haklyone
You do not have a soul. You are a soul, you have a body.
You can't choose what stays and what fades away // PV : Jean - Page 2



 
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You can't choose what stays and what fades away // PV : Jean
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Ephraïm Kurusu
Maison de la Lune et du Sang
Ephraïm Kurusu
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Lun 6 Nov - 16:13
Face au regard qui le dévisage, Ephraïm bat des paupières.

Changement imperceptible, des mains qui s’enfoncent dans les poches, des pieds qui se campent au sol, des épaules qui se redressent, le regard fier. Les oreilles équines disparues, il ne reste que le menton bien levé, d’un petit, tout petit Ephraïm, qui cherche à compenser sa taille. La finesse de ses membres, compensée, étouffée, dissimulée par l’épaisse veste en cuir et les chaussures à grosses semelles compensées, l’herbivore redoute toujours qu’on se moque de sa corpulence, alors il compense, en roulant des mécaniques, en fronçant les sourcils, par son caractère, explosif.

Car Ephraïm, il n’est pas Uriel.

Il n’a pas sa haute taille, il n’a pas son torse développé, il n’a pas, son sourire, il n’a pas son calme, il n’a pas, tout ce qu’il fait de lui, le martyr qu’on continue à aimer, le modèle auquel on continue, à le comparer.

Ephraïm, n’est pas son frère et pourtant, il lui ressemble. Avec ses cheveux sévèrement attachés, ses yeux en amande, sa politesse, sa discrétion, quand on ne vient pas l’agacer. Son éducation, qui temporise ses impulsions. Son port droit, lorsqu’il attend.

Il sursaute légèrement, comme pris en faute, quand Jean le rabroue tendrement : l’affection débordante, étoffe le grondement et le compliment le prend de court. Ephraïm baisse timidement la tête, le rouge s’étire le long de ses joues, grimpe jusqu’en haut de ses oreilles, il gratte sa joue sous le malaise.

_ Je…. Oui d’accord… Merci…

Les yeux écarquillés, il se retient difficilement d’arrêter Jean en voyant ses doigts parcourir l’écran, le menu et tout le reste, s’ajouter, le prix qui vient de s’afficher. Il entrouvre les lèvres, comme pour protester, mais se mord la lèvre, il ronge son frein. Se balance d’un pied sur l’autre, jusqu’à ce que le regard de Jean, revienne sur lui.

_ Le… Chevalet ?

Il demande, naïvement, se demandant s’il s’agit d’une mauvaise blague. Ses yeux cherchent dans la direction indiquée par Jean, jusqu’à ce qu’il voit le petit panonceau accroché au bord de la borne. Il l’attrape docilement, se recule en cherchant du regard jusqu’à choisir une place le long de la fenêtre. Ephraïm s’installe sur la banquette, s’étonne qu’elle colle un peu… En attendant Jean, il récupère une serviette et s’occupe de frotter le cuir artificiel, jusqu’à ce qu’un petit reniflement satisfait lui échappe. Il se réinstalle et attend, les coudes posées sur la table, les pieds se balançant un peu au dessus du sol.

Les bruits, il commence à s’y habituer. Les odeurs aussi.

Mais pas la fatigue qui pèse un peu sur ses épaules. Il sent ses paupières retomber et ses épaules s’alourdir, sa tête qui bascule, se redresse. Il frotte son visage de sa main, appuie son coude sur la table, repose sa tête contre ses jointures.

Et bien que ce soit un endroit inconnu, Ephraïm finalement, ne se sent plus inquiet. Jean n’est pas loin. Et ça suffit à le rassurer, assez pour qu’il se laisse somnoler quelques minutes. S’il s’endort, il ne s’en rend compte que lorsqu’un filet de bave s’échappe au coin de ses lèvres. Le contact froid et humide l’arrache de sa torpeur, honteux, il s’essuie d’un geste du poignet, jusqu’à sourire à son tour quand Jean parvient à sa hauteur.

Il se rend compte qu’il ne sourit plus très souvent, depuis quelques mois.

