haklyone
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deux âmes mais le même sang - ft. laurens



 
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deux âmes mais le même sang - ft. laurens
Eliott Fauvel
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Ven 4 Aoû - 12:02


deux âmes mais le même sang
ça le travaille depuis deux semaines. une photo stupide envoyé par alysse et celian. il avait cru qu’ils étaient bourrés. il n’avait pas compris d’où venait ce stupide selfie avec un type qui n’avait rien demandé. sauf que ses yeux s’étaient arrêtés sur le visage de l'inconnue, eliott. et puis il y a avait eu le message d’alysse. “eh, ‘liott, tu trouves pas qu’il te ressemble vachement ? trop chelou.”

normalement, il n’en aurait rien eu à foutre. il leur aurait dit d’aller boire un bon verre d’eau et de rentrer dormir. ça a été son premier réflexe d’ailleurs. des bruns aux regards malicieux, y’en a plein sur cette île. sauf que des bruns avec les mêmes traits qu’il avait à vingt ans, les mêmes cheveux ébouriffés, la même ligne de mâchoire et le même putain de nez. y’a que les yeux qui changent. pas la même forme, pas la même couleur.
mais le putain de même regard.

ça le travail eliott. ça lui renvoie vingt ans de certitude dans la gueule. celle d’avoir toujours été seul. de ne pas avoir de famille à part maman, alysse et celian. il en aurait presque oublié qu’avec le trio ace, il n’y a pas de lien de sang tellement ça lui est évident.
il a hésité à s’en foutre, à ignorer. qu’est-ce qu’il s’en branle d’avoir un type qui lui ressemble ? maman n’a plus personne et eliott n’a jamais connu son père. et lui, ce type, il ne ressemble pas à sa mère.

il faut pas avec bac+5 pour capter ce qu’il se passe.

il a réussi à choper ses coordonnées. pas difficile pour un ancien escroc. suffit de savoir comment faire. l’adresse ip dans la poche, il l’a contacté avec le vieux portable qu’il utilisait pour ne pas laisser de trace, quand il trempait dans les sales magouilles et qu’il fallait être discret. le téléphone en clapet qui sert autant aux requins en entreprise qu’au pauvre dealer du coin.

“bonjour laurens tadeus. je sais qui tu es. tu habites au [censuré], à ithloréas. tu as 24 ans et tu es né le xx/xx/2075 et tu es chasseur de profession. j’ai besoin de te parler. je te propose un rdv demain soir à 21h dans la ruelle du puit aux vœux, à lunapolis. je te conseil de venir si tu ne veux pas t’exposer toi ou tes proches aux conséquences. à demain.”

il ne signe pas. portable intraçable qu’il jettera demain. il n’en a pas parlé à alysse et celian. ils ne seraient pas vraiment d’accord pour faire subir à un type un tel guet-apen. mais eliott ne se laisse pas tellement le choix. muré dans le silence depuis qu’il y pense, il a besoin de voir, besoin de savoir. pourquoi il y a sa copie conforme de quand il était jeune qui se balade dans les soirées d’ithloreas.

il achève son café et paye au comptoir un peu avant l’heure. le serveur le dévisage, sceptique. même à brise-cœur, on ne voit pas souvent d’homme qui commande un café à une telle heure. d'habitude, ici, c’est plutôt la bière et l’alcool fort. eliott se lève. il récupère sa veste. c’est l’été mais les températures tombent vite la nuit, et le félin est frileux. en plus de ça, il a appris à sortir couvert et protégé quand il se balade dans les rues de ce quartier.

il sort, dépasse le puit aux vœux en jetant une pièce comme un vieux réflexe qu’il a acquis quand il avait cinq ans, quand il venait ici avec maman. ses pas, souples, discrets, félins, l'emmènent dans la fameuse ruelle adjacente, là où il a rendez-vous. il est en avance de dix minutes, mais à sa surprise, il n’est pas le seul: laurens est là. de loin, en prenant soin de ne pas trahir sa présence, eliott dévisage le jeune homme. maintenant qu’il l'aperçoit en vrai, ça le heurte encore plus.

