haklyone
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Ballet dangereux - FT: Aesop - Page 2



 
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Ballet dangereux - FT: Aesop
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Lun 29 Mai - 17:56

Ballet dangereux



La réponse du prédateur à sa question fait légèrement froncer les sourcils d’Errilys. Il n’est certes pas très bon pour interpréter, mais n’est pas dupe pour autant. L’homme s’amuse. Il s’amuse beaucoup même. Toute cette petite mascarade de vexation n’était donc qu’une piètre manipulation pour prendre l’ascendant sur lui. Bon joueur, le volatile ne lui en tient pas rigueur.

La suite de la réponse, cependant, fait hausser l’un des sourcils du paradisier. Sans quitter son interlocuteur du regard, il reprend une gorgée de cocktail, vidant bien vite sa boisson tant il est concentré sur l’échange. Lorsqu’il brise le contact visuel, les yeux d’Errilys se perdent derrière lui et sa tête se balance légèrement de gauche et de droite. Il n’est toujours pas parfaitement sûr des intentions du prédateur qui parle par métaphores. Cependant, les possibilités se restreignent. Le marchand de plaisirs a surement pour but d’agrémenter un futur diner de paradisier, ou de l’emmener dans son lit, voir les deux. Du moins, c’est le jeu qu’il semble jouer. Mais rien n’est moins sûr avec quelqu’un dont la langue est si suave. Le volatile n’aime pas particulièrement devoir interpréter et surinterpréter les paroles de ses interlocuteurs. Cette conversation commence donc à l’ennuyer.

Heureusement, la question d’Aesop est une ouverture fort amusante. Un sourire presque carnassier se dessine sur le visage d’Errilys. Il semble encore intéressant de jouer au jeu de ce carnivore.

- Oh j’ai connu nombre de mésaventures. Seulement, les admirateurs aux mains et aux gueules un peu trop entreprenantes ont la fâcheuse habitude de finir en charpie dans un caniveau. Alors je n’ai pas trop de problème.

Ne quittant pas son sourire malicieux et prédateur, le paradisier reprend une nouvelle gorgée de cocktail, le vidant jusqu’à la dernière goutte. Puis il reprend en baissant d’un ton.

- Vous ne me semblez pas si sinistre que cela pourtant. Un peu obscur et mystérieux, certes, mais pas particulièrement sinistre ou malveillant. Vous n’envisagez tout de même pas d’essayez de porter atteinte à ma personne ? N’est-ce pas ?

Sur ces derniers mots, le volatile se penche très prêt d’Aesop, comme pour cueillir sa réponse au creux de son oreille. Ce faisant, cependant, il présente bien trop sa nuque à son interlocuteur. Il cherche à sonder sa réaction, aimerait savoir si l’homme est aussi sinistre qu’il le prétend, ou si tout cela n’est qu’un jeu. Errilys se souvient très bien des mots qui l’ont intrigué : « je finirais forcément par vous attraper. ». Comme s’il y avait entre eux une forme de vendetta dont le danseur n’aurait pas connaissance.
Souffle Orange - Brise étrange - Joie
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Lun 5 Juin - 0:07
.06
mai 2099
ft. Errilys A.
TO BE YOUR WALKING NIGHTMARE
Il remarque que son interlocuteur ne se veut pas mauvais joueur, malgré le fait qu'il semble avoir bien remarqué que Aesop maîtrisait les codes la bienséance à son avantage.
Détendu et de bonne humeur de réussir à titiller ainsi le paradisier, il s'employait à se montrer attentif lorsque ce dernier lui expliquait clairement que ses ennemis ne le restaient pas longtemps. Le trafiquant essayait fort de ne pas songer à ses petites pattes d'oiseau ridicules, bien loin des serres des rapaces qui pouvaient déchirer la chaire et crever les yeux. Les perruches de cette taille étaient faîtes pour chanter et être admirer en son sens, pas pour traquer le lièvre ou menacer à coup de canif. Sur le premier point, le coyote songeait que son compagnon de bar faisait admirablement bien son travail, ne se lassant pas ses mots, malgré qu'ils se veuillent tranchants et menaçants à l'égard du prédateur qu'il pouvait représenter.

