retrouver Ari depuis une heure à peine, mais tu n’avais pas envie de le perdre de nouveau. Alors l’exposition sur les fleurs, c’était un bon prétexte pour passer de nouveau du temps ensemble. La date était assez loin dans le calendrier pour que vous puissiez réapprendre à vous connaître et annuler si finalement le courant ne passait plus entre vous. Puis surtout, elle était importante pour vous. Vous en aviez parlé dès votre première rencontre… C’était un cycle, finalement. Le signe que tout recommençait. Tu aimais bien ce genre de symbole. Toujours est-il que la discussion prit soudainement un tournant sérieux. Beaucoup plus sérieux que tout ce que tu avais vécu dans ta vie, tu avais l’impression. Tu ne comprenais pas comment on pouvait prévoir de disparaître sans laisser de traces, surtout que vous étiez coincés sur une île. Tu étais encore plus largué quand Ari fut surpris de voir que tu n’étais pas au courant. Au courant de quoi, même ? Comment pouvais-tu savoir alors qu’il ne t’avait pas donné de nouvelles ?

Alors que tu allais répondre, le plus âgé te devança, lâchant une bombe. Tu t’attendais à tout sauf à cela, tu n’avais jamais envisagé cette possibilité. Tu avais pensé à l’accident, à un mariage qui lui avait fait arrêter ses “mauvaises fréquentations”, à un changement de travail qui avait fait baisser ses revenus… Tu avais même pensé qu’Ari s’était peut-être fait de vrais amis et qu’il n’avait plus besoin de toi. Mais le suicide ne t’avait jamais traversé l’esprit, à toi qui aime tant la vie. Le choc devait se voir sur ton visage, puis ce fut la colère quand ton cerveau se refit le fil des évènements. Pourquoi tu n’avais rien vu, Auxence ? Étais-tu vraiment un si piètre ami ? Et pourquoi Ari ne t’avait pas demandé de l’aide ? Pourquoi tu n’avais pas réussi à être une raison suffisante pour l’empêcher de sauter ? Le biscuit explosa entre tes doigts, que tu serrais sans t’en rendre compte sous le raz-de-marée d’émotions qui se bousculaient en toi. Tu avais plein de questions et tu ne savais pas par quoi commencer, rien ne sortait d’entre tes lèvres. Tristesse, colère, frustration… Tout se mélangeait.

- Je… Pourquoi ? Pourquoi tu ne m’as rien dit ? J’étais là, moi ! J’étais là pour toi !

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Merci à Helen/Wren/Kian/Tyler et à Celian/Willow/Ilya/Daiam pour les avatars !  Au milieu des fleurs [ft. Ari M. Niva] - Page 2 2764
Auxence Murphy
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Ari M. Niva
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Dim 31 Déc - 13:23
au milieu des fleursauxence & ari
"of no account"
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Bashō
(ella fitzgerald → spring is here )
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La manière dont Auxence raconte les aventures de son ami laisse penser à Ari qu'il s'agit d'un personnage trucculent, bien qu'il ne doute pas qu'Auxence lui même a certainement bien des anecdotes qui pourraient être racontées à son propos. Il hoche la tête. "C'est un jeu risqué, en effet. J'imagine que le risque n'a jamais payé?" demande-t-il bien qu'il se doute un peu de la réponse. Il appuie son coude sur la table et son menton dans sa paume, appréciant un instant une interaction comme il n'en a eu que beaucoup trop rarement dans sa vie. Il détaille le visage du jeune homme face à lui, ses expressions exagérées, les cicatrices qui parsèment son visage comme une constellation d'étoiles.

