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Coeur à sang // PV : Caspian - Page 2



 
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Coeur à sang // PV : Caspian
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Ephraïm Kurusu
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Mer 13 Déc - 15:38
Uiel, je suis désolé…

L'orage a éclaté, il ne reste plus, que la pluie qui ruisselle, les larmes et la morve qui dégoulinent, du nez retroussé et des joues rebondies, les sanglots qui ébranlent les épaules, reniflements spasmodiques. Les mains qui se tordent d'angoisse, face au vase brisé, les prunelles qui s'élèvent, vers son frère.

Je ne veux plus, je ne veux plus me mettre en colère !

Mais ça ne marche pas, ça ne marche jamais, cette colère, elle est toujours là, dans ses veines.

Je casse tout ! Je fais pleurer maman ! Je déteste… m’énerver…

Les bras qui l'entourent, qui l'enlacent, la main qui caresse ses cheveux, contient doucement, l'enfant et tout ce trop qu'il ressent. Uriel repose ses lèvres contre son front, unit ses mains aux siennes, sourit, paisiblement, toujours ce sourire, qui éclaire ses yeux si noirs.

Moi, j'aime cette colère. Elle te donne la force de te défendre, de dire, quand ça ne va pas. Il faut juste, apprendre à faire autrement, la prochaine fois, sers ma main très fort, va crier dehors, ça te fera du bien et ça ne fera du mal à personne. Est-ce que tu veux m'aider à réparer le vase ?

Et le vase est toujours, dans le couloir. Sur le meuble, les bords tant bien que mal, raffistolés. Il suffit que le pas soit trop lourd, dans le couloir, pour l'entendre brinquebaler, combien de fois, en claquant la porte ou en dévalant l'escalier, Ephraïm l'a-t-il entendu frémir sur son appui ? Comme un rappel à l'ordre, le souvenir d’Uriel qui lui apprend, à recoller les morceaux, le vase, ne sera jamais comme avant, il sera différent. Mais il est toujours là.

_ … J'ai conscience… De ce que ma colère peut me pousser à faire.

Ephraïm détourne les yeux, observe la boule à stress sur laquelle il passe longuement ses doigts, percevant le roulement, des petites graines sous sa paume.

_ Oui, je te l’offre, il accepte sans une hésitation. Si Caspian savait à quel point Ephraïm est radin, c'est déjà à ses yeux, une façon de se racheter - presque littéralement. Il se commande un simple sirop de fraise, péché mignon, quand le verre lui est apporté, il le prend entre ses doigts et en prend une petite gorgée.

_ Je ne veux pas… Que mes excuses soient juste de l'air brassé, et encore moins réitérer mon erreur. Est-ce que tu crois, enfin, est-ce que tu pourrais m'expliquer précisément ce que j'ai dit ou fait qui a pu te blesser ?

Ses yeux reviennent franchement dans ceux de Caspian.

_ Je ne m'énerverai pas. Je veux apprendre et avancer.

Montrer aussi qu'il est sincère, dans sa volonté de se corriger. Face à sa grimace, il esquisse un sourire sans joie et gratte l'arrière de son crâne de son autre main.

_ Toujours, ouais. Je ne sais pas si c'est mon anima… Ou autre chose. Mes parents ne sont pas comme ça. Et Uriel… Uriel est et a toujours été mon total opposé à ce sujet.

Si Ephraïm est la tempête, Uriel, est une douce après-midi d'été. Chaleur et sérénité, force tranquille, d'un calme que rien ne semblait troubler ; sourire, toujours, quoi qu'il se passe, douceur et amour, dans le moindre de ses gestes, même lorsqu'il portait encore, l'uniforme. Le souvenir de sa veste sur ses épaules, lui fait baisser les yeux, Ephraïm triture un instant la manche, du vêtement bien trop grand, mais qui le réconforte, comme une couverture pesante.

_ Je ne suis pas fier de ça. J'ai essayé d'enfoncer tout ça, mais plus j'essaye d'étouffer, plus ça monte en pression, jusqu'à éclater. Alors j'essaye de trouver d'autres moyens pour gérer cette colère, j'essaye de l'exprimer, de la défouler, de la laisser sortir…  En essayant de casser le moins de choses possible.

Ephraïm grimace à son tour, détourne les prunelles.

_ … J'avais honte avant, je culpabilisais beaucoup… Mais j'essaye maintenant de mieux la contrôler… C'est un vrai merdier, je suis aidé et j'ai quand même progressé, mais il me reste du chemin à faire…

Il baisse les yeux.