Il était si mignon de constater que Errilys aimait juger sur les apparences, et visiblement les premières. Le coyote n'avait pas à se montrer vexé, il venait de recevoir un compliment traduisant qu'il était un bon comédien après tout. Les extrémités de ses lèvres se haussèrent à peine, satisfait.
Ses paupières papillonnèrent néanmoins d'incrédulité lorsque le garçon aux cheveux sablés réduisait l'écart entre eux deux. Il était si peu intimidant, ou avait très bien réussi sa mise en confiance, au point que le joli oiseau cherchait de lui-même l'entrée de sa gueule pour s'y engouffrer ? Aesop se surprit à écarter légèrement les narines pour mieux imprimer l'odeur du danseur parmi toutes celles de la pièce. Il était alléchant, comme il se l'imaginait. Mais pour autant, le canidé ne serait pas du genre à saliver ou tenter une morsure dans un tel lieu. Il était évident que son cadet voulait une réponse, tendant son oreille au plus près. En bon joueur, Aesop y aurait risqué un coup de langue pour offusquer son interlocuteur, rire un coup et poursuivre sa soirée seul. À la place, il se rapprochait à son tour avant de laisser sortir un grognement guttural, profond et grave à l'image de sa voix. Comme une bête qui annonçait sa venue avant de sortir de l'ombre. Un bruit montant crescendo qui finit sur un claquement de dent aussi rapide que sonore à un cheveu de l'oreille exposée.
Là aussi, c'était pour s'amuser. Ou pas. Le noiraud portant bien vite son poing à sa lèvre inférieure comme pour cacher son léger rire par pudeur. Le message restait clair. Il aimait l'humour, mais pas que l'on rit de lui en le sous-estimant. Il n'était pas un crocodile, à laisser les volants prendre leurs aises sur sa tête sans rechigner. Il allait donc lui répondre, par une explication comme il les affectionnait, plutôt qu'un ennuyant oui/non.

Les jeux dangereux peuvent commencer n'importe où... Mais ils se terminent souvent loin des regards curieux... Dans une ruelle sans soleil, un conduit sale en contre-bas, ou un ruisseau stagnant peu fréquenté.

De son regard doré, il mit Errilys au défis d'être fait du même bois. Il ne doutait pas du fait qu'il savait se défendre, fait déjà assez rare, mais de là à penser qu'il était un tueur, certainement pas. Le dernier crime d'Aesop remontait à 20 minutes, peut-être à timing égal de son prochain...
@pharaohleap
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Lun 26 Juin - 0:25

Ballet dangereux



Tous les sens du paradisier sont aux aguets lorsqu’il se penche vers Aesop. Il est très confiant dans le self contrôle du prédateur, mais veut savoir si cette vue lui provoque une quelconque réaction. Cette acuité joue en sa défaveur lorsqu’il entend la réaction de l’homme. Ce grondement fait remonter en lui tous ses instincts de proie. S’il se laissait aller, il aurait bondi en arrière. Cependant, Errilys est bien plus contrôlé que cela. Seul un frisson le parcours de la tête au pied, un tremblement perceptible qui lui laisse une gorge sèche et quelques gouttes de sueur sur le front.

Dans un second temps, en se redressant, le danseur prend le temps de savourer la délicieuse montée d’adrénaline que lui a provoqué cette petite frayeur. Le sourire malicieux et prédateur n’a pas quitté ses lèvres, bien que la commissure de son sourire soit prise d’un léger tremblement.

- Hum, vos allusions sont des plus sinistres. Il me semble que je me suis trompé sur votre compte et que vous l’êtes tout autant que vous le prétendez. Evitez de trop m’abimer, beaucoup de gens en seraient très triste, moi le premier. Vous pourriez également y laisser des plumes.

