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Ballet dangereux - FT: Aesop



 
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Ballet dangereux - FT: Aesop
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Mar 2 Mai - 18:13

Ballet dangereux



Même le plus effrénés des oiseaux a besoin de calme par moment. C’est le besoin que ressent Errilys aujourd’hui. Il est comblé. Ces trois derniers jours, il a enchainé représentation sur représentation à Ithloreas, ville qu’il visite plus rarement. Peu confiant, il ne pensait pas remplir les salles autant qu’à l’accoutumé. Que nenni. Les fans sont arrivés en fanfare, toujours plus nombreux, les salles étaient pleines à craquer et les applaudissements tonitruants.

C’est donc un volatile euphorique qui s’est envolé cet après-midi pour Lunapolis. Il lui fallait le calme du ciel pour retrouver contenance et reprendre des forces. Cependant, un bon vol n’est pas la seule chose dont le paradisier a besoin à cet instant. Il a également besoin d’une soirée calme, à l’abris de la foule hurlante. C’est pourquoi, arrivant vers 22h, Errilys passe rapidement chez lui avant de diriger ses pas vers le Renard Rouge. Ce bar très calme lui convient parfaitement pour ce genre de soirée. La plupart des clients ne le connaissent que peu, plus habitué aux douces notes de jazz qu’aux sons électroniques agressifs qui sont commun là où le danseur se produit. Il peut donc y passer un moment calme, connu que de quelques personnes mais pas suffisamment pour avoir une horde de fan. Rien de tel pour apprécier un bon cocktail et une petite partie de billard.

C’est donc à une heure bien tardive qu’Errilys passe la porte du renard rouge. Il est vêtu de son éternel veston, sa chemise et sa cravate du même rouge que ses yeux. Le paradisier prend le temps d’humer les odeurs de cuir et d’alcool qui se dégagent de l’endroit avant de se diriger vers le bar d’un pas décidé. Nous sommes en semaine, le bar est donc loin d’être bondé. Les quatre prochaines heures promettent d’être détendues et confortable. Exactement ce dont Errilys a besoin. Ne passant pas très souvent, le volatile prend le temps d’observer à nouveau la carte. Il n’a pas encore testé tous les cocktails. Il commande donc un cocktail qu’il ne connait pas, à base de gin, et se retourne pour contempler le bar depuis le comptoir en attendant sa commande. Ses yeux glissent de personne en personne, repérant les groupes, les personnes esseulées. Le paradisier saura bien trouver un ou des compagnons pour la soirée.
Souffle Orange - Brise étrange - Joie
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Jeu 4 Mai - 3:18
.01
mai 2099
ft. Errilys A.
TO BE YOUR WALKING NIGHTMARE
Aesop ferma les yeux un poil trop tard, alors qu'une fine giclée cramoisie lui barra le visage. Posément, il sortit un mouchoir de sa poche, se nettoyant comme il le pu. Il l'ignorait parfaitement, mais seul son col de chemise garderait un point rouge en guise de souvenir de cette altercation, unique couleur sur son costume sombre.

Cela s'était passé il y a deux jours, quand on avait profité de son sourire aimable et de sa facilité à dialoguer pour lui fournir indirectement quatre cartes postales de collection. Elles étaient sensées être à l'effigie de villes au-delà de leur océan, des photographies prises par des humains et qui relevaient du tabou sur Haklyone. Le genre d'objet qu'Aesop recherchait, désireux d'agrandir son éventail d'artefact dit illégal par ici. Mais après expertise, on l'avait bien roulé, presque persuadé qu'il s'agissait pour la plupart de photographies prises dans la rue d'à côté. Or, le coyote les avait payé une petite fortune et l'idée même qu'on puisse se moquer de la mafia au sens large ne l'enchantait pas tellement. La falsification d’œuvre, c'était son domaine, et il comptait bien que ça le reste.
Bien entendu, ce n'était pas lui qui s'était sali les mains. Il s'était contenté de jeter les débris de cette entourloupe sur le corps gisant mais bien vivant de l'arnaqueur. Ah, c'était le moment où il devait dire quelques mots intimidants, mais pour dire vrai, il était tellement déçu qu'il tournait les talons sans se retourner. Derrière lui, il laissait ses deux hommes de main terminer le travail, se fichant bien de la suite du devenir du plus petit escroc que lui.