_ … J'ai ressenti de la colère quand j'ai vu ta réaction, quand je t'avais proposé pour le jeu de cartes. Parce que j'ai eu l'impression d'être pris de haut et ça, j'ai beaucoup de mal avec ça.

Il serre les mâchoires.

_ Et quand on a parlé d’Uriel, je…

Ephraïm remue légèrement la tête. Il s’enfonce bien, au fin fond de sa veste.

_ … Je n’ai pas forcément envie qu’on dise que je suis courageux. C’est normal, de m’occuper de lui. Mais je me rends compte qu’il y a beaucoup de choses que je ne sais pas de lui, il cachait beaucoup de choses derrière son sourire.

Il hausse les épaules.

_ Je ne le connais pas aussi bien que je croyais. Et même si je le vois tous les jours, au fur et à mesure des mois, des années, j’ai l’impression de ne plus même le reconnaître…

Sa voix s’étrangle, Ephraïm se tait et finit par se contenter d’un geste de la main, comme pour chasser une mouche qui le dérange, une pensée qu’il n’arrive toujours pas à arracher.

Mais la vision du corps émacié et tuméfié est imprégnée au fond de ses pupilles, une image que ses yeux voient sans plus voir ce qui se passe autour de lui, froncement des sourcils, morsure, des lèvres, il est où, son grand-frère, l'homme qui le soulevait et le faisait tourner, l'homme qui riait et courait, perdu dans ce lit de plus en plus grand, attaché de toutes parts, aux poches et aux machines ?

_… Désolé…

Il s’excuse, sans trop savoir pourquoi en réalité.

Peut-être est-ce à Uriel, ou peut-être est-ce à lui-même, plus qu’à Caspian, ou qu’il se sent seulement gêné d’ouvrir son coeur si franchement.
Ephraïm Kurusu
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Caspian Matkovic
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Dim 31 Déc - 14:41
Coeur à sangFT. Ephraïm // septembre 2099 - poste de garde


Caspian laisse les muscles se décrisper tout d’un coup, comme s’il avait craint que l’autre lui refuse cette branche d’olivier qu’il vient de tendre. Une bière pour un pardon, sachant parfaitement qu’il aurait oublié sa fébrile rancune peu importe la décision du pur-sang. Il ne lui en veut pas, pour la colère explosive, pour le fracas du cœur contre les côtes, pour l’injustice ressenti entre les mots glaçant. Caspian lui en veut pour la fuite, un peu, tout au fond de lui. Ne pas avoir terminé une discussion malgré le venin dans les veines, le dos tourné et la porte claqué. Caspian l’impression d’avoir été mis de côté, une fois l’ouragan passé. Le regard sombre observe la boule anti-stress, l’envie poignante de tout à coup faire de même, avoir quelque chose pour taire la nervosité.

La bière arrive entre ses pattes, les lèvres s’y trempent sans attendre. Boisson amer contre la gorge, le sort un peu de ses sinistres réflexions. Le blond hésite, les canines viennent légèrement meurtrirent les lèvres avant qu’il ne prenne la parole. « Tu as fuis. Je n’avais pas fini de parler, peut-être que tout aurait pu s’arranger. Tu as tout laissé éclater, comme une foutue bombe que tu me lances entre les pattes et puis tu as claqué la porte… c’était… désagréable. » Puisqu’il faut dire les choses, il les dira, le regard baissé sur sa boisson sans oser croiser celui de l’autre. Caspian n’a pas pour habitude de dire ses quatre vérités, il préfère sourire et faire comme si rien ne c’était passé.

Il se rappelle Uriel, limpide comme l’océan, paisible comme le temps. Inébranlable dans ses souvenirs les plus lointains, quand petit, il le regardait de loin. Ephraïm ne lui ressemble pas, pas du tout. Il a la peau dure, le regard déterminé. Les mouvements qui ne s’arrêtent jamais (un peu comme lui) et les paroles tonnerre.
Le milicien repense à la table retournée, aux cartes balayés. sans rien casser lui parait un peu présomptueux. Mais Caspian comprend, une grimace apparait comme s’il se sentait un peu gêné, intrus dans les confidences soupirées.

« Si t’en as conscience et que tu te fais aider c’est déjà bien j’imagine. Ça fait aussi partie de toi, je ne t’imagine pas une seconde rester calme comme une image trop longtemps. » Il sourit un peu, surtout pour lui-même en imaginant le brun immobile plus de quelques minutes. Un peu comme lui parfois, quand les mains s’entêtent à défroisser le tissu, gratter les tâches, nettoyer les dilemmes.