il lui resemble à en crever.

il ne sait pas ce qu’il ressent, eliott. il n’a jamais vraiment su ce qu’il ressentait dans sa vie. mais là, il est encore plus dans le flou que tous ses autres soirs d’insomnies. de la colère, de l'incompréhension, du doute, de la surprise… un putain de brouillard parce que c’est à 28 ans qu’il se rend compte que sa famille ne se résume pas à 3 personnes.
parce que eliott, il en est persuadé: ce gars n’est pas un inconnu. il n’en a aucune preuve à part les ressemblances physiques, mais il y a cette force inexplicable qui lui souffle cette vérité inéluctable. et eliott le sait, l’instinct à souvent raison.

il s’approche enfin, la tête un peu baissée et le visage toujours dans la pénombre. qu’il fasse nuit aide. brise-coeur n’est pas lumineux et il n’y a pas de lampadaire ou d’éclairage dans ce genre de ruelle. il marche droit, fait mine de dépasser l’homme comme un groupe de jeunes bourré quelques minutes auparavant, sans le calculer, sans rien laisser paraître.
et puis, au dernier moment, il pivote.
il décroche son coup de poing dans le bide du jeune homme avant d'abattre son coude contre sa gorge pour le pousser et le maintenir contre le mur. il aurait préféré ne pas avoir à frapper, mais le coup de poing était nécessaire: l’autre est plus grand, il fallait qu’il se baisse.

bonsoir, laurens.

il lui murmure à l’oreille. alysse et celian ne seraient vraiment pas d’accord avec ça. one embusque pas un inconnu de la sorte.

t’es venu, c’est bien.

eliott ricane avant de relâcher la pression et de pousser à nouveau l’inconnu pour le libérer. il recule de deux pas pour rester hors de portée d’éventuelles représailles. on ne sait jamais. c’est l’expérience des règlements de compte qui parlent. eliott sait. parce que d’habitude, c’est lui à la place du canidé. c’est lui qu’on a toujours traquenardé.

tu fumes ?

il a sorti son paquet de clopes et son briquet de la poche de sa veste pour tendre une cigarette au jeune mec.
eliott est tendu, il a besoin de fumer. il vient de piéger un type qu’il ne connaît pas dans une ruelle de brise-coeur avant de le frapper.  franchement, ça commence pas trop mal, pour une réunion familiale.
quand eliott allume son briquet, la flamme révèle son visage.
le 04 août 2099
brise-coeur
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Eliott Fauvel
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Laurens Tadeus
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Ven 4 Aoû - 22:20


lying on my back watching stars collide


Entre ses phalanges comprimées par le poids du fusil, Laurens dans la pénombre vise et abat sa proie, un cerf plus gros que d'habitude. Il s'en approche et donne un léger coup dans l'échine. L'animal ne bouge pas, le museau serti de sève et les paupières ouvertes sur les rameaux qui empêchent la lumière de réchauffer les peaux.
Le silence fait frémir toute sa chair, la veste sur le dos Laurens dégage du fond de sa poche une pince avec laquelle il fait ses chirurgies sans en avoir le diplôme. Les dents parfaitement alignées, Laurens soulève un peu plus la babine branlante et extrait de la gencive les incisives et une prémolaire qu'il fourre dans le fond d'un mouchoir déjà sali par le liquide bordeaux.
Avec un de ses collègues, il s'empare de l'animal et traverse la forêt avec. Il ne restera pas pour dévêtir l'animal de sa fourrure et pour trier les organes, il a déjà prévu des choses ce soir et il ne veut pas être dérangé.