S’il affiche toujours son air bravache, Errilys commence doucement à s’inquiéter dans le secret de son esprit. Certes, il sait se défendre. Mais ce prédateur a l’air assez motivé et il n’y a plus de doute sur le fait que cette histoire finira dans le sang s’il est sérieux. Le paradisier aime l’adrénaline et le risque, mais il n’est pas suicidaire.

La main du volatile revient saisir son verre, le reposant en réalisant qu’il est vide. Quoiqu’il en soit, Errilys n’a pas envie de passer la soirée dans ce bar. Cette rencontre lui donne envie de mouvement, et les paroles cryptique de son interlocuteur l’ennuient. De surcroit, il se sent moins à l’aise maintenant qu’il a la certitude que les paroles d’Aesop ne sont pas uniquement aguicheuse, mais bien dangereuses. Il est temps de quitter le navire.

- Monsieur Kinkle, j’ai passé un bon moment en votre compagnie. Cependant, d’autres horizons m’attendent et j’ai une représentation à réaliser au club le plus branché d’Haklyone. Je vous souhaite une très bonne soirée.

Sur une légère révérence, Errilys quitte le bar, saluant le barman au passage. Lorsqu’il prend la porte, il fait bien attention à ne pas être suivi. S’il l’est, le volatile évitera les ruelles un peu trop discrètes. S’il se retrouve soudain isolé ou qu’on l’approche d’un peu trop prêt il n’hésitera pas à s’envoler. Il rentrera alors chez lui à tire d’ailes.
Souffle Orange - Brise étrange - Joie
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Ven 30 Juin - 21:50
.07
mai 2099
ft. Errilys A.
TO BE YOUR WALKING NIGHTMARE
Oh. Il semblerait que Aesop ait fait mouche. Il remarquait aisément les changements minimes d'attitude de son charmant interlocuteur. Dans cette société où la bestialité venait à disparaître, Errilys semblait bien étonné de s'être fait ainsi rappelé à l'ordre. Il transpirait désormais cette peur alléchante, et cette adrénaline qui dans la nature, l'aurait aidé à devancer son prédateur en premier. Le coyote s'attendait à tout moment qu'il bondisse de son siège pour prendre une avance sur lui. Sans doute venait-il de comprendre qu'il n'était pas tombé sur un canidé résolu à accepter une vie domestique.
Aesop semblait satisfait des mots que le paradisier employait comme réponse à son petit challenge. Confiant, il lui adressait un nouveau sourire aimable et poli, réduisant à son tour le maigre espace entre eux deux, que Errilys avait cru bon d'élargir en se redressant. C'est que l'escort commençait à apprécier ce parfum, se faisant effleurer par l'idée de se laisser tenter si le volatile voulait à ce point voir si ses crocs n'étaient pas fait de mousse. Bien sûr, il serait stupide de "l’abîmer", surtout dans un tel lieu. Alors son interlocuteur avait la brillante idée de rassembler ses quelques affaires et de tirer sa révérence. Comme c'est pratique. Aesop le laissait prendre de l'avance, ayant fini son assiette depuis un moment et s'attardant sur le fond de sa boisson qui n'avait plus rien à lui offrir. C'est sans se presser qu'il fouillait sa poche pour en sortir sa monnaie et la déposer sur le bar avec un petit extra. Lui qui ne croyait plus depuis longtemps que les bars pouvaient encore fournir des rencontres intéressantes, cela méritait bien quelques lenss de plus.

Souplement et le pas léger, le carnivore quittait son siège pour quitter l'établissement, faisant attention à ne croiser le regard de personne, par simple précautions. La porte se refermait derrière lui pour le laisser sur le trottoir, le laissant faire face à une silhouette qui venait de sortir. Alors il haussait la voix pour interpeller son cadet.

Vous savez mettre l'eau à la bouche avant de filer à tire d'aile.

Son ton se voulait amusé, presque candide, tandis qu'il rejoignait Errilys en quelques pas. Cela n'avait rien d'une poursuite en pleine savane, mais probablement que la situation devait ranimer quelques instincts chez eux deux.

Mettre l'artiste en retard serait bien égoïste et irrespectueux pour la basse-cour qui lui sert de public.