Mal à l’aise, c’est à lui de s’agiter sur sa chaise, faire tourner le verre entre ses pattes. Il finit par souffler, capituler contre ses propres pensées. « J’avais passé une mauvaise journée, mon père m’avait appelé le matin même pour… et bien pour des choses qui lui paraissent triviale quand elles sont importantes pour moi. » Caspian rentre à la maison, on s’en fou, de cette mission.
« J’avais vraiment envie de jouer aux cartes tu sais. » Presque un murmure. Il repense au jeu éparpillé dans la petite pièce. Apparemment, il a lui-même beaucoup de mal à exprimer les excuses mais espère silencieusement que l’autre comprenne. J’avais vraiment envie de jouer aux cartes..

Il finit par se redresser, conscient de ses propres tords.
« Je n’aurai pas dû dire ça. Tu es courageux, c’est un fait. Pour Uriel et pour ta famille. Ton frère n’était peut-être pas parfait mais pour nous il l’était. » Il se fiche bien des secrets qu’a pu garder Uriel à l’époque.
« Peut-être qu’il t’a caché des choses, et alors ? Ça ne veut pas dire qu’il mentait sur tout le reste. » La voix un peu plus tranchée, déterminée. Il en est sûr Caspian, quelqu’un ne peut pas changer autant.

Gêné par les excuses qui s’enchaînent, le blond préfère laisser filer, replonger son nez dans la bière comme s’il n’avait pas entendu.


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Ephraïm Kurusu
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Mer 7 Fév - 18:23
Fui ?

Ephraïm sent son coeur qui s'emballe, réaction familière du sang brûlant qui revient dans ses veines. Et peut-être a-t-il légèrement redressé la tête, froncé le nez, dans une moue renfrognée, mais il ne dit rien de plus, il accepte cette vérité - la sienne, combien même gifle-t-elle son ego.

_ … Tu as raison. J'ai fui.

Et l'admettre, c'est s'arracher les cordes vocales, ça tire dans son larynx, il fait la grimace. Ses yeux, pourtant, ne se détournent pas des prunelles du milicien.

_ J'ai fui, parce que je sais que ma colère me fait faire et dire des choses que je regrette. Je ne sais pas si j'étais vraiment en capacité d'entendre ce que tu aurais eu à me dire, si j'aurais pu écouter et comprendre, je suis parti, parce que j'avais peur de ce qui montait en moi et peut-être peur de ce que tu allais me dire.

Il baisse les yeux.

_ Je suis désolé. Je ne voulais pas te manquer de respect, ni… Ni… te fermer la porte au nez. C'est pour ça que je suis revenu vers toi. Je préfère être en capacité de t'entendre qu'être pris dans ma colère. Quand elle prend trop de place, je n'arrive pas à laisser assez d'espace au reste.

Il ferme les paupières dans un geste évasif de la main.

_ Dans ces moments là, soit je défoule ma colère, soit je pars, pour que la pression retombe. Ce n'est pas toi que j'ai voulu fuir, mais ce que je ressentais. La prochaine fois… S'il y a une prochaine fois… Je dirai peut-être que j'ai besoin d'une pause, et qu'on peut reprendre quand je reviens…? Ou peut-être… faire un truc qui me défoule, pour que j'arrive à être présent pour ce que tu as à dire.

Son psychologue lui a conseillé de prendre un sac poubelle et le déchirer avec la personne avec qui il échange. Ca marchait assez bien avec ses parents, mais le Pur-Sang ne se voit pas proposer ça à tout le monde qu'il croise.

La remarque malicieuse de Caspian le fait sourire, un rire bref franchit ses lèvres alors qu'amusé, il plisse tendrement les prunelles. Un Ephraïm, aussi calme qu'une image, on n'en voit pas même sur les photos : il est flou sur la plupart d'entre elles. Pourtant, il écoute. Si Caspian montre une certaine nervosité, celle Ephraïm n'est plus perceptible. Son verre entre ses doigts, il se contente d'en boire une petite gorgée, de laisser l'eau fraîche apaiser ses papilles, d'écouter. Le Père Matkovic… Un homme dont la réputation n'est plus à faire. Un homme qu'il n'est pas sûr d’apprécier. Il respecte ses actes, mais ce type a bien trop de fois craché sur des valeurs qui lui tiennent à coeur, qu'il n'est pas sûr de le supporter. Lui et sa vantardise, gonflé d'orgueil prédateur, dont l'égo surdimensionné écrase ses propres gosses. Dictant pour eux, ce qui leur semble juste, leur imposant ses exigences, face auxquels ils doivent courber l'échine - enfin, c'est ce qu'il a saisi, quand Ilya lui a touché mot du mariage, quand Ilya a pleuré, lorsqu'il est arrivé second de leur promotion, lorsqu'il ne comprenait pas, qu’ Ephraim accepte l'échec.

