A la fin du monde, on laissera nos jambes pendre dans le vide
on en oubliera la fin des temps
la fontaine
ft. wren
06/99
Les petites mains qui se tiennent au rebord de la fenêtre muettes les petits yeux qui détaillent l'espace derrière la vitre quelque peu embuée par le souffle de la bouche éteinte
Ca fait un moment, qu'elle l'avait appris, car tout se sait vite ici un mois peut-être ? elle n'a pas compté elle ne se rappelle plus du jour juste de ce qu'on lui a souhaité
félicitation Wendy ! Oh Wendy tu n'es plus enfant unique ! qu'est-ce que ça fait d'être une grande sœur ? il va falloir grandir maintenant pour tenir ce rôle avec cœur
Alors Wendy avait fait comme si comme si de rien en jouant à saute mouton avec les cours, souvent en se bagarrant contre des monstres imaginaires, dans la forêt en allant se pelotonner dans le bercail d'autres bercails....
Mais ça ne lui sortait pas de la tête elle était bien revenue un jour de grande famine piteuse peut-être un peu désespérée et alors les figures sans visage lui avait dit pour une fois avait avoué Wendy tu n'es plus la bienvenue ici elleux qui ne disaient jamais qui fermaient sans répondre aux portes avaient répondu pour mettre les points sur les i.
Les phalanges blanches des petites mains qui se tiennent au rebord de la fenêtre et la buée la buée douce et brumeuse qui s'étale à peine et le soleil qui tape dans son dos lui fait une couverture de chaleur à son petit cœur terriblement froid.
Derrière la fenêtre la petite chambre a beaucoup changée il y a un berceau de nouveaux meubles et elle imagine dans le berceau dans le berceau... quelque chose que ses parents ne méritent pas mais étrangement, Wendy n'en veut pas aussi d'habitude elle se ferait chevalier voulant secourir ce petit anima en détresse mais aujourd'hui non Wendy à un chat dans la gorge quelque chose qui coince et les yeux tous rouge, presque furibonds
Wendy est jalouse de ce qu'elle a jetée derrière elle il n'y a qu'elle qui a le droit d'abandonner et d'arracher de dire à plus jamais qu'elle qui a le droit de prendre l'amour sans rien donner en retour alors elle jette un sort comme dans les contes de fées elle dit lorsque tu auras dix ans comme moi tu seras différent et lorsque tu auras quatorze ans comme moi tu t'en iras ailleurs chanter chanter chanter leur malheur de n'avoir aucun enfant qui céderait à leur leurre.
Elle ne sait pas ce qui s'est passé ensuite elle a déambulé dans les ruelles étroites et sous les toits de tôles elle est venu se recueillir à la fontaine elle n'a pas de pièce à jeter pour parfaire son sort mais ce n'est pas grave elle n'a pas besoin de ça après tout Wendy n'a jamais remis au hasard sa magie.
(c) opalescence
_________________
Secret santa ♥:
Wendy Fabre
Wren Momsen
Maison du Souffle et des Cendres
Âme : Dalmatien.
Métier : Assistant.e sociale, ancien.ne combattant.e de la fosse.
Encore aujourd’hui, ton imagination s’affole certaines nuits où les rêves sont les seules points d’ancrage de tes journées. Entre tes grandes mains abimées, ton esprit fait naître un petit être aux creux de tes paumes. Fragile, docile, tu le voies te regarder avec ses deux grands yeux sans fin, tu le voies te sourire et saisir timidement le bout de ton doigt. Et il est si fragile, ce bébé que tu aurais tant voulu avoir, alors que toi, tu es si maladroit·e avec tes pattes blessées et ta gueule toute cassée. Finalement, le rêve prend fin dans les pleurs, le regard déçu de Madigan comme dernière vision d’horreur.