C'est que malgré leurs paroles échangées, Aesop ne s'était pas fait invité à ce charmant spectacle plutôt bien vendu par son acteur principal, de quoi être vexé, une fois de plus. À moins que cela soit un mensonge pour lui fausser compagnie ? Il n'y avait qu'une seule façon de le savoir après tout.
Le noiraud avait fait bien vite de rejoindre son auditeur, se plantant à ses côtés pour même l'inviter à lui prendre le bras avec un sourire discret. Invitation était un bien grand mot, vu comment son regard miel-orangé l'intimait de le faire, étant désormais favorable à l'idée qu'un oiseau puisse se servir de lui pour se faciliter un déplacement.

Si vous passez à ce point un bon moment en ma compagnie, prolongeons le.
@pharaohleap
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Sam 1 Juil - 20:41

Ballet dangereux



A peine quelques pas fait en dehors du bar que le paradisier se fait interrompre. Aesop est sorti et l’interpelle à nouveau. Il semble qu’il ne soit pas dans ses plans de laisser le volatile s’éclipser si facilement. De dos, Errilys fait la moue, mais affiche son sourire malicieux habituel lorsqu’il se fait rattraper. Cela ne le dérange pas vraiment de jouer avec ce prédateur, mais il préfèrerait juste ne pas finir dans le caniveau, comme l’autre l’a suggéré.

Lorsque son public se fait insulter, Errilys fronce légèrement les sourcils. Tous les moyens sont bons pour prendre l’ascendant sur lui, n’est-ce pas ? Il répond donc avec emphase.

- Il est important de savoir se faire désirer. Par les fans enthousiastes comme par les sinistres prédateurs. Evitez d’insulter mon public qui est généralement plus de la haute cour que de la basse.

L’échange de regard qui s’ensuit est brulant. Si l’expression et le bras tendu d’Aesop est une invitation courtoise et agréable, les yeux ne laissent planer aucun doute. Le prédateur assoit tranquillement sa domination sur la proie et le danseur en a bien conscience. S’il joue depuis le début, il n’a plus trop de doute sur les intentions de son interlocuteur. Si le jeu va trop loin, Errilys n’a aucune chance de s’en sortir indemne. Raison pour laquelle un silence plane entre eux un instant après la proposition d’Aesop. Il sait bien gérer les prédateurs alcoolisés qui se croient tout permis, moins les habiles manipulateurs qui jouent sur leur communication. S’il a quitté la rose et l’ombre, c’est justement pour les éviter.

Toutefois, l’intérêt qui lui est porté rempli d’allégresse le paradisier. La crainte précédente s’est bien vite envolée et la tentation de poursuivre ce dangereux ballet est forte. Il attrape donc le bras de son compagnon, scellant ainsi la suite de la soirée.

- Eh bien si vous le désirez, je serais ravi que vous m’accompagniez jusqu’au bout de cette soirée. J’ai cependant une représentation à Animation, je préfèrerais ne pas y arriver trop tard. Allons-y.