Les mains dans les poches de son pantalon, il poussait la porte d'entrée du bar d'un coup d'épaule. Vu l'heure et son humeur, il aurait choisi d'aller ennuyer Daiam d'ordinaire, mais il était allé au plus proche. Connaissant les lieux sans en être un habitué, il s'installait au bar, y commandant des croquettes de volaille disponible. Il eut droit à une petite assiette chaude avec quelques amuse-gueule, une viande surtout gâchée par un fromage coulant et une panure trop épaisse. Le mélange n'était déjà pas fameux, mais il choisit un irish coffee avec ce repas qui n'en était pas un. Il ne comptait pas faire un scandale à chaque fois qu'il venait ici tout de même, mais sainte mère d'Haklyone, juste de quoi se nourrir sans craindre de si cela restera dans l'estomac durant les deux prochaines heures.

Il bu une longue gorgée sur fond jazzy pour faire passer l'épaisse pâte dans son gosier. En reposant son verre, son nez fut quelque peu libéré de la saveur pour se concentrer sur les odeurs alentours. Il n'eut pas à chercher bien loin pour renifler un parfum bien plus alléchant que ce qu'il avait dans l'assiette. Ce jeune homme semblait chercher quelqu'un dans la salle, ou attendre une personne partit aux toilettes. Aesop n'aurait su dire s'il était content, soulagé, ennuyé, impatient ou blasé de se trouver ici. Il n'était pas dans ses habitudes de faire de la parlotte avec des inconnus, spécialement avec tous les animas à la cervelle plus petites que ses premières phalanges. Néanmoins, il cru reconnaître un visage plutôt connu dès que l'on s'intéresser à autre chose que la fosse ou la religion.

Oh. Vous êtes ce faisan doré qui parade un peu partout ou je me trompe ?

Le canidé n'était pas certain de sa déduction, sinon aurait-il commencé par un bonsoir. Il n'allait pas non plus lui demander ce qu'il faisait ici plutôt que sur scène, de crainte que la question ne se retourne contre lui.

Je suis bien impoli... Mentez moi et inventez vous une identité secrète si vous souhaitez une discutions différente de celles que vous avez d'ordinaire avec vos admirateurs.

Aesop détournait le regard, s'alignant à nouveau mieux avec le bar devant lui. Sa pupille s'affinait néanmoins légèrement à la verticale. C'était bien un mensonge qui l'avait fait atterrir ici ce soir.
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Jeu 4 Mai - 20:21

Ballet dangereux



Alors qu’il parcoure la salle des yeux en attendant son verre, le paradisier sent la menace d’une créature pleine de dent à son côté. Habitué à la présence de prédateurs dans son environnement, Errilys a pour seule réaction de tourner le regard vers la « menace ». Ses yeux perçoivent ainsi un bel homme, brun, plus grand que lui, charismatique, qu’il ne se cache pas de détailler. Voila qui aurait pu offrir un beau spectacle, si le prédateur ne venait pas l’insulter en préambule. Le paradisier écarquille les yeux et n’attend pas longtemps avant de réagir vivement aux paroles outrageuses.

- Un… Faisan dorée ? Je n’ai nulle raison de mentir et plusieurs personnes dans cette salle saurait vous donner mon nom si vous leur demandiez. Je suis Errilys d’Anatèle, paradisier de mon état, danseur de profession !

Ce disant, le volatile exécute une gracieuse révérence. Il insiste fortement sur les mots paradisier et danseur. Lorsqu’il se redresse, il attrape le cocktail orangé qui vient de lui être servie et en prend une longue gorgée, avant de le reposer avec bruit.