Quelle prétention de croire qu’un jour tu puisses être parent. Sans Madigan à tes côtés, et même maintenant que tu as trouvé une certaine stabilité, tu ne penses pas y arriver. Quel genre d’enfant pourrait vivre au milieu de ce chaos lugubre qui te sert d’appartement ? Assumer cette part sombre de ton passé ? Se complaire dans une solitude dans laquelle tu t’es toi-même enfermé·e ? Tu as beau n’avoir plus qu’un œil, tu sais encore voir la vérité en face.
Wendy Fabre. 15 ans. Victime de délaissement parental. Ta responsable déambule dans le bureau tandis que le dossier de cette jeune fille glisse entre tes phalanges. Au milieu de ces montagnes de paperasse, tu récoltes les informations que ta supérieure catapulte dans la volée. « Sèche souvent les cours », « Maison différente de celle de ses parents », « Les Roses et Ombres sont dépassés ». Ta pupille s’arrache au visage de la femme pour revenir sur la photo de la gamine, rattachée à son dossier. Ca te parlait bien tout ça. Car c’était toujours plus facile de fuir avant d’être chassé. Mais tout ça, c’était qu’un feeling, les histoires ont toujours un gout différent selon la bouche dans laquelle elles sont racontées.
Les clapotis de l’eau contre les rebords de la fontaine résonnent dans tes oreilles tandis que ton œil se pose sur la silhouette menue. La Wendy, elle fut plus facile à retrouver que ce à quoi tu t’attendais. Faut croire que tu avais eu de la chance, à poser les bonnes questions aux bonnes personnes, avec un soupçon d’intuition. Car il n’y a que lorsque l’espoir se fait rare que l’on vient le chercher au fond d’une vieille bassine sculptée, le fond rongé par les pièces des âmes désespérées. Oh, cette fontaine, tu la connais bien, toi aussi t’y a jeté quelques pièces en espérant y retrouver un second souffle. Comme quoi, ça finit par marcher, d’une manière ou d’une autre.
Les talonnettes de tes chaussures claquent sur les pavés, tu t’arrêtes à hauteur de l’adolescente sans directement la regarder, l’iris accrochée à la fontaine et la cigarette encore fumante au coin des lèvres. Ton œil roule dans ta cavité pour s’accrocher à son profil en silence, remarquant son absence. Tu sors donc une jolie pièce bien ronde de ta poche, que tu lui tends avec précaution.
« J’ai entendu dire qu’il fallait balancer des pièces dans la fontaine pour réaliser ses vœux. »
De ta grande taille, tu te penches légèrement, pivotant légèrement pour qu’elle puisse avoir l’entièreté de ta personne dans son champ de vision. Derrière tes petites lunettes, ton œil mort est bien caché derrière son masque noir et tes lèvres retenant ton mégot fragile esquissent un sourire qui se veut bienveillant.
« P’t’être que la r’garder en fermant les yeux très fort fonctionne aussi, mais tu peux aussi essayer cette technique. »
A la fin du monde, on laissera nos jambes pendre dans le vide
on en oubliera la fin des temps
la fontaine
ft. wren
06/99
Les coudes contre le rebord, le menton posé dessus, l'eau qui dort Le regard qui se bute contre la pierre, la bouche pincée, l'eau sans vague même si, elle le prend dans ses bras elle y pense à ce poupin même si ficelé contre son poitrail elle s'enfuie ils en auront un autre n'est-ce pas ? encore et encore même si elle lui pardonnait d'avoir volé l'amour qui lui revient de droit même si elle essayait d'accomplir son destin comme il se doit ils en auront un autre car c'est plus facile de remplacer ce qui est cassé que de le réparer Heureusement que Wendy est assise contre la fontaine car ça lui donnerait le tournis de penser que sans fin elle devra se battre jusqu'à ce que les derniers adultes meurent qu'il n'y ait plus que les enfants qui ne grandiront.