Les heures ont passé, il est tard et le dos rond à enchatonner les dents sur les chatons, à faire polir l'argent pour que même sous la lune on en distingue les aurores. La clope au bec, elle n'est pas allumée mais elle reste là, dans l'attente d'une pulsion un peu perfide, d'un vice qu'il essaie de contrôler du mieux qu'il peut.
Son téléphone vibre, il en ignore au départ le chahut contre la table mais si il s'agit de Clarence, il peut déjà prévoir les dix autres messages et les appels. Alors Laurens abandonne enfin la position désagréable sous la lampe qui le fait suer, le téléphone dans la main droite, elle tremble et il essaie d'en contrôler les mouvements vulgaires. Le contenu brusque ne le heurte pas particulièrement, il a l'habitude des menaces, de ceux qui veulent lui enserrer la gorge jusqu'à que l'absence d'air fasse rompre les bronches. Il suit la formulation battante et ça l'emmerde déjà, de devoir sortir par un temps pareil. Il fait tiède, la peau qui colle, Laurens enfonce entre son futal et son caleçon son couteau de chasse, les bagues à foison sur les doigts. Il n'aime pas en user pour satisfaire son besoin de violence mais parfois il n'a pas le choix, il ne se voit pas se ramener avec son fusil, le braquer entre les deux yeux et tirer.

Dans les ruelles, Laurens abhorre les odeurs de pisse qui s'y dégage, le bruit du macadam buté par les années à le délaisser, à en voir les pavés se déchausser. Les baskets parfaitement scellés à ses pieds, il tourne à droite puis à gauche et par mimétisme de ceux qu'il a tant vu faire, il balance une vieille pièce au fond du puit sans s'y arrêter et s'engouffre au fond de la ruelle.
La capuche sur le crâne, il a les mèches qui s'écrasent partout sur le visage, les odeurs se mélangent et sans qu'il ne sache trop pourquoi, l'angoisse lui broie l'estomac. Il peut déjà sentir les mains tremblées, la mâchoire se froisser à force de faire crisser les dents.
Elle finit par tomber sur sa nuque, Laurens regarde à droite et à gauche, s'impatiente. Il n'est jamais en retard, entre les aiguilles des horloges il a déjà fait sa course.
Un type s'approche, il n'en voit que la silhouette disparate, imperceptible sans les faisceaux lumineux des lampadaires à côté. Même les astres ne suffisent pas et lorsqu'il décroche le dos du mur, il se prend en plein dans l'estomac le vice de ceux qui n'ont pas le temps.

Entre deux toux, Laurens pense avoir le temps de se reprendre mais les briques froides reviennent chercher la chaleur de son corps. Il a le museau froncé, les babines retroussées comme les chiens remplis de hargne mais Laurens ne dévoile pas tout de suite le couteau accolé à son bassin. Le silence se noie dans une cacophonie qu'il ne supporte pas, le bruit mord l'attention dans ses oreilles et lorsqu'il s'en détache enfin, Laurens glisse sa paume contre sa gorge pour calmer l'asphyxie légère. T'es qui encore ? Il insiste sur l'encore, comme s'il en avait trop l'habitude des rendez-vous nocturnes, ceux qui ne se finissent jamais sans une collision d'hématomes.

Non. Laurens ment, Laurens glisse une phalange sous l'nez et renifle, tourne un peu autour de celui dont le nom n'a toujours pas été révélé. Le parfum qui se dégage de sa chair lui rappelle celle de sa propre enfance, entre les murs décrépies et un père absent dont l'effluve lui a toujours chatouillé le nez. Pourquoi t'es venu ici ? T'es au courant que j'pourrais te charcuter et que t'y ferais rien ? Laurens grogne un peu, il a la rage qui macère dans l'fond du bide, les émois en ébullition et il s'attarde déjà à flanquer le couteau entre les artères.

