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Les mains nappées d'abeilles, tu t'imagines devenir leur reine | Marek Romejko



 
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Les mains nappées d'abeilles, tu t'imagines devenir leur reine | Marek Romejko
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Jack Ederns
Maison du Chant et des Os
Jack Ederns
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Sam 26 Aoû - 21:38
Les mains nappées d'abeilles, tu t'imagines devenir leur reine
elles remontent et engloutissent ton corps, te transforme en or

Conducteur
du bout du doigts
les ailes frémissent et chantent
grincent et jouent les cymbales
Il y pense souvent
enfant, à la fois où il t'avait montré, déterré des terres humides et riches
les cocons bien protégés, et d'avoir dit :
la mort va s'en débattre et éclore, mais d'abord, elle dort.
Oh s'il avait su, devant tes yeux clairs et avides de mystères,
que toi aussi tu te coucherais sur cette même terre, violette mais complète
sa plus parfaite...
il avait prédit le futur, t'avais destiné à son lugubre.
Quel talent lorsqu'il y repense oui...

Dévorant et submergé, le miel dégoulinant et les trompes avides qui se servent.
Allez-y qu'il pense, les crânes marron et jaune qui s'étalent en collection contre ce bout de peau nimbée
lui arrache un sourire apaisé.
Couché sur le dos, il laisse les pianistes faire de l'ombre à son visage, les notes ailés muettes et pourtant dansantes peu perturbées par ses mouvements.
Il sent, des gouttes
pas de pluie, la lucarne est bien fermée comme toujours, donne sur le ciel matinale,
non, goutte d'ambroisie qui viennent tapoter ses pommettes et rester, si consistante, belles et rondes contre son visage.
Jack ramène sa main, habillée d'or et de cuivre mouvant, contre son visage à quelques millimètres et attend.
Bientôt se fait rare l'extatique nourriture et les captifs bandits s'aventurent contre les joues parsemées de gouttelettes du nectar.  

Il clos ses paupières.

La chaleur est à quelques heures de s'éveiller de plein poumons, bien que l'on ressente déjà son joug : sans le moindre vent aujourd'hui.

Sous la coupelle transparente, entre les allées bien taillés, carrés de verdures qui s'étalent à perte de vue. Jack n'a pas chaud, malgré sa peau sensible, elle n'a jamais été affecté par les changements de températures. Il n'avait pas besoin de venir jusqu'ici à vrai dire pour ses courses, mais il a une bonne raison.
C'est vital à vrai dire, Jack n'est pas s'en se rendre compte de ce qu'il fait, de ce qu'il nourrit, de ce qu'il enferme ;
tout le temps aller chez les même fleuristes seraient idiot, un bon moyen d'éveiller la curiosité et Jack est bien d'accord sur une chose : c'est lui qui doit être le curieux dans une relation, l'inverse n'a pas sa place dans les conversation si ce n'est que pour être disséminé sur des fausses pistes.
Même Fidji n'était pas au courant de ce secret, mais en même temps, personne ne l'était.

Parmi les ombres qui découpent l'air à chaque carré différemment, Jack flâne et fait semblant d'être intéressé par tout et rien, comme à son habitude, il ne vient en réalité que pour quelques espèces de Jasmins, pour ravir les papilles des gros papillons de nuits maudit.

Voilà qu'agrippe son regard, au bout d'une allée, deux noirs tournesols qui nimbent des traits tirés soulignés par un vrai trait piqué, tout du long, qui encadre ce regard. Encadré par quelques pétales fou qui essaient de s'échapper de leur carcan, le métal brillant qui scintille, se multiplie, vient adorer les oreilles.
Tu ne le connais pas
Il te connais bien
Tout du moins ce que tu veux bien montrer de toi
starlette des réseaux sociaux tu partages tes connaissances
pour faire parler les plantes.

Un détour, qu'il prend, pour arriver derrière toi, passe à côté, tape sans faire exprès (pour le faire exprès) dans un arrosoir avec une force suffisante pour le renverser par terre. Jack, preste, s'accroupit tout de suite à tes côtés pour poser une main sur le plastique vert, prenant son temps pour le relever, prenant son temps pour que l'eau ait du temps pour se déverser. Avec profusion il s'excuse, sans même te jetter un regard, une fois l'arrosoir dans les bras, il se redresse et t'adresse enfin, te scrute de ses yeux noirs, tout l'inverse de son sourire qui s'étire contre son visage, solaire, dévoreur, enfin d'entre ses lèvres, pleut les rayons qui cherchent (pour de faux) un pardon.

Encore une fois je suis navré, je vais le remplir à nouveau ne vous en faites pas.