Il parle sans vraiment se soucier de quoi, juste heureux que quelqu'un l'écoute. Il pourrait épiloguer comme ça pendant des heures sur n'importe quel sujet, des graines de carottes au grain du papier de ses cahiers de comptabilité, si ça lui permettait de continuer à parler avec Auxence. Il hausse un sourcil quand celui ci évoque les insectes plantes. "Les phasmes?" demande-t-il, après un instant de réflexion. "Ah, oui, c'est vrai. Il y a aussi les mantes orchidées. Elles sont très belles." Et probablement délicieuse, pense-t-il sans le dire. "Mais c'est plus facile pour les insectes. Pour certains animaux, il y a du camouflage, mais je ne crois pas qu'il y en ait qui soit vraiment déguisé en végétal?" Il frotte un peu son menton, se creusant les méninges comme si le sujet était de la plus haute importance. "Hm... Peut être certains poissons?"

Sa tentative d'humour semble marcher, puisque le rouquin éclate de rire, et Ari rosit un peu. "Non, bien sûr, je..." L'évocation de vieux qui mentiraient sur leur profil lui tord un peu le ventre, et il réalise qu'Auxence a du l'imaginer comme une sorte de pervers libidineux prêt à abuser de lui contre de l'argent. Il grimace un peu, sans pouvoir s'empêcher de penser que le perroquet était malgré tout ça venu à sa rencontre. Das quel genre de conundrum financier peut-il bien être, pour avoir accepté malgré tout cette possibilité? Et à vrai dire, n'est-il pas lui même un peu en train de profiter de ces difficultés? Il se promet intérieurement qu'il ne dépassera jamais quelque limite que ce soit. Il cherche juste quelqu'un pour lui tenir compagnie, de manière platonique, et l'aider à dépenser son argent avant d'en finir. Oui, seulement ça. Rien d'autre. Toutefois, l'évocation du sujet le pousse à poser la question qu'il voulait passer sous silence... Et après avoir un peu parlé de l'anima d'Auxence, qui lui va comme un gant, il l'interroge sur son âge. La réponse que lui fait le rouquin n'est pas du tout celle à laquelle il s'attendait... Et il baisse les yeux, se rétractant alors. De toute façon, ce n'est pas comme s'il allait tenter quoi que ce soit de bizarre, et il n'a pas vraiment envie de devoir dévoiler quelque chose d'aussi inconfortable. Alors il secoue la tête, ses mains serrées sur ses genoux. "C'est vrai, vous avez raison, après tout c'est sans importance." Pour changer de sujet, il interpelle le serveur, et force un sourire alors qu'il invite Auxence à commander quelque chose. Une fois l'homme parti, il joue un peu avec sa paille. "Est-ce qu'il y a quelque chose que vous voulez faire après? Qui vous ferait envie? Aller voir un film? À une exposition? Ou peut être faire du shopping, si vous avez besoin de quelque chose?" demande-t-il en s'efforçant de se détendre.


❀❀❀

"Je suis content de savoir que tu fais quelque chose qui te plaît," le congratule-t-il, les yeux un peu plissés par son léger sourire attendri. Il n'a aucun mal à imaginer Auxence dépérir comme une plante sans soleil derrière un bureau si on le forçait à rester statique. Là dessus, ils ont toujours été très différents, même si à présent, Ari a toutefois plus l'impression de bouger. Du moins, d'aller quelque part. Vers quelque part. De nager, et de ne pas se laisser couler. De marcher, au lieu d'être allongé au sol à attendre que la foudre frappe. Bien sûr, il est loin de courir, mais il avance, et c'est déjà ça. "Trente-deux," rectifie-t-il. "Que dois-je faire pour te le prouver? Je ne suis pas assez en forme pour courir un marathon, et je ne connais pas le nouvel argot des jeunes, mais je crois que je ne suis pas encore tout à fait bon à jeter." plaisante-t-il, ravi de retrouver la complicité qu'Auxence et lui avaient développé au cours des mois où ils s'étaient fréquentés. Même si ça impliquait de lui rappeler l'écart d'âge entre eux, qui avait participé à tout compliquer.