Puis le sujet revient sur Uriel. Le respect dont fait preuve Caspian, fait doucement baisser la tête d’ Ephraïm, dans un geste de reconnaissance.

_ … C'est vrai. Ce n'est pas parce qu'il a caché certaines choses, qu'il a menti sur le reste.

Sur son amour fraternel, sur tous ces moments passés ensemble, ces rires échangés, ces jeux partagés.

_ Il sera sûrement heureux d'entendre… Que tu gardes un souvenir si positif de lui. Si tu veux bien, je lui en parlerai quand je rentrerai.

Lui en parler, comme si, ça allait l'aider à revenir.

_ Je crois qu'une part en moi, commence à faire son deuil de certaines choses. Et comme je trouve ça injuste, que ça soit tombé sur lui, comme ça… Ca m'enrage. Je sais que c'est la vie, que c'est comme ça mais y'a des moments, ça me fout la haine.

Avoue-t-il dans un faible sourire, haussant les épaules avant de lever les yeux vers Caspian.

_ Tu veux hm… Parler de ce que vous avez échangé avec ton père, ce jour là ? C'était sur quoi ? Et surtout : qu'est-ce qui était important pour toi, à ce moment là ?... Si ton père n'a pas été prêt de le respecter, moi je suis prêt à t'entendre.

Il se redresse légèrement, repose ses coudes sur la table, croise les bras.

_ C'est important de se battre, pour ce qui nous tient à coeur. Et j'ai conscience que ton père n'est pas forcément un adversaire simple…

Il grimace.

_ J'ai de la chance là dessus. Ma famille a toujours été… assez à l'écoute…

Probablement parce qu'il a toujours su se faire entendre, comparé à Uriel.

_ Quand tu reviendras au Mont Hurleur, je te promets qu'on se fera une partie de cartes. Et si tu veux qu'on fasse ça avant… Préviens moi, j'emmènerai ce qu'il faut.

Il propose, dans un sourire taquin.

_ Ne t'inquiète pas, je suis bon perdant, précise-t-il, car il se doute bien qu'on pourrait penser le contraire… Mais s'il y a bien une chose qui ne le dérange pas, c'est perdre.

Perdre est nécessaire pour apprendre. Pour avancer. Aller de l'avant.
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Mar 27 Fév - 15:47
Coeur à sangFT. Ephraïm // septembre 2099 - poste de garde

Une main vient balayer le sujet, pas comme une futilité mais comme une colère oubliée. Il comprend Caspian, que l'on puisse enrager jusqu'à exploser, que parfois, c'est compliqué de laisser passer.

"Je comprend, ça m'arrive aussi parfois, de fuir plutôt que d'accepter la colère ou de la laisser exploser. Quelque chose pour te défouler pourrait être une bonne idée. Mais c'est facile quand on est au poste de garde, perdu dans le Mont Hurleur. Ici, un peu moins..."
Au fond Caspian, il comprend que l'on ne veuille pas dévoiler les failles qui manquent de s'étirer, que l'on préfère honteusement s'exiler, attendre que ça passe. Le regard rivé au bois de la table, le fennec se demande si les choses auraient pu se passer autrement, tout là-haut, si lui aussi n'avait pas perdu son calme et n'était pas resté bloqué sur ses propres problèmes.

C'est étrange, de voir Ephraïm rire avec lui, plisser les lèvres sous autre chose qu'une explosion d'émotions. C'est étrange, de prononcer le nom d'Uriel sans s'attendre à ce que l'autre sème le reproche. Un peu de douceur, dans la fraternité. Il reste sous silence mais sourit paisiblement, jusqu'à ce que mention de son père soit faite. Une grimace alors qu'il reprend un gorgée de bière, pour se donner du courage peut-être, répondre dans un souffle.