Car lorsque les commissures se relèvent, il sent la tension des zygomatiques, il prend conscience de ses traits tirés. Ses yeux s’écarquillent face au plateau et il laisse Jean distribuer, avant d’observer curieusement la boule de papier, les pommes de terre frites, il prend l’une d’elles pour mordre dedans. La peau se fend sans difficultés, la chair à l’intérieur, n’est pas sèche ; étrangement onctueuse, embaumant ses papilles, d’un parfum d’huile relevé d’épices.

Un soupir de plaisir trahit son bonheur et il toussote pour se redonner un peu de forme.

_ Jean…

Ephraïm sent la chaleur de ses joues, irradier jusqu’à son cœur. Et ses yeux, ne cessent de briller. Son sourire, s’étire encore, reconnaissant, il courbe l’échine, une main sur son cœur. Car sa famille a tant de rituels : aller au temple le dimanche, se couper les cheveux 1 fois par trimestre et d’une façon bien particulière, nouer ses cheveux en chignon, s’incliner à 2 reprises, pour remercier, comme confier à la Déesse le soir, tous les cauchemars qu’on ne veut pas croiser, lorsqu’on s’endort.

_ Merci beaucoup. Pour… Pour le repas, pour avoir pris quelque chose de végétarien, pour ta gentillesse. Je t’en suis reconnaissant. Ca… Ca me fait du bien.

Il avoue, d’une voix hésitante ; car Ephraïm est d’une franchise toujours, déroutante. Qu’il sait très bien dire, quand ça ne lui va pas, quand ça ne lui plaît pas, mais qu’il sait aussi exprimer, tout ce qu’il y a de bien.

Puis il déplie curieusement le papier, comme s’il s’agissait d’un cadeau, le prend entre ses mains. Hume curieusement, croque à pleines dents, laisse les saveurs, imprégner ses papilles. Sauce légèrement relevée, probablement vinaigrée, le steak de soja surchargé d’épices, le bacon plus sec qui ne résiste guère longtemps à ses molaires, la salade craquante, la tomate juteuse, le pain gorgé, quelques gouttes qui s’échappent le long de ses poignets, qu’il rattrape du bout des lèvres.

Il est affamé, en fin de compte.

_ J’aimerai vraiment goûter tes lasagnes, ça me ferait super plaisir. Qu’est ce que tu as pris comme sandwich ?

Il demande avec curiosité, presque enfantine, celle du gosse, qui a envie de goûter.

_ Ma mère chassait, c’est plutôt mon père qui cuisine et il s’y prend bien, mais… On avait vraiment beaucoup de règles chez nous. Si on allait grignoter, ce n’était pas forcément par faim je crois mais plus hm… l’envie de faire quelque chose qui nous fait plaisir, qu’on a envie d’essayer, comme quand on allait se raconter des histoires le soir à l’heure où on était censés dormir tu vois ?

Et pour une fois, ça fait plaisir de parler d’Uriel. Car on ne parle pas de regrets, de ces années passées sans lui, de ce qu'ils ont perdu, non, Ephraïm parle, des bons moments.

_ C’était quoi, tes plaisirs de gosse à toi ?

Il reprend en prenant une potato, qu’il glisse entre ses lèvres.

_ Les fleurs de courge frites, c’est vraiment bon quand c’est bien fait ! On pourra peut-être se prévoir un repas un soir, et chacun cuisine sa spécialité ? Peut-être que ça sera chez toi par contre, je euh… je n’ai pas encore d’appartement, je vis chez mes parents ou je dors au Mont Hurleur, à mon poste… Tu patrouilles où, toi, d’habitude ?
Ephraïm Kurusu
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Jean Klein
Maison de la Lune et du Sang
Jean Klein
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Dim 19 Nov - 18:49
you can't choose what stays and what fades away
but even then you still try to catch the fading rays
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ruelle sale
➕
ft. ephraïm
📅
06/99

Il fini de payer, il y avait un peu de monde mais il a pris son mal en patience, c'est un peu l'heure de pointe là, les sorties de boîte tout ça. Puis, il te cherche du regard, avant de te trouver, un sourire doux vient se ficher contre sa trogne fatiguée, tu t'es endormis. Il vient s'installer devant toi avec précaution pour ne pas te réveiller, il prend ce temps pour se masser les tempes, attendant que la commande arrive. Peut-être dix minutes passent ou quelque chose comme ça, le service est plutôt rapide ici, et alors que le plastique claque contre la table, le chevalet repris pour une autre fournée, Jean te vois redresser le faciès, tandis qu'il commence à distribuer les portions.
Il ne fera pas de remarque, après la frayeur qu'il t'a fait, tu as bien le droit à un peu de repos.