Aucun spectacle n’était dans les projets du danseur. Cela dit, rien ne l’empêche d’improviser, le public d’Animation est habitué à ses frasques et ne sera guères surpris. La seule chose qui surprendra les curieux sera cet homme auquel il tient le bras. Cependant, le premier objectif est déjà d’atteindre le club. Les rues de la capitale sont très calmes pour cette soirée de semaine. Il y aura forcément des moments où le duo sera à l’abris des regards durant le trajet. Errilys reste sur ses gardes, prêt à bondir au moindre signe d’agressivité de la part du prédateur. Cette attitude a cependant le défaut de le rendre sensible aux sons, un simple grognement de la part d’Aesop lui ferait probablement faire un bond.
Souffle Orange - Brise étrange - Joie
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Dim 2 Juil - 5:42
.08
mai 2099
ft. Errilys A.
TO BE YOUR WALKING NIGHTMARE
Il serait mentir que de dire qu'à l'intérieur, Aesop ne jubilait pas de cette situation dont il avait pris l'avantage. Il pouvait deviner qu'au fond, l'oiseau se faisait à la réflexion qu'il aurait dû marcher plus vite, ou s'envoler au premier virage. Il aurait pu se pourlécher, mais à la place, il se contentait de montrer sa bonne humeur, en écho avec les faux semblants d'Errilys. Son intimidation avait eu l'air de porter ses fruits, mais le coyote demeurait étonné que le blond ne cède aucunement à une quelconque panique ou agitation. Mieux, et comme prévu, il réagissait avec mécontentement dès lors que l'on manquait de respect à son public, qui n'était même pas présent pour l'écouter dire ses jolies paroles. Aesop relevait le nez, satisfait en se faisant la remarque que l'oiseau semblait droit dans ses bottes en faisant respecter ses opinions, sans avoir recours à l'hypocrisie dans l'espoir de se faire oublier. Il aimait ces qualités, se faisant à la réflexion que s'il devait être entouré d'individus, c'est de ce genre là qu'il exigerait la compagnie. Lui-même évolué dans un monde faux et synthétique, qu'il acceptait sans bronché le temps d'une soirée en privé, mais qu'il éliminait au moindre doute dès que le business devenait plus risqué.

Je prends note. Il fit mine de ne pas avoir relevé cette accusation, certes véridique, mais peu logique en terme d'instinct de survie de son point de vue. Je pensais être dans mes droits, vu que je vais en faire parti incessamment sous peu.

C'étaient des excuses muettes, des justifications qui lui rendaient sa soirée agréable, qui lui apportait un peu de légèreté et qui lui rappelait la facilité des plus jeunes à être facilement offusqués. C'était un trait qu'il trouvait très attachant chez son homologue, tout comme sa manie à faire briller ses orbes dès que la flatterie le touchait bien trop efficacement. S'il avait s'agit de Sasha, sans doute que le noiraud lui aurait clairement dit qu'il faudrait corriger ça avant que cela lui joue des tours. Dans le cas présent, c'était très satisfaisant à observer.

C'est tout moi de m'imposer. Mais le hasard fait bien les choses, si l'on m'avait dit que ma soirée serait aussi excitante.

Il connaissait la direction à prendre, ainsi que cette boîte de nuit mais où les occasions d'y entrer pour autre chose que son bar étaient rares. En sentant le corps étonnamment chaud de son cadet se greffer au sien, il entreprenait de commencer cette petite ballade nocturne. L'impression générale était de devoir faire preuve de délicatesse pour enfermer un oiseau entre ses doigts sans l'écraser. L'idée semblait saugrenue mais tentante: il allait devoir libérer sa proie pour la regarder parader en public. Le coyote allait prendre ce risque, espérant entre temps apprendre à correctement siffler pour faire revenir le paradisier de lui-même.
Il profitait de ses quelques centimètres de plus en taille, pour adresser un regard profond, calme et serein à Errilys à mesure qu'ils se rapprochaient des lumières colorées, veillant à bien articuler. Malgré tous les angles urbains à 90° donnant sur l'obscurité, tous deux étaient toujours là et présentables, à se regarder sans que l'un n'ait sorti une lame.

Soyez sans crainte, je ne vous lâcherai pas des yeux.
@pharaohleap
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Dim 2 Juil - 21:40

Ballet dangereux



Contre toute attente, le trajet se passa sans heurt. Le paradisier alerte n’eut pas à bondir, se défendre ou s’inquiéter outre mesure. Il se lassa guider tranquillement par Aesop qui l’amenait bien dans la bonne direction. Ce calme et cette patience de la part du prédateur mit le volatile un peu plus en confiance. Arrivé devant la porte de son club favori, Errilys se dit qu’il aurait pu apprécier de se laisser mener par cet étrange personnage.