"Il voulait que je rentre, que je lâche notre "garde sans intérêt" au Mont Hurleur. " A croire que ce n'était pas assez bien pour lui, qu'avoir un fils qui se contente de surveiller les chemins de montagnes, ce n'est pas satisfaisant." Il crache doucement les mots, sans violence, mais la colère brûle au fond des prunelles sombres. Caspian le pense et le re pense, Hazgar Matkovic n'est bien qu'un enfoiré qui pense tout contrôler. "C'est un peu ma faute en un sens, je savais déjà ce qu'il allait dire en décrochant, je n'aurais pas du le faire." Et laisser le téléphone sonner dans le vide. "Peut-être que je lui laisse trop de chance, en me disant que cette fois-ci il m'appelera peut-être pour quelque chose d'autre que lui ou le travail. Peut-être simplement me demander comment se passe la journée, s'il ne fait pas trop froid là-haut, si je m'entend bien avec l'équipe... Mais non, ça n'arrive jamais. Mon père est un enfoiré qui ne respecte jamais les décisions des autres."

Un haussement d'épaules alors qu'il regarde ailleurs. Caspian les aime lui, les virés en montagnes, les missions qui sortent de l'ordinaire, les magouilles dans le noir qu'il pourrait démenteler. Il a l'impression d'être utile, à défaut d'avoir un rang plus élevé que tous les autres.

Les lèvres se recourbent doucement en sourire qui n'atteint pas les yeux devant le changement de sujet. Oui, peut-être que ça lui plairait. "Va pour une partie de carte, quand tu veux." Que ce soit au milieu d'un poste de garde sous la neige ou bien calé contre un canapé. Une oeillade amusée vient parcourir le pur-sang. "J'ai des doutes mais on verra ça !"  car Caspian lui, n'est peut-être pas le meilleur des perdants.


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Caspian Matkovic
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Ephraïm Kurusu
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Mar 5 Mar - 12:23
Il a tristement l’habitude des vases cassés.

Uriel lui a appris à les réparer. A appliquer, un peu d’or, sur les fractures, car il y a toujours de la beauté, dans ces cassures. Si certains apprennent à voir, la faiblesse dans ces imperfections, Ephraïm a réussi à y voir la force d’une reconstruction. C’est un art précis, qui exige une certaine volonté : celle de réparer. De soigner, plus que de détruire. Ca passe par admettre ses fautes, s’excuser, pardonner, évoluer, des étapes qui ne sont pas simples à faire, mais qui lui donnent l’impression, de s’améliorer.

Il a appris, à ne plus craindre la confrontation et ses conséquences, il les sait inhérentes à son caractère. Car Ephraïm ne sait pas se taire, car il est incapable de masquer, ce qu’il ressent. Par le passé, il espérait apprendre à se contenir et se museler ; mais depuis quelques mois, il commence à se faire à l’idée qu’il est préférable de les assumer. Tant pis, s’il y a conflit, s’il y a confrontation, opposition, tant pis, s’il dérange, s’il déplaît, si on le rejette ou le déteste. Il se sait franc, et s’efforce au mieux d’être respectueux, mais il a encore à apprendre, à comprendre, comment faire mieux.

Peut-être arriver à prévenir, qu’il sent la colère monter, qu’il a besoin de s’isoler, peut-être réagir, avant que le geyser ne surgisse.

_ Si tu cherches de quoi te défouler ici, je pourrais t’aider à trouver.

Courir, dans la rue, grimper, sur les murs, le parkour lui offre la liberté de décharger toute cette énergie, rien ne l’empêche de traverser les rues d’un pas rapide. Son corps si fin, contient à grand peine le déluge, cet océan qui le submerge, si Uriel sait s’y glisser, Ephraïm, se sent s’y noyer. Se débattre, pour s’en arracher, donner des coups, jusqu’à briser les barrages, laisser tout ça, couler.

Ce qu’il redoute, est d’emporter quelqu’un dans cette noyade.

Avec Uriel, cette crainte n’a jamais eu lieu d’être : il est requin-baleine. Porté par les courants, ne pouvant pas être vaincu par l’océan. Mais les autres, sont différents. Ephraïm ne sait pas s’ils peuvent résister aux vagues et à la rage de ses torrents. Alors il préfère la fuite, accepter, oui, d’être lâche, mais il préfère fuir certains combats, que ramasser des cadavres.

Il fait déjà bien assez de dégâts.

Il écoute Caspian parler de son père, pense en silence à Ilya. Les larmes qu’il a versées, quand Ephraïm l’a dépassé, quand il a fini premier de leur promotion. Qu’Ilya s’est effondré. A croire, que sous les assauts du Pur-Sang, rien ne finit par résister. Il culpabilise encore de cette victoire qu’il lui a arrachée. Bien qu’à force, il ait compris : le problème, ne venait pas de lui. Ni d’Ilya. Mais de son Père.