Ne te laisse pas le temps d'intervenir, de dire non de dire pas grave, Jack à déjà tourné talon pour aller jusqu'au robinet, Il y discute avec une employée qui le reconnait et se demande s'il a enfin sauté le pas et pris un petit carré de terre pour lui-même. Il en rit aisément, dira que non, explique la situation d'un air penaud tout fabriqué.

Et lorsqu'il revient
lorsqu'il revient il pose avec précaution l'arrosoir à côté de Marek, penché en avant, les mains qui étranglent la poignée, la lumière diffuse de la serre efface ses cornes, le laisse arboré un minois heureux de son faux repentir.

Oh vous cultivez le coquelicot ? Hmm on rentre dans la fin de saison je suppose...(il prend un air pensif quelques secondes avant d'enfin lâcher l'arrosoir et mettre les mains dans le dos) Ils sont tellement beaux, mais si fragile, pas vraiment fais pour être cueillit n'est-ce pas ? même si la tentation est grande...j'ai quelques souvenirs d'enfance ou je pensais naïvement pouvoir facilement en faire des couronnes avec les sauvages au bords des prés...quelle déception alors que leur pétales tombaient....(il redresse son torse tandis que sa bouche garde une tournure candide) vous les cultivez pour le plaisir, ou pour leur parfum ?    




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Marek Romejko
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Lun 28 Aoû - 9:45


Gentil coquelicot
j'vais niquer ta race avec un bouquet
Marek, il est penché vers les petites tiges qui se développent enveloppées par la chaleur de la serre. Il y a quelques fleurs, les fruits d’été, le sucre à portée de main. Alors les plus mûrs s’additionnent dans son panier, mais ce n’est que trois fois rien, mais ça lui suffit, trois fois rien. Marek, il arrose, il asperge, il humidifie les racines et le terreau. Il s’occupe des petites pousses comme d’enfants, des enfants bien trop silencieux, mais il les préfère ainsi. C’est peut-être la seule manière avec laquelle il se sent capable de donner la vie.

Pourtant, un âme passe et renverse l’arrosoir encore partiellement rempli qui prend le temps de se déverser. Marek, il ne fait rien, il préfère regarder l’eau s’écouler. Il est ailleurs, dans ses pensées, entre les pétales et les branches taillées et se noie devant la petite flaque qui vient se former à ses pieds.
Il est ailleurs, il pense aux colchiques qu’il vient de planter. Ils fleuriront plus tard dans l’année.
Il est ailleurs, si bien qu’il n’a même pas le temps de parler que l’homme s’est envolé.
Il n’a entendu que les excuses alors que l’arrosoir est reparti avec lui pour s’abreuver.

Alors Marek il s’enfonce dans son silence en attendant le retour de l’inconnu, toujours accroupi vers le sol patiemment moulu. L’inconnu, il parle avec une employée. Marek la connaît, à force de venir, il est habitué à croiser les mêmes minois, mais celui de l’homme aux cheveux noirs ne lui revient pas : comme de nombreux minois. Il se moque des visages, il se moque des souvenirs, il se moque de tout.
S’il n’est pas mort, il a l’impression qu’il l’a déjà été dans une autre vie.
S’il n’est pas mort, il a l’impression que ce n’est pas la première vie qu’il gaspille dans la léthargie.  

- C'est rien, c'est que de l'eau... J’ai planté mes colchiques alors que les coquelicots vivent leur dernier été… Ça ne se cueille pas les coquelicots. Ça se contemple. C’est trop fragile, même si on aimerait en faire des bouquets. Un peu comme les toiles des musées. Alors je les laisse ici. Ils sont bien là.

Semés la petite parcelle de terre de Régalia. Ils mourront bientôt, mais il en est ainsi. C’est le drôle de cycle de la vie, probablement quelque chose qu’il n’a jamais saisi.

- C’est pour le plaisir. J’aime bien les regarder pousser. Ça m’occupe. Et puis, je trouve que ça ne sent pas grand-chose. Si je devrais choisir une fleur parfumée pour l’été, j’aurai probablement fait pousser de la lavande...

C'était une férocité de bêtes sentant la chair, les plantains gras, les coquelicots sanguins, les pissenlits engorgés de sève, où il y avait un peu de la vie des morts.
Marek Romejko
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Mar 29 Aoû - 1:39
Les mains nappées d'abeilles, tu t'imagines devenir leur reine
elles remontent et engloutissent ton corps, te transforme en or
Les pierres du chemin ont beau boire il reste une petite
marre
les chaussures dedans tu n'y prêtes pas attention
tout accaparé par la chanson des saisons des plantations de faire la
conversation
ce n'est pas de la politesse n'est-ce pas
tu ne le regarde même pas
ton regard rivé sur la terre sur le vert
lorsque les éclipses de Jack détaille l'arrière de ta tête, ta nuque, ta posture
quel dommage
Il s'accroupit à nouveau devant le carré un coude
sur une cuisse
le dos de la main en fauteuil pour son menton
écoute donc ta chanson.