- Et vous monsieur ? Qui êtes-vous donc ? Face à votre question sans égard, j’estime qu’il me semble de bon ton que vous me partagiez également votre identité.

Errilys n’aurait pas été gêné le moins du monde qu’on s’adresse à lui en l’interrogeant sur son identité, si cette question n’était accompagnée d’insultes. Les faisans sont bons à finir dans une assiette, ils ne volent même pas… Toutefois, l’attitude du paradisier n’affiche pas de colère. Il se montre juste un peu plus de grandiloquence qu’à l’accoutumé, avec beaucoup d’emphase.
Souffle Orange - Brise étrange - Joie
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Sam 6 Mai - 4:23
.02
mai 2099
ft. Errilys A.
TO BE YOUR WALKING NIGHTMARE
Le coyote avait cru faire une fleur à ce jeune homme en lui offrant une porte de sortie. Il y avait pas mal de célébrités qui aimaient passer des moments incognito sans qu'une personne un peu lourde ne vienne le ramener à sa réalité enviable mais éprouvante. Alors certes, Aesop ne parvenait pas à remettre un nom sur ce charmant personnage, mais s'il lui disait quelque chose, c'est qu'à n'en point douter, bien d'autres devaient le reconnaître...
Lorsque l'oiseau se tourne vers lui avec ses grands yeux rubis, le canidé ne peut s'empêcher de laisser échapper un léger 'oh' pour lui-même. Il a commis une erreur, à n'en point douter. Il eut l'impression d'avoir affaire à un volatile qui se gonfler en remuant les ailes, prêt à imiter le chant du coq. Sans réellement le vouloir, Aesop l'avait quelque peu froissé dans son égo, il le voyait bien. Partiellement accoudé au bar, le menton dans sa paume, il baissait ses orbes dorées pour observer la révérence à laquelle il avait droit. Errilys d'Anatèle savait être théâtrale et attirer les regards, quand l'escort pensait naïvement qu'il aurait souhaité se faire discret. Il cachait alors un fin sourire derrière ses doigts repliés, intérieurement amusé par ce joli ballet d'offusqué. L'espace d'un instant, Aesop se demandait même s'il n'était pas arrivé au moment où le blondin en était à son quatrième ou cinquième verre, vu comment ce dernier fit tumulte au contact du bar en bois sombre. Demeurant calme et mais tout de même avenant, le noiraud lui adressait une courbette bien basse de la tête tout en restant assis.

Que de charmants titres... Je me prénomme Aesop Kinkle, simple accompagnateur qualifié.

Inutile de sortir un long curriculum vitae pour intimider qui que ce soit, surtout au vu de ce qu'il pouvait contenir. Mais peut-être aurait-il dû énoncer un vocabulaire plus cru pour annoncer son métier, histoire de revoir le si expressif mais offensé artiste. De son côté, il n'était nullement intimidé par cette prestance naturelle chez le paradisier, appréciant ce trait qui n'était pas commun aux petites proies qu'il se plaisait d'ordinaire à fixer d'un regard froid et impassible. Cet échange ci était désopilant, et aurait pu faire remuer la queue au coyote.

Je vous re-situe maintenant. Mais j'ai bien peur de ne jamais avoir eu la chance de vous voir performer. Il fut compliqué de ne pas passer sa langue sur l'une de ses canines sans paraître dangereux, n'étant pas du genre à griller sa couverture si tôt... Aussi se contentait-il d'ajouter avec un sourire aimable, sans rompre une seule fois le regard qu'ils s'échangeaient. Monsieur d'Anatèle exerce-t-il le plus souvent à guichet fermé ?
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Mar 9 Mai - 23:58

Ballet dangereux



Un accompagnateur qualifié ? C’est de cette manière que l’homme ce qualifie. Si Errilys est parfaitement honnête sur son identité, cet Aesop ne le semble pas. En tous cas, il ne semble pas vouloir révéler précisément ses activités. Cela fait hausser un sourcil au volatile, qui ne juge pas pour autant le prédateur.