L’ombre Matkovic plane continuellement comme une épée au-dessus de leur tête. Prête à s’abattre, au moindre pas de travers, et aux yeux de leur paternel, tout ce qui s’écarte de la gloire ou de la domination, s’écarte du chemin vers lequel il veut les pousser. Ephraïm se doute que s’il le rencontre, toutes ces barricades qu’il veut dresser, son sale caractère risque de vouloir les éclater.

L’on s’étonne probablement de voir qu’un Milicien comme lui, parvienne à réussir. Mais Ephraïm est tout à fait capable de suivre les ordres et les directives, de se soumettre à l’autorité, à condition qu’elle le laisse libre d’exister. D’exprimer ses émotions, son opinion, qu’on respecte, son identité. Il a accepté de Servir : pas d’être écrasé.

Sa petite taille et sa nature d’herbivore font qu’il n’a eu d’autres choix qu’apprendre à ruer, pour qu’on daigne accepter sa présence, pour qu’on reconnaisse ses compétences, pour qu’elles soient finalement validées, de ce diplôme et de ce titre, de Premier. Premier de sa Promotion.

Aussi, lorsqu’il entend Caspian parler de cet homme, une part en lui se révolte, une autre se révulse, une dernière, se désole. Un coude appuyé sur la table, la main redressée pour appuyer son menton sur le dos de ses doigts, Ephraïm fixe Caspian tout en faisant tourner le contenu de son verre entre ses doigts.

_ J’ai l’impression qu’il n’est pas satisfait de grand-chose, ton père, de ce que j’en ai saisi. Qu’est-ce qu’il veut ? Vivre au travers de ses enfants ?

A croire qu’il n’a pas assez de sa propre vie, ses erreurs ne lui ont pas suffi, n’a-t-il, pas appris ?

_ … Tu as le droit d’espérer que ton père… change. Qu’un jour, il te considère, s’intéresse à toi, qu’il t’encourage, qu’il soit présent. Tu as besoin d’un père, d’une personne qui tient à toi et qui t’encourage, pas d’un homme qui critique ce que tu fais et qui ne semble pas vraiment s’intéresser à toi…

Il marque un silence.

_ Je comprends que tu sois déçu. Et que tu lui laisses une chance.

Il baisse les yeux.

_ … Je suis le premier à galérer… à faire mon deuil. D’une relation que je ne peux plus avoir avec mon frère.

Il hausse les épaules.

_ C’est long, j’essaye d’avancer, mais ce n’est pas facile. Et des fois, je me demande qui pourrait me faire avancer, me faire un déclic.

Il grimace, sa jambe tressaute. La réponse, il l’a, mais c’est trop dur, de la dire.

_ Je me dis que si un jour… si un jour, je sais qu’il ne se réveillera pas je… j’arriverai peut-être à… bref… Puis je me dis, que ça doit pas venir de lui, mais de moi. Mais c’est ça, qui est dur, c’est cette position un peu, en suspend, comme être en équilibre sur un fil, et à chaque fois qu’il t’appelle, il te tire sur ce fil, toi tu espères basculer d’un côté, mais c’est de l’autre qu’il te pousse. C’est vrai que tu as la responsabilité de lui laisser une chance, mais…

Il se mord la lèvre.

_ … C’est dur de s’en priver parfois. De faire une croix, sur l’espoir que ça change, que les choses avancent. Enfin, je ne sais pas ce que tu en penses. Est-ce que c’est plus facile de laisser une possibilité de, ou de fermer la porte définitivement, dans ta situation ? Est-ce que toi, il y a des choses qui pourraient… t’aider ?

Peut-être accepter l’idée, que son père ne sera jamais satisfait. Qu’il ne pourra jamais lui donner, ce qu’il recherche. Apprendre à se détacher, à se protéger. C’est ce qu’il pense, mais ce n’est pas à lui de décider.

_ … Est-ce que ton père se rend compte du mal qu’il fait, tu crois ? Je ne le connais pas. Je ne sais pas. Mais est-ce qu’il pourrait… changer, pour toi ? … Mes parents…ont fait cet effort, quand ça allait mal entre nous. J’étais… j’étais allé voir un psy, il a discuté avec eux et on a trouvé des solutions.

Parler de ses séances n’est pas toujours facile, il y a toujours des à priori.

_ Mes parents étaient très exigeants envers moi et mon frère… Mais moi, ça ne passait pas du tout. J’étais incapable de faire ce qu’ils voulaient. Mes parents ont fini par revoir leur comportement. Ils disent, qu’ils préfèrent ça que me perdre.