ça se contemple...
qu'il contemple
une des multitudes des peintures de la nature...
mais Jack est un chenapan
l'art il aime l'enflammer
coup de hache dans les toiles et les mettre à flamber
Il lui faut beaucoup de retenu
pour ne pas tendre ses doigts et venir arracher un pétale ici et là
quel dommage
tout ça parce que tu es un peu connu
parce que ça pourrait lui retomber dessus
Jack préfère jouer en forêt profonde,
dans les jardins privés derrière les hautes haies
il étire étire sa paume par dessus laquelle trône son faciès, étire ses doigts, puis en fait un poing, le repositionne contre une joue alors qu'il tourne son visage, tire ses lèvres, se remet à te détailler.

La lavande j'aime la cacher au fond de mes tiroirs, quel régale de les ouvrir et que tout le linge en soit imprégné et ce, même en plein hiver, un fois l'été bien dissimulé. Même morte et embaumée, elle reste d'une délicatesse pour des années.  

Les fleurs qui décèdent ont-elle aussi droit au renouveau entre des mains expertes, tête renversée, carte de charot ? Resteront belles jusqu'à tomber en poussière et, même encore...
Remédier à l'éphémère toucher à l'éternel ça fais sens pour les animas après tout l'ailleurs n'est-il pas étirable à l'infini dans un monde d'une beauté intouchée, d'une pureté sans saleté ? Est-ce pour ça que Jack aime autant voir les fleurs faner une fois les papillons rassasiés ? La beauté c'est fait pour mourir pour servir pour conquérir pour dépérir c'est une force et une faiblesse tout à la fois, mais toi

...je dirai que c'est ça un bouquet plutôt, un festin carnassier, arracher la vie pour mieux s'en adorer, le tableau de la nature...c'est comme toi, ça (se) contemple, oui ça contemple le temps qui passe, c'est visuel on les voit pousser comme les premières trainées de pigments sur les grains blanc, au fur et à mesure la tige structure se construit, et lorsqu'enfin on a fini, l'apothéose des boutons qui éclosent...

(Il ne fini pas sa métaphore il la laisse en suspend pour lui la suite se devine aisément)
toi tu es probablement de ces âmes qui la regarde et la voit sans autre motif, qui la voit sans arrière-pensées à contrario de Jack, ça du moins il le sait bien, pour Jack, tout lui sert, tout affine son appétit, si rarement rassasié à toujours chercher un coin à mordre à faire saigner, il est une rainette à crocs à même la peau.




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Marek Romejko
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Mer 30 Aoû - 11:36


Joli comme un bouquet
j'vais niquer ta race avec un bouquet
- Les plantes sont parfois plus serviables que les animas.

Les plantes, quand Marek s’en occupe ont l’amabilité de pousser. Pas comme les projets, qui meurent, qui crèvent. L’ours a arrêté d’espérer, réussir ce n’est plus qu’une vielle idée cramée, ce n’est plus qu’un amas de feuilles mortes balayées, ce n’est plus qu’un cadavre que le temps a consumé. Il n’y a plus que les os, dévoré par la charogne. L’ursidé préfère contempler les plantes pousser pour qu’elles puissent l’ensevelir jusqu’à la dernière cellule de son organisme. Les plantes, elles savent le remercier, elles grandissent, offrent des fleurs pour la reproduction. Les plantes, quand elles sont bien choyées, elles récompenses sans qu’il ne reçoive de non.

- Je comprends. La lavande est agréable, même les petits grains au touché. L’odeur est réconfortante. Je ne saurai dire qu’elle est ma fleur d’été préférée tellement qu’elles sont cool. Elles ont toutes des petites facultés, même si parfois elles ne sont là que pour la beauté. C’est une façon de remercier.

Des fois, ce n’est que la beauté, des fois c’est plus que l’on ne pourrait espérer. Pourtant, pour Marek, la principale utilité est de sentir qu’il peut faire vivre, qu’il peut créer, qu’il peut concevoir sans avoir l’impression d’être un raté. Les fleurs, elles sont jolies, c’est leur manière de remercier. Alors le brun, sourit lentement, juste à temps. Il écoute le récit de vie des fleurs de l’inconnu. C’est joli, ce qu’il dit. Marek, il n’a jamais été proche de la vie, plus du mauvais sort.

- C’est une belle image. Je ne fais jamais des bouquets de mes fleurs… Probablement parce que je préfère les voir vivantes, ou parce que je préfère les voir faner. C’est le temps pour elles de se faire remplacer.