Seulement lorsque la flamme dévoile les traits plus âgés du type devant-lui, Laurens et ses linéaments se tassent, tout son corps se contracte et recule un peu. T'es qui ? C'est une putain de farce qu'on me fait ? Dans sa main il enserre le couteau, la jointure qui craque et l'air sans modération. Dis moi ton prénom. Laurens essaie de se détendre, il a les épaules trop droites et le menton trop haut pour paraître complètement apaisé.
Il a longtemps délaissé l'idée d'avoir une famille, d'avoir des cousins et des cousines. Ses parents sont là où ils sont, à moisir entre des murs dégueulasses et l'absence d'Antoine avec des femmes qu'il paie par tour de bras jusqu'à se retrouver sur la paille. Alors l'espace d'un instant, il se le demande, et si c'était l'enfant de l'une d'elles ? Ça le dégoûte, Laurens.
Ça le dégoûte tellement fort qu'il finit par abaisser le couteau, le mate de bas en haut. Putain merde.
le 04 août 2099
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Eliott Fauvel
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Sam 5 Aoû - 15:33


deux âmes mais le même sang
il a cherché toutes les infos mais s’est arrangé pour ne jamais en savoir trop. il ne faudrait pas trop pencher la tête par-dessus la crevasse, ouvrir un peu trop fort la boîte de pandore, savoir qui est-il est à tout prix.
eliott, il n’a pas envie de savoir. eliott, il s’en fout que ce soit un petit mec fragile ou un gros dur. un génie de la mécanique ou un employé à l’usine. il s’en fout de savoir qu’il aime le lait dans son café et que le rouge et sa couleur préféré. eliott, il ne veut pas savoir.

mais devant lui, il voit un gars teigneux au regard fou. un petit mec qui veut en découdre. un truc à prouver, un regard assassin, un regard fier. devant lui, il se voit lui-même.

putain.
fais chier.

personne.

pour l’instant.
eliott, il a pas tellement envie d’être plus que ça. plus qu’un mec louche dans une ruelle tout aussi louche d’un quartier encore plus louche. il est juste là pour vérifier. pour vérifier qu’il n’a pas envie d’en savoir plus.

l’autre est farouche. il joue des épaules, menace de le planter. eliott ricane. ça le fait marrer de voir ce gamin prendre ses grands airs. il a tout d’une petite racaille et dans un autre quartier, sans doute qu’il ferait peur à la majorité. mais ici, c’est brise-coeur. ici, c’est pas n’importe quel quartier.

non. tu me planteras pas.

il est catégorique. eliott a reculé suffisamment pour s’adosser de manière nonchalante au mur derrière lui. chacun son mur, la ruelle comme une frontière invisible. c’est très bien comme ça.

tu me planteras pas parce que, primero, t’es venu. tu t’es pointé à un rendez-vous plus que louche suite à un message d’un inconnu tout aussi louche. si t’en avais eu rien à foutre tu serais pas venu. donc tu me planteras pas tant que t’auras pas ta petite réponse. c’est tout le but du message, tout le but du piège. après notre entrevue, pourquoi pas. mais là, là tout de suite, t’en es pas capable.

normalement, ça irrite les gens, quand il fait ça. ça leur donne justement une bonne raison de le planter. il le sait. alors il enchaîne.

secondo, t’es pas chez toi. c’est pas ton terrain de jeu ici, c’est le mien. croire qu’on est seul dans cette ruelle merdique est une erreur. sort ton couteau de chasse ou tu fusil, que sais-je, tu verras tous les gros bras des terrasses du quartier se lever pour te faire la peau.

il a pris ses précautions. eliott, il est pas assez fou pour ne pas assurer ses arrières. il a suffit de quelques vieux contacts, un peu de persuasion et surtout quelques billets pour avoir une dizaine de types aux aguets. c’est comme ça que ça marche, ici. depuis toujours.