Les frites semblent te plaire, tu en es tout ému, ça arrache un nouveau sourire à Jean, mais il ne rit pas, ne se moque pas de cette profusion des sentiments, il est touché lui aussi, par ton honnêteté, il est même un peu gêné sûrement, Jean se tape un peu le poitrail pour engloutir une bouchée qu'il a mal avalé suite à la cascade de reconnaissance que tu sembles lui attribuer.

Enfin on en reviens aux lasagnes, il hoche la tête vivement, la bouche toujours pleine du quart de son burger, fini de déglutir, avant de prendre la parole, se raclant d'abord un peu la gorge :

Un XXL barbecue lover, c'est pas des sandwich, c'est des burger. Il est bon le tiens ? ça à l'air en tout cas, j'ai jamais pris un végé', faudra que je test un de ces quatre...hmmm je vois...

Jean n'aime pas trop la discussion des familles, même si les vôtres semblent proche, il renifle bruyamment, et se tient la tête d'une main, tout en continuant de dégommer sa bouffe, il sait bien y faire, pas une goutte ne tombe sur le côté malgré sa manière d'apparence nonchalante de déguster. Il se rend compte que c'est ta manière sûrement de te rapprocher de lui, d'essayer de chercher des similitudes dans vos vie, mais il n'aime pas ce terrain glissant, puis ça risquait de revenir à Uriel, et la soirée t'as assez baladé pour cette fois, il n'a pas envie de revoir ton petit air attristé.

Chai pas j'ai pas beaucoup de souvenirs d'enfance, des trucs d'enfants sûrement. Ouai tu viens chez moi, on se fait ça quand tu veux, tu me préviens juste à l'avance par contre hein, mais bon je te fais confiance sur ça...

Comme s'il était occupé de toute façon il fout jamais rien, pour une fois voir du monde en dehors de ses beuveries et des entrainements et salle de sport, ça lui fera du bien, surtout pour cuisiner, la cuisine ça a toujours été son échappatoire, ça l'apaise lorsqu'il voit des plats bien dressés, avec une minutie au millimètre près.

Jean inspecte un peu son burger, puis déchire une part de ce dernier, là où il n'a pas encore croqué.
Tient goûte ça un peu, tu vas voir c'est bon. La nuit est longue, je te prendrai un café une fois que tu auras fini...
Comme une affirmation, il sent que tu avais envie, mais peut-être que tu n'osais pas, vu que t'es plutôt végétarien et tout cela, alors Jean préfère faire comme s'il te forçait un peu, que tu n'ais pas de remords, que ça soit, pour lui faire plaisir, que ça soit lui, qui soit en tord. Il fini d'engloutir son burger et pendant qu'il mâche la bouche bien fermée (il est polit, Jean, il aime se dire bien élevé) il ouvre son petit sachet de pomme, il n'a pas encore touché à son grand verre d'eau plein de glaçon, il ne boit pas en même temps qu'il mange de toute façon, soit avant, soit après la collation.
(c) opalescence

Jean Klein
https://haklyone.forumactif.com/t689-apollyon-jean https://haklyone.forumactif.com/t701-taille-sur-le-blason-jean
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Ephraïm Kurusu
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Ephraïm Kurusu
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Jeu 14 Déc - 7:55
La main qui frotte les paupières, sous les yeux, des cernes qui se creusent, Ephraïm est bien l'un des seuls qui se fatigue davantage en arrêt que lorsqu'il travaille.

A la caserne du Mont Hurleur, les horaires stricts conviennent bien au caractère discipliné du Pur-Sang : mais chez lui, il n'y a plus Uriel pour lui rappeler qu'il est temps d'aller se coucher. Ses parents lui font toujours la remarque, de l'heure toujours trop avancée, mais Ephraïm se dit qu'il y a toujours à faire, la vaisselle à laver, son uniforme à repasser, Uriel à s'occuper. Se coucher, c'est entendre de là haut, les bruits réguliers des machines, qui troublent le silence de la nuit et Ephraïm se surprend à tendre l'oreille. A surveiller constamment, les sons artificiels d'une vie en suspens.