Surtout après, ce qui est arrivé à Uriel.

_ … Tu crois que ton père… serait capable de faire ça ? S’il se rend compte que… son comportement, ça te blesse et qu’il risque de vraiment casser votre relation à force ?  

Qu’il accepterait de se remettre en question, si cela pouvait lui permettre, de sauver ses fils ou leur relation ?

Et s’il n’en est pas capable, alors quand est-ce que Caspian arrêtera d’y croire ? Quand aura-t-il assez souffert, pour qu’il accepte, de se couper de son père ? L’homme semble avoir une telle emprise et sa position de pouvoir n’en fait pas un adversaire facile.


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Mer 3 Avr - 11:03
Coeur à sangFT. Ephraïm // septembre 2099 - poste de garde

La proposition vient faire s'étirer les babines fennecs dans un sourire appréciateur alors qu'il réfléchit à la question, s'imagine lever les poings serrés sur les tatamis du complexe sportif, courire le long du lac Magenta et souffler l'adrénaline comme il rêve constamment de le faire. "Merci, j'y penserai."

Le regard fixé sur les boissons entre eux, le blond laisse la grimace refoulée lui meurtrir les lèvres, réflexe étrange rien que pour le paternel dont il rêve parfois de taire le nom, sinon l'ambition. Comme une vieille mélodie au goût son de trahison, de mélancolie piétinée, Caspian s'y est tout simplement habitué, lasse de s'en préoccuper. Laisser filer l'occasion de protester, ou peut-être l'a-t-il trop déjà fait, peiné de se sentir ignoré.

"J'imagine qu'il souhaite que l'on soit comme lui car c'est pour lui la seule façon de réussir dans la vie. Écraser les plus faibles, tout au mieux les ignorer." Un haussement d'épaule, il ne compte pas débattre de ces idéaux absurdes avec Ephraïm, presque certains d'être sur la même longueur d'onde sans même avoir à croiser le regard. Un reniflement dédaigneux, plus pour lui-même et toute sa famille que pour le pur-sang. "Hm vas dire ça à mon père... Mais tant pis, j'ai compris depuis longtemps qu'il ne serait jamais le père de l'année, qu'il ne souhaitait pas changer. J'imagine qu'il y a pire de toute façon." Il repense à son enfance dans le grand manoir aux cuillères dorées, non Caspian n'est pas à plaindre si ce n'est de l'indifférence d'un géniteur se rappelant parfois à lui de sordides manières.

Le sujet revient sur Uriel et la moue se fait plus douce, encore quelques gorgées et la bière est finalement terminée. Contempler le fond du verre sans vraiment le voir. "Je comprends, ta situation est compliquée parce que tu ne sais pas si elle pourrait un jour s'améliorer. J'ai envie de te dire de ne pas perdre espoir sans pour autant constamment regarder en arrière. Mais je ne suis pas à ta place et même si j'apprécie énormément ton frère, je ne fais pas partie de votre famille." Caspian se demande parfois comment il réagirait, si c'était Ilya au fond du lit d'hôpital, immobile depuis tant d'années. Mais il n'arrive pas à l'imaginer, jamais.

Un sourire un peu triste. "Je pense que pour moi, la porte devrait rester définitivement close s'il n'y avait pas ma mère... et un peu Ilya peut-être." Si l'idée d'une famille souriante ne l'attirait pas autant comme un aimant, malgré tout ce temps.
Un ricanement vient briser la tristesse dans la voix. "Je pourrais toujours aller voir un psy oui, mais Hazgar ? Jamais. Et de ce que je me suis toujours obligé à penser, c'est à lui de changer, pas à moi. Mais ne t'en fais pas il y a probablement des choses qui sont faites pour ne jamais changer, je devrais juste arrêter d'y penser." Un haussement d'épaule encore alors qu'il souhaiterait maintenant changer de sujet mais se force à sourire, rien qu'un peu.

"Mais merci pour tes conseils c'est... et bien merci." Un sourire un peu gêné, Caspian n'a pas l'habitude de s'épancher sur ses problèmes personnels. Mais EphraÏm se révèle être d'une oreille plus attentive qu'il ne l'aurait cru. Un regard plus sincère. "Et merci pour la bière !"