Les pétales tombent pour former de petits confettis. Marek, il n’est ni mécontent, ni ravi, les saisons sont renouvelées, les plantes changent au fond de la terre pour ne pas se lasser. C’est un cycle qu’il ne cesse de reproduire. Les bouquets de fleurs, il n’a personne à qui les offrir, mais il offre des plantes ou des boutures parfois, quand ça lui chante, en échange, quand les temps changent. Les bouquets de fleurs, c’est pour les amoureux transits, ceux qui célèbrent la mort et la vie, Marek il ne célèbre que la monotonie.  

L’ours lippu finit par se redresser tout doucement. Il a encore les muscles affaiblis. Il est raide, à force de s’enfoncer dans le creux de son lit. Une main vient chercher son bâillement, la fatigue comme seul moteur de tout son instrument. Il regarde l’inconnu, l’air toujours souriant, toujours avenant, joli comme un bouquet : Marek n’est probablement pas aussi élégant dans son t-shirt trop grand.

- Vous avez une parcelle ici ?

Marek, il pose la question, peut-être qu'il aimerait voir d'autres plantations, d'autres floraisons.

C'était une férocité de bêtes sentant la chair, les plantains gras, les coquelicots sanguins, les pissenlits engorgés de sève, où il y avait un peu de la vie des morts.
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Jack Ederns
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Ven 1 Sep - 17:19
Les mains nappées d'abeilles, tu t'imagines devenir leur reine
elles remontent et engloutissent ton corps, te transforme en or
La beauté que l'on créée, une façon de remercier
c'est doux dit comme ça, ça sent bon, on pense au chemin parcourut
par ces petites graines ingénues
on ne s'attache pas à leur fin, parce qu'elles étaient heureuses ? belles et mortelles,
mais belles avant tout
le reste ça ne comptera jamais que pour des clous.
Jack préfère s'enticher de leur morts, lorsque beaucoup les trouveront laides, lorsque le temps des remerciements sera passé, lorsque l'on s'ennuiera de leur été déjà enterré
alors, il les trouveras belles, belles et usées, comme toutes beautés, car on arrache on s'octroie, les jolies couleurs, les bonnes odeurs, ont les emprisonnes dans une photographies ont les glues contre une peinture à l'huile ont les asphyxie derrière une plaque en verre, quand bien même elles sont déjà mortes, il leur faut mourir deux fois, une fois pour elle, une fois pour leur public éternel, la beauté, ça se partage, qu'on le veuille ou non. Il n'y a bien que les malotrus comme Jack, qui essaie de la cacher derrière une porte dérobée. Mais même lui sait, qu'il ne peut pas toutes les garder dans son jardin secret, il a appris avec les années à les étudier dehors, à les pointer du doigts à ceux qui déjà, se désintéressent de leurs trépas.

Jack délie son poings, paume au ciel, menton contre paume, doigts araignées contre ses lèvres, il a fini de te regarder, et son œil est tout attiré par le sujet de conversation, là, fragile et rougeoyant.
Non bien sûr que non, tu ne fais jamais de bouquet, ça te va bien, tu aimes trop la vie, tu aimes trop l'épanouissement, le temps qui passe naturellement, tu avoues même t'attacher un peu à leur au revoir, comme lui quelques part, mais il ne te pense pas aussi lugubre (bien qu'il ne pense pas l'être lui-même), tu ne vois pas de beauté dans la laideur, car cette dernière ne t'aurais pas traversé l'esprit, belle jusqu'au bout, belle munit de tous ses défauts, une beauté que l'on étudie sans cruauté, c'est la nature qui se chargera de la collecter.

Il reste cinq secondes de plus accroupie, puis, suit la brise, il étire ses bras, lie ses doigts, les fait craquer comme le feu de bois, avant avec preste, de se relever ; tu le dépasses, il remarque, étrange, il t'imaginais plus petit que lui. De face il peut mieux observer ton tatouage faciale, il se demande si ça fait mal, la manière dont il te vois, doux et mou, il a du mal à t'imaginer crisper sur un fauteuil noir cellophané.
Paisible peut-être, alors que tu marquais le temps sur ton visage, la beauté qui se fade, comme l'encre qui s'éclaircit avec les années, se brouille, sous les rayons mielleux de tous nos soleils, torride ou non.
Il pense ainsi, que tu voulais peut-être te rapprocher de tes fleurs, c'est son avis en tant qu'abonné, toi aussi tu veux éclater de beauté toi aussi tu veux remercier, exister, ne pas être sans tâches sans couleurs, un peu comme tout le monde en fin de compte, chacun avait sa manière de briller (Jack, sombre au soleil, lumineux sous la lune).

Il fait mine de réfléchir à ton interrogation, un bras croisé, l'autre qui s'étire jusqu'à sa joue, tapote d'un doigts les pommettes, il jette un coup d'œil aux alentours, aux petites mains qui s'abîment contre la terre, aux petits carré bien délimités.