A peine ses pensées eurent-elles traversé son esprit qu’il croisa le regard du prédateur. Les yeux étaient brillants, dominants par la hauteur, les paroles glaçantes. L’adrénaline qu’il avait ressenti quelques minutes auparavant revint à la charge. Il n’y avait aucun doute que cet homme était dangereux. Ce danger échappait au contrôle du volatile. Mais à mesure que le temps passait, Errilys prenait de plus en plus de plaisir à répondre impertinemment à ce regard fauve. Il se serait clairement laissé mené de A à Z avec grand plaisir s’il était absolument sûr de ne pas finir égorger avant la fin de la soirée.

Sans répondre, le danseur prit les devant et pénétra dans Animation. Il descendit les quelques marches qui menaient au club, toujours au bras du prédateur.

- Oh je n’ai aucune crainte quant à cela. Vous n’avez pas encore obtenu ce que vous désirez de moi, bien que je ne sache toujours pas avec certitude de quoi il s’agit.

Sur ces mots, et avec un clin d’œil mutin, Errilys se détacha de l’homme pour se glisser en direction du bar. Saluant les habitués et les barmans, il passa derrière le bar et disparut par une porte de service.

Un couloir donnait sur les diverses réserves, le bureau du patron et également une petite loge pour les artistes occasionnels. Le danseur s’y dirigea et entreprit de se changer. Alors qu’il se préparait, physiquement et mentalement, le patron débarqua.

- Petite représentation surprise Errilys ? Tu vas faire le bonheur de nos invités de ce soir. Petite question, tu as besoin d’aide avec le type qui t’accompagnait ? Il put le prédateur à des kilomètres.

- Pas pour l’instant je te remercie. Si jamais je ressors du club avec lui à un moment et que tu as un gars de dispo hésite pas à lui dire de me garder à l’œil. Je devrais pouvoir me débrouiller mais mieux vaut prévenir que guérir. Je prépare le spectacle 3 pour info, si tu peux en informer le dj.

Le patron soupira et répondit en quittant la pièce.

- Ok l’artiste. Ne prend pas trop de risque s’il te plait.

---

Quelques échauffements et répétitions plus tard, Errilys se présentait derrière le rideau. Ce soir-là, Animation était plutôt bondé. Pleine semaine ou pas, la soirée battait son plein et il n’y avait guère d’espace au bar. Cela dit, la piste de danse était quelque peu désertée. Le danseur allait se charger de redynamiser cette dernière. La musique commença doucement à baisser, de même que la lumière. Cette descente progressive était accompagnée, avec un temps de retard, par une réduction du bruit dans la salle. Il était minuit passé, la salle ne pouvait pas être silencieuse. Cependant, nombre d’habitués s’étaient tournés silencieusement vers la scène, le sourire aux lèvres.


C’est un oiseau plein de couleurs qui s’élança depuis les coulisses dans la lumière blanche de la scène. Son vol gracieux l’amena au-dessus du public, montant et descendant au gré du son. Il finit par revenir sur la scène et se précipita vers le sol, comme s’il tombait, frappé d’un mal inconnu. La lumière s’éteignit. Laissant planer le doute pendant quelques secondes…

DO

Une lumière claire, intense et orangée se ralluma sur un Errilys debout, les bras écartés. Comme à l’accoutumé, il n’était vêtu que d’un simple bas noir, laissant bien visible sa peau et les nombreuses stries rougeoyantes qui parsemaient son corps.

Il commença à danser dans une chorégraphie endiablée, pleine de verticalité. Il changeait constamment de niveau, se glissant au sol comme sautant aux cieux. Les seules plumes qui apparaissaient régulièrement sur son corps étaient d’un rouge vif qui faisait fortement écho à ses tatouages, ou à ses yeux. Le style de sa danse mélangeait un hip hop bondissant pour les moments les plus intenses avec une danse contemporaine gracieuse pour les ralentissements.

Lorsque le ballet écarlate ralentit finalement, Errilys glissa un regard carmin vers le prédateur qui l’accompagnait. Sur les dernières notes, la lumière devint d’un bleu intense, masquant de ce fait les marques sur le corps de l’oiseau pour le noyer dans un océan bleuté. Les spots clignotèrent alors qu’Errilys adressait un clin d’œil à sa menace, avant de s’évanouir pour de bon.