Elle n'a pas entendu tes pas, ou plutôt, elle les ignores, des gens vont et viennent, nous sommes en journée, l'endroit n'est pas désert, bien qu'il soit loin d'être surpeuplé. Mais tu te rapproches et entre dans son champ de vision, une main tendue, une pièce, paume au ciel. Wendy tourne son minois, ses iris clair te détails, s'arrête sur ton cache-oeil, elle se demande pourquoi tu portes des lunettes et pas un monocle, mais elle ne pose pas la question, elle ne s'offusque pas non plus que tu lui parles alors qu'elle se perd dans ses pensées, non, elle hausse les épaules et d'une voix un peu sèche, répond sans détour :
Je n'ai pas besoin de croyances, mes vœux vont se réaliser, et si je meurs avant que ça n'arrive, alors Haklyone choisira un autre enfant pour reprendre mon flambeau. Ce n'est pas une question de quand, mais comment. (elle se redresse, attrape tout de même la pièce, et la laisse tomber dans un plouf timide au fond de la fontaine) Et ça, c'est un vœux pour qui voudra, mais pas moi. (Elle tourne le dos à l'eau et ses trésors, met les mains dans le dos et se remet à t'épier) On se connait ? c'est quoi ton prénom ? t'es rose aussi ?
La méfiance la méfiance revient au galop, elle pense Wendy que tu es peut-être de ces personnes qui la coursent dans la rue pour l'amener à l'école, après tout, on est jeudi, et elle n'y est pas. D'habitude elle ne pose même pas de question, elle part elle vole elle s'en va les faire tourner en bourrique, mais peut-être qu'elle est un peu trop triste pour ça aujourd'hui, c'est bizarre d'être triste à cause des adultes, d'habitude elle est en colère, ou elle fait des nananère, ou bien même parfois, elle se sent complice de méfaits, et iels gagnent son respect. mais non aujourd'hui Wendy a de la peine de cette sourde et froide poisse que l'on nomme tristesse hélas, elle prend racine en elle, la fait frissonner au soleil.
(c) opalescence
_________________
Secret santa ♥:
Wendy Fabre
Wren Momsen
Maison du Souffle et des Cendres
Âme : Dalmatien.
Métier : Assistant.e sociale, ancien.ne combattant.e de la fosse.
Double compte : Helen — Kian
Lenss : 80
Messages : 71
Date d'inscription : 02/04/2023
Lun 31 Juil - 12:38
Quand t'étais enfant, toi aussi tu détestais les adultes. Ravagé.e par l'ombre de ton père, tu avais souvent eu cette impression de te noyer dans des ténèbres que tu ne saisissais pas. Étouffé.e, compressé.e, tu n'étais qu'un chiot qui rêvait de voler.
Et chaque jour nourrissait ta colère, rage incontrôlable et inoubliable, tu aurais pu exploser et tout emporter. Quelques parts, tu la fait. En claquant la porte dans des éclats de voix, tu as brisé les restes de ficelles usées qui te rattachait aux adultes et tu as tourné le dos à ces figures qui te regardaient de haut.
Et un jour, c'est toi qui est devenu.e l'adulte. Incapable de grandir, tu as continué à t'accrocher à cette colère devenu réconfortante, jusqu'à perdre tout ce qu'il te restait, ta femme, ton œil, ta vie. Persuadé.e que tu n'avais pas grandi, tu es simplement devenu.e comme ces figures que tu haïssais.
Quand ton œil rencontre les siens, tu revoies une méfiance que tu ne connaissais que trop bien. Sa détermination, elle te fait sourire en silence, de nostalgie. Alors tu la laisses prendre la pièce, admirant les cercles aqueux qui se forment en écho suite à la chute. La fumée s'échappe fluidement de tes lèvres alors que tes mots suivent le mouvement de l'eau.
« Il doit être sacrément compliqué à réaliser, ton vœux, pour que tu viennes à penser que tu risques de crever avant. »
Faut le dire, t'es un peu admiratif.ve. A son âge, t'avais pas grand chose à souhaiter. Pas d'ambition, pas de vie rêvée. Juste te barrer et vivre. Faut croire que c'est ça, ton plus grand souhait.