Hmm j'y réfléchis mais je n'ai pas la main très verte (mensonge), je préfère acheter, je venais pour du Jasmin, bien que chez moi il ne dure jamais longtemps, j'ai la manie de choyer que mes enfants carnivores. De plus si je veux me salir, j'ai le jardin de ma mère que je cultive, bien ah, qu'il faut remonter jusqu'à arc-en-terre pour cela...(il croise totalement les bras) je suppose que ça ferait plus sens de prendre un carré dans le coin, plutôt que de tout entasser chez moi, mais il y a...trop de monde ici, je préfère chérir à couvert. (Il te décoche un sourire taquin, sa voix devenant malicieuse) est-ce que vous avez des protégés secrets sous vos fenêtres aussi ?  

Il imagine que non, toi qui sembles aimer partager car c'est ce qui te fais exister, mais il reste curieux, qu'est-ce qui se cache sous le visage paisible, la voix sans faille, qui s'étire sur les mêmes longueurs ? Y a-t-il une once de nappe phréatique enfouie sous les racines ? petit trésor qu'il t'accorderais volontiers, c'est souvent les plus avenant qui cache les grottes merveilleuses aux eaux limpides et froides comme le goût des dernières embrassades. (il sait, il sait trop bien)




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Mar 5 Sep - 15:17


mains sales
j'vais niquer ta race avec un bouquet

- Dommage. J’aime bien voir les parcelles des autres et faire des échanges…

Les épaules haussées, Marek il aurait aimé découvrir un peu de variété, peut-être repartir avec des boutures ou quelques nouveaux projets pour la future année. Il est peut-être un peu déçu, l’amoureux des végétaux. Il fronce légèrement les sourcils, presque frustré, mais la peste finit par s’évaporer comme la flaque d’eau que le sol a absorbé.

- J’ai une partie de mes plantes chez moi, mais j’en ai trop alors je viens planter le reste là.

Ça évite de faire râler un peu plus le voisinage, parce qu’il est invasif le feuillage. Marek, il aurait aimé encore un peu s’ensevelir, se regarder mourir entre les racines et la verdure. L’ursidé trouve les autres un peu trop durs, au sujet des plantes, à son sujet : incompris, trop décalé ou lasse rejeté. Marek ne fait pourtant aucun effort pour se faire accepter, probablement parce qu’il sait que importe ce qu’il fait on le jugera. L’ours, il se moque au fond de tout ça, d’exposer des qualités. Il danse mal, il ne fait rien, il se laisse crever au milieu de la flore pour s’empêcher de penser, pour s’enraciner dans cet appartement sans apercevoir les quatre murs, isolé à contempler sa médiocrité. Puis il y a le chanvre planqué dans la salle de bain. Il ne peut pas l’exhiber sans qu’on ne l’arrête, Marek il n’est pas fou, il planque la plante qui fait un peu rire, qui fait parfois du bien.

- Vous avez quoi comme plante carnivores ? Des Dionées attrape-mouche ? J’aimerais me trouver des grassettes pour faire une colonie. Elles font de belles rosettes basale gluante, ça colle les petits insectes. C'est amusant à regarder.

Les mains sales viennent se tapoter pour retirer le surplus de terre coincé, mais il compte bien les rincer au robinet. Marek, il ne cesse de vouloir accumuler, drôle d’addiction ou folle passion. Il est maître dans l’art de l'addition.

Jack il est toujours souriant, alors que les sourires contres les lippes de Marek ont fané. Marek, il aimerait avoir le réflexe de répondre, mais il est trop tard pour se réjouir de la vie passée. La saison est déjà terminée. Il réagit parfois en décalé, comme s’il avait du retard, comme s’il était encore en 3G, comme s’il avait bras et jambes arrachés. Il n’arrive pas à se presser, il n’arrive pas à se propulser. Marek, il est flétrit, sa date de péremption est peut-être passée, à moins qu’il ait déjà l’impression que sa vie soit passée sous son nez : décoré par une petite ligne dans les pores incarnés.