ça serait con pour tous les deux, tu crois pas ?

non, définitivement, eliott il ne craint rien. ça le blase de voir à quel point c’est facile de faire ça, d’ailleurs. même un an, deux ans après la prison, même après avoir arrêté, ça revient au galop. comme si c’était dans ses putains de veines et que jamais, malgré tous ses efforts pour changer, ça ne disparaîtra de son identité.

chat de gouttière un jour.
chat de gouttière toujours.

désolé, le chasseur. mais ici t’es la proie.

ici, y’a plus fort que toi.
la flamme brûle et illumine son visage tandis qu’eliott allume sa cigarette. l’autre n’en veut pas ? tant pis. le chat pense que c’est une question de fierté. il respecte mais il pense que ça aurait été plus facile s’il avait accepté sa clope. c’est qu’il à l’air tout tendu, le jeune. pas étonnant vu le contexte. mais bon, un peu de nicotine, ça le détendrait et ça rendrait la conversation plus simple.

eliott inspire le tabac, laisse le poison envahir ses poumons avant de recracher toute la fumée. il observe le goupil qui vient à son tour de réaliser. il a baissé son couteau, il le dévisage de bas en haut. le regard sauvage s’est transformé en surprise. peut-être même en dégoût. lui non plus, il ne capte pas ce qui vient de lui tomber dessus.
de leur tomber dessus.

ça fout un choc, hein ? il a presque de l’empathie. presque. t’es sûr que tu veux pas une clope ?

il soupire, jette sa cigarette par terre et l’écrase du pied. il s’est redressé, un peu plus droit, un peu moins contre son mur. il a fait un pas, un seul. c’est tout ce qu’il s’autorise à faire vers laurens.

comme tu dis. putain de merde. mon nom ne te servira à rien. on a pas le même si c’est ça ta question. tadeus. fauvel. eliott, lui, ça ne le rassure pas du tout. moi aussi j’aimerai bien savoir c’est quoi tout ce bordel, laurens. j’y ai pas cru quand j’suis tombé sur toi. pourquoi y’avait mon putain de sosie qui faisait sa petite vie tranquille à ithloreas.

il a le ton mauvais, comme si c’était de sa faute, comme s’il lui en voulait.
comme s’il aurait préféré que laurens n’avait jamais existé.

alors toi, t’es qui ?

t’es qui, laurens tadeus ?
c’est quoi, ta vie, ta famille ?
pourquoi, tu lui ressemble à ce point ?
le 04 août 2099
brise-coeur
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Mar 15 Aoû - 17:19


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Les babines étirées dans une grimace féroce, Laurens a toujours le canif entre les doigts, il passe le pouce sur le manche orné de dents, celles des cerfs et des biches, il a abandonné l'idée d'ôter la vie aux enfants, les laisser rêver d'une liberté incertaine.
Laurens s'est habitué à la solitude d'une maman effrontée et d'un père absent, la présence constante de Clarence comme d'un gardien, comme quelqu'un d'acquis. Alors savoir qu'entre toutes les âmes sur l'île, l'une d'elle possède des fils similaires, un rouge marqué par le destin comme le sien, ça lui file la gerbe, ça le déstabilise et tout de suite, il a les yeux qui tournent, il cherche Clarence.

Entre deux gaillards et la pénombre, il n'y a que lui, perdu dans des nouvelles qu'il n'a pas demandé, qu'il n'aurait jamais voulu savoir. Ce type, il ne connaît rien de lui, il n'imagine pas les rouages rouillées dans son crâne, la mécanique défaillante, la violence innée dans le sang, les veines gorgées de rage. Alors il soulève le couteau Laurens, se rapproche. Te la joues pas avec moi. Si j'ai envie de te planter, je le fais. Si je veux avoir des réponses, j'irai voir ailleurs. Tu te prends pour qui ? Laurens marque une pause tandis que l'inconnu continu son monologue qu'il n'a de cesse de couper, le rire aux bords des lèvres. T'es pas assez couillu pour venir tout seul ? Les paupières se plissent, il range néanmoins le couteau dans sa botte, le visage par dessus le sien. Les réverbères éclairent mal mais il aperçoit les traits anguleux, la fatigue qui encercle le visage. J'ai rien à perdre, si ça permet que ta grande gueule se ferme, ça me va d'me faire tabasser par tes p'tites pédales de main. Laurens le bouscule violemment contre le mur, il a les muscles qui lui font mal à force d'être trop tendu.
Il recule d'un pas, refuse la clope.
Il recule d'un pas, la main qui passe sur le menton pour réfléchir assez vite.