Ton œil roule de nouveau vers la gamine, tu captures le mégot brûlé entre tes phalanges marquées, tu laisses le poison te consumer un peu la gorge quand de répondre tranquillement.
« Non, on s'connait pas mais tu me rappelles quelqu'un. »
Rictus discret et regard perdu dans les jets de la fontaine, tu écrases ce qu'il reste de ta cigarette sur son rebord.
« Moi, c'est Wren. Et toi ? »
Toi, tu la connais déjà. Mais ça, elle ne le saura pas.
_________________
Cadeaux :
Cadeau de Hob !
Wren Momsen
Wendy Fabre
Maison des Roses et de l'Ombre
Feat :
Âme : Pie Bavarde
Age : 16
Métier : Poudre de perlimpinpin
Double compte : Jean, Jack, Simenon
Lenss : 529
Messages : 254
Date d'inscription : 25/09/2022
Lun 21 Aoû - 20:53
A la fin du monde, on laissera nos jambes pendre dans le vide
on en oubliera la fin des temps
la fontaine
ft. wren
06/99
Non ce n'est pas ça elle ne risque pas de mourir avant c'était juste un au cas où mais ça n'arrivera pas car déjà Wendy ne grandit plus alors de ce côté là on est tranquille c'est plus que si elle rejoint le culte alors il faudra apprendre à survivre différemment jusqu'à présent elle pouvait compter sur cette société bancale pour toujours trouver son pieds mais une fois qu'elle sautera à pieds joint dehors pour de bon pour marcher sur la voie que les gens attribue aux méchant.e.s alors il se peut que le danger devienne si important qu'elle y laisse la vie, c'était une éventualité à laquelle elle était préparée, tout pour son destin, Wendy y vendrait même sa peau si en échange elle savait que ça aurait servit à ses plans, si elle apprenait que ce n'était pas pour du vent.
Mais tout ça, pourquoi elle le dirait à toi ? qui es-tu et qu'est-ce que ça te ferait de savoir ça ? sûrement que tu en rirais les adultes ne la prennent pas trop aux sérieux, Wendy ne s'en plaint pas, ça lui permet de s'en tirer mieux. Hmpf....
Elle croise les bras et détourne le regard pour le poser dans le vide, sourcils froncés, elle n'aime pas ressembler aux autres, Wendy c'est Wendy, mais s'il se pouvait qu'elle ressemble à d'autre, ça devait être un.e enfant aussi, quelqu'un qui comme elle, avait décidé de suivre son destin jusqu'au bout du bout.
Wendy....est-ce que la personne qui me ressemble est allée au bout de son destin ? prête à tout pour le réaliser ? Si non, alors on ne se ressemble pas.
Wendy se décroche de la fontaine et fait quelques pas en avant, les mains toujours dans le dos, puis elle pivote sur elle-même pour te faire de nouveau face.
Moi...je vais réussir c'est sûr, je vais pas vraiment mourir, c'est juste au cas où, au cas où je meurs, un autre enfant prendra ma place. Parce que mon destin, c'est le destin de tous mes adelphes, qui repose sur le miens.
Délusion de grandeur, Wendy est vraiment perdue dedans, elle croit devoir porter ce poids juste elle, qu'elle est spéciale et que c'est ce qui la rend intouchable, alors elle n'a pas peur de toi Wren, elle n'avait même pas peur de Mortimer ni Sasha alors comment elle pourrait avoir peur de toi ? toi qui semble si tranquille bien qu'un peu imposant.e avec ta cigarette et ton cache-œil et ta carrure. Tu ne dois pas être là pour l'amener à l'école, sinon tu l'aurais déjà chopée par le bras, non, tu es là pour autre chose, et ça dérange Wendy de ne pas savoir quoi, mais tu finiras bien par le dire n'est-ce pas ? Tandis que Wendy continue de te faire les gros yeux et d'être sur ses gardes. Non il faut qu'elle te montre, que tu ne peux rien lui prendre, que Wendy est sur la voie du succès, qu'on ne peut plus l'arrêter.