Par crainte que tout ne s'arrête ou ne s'affole soudainement.

Les muscles tendus, l'esprit aux aguets, il se réveille courbaturé, épuisé d'avoir veillé : la responsabilité qu'il s'est imposée, lui interdit de fermer l'oeil, de s'accorder, un vrai repos, la peur, le tient au ventre, la colère elle, le tient en éveil. Il n'est pas rare de l'entendre descendre les escaliers, marcher le long des couloirs, sortir et rentrer, quand il n'emmène pas son frère au travers de ses errances. Pour rattraper, tout ce temps qu'ils ne vivent pas ensemble, toutes ces expériences, qu'il ne lui a pas racontées.

Le regard ailleurs, quelques instants, relents d'aigreur et de regret qui abandonnent au fond de son cœur, une sensation rance et presque, métallique, comme si la culpabilité était en réalité une mécanique, que les années ne parviennent pas à gripper. L'air empli d'huiles emplit ses poumons, l'éveille pour de bon, ses paupières battent et ses yeux se ravivent.

Nourriture et reconnaissance, inondent son torse d'une chaleur qui lui permet d'oublier la lame glacée plantée au travers de son poitrail. Il goûte avec prudence et surprise, les frites et le burger, le tout arrosé d'arômes probablement artificiels qui ravivent l'appétit, qui donnent envie. Et son corps épuisé, s'apaise enfin de cet apport calorique.

_ Un burger…, répète Ephraïm, avec une certaine application, c'est un mot, d'une toute autre langue, bien différente de celle que ses parents emploient.

_C'est très bon. Les légumes sont frais, cela tranche avec la galette, elle est croustillante et bien relevée, il y a beaucoup de paprika.

Ephraïm hoche la tête.

Politesse et respect sont des valeurs auxquelles il tient. Il sent, au travers du silence, que le sujet de la famille est probablement sensible, alors Ephraïm n'ose pas tant insister, ses yeux dévisagent Jean, observent avec attention son expertise qu'il tente bien maladroitement d'imiter. Il bat des paupières quand le jeune homme lui propose une part de son burger, il lui en propose un morceau à son tour, avant de croquer dans la viande.

Bien qu'il soit herbivore, ça lui arrive de manger de la viande. Pas autant que les autres, mais il en faut bien un peu. Il n'a, cependant, pas l’adresse de Jean. Il pousse un juron quand le jus souille sa peau, tâche un peu ses manches, sa langue récupère tant bien que mal les gouttes qui s'échappent, s'essuyant à plusieurs reprises avec sa serviette.

_ Oh… Merci…

Surpris, le geste un instant en suspens, Ephraïm, voyant que Jean a déjà fini, accélère un peu la cadence des mâchoires. Bien que ce soit après encore de longues minutes, presque une dizaine, qu'il finit sa dernière bouchée et qu'il ouvre à son tour le sachet de pommes. Le sourire sur ses lèvres trahit un plaisir franc, presque plus grand encore, que face au burger ; attrapant les morceaux de pomme entre ses doigts, il les glisse un à un entre ses lèvres.

_ J'adore les pommes… Même si ce que je préfère, ce sont les fraises. Et toi ?

Il se dit qu'il n'est probablement pas aussi doué qu’Uriel, pour discuter. Son frère sait toujours comment placer les silences, quelles questions poser, il sait s'intéresser à l'autre et s’effacer derrière ses réponses. Ephraïm est probablement plus direct, plus pataud, mais l'intention est sincère, l'envie de le connaître.

Son regard se fait plus sérieux, ses sourcils se froncent légèrement, Ephraïm garde un instant l'un des derniers morceaux de pomme entre le pouce et l'index. Ses prunelles vont vers les plaies soigneusement pansées de Jean, puis reviennent directement s'unir à ses pupilles.

_ Je… Qu'est-ce que tu vas faire après ? Est-ce que tu travailles aujourd'hui ?

Lui, c'est jour de repos, il ira sûrement faire quelques courses pour Uriel, pour sa mère, puis une fois rentré, préparera ses affaires pour repartir au Mont Hurleur…

_T-tu n'as pas trop mal ?

Il demande, plus hésitant, dans une petite moue.
Ephraïm Kurusu
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