C'était une férocité de bêtes sentant la chair, les plantains gras, les coquelicots sanguins, les pissenlits engorgés de sève, où il y avait un peu de la vie des morts.
Marek Romejko
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Mar 12 Sep - 23:10
Les mains nappées d'abeilles, tu t'imagines devenir leur reine
elles remontent et engloutissent ton corps, te transforme en or
Tu débordes
sous couvert
tu débordes absorbes
tous les rayons toutes les eaux
pluvieuses comme mortes heureuses
(sous terre)
(grattes pour y germer la terre)
une anomalie
comme lui
peut-être que c'est pour ça qu'il a été attiré par tes streams
tes yeux fatigués qui semblaient s'éclairer
lorsque la photosynthèse faisait effet
tu n'étais pas le seul dans le chemin
c'est la nature d'anima qui fait que beaucoup
se sentent proche de cette dernière et tout ce qu'elle cache
à couvert à découvert et même pour Jack...
(encore une fois, sous terre)

L'on aime creuser n'est-ce pas ?
la conversation les paroles d'une chanson l'humus
(encore friand)
les mains moites et marron, d'entre lesquelles s'emmêle
le verdoyant

ce qu'il a
ce qu'il aime
les petits insectes morts
les papillons qui s'endorment

Dioné, Heliamphora, Drosera, Sarracénia, Népenthès...ma petite favorite...l'utricularia intermedia j'ai une sorte d'aquarium rien que pour cette belle...(il a une sorte de sourire rêveur en pensant à toutes ses chéries)...oh...oui des grassettes, elles sont adorables avec leur couleur royal...je pourrais vous en apporter ? (sourire qui devient joli cœur)

Tout pour mettre le pied
dans le battement de ta vie monotone
y transporter quelques pièges des embuches
belles et envoutantes, à la mort lente.
Parce que ça grouille chez Jack, pour nourrir toute sa marmaille
nourrir ses entrailles
il a des pièges en forêt
pour y ramener de plus près
les laisser gambader sans savoir
qu'ils sont devenu garde-manger
les petits insectes de toutes les tailles toutes les formes
toutes les couleurs, absorbées dans le regard noir de Jack
aspiré dans son cosmos illuminés par ses lubies ses envies
fini
contre les feuilles dans les gueules
fini
de se débattre d'abandonner
il n'y a que ça à faire lorsqu'on est dans l'antre
dans le gosier.

Jack attrape d'un geste preste l'un de tes poignets, puis avec douceur, tourne ta paume au ciel d'un cotonneux trouble sous le toit de la serre ; il appuie avec son pouce contre la chaire tendre et poussiéreuse, suit les lignes qui se font sillons recouvertes de la brune ambroisie à laquelle se nourrissent tes enfants chéris. Il ne te regarde pas en face, il a abattu ses cils sur le tracé qu'il recompose.

Je connais des personnes qui savent lire les lignes de la main, j'ai toujours trouvé ça beau à quel point elles ressortent lorsque ses dernières s'assèchent et quémandent à boire, tout comme lorsqu'elles sont teintes des couleurs des entrailles de l'île, elles gonflent et prennent vie, elle rougissent même ou se rétractent, elles battent, et racontent une histoire. (il descend son pouce à nouveau contre le poignet et tourne doucement ta main, dos en avant cette fois-là) lorsque je travaille la terre en hiver chez ma mère mes mains en deviennent cramoisie et s'endorment, est-ce que ça vous arrive à travailler en temps frais ? J'ai la chance de ne pas avoir de craquelures naissant lors de cette saison contre mes phalanges...

Non les mains abîmées de Jack racontent d'autres histoires
des chansons que l'on ne chante croyez-le ou non, pas que les soirs
des chansons qui se racontent dans les tourbillons secrets
(des rivières paisibles et limpides)
des chansons qui se chuchotent dans les vents violents comme une pièce un puzzle
(qui calmerait la houle)
des chanson qui ne sont pas que d'avant
et qui, secrètement, se réunissant sous les firmaments,
se scandent et deviennent rituelles
deviennent terribles, monstrueuses, d'un amour cruel
des chansons
comme celles que l'on chante pour les endormir
(aux enfants).    




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Marek Romejko
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Sam 16 Sep - 23:56


la tentation
j'vais niquer ta race avec un bouquet

Il écoute attentivement le nom des espèces, soudainement pensif. Marek il est intéressé, alors il fixe l’inconnu. Il mord à l’hameçon, fasciné par les possessions. Il veut accroître sa drôle de collection. L’ours cède facilement à la tentation. S'il ne le montre pas, il est pourtant concentré. Il attend une réponse pour se contenter.

- Vous dites que vous n’avez pas la main verte, tout ça, pourtant vous en avez pleins, des plantes. J’en veux.. J’échange. C’est quoi votre prix ?

Marek peut payer. Il a toujours de l’argent à investir dans sa collection de plantes, peu importe s’il mange un peu moins quand arrive la soirée. Marek peut échanger. Il a tellement d’espèces qu’il pourrait faire des boutures. Ce n’est pas un souci pour l’amoureux des végétaux. C’est un jeu de transmettre les beautés vertes dans toutes les cités. Marek peut servir, il peut aider, ses grandes mains et son corps savent répondre aux ordres : l’usine l’a déjà robotisé. Machine usée trop fatiguée.

- Elles sont un peu sales et abîmées. Il faut que je les lave.