Clarence, il lui aurait arraché les babines et le cœur, les yeux auraient été avalés comme des billes. Seulement, Laurens est seul dans un quartier qu'il a oublié de fréquenter, des ennemis plus nombreux que les éphélides sur sa frimousse.
La voix cassante résonne en échos redoublés, ça l'irrite et ça lui démange les instincts menaçants, ceux des animaux qui ne savent plus comment réagir, des êtres qui veulent fuir, ceux qui ont tout à perdre sans vouloir se l'avouer.
L'inconnu continu de déblatérer, Laurens tourne et il vérifie toujours que les ruelles sont vides. Qu'est-ce que ça peut te foutre, qui je suis ? Ce que je sais, c'est que mon père se tapait des putes à tout va, donc je suppose que tu dois être le rejeton d'une d'elles ? J'me demande juste laquelle. Laurens, il a vu les femmes défiler comme des bonbons à la maison, lorsque sa mère n'était pas là, qu'elle était trop épuisée pour se rendre compte des choses.

C'est bien pour ça qu'il n'aime ni maman ni papa. Il n'a jamais cessé, entre deux verres d'hydromel d'appâter les femmes dans son pieu. C'était un festival où Laurens et Clarence, sur les doigts des mains comptaient et pariaient.
Maintenant qu'il voit à travers la lumination de la flamme. Les mêmes traits compacts, l'air aigre et la voix railleuse. Vous avez la même façon d'être des connards, ça doit être un truc génétique.
Laurens s'adosse contre le mur face au chat, il a senti l'odeur du vagabond, il imagine alors les moustaches frisées sur le bout du nez et la fourrure grasse, grisonnante et le miaulement rauque. Il n'a pas envie de tout savoir, de tout découvrir. En même temps, il le voudrait. Les sentiments sont contradictoires, ils s'emmêlent et il ne sait même plus quoi penser, quoi imaginer, s'il doit être imprégné de colère que son père ait fait une chose pareille, que ce type vienne lui gâcher la vie en se révélant, ou si au contraire, il s'agit d'un don des cieux, un don de la Sainte, une connerie du genre.  

Placardé et loin de l'inertie dans laquelle il voudrait se mouvoir, Laurens a les ongles qui tapent ses lèvres, il en mord parfois la chair pour éviter de sauter sur les conclusions, de vouloir directement mordre la chair gonflée de la gorge. Il veut réfléchir et se demander, mais il n'y arrive pas. Dis moi ton putain de prénom au lieu de jouer le connard mystérieux, sinon casse toi. Ça sert à rien qu'on discute si tu t'la joues comme ça. J'dirais à mon paternel qu'il a un connard de fils et tu règleras tes comptes avec lui.
La rancœur chevronne la pensée, il se redresse les épaules droites, la mâchoire serrée. Ou alors t'ouvres ta putain de grande gueule et on discute calmement autour d'un verre. J'te laisse le choix, j'suis sympa. Laurens écarte les bras à la fin de sa tirade, ils finissent par tomber contre son bassin.  
Laurens, il peut sentir les effluves déjà connues, des senteurs presque rassurantes, quelque chose qu'il a déjà connu sans en avoir un jour expérimenté les bribes.
le 04 août 2099
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Dim 27 Aoû - 23:33


deux âmes mais le même sang
farouche, agressif. à raison. eliott se conduit mal, eliott s’érige en connard. il s’en fout. ça fait vingt pige qu’il fait ça et même s’il essaye de changer, même s’il essaye d’être un peu plus droit, on n’échappe pas à son destin.
ça clashe entre lui et laurens. peut-être parce qu’ils se ressemblent ou peut-être parce qu’ils sont différents. eliott ne sait pas et il ne veut pas y penser. peut-être que c’est parce que l’autre est goupil et lui félin ? rivalité forestière, feulement et jacassement dans les fougères. ou peut-être que c’est juste dans leur sang, par leur père.