---

Quelques longues minutes plus tard, c’est un Errilys changé qui revenait de derrière le bar. Il avait retrouvé son veston, sa chemise, et son sourire satisfait. La seule chose qui trahissait l’effort qu’il avait fait était une légère humidité sur ses cheveux.

Le danseur attrapa le cocktail que lui avait préparé le barman, d’un bel orange, comme à l’accoutumé. De là, il s’accouda au comptoir à l'angle du bar. Il ne savait pas qui serait le plus rapide à venir le retrouver, les fans, ou le prédateur affamé...
Souffle Orange - Brise étrange - Joie
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Mar 4 Juil - 23:00
.09
mai 2099
ft. Errilys A.
TO BE YOUR WALKING NIGHTMARE
Ils arrivaient devant le club, dont Aesop connaissait l'enseigne mais se rappelait bien peu des lieux. Quoiqu'on dise, il aimait travailler de jour, et les soirées se passaient la plupart du temps dans des endroits calmes où il pouvait faire entendre le timbre de sa voix suave pour faire chavirer les esprits. Il avait bien compris que désormais, il était sur le terrain d'Errilys, dès lors qu'ils purent pénétrer les lieux sans avoir à payer une quelconque entrée. Le noiraud dû se faire à cette pénombre grandissante à mesure qu'il descendait les marche, cassée par de vifs néons multicolores. Son cœur fragile se mit à bondir au même rythme que les basses qui amplifiaient le lieu clos et se fit à la réflexion qu'il avait choisi un petit casse-croûte à l'aube de sa vie pour apprécier grandement ce genre d'animation.
Par ailleurs, voilà que ce dernier le lâchait avec sa mine amusée, bien plus à l'aise ainsi entouré pour oser lui fausser compagnie. Aesop avait l'impression d'avoir raté sa partie de chasse, espérant que le spectacle du paradisier ferait office de consolation. Mais alors qu'il rejoignait le bar pour consommer, il sentait quelques regards se poser sur lui. Il déglutissait, tâchant d'observer discrètement les alentours, craignant qu'Errilys lui ait préparé un mauvais coup avec ses connaissances du monde de la nuit. Il ressortait déjà d'un conflit ce soir, et n'était pas un assoiffé de violence au point de vouloir affronter une équipe de videur, qui n'était en général pas composer de petits animaux.

Aesop en était à son troisième irish coffee de la soirée tandis qu'un homme de son âge, mais deux fois plus épais et qui sentait le fauve, lui tenait la jambe depuis plus de 20 minutes. Ce dernier était persuadé de l'avoir déjà vu, en couple de surcroit, ce qui mettait le coyote dans un embarras palpable.
Errilys l'avait bien roulé, à lui fausser compagnie dans une fosse aux lions, littéralement. Depuis le temps, il avait dû rentré chez lui en riant sur tout le trajet retour. Mais le coyote avait peine à imaginer la moindre punition pour l'oiseau, quand il avait un potentiel client qui ne souhaitait pas attendre pour prendre réservation. Aesop cru avoir une crise cardiaque en remarquant les lumières se tamiser. L'espace d'une seconde seulement, tandis que tous les regards se levaient vers un oiseau qui se plaisait à virevolter pour attirer l'attention. L'escort n'eut aucun doute sur l'identité de ce dernier, et se surprit à entrouvrir les lèvres pour cette intro qui semblait enchanter les habitués.