Marek, il se laisse faire, il se laisse toucher sans comprendre l’engouement soudain. Qu’est ce qu’elles ont mes mains ? Elles sont rugueuses par endroits, grandes, un peu salies. Il y a de la terre coincée sous les ongles, des traces de vernis évaporés par les lavages : les restes d’une manucure de Fleur. Marek, il ne les trouve pas jolies. Il préfère les mains des autres, les corps des autres, il préfère les autres. Il préfère les plantes, elles sont plus belles à montrer à la caméra, elles n’ont pas besoin de sourire, elles sont déjà belles comme ça. Les lignes, il n’y comprend pas grand-chose, peut-être que ça l’aiderait à comprendre ce qui cloche, peut-être qu’il saurait sa destinée mais la vie est tellement moche qu’il refuse  de demander : la misère ne va peut-être jamais cesser.

- Oui, je travaille toute l’année mais c’est soit dans les serres, soit chez moi. Chez les particuliers c’est plus rare, mais ça m’arrive quelque fois. Tant que je bichonne les feuilles et les racines, je m’en fou du reste.

Pas d’autres passions, quelques autres petites occupations, il a tout délaissé pour la végétation. Les promesses, l’espace, ses pensées : il accorde tout à ce qu’il fait pousser. Au moins, ça croit, ça grandit, ça germe, ça évolue, contrairement à sa vie. Les plantes, c’est leur moyen de dire merci. Les plantes, elles donnent moins de soucis.

C'était une férocité de bêtes sentant la chair, les plantains gras, les coquelicots sanguins, les pissenlits engorgés de sève, où il y avait un peu de la vie des morts.
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Lun 18 Sep - 1:43
Les mains nappées d'abeilles, tu t'imagines devenir leur reine
elles remontent et engloutissent ton corps, te transforme en or
Vous en voulez ?

Il bat ses cils, t'offre une œillade, il a une risette, tu n'essaies pas
de retirer ton poignet d'entre ses doigts
tu serais prêt à payer
Jack rabaisse son regard noir sur tes mains entachés, sales comme tu dis
mais elles sont belles, il vient de le dire, c'est comme si tu essayais
de te rabaisser un peu, de te ramener à la terre quand il essaie de te faire flotter un peu
peut-être que tu as peur de toutes altitudes, que tu préfères le plat de la placidité.
ça te va bien
mais ça donne
envie à Jack de t'embarquer à défaut
que tu veuilles bien flotter
il pourrait te noyer
non il ne doit pas il
bat des cils
il ne peut pas
trop d’œil te regardes toi
il ne peut lui aussi
que t'épier derrière un miroir dans lequel il ne se refléterait pas
vampire de ta vie il peut oui un peu boire de celle-ci
tant qu'il ne va pas trop loin
tant que le soleil n'éclaire pas son venin.

Je vois...

Tu te fous du restes
tu ne vie que pour le vert des feuilles des tiges les couleurs qui
explosent en douceur que pour le temps qui passe au ralentis les semis
petits mais puissant qui poussent presque en chantant, tu aimes sans détour sans accrocs
sans trop de mots quand Jack use de ses plantes pour planter son décors, montrer son corps
sans que les badauds s'aperçoivent de tous ses renforts.
Il se dénude par ses lubies, moins secrètes que d'autre, mais personne pour le lire (chut Fidji) encore, ce corps
abîmé et battit, battu et fier, un corps qui aura côtoyé l'enfer et ne s'en serait jamais départagé
peut-être parce qu'il y a trouvé, un étonnant salut dans cet envers.
Est-ce qu'il peut t'y amener un peu ?
sans que tu ne t'en rendes compte
est-ce qu'il peut te tromper avec quelques fleurs ?
te faire sentir un monde tout autre que ce que tes doigts parcourraient ? Si jamais
tu en arrivais là
à plonger les doigts
dans un marais tièdes
alors pour de vrai
tes mains seront sales et vaseuses.

il te lâche, trop de monde ici, il ne peut pas laisser libre court à ses pensées il
ne peut pas parcourir
les nervures de ton bras.

Il passe ses propres vilaines mains derrière son dos, les accroches pour les faire taire
car elles parlent trop
heureusement que peu de personnes soient capables de les écouter chanter.

Je peux venir les apporter chez vous, on parlera paiement après, ça me ferait plaisir de les partager, je ne connais pas beaucoup de monde qui soit friand de leur beauté. Vous devez bien être l'un des premiers, comme c'est...étrange.

Parce que tu ne veux pas croire
que tu pourrais être spécial
alors il enfonce le clou
dans le pieu dans lequel tu as cloué tes mots
il se fait chasseur pour mieux vampiriser tes phrases
qu'il plante dans son jardin, elles feront de belles plantes grimpantes.