Quoi qu’il en soit, l’homme semble intéressé par les paroles du paradisier. Il se fend même d’une interrogation qui fait sourire Errilys. Reprenant une gorgée de son verre à la couleur vive, il répond sur le ton de la conversation.

- Loin de là, les représentations à guichet fermées sont bien rares. Non. Si vous ne m’avez jamais vu performer c’est que vous ne devez pas avoir de chance. Mes représentations sont souvent surprises. Si elles sont annoncées elles le sont généralement moins d’une semaine avant la date. A moins de vraiment vous intéressez à mon travail il est difficile de m’attraper, d’autant que j’exerce dans tout Haklyone. Si vous restez le plus souvent dans cette ville, il vous faut de la chance ou passer beaucoup de temps dans les lieux de plaisir pour avoir l’occasion de me croiser. Je me produis le plus souvent dans des bars et autres boites de nuit avec lesquelles j’ai des contrats.

Errilys s’accoude au comptoir, faisant tourner le liquide dans son verre et adressant un regard inquisiteur au prédateur. Un sourire enjoué ne quitte pas le visage du volatile, il est toujours heureux de faire la conversation et qu’on s’intéresse à lui. Cela ne l’empêche néanmoins pas de s’intéresser également à son interlocuteur.

- Un accompagnateur qualifié vous dites ? Et que peux donc bien faire pour ses clients un accompagnateur aussi qualifié que vous, monsieur Kinkle ?

Si la phrase du paradisier pouvait indiquer qu’il aurait un doute le métier de l’homme, il n’en est rien en vérité. Le paradisier aime simplement jouer sur les mots qu’a employé Aesop. Un éclat de malice est d’ailleurs perceptible dans son regard lorsqu’il pose sa question.
Souffle Orange - Brise étrange - Joie
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Jeu 11 Mai - 2:35
.03
mai 2099
ft. Errilys A.
TO BE YOUR WALKING NIGHTMARE
Si Aesop avait su qu'il s'amuserait autant, il ne serait pas passé par la case du tracas que lui avait apporté l'arnaque dont il avait été victime. La discutions n'avait rien de particuliers, mise à part qu'elle était lourde de sous-entendu et que les deux avaient tendance à se taquiner uniquement parce qu'ils étaient naturellement fait pour. Avec un sourire, le trafiquant d'art ne lâchait pas sa rencontre des yeux, l'écoutant dans son monologue sans fin comme l'on écouterait un oiseau chanter. Il comprend bien vite que cet homme là aime beaucoup parler de lui, se mettre en valeur, avoir l'attention et donc de pourquoi il est si important pour lui d'exprimer que les faisans ne volent pas avec les paradisiers. Il caquette, il caquette, mais le coyote se montre attentif, poli et appliqué.
Quand venait son tour de répondre, il émettait un lourd soupir, affaissant ses épaules en prenant une mine contrariée. Il n'en faisait pas trop non plus, tâchant de montrer une fausse peine plutôt que de l'ironie pure.

Hélas, la chance et son ami le hasard ne me portent pas dans leurs cœurs. Il retrouvait bien vite son air détendu mais le dos droit, préférant ajouter avant de reprendre une autre croquette. Mes clients raffolent de ce genre de divertissement, l'un d'eux finira probablement par me demander de l'accompagner à l'une de vos représentations.

Par là, il n'avançait pas qu'il trainait uniquement avec des sugar daddies qui lui paieraient sa place, mais c'était bel et bien dans le cadre de son travail dit légal, que Aesop aurait le plus de chance de recroiser son compagnon à plume. Sauf si bien sûr, ce dernier aimait aussi boire des verres sans prise de tête de temps en temps une fois la nuit tombée, dans ce cas là, probablement que le coyote aurait d'avantage droit à ces entrevues.