Il rosit en entendant le ara évoquer une sortie ensemble, et il se prend à espérer que peut être ils arriveront de nouveau à être amis. "Oui, ça serait bien. J'aimerais beaucoup ça. J'aimerais à nouveau avoir l'occasion de passer du temps ensemble." C'est le mieux qu'il puisse imaginer, et ça serait déjà inespéré, car il s'en veut encore de la manière dont ils se sont séparés lorsqu'il se sont vus pour la dernière fois, il y a deux ans. Ari ne voulait pas s'autoriser à imaginer un avenir, à imaginer que quelqu'un comme Auxence pourrait lui trouver un véritable intérêt, il ne voulait pas se permettre d'avoir de l'espoir alors qu'il savait pertinemment que quand il autoriserait le jeune homme à le connaître vraiment, il perdrait toute forme de désir envers lui. Il avait préféré couper court, pour ne pas risquer d'avoir plus mal encore à l'avenir, quand l'inévitable finirait par se produire. Il avait été lâche. Mais maintenant, même sans vouloir essayer de retrouver une quelconque forme d'ambiguïté, la vie lui donne une chance de faire amende honorable. Alors, il prend son courage à deux mains, et il la saisit.

Un silence suit sa confession, et il ne sait à quoi s'attendre, fixant simplement le garçon, non l'homme en face de lui. Il ne dit rien, serrant dans ses doigts la céramique brûlante... Et c'est le bruit du biscuit qui casse et tombe au sol qui le ramène à la réalité, le faisant sursauter. Il regarde Auxence avec des grands yeux, sans rien dire, alors que celui ci s'exclame, aux prises avec une colère justifiée. Il est presque surpris, car le coup qu'il s'attendait à moitié à recevoir ne vient pas, simplement des mots, qui résonnent, suspendus dans l'air feutré du salon. Il met quelques instants à rassembler ses esprits assez pour commencer à formuler une réponse dans sa tête. Que pourrait-il dire? Comment expliquer ce qu'il avait pensé, comment il avait réfléchi, à quelqu'un d'aussi évidemment vivant et dynamique que Auxence? Comment lui faire comprendre ? Est-il d'ailleurs souhaitable de lui faire comprendre? Il serre les dents, baisse les yeux, puis les relève vers lui.

"Cela faisait longtemps que l'idée d'en finir avec la vie était dans mon esprit," commence-t-il d'une voix blanche, sa gorge sèche, son estomac faisant des noeuds sur lui même. "Je ne voulais imposer ce fardeau à personne." Il baisse de nouveau les yeux, les plongeant dans le thé couleur ambre, ses doigts douloureux à cause de la chaleur qu'il empoigne pourtant de toutes ses forces. "Je n'avais jamais rien eu dans ma vie qui me donne l'impression que les choses allaient s'améliorer, qu'il y avait quoi que ce soit à en attendre... alors j'ai pris la décision d'en finir. J'ai quitté mon travail, et je me suis donné un an pour dépenser mes économies en faisant ce que j'avais toujours voulu faire. Je me suis dit que si cela suffisait à me donner envie de rester, je pourrais toujours y réfléchir." Il a un petit sourire triste. "Je suis désolé de ne pas t'en avoir parlé. Je ne voulais pas que tu te fasses du soucis pour moi. Tu avais déjà tes propres problèmes à gérer." Sa main gauche vient en partie cacher son visage. "Ça aurait été beaucoup plus simple si tu n'avais continué à t'intéresser à moi que pour l'argent... Je suis désolé d'avoir disparu comme ça et de t'avoir blessé. La vérité c'est que... Même si pendant ces quelques mois tu m'as apporté énormément de bonheur, je ne pouvais pas m'empêcher de penser au fait que ça allait s'arrêter, et que j'aurais encore plus mal que si ça n'était jamais arrivé." Il grimace de nouveau. Quelque part, il s'attend à moitié à ce qu'Auxence se lève et parte en claquant la porte. Ce serait mérité. Il n'est pas sûr d'être digne d'un quelconque pardon.

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Ari M. Niva
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