J'apprends pleins de choses de toute façon, là j'apprends la chasse, j'apprends le combat, bientôt on ne m'arrêtera plus ! (Et elle tape une pose un bras levé au ciel) j'ai beau être une petite pie j'apprends à être rapace, pour que je puisses protéger les autres !
(c) opalescence
_________________
Secret santa ♥:
Wendy Fabre
Wren Momsen
Maison du Souffle et des Cendres
Âme : Dalmatien.
Métier : Assistant.e sociale, ancien.ne combattant.e de la fosse.
((Est-ce que la personne qui me ressemble est allée au bout de son destin ?))
Alors, Wren ? Es-tu allé.e au bout de ton destin ? Es-tu sorti.e de ce tunnel sans fin dans lequel tu t’es toi-même enfermé ? As-tu retrouvé la surface ou continues-tu de te noyer ?
Wendy, elle ne sait pas, elle n’en sait rien. Elle ne réalise pas que tu parles un peu de toi, un peu d’elle, un peu de vous. Alors tu te laisses gagner par le silence, incapable de répondre pour le moment. Car à son âge, tu aurais voulu qu’on te dise que le monde était à toi. Aujourd’hui, tu espérais simplement pouvoir y vivre encore un peu plus longtemps.
Mollement, tu hausses les épaules. Tu ne la regardes plus vraiment, simplement l’écoulement de la fontaine qui est devenu un bruit de fond.
« J’imagine, oui. Et elle en a payé le prix. »
En silence, tu sens ton œil mort qui te démange, mais tu décides de l’ignorer, les mains qui s’enfoncent un peu plus au fond de tes poches comme si tu pouvais y trouver les réponses que tu cherchais.
Sans attendre, la jeune adolescente papillonne autour de ta silhouette, couronne en carton imaginaire qu’elle a elle-même posé sur sa tête. De nouveau, tu l’observes de ton air énigmatique, sans rien dire de plus, juste à l’écouter comme tu aurais aimé qu’on le fasse avec toi, jadis. Mais voilà, une de ses phrases t’accroche, tu ne laisses rien paraître, tu te contentes d’une simple question, plus innocente qu’accusatrice.
« Si c’est ton destin à toi, comment peut-il être repris par un autre ? Si tu veux mon avis, j’le prendrais mal d’me faire remplacer par une copie et d’me faire chaparder mon destin, même si c’est juste en théorie. »
Tu enchaînerais bien avec une autre cigarette mais il parait qu’il faut pas fumer à côté des enfants.
« Si c’était vraiment ton destin, personne n’aurait rien à redire dessus, à part toi. »
Ta volonté est de courte durée, faut dire, t’as déjà la clope positionnée entre les lèvres, le briquet qui se fait désirer au fond de ta poche. La flamme crépite entre tes doigts, la fumée se colle à ta langue, à ta chemise, le courant d’air l’emporte alors que tu reposes ton œil sur la gamine.
« Parfois, apprendre à cogner, ça suffit pas à protéger les gens. Même que souvent, ça fait l’effet inverse. Et tu finis par les blesser ou par les faire fuir. C’est dommage, ton rêve, il est noble, il est beau. »
La cendre s’échappe mollement de ta cigarette, tu fais volte face à la pie, ton visage toujours aussi lisse d’émotions.