Le noiraud relevait un peu le nez à la question. Il était habitué à expliquer ses mots, la faute à Sasha, aussi curieuse qu'ignorante quand il s'agissait de vocabulaire. Mais ici, il comprenait un semblant de sous-texte, l'envie d'une description plutôt qu'une définition. C'était un peu intrusif, là où des gens se contenteraient de fuir le sujet, monsieur voulait des détails.

Vous travaillez dans les lieux dits de plaisir pourtant. Là où vous occupez seulement les yeux, j'occupe tout le reste.

Si Sir d'Anatèle voulait de plus amples détails, ses questions allaient devoir être plus ciblées. Et bien entendu, le canidé le faisait exprès. Il laissait d'ailleurs échapper un léger rire amusé, semblable à un aboiement si l'on prenait un peu de recul. Ses doigts gantées tapotèrent quelque peu le bois sombre du bar, trahissant sa retenue. Par la suite, il fit en sorte d'échanger un regard beaucoup plus sérieux avec son interlocuteur, reprenant ses termes sans que qui que ce soit autour d'eux puisse être dans la capacité de comprendre l'atmosphère tangible.

Je finirai forcément par vous attraper.
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Ven 12 Mai - 1:12

Ballet dangereux



- J’espère, j’espère mon ami ! Vous verrez mes spectacles valent le détour.

Répond le paradisier au commentaire d’Aesop. Il n’a pas grand-chose d’autre à ajouter. S’il n’était pas suffisamment amateur de danse pour le chercher lui-même, autant prier la chance.

Erilys ne rebondit pas spécialement, il attend la réponse de l’homme à sa question. Cette dernière ne se fait pas attendre, et surprend le paradisier. Son sourire s’élargit. Il incline légèrement la tête d’un air interrogateur pour toute personne qui saurait interpréter cette mimique assez animale. Il se penche légèrement en avant et finit par attraper un tabouret derrière lui pour s’assoir.

- Si vous souhaitez continuer cette discussion n’hésitez pas à prendre un siège. Je vous trouve très intéressant.

Cela dit, Errilys passe en revu la liste des plaisirs. Dans les lieux mentionnés, il n’y en a pas beaucoup de différents. Le prédateur peut être DJ ou barman pour combler les plaisirs que le volatile ne couvre pas. Pourtant, la notion d’accompagnateur ne laisse pas ces options libres. Il ne reste qu’une option, assez évidente finalement. Une option amusante, intéressante. Une option couvrant un plaisir plus primaire, plus sensuel. Alors qu’il a cette réflexion, le paradisier parcourt à nouveau le corps de l’homme du regard, l’air joueur.

Cet air joueur quitte cependant bien vite le paradisier. Il n’a pas le temps de répondre que son interlocuteur change totalement de ton. Une crispation incontrôlable parcourt le corps d’Errilys. Elle est imperceptible, excepté peut être pour le prédateur à l’affut qui vient de la provoquer. Une petite voix dans la tête du volatile lui enjoint de se lever et de faire quelques pas en arrière. Il regrette immédiatement de s’être assis. Il se sent menacer. Ses yeux s’écarquillent.

Néanmoins, le danseur n’a pas froid aux yeux. La réaction instinctive ne dure qu’une fraction de seconde avant qu’il retrouve son air joueur. Ok. Au vu du ton de la conversation il peut s’agir d’une provocation, d’une menace, d’une tentative de séduction… En bref, il peut s’agir de beaucoup de choses. Errilys n’est pas très doué au jeu des devinettes. Il pose donc la question de but en blanc, les sourcils légèrement froncés.

- Ah oui ? Et que ferez-vous lorsque vous… m’attraperez ? Monsieur Kinkle ?

La question est posée sur le même ton. Il s’agit d’une question sérieuse même si elle est accompagnée d’un sourire. La phrase suivante du volatile, cependant, n’est plus si sérieuse. Il s’agit clairement d’une plaisanterie, même si cette dernière est teintée de vérité. Ses yeux pétillent à nouveau de malice, il reprend une gorgée de son verre coloré.