il ne cède pas à la provocation. il hausse les épaules. non il est pas assez couillu pour venir seul, juste prudent. c’est l'expérience. on menace pas un inconnu sans couvrir ses arrières. on ne fait d’ailleurs rien sans couvrir ses arrières. faut toujours maximiser ses chances, toujours. eliott s’en branle de passer pour un lâche. c’est toujours mieux que de clamser ou pourrir en taule.

ça le fait un peu plus chier quand l’autre parle de prostitués. mais il reste impassible, eliott. se faire traîter de fils de pute, c’était toute son enfance. alors un gamin de plus ou un gamin de moins, ça changera pas grand chose à la fin.
ce qui l'emmerde c’est que cette petite histoire sur les fréquentations du père de laurens ne fait que confirmer petit à petit ses doutes. ses doutes sur ses origines, sur ce qu’il est vraiment, au fond: un accident.

peut-être bien. ça doit forcément venir de là.

il rit doucement, eliott. un rire un peu jaune. la réalité s’est imposée à eux comme une évidence. ils savent tous les deux d’où la ressemblance vient. au fond d’eux, au fond de leur instinct. ils savent ce que c’est, ce qui est inscrit dans leurs gênes.
la seule différence c’est qu’eliott, lui, ne l’a jamais vu. alors que laurens, si. du moins, il le croit.

pas besoin. j’m’en fiche de ton père. de son père. épargne-toi cette peine.

il soupire. hésite. il a autant envie de se barrer que de rester. il a autant envie de se faire planter que de planter le renard. il a autant envie de se battre que de se poser au bar.
eliott réfléchit le plus vite qu’il peut. il pèse le pour et le contre, se demande ce qu’il va dire à alysse et celian. ce qu’il va dire à sa mère. ce qu’il va se dire à lui-même.
il ne sait pas quoi faire, il jongle entre toutes les possibilités qui s’offrent à lui et sa raison est incapable de savoir ce qui est le plus judicieux.

eliott.

bah, des fois, il vaut mieux s’en remettre à l’instinct.

j’m’appelle eliott.

peut-être que le verre et la discussion, c’est pas une si mauvaise idée. en savoir plus, s’apprivoiser. il sera toujours temps de se défiler après.

ok pour le verre. je t’invite. devoir d'adulte, devoir d'aîné. ça pique et c’est amer mais il se l’impose comme expiation. choisis le bar. ça serait pas fair play que ce soit moi qui décide.

comme si ça l’était que de donner rendez-vous anonymement à un inconnu dans une ruelle sombre pour le frapper et l'intimider. mais c’est un bon deal. ça évite que laurens soit trop sur la défensive, surtout après qu’eliott ait balancé que des types l’attendaient aux quatres coins des rues. ça lui donne un peu de contrôle, c’est plus honnête pour commencer une relation.

enfin, à ce qu’il paraît.
le 04 août 2099
brise-coeur
lunapolis
ft. laurens

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Eliott Fauvel
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Laurens Tadeus
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Laurens Tadeus
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Lun 29 Jan - 13:39


lying on my back watching stars collide


La pomme dans sa gorge roule, glisse le long de l'œsophage et s'écrase au fond du bide, là où ça macère et où tout est prêt à brûler, aussi fort que le soleil, aussi terrible que les volcans. Il en manque peu à Laurens, pour que les pincettes dans le poitrail se décroche et relâche la colère et la rage qui traversent les veines.