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Caspian Matkovic
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Ephraïm Kurusu
Maison de la Lune et du Sang
Ephraïm Kurusu
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Jeu 11 Avr - 14:01
_ Les faibles, hein…

Les lèvres étirées d’un rictus soudain, d’une tension qu’il relâche en laissant son talon tressauter, faible, il ne supporte pas ce mot. Que traite-t-on de faible ? Il connaît déjà la réponse du Chef de la Sécurité, une ânerie comme « les herbivores », « celleux qui pleurnichent » ou toute autre idée préconstruite… Lui qui n’est pas capable d’entretenir des relations correctes avec aucun de ses deux enfants. Lui qui a finalement courbé l’échine face à Manon. Lui qui a besoin d’écraser les autres, tout ça pour satisfaire un égo décidément –fragile-, tirer son estime et sa fierté, de toutes ces personnes écrabouillées, Ephraïm ne trouve pas ça fort, il trouve ça, pitoyable. Méprisant.

Il s’est battu contre ces préjugés.

Les larmes qu’il a versées, ne sont en rien une faiblesse. Ses colères, ne témoignent pas de sa vulnérabilité. Sa nature, ne définit pas sa fragilité. Il a entraîné son corps, pour endurer, pour supporter, pour résister. Pour tenir tête, à toustes celleux qui voulaient le soumettre : s’il obéit, c’est parce qu’il l’a décidé, non pas parce qu’on l’y a forcé.

_ Il y a toujours pire, mais aussi toujours mieux…

Qu’il soupire en détournant les yeux, préférant foudroyer le lampadaire du regard – il ignore qu’un jour, ce regard sera planté dans celui de Hazgar. Il a pourtant toutes raisons de le craindre, lui et son pouvoir. Mais la peur n’a jamais suffi à faire baisser l’échine d’Ephraïm. Il y a pire, que la mort ou la souffrance : le déshonneur. Bafouer ses valeurs. Cracher, sur tout ce pourquoi il a décidé de lutter.

_... C’est plutôt bien que tu aies pris de la distance par rapport à lui… Et qu’une part en toi… Se soit fait une raison… Si ça peut te permettre d’être moins touché par ses agissements…

Lui ne sait pas prendre du recul. Tout, le touche, de plein fouet. Eveille le volcan, fait rugir l’océan. Il fait tourner son propre verre entre ses doigts.

_ Oui… C’est ça. Ce qui est dur, c’est de ne pas savoir. Pas savoir s’il m’entend, s’il est conscient, comment sera l’avenir.

Jusqu’à présent, la Milice leur reverse une part d’argent pour les soins d’Uriel – mais pendant combien de temps ? Si l’on estime que sa situation est désespérée, qu’il ne pourra jamais se réveiller, que les soins sont des soins de confort et non pas des soins nécessaires, continueront-ils à financer ?

Cette peur a pris tant d’ampleur, qu’Ephraïm en est devenu avare. Craignant que chaque centime dépensé pour quelque chose dont il aurait pu se passer, puisse manquer. Alors il rechigne sans cesse à dépenser. Grimaçant lorsqu’il s’agit de payer un café, de s’acheter un nouveau jean ou s’offrir des loisirs : Ephraïm ne va pas au cinéma, loue les livres à la bibliothèque, prépare son café, s’occupe de son potager…

Le remerciement le surprend, il bat des paupières à 2 reprises et fixe un instant Caspian.

Il hausse les épaules, finit son verre d’une traite avant de se redresser. Il s’étire de toute sa (petite) hauteur, levant les bras vers le ciel avant de les rabaisser dans un soupir. La boule anti-stress, glissée dans la poche de sa veste, Ephraïm finit par offrir sa main à celle de Caspian pour la lui serrer.

_ Ce n’est rien. Merci à toi d’être venu et qu’on ait pu parler de tout ça. Je comprends mieux certaines choses.

Il dévie le regard.

_ Tu sais, hm…

Il gratte l’arrière de son crâne, avant de rabaisser la main.

_ Je réfléchissais à quelque chose. Tu n’avais encore jamais trop fait de patrouilles au Mont Hurleur, c’est ça ? Est-ce que tu voudrais qu’on y retourne ensemble ? En dehors de nos heures de service, ou même si tu souhaites revenir travailler…

Il unit ses prunelles à celles de Caspian.

_ Je pourrais te montrer deux trois petites choses… Je ne sais pas si tu faire du ski, ou de l’escalade, ou si tu aimes la randonnée… ? Il y avait des accès inaccessibles avec la neige lors de ton dernier passage, je pourrais t’y emmener. Ca te tenterait ?

Qu’il propose, un peu bourru, les mains revenant s’enfoncer dans les poches de sa veste trop grande.

Ephraïm Kurusu
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