- J’imagine assez bien les services que vous rendez à vous clients, monsieur l’accompagnateur qualifié. Quoi qu’il en soit, sachez que je ne paie jamais, pour ce genre de services, pour ce genre de plaisirs. Je n’ai pas besoin, j’ai suffisamment de personnes à mes pieds pour avoir ce que je veux, quand je veux.

L’attitude du volatile est presque autoritaire lorsqu’il dit ces derniers mots. C’est probablement un jeu, ou pas…
Souffle Orange - Brise étrange - Joie
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Sam 20 Mai - 16:13
.04
mai 2099
ft. Errilys A.
TO BE YOUR WALKING NIGHTMARE
Le corps d'Aesop demeurait immobile, animé uniquement par sa respiration calme tandis qu'il observait son interlocuteur s'installer d'avantage à son aise. Ses sourcils se haussent sans qu'il ne s'en rende compte, devant avouer qu'il est un peu intrigué de susciter la curiosité plutôt que la méfiance de la part de ce célèbre inconnu. Le coyote ne se leurrait pas, il se savait intéressant, mais d'avantage sur ses connaissances artistiques que sur son métier qu'il était si facile de juger. Par ailleurs, le noiraud peut lire chez Errylis la conclusion qu'il semble s'être faite, tandis que son regard rubis le parcourt comme si les rôles de proie et prédateur s'étaient échangés. Pour autant, Aesop ne pense pas intéresser l'oiseau de cette façon là, mais d'avantage pour l'image qu'il dégage et le mystère qui entoure cette profession. Parfait, il valait mieux s'étendre sur cette occupation que l'autre qu'il exerçait dans l'ombre et qui avait déjà dû poser souci au paradisier s'il avait une bonne mémoire des journaux.

Un délicieux frisson le parcourait, à peine perceptible sous les couches de tissus de bonnes factures qui couvraient son dos. Il ressentait cette excitation propre à la chasse, à celle des meutes qui stimulait le désir d'attraper pour tuer. Un instinct lui hurlait de faire craquer cette nuque fragile sous ses crocs que la société cherchait à arrondir, à museler tout carnivore qui ne feraient que réguler une population envahissante. Si Errilys ne voulait pas se faire croquer, alors devrait-il passer son existence dans une cage dorée, à danser pour son propriétaire qui aurait le droit de vie et de mort sur un si petit et fragile être. Lointain descendant des dinosaures ou non, un oiseau sans ailes chercherait à plaire par son plumage pour espérer voir le soleil se lever.
Aesop s'était oublié le temps d'une seconde. C'est comme si on venait de le rasseoir de force sur ce siège de bar, un lourd poids sur les épaules, la respiration coupée. Ses orbes whisky se reposaient sur son cadet, la pupille fine et agitée. Les envies de tuer par plaisir étaient rarissimes, car il était quelqu'un qui se voulait respectable après tout. Mais les emplumés avaient ce don de savoir chanter, qu'il était aussi agréable d'écouter que de faire taire. Le canidé reprenait pied, légèrement perturbé de s'être perdu lui-même. Le ton de la conversations change à nouveau mais il ne s'offusque pas, bien habitué à ce genre de personne qui se pense au-dessus de tout ça, ayant presque pitié des gens capables de payer pour avoir de la compagnie, quel que soit la raison.

Vous m'insultez. Je ne pense pas vous avoir mendié le moindre lens depuis que l'on s'est adressé la parole. Tout comme je ne vous demanderai pas de monter sur le bar pour me faire une démonstration de parade nuptiale.

À quoi s'était attendu Errilys au juste ? Aesop n'était pas un prostitué qui viendrait se coller à lui pour susciter une envie qui lui ramènerait hypothétiquement quelques billets. Il n’exécutait pas ce métier parce qu'il était désespéré ou frustré. Et il ne cherchait pas à mettre qui que ce soit dans son lit avec qui il se montrait un minimum poli. Cette réputation lui collait à la peau dès lors qu'il s'affichait sans pudeur sur son occupation.
Il laissait échapper un léger soupir contrarié, peut-être un peu théâtrale tandis qu'il buvait une gorgée de sa boisson jusque là délaissée.