Laurens, ça lui fait mal partout tout à coup, il a la chair qui tire dans des recoins du corps qu'il n'imagine pas, le cœur qui tabasse vite pour survivre à toutes les décharges que provoquent les émotions. Les portraits de famille au fond d'un carton déchiqueté par les mites et les capricornes, il essaie de se souvenir des traits lancinants de son paternel, quoiqu'il n'ait pas besoin de faire trop d'efforts, les ébauches sont là, clope au bec et l'esprit altier. L'idée d'avoir les bronches embaumées par la fumée ne le dérange plus tant que ça, il préfèrerait se voir partir en lambeaux à l'instant, qu'avoir à affronter des vieux démons, des choses qu'ils n'auraient jamais voulu revoir.
Machinalement, sans que ce soit officiel, officieusement, il se tourne une autre fois pour retrouver Clarence sans qu'il ne soit ici, ni là, il est quelque part alors qu'il a besoin de lui.

Tu préfères venir voir ton bâtard de p'tit frère à la place ? C'est vraiment trop gentil. Faux, la main à l'opposé du cœur et le sourire toujours mal placé, dans des formes sans grâces et acerbes.
Le contre-temps s'insère dans sa poitrine, il n'arrive plus à être au diapason avec lui-même, il se perd entre les silhouettes fantasques des rues, les sens qui ne servent à rien dans une ruelle où il ne peut sentir que l'odeur d'Eliott.
Le nom se répète en dissonance dans la bouche, Laurens pince les lèvres et préfère se taire. Les manières rustres dans le sang, aujourd'hui, à cet instant, il se demande si ce type est comme son père, le même genre de mauvaise graine qui dégueulasse toutes les belles choses qu'il effleure du doigt.
Laurens, il a hérité de côté pestilentiel. Il a dévoré les bons côtés de maman, mamie et Haklyone, ne les a pas digéré, a tout vomi sur le côté de la route. Il a écrasé les pleurs contre ses paupières jusque s'en arracher les cils et sa chair. Tes petits copains sont pas invités, au fait.

Laurens mène la danse, décroche du mur sa carcasse désarmée et emboîte le pas tout en lorgnant de tous les côtés, le couteau glissé au fond de la poche. L'Attila, j'connais le patron il te fera une ristourne. P't'êt' même que t'auras gratis si tu dis qu't'es mon frère.
Tout le corps se meut au rythme de son rire vicieux, amer, il n'arrive pas à se le dire, à faire avec. Pourtant, lorsque la pénombre se dégage et que les linéaments froissent le visage du chat.
Le trajet se fait dans le silence pesant qu'incombe les ruelles sinistres, les faciès déglinguées des piques dans l'creux du bras et de l'absinthe dans l'estomac. Il n'a pas l'habitude du pavé qui claque sous les talons fébriles, les phalanges talonnent par dessus le pan de son tee-shirt qui dégringole de son pantalon. Les cordes vocales se brisent dans des râles éteints, les luminaires alpaguent enfin son attention. Il s'écarte afin de laisser sortir les silhouettes brisées par les tonneaux picolés. Deux whiskys s'teu'plaît.
Tête baissée et épaules serrées, Laurens s'installe à une table, celle près de la cuisine, déjà fermée. Les hurlements s'enchaînent, les pleurs se mêlent aux rires, c'est dans le chaos qu'il se sent le plus à même de se délivrer. Comment tu m'as trouvé ?

L'île n'est pas bien grande mais Laurens est certain de ne pas être si exubérant, le poids du fusil sur l'éclanche, il le sent encore. Qu'est-ce que tu veux exactement ? Te trouver une nouvelle famille ? Le verre humide glisse sur la table et Laurens l'attrape entre ses doigts filiformes. Il ne sait plus quoi dire, plus quoi faire. Il surveille l'entrée des éventuels compagnons de fortune de son demi-frère.

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