C'était la première fois qu'Aesop voyait un tel divertissement. Il prenait la peine de se déplacer dans les musées ou les galeries, mais jamais dans les salles de spectacle, ne comptant pas la fosse et ses combattants comme des artistes. Le canidé regrettait de ne pas être plus proche de la scène, risquant parfois un regard sur la salle captivée, prenant conscience de l'ampleur de celui qu'il voulait becqueter. Il comprenait mieux pourquoi Errilys avait cette aisance à lui tenir tête, à s'écraser sans jamais baisser les yeux ou à le prendre de haut sans se soucier de la suite. Monsieur vivait le moment présent, s’enivrait du regards des autres et se fichait bien de se faire dévorer plus tard. Ici, Aesop était noyé dans la masse, petit carnassier perdu au milieu d'un troupeau.
Et pourtant, il cru pendant une petite seconde que le paradisier l'avait vu, pour lui adresser une petite pique aguicheuse. Il avait du mal à l'avouer, mais il semblait clair pour le plus âgé des deux qu'il venait de perdre cette manche. Bon joueur, il se contentait d'un soupir résolu avant que les lumières cessent de mettre en valeur ce crâneur fini.

Le coyote n'avait plus le temps de prendre des pincettes et laisser son accompagnant félin sur la touche. Malgré l'agitation, il parvint à rejoindre le bar, connaissant maintenant l'odeur d'Errilys pour savoir exactement où il se trouvait. Là, il s'accoudait au comptoir pour lui faire face en quelque sorte

Je dois avouer... Que j'ai peut-être visé un peu trop haut pour cette fois ci. À son tour, il lui rendit son clin d’œil, désormais persuadé que malgré la foule, il l'avait lui aussi flairé à sa manière. Il serait dommage que vous remplissiez uniquement mon estomac, alors que vous êtes déjà dans les yeux de tout le monde.
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Mer 5 Juil - 9:51

Ballet dangereux



Les fans furent évidemment les plus rapides à intervenir. Un groupe de trois fille débarqua immédiatement. Elles commencèrent à chanter une chanson qu’il connaissait bien : qu’il est beau, qu’il danse bien, que sa maitrise de la transformation est impressionnante…

Pendant qu’il faisait la roue devant ces groupies caquetantes, Errilys remarqua du coin de l’œil Aesop qui fendait la foule. D’une main, il interrompit le flot de compliments et congédia les jeunes filles d’un sourire et d’une main sur la tête de la plus proche. Puis il se tourna vers le prédateur avant qu’il ne s’accoude au bar. Celle qu’il avait touché partit l’air aux anges tandis que les deux autres fusillaient l’importun du regard.

Son regard vint se fixer dans celui de son compagnon du soir. Il apprécia le compliment et sirotait son cocktail sans rien dire. La seconde réflexion de l’homme, cependant, lui fit lever les yeux au ciel et écarter les mains.

- Aaaah merci. Je suis très heureux d’entendre que vous souhaitiez effectivement me manger. C’était sous entendu jusqu’à présent, mais je déteste les sous-entendus. C’est une attention que j’apprécie, mais malheureusement elle aurait un peu trop tendance à clore ma carrière prématurément.


Reprenant une gorgée de cocktail, Errilys reprit son expression malicieuse et observa Aesop, confortablement installé contre le bar. Cependant, tout le monde n'était pas si détendu que lui. La musique avait beau être forte, le danseur ne cherchait pas spécialement à parler doucement, et ses paroles avaient généralement beaucoup d'auditeurs. Certains regards interloqués s'étaient attardés sur lui et d'autres, furieux, s'étaient arrêtés sur le prédateur. Personne ne fit rien cependant, le volatile affichait la plus parfaite confiance et cette dernière était inévitablement communicative.

- Cela dit je pense que vous ne venez pas seulement de prendre cette décision. Il y a eut nombres de moments en venant ici où vous auriez eut de bonnes chances de faire de moi votre prochain casse-croute.

Soupirant de sa propre faiblesse, le paradisier enchaina.

- Et maintenant ? Si vous abandonnez l’idée de me bouloter, quel est votre prochain objectif ?

Le regard du volatile brillait. Il n’était bien sûr pas extrêmement convaincu qu’Aesop ait complètement abandonné l’idée de le manger. Il y avait encore bien du chemin à faire avant qu’il lui accorde sa confiance. Mais le premier pas était franchis pour lui. La suite allait être décisive. C’est que plus la soirée avançait, plus il se disait qu’il apprécierait de pouvoir faire confiance au séduisant prédateur.
Souffle Orange - Brise étrange - Joie
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