Rien ne vous empêche pas d'aller plutôt parler à l'un de vos admirateurs dans ce cas, cet établissement doit en être rempli.

Mais en attendant, c'est avec lui que Errilys avait engagé la conversations, et pas seulement parce que la première demi-heure était gratuite. Il laissait échapper un léger rire, préférant cette fois regarder l'ensemble du bar devant lui plutôt que l'oiseau bien trop sûr de lui.

Vous pouvez aller faire un tour. Je ne bougerai pas. Au cas où vous reviendrez bredouille.
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Sam 27 Mai - 1:10

Ballet dangereux



Si Errilys reste serein face à la menace évidente qu’il venait de recevoir, cela ne l’empêche pas de s’interroger. L’éventail de raisons possibles pour un tel comportement se déplie devant ses yeux, l’empêchant de remarquer l’attitude de son interlocuteur. Le paradisier n’a jamais été bon pour décrypter le langage du corps.

Cependant, il voie très bien l’attitude d’Aesop face à sa phrase un peu hautaine. A mesure que le prédateur parle, l’expression du volatile redevient sérieuse. Il fronce les sourcils. C’est d’un ton sans malice qu’il répond :

- Veuillez excusez mes paroles déplacées. Je n’ai pas cherché à vous blesser.

Cela dit, il se détourne de l’homme. Néanmoins, il ne suit pas la suggestion de l’homme et reste fermement visser sur sa chaise. Son regard se porte dans le vague, face à lui, alors qu’il porte son verre à sa bouche. Là, Errilys s’interroge. Pourquoi Aesop reste-t-il ici ? S’il le trouve désagréable et a été blessé, il devrait partir. Non ? S’il reste là à attendre qu’il revienne, c’est qu’il attend quelque chose. Non ? Serait-ce une tentative de manipulation ? Est-ce que l’homme essaie de l’amener quelque part ? C’est notamment l’attitude très étrange et le commentaire agressif précédent qui mène le volatile vers les démons du doute.

Quoiqu’il en soit, l’égo du paradisier est légèrement blessé. Il a envie d’en savoir plus, de comprendre ce qui se passe avec cet homme. S’il commence à s’en méfier, Errilys n’est pas encore sûr de ne pas faire fausse route. Il aimerait connaitre le fin mot de l’histoire et ce bonhomme est tout de même très mystérieux. Il n’a pas envie de revenir « bredouille », de mendier la suite de la conversation. Il se passe donc de très longues secondes avant qu’Errilys ne reprenne la parole. Si Aesop est bel et bien resté où il était, le volatile finit par s’adresser à lui, sans le regarder, comme si tout était normal.

- Même si je ne m’intéresse pas à vous pour votre travaille, cela ne nous empêche pas d’avoir une discussion enrichissante. Or, j’aimerais beaucoup que vous me donniez la réponse à la question que je vous ai posé plus tôt. Que ferez-vous si vous… m’attrapez ?

Les derniers mots sont prononcés avec emphase, théâtralement, alors que les yeux d’Errilys reviennent se ficher dans ceux d’Aesop. D’une certaine manière, ces rodomontades sont une manière pour le volatile de cacher son trouble. Il est troublé par toute l’attitude de son interlocuteur. Mais, pour le moment, il le cache bien derrière son panache.
Souffle Orange - Brise étrange - Joie
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Lun 29 Mai - 3:57
.05
mai 2099
ft. Errilys A.
TO BE YOUR WALKING NIGHTMARE
Aesop n'aurait jamais pensé que prendre un petit air vexé lui siérait si bien. Il n'était aucunement atteint par les commentaires sur sa profession, ayant passé l'âge où l'égo était sans cesse meurtri par le moindre mot venant d'un parfait étranger. Mais dans ce cas ci, il jouait parfaitement la comédie. Et malgré son intérêt quelque peu piqué, il trouvait la force de se détourner de l'oiseau pour mieux appâter ce dernier. Il ne connaissait pas cet artiste, mais il semblait bien qu'il était parvenu à le classer dans une catégorie qu'il avait l'habitude de fréquenter. Il devait être rare qu'on résiste aux gens bourrés de talent, donc si à la suite de cela, Aesop ne gagnait pas son mépris, il aurait le droit à d'avantage.