A la fin du monde, on laissera nos jambes pendre dans le vide
on en oubliera la fin des temps
la fontaine
ft. wren
06/99
Tu fumes et Wendy plisse les yeux tu parles comme d'une voix lasse comme s'il y avait des morceaux de verres cachés dans les mots bien enfouis tous la dessous Tu choisis bien ce que tu dis elle pense Wendy tu fais attention même si tu oscilles sans savoir si tu dois lui faire peur ou pas c'est étrange qu'elle pense d'habitude les adultes vont tout d'un côté ou de l'autre jamais entre deux à l'observer sans émotion comme un oiseau en cage mais Wendy n'est plus en cage ! elle est vraiment libre maintenant plus rien ne la retiendra de passer l'arme au bras il lui suffit juste de sauter le pas il suffit...
alors pourquoi c'était difficile pourquoi la mélancolie avant que tu arrives que tu papotes avant avant que tout ne commence ? Wendy ne se souvient plus avoir été heureuse petite enfant rien ne vaut ce qu'elle vie maintenant même si ça fait mal, surtout si ça fait mal parce que maintenant elle peut être fière d'avancer même s'il faut se battre pour cette dernière.
Elle met ses mains sur ses hanche essaies de se grandir jouant sur la pointe des pieds.
Moi aussi j'en paye le prix, mais je le savais déjà (pourquoi elle parle de ça ?) je sais ce que je fais ça vaut le coup, et je m'en fiche si on me pique mon destin si je meurs, je serai ailleurs alors j'y penserai plus même si, si possible j'aimerai revenir en fantôme comme le font les humains, pour épauler le nouveau poulain de ma destinée !
Wendy elle n'est pas jalouse des autres enfants qui lui succéderont si elle trépasse c'est comme ça que la nature fonctionne, parfois les vraies mamans meurent pour leur enfants Wendy espère juste que dans ce cas là elle aura le temps de les connaitre avant la fin qu'elle ne s'éteigne pas inquiète de qui pourra reprendre le flambeau qu'elle brandit si bien.
Mais c'est pas dommage ! y'a pas besoin de cogner les gens pour les blesser (elle repense à Alexis se tord une moue elle sait ce qu'elle doit faire mais est-ce qu'elle le peut ? mais si elle ne prend pas les choses en mains Sasha le fera...) Alors c'est pas grave, puis c'est pas grave de toute façon si on cogne ! on peut toujours soigner ! faire des bisous magiques et tout ça marche super bien ! mais il faudrait p't-être que j'apprenne à coudre les plaies et tout hmm....je me demande si Mortimer sait faire.....
Elle tape d'un pied en mettant un doigt contre son menton, réfléchit, Wendy elle sait coudre et poser des pansements, ça doit pas être bien difficile de recoudre une plaie et compagnie, désinfecter tout ça c'est pas compliqué faut juste être rapide...sûrement...quelque chose comme ça. Elle ignore quand tu dis que c'est beau elle ne veut pas de tes compliments ne te connait pas assez pour en avoir quelque chose à faire de ce que tu penses de son destin, elle sait, ça lui suffit bien.
Et tu essaies de taper la discussion un peu plus loin Wendy croise les bras et te jauge du regard un instant sans rien dire avant de sortir en prenant un air malin
Ce que j'ai appris d'autre ? pleins d'truc, mais moi je parle pas trop le ventre vide...
(c) opalescence
_________________
Secret santa ♥:
Wendy Fabre
Wren Momsen
Maison du Souffle et des Cendres
Âme : Dalmatien.
Métier : Assistant.e sociale, ancien.ne combattant.e de la fosse.
Les quelques informations qu’elle laisse échapper se grave petit à petit dans ton esprit comme une traînée de poudre avant l’explosion. Tu grattes ce qu’elle daigne t’offrir, car il faut savoir être patient.e et doux.ce, en particulier avec ces tempéraments-là. Tu écoutes plus que tu n’interviens, pour ne pas la froisser, pour ne pas l’effrayer. Parce qu’à tout instant, elle pourrait simplement s’envoler.
Sa remarque sur les blessures t’arrache un sourire amer, tu te perds un instant dans les noeuds aériens que forme la fumée de ta cigarette. Si jeune, si innocente. Si elle savait que certaines blessures restent, et même quand la plaie est fermée, la douleur perdue comme un vieil arrière goût métallique dans la bouche.