Un pas en avant, il vient se mettre sur le côté du chemin, recule pour être à ta hauteur, frôle ton épaule de la sienne, il se penche sur le côté d'un peu, te fait de l'ombre de moitié au soleil diffus qui danse dans tes cheveux.

Je pourrai peut-être même vous réquisitionner pour le jardin de ma mère, vous pourriez m'y conseiller...


Ses mains se délaissent, il en pose une sur le sentier entre le haut de ton bras et ta nuque, et vient s'appuyer contre toi, l'autre empoignant ta peau qui respire en manche courte. Il arbore un grand sourire, après tout, pourquoi pas ? de son point de vue, il vient de gagner quelque chose d'intéressant, il a envie de partager cet engouement à tes dépends.

Qu'est-ce que vous en dites ? peut-être que ça, ça serait un bon paiement non ?

En heures en jours
il s'invite chez toi pour mieux t'inviter ailleurs, il boit de ton temps et s'accapare ton attention, il ne peut pas s'empêcher Jack il aime tellement tisser de part ses mains bariolés, les fils qui lient les gens un peu trop laxiste à son attention à ses desseins de chenapan.  




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plantboyfriend
j'vais niquer ta race avec un bouquet

- Oui, je le veux. Les mains nappées d'abeilles, tu t'imagines devenir leur reine | Marek Romejko 1f48d

Marek, il dit oui. Il accepte. Sans discours, sans cérémonie. Marek il ne tient pas aux jolies formes, ni à la vie. Il simplifie cette dernière, parce qu’elle est couronnée d’épines, de rosiers : malgré toutes les fleurs, les ronces finissent par ronger la peau, consumer l’épiderme pour que le sang puisse couler. Marek, il a déjà tout sacrifié, pour survivre, pour continuer à s'endormir devant la monotonie. La vie, elle est épineuse mais assez belle pour qu’il la regarde pousser pendu aux racines. Elle est une fleur charmante mais dangereuse, difficile à entretenir. Il ne cesse de la regarder grandir à ses pieds, il n’est plus qu’un mauvais engrais, il a du mal à la nourrir. Sans minéraux, sans avenir.

- J’aime toutes les plantes. Je suis pas compliqué. Je crois que c’est facile de m’acheter, comme tous les autres animas. On a tous une faille, peut-être que moi c’est celle là.

Marek, des failles, il en a probablement des tas, qu’il se dit. Il est loin de la perfection, alors qu’il est beau, chatoyant, cet homme : probablement meilleur garçon. Il est peut-être un peu envieux au fond, de la beauté des gestes, des mots de velours, des jolis retours. Pourtant, il ne changera pas, il n’a pas la force, il n’a pas envie. Vieille loque coincée au fond du lit. Il n’est pas prêt à faire d’effort dans la vie, autre que de chercher des plantes pour réelle compagnie.

- D’accord. C’est quoi votre prénom ? Moi c’est Marek, mais tu peux m’appeler Mar si tu veux. Tu peux même me tutoyer. T'as pas bien l'air plus âgé.

Un coup d’œil sur la main qui s’est approchée, pourtant Marek il ne la refuse pas, il ne s’enfuit pas. Il se contente seulement de la regarder. Il n’a pas l’habitude qu’on l’approche si facilement, d’aussi prêt. Il se présente simplement, il est satisfait. Il peut faire des échanges, peut-être développer de nouveaux jardins, peut-être laisser de nouvelles bulbes exhumer chacune de ses pensées : il espère les voir vite pousser. Il ne le montre pas, mais il est presque pressé, derrière son attitude lasse se cache de l’intérêt. Il dépose seulement ses quelques doigts sur l’épaule de l’homme à ses côtés sans réellement épouser la forme des tissus pour ne pas le tâcher, puis finit par ramener sa main dans le vide : la terre y est encore parsemée.

- C’est ok. J’suis plantboyfriend sur les réseaux, mais j’ai peur que ça se perde dans les messages… Peut-être que c’est mieux de prendre mon numéro. Tu as de quoi le noter ?

Marek commence à attendre que l’inconnu prenne son téléphone, écrive le numéro, fasse quelque chose pour garder contact. Il veut l’espèce : il l’a décidé. Marek ne se doute pas vraiment de l’espèce qu’il ramène dans sa jungle, il n’est qu’une petite grenouille à côté du grand ursidé. Alors qu’il commence à donner les quelques numéros, il sonde l’âme de son presque héro, il découvre une peau lisse, couverte de rien. Une peau froide qui s’émeut dans l’humidité, un crapaud, une grenouille, une salamandre, un triton : il ne sait.

C'était une férocité de bêtes sentant la chair, les plantains gras, les coquelicots sanguins, les pissenlits engorgés de sève, où il y avait un peu de la vie des morts.
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