Merci de votre considération.

Le coyote faisait mine de se radoucir, levant moins haut son menton et continuant son maigre repas. Il laissait le silence planer entre eux, pas le moins du monde gênant. Après tout, ils étaient dans un bar plutôt fréquenté, ce n'était pas l'animation qui manqué et le silence était loin d'y être roi. Rien qui ne puisse amener l'un des deux à quitter les lieux en somme. Errylis n'a même pas quitté son siège ou hasardait un regard curieux sur le reste de la salle, comme il avait pu le faire à l'arrivée du noiraud. C'était ce que ce dernier souhaitait. Il savait son profil intriguant et son aura plutôt originale, pour sûr qu'il devait un peu plus se démarquer de tous les autres qui semblaient admirer le paradisier en faisant l'erreur de trop lui montrer. Il n'y avait que la curiosité pour la nouveauté qui pouvait faire descendre un oiseau du ciel ou de sa branche.

Aesop dû faire un énorme effort pour cacher son sourire dans la chantilly de son irish coffee lorsque le danseur réputé reprenait finalement la parole, probablement après avoir tourner 7 fois sa langue dans sa bouche. Errilys d'Anatèle était un oiseau curieux.
Cette justification était hilarante, l'escort pouvant voir venir son interlocuteur de loin avec une telle approche. Il feindrait néanmoins, ne lui en tiendrait pas rigueur. Sans doute avait-il un peu d'affection pour ces intentions mal cachées lorsqu'elles venaient de la part de quelqu'un de plus jeune que lui.

Haha, vous tenez vraiment à savoir... Il tâchait de ne pas rire à gorge déployée, évitant de montrer ses crocs ou son amusement trop évident pour une proie qui voulait à ce point savoir ce qu'il arrivait aux petits animaux imprudents.Votre vie semble bien loin d'être ennuyante pourtant, pour oser chercher le frisson auprès d'un sinistre inconnu.

Personne n'aimait se faire attraper, encore moins ceux qui étaient dotés d'aile pour une bonne raison. Errilys devait aimer se faire peur à imaginer le pire mais à chercher de quoi désamorcer ce suspens. Aesop rencontrait donc à nouveau son regard rubis, le soutenant sans peine tandis qu'il s'accoudait au bar mais venait entrelacer ses doigts gantés à hauteur de son visage.

Allons, vous ne devez pas être sans savoir que vous feriez un bien joli trophée.

Il brisait le contact visuel par la suite, ses sourcils se fronçant très légèrement en observant à peine la vitre qui pouvait donner sur l'extérieur. Cette société animale qui ne voulait pas que ses habitants puissent se comporter comme tel. Connerie. Qu'importe s'il venait à flatter un peu le paradisier avec une chose qu'il savait déjà. Parler plus en profondeur ne serait pas possible ici et bien entendu que n'importe quel volatile qui ne serait pas muni de serres ne prendrait pas le risque de poursuivre cette conversations ailleurs, même pour se faire mousser. Il songeait à ces représentations artistiques dont il n'avait jamais été spectateur mais où il devinait parfaitement les pensées de ses semblables.
La mine d'Aesop s'adoucissait par la suite, retrouvant un sourire d'avantage poli et réservé tandis qu'il s'adossait mieux au mini-dossier de son siège de bar. Trop parler de ses mauvaises intentions n'avaient rien de bien malins.

Vous n'avez jamais été confronté à une mésaventure avec autrui ?
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