Le nom de Mortimer tends ta mâchoire mais tu ne laisses rien paraître. Parce qu’au moindre signa d’agacement, tu représenteras une menace et c’est la dernière chose dont tu as envie. A la place, tu te contentes de répondre en haussant les épaules.
« Recoudre des plaies, ça fait pas tout. Parfois, quand on perd une chose, c’est pour toujours. Je sais de quoi je parle. »
Le ton léger, tu lui fais face de nouveau, un fin sourire rassurant au coin des lèvres, tandis qu’un rayon du soleil éclaire brièvement ton cache-œil. Et tu aurais pu ne parler que de ton œil mais cela s’appliquait à tellement de choses. Des pertes que tu ne souhaitais à personne, encore moins des enfants de son âge.
Un ricanement soufflé, discret, presque attendri, t’échappe tandis que les conditions tombent. Tu recales ta cigarette entre lèvres tandis que ton œil dégage la vue. Il devait bien y avoir un endroit pas trop craignos dans le coin pour manger un morceau.
« T’as raison, les récits d’aventures, c’est mieux quand on est attablé. Tu es d’accord pour me raconter ce que tu as appris si je t’offre un repas ? On va où tu veux, c’est toi qui choisis. »
Appâter les plus jeunes avec de la bouffe, c’était pas forcément dans tes habitudes mais bon. Fallait croire que c’était elle qui dictait les règles.
A la fin du monde, on laissera nos jambes pendre dans le vide
on en oubliera la fin des temps
la fontaine
ft. wren
06/99
Parfois quand on perd une chose, c'est pour toujours. Les mots résonnent, ricochent dans son esprit parfois lorsque la porte se ferme c'est pour toujours parfois lorsque une amie disparait c'est pour toujours Wendy n'aime pas ça elle n'aime pas comment tu emplois le mot toujours c'est pour les bonnes choses normalement on reste toujours enfants on restes toujours amies et rien ne nous sépare rien ne nous rattrape rien ne peut tuer, les idées de Wendy elles seront là, ancrées en chacun des enfants elles seront là même au firmament elles seront.
Wendy décide de ne pas te donner l'heure sur la question déjà parce que c'était pas une question et aussi parce que ça la touchait trop profondément pour qu'elle puisse y répondre comme si de rien n'était comme si ça ne lui parlait.
Mais tu comprends vite, avec Wendy lorsqu'elle est méfiante il faut marchander il faut négocier. Elle ne se rend plus compte Wendy des gens qui savent y faire, se faire tout petit dans le monde de Wendy assez pour ne pas être suspect il y avait eut Alexis, Mortimer, notamment qu'elle voyait souvent, puis il y avait les gens comme Sasha ou Auxence qui était à son niveau qui n'avait pas besoin de cacher leur peau. Et il y en avait d'autre....Wendy pense à Yara...c'était particulier Yara, elle n'aime pas trop y penser, enfin il y avait les gens un peu requin qui nages en eau trouble, qui attaquent par surprise, comme Jayson. Jayson ?
Bon ok alors on va manger des lasagnes chez Didier !!
Wendy t'attrape par une manche et te tire à sa suite, elle court presque, et elle rit, elle est victorieuse, qu'est-ce que c'était ? ce qu'il lui avait traversé l'esprit un instant ? Jayson...il y avait quelque chose, un truc sur le bout de la langue qui la perturbait, mais elle n'arrivait pas à se souvenir, pas encore, ce qui l'avait fait fuir loin de ses jolis mots, de ses histoires de sorcières et de sa bonne marmite. Oh peut-être que ça lui reviendra devant le repas, là elle a trop faim pour penser droit.
Didier c'est pas un type chic, mais c'est bon ce qu'il fait, il a une genre de terrasse ou les gens s'attablent, et Wendy parfois va y mendier, certain habitué lui donne une partie de leur plat, et Didier lorsqu'il la voit il s'énerve il lui dit ouste et Wendy lui tire la langue. Alors aujourd'hui elle a envie de lever le nez dans son restaurant, en mode regarde, on paye pour moi, qu'est-ce que tu vas faire hein ? rien du tout ! Elle ne parle pas trop sur le chemin, et puis de toute façon c'est pas trop loin, ça doit à peine ouvrir à cette heure ci vous arrivez pile à temps.
Salut Didier ! (elle accroche ses mains contre le comptoir) Tu vois ya Wren qui m'invite ! Je veux un plat de lasagne et des frites et un koala cola ! (elle sourit de toutes ses dents, très excitée à l'idée d'avoir un bon repas chaud à déguster)
Il grommèle lui, en revanche, et te regarde Wren droit dans l'oeil, postiférant sa vérité : elle vous force pas la petite hein ? parce qu'elle fait ça souvent au lieu d'aller bouffer chez ses parents !
Wendy elle, tire la langue (comme à son habitude), ses poignets contre ses hanches, Elle lève le nez au plafond (c'est ce qu'elle préfère faire) en soupirant fort, avant de te laisser avec lui pour aller choisir sa place sur une des banquettes confortables encore vides.
(c) opalescence
_________________
Secret santa ♥:
Wendy Fabre
Wren Momsen
Maison du Souffle et des Cendres
Âme : Dalmatien.
Métier : Assistant.e sociale, ancien.ne combattant.e de la fosse.
Du coup de ton œil, tu essaies de capter si tes mots ont des conséquences ou si l’adolescente préfère n’y pas prêter attention. Tu n’arrives pas à trouver de réponses dans ses silences et, de toutes façons, tu n’en as pas le temps puisque dès lors que tu évoques une quelconque gratification alimentaire, la voilà qui t’entraîne déjà vers des destinations vraisemblablement bien connues de son estomac.
Alors tu la laisses te guider, un peu brusquement, mais tu ne lui en tiens pas rigueur. Tu en perds même ta cigarette mais ce n’est pas si grave, elle était bientôt entièrement consumée. Fallait dire que toi non plus, t’avais pas mangé un bon repas de la journée. Peut être même plus encore. A la place, tu courrais après une fugueuse sans qu’elle ne soit au courant que tu la pourchasses. C’était ton métier, après tout.
Arrivé·es chez le dit « Didier », tu profites qu’elle échange avec le propriétaire pour arranger légèrement ta chemise et détendre ta cravate. L’homme te regarde, l’air suspicieux, tu lui rends un sourire amusé, retirant délicatement ta veste pour t’installer.
« Rassurez-vous, Didier. C’est bien moi qui lui ai proposé ce repas. »
Tu observes l’enthousiasme de la jeune fille mais tes oreilles captent les remarques du gérant. Quand bien même tu n’y réponds pas, les mots restent suspendus dans l’air, tu attends le moment propice pour les saisir.
« Je vais prendre la même chose, tant qu’à faire. »
Tu adresses un regard qui se veut rassurant à Didier. L’air de dire « Je m’en occupe ». Car c’est ce que tu essayais de faire, après tout. Mais avec ce genre d’esprit libre, tu ne pouvais pas te permettre d’être trop brusque. Et tu ne comptais pas non plus jouer les double-jeux. Car après tout, à sa place, tu ne l’aurais pas supporté.
Bien installé·e sur la banquette, tu retrousses légèrement tes manches, dévoilant quelques unes de tes vieilles cicatrices ainsi que petits tatouages oubliables. Toi qui passais tes journées en chemise, tes manches longues cachaient ton passé rebel, tu en venais presque à les oublier, ces petites marques qui te rappelaient qui tu étais, qui tu avais été.
« Tu viens souvent ici toute seule ? Le gérant a l’air de bien te connaître. »
Les questions commencent doucement, mais il ne fallait pas croire que tu avais oublié pourquoi vous étiez ici. Tu aimais simplement prendre ton temps.